Une victime de la dictature communiste hongroise a été béatifiée ce samedi matin à Budapest. Etienne Sandor, coadjuteur laïc salésien a été exécuté en 1953, en pleine persécution contre l’Église catholique. Il était âgé de 38 ans. Il s’occupait de l’animation pastorale et d’un oratoire. C’était un homme jovial, aimable, très apprécié de ses amis et de ses jeunes étudiants. Son comportement exemplaire pendant la guerre lui avait valu « le mérite de la Croix de guerre ».
La Hongrie traversait une période trouble, sous l’emprise du communisme stalinien. Dès 1949, le régime avait confisqué les biens de l’Eglise, jusqu’aux matelas. La presse catholique avait été interdite, les associations catholiques dissoutes, les écoles catholiques fermées, les imprimeries réquisitionnées. Le clergé et les religieux étaient contraints de vivre dans la clandestinité. Beaucoup furent déportés dans les camps de travail.
Malgré ces persécutions, Etienne Sandor continua secrètement à suivre les groupes de jeunes. En 1951, se sachant suspecté par la police, il changea de nom, de domicile et de travail tout en continuant son apostolat auprès des jeunes. Les Salésiens avaient préparé sa fuite, mais il choisit de rester. Il est arrêté en 1952, condamné à mort pour « complot contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons survivants diront qu'il cherchait à redonner courage à tous et partageait le peu de nourriture qu'il avait. Il sera pendu le 8 juin 1953 et son corps jeté dans une fosse commune.
Source : Radio Vatican.
Biographie complète sur le site internet des Salésiens de Don Bosco.