Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

oeuvre

  • Méditation - Le mal dans le monde ?

    « Ne pas arrêter son esprit sur le mal qui est dans le monde ; semer, semer toujours ; prières, œuvres, sacrifices. Laisser tout autre soin au Bon Dieu. Si nous étions meilleurs, nous, le monde serait moins mauvais. »

    Robert de Langeac (Abbé Augustin Delage, 1877-1947), Conseils aux âmes d'oraison, P. Lethielleux, Paris, 1931.

    montagne-fleurs-soleil_2a.jpg

  • Supplique pour accéder au bon usage de l'œuvre

    « Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
    Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

    Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même.

    Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.
    Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

    Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient et qu'il m'appartient de te le rendre en te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du bien, je demeurerai dans le bien.
    Et le temps de faire bien et à ta gloire, c'est tout de suite.

    Amen. »

    (Anonyme)

    (Texte mis en ligne il y a vingt ans sur notre site internet, avec plusieurs autres, tous disponibles en téléchargement et prêts pour l'impression, ICI.)

    Supplique,usage,oeuvre,travail,hâte,lenteur,sérénité,ferveur,zèle,paix,savoir,amour,bien,gloire,Dieu

  • Méditation - En vue de Dieu seul

    « Voici à quels signes on reconnaît si, dans les œuvres de zèle, on agit pour Dieu seul : 1) ne pas se troubler quand on n'obtient pas le succès : Dieu ne le veut pas, on ne le veut pas davantage ; 2) se réjouir du bien accompli par les autres autant que si on l'avait fait soi-même ; 3) n'avoir de préférence pour aucun emploi, mais accepter volontiers celui qu'assigne l'obéissance ; 4) dans tout ce que l'on fait, ne chercher ni remerciements, ni approbations. Aussi, vienne la critique ou le blâme, on ne s'en afflige point, content toujours et uniquement du contentement de Dieu. Si, au contraire, on reçoit quelques louanges, on n'en tire point vanité : à la vaine gloire qui se présente et sollicite le cœur, on répond avec le bienheureux Jean d'Avila : « Va t'en, tu arrives trop tard, j'ai déjà donné tout mon travail à Dieu. » »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. VII, 5), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Étienne, 1991.

    St Alphonse,Liguori,oeuvre,zèle,Dieu seul

    Vierge Marie, Peintre florentin du XVe siècle
    Lindenau-Museum Altenburg

    (Crédit photo)

  • Méditation : La victoire sur le mal

    « La première condition de la victoire sur le mal est la collaboration active à l’œuvre du Christ, en union avec les frères. La seconde est la vigilance. Jésus nous avertit que l'ennemi du bien est aux aguets et que même après avoir quitté une âme, il est prêt à y retourner, plus fort qu'auparavant, « avec sept autres esprits plus méchants que lui », lorsqu'il la trouve vide et désarmée contre ses embûches. Le grand moyen pour empêcher l'accès du mal est de veiller dans la prière et remplir son cœur de Dieu, afin qu'il n'y ait plus de place pour l'ennemi. Et il n'y a plus aucune place lorsque l'âme est totalement unie à Dieu par l'acceptation et l'observance de sa parole, de sa volonté. Jésus répond, en effet, à la femme qui loue sa Mère : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent ». Certes, la Très Sainte Vierge Marie est bienheureuse d'avoir donné le jour au Rédempteur, mais elle l'est davantage encore de Lui être parfaitement unie dans l'observance de sa parole. Or, cette béatitude n'est pas réservée à Marie, elle est offerte à toute âme de bonne volonté, et constitue la plus grande garantie de la victoire sur le mal, car celui qui est uni à Dieu devient fort de Sa force. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (3e Dimanche de Carême, 8, 2), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

    mains_enfant_pere_14a.jpg

  • Samedi après la Toussaint : Notre-Dame du Suffrage

    Traditionnellement, le Samedi après la Solennité de la Toussaint, l’Église nous invite à intensifier nos prières en ce jour de la semaine consacré à la Sainte Vierge, en L'invoquant plus spécialement sous le titre de "Notre-Dame du Suffrage". Pour aider nos défunts se trouvant actuellement dans les entrailles du Purgatoire, l’Église nous invite à demander avec ardeur cette aide du suffrage (du latin "suffragium" = "recommandation"). Le suffrage le plus précieux que l’on puisse faire consiste à offrir le Saint-Sacrifice de la Messe pour les "saintes âmes du Purgatoire". Nous pouvons aussi par nos prières, nos actes de charité, nos sacrifices, nos aumônes, nos intercessions, nos mortifications et par les indulgences de l’Église soulager les âmes souffrantes du Purgatoire.

    « Notre-Dame du Suffrage, pleins de confiance, nous venons nous joindre à votre prière en faveur de nos défunts !

    Vous avez pleuré au pied de la Croix où Jésus mourait pour nous sauver. Vous comprenez notre peine. Que votre compassion nous soutienne dans l’épreuve de la séparation.

    Vous avez connu la joie de la Résurrection de Jésus. Vous êtes aujourd’hui auprès de Lui dans la Gloire de Dieu. Mais, vous êtes l’Immaculée et nous sommes pécheurs.

    Nous implorons Votre maternelle affection pour nos défunts. Veuillez les accompagner devant le Seigneur et priez avec nous pour le pardon de leurs péchés.

    Que par Votre intercession le feu de l’Amour Divin les purifie. Que leur soient accordées les grâces du Sacrifice de Votre Fils. Qu’ils puissent ainsi entrer dans le lieu de rafraîchissement, de lumière et de paix. Notre-Dame du Suffrage, accueillez dans Votre tendresse notre prière filiale.

    Unis à Vous, avec nos défunts, nous chanterons pour l’éternité l’Hymne céleste de louange à la gloire du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.

    Amen. »

    Mgr Jean Cadilhac, 1998.

    « Ô Divin Cœur de Jésus,
    accordez, je vous prie,
    aux âmes du Purgatoire, le repos éternel ;
    à ceux qui doivent mourir aujourd'hui, la grâce finale ;
    aux pécheurs, la vraie pénitence ;
    aux païens, la lumière de la foi ;
    à moi et à tous les miens, votre bénédiction.

    Je vous recommande donc,
    ô Cœur très miséricordieux de Jésus,
    toutes ces âmes et je vous offre pour elles,
    tous vos mérites avec ceux de votre Bienheureuse Mère,
    de tous les Saints et des Anges,
    et toutes les Messes, les Saintes Communions,
    les prières et les bonnes œuvres qui sont faites aujourd'hui
    dans tout le monde chrétien.

    Doux Cœur de Marie,
    consolation de ceux qui souffrent,
    priez pour nous et pour les âmes
    abandonnées du Purgatoire ! »

    Créée il y a 150 ans par Monsieur l'Abbé Firmin Serre, Aumônier de l'Hôtel-Dieu de Nîmes, qui y avait été lui-même encouragé par le saint Curé d'Ars, l’œuvre du Suffrage a toujours été approuvée par les Souverains Pontifes, jusqu'à Benoît XVI. Ses Statuts et Règlement Intérieur ont été révisés et mis en conformité avec les dispositions du Code de Droit Canonique de 1983 par Monseigneur Robert Wattebled, Évêque de Nîmes, le 4 Août 2007.

    Archiconfrérie Notre-Dame du Suffrage, Évêché de Nîmes (Gard)
    http://nimes.catholique.fr/partenaire/mouvement/v_mv_pr.php?ID=62
    http://www.diocese-frejus-toulon.com/Presentation-de-l-association.html

    http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-11949822.html

    Notre-Dame du Suffrage,toussaint,samedi,Nîmes,association,oeuvre,Nimes

  • Méditation : St Daniele Comboni (fêté ce jour) et le Sacré-Coeur de Jésus

    « [1507] Tous les quatre, nous sommes un seul cœur et une seule âme, nous rivalisons à nous complaire les uns aux autres. Je suis convaincu de n'être même pas digne d'embrasser les pieds de mes compagnons. Ils sont tellement bons et charitables, non seulement ils ont de la compassion pour moi, mais ils m'entourent aussi du respect et de l'amour qu'on doit à un Supérieur. Ils sont bien conscients de la grandeur de la divine mission qu'ils vont accomplir en Égypte où, je crois, ils feront honneur aux Prêtres de Vérone et au vénérable Successeur des Apôtres qui aujourd'hui préside à la grande Œuvre. Je vous recommande, Excellence, de résister avec courage et fermeté aux tentatives de ceux qui voudraient nous les arracher. Avec ces sujets, soyez sûr que l'Œuvre commencera bien. Je suis certain que Votre Excellence saura bien résister et justifier à Rome ce choix, car nous avons secondé la vocation de ces dignes religieux qui, autrement, auraient été malheureux dans leur Province, étant donné les conditions politiques critiques dues au mauvais gouvernement révolutionnaire.

    [1509] Depuis plusieurs années je corresponds avec mademoiselle Marie Deluil Martiny de Marseille. Mademoiselle Martiny est la fondatrice et la propagatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus ; cette œuvre, depuis sa fondation le 18 mars 1863, a gagné des milliers d'âmes à la Foi et à la piété. Mlle Martiny (elle a seulement 24 ans, et elle a été capable à Lyon de convaincre des milliers de soldats de venir adorer le Très Saint Sacrement pendant la Garde d'Honneur) a fondé l'œuvre dans les cinq parties du monde, et compte aujourd'hui plus d'un million d'inscrits. Elle désire que Votre Excellence puisse instituer son œuvre à Vérone et dans les communautés religieuses. C'est facile : pas d'argent, seulement une heure de son temps dans laquelle on exprime l'intention d'offrir en réparation des péchés du monde les mérites du coup de lance qui transperça le Cœur de Jésus-Christ. Mlle Martiny vous enverra les médailles (qui sont très belles) avec les images.

    [1510] C'est une œuvre de grand honneur à Dieu. Il suffit de consacrer au Sacré-Cœur les actions à une heure fixée, soit pendant le repas, soit pendant le travail, etc. Le père de cette grande âme s'est concerté avec moi pour publier un journal mensuel dans lequel on développera la gloire de Jésus-Christ et sa dignité contemplée dans sa doctrine et dans son exemple. C'est un journal qui permettra de faire connaître au public l'Œuvre pour la régénération de l'Afrique et la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.

    [1511] J'ai donné à Mlle Martiny l'adresse de Votre Excellence afin qu'elle puisse vous envoyer les médailles et les Quadrants. L'Abbé Dalbosco peut vous être utile ; elle communiquera aussi avec lui. Le rédacteur du Journal est le père de Mlle Martiny, un grand avocat de Marseille très riche. J'ai présenté à cette pieuse jeune fille nos missionnaires qui ont été étonnés de voir autant de piété et de connaissance théologique sur le Sacré-Cœur. Elle est suivie par un confesseur Jésuite depuis 10 ans. Elle fait déjà prier chaque jour pour notre œuvre. »

    St Daniele Comboni (fondateur de l'Institut des Missionnaires Comboniens, 1831-1881), Extrait de la Lettre N° 224 (212 dans l'édition originale en 10 volumes, Rome 1983-1988), à Monseigneur Luigi di Canossa (ACR, A, c. 14/47), Messine, du paquebot Peluse, le 1er décembre 1867 (Trad. française, éd. EMI, Bologne, 1991).

    Biographie - Ecrits

    Saint_Daniele_Comboni_2a.jpg

  • Méditation : le saint sacrifice de la messe

    « Toutes les bonnes œuvres réunies n'équivalent pas au saint sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la messe est l'œuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison : c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie ; la messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang.
    Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ! s'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit : il dit deux mots, et Notre-Seigneur descend du ciel à sa voix, se renferme dans une petite hostie. Dieu arrête ses regards sur l'autel. « C'est là mon Fils bien-aimé, dit-il, en qui j'ai mis toutes mes complaisances. » Aux mérites de l'offrande de cette victime il ne peut rien refuser. [...]

    Que c'est beau ! Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel !... Si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour. Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse.

    Un prêtre, après la consécration, doutait un peu que ses quelques paroles eussent pu faire descendre Notre-Seigneur sur l'autel ; au même instant il vit l'hostie toute rouge et le corporal teint de sang.

    Si l'on nous disait : A telle heure, on doit ressusciter un mort, nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin au corps et au sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ? Il faudrait toujours consacrer au moins un quart d'heure pour se préparer à bien entendre la messe ; il faudrait s'anéantir devant le bon Dieu, à l'exemple de son profond anéantissement dans le sacrement de l'Eucharistie, faire son examen de conscience ; car pour bien assister à la messe, il faut être en état de grâce.

    Si l'on connaissait le prix du saint sacrifice de la messe, ou plutôt si l'on avait la foi, on aurait bien plus de zèle pour y assister. »

    St Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe, in "Esprit du Curé d'Ars - M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation", Paris, Ch. Douniol, 1864.

    sainte_messe_4a.jpg

  • Méditation - Poésie : Chant de la Divine Merci

    « Dieu grand, Dieu saint, Dieu sans faute,
    Puisque Vous ne voulez pas
    Qu'en marchant sur terre j'ôte
    Leur malheur à ceux d'en bas ;

    Puisqu'il vous est nécessaire
    Pour votre travail de Dieu
    Comme à l'homme la misère
    Du bois souffrant pour son feu ;

    La nuit de la créature,
    Puisqu'il faut sans doute afin
    De vous aider qu'elle dure,
    Je lui donnerai la main.

    La détresse de la terre,
    Tant qu'il la faudra, mon Dieu,
    Mêler à votre mystère,
    Je lui baiserai les yeux.

    Ah ! faites, immense Père,
    Faites vite, Père obscur,
    Ce que Vous avez à faire,
    Si vaste, si long, si dur !

    Moi, je porte cette foule.
    Je soutiendrai dans mes mains
    Humaines d'où le sang coule,
    Le poids de ces fronts humains.

    Les affamés de ce monde,
    Les faibles et leur langueur,
    Viendront manger à la ronde
    Le pain que j'ai dans le cœur,

    Et pendant que je les mène
    Se refaire en mon amour,
    Ils apercevront leur peine
    Qui devient ciel alentour.

    Et pendant qu'en moi je serre
    Ces errants que j'ai trouvés,
    Ils verront dans leur misère
    Un royaume se lever.

    Et pendant que je les aime
    A mourir pour eux de mort,
    Ils se diront que Vous-même
    Les aimez malgré leur sort.

    Que s'ils souffrent, si je souffre
    Avec eux si tendrement,
    C'est que Vous dans votre gouffre
    Ne pouvez faire autrement.

    Et les pauvres pleins de peine,
    Fermant les yeux dans mon cœur,
    Attendront là l'incertaine
    Bonté de votre labeur.

    Les pauvres gens sans science,
    Se confiant au ciel noir,
    Mêleront leur patience
    A votre œuvre sans la voir.

    Et tant qu'ô main paternelle,
    Dans l'ombre vous n'aurez pas
    Fini la chose éternelle,
    Je les tiendrai dans mes bras,

    Dans mes bras grands ouverts d'homme
    Crucifié, mais pendant
    Que leur douleur et moi sommes
    Sous la charge haletants,

    Tenez vos portes ouvertes,
    Pour que je ramène ici
    Ces pauvres âmes désertes
    Et ces pauvres corps transis,

    Préparez la grand'lumière,
    Préparez le feu, la paix,
    Pour que sitôt la dernière
    Sueur versée, à jamais,

    Tous ensemble, eux, moi, vous, comme
    Des frères au même lieu,
    Ils se reposent d'être homme,
    Et nous, Père, d'être Dieu. »

    Marie Noël (1883-1967), extrait du "Chant de la Divine Merci" in Les Chants de la Merci, Éditions Crès et Cie, Paris, 1930.

    croix-ciel.jpg

  • Méditation : Supplique pour accéder au bon usage de l'oeuvre

    « Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que Tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
    Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

    Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même.

    Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.
    Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

    Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient et qu'il m'appartient de te le rendre en te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du bien, je demeurerai dans le bien.
    Et le temps de faire bien et à ta gloire, c'est tout de suite.

    Amen. »

    Sainte_Famille_13.jpg

  • Méditation : le dépouillement intérieur

    « Qu'elles sont pauvres nos propres conceptions, ma chère Sœur, et comme on voit de plus en plus que la vérité se trouve dans le silence total, dans un abandon qui va jusqu'à la perte de soi en Celui qui est ! Et c'est justement là le difficile, ce qui ne peut être en aucun cas notre œuvre, mais la sienne. Il faut, pour que Dieu seul vive en nous, pour que la Sainte Trinité puisse s'imprimer en notre âme, que celle-ci soit étrangement pure et déprise d'elle-même ; qu'elle ait dépouillé non seulement ces excroissances du "moi" que sont la vanité, les retours sur soi, l'attachement à son sens propre, mais jusqu'à son être même. C'est alors que se réalise en nous comme une "Incarnation du Verbe", puisque nous sommes prédestinés à être enfants de Dieu, membres du Christ. Et de même que l'Incarnation n'a pu s'accomplir que par Marie, je pense que c'est d'Elle aussi que nous devons attendre cette grâce suprême. Dans ma pauvreté présente, toute ma vie intérieure consiste en un perpétuel recours à son intercession. »

    Sœur Marie de la Trinité (Marie-Jeanne de Monsabert, 1890-1936), Lettre à sa sœur visitandine (7 août 1935), in "Trop petite pour avoir peur", Editions P. Lethielleux, Paris, 1967.

    Vierge_a_l_Enfant-38a.jpg

  • Méditation : l'oeuvre de Dieu

    « Chacun de nous est comme un pauvre misérable à qui l'artiste divin propose de faire un chef-d'oeuvre chez lui. Il suffit au Maître qu'on lui ouvre la porte de la chaumière et qu'on le laisse travailler. Lorsque le pauvre réduit sera transformé en un palais magnifique, ne sera-t-il pas vrai de dire que l'artiste a tout fait, lui seul ? Il a tout fait gratuitement en vérité et le petit pauvre devenu riche sentira qu'il n'est pour rien dans sa richesse. Il n'a rien fait dans l'oeuvre, absolument rien.

    La condition qui lui a été imposée n'est rien, mais tout rien qu'elle soit, son importance est immense. Ouvrir la porte, c'est être attentif aux moindres impulsions de la grâce et y correspondre. L'ouvrir tout de suite et tout grand, c'est avoir la volonté souple et forte, prête à tout. Et puis, le laisser faire, c'est accepter de voir détruire sous ses yeux sa propre maison, c'est ne faire aucune résistance à tout ce qu'il veut. Tout cela n'est rien, mais comme il faut être fidèle cependant pour correspondre pleinement.

    La vérité, c'est que la part de Dieu et celle de l'homme sont différentes. Chacun dans sa sphère doit tout faire. Dieu, lui, n'y manque jamais, pourvu que nous le lui permettions. De là vient que notre correspondance a une importance de nécessité dans l'oeuvre de notre sanctification, tout en n'ayant dans cette oeuvre qu'une place de néant. »

    "Consummata" (Marie-Antoinette de Geuser), Lettre à sa cousine Thérèse, 9 février 1917, in Raoul Plus, "Vie" (ch.VI,I), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1928.

    chaumiere_van-gogh-a.jpg

    Chaumière à la tombée du jour, Vincent Van Gogh (1885)

  • 12 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Guérison le jour du sabbat (à la piscine de Bézatha)
    (Jn 5, 1-16)

    « Le jour du sabbat, il était imposé à tous, sans exception, de ne faire aucun travail et de se reposer dans l'inactivité. Comment donc le Seigneur a-t-il pu rompre le sabbat ?... En vérité, grandes sont les œuvres de Dieu : il tient en main le ciel, fournit la lumière au soleil et aux autres astres, donne la croissance aux plantes de la terre, maintient l'homme en vie... Oui, tout existe et demeure au ciel et sur terre par la volonté de Dieu le Père ; tout vient de Dieu et tout existe par le Fils. Il est en effet la tête et le principe de tout ; en lui tout a été fait (Col 1,16-18). Et c'est de la plénitude contenue en lui que, selon l'initiative de sa puissance éternelle, il a ensuite créé chaque chose.
     Or, si le Christ agit en tout, c'est nécessairement par l'action de celui qui agit dans le Christ. Et c'est pourquoi il dit : "Mon Père travaille chaque jour et moi aussi je travaille" (Jn 5,17). Car tout ce que fait le Christ, Fils de Dieu habité par Dieu le Père, est l'œuvre du Père. Ainsi chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout dans le Fils. Donc l'action du Christ est de tous les jours ; et, à mon avis, les lois de la nature, les formes des corps, le développement et la croissance de tout ce qui vit manifestent cette action. »

    Saint Hilaire (v.315-367), Traité sur le Psaume 91 (3) ; PL 9,495 (Trad. Orval rev.).

  • Méditation : la foi en germe

    « On devient enfants de Dieu par la foi ; on développe le germe de vie divine en développant la foi.
    La foi est tout dans l'Evangile. Je l'ai remarqué nettement... l'idée est absolument capitale.
    Croire n'est pas seulement donner son esprit à la vérité, c'est livrer son âme et tout son être à celui qui la parle... et qui est cette vérité. Croire, c'est vivre... et cette vie est la Vie même : "Croyez en moi, dit Jésus. Celui qui croit en moi a la vie éternelle" (Jn 6, 47).
    L'enfant de Dieu, c'est celui qui croit à la présence de cette vie en Jésus et qui, par cette foi, s'unit à elle en lui, s'en empare, la fait sienne... et devient sien. Croire, c'est le recevoir. C'est recevoir l'Esprit que le Père lui communique : c'est sa vie, et c'est la vie du Père. Elle le fait fils, et elle nous fait enfants. Ceux qui croient en lui sont donc enfants en lui et comme lui, mais adoptés.
    En entrant dans une âme par la foi, Jésus ne donne que de pouvoir devenir enfants. Il faut vivre ce titre pour le réaliser ; il faut vivre en enfants. C'est la loi de tous les dévelppements de vie créée, Dieu ne donne que le germe. L'être vivant trouve dans le germe une énergie qui lui permet de devenir. Le devenir est sa loi. L'être est la loi de Dieu. La créature vivante n'est pas uniquement l'oeuvre du Créateur ; elle est aussi son oeuvre, la fille de ses oeuvres. »

    Dom Augustin Guillerrand, Chartreux, Ecrits spirituels Tome I (Le prologue de Jean), Roma, Benedettine di Priscilla, 1966.

    germe_haricot_a.jpg

  • Méditation : la paix de l'âme

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.

    Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ici.

    lac_soleil_1a.jpg

  • 23 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'homme à la main sèche - Guérison le jour du sabbat (Mc 3, 1-6 ; cf Mt 12, 9-14 & Lc 6, 6-11)

    « Jésus-Christ guérit encore ici cet homme le jour du sabbat pour justifier davantage ses apôtres. Les antres évangélistes remarquent que Jésus-Christ ayant mis cet homme au milieu des Juifs, leur demanda s’il était permis de faire du bien au jour du sabbat. [...]

    Jésus-Christ demeure dans sa douceur ordinaire. Il guérit ce malade et il leur répond pour faire retomber leurs piéges sur eux, pour nous apprendre la modération, et pour faire voir leur dureté inhumaine. Saint Luc remarque qu’il fit mettre cet homme "au milieu" des Juifs (Lc VI,8) : non qu’il eût quelque crainte d’eux, mais pour les aider à rentrer en eux-mêmes et pour les toucher de compassion. [...]

    [...] il leur demande : "S’il était permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal", et il leur fait cette question : "Qui d’entre vous ayant une brebis", et le reste...

    Saint Marc rapporte "que Jésus-Christ les regardait" (Mc III,5), en leur faisant cette question, afin que son regard pût encore aider à les toucher de compassion. Mais tout cela ne put faire aucun effet sur leur endurcissement. Il guérit cet homme par sa seule parole, quoique souvent ailleurs il impose les mains sur les malades pour les guérir. Et cette circonstance rendait ce miracle encore plus grand. Mais rien ne pouvait adoucir les Juifs, le paralytique était guéri, et eux devenaient plus malades encore par là. Jésus-Christ avait tâché, et par ses paroles, et par ses raisons, et par ses actions de les faire revenir et de les gagner. Mais voyant que leur opiniâtreté était inflexible, il les quitte et il fait son oeuvre.

    "Alors il dit à cet homme : Etendez votre main, et l’ayant étendue elle fut rendue saine comme l’autre." Que font à cela les Juifs ? Ils sortent d’avec Jésus-Christ, ils s’assemblent et ils consultent entre eux pour lui dresser quelque piége.

    "Mais les pharisiens étant sortis tinrent du conseil ensemble contre lui sur les moyens qu’ils pourraient prendre pour le perdre." Il ne les avait blessés en rien, et ils voulaient le faire périr. Tant il est vrai que l’envie est cruelle et furieuse, et qu’elle n’épargne ni amis, ni ennemis. Saint Marc dit qu’ils se lièrent avec les hérodiens, pour voir ensemble comment ils perdraient Jésus-Christ. Mais que fait ici le Sauveur, cet agneau si doux et si paisible? Il se retire pour ne pas les aigrir davantage. "Mais Jésus, sachant leurs pensées, se retira de ce lieu." Où sont maintenant ceux qui croient qu’il serait à souhaiter que Dieu fît aujourd’hui des miracles comme autrefois? Jésus-Christ fait bien voir par ce qui lui arriva alors, que les esprits rebelles ne se rendent point aux miracles même. Tout ce qui se passe dans cette guérison miraculeuse montre clairement que les Juifs avaient accusé injustement les apôtres.

    Il est à remarquer que plus Jésus-Christ faisait du bien aux hommes, plus ses ennemis s’en aigrissaient. S’ils le voient ou guérir les corps, ou convertir les âmes, ils entrent en furie, et ils cherchent les moyens de l’accuser. Lorsque chez le pharisien il change miraculeusement la pécheresse, ils le condamnent. Lorsqu’il mange avec les publicains et les pécheurs, ils le calomnient. Et ils conspirent ici pour le perdre, après qu’il a guéri cette main desséchée. Mais considérez, je vous prie, comme Jésus-Christ continue de faire son oeuvre. Il guérit les malades comme auparavant, et il tâche en même temps d’adoucir et de guérir les esprits. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie XL sur Saint Matthieu (1-2), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 20 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Les noces de Cana : "Faites tout ce qu'il vous dira." (Jn 2, 1-11)

    «  Assurément le miracle par lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ a changé l’eau en vin, n’a rien d’étonnant pour ceux qui savent que c’est un Dieu qui l’a fait. Aussi bien Celui qui en ce jour de noces a changé l’eau en vin dans ces six urnes qu’il avait ordonné de remplir (Jn II, 6-11), est le même qui chaque année opère dans les vignes un prodige pareil. En effet, comme l’eau versée dans les urnes par ces serviteurs a été convertie en vin par l’oeuvre du Seigneur, ainsi par l’oeuvre du même Seigneur l’eau que versent les nuées est convertie en vin. Ce dernier prodige ne nous étonne point, parce qu’il se renouvelle tous les ans ; oui, parce qu’il s’opère continuellement, il n’a plus rien de merveilleux pour nous ; cependant, il exigerait bien plus d’attention de notre part que celui qui a été opéré dans les urnes remplies d’eau. Où est, en effet, l’homme capable de considérer ce que Dieu fait dans le gouvernement et l’administration des choses de ce monde, sans tomber dans la stupeur et se voir comme écrasé sous le poids des merveilles qu’il opère ? Si l’on se rend compte de la vertu d’un seul grain, de n’importe quelle semence, l’oeuvre divine apparaît avec des proportions si étonnantes, qu’on éprouve involontairement une impression d’effroi. Mais les hommes attentifs à d’autres objets ont perdu de vue les oeuvres de Dieu qui devaient les porter à offrir chaque jour, au Créateur, leurs louanges. Aussi Dieu s’est-il, en quelque sorte, réservé d’opérer certaines oeuvres inaccoutumées, voulant, par ces merveilles, tirer les hommes de leur assoupissement et les rendre plus vigilants pour son culte. [...] Par Jésus-Christ Dieu ont été faits le ciel et la terre, la mer, toute la parure des cieux, la richesse de la terre, la fécondité de la mer ; en un mot, tout ce qui s’étale à nos regards, c’est Jésus-Christ Dieu qui l’a fait. Nous le voyons, et si l’esprit de Jésus-Christ se trouve en nous, la joie que nous cause un pareil spectacle nous anime et nous porte à en louer l’auteur, et ainsi nous ne nous tournons pas tellement vers l’oeuvre, que nous nous détournions de l’ouvrier ; nous n’appliquons pas notre visage à l’ouvrage, au point de tourner le dos à celui qui l’a fait. »

    Saint Augustin, Traités sur Saint Jean, VIII (1), in Œuvres complètes de Saint Augustin (Tome X) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Bar-Le-Duc 1864.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.

  • Angélus de ce dimanche 25 novembre

    « Laissons le Christ convertir nos cœurs »

    Après avoir célébré la messe en la basilique Saint-Pierre en la solennité du Christ Roi de l’Univers en compagnie des six nouveaux cardinaux créés samedi lors du cinquième consistoire de son pontificat, Benoît XVI a récité comme tous les dimanches la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son appartement apostolique au Vatican.

    Le Pape est revenu dans son commentaire de l’Evangile sur la signification du royaume de Dieu dont il est question dans la lecture de ce jour. « Toute la mission de Jésus et le contenu de son message, consistent à annoncer le Royaume de Dieu et le faire vivre au milieu des hommes par des signes et des prodiges » a notamment déclaré Benoît XVI. « le Royaume de Dieu se manifeste dans la personne même du Christ qui l’a instauré via sa mort sur la croix et sa résurrection » a-t-il poursuivi. « Ce Royaume du Christ a été confié à l’Eglise qui a pour tâche de l’annoncer et le diffuser parmi les gens, avec la force de l’Esprit Saint. »

    Les fidèles participent au Royaume de Dieu

    Mais les fidèles sont eux aussi appelés à s’impliquer et à « prolonger l’œuvre salvifique de Dieu en se convertissant à l’Evangile, se mettant avec conviction à la suite de ce Roi qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir et pour témoigner à la vérité » a enfin expliqué le Pape.

    A l’issue de la prière, le Pape s’est ensuite adressé aux pèlerins francophones, parmi lesquels de nombreux Libanais venus accompagner Sa Béatitude Boutros Raï, le patriarche maronite, créé cardinal samedi :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les Libanais venus nombreux accompagner leur nouveau Cardinal. Nous célébrons aujourd’hui la Solennité du Christ Roi de l’univers. Sa royauté ne réside pas dans le pouvoir, l’honneur, la richesse, mais dans la faiblesse et l’anéantissement de la croix par amour pour nous sauver. Laissons le Christ convertir nos cœurs et nos mentalités, pour reconnaître que la véritable grandeur de l’homme et sa plénitude sont uniquement dans l’être avec Dieu, et dans l’amour reçu et donné. Puisse sa bénédiction descendre sur toute l’humanité et la conduire vers la paix ! Bonne fête à tous ! »

    Benoît XVI est revenu sur la béatification samedi en Equateur de la bienheureuse Maria Troncatti, sœur des Filles de Marie Auxiliatrice, née en Italie. Infirmière pendant la Première guerre mondiale, elle partit ensuite pour l’Equateur où elle se dépensa sans compter au service des populations de la jungle, de l’évangélisation et la promotion de l’homme.

    Source : Radio Vatican.

  • 12 novembre : Méditation

    « Le chrétien, M.T.C.F., ce n'est pas, comme semble le croire et comme l'affirme tous les jours et sur tous les tons un certain monde contemporain, ce n'est pas un être qui s'isole en lui-même, qui se séquestre dans un oratoire indistinctement fermé à tous les bruits du siècle, et qui, satisfait pourvu qu'il sauve son âme, ne prend aucun souci du mouvement des affaires d'ici-bas. Le chrétien, c'est le contrepied de cela. Le chrétien, c'est un homme public et social par excellence ; son surnom l'indique : il est catholique, ce qui signifie universel. Jésus-Christ, en traçant l'oraison dominicale, a mis ordre à ce qu'aucun des siens ne pût accomplir le premier acte de la religion, qui est la prière, sans se mettre en rapport, selon son degré d'intelligence et selon l'étendue de l'horizon ouvert devant lui, avec tout ce qui peut avancer ou retarder, favoriser ou empêcher le règne de Dieu sur la terre. Et comme assurément les oeuvres de l'homme doivent être coordonnées avec sa prière, il n'est pas un chrétien digne de ce nom qui ne s'emploie activement, dans la mesure de ses forces, à procurer ce règne temporel de Dieu, et à renverser ce qui lui fait obstacle. »

    Cardinal Pie (1815-1880), La vie chrétienne, in Pages choisies Tome II, Alfred Mame et Fils - Librairie Oudin, Paris - Poitiers, 1916.

    pater-noster-a.jpg

  • 13 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Frères, ne demeurons pas dans l'insouciance et le relâchement ; ne remettons pas toujours avec légèreté, à demain ou à plus tard, pour commencer à nous mettre à l'oeuvre. "C'est maintenant l'heure favorable, dit l'apôtre Paul, c'est aujourd'hui le jour du salut" (2Co 6,2). Actuellement, c'est le temps de la pénitence, plus tard ce sera celui de la récompense ; à présent, c'est le temps de la persévérance, un jour viendra celui de la consolation. Maintenant Dieu vient en aide à ceux qui se détournent du mal ; plus tard il sera le juge des actes, des paroles et des pensées des hommes. Aujourd'hui nous profitons de sa patience ; nous connaîtrons la justice de ses jugements, à la résurrection, quand nous recevrons chacun selon ses oeuvres. usqu'à quand donc remettrons-nous d'obéir au Christ qui nous appelle dans son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre à fond l'Evangile ? »

    Saint Basile le Grand (v.330-379), Prologue aux Grandes Règles (trad. Lèbe, Maredsous, 1969, rev).

  • 24 avril : Méditation

    « C'est parce que nous méprisons la grâce divine et le don gratuit de la vie, que nous perdons la foi. A l'écoute de la grâce, la bonté de Dieu pour l'homme qu'il comble de ses dons, nous apparaît.
    Comment exprimer notre reconnaissance ? Par un simple merci ? Cela est bien faible au regard de la générosité du Seigneur et dire "merci" ne suffit pas à nous entraîner dans une dynamique. Dès lors que l'on goûte à la plénitude de la grâce, la réponse s'impose : le don de Dieu appelle l'action de grâce.
    Oser dire : "Je te bénis Seigneur pour tout ce que tu m'as donné", "Je te bénis pour ce que tu m'as enseigné à travers tous les événements de ma vie", "Je te bénis pour tout ce que tu me permets de vivre en cet instant"... nous entraîne dans un élan de générosité et dans une puissance d'amour qui seront les fondements de notre relation et de nos échanges avec Dieu, avec l'autre et avec nous-mêmes et feront de nous les témoins des merveilles qu'il a opérées en nous.

    Dans "action de grâce" il y a le mot "action". L'action ne doit pas se limiter à la bénédiction verbale mais aller au-delà. Cela implique de redistribuer autour de nous ce que nous avons reçu du Seigneur. L'action de grâce ne peut donc être vécue comme un rite à accomplir mais comme un témoignage vivant et actif des énergies divines qui nous animent. Elle accomplit dans un acte d'amour, un geste venant de la profondeur de notre coeur qui seul peut exprimer la miséricorde et l'amour.

    "Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit" (1Co 13, 1). »

    Suzanne Giuseppi Testut, La déposition - Parcours spirituel à l'école de saint François d'Assise, Nouvelle Cité, 2009.

    action,grâce,divine,don,dieu,seigneur,merci,charité,générosité,amour,oeuvre,miséricorde

    Précisions sur le tableau de Jean-Louis Bézard (1799-1881) ci-dessus : "Les Sept oeuvres de miséricorde", en l'église paroissiale de l'Invention-de-la-Sainte-Croix d'Aubusson, dans la Creuse, ici.