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  • Méditation - Aimer Dieu d'abord

    « Il est très dangereux de faire d'abord de la prière ou de l'amour fraternel un idéal, parce qu'on en fait son idéal. Poursuivre un idéal, c'est souvent chercher à imiter l'amour par des efforts épuisants qui nous rendent la vie pénible et qui n'ont pas grand prix aux yeux de Dieu, parce qu'ils ne correspondent pas à son désir. N'essayons pas de faire comme si nous avions atteint un degré de plus que celui où nous sommes en réalité ; c'est encore un fruit de l'esprit d'enfance que de n'avoir pas de sur-moi. Ce n'est pas à la force de nos poignets que nous obtiendrons l'amour ; mais, vivant pauvres et désarmés, nous pourrons être envahis par l'amour trinitaire, qui est un amour reçu et accueilli.

    « L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 5).

    [...] Au sujet de cet amour véritable du prochain, je pense à ce très beau texte d'un fol en Christ du début du siècle :

    « Sans la prière, toutes les vertus sont comme des arbres sans terre ; la prière, c'est la terre qui permet à toutes les vertus de croître. Le chrétien, mon ami, c'est un homme de prière. Son père, sa mère, sa femme, ses enfants, sa vie, tout cela, pour lui, c'est le Christ. Quand il aimera à ce point le Christ, il aimera forcément aussi toutes les créatures de Dieu. Les hommes croient qu'il faut d'abord aimer les hommes, et ensuite aimer Dieu. Moi aussi j'ai fait comme cela, mais cela ne sert de rien. Quand, au contraire, j'ai commencé d'aimer Dieu, dans cet amour de Dieu j'ai trouvé mon prochain. Et dans cet amour de Dieu, mes ennemis sont devenus mes amis, des créatures divines. »

    [...] Sylvain de l'Athos disait que, finalement, le seul critère que l'on a pour connaître si on est vraiment sur la voie de la prière totale, c'est l'amour des ennemis au sens évangélique. Un signe évident, disait déjà Cassien, que l'âme n'est pas encore purifiée, c'est que l'on n'a pas de compassion pour les péchés d'autrui, mais qu'on prononce sur eux un jugement sévère. Au fond, il faut devenir un homme désarmé, qui n'a plus peur, qui s'avance les mains ouvertes dans l'accueil et dans l'amour, parce qu'il porte en lui la certitude de la résurrection. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du cœur (V, 1), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.
    Texte intégral en ligne (pdf)

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    (Crédit photo - Alena Ozerova / Shutterstock)

  • Méditation - Prenons un peu de hauteur !

    « Consultons encore ceux qui ont disparu à nos yeux. Si Dieu leur permet de voir tout ce qui se passe ici-bas, qu'ils ont pitié de nos mouvements, de nos guerres, de nos intrigues, de nos espérances, de nos chagrins ! Ils nous regardent comme nous voyons les enfants qui font de petits édifices de carton ou de boue, se désoler, s’affliger, se lamenter lorsque le vent ou le passant vient à abattre leur ouvrage, ou bien comme nous voyons les fourmis s’entre-disputer un brin de paille, un grain de millet ou de froment. Entrons nous-mêmes en esprit dans le lieu du repos éternel. La figure du monde nous éblouit, c'est que nous le voyons de trop près. Voyons-le du lieu où nous serons dans cinq ou six millions d'années d’ici. Paraîtra-t-il encore ? sera-ce une étoile obscure et nébuleuse ? sera-ce un point ? ne sera-ce pas un songe, un rien ? Il est ce qu'il paraîtra alors. Monde, amis, richesses, charges, noblesse, biens, science, réputation, vous ne sauriez me suivre où je vais (1). Disparaissez dès maintenant ; je ne vous connais plus ; c'en est fait, je vous dis un éternel adieu.

    N’est-il point à craindre que ces pensées ne nous détachent trop peut-être, qu’elles ne nous donnent tant de mépris pour ce qui passe, que nous ne daignions plus nous appliquer à rien ? Ce n'est pas là ce que veut la Religion : Vivez comme si chaque jour vous deviez mourir ; étudiez comme si vous deviez toujours vivre (2) , disait Saint Jérôme, ou comme Saint Paul (3) : Usez du monde, il le faut ; mais usez-en sans trop d'empressement et sans attache. Moins nous avons de temps à vivre, et moins en avons-nous à perdre. Hâtons-nous de glorifier Dieu, et de nous acquitter fidèlement de nos devoirs.

    Ces pensées n'ôtent donc point l'application nécessaire ; mais elles modèrent cette grande activité, cette ivresse d'occupations et de travail qui fait perdre l'attention qu'on doit à Dieu, et aux biens solides. Faisons tout par devoir, et ne nous portons au devoir que par la volonté de Dieu : elle donne autant de feu que la passion, mais un feu pur et plus durable. »

    (1) Quo ego vado, vos non potestis venire. Joan. 13, 33.
    (2) Vive quasi quotidie moriturus ; stude quasi semper victurus.
    (3) Qui utuntur hoc mundo, tanquam non utantur. 1 Cor. 7, 31.

    P. Judde (1661-1735), Grande Retraite de trente jours, Méditation De la pensée de l’Eternité, Second Point, in "Collection complète des Oeuvres spirituelles du P. Judde recueillies par M. l'Abbé le Noir-Duparc", Tome premier, A Paris, Chez l'Esclapart, Libraire, 1781.

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    (Crédit photo)

  • Discours du Pape François aux évêques amis du Mouvement des Focolari

    Comme chaque année, le Saint-Père a reçu ce matin avant l'audience générale les évêques amis du Mouvement des Focolari, réunis à Castelgandolfo pour leur 38e Congrès (L'Eucharistie, mystère de communion). Présents aussi la Présidente et le co-Président du mouvement. Après le salut introductif de l'Archevêque de Bangkok, le Pape a pris la parole, soulignant d'emblée le charisme de l'unité propre aux Focolari et son fort attachement à l'Eucharistie : "Sans l'Eucharistie l'unité perdrait son pôle d'attraction divine pour se réduire à un sentiment et à une dynamique strictement humaine, psychologique et sociologique. L'eucharistie garantie la présence centrale du Christ et l'action de l'Esprit qui guide nos initiatives et nos rencontres de communion... Évêques, nous rassemblons la communauté autour de l'Eucharistie, à la table de la Parole et à celle du Pain de vie. C'est ce qu'il y a de fondamental dans notre service. Si l'évêque est le principe d'unité de l’Église, cela ne peut exister hors de l'Eucharistie. Car il ne rassemble pas autour de soi et de ses idées, mais du Christ présent dans la Parole et dans le Sacrement de son Corps et Sang. A l'école du Bon Pasteur qui s'est fait Agneau sacrificiel et est ressuscité, l'évêque rassemble les brebis qui lui ont été confiée en offrant sa vie". Puis il a remercié plus particulièrement les évêques venus de pays ensanglantés comme la Syrie, l'Irak ou l'Ukraine. "Dans les souffrances que vous vivez au côté des vôtres, vous faites l'expérience de la force que dégage Jésus Eucharistie, laquelle vous permet d'aller de l'avant unis dans la foi et l'espérance. Chaque jour à la messe nous vous sommes unis, nous prions et offrons le sacrifice du Christ à votre attention. De cela découlent aussi les nombreuses initiatives de solidarité en faveur de vos Églises. Je vous encourage à poursuivre vos efforts dans la voie de l’œcuménisme et du dialogue inter-religieux. Et puis merci pour ce que vous apportez à une meilleure communion entre les divers mouvements ecclésiaux".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.3.15).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org

    Texte intégral original sur le site internet du Vatican.

  • Discours du Pape François aux participants du Congrès œcuménique des évêques amis du Mouvement des Focolari

    Le Pape a reçu une quarantaine d'évêques amis du Mouvement des Focolari, réunis pour le Congrès annuel œcuménique consacré à l'Eucharistie comme mystère de communion. Saluant un événement "produit par l'amour de la Parole et la volonté de se conformer à l’Évangile", il s'est félicité de tant d'initiatives qui suscitent amitiés nouvelles, fraternité et partage". Reprenant un point abordé par ses hôtes, il a ensuite souligné combien un clair témoignage d'unité des chrétiens et d'estime réciproque constitue un signe lumineux de notre foi dans le Ressuscité. Si nous entendons répondre en chrétiens aux drames et questions de notre temps, nous devons parler et agir en frères... Ainsi répondrons nous à la globalisation de l'indifférence par celle de la solidarité... Dans nombre de pays manque la liberté de professer sa religion et de vivre les exigences de l'éthique chrétienne. Il y a aussi les persécutions contre les chrétiens ou d'autres minorités, le terrorisme et le phénomène migratoire qu'il engendre avec la guerre et le fondamentalisme. A cela s'ajoute dans d'autres pays une sécularisation exaspérée... Ceci constitue un appel à trouver de nouvelles voies pour l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croît. Nous devons être les premiers à avancer avec confiance et courage. La maîtresse des voies qui s'ouvrent est l'Eucharistie, comme mystère de communion... Comme moment de vérité de la vie communautaire, l'Eucharistie...est la rencontre de la grâce du Christ avec notre responsabilité. En elle nous ressentons clairement que l'unité est un don mais aussi une responsabilité" (cf. 1 Co 11, 17-33).

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.11.14).

    Vidéo et texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-quatrième Jour

    Vingt-quatrième Jour
     
    Prions pour tous nos parents et tous nos amis, afin que Dieu les récompense de leur dévouement pour nous.

    La 5ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les corrupteurs de l’enfance.

    C’est là une autre espèce de sacrilège non moins douloureux au Cœur de Jésus, plus douloureux peut-être que la profanation de son corps… Chères âmes d’enfants que Jésus aime tant, âmes innocentes et pures, est-il possible qu’il y ait des êtres assez pervers pour vous apprendre le mal, pour vous faire commettre le mal ! – Ah ! quel trésor de colère s’amasse contre eux dans le Ciel ! Sans doute tout péché peut obtenir son pardon, mais pour obtenir le pardon d’avoir appris le mal à une âme innocente, surtout si cette pauvre enfant est morte, morte avec son péché, que de pénitences, que d’expiations, que de tourments seront nécessaires !...

    Aujourd’hui je prierai bien pour les âmes innocentes.
  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 28ème jour

    Vingt-huitième jour : Pardon des injures

    Notre-Seigneur Jésus-Christ allait expirer sur la Croix ; Il souffrait d’atroces tortures ; ses pieds et ses mains étaient transpercés par les clous du crucifiement ; Il voyait Marie, sa Sainte Mère, debout au pied de la Croix, plongée dans la plus profonde douleur ; ses ennemis l‘injuriaient et se réjouissaient de son supplice. Il vient de promettre le Paradis au bon Larron ; écoutons-Le maintenant adresser au Ciel ses plus ardentes supplications : « Mon Père, pardonnez-leur, s’écrit-il, car ils ne savent ce qu’ils font. » Quelle leçon pour nous, qui sommes ses disciples et ses enfants ! Nous rencontrons dans le cours de notre vie des personnes qui ne nous aiment pas, qui nous veulent du mal et nous en font réellement ; la nature souffrira, la pensée de nous venger par nos actes ou nos paroles nous viendra peut-être à l’esprit ; mais nous sommes chrétiens et nous devons pardonner, bien plus, aimer même nos ennemis. Jetons alors les yeux sur le crucifix ; Jésus est notre modèle, Il a fait plus que pardonner à ses ennemis, Il a prié pour eux et Marie a poussé l’héroïsme jusqu’à pardonner, Elle aussi, aux bourreaux de son Divin Fils.

    Exemple. (*) – Un pauvre noir, qui avait embrassé le christianisme, gagna par sa conduite régulière les bonnes grâces et la confiance de son maître. Un jour que celui-ci voulait acheter une vingtaine d’esclaves, il se rendit au marché avec son fidèle Tom et lui ordonna de choisir de bons ouvriers. Au grand étonnement du planteur, Tom lui présenta entre autres un vieillard caduc que le maître n’accepta que par-dessus le marché.
    Lorsqu’il fut arrivé dans ses plantations, le bon noir ne cessa de prodiguer au vieillard les soins les plus tendres. Il le logea dans sa cabane et le fit manger avec lui. S’il avait froid, Tom le conduisait au soleil ; s’il se plaignait de la chaleur, il le faisait asseoir à l’ombre des arbres. Etonné de cet attachement, le maître voulut en connaître la raison :
    - Est-ce ton père, lui dit-il ?
    - Non, maître, ce n’est pas mon père.
    - Est-ce donc un frère plus âgé que toi ?
    - Non, ce n’est pas mon frère.
    - Est-ce ton oncle ou un autre de tes parents ? car il n’est pas possible que tu prennes en si grande amitié un homme qui t’est tout à fait étranger.
    - Non, maître, il n’est pas de mes parents, il n’est pas même mon ami !
    - Explique-toi donc pourquoi tu te montres si plein d’égards pour lui.
    - Il est mon ennemi ! répondit l’esclave ; il m’a vendu aux hommes blancs sur les côtes de l’Afrique ; mais je ne puis le haïr, car le Père missionnaire m’a dit : « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire. »

    (*) : L’histoire contée ici se déroule au XIXème siècle, dans les plantations de coton du sud de l’Amérique. Ne la lire qu’en la replaçant dans ce contexte – ce qui ne retire rien de la profondeur du récit et de l’exemplarité du modèle présenté.

    Prière de Saint Bonaventure. – Nous poussons vers Vous, ô Marie, des soupirs plein de ferveur, et nous Vous supplions avec un tendre amour ; détruisez tout ce que nos pensées perverses ont pu produire au-dehors d’actions criminelles. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je pardonnerai volontiers à ceux qui me feront du tort, et je leur rendrai service à l’occasion.
    Marie, Siège de la sagesse, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.