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état de grâce

  • Méditation - Prière : Purifiez, ô mon Dieu, mon regard...

    « Donnez-moi, ô mon Dieu, cet œil limpide et pur dont parle l’Évangile, capable de dépasser l'enveloppe opaque de la chair, pour se fixer sur cette empreinte divine que Vous avez imprimée en chaque homme. Alors je ne ferai plus de distinction entre les apparences plus ou moins sympathiques, attirantes, ou bien mesquines, antipathiques, rebutantes : tout cela disparaîtra ; en chaque personne je reconnaîtrai Votre Face et c'est Vous que je servirai et aimerai, ô mon Dieu. Dès lors, comment pourrais-je me plaindre de ce que mes relations nécessaires avec le prochain, les services que je dois lui rendre, me distraient de Vous ? La foi ne me dit-elle pas qu'en traitant avec mes frères, c'est avec Vous-même que je traite, qu'en les servant je Vous sers ? Jésus n'a-t-il pas dit : « Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait » (Mt XXV, 40) ? Vous établissez votre demeure en chaque âme en état de grâce comme en la mienne, et si, malheureusement, tous les hommes ne vivent pas en état de grâce, ils sont cependant tous capables de la recevoir : tous, ils sont l'objet de votre amour miséricordieux, tous ils sont appelés, par vocation, à être des temples de la T.S. Trinité. Alors, Seigneur, si je désire Vous rencontrer en moi, pourquoi ne Vous chercherais-je pas aussi en mes frères ?
    Purifiez, mon Dieu, ce regard si voilé par les apparences humaines et rendez-le capable de Vous découvrir et de Vous trouver en chaque créature. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (3e semaine de l'Avent, 20, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : le saint sacrifice de la messe

    « Toutes les bonnes œuvres réunies n'équivalent pas au saint sacrifice de la messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et la messe est l'œuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison : c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie ; la messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son corps et de son sang.
    Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ! s'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit : il dit deux mots, et Notre-Seigneur descend du ciel à sa voix, se renferme dans une petite hostie. Dieu arrête ses regards sur l'autel. « C'est là mon Fils bien-aimé, dit-il, en qui j'ai mis toutes mes complaisances. » Aux mérites de l'offrande de cette victime il ne peut rien refuser. [...]

    Que c'est beau ! Après la consécration, le bon Dieu est là comme dans le ciel !... Si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour. Dieu nous ménage à cause de notre faiblesse.

    Un prêtre, après la consécration, doutait un peu que ses quelques paroles eussent pu faire descendre Notre-Seigneur sur l'autel ; au même instant il vit l'hostie toute rouge et le corporal teint de sang.

    Si l'on nous disait : A telle heure, on doit ressusciter un mort, nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin au corps et au sang d'un Dieu, n'est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ? Il faudrait toujours consacrer au moins un quart d'heure pour se préparer à bien entendre la messe ; il faudrait s'anéantir devant le bon Dieu, à l'exemple de son profond anéantissement dans le sacrement de l'Eucharistie, faire son examen de conscience ; car pour bien assister à la messe, il faut être en état de grâce.

    Si l'on connaissait le prix du saint sacrifice de la messe, ou plutôt si l'on avait la foi, on aurait bien plus de zèle pour y assister. »

    St Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, Catéchisme sur le saint sacrifice de la messe, in "Esprit du Curé d'Ars - M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation", Paris, Ch. Douniol, 1864.

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  • Un mois avec Marie - Dix-septième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DIX-SEPTIÈME JOUR
    La Modestie

    fleur de lysNotre-Dame n'est pas venue à Fatima pour nous enseigner du nouveau ; mais seulement pour nous rappeler les réalités éternelles trop généralement oubliées.
    Plus que jamais nous côtoyons la mort.
    Tel qui sort de chez lui en pleine santé peut, victime des événements actuels, n'y pas revenir. Abstraction faite des accidents toujours possibles.
    Rien n'est donc plus opportun que de nous mettre en face de notre destinée :
    « Après chaque action viendra le jugement qui en discernera le bien et le mal » (1). - « Nous devons tous comparaître devant le tribunal de Jésus-Christ » (2).
    Par ses aimables Confidents, Marie nous remémore ces vérités et les maximes de l'Évangile les plus urgentes à observer. Plusieurs fois et avec insistance, Elle réclame le changement de vie.
    « Les péchés qui jettent le plus d'âmes en enfer sont les péchés d'impureté », déclare-t-elle.
    Hélas ! ni ses avertissements maternels, ni les fléaux qui nous frappent n'ont provoqué l'amendement ! L'immoralité du monde s'accroît et s'étale de plus en plus. L'un de ses agents actifs est ce que nous appelons : la mode !
    « Il viendra certaines modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur », prédit Jacintha, instruite par la Vierge bénie.
    La mode !... Voilà donc le Barrabas moderne que la plupart osent mettre en parallèle avec le Christ Jésus !... Et ce n'est pas le divin Sauveur qui l'emporte !
    La mode ! la mode exerce une sorte de fascination sur la foule sans caractère. Peu possèdent assez d'énergie pour se soustraire à sa tyrannie, et les soi-disant civilisés se contentent du pagne de la brousse africaine, avec la dépravation européenne en plus.
    Nul ne peut démentir ce que tous ont pu voir, parmi les chrétiens tout comme chez les autres. Quelle aberration de la part de ceux-ci ! Ils prétendent allier le Ciel et l'enfer... Chose impossible !
    « Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre les modes, poursuit Jacintha. L'Eglise n'a pas de modes. Notre-Seigneur est toujours le même. »
    Supprimez les vêtements commençant trop tard et finissant trop tôt, les tissus et les formes qui soulignent ce qu'ils devraient voiler. Revêtez-vous décemment, il y va de votre salut et du salut d'un grand nombre, entraînés au mal par votre seul aspect.
    Dans une riche famille américaine (connue et que nous pourrions nommer), une jeune fille élégante : un as de la mode venait de mourir. On l'avait mise en bière et, dans le salon, sa mère pleurait près du cercueil fermé. Soudain l'on perçoit des coups partant de l'intérieur. On ouvre. Quel saisissement ! La malheureuse défunte déclare :
    « Je suis damnée pour avoir suivi les modes immodestes, et, si elle ne fait pénitence, ma mère a sa place marquée auprès de moi, pour m'y avoir encouragée. » Puis elle retombe dans le silence éternel.
    « Si les hommes savaient ce qu'est l'Éternité, ils feraient tout pour changer de vie. »
    Entre toutes les vertus, il en est une sans laquelle toutes les autres ne sont rien : c'est l'état de grâce, l'habitude de l'état de grâce : la pureté. Sans elle, tous nos biens spirituels sont des diamants perdus dans la boue.
    Croyons notre Mère du Ciel qui ne veut que notre bonheur : marchons dans le sillage de sa modestie et de sa pureté. Efforçons-nous d'y attirer tous ceux qui nous entourent.
    « Celui qui aime la pureté du cœur, dit le Sage, aura le Roi du Ciel pour Ami. »
    « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. »

    PRIÈRE

    Vierge incomparable, douce par dessus toute créature, rendez-nous purs, doux et chastes. Faites qu'une vie parfaitement pure nous conduise au Ciel, où nous jouirons du bonheur de voir et d'aimer votre divin Fils. Amen.

    Vierge très pure, priez pour nous.

    (1) Hébr. IX, 27.
    (2) II Cor. V, 10.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.