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  • Méditation - Le Nom de Jésus

    « Jésus met en garde ses disciples contre la multiplication des vaines paroles dans la prière. Il y a des heures où un tel besoin de simplification et d'unification s'empare de nous que même la prière parfaite, celle que le Seigneur enseigna à ses disciples, nous semble trop longue. Besoin d'exprimer notre prière en un seul mot. Ce mot nous a été donné. "Jésus ! Jésus !..." Il s'agit de le redire, - non mécaniquement, mais en esprit et en vérité.
    Dans le nom de Jésus se trouvent, résumés et agissant, tous les mystères de notre salut. Si nous répétons ce nom, la réalité de Jésus, à travers lui, peut nous pénétrer, nous emplir, nous imbiber de telle sorte que la parole se fasse chair en nous (non l'incarnation, au sens unique du mot, mais une participation par grâce).
    Le nom de Jésus pénètre l'âme, comme la tache d'huile silencieusement s'étend.
    [...]
    Seigneur Jésus, prie en moi, toi-même. Que je me taise, et que ta voix seule s'élève ! Si ta prière devient la mienne, si je te laisse prier en moi, tous les événements et toutes les créatures du monde entreront dans ma prière et seront portées par elle.
    Seigneur, deviens toi-même ma prière ! »

    Un moine de l’Église d'Orient [Lev Gillet (1893-1980)], Jésus - Simples regards sur le Sauveur, Éditions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959.

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    Icône du Christ Pantocrator, VIe siècle
    Monastère Sainte-Catherine du Sinaï

  • Méditation - « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » (Mt 28,20)

    « Une des plus grandes grâces qu'un homme puisse obtenir en ce monde est de découvrir que, dans le nom de Jésus, il peut unifier toute son existence, prier en toutes circonstances et vivre à l'aise partout. Cette expérience de plénitude joyeuse en Jésus, [...] est vécue à partir même de la vie, le nom de Jésus, porteur de sa présence, étant l'instrument majeur de cette unification. Pour bien comprendre comment cette attitude de prière continuelle est possible et réalisable, à partir même des difficultés et des joies de l'existence, il faut prier longuement les derniers conseils de Paul aux Philippiens.

    « Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous... Le Seigneur est proche. N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées, dans le Christ Jésus. » (Ph 4,4-9)

    La pensée de Paul est claire, le Seigneur Jésus est proche, il est présent et vivant dans nos cœurs par la puissance de son nom. Chaque fois qu'un besoin apparaît, qu'une tentation surgit ou qu'une joie illumine le cœur, il faut revenir à l'oraison et à la prière pour présenter nos requêtes à Dieu. Et cette supplication doit être pénétrée de louange, de bénédiction et d'action de grâce. [...] Il s'agit de ne plus compter du tout sur soi, mais uniquement sur Dieu et sur son amour.

    « C'est la confiance, disait Thérèse, et rien que la confiance, qui doit nous mener à l'amour. »

    [...] Il ne faut donc s'appuyer sur rien d'autre que sur Dieu, notre rocher, notre point d'appui suprême. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du cœur (III, 3), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.
    Texte intégral en ligne (pdf)

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  • Méditation - « On lui donna le nom de Jésus » (Mt 1, 21 ; Lc 2, 21)

    « Jésus. Tel est le Nom très saint, le seul Nom en lequel nous puissions être sauvés (1). Chaque fois que je le prononce avec foi, chaque fois que mon cœur le chante, que tout mon être l'adore, c'est mon Sauveur que j'appelle, c'est à l'Auteur de la vie éternelle que je crie, dirigeant vers Lui, dans cette attente, toutes les énergies de mon être.

    Jésus ! Voilà la Pierre d'angle de l'immense édifice du salut, du temple de ma sainteté.

    Jésus ! Tel est le Nom admirable et saint que j'adore, qui fait exulter le ciel, espérer la terre et trembler l'enfer. C'est le seul devant lequel ma foi s'agenouille, s'incline et se prosterne.

    Jésus ! Ô doux souvenir (2), le seul souvenir qui donne des joies véritables. Jésus ! Nom plus doux que le miel, plus suave que toutes choses quand il s'incarne, pour ainsi dire, et pénètre dans ma pensée.

    Jésus ! Nom en qui le repentir espère, qui est toute bonté pour qui t'implore, si bon pour qui te cherche, et surtout pour qui te trouve. Celui-là seul peut l'exprimer qui l'expérimente.

    Jésus ! Quand ton souvenir me visite et pénètre mon cœur, alors, c'est la Vérité qui l'inonde de lumière, c'est le monde qui lui apparaît en toute sa vanité ; c'est alors l'amour qui brûle dans mon âme devenue fournaise, une fournaise d'amour.

    Jésus ! Nom très doux, espoir de mon âme qui soupire après toi. Regarde mes larmes qui te cherchent, entends le cri poussé des profondeurs de mon être.

    Jésus ! Reste avec moi, ô Lumière ; car la nuit tombe et mon jour est sur son déclin. Délivre-moi de mes ténèbres, ô Jésus, rassure-moi dans ma cécité.

    Jésus ! Je t'ai goûté et je reste affamé. Je t'ai bu comme à la source de Dieu et j'ai toujours soif. Qui t'a goûté, qui s'est enivré de la sorte, ce cœur-là ne peut plus que te désirer.

    Jésus ! Ô Lumière, ô Nourriture, ô Remède céleste ! Je t'adore, Nom descendu du sein paternel, manifesté à Gabriel, révélé à Marie, à Joseph ! Toute sainteté ici-bas, n'est qu'un rayon lointain de ta fulgurance éternelle.

    Jésus ! ô Jésus ! et toujours Jésus !... »

    1. Épitre. - 2. Hymne des Vêpres.

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour, Noël, Épiphanie (Le Très Saint Nom de Jésus-Christ), Éditions de Maredsous, Namur, 1955.

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  • Méditation - Pour honorer la Vierge Marie

    « La Salutation angélique est l'une des prières à la bienheureuse Vierge, qui a plus de bénédiction. Elle remplit le ciel de joie et la terre de grâces... C'est donc bien fait de dire une chose si sainte, qui renferme le mystère de l'Incarnation, et tout ce qu’il y a de plus grand en la glorieuse Vierge ; c'est imiter un Ange, c'est faire la volonté de Dieu, c'est parler comme la bienheureuse Élisabeth par le mouvement du Saint Esprit ; c’est suivre l'esprit de l’Église, qui la joint dans tous les Offices avec l’Oraison Dominicale, et qui l'a ordonnée pour nous obtenir des grâces, et particulièrement le don de persévérance à la mort. C’est cette prière avec l’Oraison Dominicale qui compose le Rosaire, enseigné par le grand saint Dominique, et que Dieu a comblé de tant de faveurs...

    Les dévots de la Mère de Dieu ne manquent pas à l'honorer tous les jours ; et c'est l'une des marques qu'ils sont à son service. Cependant ils s'y appliquent encore plus spécialement en certains jours qui lui sont consacrés plus particulièrement. Nous avons parlé des jours de ses fêtes ; mais toutes les semaines l’Église lui dédie le jour du samedi, en faisant célébrer son Office, quand ce jour n'est pas occupé d'autre part...

    Davantage, les dévots de la Reine des anges et des hommes s'appliquent en différentes manières à lui donner des témoignages de leur estime et de leur amour. Ils ont une dévotion spéciale à son très doux nom de Marie ; et il y en a qui l'honorent en récitant le Magnificat, Ave Maris stella, Regina caeli laetare, Inviolata, Ave Regina caelorum : Cantique, Hymne et Antiennes qui commencent par les lettres qui composent son précieux nom de Marie... Saint Bernard, au sermon quatrième de l'Assomption, écrit qu'on ne saurait la nommer sans être embrasé du pur amour ; qu'on ne saurait y penser sans sentir son cœur tout rempli de joie ; que son souvenir apporte la paix, la douceur, la délectation spirituelle, qui est inséparable de sa véritable dévotion. Cette Mère admirable a bien voulu révéler à sainte Brigitte, comme elle l'assure dans ses Révélations, que les Anges se réjouissent entendant son nom, que les Démons tremblent et s'enfuient, que les âmes qui sont dans le Purgatoire en reçoivent du soulagement, et que les Anges gardiens redoublent leurs soins. Cela se doit entendre quand il est bien invoqué. Ô nom précieux ! ô nom sacré ! ô nom aimable ! nom admirable ! nom de douceur ! de consolation et de paix ! nom de protection ! je désire vous révérer tous les jours de ma vie : servez-moi toujours de refuge et d'asile, particulièrement à l'heure de ma mort. Ô mon bon Ange, esprit céleste, au milieu de tous les soins assidus que vous prenez de tout ce qui me regarde avec des bontés inexplicables, redoublez ces soins pour me donner de plus en plus de la vénération et de l'amour pour le très doux nom de Marie, pour la gloire du divin nom de Jésus, par lequel le nom de Marie est grand au ciel et en la terre, le tout se terminant à la très adorable Trinité, qui est la fin de toutes choses. »

    Vénérable Henri-Marie Boudon (1624-1702), La dévotion à l'Immaculée Vierge Marie Mère de Dieu (Livre Troisième, Pratique V), A Paris, Chez Jean-Thomas Hérissant, 1749.

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    Fra Angelico (v.1395–1455), Vierge d'humilité
    National Gallery of Art, Washington, D.C.

    (Crédit photo)

  • Méditation - Prière : Réparation pour les blasphèmes

    « Dieu nous a donné la langue afin qu'elle nous serve pour le bien, surtout pour le louer, Lui, notre Créateur et Rédempteur.
    Beaucoup d'hommes et de femmes se servent de la langue pour blasphémer et vomir des insultes vers la Divine Majesté. Dieu est jaloux de son Saint Nom ; il nous a donné un commandement : de ne pas nommer le nom de Dieu en vain.
    Jésus nous a appris le Pater, courte prière par laquelle nous demandons à Dieu les choses les plus nécessaires ; mais avant tout, il nous a appris à demander au Père la sanctification de son Saint Nom : Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié... Pourtant, sur la terre, il n'y a pas un nom qui reçoive plus d'insultes que le nom de Dieu. Combien de blasphèmes contre Jésus-Christ dans les laboratoires, dans les casernes, dans les magasins, dans les familles ; dans la rue, que d'insultes on entend contre le fils de Dieu ! Chaque blasphème est comme un soufflet que le fils donne à son propre père. Blasphémer contre Jésus le Rédempteur du genre humain ! Dans une journée, combien de milliers et de millions de blasphèmes on prononce ! Le devoir des bons chrétiens est de donner réparation au Cœur de Jésus pour les insultes qu'il reçoit, lui offrir toutes les bonnes œuvres de la journée, de la semaine, en réparation des blasphèmes...
    Il est bon de rappeler l'épisode advenu à Fatima avant les apparitions de la Vierge : un ange majestueux s'était présenté aux enfants, il tenait dans ses mains un grand calice surmonté d'une hostie, il dit aux voyants : « Mettez-vous à genoux, baisez la terre et dites avec moi : Seigneur, je vous bénis pour ceux qui vous maudissent. »
    Puisque l'ange a conseillé aux trois enfants de réciter cette brève prière, c'est signe qu'elle plaît à Dieu et répare les blasphèmes. Il convient donc de la réciter souvent le long de la journée et avec dévotion. »

    Don Tomaselli G. (Oldino Maltes), Les Quinze Vendredis consécutifs en l'honneur du Sacré-Cœur, Deuxième édition en langue française, École du Livre, Barrira-Catania (Italie), 1952.

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    Fatima : Apparition de l'Ange aux trois enfants

  • Méditation : Le Saint Nom de Jésus-Christ (2)

    « Quelle puissance le nom de Jésus-Christ donne à nos prières ! elles cessent alors visiblement de ramper sur la terre, elles s'élèvent vers le ciel comme un encens d'agréable odeur. O nom de Jésus-Christ ! nom auguste, au-dessus de tout nom : Nomen quod est super omne nomen. Nom consolant, puisqu'il nous rappelle la miséricorde de Jésus-Christ pour l'homme ; nom qui nous rend par la prière tout puissants auprès de Dieu : car la parole de Jésus-Christ y est formelle ; c'est la parole du Dieu de vérité, il a daigné la confirmer par serment : en vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, vous sera accordé. On voit que rien n'est excepté, mais seulement dans l'ordre du salut ; car, dit saint Augustin, au nom d'un Dieu qui est venu pour nous sauver, peut-on demander comme des biens ce qui serait étranger ou quelquefois contraire à notre salut ?

    On sent bien que, pour obtenir ces heureux effets du nom de Jésus-Christ, il doit être prononcé avec foi et dans de saintes dispositions ; la parole de l’Écriture y est formelle : tous ceux qui diront, Seigneur, Seigneur, c'est-à-dire, qui ne le diront que des lèvres, n'entreront point dans le royaume des cieux. Ce nom a été sur les lèvres de l'aveugle de Jéricho. Jésus, fils de David, s'écriait-il, ayez pitié de moi. En vain on lui imposa le silence ; sa foi le fit triompher de ces obstacles, et lui obtint un miracle. Combien de fois de nom de salut et de bénédiction est-il répété par nous chaque jour dans ces litanies si connues, composées en l'honneur de Jésus-Christ. On ne voit point que ce nom, quoique tout-puissant, nous guérisse d'aucune de nos passions. Croyons avec l’Écriture que nul ne peut dire Seigneur Jésus que par un mouvement de l'Esprit Saint. Alors ce nom sera prononcé avec intelligence, avec amour ; alors il excitera dans nos cœurs cet heureux tressaillement qu'éprouvait saint Bernard (*). Nous ne le prononcerons point, selon la pensée de saint Augustin, sans goûter les consolations de l'espérance, et le tentateur effrayé s'éloignera de nous. »

    (*) : cf. la méditation proposée hier.

    Athanase René Merault de Bizy, in "Instructions pour les fêtes de l'année", Tome premier (Sur le saint nom de Jésus), Librairie catholique de Perisse Frères, Lyon - Paris, 1841.

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  • Méditation : « Ave Maria »

    « Qu'y a-t-il de plus doux que ce salut qui s'adresse à vous ? O salut admirable, qui enivre un cœur pieux d'une douceur toute céleste ! Que pouvez-vous écouter plus volontiers que cette salutation, par laquelle vous êtes reconnue Mère de Dieu ? Ainsi vous voulez que les hommes trouvent en vous leur bonheur, mais de façon que leur ardeur se reporte toujours sur celui dont vous êtes la Mère. O admirable salut, salut au-dessus de toute admiration, qui met en fuite les démons, délivre les pécheurs et réjouit les enfants ! L'Ange félicite, le Verbe s'incarne, la Vierge devient Mère. C'est un salut véritable ; son fruit renouvelle les créatures, il rachète les hommes et répare les ruines des Anges. Je vous salue donc, ô Marie. O salut, chaîne véritable qui lie notre cœur au cœur de la Vierge, qui le sépare des objets terrestres et enchaîne d'une manière inébranlable celui qui est misérable à celle qui est toute miséricordieuse, le serviteur à sa souveraine, l'enfant à sa mère ! O aimable salut ! qu'il s'approche et qu'il te porte sur ses lèvres celui qui veut être enchaîné par l'amour.

    Salut donc, ô Marie ! C'est justement qu'on vous nomme Marie, car vous êtes l'étoile de la mer, vous êtes la mer d'amertume, vous êtes en même temps reine. Vous êtes l'étoile de la mer, et vous avez fait briller le rayon de la lumière éternelle sur le monde plongé tout entier dans un abîme d'angoisses. Vous êtes une mer d'amertume, car votre cœur s'est transformé totalement en la Passion de Jésus-Christ, votre Fils, attaché pour nous sur la croix. Vous êtes souveraine et vous êtes élevée au-dessus de tous les chœurs des anges à la droite de votre Fils. Vous êtes l'étoile de la mer par vos soins à diriger nos jours ; une mer d'amertume par votre compassion pour nos peines, et notre souveraine par la protection dont vous nous couvrez. Vous êtes l'étoile de la mer par votre pureté ; une mer amère par la tendresse de votre cœur et souveraine par votre puissance.

    O Seigneur mon Dieu, quelle sera notre reconnaissance pour tous les bienfaits dont vous nous avez comblés ? Que ferons-nous, et que pourrons-nous faire ? Nous étions placés dans l'amertume la plus profonde, environnés de ténèbres de toutes parts, éloignés prodigieusement du port du salut, poussés au naufrage par les tourbillons et les orages, ou plutôt presque submergés par la tempête ; et vous nous avez donné une consolation aussi glorieuse, une société aussi douce, un secours aussi efficace, un refuge aussi tendre dans Marie, l'étoile qui illumine ! O nuit véritablement bonne, heureuses ténèbres, glorieuse obscurité qui a mérité d'être éclairée par une semblable étoile ! Cette nuit est vraiment la lumière qui m'éclaire dans mes délices. O glorieuse Vierge, puisque vous êtes l'étoile de la mer, je veux en cette vie être toujours sur la mer afin de vous avoir toujours pour étoile. Je veux être toujours sur la mer d'une amertume parfaite en gémissant sur mes péchés, en compatissant du fond de mon cœur à Jésus crucifié, en pleurant sur les misères et les vices de mes frères... Qui donc refusera d'entrer dans cette mer de toute amertume, de compassion et de souffrance, où cette étoile répand sa clarté ? Que le cœur parfait soit sans crainte, car le naufrage est impossible à l'éclat de sa splendeur, et aucun nuage ne saurait s'interposer entre elle et nous que par notre volonté. »

    St Bonaventure, L'Aiguillon de l'Amour divin, Livre III Chap. XVI : Méditation sur la Salutation angélique (extraits), in "Œuvres complètes" Tome IV, Traduites par M. l'Abbé Berthaumier, Curé de Saint-Pallais, Paris, Louis Vivès, 1854.
    (Œuvres de St Bonaventure à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais)

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  • Méditation : le nom de Jésus

    « Dire le nom de Jésus, ce n'est pas seulement dire un mot qui, en étant dit, devient étranger à celui qui le dit. C'est entrer en communion avec celui qui est dit par ce nom, et par lui avec le mystère de Dieu et le mystère de l'homme. Jamais nous n'aimerons assez le nom de Jésus. Jamais nous n'aimerons assez le dire et le redire. Des saints ont su chanter en accents merveilleux ce qu'était pour eux le nom de Jésus. Pensons à Saint Bernard, à Saint François d'Assise, à Sainte Jeanne d'Arc, pour qui le nom de Jésus a été le dernier nom prononcé sur le bûcher, à Sainte Thérèse de Jésus d'Avila, à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, au bienheureux Antoine Chevrier, à Charles de Foucauld (*), pour n'en citer que quelques-uns. Pensons à la prière à Jésus, chère aux chrétiens d'Orient, qui consiste à répéter inlassablement : "Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur".
    Que le nom de Jésus soit pour nous un nom aimé, médité, dit et redit dans la prière. Ce nom nous donnera foi, espérance, amour, vie. Marie et Joseph sont ceux qui ont su le mieux le dire. Marie gardait et méditait en son cœur tout ce qui concernait Jésus. Au milieu et au sommet du "Je vous salue Marie", il y a le nom de Jésus. Le chapelet est justement la prière par laquelle nous demandons à Marie de nous faire entrer peu à peu dans le Mystère du nom de Jésus. Dans les Évangiles, le seul mot qui est demandé à Joseph de dire est le nom de Jésus : "Tu lui donneras le nom de Jésus".
    Sainte Marie et Saint Joseph, apprenez-nous à dire ce nom qui a été tout pour vous : Jésus. »

    Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous, Parole et Silence, 2006.

    (*) : Charles de Foucauld a été béatifié le 13 novembre 2005, alors que cet écrit était déjà chez l'imprimeur.

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  • Méditation : le Saint Nom de Jésus

    « JÉSUS. Tel est le Nom très saint, le seul Nom en lequel nous puissions être sauvés (1). Chaque fois que je le prononce, avec foi, chaque fois que mon cœur le chante, que tout mon être l'adore, c'est mon Sauveur que j'appelle, c'est à l'Auteur de la vie éternelle que je crie, dirigeant vers Lui, dans cette attente, toutes les énergies de mon être.

    Jésus ! Voilà la Pierre d'angle de l'immense édifice du salut, du temple de ma sainteté.

    Jésus ! Tel est le Nom admirable et saint que j'adore, qui fait exulter le ciel, espérer la terre et trembler l'enfer. C'est le seul devant lequel ma foi s'agenouille, s'incline et se prosterne.

    Jésus ! Ô doux souvenir (2), le seul souvenir qui donne des joies véritables, Jésus ! Nom plus doux que le miel, plus suave que toutes choses quand il s'incarne, pour ainsi dire, et pénètre dans ma pensée.

    Jésus ! Nom en qui le repentir espère, qui est toute bonté pour qui t'implore, si bon pour qui te cherche, et surtout pour qui te trouve. Celui-là seul peut l'exprimer qui l'expérimente.

    Jésus ! Quand ton souvenir me visite et pénètre mon cœur, alors, c'est la Vérité qui l'inonde de lumière, c'est le monde qui lui apparaît en toute sa vanité ; c'est alors l'amour qui brûle dans mon âme devenue fournaise, une fournaise d'amour.

    Jésus ! Nom très doux, espoir de mon âme qui soupire après toi. Regarde mes larmes qui te cherchent, entends le cri poussé des profondeurs de mon être.

    Jésus ! Reste avec moi, ô Lumière ; car la nuit tombe et mon jour est sur son déclin. Délivre-moi de mes ténèbres, ô Jésus, rassure-moi dans ma cécité.

    Jésus ! Je t'ai goûté et je reste affamé. Je t'ai bu comme à la source de Dieu et j'ai toujours soif. Qui t'a goûté, qui s'est enivré de la sorte, ce cœur-là ne peut plus que te désirer.

    Jésus ! Ô Lumière, ô Nourriture, ô Remède céleste ! Je t'adore, Nom descendu du sein paternel, manifesté à Gabriel, révélé à Marie, à Joseph ! Toute sainteté ici-bas, n'est qu'un rayon lointain de ta fulgurance éternelle.

    Jésus ! ô Jésus ! et toujours Jésus !... »

    1. Épitre. - 2. Hymne des Vêpres.

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Noël, Épiphanie (Le très saint Nom de Jésus-Christ), Éditions de Maredsous, Namur, Belgique, 1955.

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  • Méditation avec St Bernard : "Le nom de la Vierge était Marie..."

    « Nous dirons quelques mots sur ce nom dont la signification désigne l'étoile de la mer et qui convient tout à fait à la Vierge Mère. En effet, elle est comparée très justement à un astre ; car, de même qu'un astre envoie son rayon sans aucune altération de lui-même, de même la Vierge a enfanté son fils en gardant sa virginité. Le rayon n'enlève rien à la clarté de l'astre qui l'émet ; de même la naissance de son fils n'a rien diminué de l'intégrité de la Vierge. Elle est cette noble étoile de Jacob, dont les rayons illuminent le monde entier, dont la splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers ; elle illumine le monde et échauffe les âmes bien plus que les corps, elle enflamme les vertus et consume les vices. c'est une étoile lumineuse, dis-je, et très belle, placée nécessairement au-dessus de cette mer vaste et spacieuse ; elle brille par ses mérites et éclaire par ses exemples. Ô toi qui te vois ballotté dans le courant de ce siècle au milieu des orages et des tempêtes plus périlleusement que si tu marchais sur terre, ne détourne pas les yeux de l'éclat de cet astre si tu ne veux pas être accablé par les tempêtes. Si les vents de la tentation s'élèvent, si tu rencontres les écueils des tribulations, regarde l'étoile, invoque Marie. Si tu es submergé par l'orgueil, l'ambition, la trahison et l'envie, regarde l'étoile, invoque Marie. Si la colère, l'avarice ou les concupiscences de la chair secouent le navire de ton esprit, regarde Marie. Si, accablé par l'énormité de tes crimes, confus de la laideur de ta conscience, effrayé par l'horreur du jugement, tu commences à t'enfoncer dans le gouffre de la tristesse, dans l'abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les dangers, dans les difficultés, dans les perplexités, pense à Marie, invoque Marie. Que ce nom ne s'éloigne pas de tes lèvres, ni de ton cœur ; mais, pour obtenir ce que tu implores par son suffrage, n'oublie pas les exemples de sa vie. En suivant Marie, on ne dévie pas ; en la priant, on ne saurait désespérer ; en pensant à elle, on ne se trompe pas. Si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas ; si elle te protège, tu ne craindras pas ; si elle te guide, tu ne connaîtras pas la fatigue ; et si elle t'est favorable, tu es sûr d'arriver. Et ainsi tu comprendras par ta propre expérience combien cette parole est juste : Le nom de la Vierge était Marie... »

    St Bernard, IIe Homélie "Super Missus Est" (c. 61-71. Luc I, 26-27 - 17), in "Saint Bernard", Œuvres traduites et préfacées par M.-M. Davy, Tome II, Coll. "Les maîtres de la spiritualité chrétienne", Aubier, Éditions Montaigne, Paris, 1945.
    Autre traduction en ligne à l'Abbaye Saint-Benoît.

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  • Méditation : Nativité de saint Jean-Baptiste

    « Toute la vie du « plus grand parmi tous les enfants des femmes » est le miracle des miracles. En plus de la vie entière de Jean, prophète dès avant sa naissance et le plus grand des prophètes, c'est aussi tout ce qui arrive avant sa naissance et après sa mort qui surpasse tous les miracles. En effet, les prédictions des prophètes inspirés par Dieu à son sujet le décrivent non comme un homme mais comme un ange, comme un flambeau étincelant, comme l'étoile du matin diffusant la lumière divine – car il précède le Soleil de justice – et comme la voix du Verbe de Dieu lui-même. Or qu'y a-t-il de plus proche du Verbe de Dieu...que la voix de Dieu ?

    Lorsque le moment de sa conception approche, ce n'est pas un homme mais un ange qui descend du ciel pour mettre fin à la stérilité de Zacharie et d'Élisabeth... Il prédit que la naissance de cet enfant sera la cause d'une grande joie, car elle annoncera le salut de tous les hommes : « Il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance. Il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera avec l'esprit et la puissance d'Élie ». Jean, en effet, sera vierge comme Élie, surtout parce qu'il sera le précurseur de Dieu « car, est-il dit, il marchera devant le Seigneur »...

    Il vivait pour Dieu seul, attentif à Dieu seul, trouvant sa joie en Dieu. Il vivait donc en un endroit isolé, comme il est dit : « Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël »... De même donc qu'en ce temps-là, le Seigneur, poussé par son immense amour pour nous, est descendu du ciel pour nous qui étions tous pécheurs, de même en ce même temps Jean est sorti du désert pour nous, afin d'aider à la réalisation de ce dessein d'amour. Car, pour servir le Dieu de bonté dans son abaissement extraordinaire envers les hommes qui étaient alors plongés dans l'abîme du mal, il fallait un homme d'une vertu inégalable comme Jean. »

    (Références bibliques : Mt 11,11 ; Lc 1,44 ; Mt 11,9 ; Ml 3,1 Hébr ; Nb 24,17 ; Za 3,8 LXX ; Ml 3,20 ; Is 40,3 ; 1R 18,18 ; 21,20 ; Mc 6,18)

    St Grégoire Palamas (1296-1359), Homélie 40 ; PG 151, 496 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991, p. 490 rev.)

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    Fra Angelico : Zacharie nomme "Jean" (1334-1335)
    Fresque du Couvent San Marco, Florence. Italie

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

    « Votre nom, ô Joseph ! est pour nous une source inépuisable de grâces ; désormais il passera plus souvent de nos cœurs sur nos lèvres qui le prononceront avec plus de respect. Dans nos épreuves nous l'invoquerons comme un ange consolateur ; dans nos souffrances comme un dictame salutaire qui calmera toutes nos douleurs ; dans nos combats comme un puissant rempart qui nous défendra des traits de nos ennemis. Et quand arrivera pour nous ce moment suprême où l'âme passe de cette demeure de boue aux demeures éternelles ; si à cette heure terrible, notre langue est impuissante à le redire, puisse votre nom, ô Joseph ! s'exhaler de notre cœur avec notre dernier soupir ! Amen. »

    R.P. Huguet, in "Pouvoir de Saint Joseph" (Deuxième jour), 15e édition, Librairie Catholique de Perisse Frères, Paris - Bruxelles, 1865.

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  • Lundi 2 décembre 2013

    Calendrier liturgique

  • Le Nom de Jésus - Adoration chantée



    Le Nom de Jésus - Adoration chantée

  • Méditation : "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur"

    « L'invocation du Nom de Dieu s'accompagne de sa manifestation immédiate, car le nom est une forme de sa présence.

    Le nom de Jésus - JESCHOUAH, veut dire Sauveur.

    La prière du cœur... y attire Jésus par l'invocation incessante : Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur.

    Dans cette prière qui est celle du publicain évangélique, c'est toute la Bible, tout son message réduit à son essentielle simplicité : Confession de la Seigneurie de Jésus, de sa divine filiation, donc de la Trinité ensuite de l'abîme de la chute qui invoque l'abîme de la miséricorde divine.

    Le commencement et la fin sont ramassés ici dans une seule parole chargée de la présence sacramentelle du Christ dans son nom.

    Cette prière résonne sans cesse au fond de l'âme, même en dehors de la volonté et de la conscience ; à la fin, le nom de Jésus résonne de lui-même et prends le rythme de la respiration, en quelque sorte est "collé" au souffle, même pendant le sommeil :
    "Je dors, mais mon cœur veille".

    Jésus attire dans le cœur, c'est la liturgie intériorisée et le Royaume dans l'âme apaisée. Le nom remplit l'homme comme son temple, le transmue en lieu de la présence divine, le christifie. C'est l'expérience de Saint Paul qu'on peut mieux comprendre à la lumière de cette prière :
    "Ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi". »

    Paul Evdokimov (1901-1970), Les âges de la vie spirituelle - Des Pères du désert à nos jours, DDB, Paris, 1964.

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  • Méditation : parler de Dieu...

    « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »
    (Jn 17,26)

    « Vis tout droit pour Moi.
    Quand tu parles, que l'on voie bien qu'en toi il n'est question que de Moi.
    Ne crains pas de Me nommer dans la conversation.
    Tous, sans le savoir, ont besoin de Moi.
    Et le nom de Dieu peut éveiller le Bien dans les âmes.
    Tu en prendras l'habitude. Je t'aiderai.
    On viendra à toi pour entendre parler de Moi.
    Pourquoi craindrais-tu ? Puisque Je prendrai la grosse part de ton travail ?
    C'est Mon bonheur de vous aider. Appelez-Moi à votre recours, Mes âmes aimées.
    Vous avez la liberté de Me vouloir ou de ne pas Me vouloir
    et Je suis là,
    le cœur battant, attendant votre décision.
    Mon cœur anxieux du désir de votre choix...
    Aime semer Mon Nom dans les mots que tu prononces,
    comme une réparation tendre pour la douleur que Me causent ceux qui veulent M'effacer de partout,
    même de l'âme des petits enfants.
    Sème Mon Nom.
    Je ferai grandir. »

    Jésus à Gabrielle Bossis (1874-1950), 31 juillet 1939, Lui et moi tome I (244), Beauchesne, Paris, 1948.

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    (Crédit photo)

  • Méditation : "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn XV,5)

    « Quiconque veut prier, doit commencer par se mettre véritablement et intimement dans le coeur cette parole : Vous ne pouvez rien sans moi (Jn XV,5) : rien, rien encore une fois, rien du tout. Car c'est pour cela qu'on prie, qu'on demande, parce qu'on n'a rien ; et par conséquent qu'on ne peut rien, ou pour tout dire, en un mot, qu'on n'est rien ; en matière de bien, un pur néant. Et c'est pourquoi il a dit qu'on doit prier, et qu'on n'est entendu qu'au nom de Jésus-Christ : ce qui montre que de soi-même on n'est qu'un pur néant ; mais qu'au nom de Jésus-Christ on peut tout obtenir.
    [...]
    C'est pourquoi on entend toujours dans les prières de l'Eglise cette conclusion aussi humble que consolante, Par Jésus-Christ, notre Seigneur : humble, parce qu'elle confesse notre impuissance ; consolante, parce qu'elle nous montre en qui est notre force. Et cela s'étend si loin, que lorsque nous interposons envers Dieu les intercessions et les mérites des saints, même ceux de la sainte Vierge, nous y ajoutons encore cette nécessaire conclusion : Par Jésus-Christ, notre Seigneur ; par où nous confessons qu'il n'y a de mérite, ni de prière, ni de dignité dans les saints, à quelque degré de gloire qu'ils soient élevés, que par Jésus-Christ, et en son nom. »

    Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), Méditations sur l'Evangile : Extraits du discours après la Cène, 2e Partie.

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  • Méditation : Le Très saint Nom de Jésus

    « Ô Nom glorieux ! Nom gracieux ! Nom amoureux et vertueux ! Par Vous, les péchés sont remis, les ennemis vaincus, les infirmes guéris, les souffrants réconfortés dans l'adversité ! Vous êtes la gloire des croyants, le Maître des prédicateurs, la force des travailleurs, le soutien des faibles. Les saints désirs s'alimentent par l'ardeur de votre feu ; c'est par lui que les suffrages nécessaires s'obtiennent, que les âmes contemplatives s'enivrent et que ceux qui triomphent sont glorifiés dans la gloire céleste ! Par votre Nom très saint, ô doux Jésus, Vous nous faites régner, nous aussi, avec les bienheureux, Vous, leur gloire, Vous, le glorieux Vainqueur, qui vivez avec le Père et l'Esprit Saint, en unité et trinité parfaite, dans tous les siècles des siècles.
    "Ô Nom de Jésus, exalté au-dessus de tout autre Nom ! Ô Nom triomphant ! Ô joie des Anges ! Ô terreur de l'enfer ! Toute espérance de pardon, de grâce, de gloire se trouve en Vous ! Ô Nom très doux, Vous accordez le pardon aux coupables, Vous réformez les moeurs, Vous remplissez les craintifs de divine douceur et éloignez les visions effrayantes ! Ô Nom glorieux ! Par Vous, les mystères de l'éternelle vie se dévoilent, les âmes s'enflamment d'amour divin, se fortifient dans les combats et sont délivrées de tous périls. Ô Nom désirable ! Nom délicieux ! Nom admirable ! Nom vénérable ! Vous élevez, peu à peu, les âmes des fidèles, par vos dons et vos grâces, à la hauteur des cieux. Tous ceux auxquels Vous communiquez votre grandeur ineffable, acquièrent par votre vertu, le salut et la gloire !" (St Bernardin de Sienne)
    Combien votre Nom est bon, ô Seigneur ! Faites que sa bonté me rende capable, moi, indigne créature, de Vous aimer et de Vous louer de tout mon coeur. C'est par l'invocation de votre Nom que je commencerai et terminerai chacune de mes oeuvres. Toutes mes affections, mes désirs, mes entreprises, mes joies et mes douleurs seront marqués de ce sceau béni ; mais, ô Seigneur, je Vous supplie surtout d'imprimer votre Nom dans mon coeur et dans mon esprit, afin que Vous soyez mon seul amour et ma seule pensée. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année : Le Nom de Jésus (1), 5ème éd. T.I, 1963 (1ère éd. 1955).

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  • 24 novembre : Méditation

    « O Marie, auguste Mère de Dieu et ma Mère, il est vrai que je ne suis pas digne de prononcer votre nom ; mais, puisque vous m'aimez et que vous désirez mon salut, vous m'accorderez de pouvoir toujours, quelque impure que soit ma langue, appeler à mon aide ce nom si saint et si puissant, notre soutien pendant la vie, et notre salut à l'heure de la mort. Ah ! Marie, vierge pleine de pureté et de douceur, faites que votre nom soit désormais la respiration de mon âme ; et ne tardez pas à me secourir, chaque fois que je vous invoquerai ; dans toutes les tentations et dans tous les besoins que j'éprouverai dorénavant, je suis résolu de recourir à vous, en répétant toujours : Marie ! Marie !

    Voilà, je l'espère, ce que je ferai durant le reste de ma vie, et surtout dans les derniers moments, pour aller ensuite louer éternellement en paradis votre nom bien-aimé, ô clémente, ô bonne, ô douce Vierge Marie ! Ah ! aimable Marie, quelle consolation, quelle douceur, quelle confiance, quelle tendresse ressent mon âme, quand je prononce votre nom, ou seulement quand je pense à vous ! Je remercie le Seigneur mon Dieu de vous avoir donné, pour mon bonheur, ce nom si doux, si aimable et si puissant. Mais, ma Souveraine, je ne me contente pas de prononcer votre nom, je veux encore le prononcer avec amour, je veux que mon affection m'avertisse de répéter à toute heure, en sorte que je puisse m'écrier avec saint Anselme de Lucques : O Nom de la Mère de Dieu, tu es mon amour !

    Ma chère Marie, mon bien-aimé Jésus, que vos doux noms vivent à jamais dans mon cœur et dans tous les cœurs ! Que mon âme perde le souvenir de tous les autres noms, pour se rappeler uniquement et invoquer sans cesse vos noms vénérés ! Ah ! Jésus, mon Rédempteur, et Marie, ma Mère, quand je serai arrivé à l'article de la mort, à ce moment décisif où mon âme devra sortir de cette vie, je vous en conjure par vos mérites, accordez-moi cette grâce qu'avant de devenir à jamais muette, ma bouche répète une dernière fois ces mots : Je vous aime, Jésus et Marie ! - Jésus et Marie ! je vous donne mon cœur et mon âme. »

    Saint Alphonse de Liguori, Les Gloires de Marie, Prière finale.

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