Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

victime

  • Méditation - Communier, c'est se donner au Christ

    « Nous savons qu'à l'autel Notre-Seigneur se remet pour nous dans l'état de victime où il était sur la Croix. Victime, qu'est-ce à dire ? Chose offerte à Dieu en signe de notre offrande intérieure. Évidemment, lorsqu'à la Consécration, nous offrons ainsi l'Humanité Sainte de Jésus à la Trinité, nous faisons déjà, par notre intermédiaire, notre délégué, qui est le prêtre, un véritable sacrifice. Mais combien cela est mieux signifié quand nous communions ! En nous unissant ainsi à notre Victime, nous marquons aussi clairement qu'il est possible que nous entendons bien ne faire qu'une Victime avec Jésus. Je sais bien qu'on réserve d'habitude le nom d'âmes-victimes à celles que notre doux Sauveur a choisies pour les associer davantage à ses souffrances. Mais en un sens, il faut bien que tout chrétien soit victime, c'est-à-dire chose offerte, chose consacrée, chose donnée à Dieu, chose qui ne s'appartient plus, mais qui est devenue la propriété de Dieu en Jésus.

    Si tel est - et il est impossible d'en douter - le sens plénier de la communion eucharistique, vous voyez que la participation au Corps et au Sang de Jésus est bien autre chose qu'une visite qu'Il nous ferait. Combien, qui se croient pieux, ne comprennent pas cela ! Et alors, qu'arrive-t-il ? On fait comme une maîtresse de maison qui reçoit un invité de marque. Elle l'accueille dignement, elle le traite avec honneur, mais en sentant qu'elle est chez elle et qu'il n'est pas chez lui. Et quand il est parti, qu'elle peut déposer la contrainte qu'elle s'imposait par égard pour lui, elle est bien tentée de dire : « Ouf ! le voilà parti ! » Oh ! ma petite fille, est-ce bien sûr qu'après l'une ou l'autre de vos communions, l'action de grâces faite sérieusement, je l'accorde, vous n'avez jamais été sur le point de penser, une fois la présence réelle disparue : « C'était très bien d'avoir le Bon Jésus, mais enfin, maintenant qu'il est parti, je vais pouvoir me détendre. » Cela venait de ce que vous compreniez de travers ce que c'est qu'une communion. Dans la vérité, communier c'est marquer qu'on reconnaît qu'on ne s'appartient plus, et pas seulement pour le temps de l'action de grâces, mais sans limite de temps, selon ce que dit saint Paul : « Vous n'êtes plus à vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu ; non estis vestri, Christi estis, Christus autem Dei. » (1) »

    1. I Cor. II, 23.

    Abbé V.A. Berto (1900-1968), Notre-Dame de Joie. Correspondance de l'Abbé Berto (extraits de la Lettre du 2.XII.1935 à une élève de 13 ans), Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1989 (2e édition).

    abbé Berto,Seigneur,autel,croix,victime,offrande,consécration,eucharistie,communion,corps,sang,action de grâces,participation

  • Méditation - Prière au Père des miséricordes

    « Dieu tout-puissant, Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Vous qui êtes clément, usez envers moi de miséricorde, car je Vous offre pieusement ce que je pourrais trouver de plus précieux ; tout ce qu'il me fut donné de trouver de plus cher pour Vous, je Vous le présente en suppliant. Il ne me reste rien que je n'aie offert à votre Majesté ; il ne me reste rien, désormais, à ajouter, puisque je Vous ai envoyé mon espérance, mon avocat, votre Fils bien-aimé. J'ai envoyé votre glorieux Fils comme Médiateur entre Vous et moi, je Vous L'ai envoyé comme intercesseur par lequel j'espère obtenir le pardon. Je Vous ai envoyé ce Verbe que Vous avez donné pour réparer mes fautes, et je Vous expose la Passion que votre très saint Fils a endurée pour moi. Telle est la sainte victime que je Vous offre pour Vous apaiser, afin que Vous me soyez propice. Mon injustice est grande, en vérité, mais bien plus grande est la justice de mon Sauveur. Autant Dieu est supérieur à l'homme, autant ma malice est inférieure à sa bonté, tant en qualité qu'en quantité.

    Quelle faute l'homme pourrait-il avoir commise qui n'ait été expiée par le Fils de Dieu fait Homme ? Quel est l'orgueil qui puisse se gonfler assez démesurément, pour n'être pas abattu par tant d'humilité ? En vérité, ô mon Dieu, si l'on pesait les délits de l'homme pécheur, et la grâce du Dieu Rédempteur, on trouverait que la différence égale non seulement la distance de l'orient à l'occident, mais celle qui sépare l'enfer du plus haut des cieux. Créateur excellent de la lumière, ah ! par les douleurs immenses de votre Fils bien-aimé, pardonnez-moi mes péchés ! Faites, ô Seigneur, que sa piété vainque mon impiété ; que sa modestie paye pour ma perversité ; que mon irascibilité soit dominée par sa mansuétude. Puisse son humilité détruire mon orgueil, sa patience, mon impatience, sa bénignité, ma dureté, son obéissance, ma désobéissance, sa tranquillité, mon inquiétude, sa douceur, mon amertume ! Que sa charité efface ma cruauté ! (St Augustin) »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (5e Dimanche après Pâques, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

    prière,Dieu,Père,créateur,clémence,miséricorde,miséricordieux,fils,médiateur,rédempteur,pardon,fautes,passion,victime,justice,piété,impiété,modestie,perversité,irascibilité,mansuétude,humilité,orgueil,patience,impatience,bénignité,dureté,obéissance,désobéissance,tranquillité,inquiétude,douceur,amertume,charité,cruauté

  • Méditation - L'Eucharistie, sacrement de miséricorde

    « Ô mon Sauveur, vous vouliez me sauver à quelque prix que ce fût, c'est pourquoi vous avez ajouté au sacrifice de la croix celui de la divine Eucharistie. Quelle preuve authentique de votre infinie bonté ! et quel puissant motif d'espérance en votre miséricorde !
    [...]
    Alphonse,Mère des Douleurs,Eucharistie,sacrement,miséricorde,Sauveur,sacrifice,croix,autel,prêtre,mort,péché,coupable,justice,victime,vie,amourVous vous trouvez tous les jours sur tous les autels du monde chrétien, où vous vous offrez en sacrifice pour l'amour de moi ; vous multipliez ainsi vos miracles en multipliant votre divine présence en mille endroits différents et éloignés, pour multiplier envers moi les tendres témoignages de vos bontés toujours nouvelles, et de vos divines miséricordes, quoique je m'en sois rendu tous les jours indigne.
    Vous vous trouvez sur tous les autels au premier moment que vous y êtes appelé ; vous vous y offrez vous-même avec le prêtre pour satisfaire à la justice de Dieu pour mes péchés, dont je devrais être la seule victime, parce que moi seul j'en suis coupable, et dont je devrais seul porter toute la peine.
    Vous faites plus : vous mourez mystiquement tous les jours sur cet autel, parce que les pécheurs vous offensent tous les jours, et que vous voulez à vos dépens leur donner la vie, quoiqu'ils aient mérité la mort. Ah ! Seigneur, c'est cet amour ingénieux et multiplié qui me rend toute ma confiance, qui me rassure quand je suis alarmé des rigueurs de votre justice, et qui me fait comprendre que vous voulez que l'amour de mon coeur l'emporte sur la crainte. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome cinquième (Jeudi de la dix-huitième semaine, Oraison du soir), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

    Alphonse,Mère des Douleurs,Eucharistie,sacrement,miséricorde,Sauveur,sacrifice,croix,autel,prêtre,mort,péché,coupable,justice,victime,vie,amour

  • Méditation - Le Saint Sacrifice de la Messe

    « Le sacrifice de la messe est le centre auquel tout se rapporte dans la liturgie. A un certain moment, pendant la messe (et c'est pour quoi le « silence sacré » (1) est alors de rigueur), il y a comme un coup de foudre divin ; aux paroles de la double consécration (qui, fait qu'elle sépare sacramentellement le Corps et le Sang du Seigneur, est un signe à portée réelle de sa mort sur la croix), Jésus se rend présent sur l'autel, en l'état de victime : voilà soudain mystérieusement devant nous, pendant quelques minutes du temps où nous vivons, le sacrifice où il s'est donné pour nous, sa suprême offrande de lui-même au Père, l'acte par lequel il a conquis la grâce rédemptrice pour tous les hommes. A la messe, les fidèles ne sacrifient pas avec le prêtre ; c'est au prêtre seul qu'a été confié, en vertu du sacrement de l'Ordre, le pouvoir de sacrifier (*). Les fidèles tiennent de leur Baptême une autre sorte de pouvoir, la capacité de s'unir au prêtre dans l'offrande de la victime sacrifiée (comme d'être, ainsi que lui, nourris du Corps du Christ après qu'il s'en est nourri dans la communion sacramentelle par laquelle il consomme le sacrifice). Ils agissent alors au titre même de membres visibles ou sacramentellement marqués de l’Église qui, en union avec son Chef, et dans un rite sacré accompli en commun avec lui, offre à Dieu l'Agneau qui porte les péchés du monde. »

    1. De sacra liturgia ["Sacrosantum concilium"], S 30.
    (*) : Le prêtre à l'autel agit in persona Christi, c'est à dire « dans la personne du Christ », ou plus précisément « avec l’autorité et la puissance du Christ ».

    Jacques Maritain (1882-1973), Le Paysan de la Garonne, Desclée de Brouwer, Paris, 1965.

    Jacques Maritain,sacrifice,offrande,messe,liturgie,silence,consécration,autel,victime,prêtre,in persona Christi,Corps du Christ,communion

  • Méditation - Les pratiques de la dévotion au Sacré-Coeur 1. Image du Sacré-Coeur - Consécration

    « L'image tient une grande place dans les visions de Marguerite-Marie, dans les désirs et les promesses du Sacré-Cœur. C'est à la fois un moyen de propager cette chère dévotion et une pratique spéciale désirée par Jésus et à laquelle il a promis d'attacher de grandes grâces. Aussi comme Marguerite-Marie y tient ! Comme elle est heureuse de propager ces images ! N'a-t-elle pas des promesses du Sacré-Cœur pour ceux qui la porteront, et l'assurance de bénédictions spéciales pour les maisons où elle sera exposée et honorée ? Jésus ne veut-il pas qu'elle ait sa place d'honneur dans le palais des rois et même sur le drapeau national ?
    Dans les visions de Marguerite-Marie, c'est tantôt le Cœur seul qui lui est montré avec les insignes de la Passion, tantôt c'est Jésus lui-même montrant son Cœur sur sa poitrine.
    La consécration que Marguerite-Marie nous demande pour le Sacré-Cœur est un don de soi-même, qu'il faut renouveler souvent, afin de ne plus vivre que pour le Sacré-Cœur, pour ses intérêts et pour son amour. Quelquefois, la donation est demandée sous une forme spéciale, c'est une victime qui doit s'offrir pour être immolée en expiation pour les pécheurs ou pour la communauté ou pour les âmes du purgatoire. C'est là une voie particulière. Faisons la consécration commune et réalisons-la publiquement par le don de toutes nos actions. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (22 juin, Ie Point p. 666), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

    jesus-christ-11va.jpg

    (Crédit photo)

  • Méditations de la Semaine Sainte - Mardi

    (suite de la méditation d'hier)

    « La passion de Jésus tient une telle place dans sa vie, elle est tellement son œuvre, il y a attaché un tel prix qu'il a voulu que le souvenir en fût rappelé parmi nous, non seulement une fois par an, durant les solennités de la semaine sainte, mais chaque jour ; il a institué lui-même un sacrifice pour perpétuer à travers les siècles la mémoire et les fruits de son oblation du calvaire ; c'est le sacrifice de la messe : Hoc facite in meam commemorationem (1).
    Assister à ce saint sacrifice ou l'offrir avec le Christ constitue une participation intime et très efficace à la passion de Jésus.
    Sur l'autel, en effet, vous le savez, se reproduit le même sacrifice qu'au calvaire ; c'est le même pontife, Jésus-Christ, qui s'offre à son Père par les mains du prêtre ; c'est la même victime ; seule diffère la manière de l'offrir. Nous disons parfois : « Oh ! si j'avais pu me trouver au Golgotha avec la Vierge, S. Jean, Madeleine » ! Mais la foi nous met devant Jésus s'immolant sur l'autel ; il y renouvelle, d'une façon mystique, son sacrifice, pour nous donner part à ses mérites et à ses satisfactions. Nous ne le voyons pas des yeux du corps ; mais la foi nous dit qu'il est là, aux mêmes fins pour lesquelles il s'offrait sur la croix. Si nous avons une foi vive, elle nous fera nous prosterner aux pieds de Jésus qui s'immole ; elle nous unira à lui, à ses sentiments d'amour envers son Père et envers les hommes, à ses sentiments de haine contre le péché ; elle nous fera dire avec lui : « Père, me voici, pour faire votre volonté » : Ecce venio, ut faciam, Deus, voluntatem tuam (2). »

    1. Luc. CCII, 19 ; 2. I Cor. XI, 24.

    (méditation poursuivie tout au long de la Semaine Sainte)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans Ses Mystères (ch. XIII, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer & Cie, Paris, 1937.

    purple-veil-statues_1a.jpg

  • Méditation : la messe et l'unité éternelle de Dieu

    « Les prêtres qui disent la messe se succèdent dans l'espace et le temps ; il en est de même des chrétiens qui ont la faveur d'y assister. Tous ces hommes passent ; mais ils passent dans l’Église qui reste. Par la messe, la vie de Jésus-Christ coule sans cesse dans l’Église, son jardin mystérieux, pour la féconder. Dieu, auquel Jésus-Christ, pontife et victime, s'immole, ne connaît ni le passé, ni le présent, ni l'avenir ; il est en dehors du temps, il est éternel. Du haut de son éternité, il embrasse d'un seul regard ceux qui passent, personnes et besoins ; tout lui est présent. Cette unité éternelle, à qui le sacrifice va, l'unité continuelle du sacrifice qui lui est offert donnent son sens à la communion des Saints, à la portée de nos oraisons. Qui veut en comprendre les formules ne doit jamais les perdre de vue. »

    R.P. Dom Besse (1861-1920), La Messe (L'éternité de Dieu), A l'Art Catholique, Paris, 1918.

    place_saint_pierre_1a.jpg

  • Le Pape François baptise le père d'une des victimes du Sewol

    Promesse tenue : le Pape a baptisé ce dimanche matin dans la chapelle de la nonciature apostolique à Séoul, Lee Ho Jin, un Coréen père d’une des jeunes victimes du naufrage du Sewol. Le catéchumène avait rencontré le Pape vendredi matin avant la Messe de l’Assomption dans le stade de Daejeon avec un groupe de représentants des familles des victimes du ferry. Lee Ho Jin avait alors demandé au Pape de le baptiser.

    Ce dimanche matin, il s’est donc présenté à la nonciature où le Pape réside lors de son séjour coréen, accompagné d’un de ses fils et d’une de ses filles et du prêtre qui l’avait présenté au Pape vendredi. Son parrain est l’un membres laïc du personnel de la nonciature. La célébration s’est déroulée simplement en coréen sous la conduite du P. John Chong Che-chon s.j. qui accompagne le Pape en tant qu’interprète ces jours-ci.

    Le Pape a versé l’eau sur la tête du baptisé et a apposé le saint-chrême. Le baptisé a reçu le nom de François. Selon le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le Pape était très content de pouvoir participer ainsi, sans que cela soit prévu à l’origine, au grand ministère d’administration du baptême des adultes dans l’Église de Corée.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation - Prière de Ste Véronique Giuliani

    « Ô amour infini, blessez-moi de vos traits... Ô mon Époux, je m'offre en holocauste perpétuel et comme une Victime d'amour, j'unis ce sacrifice au vôtre, c'est-à-dire à celui de la Croix. Je m'engage à rester toujours crucifiée avec vous, à ne vouloir jamais que votre volonté... Je vous demande, ô mon Sauveur Jésus, la conversion des pécheurs... Me voilà prête à donner mon sang en vue de leur salut, et pour la confirmation de la sainte foi. Ô mon Dieu, c'est au nom de votre amour, au nom de votre Cœur, que je vous fais cette prière... Et vous, âmes rachetées par le sang de Jésus, ô pécheurs, venez à ce Cœur. Venez à la fontaine, à l'océan de son amour... »

    Ste Véronique Giuliani (1660-1727, fêtée ce jour), Invocation au Cœur de Jésus, in P. Désiré Des Planches O.M.C., "La Passion Renouvelée ou Sainte Véronique Giuliani de l'Ordre de Sainte Claire", Coll. "Il Poverello" 1ère série XXXVII, S. François d'Assise - J. Duculot, Paris - Gembloux, 1927.

    Sainte_Veronique_Giuliani_3a.jpg

  • Méditation : Purification de Marie & Présentation du Seigneur au Temple

    « Offre ton fils, Vierge sainte, et présente au Seigneur le fruit béni de tes entrailles (Lc 1,42). Offre pour notre réconciliation à tous le sacrifice saint, le sacrifice agréable à Dieu (Rm 12,1). Dieu le Père accueillera pleinement cette offrande nouvelle, ce très précieux sacrifice, dont lui-même parle en ces termes : Voici mon Fils bien-aimé ; en lui, toute ma joie (Mt 3,17 ; 17, 5).

    Mais cette offrande-ci, mes frères, paraît bien légère : on se contente de la présenter devant le Seigneur, de la racheter avec des oiseaux, et aussitôt on la reprend et l’emporte. Viendra le jour où ce n’est plus dans le Temple, ni entre les bras de Syméon qu’il sera offert, mais en dehors de la ville et entre les bras de la croix. Viendra le jour où il ne sera plus racheté par un sang autre, mais où il rachètera les autres par son propre sang (He 9,12), car Dieu le Père l’a envoyé comme rédempteur pour son peuple (Ps 110,9). Ce sera alors le sacrifice du soir, tandis que maintenant, c’est le sacrifice du matin. Celui-ci, certes, est plus joyeux, mais l’autre sera plus plénier : celui-ci est offert au temps de sa naissance, celui-là le sera dans la plénitude de son âge (Ep 4, 13).

    À l’un comme à l’autre pourtant peut s’appliquer cette prédiction du Prophète : Il a été offert, parce que lui-même l’a voulu (Is 53, 7). En effet, même maintenant [dans le Temple], il a été offert non parce qu’il en avait besoin, ni que la Loi le lui imposait, mais parce qu’il l’a voulu. Et de même, il a été offert sur la croix non parce que le juif a été plus fort, ni que lui-même le méritait, mais parce qu’il l’a voulu.
    [...]

    Mais qu’allons-nous offrir, nous, mes frères, et que rendrons-nous au Seigneur pour tout ce qu’il nous a donné (Ps 115,12) ? Lui, il a offert pour nous la plus précieuse victime qu’il possédait ; en vérité, il ne pouvait en être de plus précieuse. Nous aussi donc, faisons ce qui est en notre pouvoir : offrons-lui ce que nous avons de meilleur : nous-mêmes ! Lui s’est offert lui-même (He 9,14) : qui es-tu, toi, pour hésiter à t’offrir toi-même ?
    [...]

    Frères, au Seigneur qui allait mourir, les juifs offraient des victimes mortes. Mais maintenant désormais je suis vivant, dit le Seigneur ; je ne veux pas la mort du pécheur, mais plutôt qu’il se convertisse et qu’il vive (Ez 33,11). Le Seigneur ne veut pas ma mort ; et moi, je ne lui offrirais pas volontiers ma vie ? Tel est en effet le sacrifice d’apaisement, le sacrifice agréable à Dieu, le sacrifice vivant (Rm 12,1). »

    St Bernard de Clairvaux, 3ème Sermon pour la Purification (2,3-5 & 3,1,3).
    Source : Famille cistercienne.

    2 février,Purification,Marie,Présentation,Seigneur,Temple,

    Fresque de Fra Angelico (1440)

  • Méditation : le salut par la croix

    Le salut par la croix
    L'auteur met ces paroles dans la bouche de Marie :

    « Mon fils, écoute et comprends. Je veux t'enseigner une doctrine d'autant plus difficile à saisir que tu t'imagines la connaître depuis longtemps : la doctrine du salut par la croix.

    Tous ceux qui s'occupent d'apostolat chrétien savent que la souffrance joue un rôle capital dans le rachat des âmes ; que c'est par sa Passion et sa mort que Jésus a délivré le monde ; que, pour être co-rédemptrice, j'ai dû devenir la Mère des Douleurs ; et que tous les grands apôtres ont passé par de grandes tribulations.

    Mais quand la souffrance vient les visiter eux-mêmes, beaucoup d'entre eux ne se souviennent plus de sa signification ; ils s'étonnent et se découragent. Pour eux comme pour les juifs, la croix est restée un sujet de scandale. Pensent-ils donc participer à l'action rédemptrice du Christ sans participer aussi à sa Passion rédemptrice ?

    Quant à toi, regarde en face la croix qui t'attend.

    Il faudra t'imposer de durs sacrifices ; il te faudra travailler, peiner, te dépenser, t'épuiser au service des âmes. Et cela non seulement pendant quelques heures ou quelques jours, mais aussi longtemps qu'il y aura des âmes à sauver ; non seulement dans les moments d'enthousiasme et de succès, mais parmi les difficultés et les dégoûts.

    Et il faudra te charger de volontaires immolations, il faudra te faire victime à la place des âmes à racheter ; et plus tes efforts paraîtront stériles ou ardus, plus il te faudra y joindre de mortifications et d'expiations. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Mon idéal, Jésus Fils de Marie d'après l'esprit du Père Chaminade (Publiroc, 1933), cité par Jean-Louis Barré s.m., in "La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert", Salvator, Paris, 2013.

    salut,croix,

  • Etienne Sandor, victime du communisme hongrois, devient bienheureux



    Une victime de la dictature communiste hongroise a été béatifiée ce samedi matin à Budapest. Etienne Sandor, coadjuteur laïc salésien a été exécuté en 1953, en pleine persécution contre l’Église catholique. Il était âgé de 38 ans. Il s’occupait de l’animation pastorale et d’un oratoire. C’était un homme jovial, aimable, très apprécié de ses amis et de ses jeunes étudiants. Son comportement exemplaire pendant la guerre lui avait valu « le mérite de la Croix de guerre ».

    La Hongrie traversait une période trouble, sous l’emprise du communisme stalinien. Dès 1949, le régime avait confisqué les biens de l’Eglise, jusqu’aux matelas. La presse catholique avait été interdite, les associations catholiques dissoutes, les écoles catholiques fermées, les imprimeries réquisitionnées. Le clergé et les religieux étaient contraints de vivre dans la clandestinité. Beaucoup furent déportés dans les camps de travail.

    Malgré ces persécutions, Etienne Sandor continua secrètement à suivre les groupes de jeunes. En 1951, se sachant suspecté par la police, il changea de nom, de domicile et de travail tout en continuant son apostolat auprès des jeunes. Les Salésiens avaient préparé sa fuite, mais il choisit de rester. Il est arrêté en 1952, condamné à mort pour « complot contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons survivants diront qu'il cherchait à redonner courage à tous et partageait le peu de nourriture qu'il avait. Il sera pendu le 8 juin 1953 et son corps jeté dans une fosse commune.

    Source : Radio Vatican.

    Biographie complète sur le site internet des Salésiens de Don Bosco.

  • Méditation - Prière de la Bse Alexandrina Maria da Costa

    « Ô mon Jésus, je m’unis spirituellement à toutes les Hosties de la terre, dans tous les lieux où vous habitez au Saint-Sacrement ; je veux y passer tous les moments de ma vie, constamment, de jour comme de nuit, joyeuse ou triste, seule ou accompagnée, à vous consoler toujours, à vous adorer, à vous aimer, à vous louer, à vous glorifier ! Ô mon Jésus, je voudrais que tant d’actes d’amour tombent sur vous, constamment, de jour comme de nuit, comme la pluie fine qui tombe du ciel pendant une journée d’hiver. Je ne voudrais pas ces actes d’amour uniquement de moi, mais de tous les cœurs, de toutes les créatures du monde entier. Oh ! Comme je voudrais aimer et vous voir aimé de tous ! Vous voyez, ô Jésus, mes désirs : acceptez-les comme si déjà je Vous aimais ! Ô Jésus, qu’il ne reste dans le monde un seul lieu où vous demeurez au Saint-Sacrement, sans qu’aujourd’hui et pour toujours, à chaque instant de ma vie, je n’y sois pour Vous dire : “Jésus, je vous aime ! Jésus, je n’appartiens qu’à vous ! Je suis votre victime, la victime de l’Eucharistie, la petite lampe de vos tabernacles !” Ô Jésus, je veux être victime pour les prêtres, les pécheurs, ma famille. victime par amour pour vous, pour votre très sainte Passion, pour les douleurs de la Maman chérie, pour votre Cœur, pour votre sainte Volonté. Victime pour le monde entier ! Victime pour la paix, victime pour la consécration du monde à la Maman du ciel ! »

    Bse Alexandrine-Marie (Alexandrina Maria) da Costa (1904-1955), fêtée ce jour.

    Bse_Alexandrina_Maria_da_Costa_3.jpg

    (Après Notre Dame à Fatima en 1917, Jésus Lui-même, à partir de 1935 à Balasar, dans le Nord du Portugal, demanda que le monde soit consacré au Cœur Immaculé de sa Sainte Mère. La confidente de cette demande s’appelait Alexandrina Maria da Costa. Elle en parla à son Directeur spirituel, le Père jésuite Mariano Pinho qui, sous les instances de sa dirigée finit par écrire au Pape Pie XI d’abord et ensuite à Pie XII. Voir l'histoire détaillée de cette Consécration ici.)

  • Méditation : Bienheureuse Dina Bélanger

    « Ô Jésus, je veux vivre et mourir apôtre d'amour, victime d'amour, martyre d'amour. Pour me satisfaire, il me faut T'aimer avec ton Coeur divin ; je veux aimer Marie, ma bonne Mère, comme Tu l'aimes ; je veux aimer les âmes, surtout celles des pécheurs, du même amour que le tien, à la folie. »

    Bienheureuse Dina Bélanger (Mère Marie Sainte-Cécile de Rome, 1897-1929, fêtée ce jour), "Autobiographie", Religieuses de Jésus-Marie, 1984 (réédition du "Cantique d'Actions de Grâces ou Chant d'Amour").

    « La souffrance est la rançon nécessaire du péché. Mais Dieu aime les âmes d’un amour si grand qu’il met son bonheur à changer pour elles en jouissances toutes leurs souffrances. Il veut que déjà sur la terre, les âmes soient heureuses dans la souffrance par l’amour divin. C’est pourquoi les âmes qui aiment Dieu véritablement trouvent tant de bonheur dans la croix, malgré les répugnances de leur nature. C’est qu’elles trouvent et aiment Dieu en tout ce qui les contrarie...

    Les âmes ne sont malheureuses qu’autant qu’elles s’éloignent de Dieu. Le grand désir de mon Père et le mien, serait de voir toutes les âmes heureuses, même sur la terre. Quand notre Justice divine afflige ou punit, c’est toujours par amour, et toujours pour rapprocher les âmes de Dieu, de leur souverain bonheur... »

    Révélation de Jésus à la Bse Dina Bélanger, septembre 1928.

    Saint_Paul-de-la-Croix.jpg

    Saint Paul de la Croix (1694-1775)

  • Méditation - Prières : Ste Véronique Giuliani (fêtée ce jour)

    « Ô mon Jésus, je me consacre à vous. Vous m'avez dit que ceux qui aiment la Croix n'ont d'autre demeure que votre propre Coeur. Je me déclare donc amante, amante de la Croix, et je signe cette déclaration de mon propre sang. »

    « Ô amour infini, blessez-moi de vos traits... Ô mon Epoux, je m'offre en holocauste perpétuel et comme une Victime d'amour, j'unis ce sacrifice au vôtre, c'est-à-dire à celui de la Croix. Je m'engage à rester toujours crucifiée avec vous, à ne vouloir jamais que votre volonté... Je vous demande, ô mon Sauveur Jésus, la conversion des pécheurs... Me voilà prête à donner mon sang en vue de leur salut, et pour la confirmation de la sainte foi. Ô mon Dieu, c'est au nom de votre amour, au nom de votre Coeur, que je vous fais cette prière... Et vous, âmes rachetées par le sang de Jésus, ô pécheurs, venez à ce Coeur. Venez à la fontaine, à l'océan de son amour... »

    Ste Véronique Giuliani (1660-1727, fêtée ce jour), in P. Désiré des Planches O.M.C., La Passion Renouvelée ou Sainte Véronique Giuliani, Libraire S. François d'Assise, Paris, 1927.

    Sainte,Véronique Giuliani,prières,Coeur,jésus

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 11ème jour

    Onzième jour : Les souffrances du Cœur de Jésus

    Quel fut, au temps de la Passion de Notre-Seigneur, la peine de son Cœur très délicat et très suave ? C’est chose impossible à comprendre, parce que toutes les douleurs subies par Jésus, tant les naturelles que les violentes, s’attaquaient à son Cœur, d’une sensibilité et d’une vivacité extrêmes. Donc, dans sa Passion, il n’est pas de peine qui n’écrasât, ne broyât et n’étouffât pour ainsi dire son Cœur très tendre… Quelles indicibles plaies ce Cœur très doux ne reçut-il pas quand les très douloureux supplices de la Passion s’exercèrent effectivement contre le Rédempteur ? Passe en revue et médite en détail, ô mon âme, la cruelle Passion et la mort de Notre-Seigneur, et tu verras que le Cœur de Jésus dans toutes ses veines et dans tous ses muscles fut bien plus douloureusement blessé, offensé, frappé, affligé, cloué et crucifié par ses douleurs intimes que le corps tout entier de la divine Victime ne le fut sur la Croix par ses plaies extérieures.
    P. Ignace del Nante

    Exemple : (Cinquième Promesse) Je bénirai toutes leurs entreprises
    L’un des premiers apôtres de la dévotion au Sacré-Cœur fut le P. Romain Hinderer, S.J., presque contemporain de sainte Marguerite-Marie. Ce Père mourut en odeur de sainteté en 1744, au fond d’une lointaine province de la Chine qu’il évangélisait depuis de longues années. La vie de cet apôtre manifesta d’une manière frappante la réalisation de la promesse que Notre-Seigneur faisait à la Sainte, lorsqu’il lui disait qu’il bénirait toutes les entreprises de ceux qui seraient dévoués à son divin Cœur. Il obtint, en effet, par la dévotion au Cœur de Jésus, les succès les plus étonnants, nous pouvons même dire les plus prodigieux pour son apostolat. Voici, entre autres, une page tirée de sa vie par le P. Chancy : « La plus grande persécution fit tomber en Chine plus de 50 églises. Le P. Hinderer s’enferma dans celle qu’il desservait. C’était la première église de Chine consacrée au Cœur de Jésus. Il gagna les bonnes grâces du vice-roi qui le persécutait. En effet, ce prince donna l’ordre aux mandarins de respecter le Père et ses travaux apostoliques. Le zélateur du Sacré-Cœur en profita pour établir une Congrégation en l’honneur de l’objet de son amour et bientôt il vit son zèle couronné d’un tel succès, qu’il ne savait assez en remercier la divine bonté. Il avait divisé en plusieurs catégories les membres de l’Association et tous rivalisaient d’ardeur pour glorifier le Sacré-Cœur de Jésus. Les enfants de chœur, changés en petits apôtres, sortaient de leurs assemblées tout enflammés de ce feu sacré que Notre-Seigneur est venu répandre sur la terre. Ils entraient dans les maisons des païens, les évangélisaient, baptisaient les enfants et arrachaient tous les jours à l’enfer un très grand nombre d’âmes. Un médecin se servit si bien de l’influence de son art, qu’en une année il baptisa plus de 8000 enfants.
    Un prince de sang, frappé des prodiges de cette merveilleuse charité, étudia expressément la médecine pour imiter l’apôtre dont nous venons de parler. Il devint bientôt si habile en cet art, qu’on réclamait partout son ministère. Sa qualité de prince lui donnait accès dans les palais, et les pauvres, qu’il ne négligeait pas, étaient enchantés de recevoir gratuitement les soins de son inaltérable charité. C’est dans le Cœur de Jésus qu’il l’avait puisée, c’est dans les allocutions pleines de feu adressées aux Confrères du Sacré-Cœur qu’il l’activait, c’est à ce Cœur à jamais béni qu’il rapportait toute la gloire de ses succès. »
    Vie du P. Romain Hinderer de la Compagnie de Jésus, l'apôtre du Sacré-Cœur dans l'Église de Chine au dix-huitième siècle, 1668-1744, par le P. Chancy.

    ☞   Le 12 octobre 1707, le P. Romain Hinderer S.J. (1668-1744) aborde en Chine, où il élève la première église dédiée au Sacré-Cœur (à Hang-Tcheou, province du Tché Kiang)

    Page d’histoire :
    L’historien du saint curé d’Ars raconte ce qui suit de son zèle pour le salut des âmes :
    « J’avais remarqué, dit-il, plusieurs fois qu’il faisait des neuvaines pour la conversion des pécheurs. Le voyant accablé de confessions, je lui dis un jour : « Monsieur le curé, ne faites donc pas de si longues prières, vous voyez bien que vous n’en pouvez plus ! – C’est vrai, me répondit-il, j’ai cette dévotion de prier pour les pécheurs, il me semble que je ne peux pas m’en empêcher. » Tous les jours de la semaine, à l’exception du lundi qu’il consacrait aux âmes du Purgatoire, il offrait ses souffrances et travaux pour les pécheurs. Il disait : « Rien n’afflige tant le Cœur de Jésus que de voir toutes ses souffrances perdues pour un si grand nombre… Prions donc pour la conversion des pécheurs : c’est la plus belle et la plus utile des prières. » Il conseillait de s’offrir en victime huit ou quinze jours pour les pécheurs, de souffrir à la même intention le froid, le chaud, de se priver d’un regard, d’une visite agréable, de faire des neuvaines, d’assister à la messe. Aux pasteurs des âmes, il recommandait le jeûne, les veilles, la discipline, etc., en un mot, ce qu’il faisait lui-même. » (Vie du Curé d’Ars, par Monin)

    ☞   Vie et œuvres du Saint curé d’Ars au Sanctuaire d’Ars

    Bouquet spirituel :
    Seigneur, introduisez-moi dans le Sanctuaire sacré de vos douleurs intérieures ; submergez-moi dans cet océan d’amertume que renferme votre Cœur.
    Bienheureuse Baptista Varani (1458-1527)

    Il est impossible de considérer, sans être ému de compassion, tout ce que le Cœur de Jésus eut à souffrir sur la croix pour l’amour de nous.
    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

    Pratique :
    Prier pour telles personnes que nous savons en avoir besoin.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, refuge des pécheurs, ayez pitié de nous.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.