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  • Feuillets de prière pour le Carême 2021

    Le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur a la grande joie, en communion fraternelle, de vous annoncer que les feuillets de prière pour le Carême 2021 sont prêts. N’hésitez pas à les commander pour les diffuser dans votre famille, votre paroisse, vos groupes de prière, dans les aumôneries...

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    CLIQUEZ ICI POUR TELECHARGER LE BON DE COMMANDE

  • Méditation - Appelés à la moisson

    « Il y a bien des gens qui se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison. Toute notre tâche consiste à passer aux actes. Cela est tellement vrai que l'apôtre saint Jean nous déclare qu'il n'y a que nos œuvres qui nous accompagnent dans l'autre vie (Ap 14,13). Faisons donc réflexion à cela ; d'autant plus qu'en ce siècle il y en a beaucoup qui semblent vertueux, et qui en effet le sont, qui néanmoins inclinent à une voie douce et molle plutôt qu'à une dévotion laborieuse et solide. L'Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. Il n'y a rien de plus conforme à l'Évangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle. C'est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie ; c'est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu'elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir. Voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos œuvres comme nous l'aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes. »

    St Vincent de Paul (1581-1660), Entretiens spirituels aux Missionnaires, fragment 171, Le Seuil, 1960.

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    Léon Augustin Lhermitte (1844-1925), La Moisson
    (Source)

  • Prière de Sainte Hildegarde

    « Je crois en Vous fidèlement, ô mon Dieu,
    et c’est dans la foi que j’accomplis toutes mes œuvres.
    Augmentez ma joie par la pratique de chaque vertu,
    Vous ma joie, ô Seigneur de l’univers !
    Dans l’amour et la foi, je veux Vous suivre, car c’est Vous qui m’avez créé(e).
    Vous me donnez ce qui est bon, il ne me manque rien de ce que je demande et désire.
    La foi m’enseigne la prière juste : donnez-moi uniquement ce qui Vous plaît et qui ne passe pas !
    Plein(e) de misère, vers Vous je soupire, pour mon frère ou pour moi-même,
    inspirez-moi les œuvres bonnes et saintes
    qui accomplissent toutes les exigences de Votre amour ;
    Comblez mes désirs légitimes ! »

    Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179)
    (Source : Prieuré Notre-Dame de Bethléem, Faverney)

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    Catéchèse de Benoît XVI sur Sainte Hildegarde de Bingen
    (Audience générale du 1er septembre 2010)

  • Accompagnement pour le Carême

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    Nous nous approchons du Carême : 40 jours pour cheminer vers Pâques, 40 jours pour nous tourner vers Dieu. Ce temps nous rappelle les 40 jours que Jésus passa au désert pour préparer sa mission. De même, le Carême est, pour nous, comme un désert où nous mesurons tout ce qui est mal en nous. Pendant quarante jours, nous sommes donc invités à éloigner ce mal qui nous tente si souvent. De quelle manière ? En priant, en pratiquant la charité, en faisant des petits sacrifices. À travers ces actes, nous sommes invités à une véritable conversion pour nous rapprocher de Dieu et c'est là l'essentiel d'un vrai Carême.

    Le Carême est aussi un temps de grâce, où Dieu nous conduit pour nous parler au cœur. Écoutons-le et reconnaissons que les déserts dans nos propres vies ne manquent pas : la monotonie du quotidien, l'adolescent qui prend ses distances, la parole de notre conjoint que nous attendons et qui manque, les moments où l'on éprouve la solitude même au milieu des autres, la maladie qui persiste, le travail qui ne vient pas… C'est là, et pas ailleurs, que Dieu nous donne rendez-vous ! À nous de supplier pour obtenir la grâce de pouvoir choisir le pardon plutôt que la rancune, de choisir la vie plutôt que la désespérance, d’accueillir les contrariétés comme des bénédictions, car Dieu ne peut permettre des souffrances inutiles.

    Alors, pendant ce temps au désert, le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial vous propose de cheminer ensemble avec confiance, abandon et amour vers la lumière de Pâques. Pour fortifier votre foi et propager la Parole et la lumière de Dieu, le Secrétariat vous propose de commander et offrir autour de vous des feuillets de prière du Carême 2020.

    Vous pourrez vous les procurer en cliquant ICI.

    Ce feuillet de prière pour le Carême 2020 tient dans une enveloppe, dans votre sac, votre poche, dans votre livre de prière. Vous êtes invités à le diffuser autour de vous (famille, paroisse, groupe de prière, aumônerie d’hôpital, maison de retraite, école…). "Donne-nous, Seigneur, un coeur nouveau, mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau".

    Nous vous souhaitons un très beau carême et un très beau chemin de foi.

    La communauté du Secrétariat des Œuvres du Sacré Cœur vous assure de sa prière à votre intention.
  • Découvrez gratuitement la revue "Le Cœur de Jésus, Source de l’Amour", en lien avec le Message de Paray-le-Monial !

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    Unique par son contenu spirituel, cette revue, éditée par le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur et publiée à Paray-le-Monial depuis 1912, poursuit la mission que le Christ assigne à tous ceux qui œuvrent pour instaurer la « civilisation de l’Amour ». Le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur est animé par une équipe composée de religieuses et de laïcs au service de la Mission : faire connaître l’amour du Cœur de Jésus.

    • Spiritualité du Cœur de Jésus
    • Prières
    • A l’écoute du pape François
    • Message de Paray-le-Monial
    • Biographies et témoignages
    • Vie de l’Eglise et du monde
    • Interviews de grands témoins
     
    Mieux que toute documentation, affiches et autres communications, les témoignages des lecteurs expriment le mieux la paix intérieure et les bienfaits qu’apportent la revue, grâce à la connaissance et à l’accueil de l’amour du Cœur de Jésus :

    « Votre revue m’aide à prier, à garder l’espérance, sa lecture me donne un souffle de vie. Je sais que la Communauté prie pour moi. Lorsque je vous écris et vous confie mes intentions, j’ai une vraie réponse personnalisée, ce qui est très rare aujourd’hui. »

    "Après avoir demandé un numéro gratuit à la communauté, je me suis abonné car j’avais du mal à prier et à trouver les paroles du Pape. Aujourd’hui, la revue est un vrai soutien pour ma foi. J’ai apporté un jour la revue dans mon groupe de prière. Elle a été pendant des mois un véritable support pour nous accompagner. Beaucoup d’amies se sont abonnées."

    Soyez vous aussi « les instruments qui attirent les cœurs à l’Amour de Dieu » et demandez gratuitement votre numéro "Découverte" par courrier, par téléphone, ou par Internet rubrique "nous contacter" :

    Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur
    9 rue Chervier
    71600 Paray le Monial - Tél : 03 85 81 15 04
    Mail : contact@secretariatdesoeuvresdusacrecoeur.org
    Internet : http://www.secretariatdesoeuvresdusacrecoeur.org
  • Méditation - l'amour en actes, désintéressé

    « Jésus nous a témoigné son amitié par le don de Lui-même ; nous devons L'aimer d'un amour actif et dévoué. La charité ne consiste pas en paroles ou en émotions ; c'est l'inspiration nécessaire des oeuvres : « Ce ne sont pas ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. » (Mt VII, 21). - « Aimons donc, non avec la langue et en paroles, mais par des actes et en vérité. » (1 Jn III, 18). - Aimons, en nous oubliant nous-mêmes, pour la gloire de Jésus. Ne soyons pas sans cesse et uniquement préoccupés de notre mince personne dans le service divin ; c'est un reste d'idolâtrie, et Jésus ne veut pas d'idoles. Visons à l'amour désintéressé : c'est le seul véritable, ou du moins le seul parfait. Notre-Seigneur ne nous demande pas de Lui vendre notre cœur : « Mon fils, donne-moi ton cœur. » (Pr XXIII, 26), mais de le Lui offrir par un don spontané, généreux et sans retour. »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année, par un Chartreux, Tome premier (Jeudi de la quatrième semaine de l'Avent), Imprimerie de Parkminster, Sussex, 1920.

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  • Méditation - De certaines apparences trompeuses

    « Chacun peint la dévotion selon sa passion et fantaisie. Celui qui est adonné au jeûne se tiendra pour bien dévot pourvu qu’il jeûne, quoique son cœur soit plein de rancune ; et n’osant point tremper sa langue dedans le vin ni même dans l’eau, par sobriété, ne se feindra point de la plonger dedans le sang du prochain par la médisance et calomnie. Un autre s’estimera dévot parce qu’il dit une grande multitude d’oraisons tous les jours, quoiqu’après cela sa langue se fonde toute en paroles fâcheuses, arrogantes et injurieuses parmi ses domestiques et voisins. L’autre tire fort volontiers l’aumône de sa bourse pour la donner aux pauvres, mais il ne peut tirer la douceur de son cœur pour pardonner à ses ennemis ; l’autre pardonnera à ses ennemis, mais de tenir raison à ses créanciers, jamais qu’à vive force de justice. Tous ces gens-là sont vulgairement tenus pour dévots, et ne le sont pourtant nullement. [...] ainsi beaucoup de personnes se couvrent de certaines actions extérieures appartenant à la sainte dévotion, et le monde croit que ce soient gens vraiment dévots et spirituels ; mais en vérité ce ne sont que des statues et fantômes de dévotion.

    La vraie et vivante dévotion, ô Philothée, présuppose l’amour de Dieu, mais elle n’est autre chose qu’un vrai amour de Dieu ; mais non pas toutefois un amour tel quel : car, en tant que l’amour divin embellit notre âme, il s’appelle grâce, nous rendant agréables à sa divine Majesté ; en tant qu’il nous donne la force de bien faire, il s’appelle charité ; mais quand il est parvenu jusques au degré de perfection auquel il ne nous fait pas seulement bien faire, mais nous fait opérer soigneusement, fréquemment et promptement, alors il s’appelle dévotion. »

    St François de Sales, Introduction à la vie dévote (Chap.I, 1), in "Œuvres", Éditions Gallimard, 1969.

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  • Juin 2017 : célébrons ensemble le Cœur de Jésus

    Avec le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur

    Pèlerins du monde entier et priants de tout horizon, le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur veut s'unir par la prière avec vous et avec ceux qui feront en ce mois de juin 2017 un acte de confiance au Cœur de Jésus. Le Christ nous appelle en nous disant : « venez à moi, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 28-29). Du cœur très aimant de Jésus procèdent tous les sacrements, mais surtout le plus grand de tous : l'Eucharistie, le sacrement d'amour par lequel Jésus veut être le compagnon de notre vie, la nourriture de nos âmes, sacrifice d'une valeur infinie. « Voici le Cœur qui a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné, afin de leur témoigner son amour » dit Jésus à sainte Marguerite-Marie, à Paray le Monial. Dans le cadre de la Nouvelle Évangélisation, notre mission de chrétiens est de porter haut et fort la Parole de Dieu et de partager notre foi.

    fete_du_coeur_de_jesus_2017.jpgLa Fête du Cœur de Jésus est la fête de l'Amour de Dieu pour chacun de nous. Restons fidèles et rendons-Lui son amour par la prière, l'oraison, et quand cela est possible la participation aux célébrations liturgiques le 23 juin 2017 en paroisse - seul, avec des amis ou en famille.

    Le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur est en union de prière avec vous en ce mois béni, la communauté prie pour vous et pour vos proches. Vous avez la possibilité de commander des feuillets de prière et des affiches dédiés à la Fête du Cœur de Jésus, en cliquant ICI.

    Rdv sur le site du Secrétariat où vous trouverez aussi des centaines de prières qui vous soutiendront dans votre cœur à cœur avec Jésus, dans votre recherche de paix et d'amour, et dans vos besoins de réconfort en Dieu.

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    Bon de commande
    (feuillets-prière et affiches pour la Fête du Cœur de Jésus 2017, livrets de prière, objets religieux...)

  • Méditation - Devenir saints : l'essentielle intériorité

    « Il ne faut jamais rester au seuil de son âme : il faut entrer à l'intérieur, y descendre, y réfléchir, y méditer, y travailler, et s'y laisser travailler. »
    Marthe Robin (1902-1981)

    « Certaines gens qui prennent la vie spirituelle au sérieux gaspillent tous leurs efforts à élever l'échafaudage, à le rendre de plus en plus solide et durable sans s'occuper de l'édifice lui-même. Ils agissent ainsi par une sorte de crainte inconsciente des véritables responsabilités de la vie chrétienne qui sont solitaires et intérieures, difficiles à exprimer même indirectement, et presque impossibles à communiquer à qui que ce soit. [...]

    Le travail le plus important, le plus authentique et le plus durable du chrétien s'accomplit dans les profondeurs de son âme. Il est invisible à tous, même à celui en qui il s'opère. Dieu seul le voit. Ce travail est d'ailleurs moins une question de fidélité à des idéaux généraux connus qu'à la foi : c'est l'acte intérieur, angoissé, presque désespérément solitaire, par lequel nous affirmons notre soumission totale à Dieu en saisissant Sa parole et la révélation de Sa volonté dans les profondeurs de notre être, et en obéissant à l'autorité qui Le représente.

    [...] Notre foi est alors un don total au Christ en qui nous plaçons toute notre espérance et par lequel nous attendons toute force et toute sainteté de Son amour miséricordieux. »

    Thomas Merton (1915-1968), Vie et Sainteté (chap. III), Traduit par Marie Tadié, Aux Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Jeûne, pénitence et changement de vie

    « Suffit-il du jeûne et des signes extérieurs de la pénitence ? Non, non, mais il faut changer de vie. En voulez-vous une preuve. Écoutez ce que dit le Prophète. Après avoir parlé de la colère de Dieu et du jeûne des Ninivites, il nous apprend que Dieu leur pardonna, et nous en dit le motif. Dieu vit leurs œuvres (Jon. 111, 10), dit-il. Et quelles œuvres ? Leurs jeûnes ? Leurs habits de pénitence ? Rien de tout cela ; il n'en est pas même fait mention. Tous, dit le Prophète, abandonnèrent leurs voies perverses, et le Seigneur se repentit de les avoir menacés de si grandes calamités. Vous le voyez, ce n'est pas le jeûne qui les arrache au danger ; c'est le changement de vie qui apaise le Seigneur et le leur rend favorable. Si je vous dis ces choses, ce n'est point pour vous faire mépriser le jeûne, mais bien pour vous porter à l'estimer davantage. Ce qui relève le jeûne, ce n'est pas l'abstinence de nourriture, mais la fuite du péché. Ne voir dans le jeûne qu'une privation de nourriture, c'est lui faire outrage. Si vous jeûnez vraiment, montrez-le par vos œuvres ! Quelles seront ces œuvres, me demandez-vous ? Si vous voyez un pauvre, ayez pitié de lui ; si vous voyez votre ennemi, réconciliez-vous avec lui ; si votre ami accomplit une action digne d'éloge, ne lui portez point envie ; si vos yeux aperçoivent une belle femme, ne vous arrêtez point. Ce n'est pas seulement notre bouche qui doit jeûner, mais nos yeux, nos oreilles, nos pieds, nos mains, tous nos membres. Que nos mains jeûnent, c'est-à-dire qu'elles soient pures de toute rapine et de toute avarice. Que nos pieds jeûnent, c'est-à-dire qu'ils s'abstiennent de courir à des spectacles illicites. Que nos yeux jeûnent, c'est-à-dire qu'ils s'habituent à ne jamais lancer de regards immodestes, à ne jamais se fixer avec curiosité sur des objets dangereux. Les yeux vivent de spectacles ; s'ils sont illégitimes et défendus, le jeûne en souffre et le salut de l'âme est en péril : légitimes et permis, ils sont un ornement du jeûne. Ne serait-il pas absurde en effet de se priver d'une nourriture d'ailleurs permise, et de rassasier cependant ses yeux d'un aliment qui leur est interdit ? Vous ne mangez point de viande ? Eh bien ! ne vous nourrissez point d'impureté par vos yeux. Que les oreilles jeûnent aussi ; et leur jeûne consiste à n'écouter ni médisances ni calomnies. Vous ne prêterez point l'oreille aux vains discours (Exod. XXIII, 1), dit la sainte Écriture.

    Que la bouche jeûne, en s'abstenant de toute parole déshonnête et injurieuse. A quoi bon nous priver de la chair des oiseaux et des poissons, si nous déchirons, si nous dévorons nos frères ? Le médisant dévore la chair de son frère, il déchire la chair du prochain. Et c'est pourquoi saint Paul dit cette parole terrible : Si vous vous déchirez et si vous vous dévorez les uns les autres, ne voyez-vous pas que vous allez vous faire mourir les uns les autres (Gal V, 15) ? Vos dents ne se sont point enfoncées dans la chair, mais votre médisance, votre soupçon, s'est enfoncé dans les âmes, vous les avez blessées ; vous les avez accablées de mille maux, la vôtre, celle qui vous écoute et beaucoup d'autres. Celui qui vous entend médire, ne l'avez-vous point rendu pire qu'il n'était ? Pécheur, il péchera plus facilement encore, depuis qu'il a rencontré son pareil ; juste, les péchés d'autrui lui donneront de l'arrogance et de l'orgueil, et il aura de lui-même une haute opinion. Bien plus, c'est l’Église tout entière que vous avez blessée. Ceux qui vous écoutent, ce n'est pas à un seul qu'ils imputent les fautes dont vous parlez, mais à tout le peuple chrétien. »

    St Jean Chrysostome, Troisième Homélie sur les statues (4-5). Œuvres complètes Tome II, Traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.
    (Texte intégral)

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    Le Prophète Jonas et les Ninivites
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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Connaissez-vous cette revue ?

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    Unique par son contenu spirituel, cette publication, éditée par le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur et publiée depuis 1912, poursuit la mission que le Christ assigne à tous ceux qui œuvrent pour instaurer la « civilisation de l’Amour ».

    Cette revue trimestrielle de 42 pages aborde les thèmes de l’année liturgique, avec de nombreux témoignages, des présentations de visages d’Église d’hier et d’aujourd’hui (Edmond Michelet, Henri Quinson, Maïte Roche, Père Caffarel…), des prières, des biographies (Marcel Van, Claire de Castelbajac, Cardinal Newman…), des articles pour les familles, de l’actualité ecclésiale, etc.

    Vous pouvez découvrir un numéro de la revue en cliquant ci-dessous :
    Le Coeur de Jésus Source de L'Amour

    ou en vous adressant directement au
    Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur
    9 rue Chervier
    71600 Paray le Monial
    Tél : 03 85 81 15 04
    Mail : contact@secretariatdesoeuvresdusacrecoeur.org
  • Audience générale du mercredi 30 novembre 2016

    Le Pape François a achevé, ce mercredi 30 novembre 2016 lors de l’audience générale, son cycle de catéchèse consacré aux œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles. Parmi ces œuvres, a-t-il souligné, se trouve le devoir « d’ensevelir les morts et de prier pour les vivants et les défunts ».

    Compte rendu de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Audience générale de ce mercredi 16 novembre 2016

    En direct sur KTO

    Texte intégral de la catéchèse du Pape sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, supportez patiemment les personnes importunes ! C’est une œuvre de miséricorde que nous ne mettons peut-être pas en pratique comme nous le devrions ! Nous pourrions faire notre examen de conscience pour savoir si nous aussi, parfois, nous ne sommes pas importuns pour autrui. Il est facile de montrer du doigt les défauts et les manques des autres. Mais nous devrions apprendre à nous mettre à leur place. Regardons Jésus : quelle patience il a dû avoir au cours des trois années de sa vie publique ! Deux autres œuvres de miséricorde peuvent s’y joindre : avertir les pécheurs et enseigner les ignorants. Aider les personnes à grandir dans la foi et dans la vie est un bel engagement. Accompagner dans la recherche de l’essentiel est beau et important parce que cela nous fait partager la joie de goûter le sens de la vie. Enseigner à découvrir ce que le Seigneur veut de nous et comment nous pouvons y correspondre signifie mettre sur le chemin pour grandir dans sa vocation propre, le chemin de la vraie joie. Cela ne nous rend pas supérieurs aux autres, mais nous oblige plutôt à vérifier si nous sommes cohérents avec ce que nous demandons aux autres. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française, en particulier les membres de l’Œuvre d’Orient, les prêtres de l’Union Apostolique du Clergé et du diocèse d’Agen, avec l’évêque Mgr Herbreteau, ainsi que les pèlerins venus de France, de Belgique et de République Démocratique du Congo.
    En cette Année Jubilaire qui s’achève, je vous invite à ne pas fermer les portes de la miséricorde de votre cœur, mais à être toujours plus patients, humbles et simples dans l’accueil de vos frères et de vos sœurs.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 09 novembre 2016

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, la vie de Jésus a été faite de rencontres où les malades ont une place particulière. Pour cette raison, nous trouvons dans les œuvres de miséricorde la visite des malades mais aussi des prisonniers. En effet, les malades et les prisonniers sont dans une situation qui limite leur liberté. Or, Jésus nous offre la liberté qui provient de la rencontre avec lui et du sens nouveau qu’elle apporte à notre condition personnelle. Avec les œuvres de miséricorde, il nous invite à un geste d’une grande humanité : le partage. Un sourire, une caresse, une poignée de main sont des gestes simples mais tellement importants pour ceux qui se sentent abandonnés. Ne laissons pas seules les personnes malades! De la même manière, avec la visite des prisonniers, Jésus nous invite à ne pas nous faire juges des autres mais à tout faire pour rendre leur dignité à ceux qui en sont privés à cause du mal qu’ils ont fait. Alors, pensons à ceux qui ont besoin de proximité et de tendresse, de se sentir accueillis et aimés. N’oublions pas que Jésus et les apôtres ont fait l’expérience de la prison et de la souffrance. Et, ne tombons pas dans l’indifférence mais sentons-nous interpelés pour rendre la joie et la dignité à ceux qui les ont perdues. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier le collège Fénelon Sainte-Marie de Paris et tous les jeunes ainsi que les fidèles de divers diocèses et institutions. En cette Année de la Miséricorde, devenons des instruments de la miséricorde du Seigneur qui accomplit des merveilles, en nous faisant proches des malades et en visitant les prisonniers. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Fête de Sainte Marguerite-Marie sous les fleurs à Paray-le-Monial

    paray-fleurs-1a.jpgLa Cité du Cœur de Jésus a été ornée de mille fleurs afin de fêter Sainte Marguerite-Marie le 16 octobre. Temps de retraite, processions, louanges, enseignements et « journée famille » ont été animés par les Chapelains.

    Cher(e) Ami(e) dans le Christ, que vous soyez en France, dans les îles ou à l'autre bout du monde, nous prions pour vous. Avec joie, nous avons pris des photos à votre intention.
    Nous en profitons pour vous annoncer que vous pouvez parcourir dès à présent en ligne un exemplaire de la revue, et si vous souhaitez soutenir notre mission - Faire connaître et faire aimer le Cœur de Jésus - en vous abonnant, n'hésitez pas à nous contacter. Chaque courrier ou chaque appel de votre part est traité par une religieuse de Paray le Monial.
    Vous retrouverez les bons moments de la fête de Sainte Marguerite Marie en cliquant ICI.

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    Le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur.

  • Audience générale de ce mercredi 19 octobre 2016

    Ce mercredi 19 octobre, à l’occasion de l’audience générale, le Pape a encouragé les pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, à faire face à la réalité, sans déléguer à d’autres le soin d’aider les personnes dans le besoin. Lors de sa catéchèse, il a demandé aux fidèles d’apporter leur aide aux pauvres qui se trouvent sur leur chemin.

    Les précisions de Marie Duhamel à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, une des conséquences de ce qu’on appelle le « bien être » est de conduire les personnes à se replier sur soi, les rendant insensibles aux besoins d’autrui. Parmi les œuvres de miséricorde se trouve le devoir de donner à manger à celui qui a faim et à boire à celui qui a soif. Il est certes important de participer aux campagnes de solidarité qui nous sont proposées. Cependant, cette forme de charité ne nous implique pas directement, comme lorsque nous rencontrons dans la rue une personne dans le besoin ou qu’un pauvre frappe à notre porte. Quelle est alors ma réaction ? Est-ce que je détourne le regard ou bien est-ce que je m’intéresse à son état et prend le temps de lui parler ? Si elle n’est pas suivie par les œuvres notre foi est morte. Alors que, chaque jour, à côté de l’abondance et du gaspillage se répète l’expérience de ceux qui ont faim, nous ne pouvons pas déléguer à d’autres : ce pauvre que je rencontre a besoin de moi, de mon aide, de ma parole et de mon engagement. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres du diocèse d’Orléans accompagné par Monseigneur Jacques Blaquart, et les autres personnes venus de France, de Suisse et de Belgique.
    Chers frères, le peu que nous avons, si nous le remettons dans les mains de Jésus en le partageant aux autres avec foi, devient une richesse surabondante. Par notre générosité n’ayons pas peur d’être, pour nos frères, la révélation de la miséricorde du Père.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - L'âme humaine, décrite par Ste Hildegarde de Bingen

    « L'âme est présente dans le corps comme un vent dont on ne voit ni n'entend le souffle. Aérienne, elle déploie son souffle, à la manière du vent, ses soupirs et ses pensées ; son humidité, véhicule de ses bonnes intentions envers Dieu, l'assimile à la rosée. Comme l'éclat du soleil qui illumine le monde entier et qui ne faiblit jamais, l'âme est tout entière présente dans la petite forme de l'homme. Ses pensées lui permettent de s'envoler dans toutes les directions : les œuvres saintes l'élèvent vers les étoiles par la louange de Dieu, les œuvres mauvaises des péchés la précipitent dans les ténèbres.

    L'âme raisonnable profère de multiples paroles qui résonnent comme l'arbre multiplie ses rameaux, et, de la même façon que les rameaux proviennent de l'arbre, les énergies de l'homme jaillissent de l'âme. Ses œuvres, quelles qu'elles soient, réalisées de concert avec l'homme, ressemblent aux fruits d'un arbre. [...]

    L'âme, tant qu'elle est dans le corps, sent Dieu parce qu'elle vient de Dieu, mais tant qu'elle accomplit sa tâche dans les créatures, elle ne voit pas Dieu. Lorsqu'elle aura quitté l'atelier de son corps et lorsqu'elle sera confrontée à Dieu, elle connaîtra sa nature et ses anciennes dépendances corporelles. [...] Elle attend donc avec avidité ce dernier jour du monde, car elle a perdu ce vêtement qu'elle aime et qui est son propre corps. Quand elle l'aura recouvré, elle verra avec les anges la face glorieuse de Dieu. [...] "L'homme est le vêtement que revêt mon Fils en sa royale puissance afin d'apparaître Dieu de toute création et vie de la vie." [...] Dans la forme de l'homme, c'est la totalité de Son œuvre que Dieu a consignée. »

    Ste Hildegarde de Bingen (fêtée ce jour), Le Livre des Œuvres divines, Quatrième vision, Trad. Bernard Gorceix (Albin Michel, coll Spiritualités vivantes, 1982), in Régine Pernoud, "Hildegarde de Bingen", Éditions du Rocher, 1995.

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    L'Homme universel, 'Liber Divinorum Operum' de Ste Hildegarde de Bingen, 1165.
    (Crédit photo)

  • Méditation - Heureux les hommes de miséricorde !

    « Nous avons tous un besoin extrême des miséricordes du Seigneur, et pour cette vie et pour l'autre. C'est sa providence miséricordieuse qui, par rapport aux élus, arrange les événements de telle façon qu'ils arrivent sûrement à leur fin dernière. C'est par une pure miséricorde que Dieu nous pardonne nos péchés, autant de fois que nous revenons à lui avec un humble repentir. C'est par une attention pleine de miséricorde, qu'il nous préserve d'une foule de tentations, où notre faiblesse succomberait. Toutes les grâces personnelles, connues ou inconnues, qu'il ne cesse de nous faire malgré nos infidélités, sont autant d'effets de sa miséricorde. C'est à elle que nous devons la grâce spéciale qui nous assure la persévérance et qui nous prépare à la sainte mort ; qui tranche le fil de nos jours au moment que nous sommes en bon état. Enfin, c'est elle qui couronne et récompense nos bonnes œuvres, et, si Dieu y est engagé par sa justice, ce n'est pas qu'il nous la doive, mais il se la doit à lui-même, en conséquence de ses promesses toutes gratuites. Hélas ! que sont nos bonnes œuvres en elles-mêmes ? Et quel jugement Dieu en porterait-il, s'il les examinait avec rigueur ? Malheur à la vie la plus louable, s'écriait saint Augustin, si vous la discutez, sans égard à votre miséricorde ! Cette miséricorde qui, selon l’Écriture, est au-dessus de toutes les œuvres de Dieu, nous accompagne donc depuis la naissance jusqu'au dernier soupir. [...]

    Or, il est de la nature de la miséricorde d'être gratuite ; ce n'est point une dette, mais un bienfait pur ; et le bienfaiteur est en droit de l'attacher à telle condition qui lui plaît. Jésus-Christ nous déclare ici, et en quantité d'endroits de son Évangile, que Dieu fera miséricorde à ceux qui auront fait miséricorde au prochain, qui auront eu pour lui un cœur charitable et compatissant, qui l'auront assisté, au moins par leurs désirs et par leurs prières, dans ses nécessités corporelles et spirituelles : Heureux donc, par rapport à la vie éternelle, les hommes de miséricorde ! »

    P. Jean-Nicolas Grou s.j. (1731-1803), L’École de Jésus-Christ, Tome premier (Treizième leçon), Société Saint-Augustin, Lille & Retaux-Bray, Paris, s.d. [1885] (Quatrième édition).

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    Gainsborough Dupont, La Charité soulageant la misère (détail)
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  • Méditation - Poème : "Redonnez-moi, Seigneur..."

    « Seigneur, vous écoutez la plus humble prière,
    Et le cri de l'insecte et celui de l'oiseau,
    Et cet agneau perdu qui demande sa mère,
    Et cette herbe séchée à qui manque un peu d'eau.

    Votre nom prononcé rafraîchit la pensée ;
    Il rayonne dans l'ombre où je m'enveloppais.
    Toute larme pieuse, à vos genoux versée,
    Est, pour un cœur souffrant, le baume de la paix.

    Vous m'entendrez, Seigneur, car je pleure et j'espère !
    J'élève à vous mon cœur par le monde abattu.
    J'espère ! et votre loi, tendre comme une mère,
    De la douce espérance a fait une vertu.

    Redonnez-moi, Seigneur, la vie et le courage ;
    Que j'aille en vous servant jusqu'à la fin du jour ;
    Dissipez des erreurs le stérile nuage
    Au rayon de la foi rallumé par l'amour.

    L'orgueil ferme le cœur aux innocentes joies
    Et tient la porte ouverte à l'ennui triomphant.
    Donnez-moi, pour marcher humblement dans vos voies,
    La raison du vieillard et la foi de l'enfant.

    Alors, Seigneur, alors, mon âme calme et forte
    Souffrira, sans colère et sans fougueux transports
    Le mal que chaque jour et chaque nuit apporte
           A cette argile de mon corps.

           1852. »

    Victor de Laprade (1812-1883), Extrait de Les œuvres de la foi (V)
    "Œuvres poétiques de Victor de Laprade. Poèmes évangéliques", Paris, Alphonse Lemerre, s.d. (v.1875)
    Texte intégral en ligne sur Wikisource.

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  • Méditation - "Seigneur, qui habitera dans ta demeure ?"

    « Levons-nous donc, enfin, à la voix de l'Écriture qui nous stimule en disant : Voici l'heure pour nous de sortir du sommeil. Les yeux ouverts à la lumière de Dieu et les oreilles attentives, écoutons cet avertissement divin que nous adresse chaque jour la voix qui nous crie : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'allez pas endurcir vos cœurs ; et encore : Que celui qui a des oreilles pour entendre écoute ce que l'Esprit dit aux Églises. Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi : je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Courez, pendant que vous avez la lumière de vie, de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.

    Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la multitude du peuple, adresse à tous cet appel : Quel est l'homme qui veut la vie, et désire connaître des jours heureux ? Que si, à cette demande, tu réponds : « C'est moi », Dieu te dit alors : Si tu veux avoir la vie véritable et éternelle, garde ta langue du mal et que tes lèvres ne profèrent pas de paroles trompeuses. Détourne-toi du mal et fais le bien ; cherche la paix et poursuis-la. Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux seront sur vous et mes oreilles attentives à vos prières ; et avant même que vous m'invoquiez je dirai : « Me voici ». Quoi de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa bonté, le Seigneur lui-même nous montre le chemin de la vie.

    Que la foi et la pratique des bonnes œuvres nous disposent donc, comme une ceinture autour des reins, à marcher en avant par les sentiers que nous trace l’Évangile, afin que nous méritions de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume. Si nous voulons habiter dans sa demeure royale, il faut courir par la pratique des bonnes œuvres, faute de quoi, nous ne pourrions y parvenir. Mais interrogeons donc le Seigneur, en lui disant avec le Prophète : Seigneur, qui habitera dans ta demeure ? Qui se reposera sur ta montagne sainte ? Après cette interrogation, mes frères, écoutons le Seigneur qui nous répond, et nous montre la voie qui donne accès à cette demeure, disant : C'est celui qui marche sans tache et accomplit la justice, celui qui dit la vérité du fond de son cœur, qui n'a pas prononcé de paroles trompeuses, qui n'a pas fait de mal à son prochain, ni pris part aux discours injurieux contre lui. C'est celui qui, sollicité par le diable malin, le repousse, lui et ses suggestions, loin des regards de son cœur, le met à néant, saisit les premiers rejetons de la pensée diabolique et les brise contre le Christ. Ce sont ceux qui, craignant le Seigneur, ne s'enorgueillissent pas de leur bonne observance : estimant au contraire que le bien qui se trouve en eux ne procède pas d'eux-mêmes, mais est accompli par le Seigneur, ils le glorifient de ce qu'il opère en eux, et lui disent avec le Prophète : Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton Nom donne la gloire. De même, l'apôtre Paul ne s'est rien attribué du succès de sa prédication, lorsqu’il dit : C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis. Et il dit encore : Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur.

    C’est pourquoi le Seigneur dit dans l'Évangile : Celui qui écoute mes paroles et les accomplit, je le comparerai à un homme sage qui a bâti sa maison sur la roc. Les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison, mais elle n'est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. Cela dit, le Seigneur attend de nous que nous répondions chaque jour par nos œuvres à ces saints avertissements. C'est pour l'amendement de nos fautes que les jours de cette vie nous sont prolongés, ainsi que le dit l'Apôtre : Ignores-tu que la patience de Dieu t’invite à la pénitence ? Car notre miséricordieux Seigneur dit aussi : Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive.
    Lors donc, mes frères, que nous avons interrogé le Seigneur sur celui qui habitera dans sa demeure, nous avons appris les conditions requises pour y habiter ; c'est donc à nous de remplir les obligations qui incombent à cet habitant. Il nous faut donc préparer nos cœurs et nos corps à militer sous la sainte obéissance aux commandements. Quant à ce qui semble dépasser nos forces, prions le Seigneur d'ordonner à sa grâce de nous porter secours. D'autre part, désireux d'échapper aux peines de l'enfer, et de parvenir à la vie éternelle, tandis qu'il en est encore temps, que nous sommes en ce corps, et que nous pouvons accomplir cela à la lumière de cette vie, courons et faisons, dès ce moment, ce qui nous sera profitable pour toujours. »

    Règle de Saint Benoît, Prologue (8-44).

    La Règle de Saint Benoît peut être consultée (et téléchargée) sur les sites web de nombreuses abbayes bénédictines, telles :
    Abbaye Notre Dame de Ganagobie
    Abbaye Saint-Pierre de Solesmes
    Abbaye du Mont des Cats
    Abbaye d'En Calcat ...
    ou encore ICI (latin / français).

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    Hermann Nigg (1849-1928), Saint Benoît rédigeant la règle (1926)
    église de l'abbaye de la Sainte-Croix, près de Baden bei Wien, Basse-Autriche
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