Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

plaies

  • Audience générale de ce mercredi 22 juin 2016

    Le Pape François est revenu lors de l'audience générale place Saint-Pierre sur l'épisode relaté par Saint Luc où Jésus rencontre un lépreux. Celui-ci tombe face contre terre et demande à être purifié. Il ne faut pas avoir peur de nous agenouiller devant le Seigneur et de demander sa grâce a expliqué le Souverain Pontife. En rencontrant Jésus, le lépreux ne demande pas seulement à être guéri, mais souhaite bien cette purification du cœur. A l'époque du Christ, la lèpre était considérée comme une sorte de malédiction divine a précisé le Pape.

    Or, le lépreux n'hésite pas à braver l'interdit, à rentrer en ville pour aller à la rencontre de Jésus. « Tout ce que cet homme, considéré comme impur, a dit et fait, est l'expression de sa foi » a expliqué le Saint-Père, il reconnait le pouvoir de Jésus et que tout dépend de sa volonté. La supplique du lépreux nous montre que lorsque nous nous présentons devant Jésus, il n'est pas besoin de faire de longs discours, a précisé le Pape. Ce qui importe ce ne sont pas les paroles mais la confiance que l'on met en Lui. Faire confiance en la volonté de Dieu signifie nous remettre à son infinie miséricorde, a-t-il précisé.

    Le Pape a quitté son texte pour faire une confidence sur sa manière de prier : « Le soir, avant de me coucher, je fais cette brève prière : "Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier !" Je prie ensuite cinq "Notre-Père", un pour chaque plaie de Jésus, parce qu'Il nous a purifié avec ses plaies. Si je le fais moi, vous aussi pouvez le faire, à la maison et dire "Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier !" en pensant aux plaies de Jésus. Il nous écoute toujours ».

    Dans ce passage de l’Évangile, Jésus est profondément frappé par l'homme qui vient à Lui. Allant à l'encontre de la loi, Il n'hésite pas à toucher le lépreux pour le guérir. Jésus nous enseigne à ne pas avoir peur de toucher la main du pauvre, de celui qui est rejeté, car celui-ci est le Corps du Christ. Ayant fait venir à ses côtés une douzaine de migrants qui assistaient à l'audience, le Pape a tenu à rappeler vigoureusement combien ceux-là souffraient de l'exclusion. « Nombreux sont ceux qui pensent qu'ils auraient dû rester sur leur terre, mais ils souffraient tellement. Ce sont nos réfugiés, mais tant les considèrent comme des exclus. S'il vous plait, ce sont nos frères ! Le chrétien n'exclue personne, il donne une place à tous, laisse venir tout le monde » a-t-il dit.

    La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté, a poursuivit le Saint-Père. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. Nous aussi, nous sommes invités à reconnaître nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant Lui et implorer sa miséricorde.

    Dans la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre se trouvaient aussi des motards qui ont participé à un pèlerinage de Cracovie à Rome. Cette initiative insolite a été organisée par le porte-parole des JMJ qui auront lieu fin juillet à Cracovie. Le Père Adam Parszywka dirige un groupe de volontariat missionnaire salésien nommé les jeunes pour le monde. Et parmi les pèlerins français à l’audience générale, se trouvait un groupe de personnes engagées dans la société civile, accompagnées de l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey. Cette audience du mercredi était la dernière avant la pause estivale. Les messes matinales à Sainte Marthe sont également suspendues. Elles reprendront le 8 septembre.

    Source : Radio Vatican (OB).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la supplication du lépreux de l’Évangile, qui demande à être purifié, nous montre que, lorsque nous nous présentons devant Jésus, peu de paroles suffisent ; mais elles doivent être accompagnées d’une totale confiance envers lui, en sa toute-puissance, en sa bonté. Tout dépend de sa volonté et, nous devons, avec foi, oser nous mettre à genoux devant lui et l’appeler « Seigneur ». De même qu’il s’est laissé toucher par cet homme, Jésus a pitié de nous : « Je le veux sois purifié ». La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. Nous aussi, reconnaissons nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant lui et implorer sa miséricorde. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes engagées dans la société civile, accompagnées de Monseigneur Dominique Rey.
    De même que Jésus a touché le lépreux pour le guérir, osons toucher les personnes pauvres que nous voulons aider. Ce geste de charité nous guérit de l’hypocrisie et nous remet une multitude de péchés.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : "Tout faire par son Sacré Coeur"

    « "Par le Sacré Cœur" désormais je veux animer toute ma vie. Il me le demande :
    "Tout faire par son Sacré Cœur ;"
    "Suppléer à ce qui nous manque et à ce qui manque aux autres par les mérites de son Sacré Cœur ;"
    "Apaiser la justice du Père et Lui rendre une gloire infinie, par l'offrande du Sacré Cœur..."
    Voilà ce qu'Il a chargé la Bse Marguerite-Marie de me répéter.
    Ma vie ne pourra qu'y gagner immensément. Ma tiédeur, en passant par les flammes du Sacré Cœur, se changera en ferveur.
    Mes lâchetés, ma faiblesse en face du sacrifice se convertiront en force et en courage, si je les fais toucher aux plaies, aux épines et à la croix, que je trouve associées au Sacré Cœur.
    Ma jalousie, mes étroitesses et mon peu de générosité devront céder devant l'universalité et le rayonnement de son infini amour.

    "Par Lui" j'offrirai toutes mes actions ; mes prières, mon travail, mes efforts. Lui demandant de suppléer par ses mérites infinis à toutes les imperfections de ma vie.
    "Par Lui" surtout, je sanctifierai mes souffrances et mes larmes, en les unissant à son sang divin pour l'expiation de mes péchés et de ceux de tous les hommes.
    "Par Lui" par ses sentiments si parfaits, je vivifierai toutes mes dévotions de Règle : ma dévotion à Marie, à St Joseph, aux Sts Anges, à mes Saints Patrons, aux Âmes du purgatoire.
    De la sorte, la dévotion au Sacré Cœur, loin de diminuer mes autres dévotions, deviendra leur lumière et leur stimulant. »

    Vénérable Marie-Clément (Joseph Staub, 1876-1936, fête ce jour), Vie d'union avec le Sacré Cœur, Centre américain de l'Archiconfrérie de Prière et de Pénitence, Collège de l'Assomption, Worcester, MA, U.S.A., 1917 (2e éd.).
    Prêtre et religieux français des Augustins de l'Assomption, Apôtre du Sacré-Cœur, fondateur des Sœurs de Ste Jeanne d'Arc, déclaré vénérable le 3 avril 2014.

    sacre_coeur_25a.jpg

  • Méditation du Vendredi Saint

    « L'âme de Jésus avait une soif aussi ardente des âmes, que son corps de l'eau du puits. Sa pensée s'étendait sur tous les siècles à venir, et il désirait avec ardeur multiplier la multitude des âmes rachetées. Hélas ! nous pouvons mesurer approximativement le tourment de la soif physique ; mais nous n'avons pas même une ombre qui puisse nous donner une idée de la réalité du tourment qu'endurait son âme. Si l'amour du Créateur pour les créatures qu'il a tirées du néant ne ressemble à aucun amour des anges ni des hommes, si l'espèce en est unique, si le degré en dépasse la portée de notre intelligence, ainsi en est-il de l'amour spirituel pour les âmes que renferme l'âme du Sauveur du monde. L'amour sauveur reste sans terme de comparaison, comme l'amour créateur. [...] Le tourment de cette soif était incomparablement bien plus cruel que celui de l'autre soif. Marie le vit, et cette vue même la transporta aussitôt, pour ainsi dire, dans un monde nouveau et inconnu de douleurs. Elle vit que cette seconde soif serait presque aussi peu satisfaite que l'autre. Elle vit comment, à ce moment, Jésus contemplait dans son âme la procession sans fin des hommes qui s'avançaient chaque jour, sans interruption, d'une aurore à l'autre, en portant avec eux dans l'enfer le caractère du baptême et le sceau du précieux sang de leur Rédempteur. Voyez ! maintenant même, alors que le Sauveur est mourant de soif, le larron impénitent ne veut pas lui donner à boire son âme souillée ! Ainsi allait-il en être à jamais. Marie voyait tout cela. [...] Comme lui elle avait soif des âmes, et son cœur défaillait en voyant que la soif de Jésus ne serait pas étanchée. Ô malheureux enfants que nous sommes ! Combien de nos âmes n'avons-nous pas tenues éloignées, qui ce jour-là auraient consolé la Mère et le Fils ! »

    Crucifixion_Rubens_1a.jpg

    Tableau de Pierre Paul Rubens (Source)

    « Il ne faut pas que nous quittions la croix. Nous ne devons pas descendre du Calvaire avant d'être crucifiés, et que la croix et nous soyons devenus inséparables. Mais le Calvaire est le grand théâtre de l'impatience humaine. Beaucoup ont le courage de gravir la colline, portant bravement leur croix sur leurs épaules. Mais, quand ils arrivent au sommet, ils posent leur croix à terre et descendent dans la cité pour prendre part au reste de la fête avec le peuple. Quelques-uns se laissent dépouiller, mais ils se retirent alors, refusant de se laisser attacher à la croix. D'autres y sont cloués, mais se détachent avant l'élévation de la croix. Quelques-uns supportent le choc de l'élévation, puis descendent de la croix avant que les trois heures soient passées ; ceux-ci dès la première heure, ceux-là dans la seconde, d'autres, hélas ! au moment même où la troisième heure est près de sa fin. Hélas ! le monde est plein des déserteurs du Calvaire, et il en est tellement plein que la grâce prudente ou dédaigneuse semble peu s'inquiéter de les arrêter. Car la grâce ne crucifie nul homme malgré lui ; elle laisse ce travail au monde et il le fait traîtreusement ou tyranniquement. [...] Nous voulons bien que notre sanctification ressemble à une opération douloureuse, mais nous désirons que cette opération soit de courte durée ; nous ne pouvons attendre, si elle vient sous la forme d'une guérison graduelle... [...]

    C'est seulement à l'aide de la grâce du silence que les saints portent de si lourdes croix. Une croix pour laquelle nous avons reçu de la sympathie, est bien plus lourde qu'elle ne l'était auparavant, ou il peut arriver que la sympathie nous ait énervés de telle sorte que le poids semble plus grand et la plaie plus douloureuse sur nos épaules. Le silence est l'atmosphère propre de la croix, comme le secret natal. Les meilleures croix sont secrètes, et nous pouvons être silencieux sous celles qui ne sont pas secrètes. Le silence crée réellement pour nous une sorte de secret, même en public. Car du moins nous pouvons cacher combien nous souffrons, si nous ne pouvons cacher tout à fait que nous souffrons. [...] D'une manière ou d'une autre, la sympathie humaine profane les opérations de la grâce. Elle mêle un élément avilissant à ce qui est divin : le Saint-Esprit s'en éloigne parce que c'est une chose qui "venant de la terre, est tout terrestre." Le consolateur ne donne ses meilleures consolations qu'aux cœurs inconsolables... »

     Crucifixion_tableau1a.jpg

    « Mais il y a une vraie consolation, profondément cachée, il est vrai, et cependant à notre portée, dans ce renoncement à toute consolation humaine. C'est dans les ténèbres de la nature que nous trouvons réellement le voisinage de Jésus. C'est lorsque les créatures sont absentes que nous sommes soutenus dans l'embrassement sensible du Créateur. Les créatures apportent l'obscurité avec elles, partout où elles s'introduisent. Elles nous gênent toujours, interceptent les grâces, cachent Dieu, nous privent des consolations spirituelles, nous rendent languissants et irritables. Elles remplissent tellement nos sens extérieurs, que les sens intérieurs de nos âmes sont incapables d'agir. Nous désirons souvent que notre vie soit plus divine. Mais elle l'est en réalité plus que nous ne le croyons. C'est la douleur qui nous révèle cela... [...] Nous sommes avec Dieu, notre Créateur, notre Sauveur. il est tout à nous ; il est tel que nous l'a fait l'éloignement des créatures. Il était toujours là, toujours le même dans nos âmes ; seulement il était éclipsé par le faux éclat des créatures. Il paraît enfin dans la nuit comme les étoiles. La lune blanche du midi ne nous séduit pas par sa beauté, c'est seulement dans la nuit qu'elle nous charme. De même c'est l'obscurité d'un Calvaire spirituel qui répand sur nos âmes la douce clarté de notre admirable Sauveur. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie (ch. VI), Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

    Croix_Christ_2.jpg

     Plusieurs Chemins de Croix sont proposés ICI.

  • Méditation : 1er vendredi du mois, consacré au Sacré-Cœur de Jésus

    « En union avec le Cœur Immaculé de Marie, je salue et adore la sainte Plaie de Votre Main droite, ô Jésus et je place, dans cette Plaie, tous les prêtres de Votre sainte Église. Donnez-leur, chaque fois qu’ils célèbrent le saint Sacrifice, le Feu de l’Amour divin, pour qu’ils puissent le communiquer aux âmes qui leur sont confiées. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et adore la sainte Plaie de Votre Main gauche et je Vous confie, dans cette Plaie, tous ceux qui sont dans l’erreur et les incroyants, ces pauvres âmes qui ne Vous connaissent pas. Pour l’amour de ces âmes, envoyez ô Jésus, beaucoup de bons ouvriers dans Votre Vigne, afin que tous trouvent le chemin de Votre très saint Cœur. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et adore les saintes Plaies de Vos Pieds sacrés, et je Vous confie, dans ces Plaies, les pécheurs endurcis, qui Vous préfèrent le monde ; ceux surtout qui aujourd’hui vont achever leur vie. Ne permettez pas, ô Jésus, que Votre Précieux Sang soit perdu pour eux. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et j’adore les saintes Plaies de Votre Tête Sacrée, et je Vous confie, dans ces Plaies, les ennemis de la sainte Église, tous ceux qui, aujourd’hui encore, Vous frappent jusqu’au Sang et Vous persécutent dans Votre Corps mystique. Je Vous en prie, ô Jésus, convertissez-les, appelez-les comme Vous avez appelé Saul pour en faire Saint Paul, afin que, bientôt, il y ait un seul troupeau et un seul Pasteur. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et j’adore la sainte Plaie de Votre très saint Cœur, et je Vous confie, dans cette Plaie, ô Jésus, mon âme et tous ceux qui sont affligés, tous ceux qui sont persécutés et abandonnés. Donnez-leur à tous, ô très saint Cœur de Jésus, Votre lumière et Votre grâce. Remplissez-les tous de Votre Amour et de Votre vraie paix. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Père céleste, je Vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, Votre Fils bien-aimé et moi avec Lui, en Lui et par Lui, entièrement selon Ses intentions, et au nom de toutes les créatures. Amen. »

    Maria Graf-Suter (1906-1964), in Révélations de l'Amour Divin, Editions Miriam, 1975.

    Christetlesanges-a.jpg

  • Méditation : Jésus crucifié

    « Parcourons d'un regard d'amour le divin crucifié depuis les pieds jusqu'à la tête, depuis le moindre battement de son coeur jusqu'à ses plus vives émotions : tout nous presse de l'aimer ; tout nous crie : Mon fils, donne-moi ton coeur (¨Pr XXIII,26). Ses bras étendus nous disent qu'il nous embrasse tous dans sa dilection ; sa tête, qui ne pourrait reposer que sur les épines dont elle est hérissée, s'incline vers nous, pour nous donner le baiser de paix et de réconciliation ; sa poitrine, toute brisée de coups se soulève par les battements du coeur que l'amour émeut ; ses mains, violemment déchirées par la pesanteur du corps ; ses pieds, dont la plaie s'élargit par le poids qu'ils portent ; sa bouche desséchée par la soif ; toutes les plaies enfin dont son corps est couvert, forment comme un concert de voix qui nous crient : "Voyez comme je vous ai aimés !" Et que ne pouvons-nous pénétrer dans son Coeur ! Nous le verrions, ce Coeur, tout occupé de chacun de nous, comme s'il n'avait que chacun de nous à aimer ; demandant miséricorde pour nos ingratitudes, nos tiédeurs et nos péchés ; sollicitant pour nous tous les secours de grâce que nous avons reçus et que nous recevrons ; offrant pour nous à son Père son sang, sa vie, toutes ses douleurs intérieures et extérieures ; enfin, se consumant dans des ardeurs indicibles d'amour, sans que rien puisse l'en distraire. Ô amour ! serait-ce trop de mourir d'amour pour tant d'amour ? Ô bon Jésus ! je vous dirai avec saint Bernard : "Rien ne me touche, rien ne m'émeut, rien ne m'embrase, rien ne presse mon coeur de vous aimer comme votre sainte Passion. C'est là ce qui me gagne le plus à vous, ce qui m'y unit plus étroitement, ce qui m'y attache plus fortement." Ô ! que saint François de Sales avait bien raison de dire que le mont du Calvaire est le mont de l'amour ; que c'est là que dans les plaies du lion de la tribu de Juda les âmes fidèles trouvent le miel de l'amour, et que dans le ciel même, après la bonté divine, votre sainte Passion est le motif le plus puissant, le plus doux, le plus violent, qui ravit d'amour tous les bienheureux ! Et moi, après cela, ô Jésus crucifié ! pourrais-je vivre d'une autre vie que de la vie d'amour pour vous ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Vendredi Saint), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

    manuel-minarro_cristouniversidad201004b.jpg

  • 3 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Pour nous amener à la foi et nous guérir de nos maux, le Christ a dû faire pendant sa vie des miracles corporels. [...]

    Nous devons savoir que tous les miracles qu'il a faits sur les corps ont pour but de nous instruire et de nous faire parvenir à ce qui ne passe pas, à ce qui n'aura jamais de fin. Il a rendu les yeux aux aveugles, et la mort devait encore les leur fermer ; il a ressuscité Lazare, et Lazare devait encore mourir. Tout ce qu'il a fait pour la guérison des corps ne tendait pas à les rendre immortels, quoique néanmoins il doive finir par assurer aux corps mêmes une éternelle santé : mais comme on ne croyait pas aux invisibles réalités, il a voulu, par le moyen d'actions visibles et passagères, élever la foi vers les choses invisibles.

    Que nul donc, mes frères, ne s'avise de dire que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne fait maintenant rien de semblable, et que pour ce motif les premiers temps de l'Eglise étaient préférables à ceux-ci. Notre-Seigneur lui-même ne préfère-t-il pas quelque part ceux qui croient sans avoir vu à ceux qui croient parce qu'ils voient ? Telle était durant sa vie la faiblesse chancelante de ses disciples que non contents de l'avoir vu ressuscité, ils voulaient encore, pour croire à sa résurrection, le toucher de leurs mains. Le témoignage de leurs yeux ne leur suffisait pas, ils voulaient de plus palper son corps sacré et toucher les cicatrices encore fraîches de ses blessures : et ce n'est qu'après s'être assuré par lui-même de la réalité de ces cicatrices, que l'apôtre incrédule s'écria : "Mon Seigneur et mon Dieu !"

    Ainsi les traces de ses plaies le révélaient et il avait guéri toutes les blessures d'autrui. Ne pouvait-il ressusciter sans ces marques sanglantes ? Ah ! c'est qu'il voyait, dans le coeur de ses disciples, des plaies qu'il voulait fermer en conservant les cicatrices de son corps. Et quand Thomas eut enfin confessé sa foi en s'écriant : "Mon Seigneur et mon Dieu ! C'est pour m'avoir vu, dit le Seigneur, que tu as cru : heureux ceux qui croient sans voir." N'est-ce pas nous, mes frères, que regardent ces dernières paroles ? N'est-ce pas nous et ceux qui nous suivront ? Peu de temps en effet après qu'il se fut dérobé aux regards mortels pour affermir la foi dans les coeurs, ceux qui croient en lui le firent sans avoir vu, et le mérite de leur foi fut considérable, et afin d'acquérir cette foi ils approchèrent de lui leur coeur pour l'aimer et non la main pour le toucher. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon LXXXVIII (L'aveuglement spirituel, 1-2).

    Source : Clerus.org

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 11ème jour

    Onzième jour : Les souffrances du Cœur de Jésus

    Quel fut, au temps de la Passion de Notre-Seigneur, la peine de son Cœur très délicat et très suave ? C’est chose impossible à comprendre, parce que toutes les douleurs subies par Jésus, tant les naturelles que les violentes, s’attaquaient à son Cœur, d’une sensibilité et d’une vivacité extrêmes. Donc, dans sa Passion, il n’est pas de peine qui n’écrasât, ne broyât et n’étouffât pour ainsi dire son Cœur très tendre… Quelles indicibles plaies ce Cœur très doux ne reçut-il pas quand les très douloureux supplices de la Passion s’exercèrent effectivement contre le Rédempteur ? Passe en revue et médite en détail, ô mon âme, la cruelle Passion et la mort de Notre-Seigneur, et tu verras que le Cœur de Jésus dans toutes ses veines et dans tous ses muscles fut bien plus douloureusement blessé, offensé, frappé, affligé, cloué et crucifié par ses douleurs intimes que le corps tout entier de la divine Victime ne le fut sur la Croix par ses plaies extérieures.
    P. Ignace del Nante

    Exemple : (Cinquième Promesse) Je bénirai toutes leurs entreprises
    L’un des premiers apôtres de la dévotion au Sacré-Cœur fut le P. Romain Hinderer, S.J., presque contemporain de sainte Marguerite-Marie. Ce Père mourut en odeur de sainteté en 1744, au fond d’une lointaine province de la Chine qu’il évangélisait depuis de longues années. La vie de cet apôtre manifesta d’une manière frappante la réalisation de la promesse que Notre-Seigneur faisait à la Sainte, lorsqu’il lui disait qu’il bénirait toutes les entreprises de ceux qui seraient dévoués à son divin Cœur. Il obtint, en effet, par la dévotion au Cœur de Jésus, les succès les plus étonnants, nous pouvons même dire les plus prodigieux pour son apostolat. Voici, entre autres, une page tirée de sa vie par le P. Chancy : « La plus grande persécution fit tomber en Chine plus de 50 églises. Le P. Hinderer s’enferma dans celle qu’il desservait. C’était la première église de Chine consacrée au Cœur de Jésus. Il gagna les bonnes grâces du vice-roi qui le persécutait. En effet, ce prince donna l’ordre aux mandarins de respecter le Père et ses travaux apostoliques. Le zélateur du Sacré-Cœur en profita pour établir une Congrégation en l’honneur de l’objet de son amour et bientôt il vit son zèle couronné d’un tel succès, qu’il ne savait assez en remercier la divine bonté. Il avait divisé en plusieurs catégories les membres de l’Association et tous rivalisaient d’ardeur pour glorifier le Sacré-Cœur de Jésus. Les enfants de chœur, changés en petits apôtres, sortaient de leurs assemblées tout enflammés de ce feu sacré que Notre-Seigneur est venu répandre sur la terre. Ils entraient dans les maisons des païens, les évangélisaient, baptisaient les enfants et arrachaient tous les jours à l’enfer un très grand nombre d’âmes. Un médecin se servit si bien de l’influence de son art, qu’en une année il baptisa plus de 8000 enfants.
    Un prince de sang, frappé des prodiges de cette merveilleuse charité, étudia expressément la médecine pour imiter l’apôtre dont nous venons de parler. Il devint bientôt si habile en cet art, qu’on réclamait partout son ministère. Sa qualité de prince lui donnait accès dans les palais, et les pauvres, qu’il ne négligeait pas, étaient enchantés de recevoir gratuitement les soins de son inaltérable charité. C’est dans le Cœur de Jésus qu’il l’avait puisée, c’est dans les allocutions pleines de feu adressées aux Confrères du Sacré-Cœur qu’il l’activait, c’est à ce Cœur à jamais béni qu’il rapportait toute la gloire de ses succès. »
    Vie du P. Romain Hinderer de la Compagnie de Jésus, l'apôtre du Sacré-Cœur dans l'Église de Chine au dix-huitième siècle, 1668-1744, par le P. Chancy.

    ☞   Le 12 octobre 1707, le P. Romain Hinderer S.J. (1668-1744) aborde en Chine, où il élève la première église dédiée au Sacré-Cœur (à Hang-Tcheou, province du Tché Kiang)

    Page d’histoire :
    L’historien du saint curé d’Ars raconte ce qui suit de son zèle pour le salut des âmes :
    « J’avais remarqué, dit-il, plusieurs fois qu’il faisait des neuvaines pour la conversion des pécheurs. Le voyant accablé de confessions, je lui dis un jour : « Monsieur le curé, ne faites donc pas de si longues prières, vous voyez bien que vous n’en pouvez plus ! – C’est vrai, me répondit-il, j’ai cette dévotion de prier pour les pécheurs, il me semble que je ne peux pas m’en empêcher. » Tous les jours de la semaine, à l’exception du lundi qu’il consacrait aux âmes du Purgatoire, il offrait ses souffrances et travaux pour les pécheurs. Il disait : « Rien n’afflige tant le Cœur de Jésus que de voir toutes ses souffrances perdues pour un si grand nombre… Prions donc pour la conversion des pécheurs : c’est la plus belle et la plus utile des prières. » Il conseillait de s’offrir en victime huit ou quinze jours pour les pécheurs, de souffrir à la même intention le froid, le chaud, de se priver d’un regard, d’une visite agréable, de faire des neuvaines, d’assister à la messe. Aux pasteurs des âmes, il recommandait le jeûne, les veilles, la discipline, etc., en un mot, ce qu’il faisait lui-même. » (Vie du Curé d’Ars, par Monin)

    ☞   Vie et œuvres du Saint curé d’Ars au Sanctuaire d’Ars

    Bouquet spirituel :
    Seigneur, introduisez-moi dans le Sanctuaire sacré de vos douleurs intérieures ; submergez-moi dans cet océan d’amertume que renferme votre Cœur.
    Bienheureuse Baptista Varani (1458-1527)

    Il est impossible de considérer, sans être ému de compassion, tout ce que le Cœur de Jésus eut à souffrir sur la croix pour l’amour de nous.
    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

    Pratique :
    Prier pour telles personnes que nous savons en avoir besoin.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, refuge des pécheurs, ayez pitié de nous.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 17 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « La faiblesse des disciples était tellement chancelante que, non contents de voir le Seigneur ressuscité, ils voulaient encore le toucher pour croire en lui. Il ne leur suffisait pas de voir de leurs yeux, ils voulaient approcher leurs mains de ses membres et toucher les cicatrices de ses récentes blessures. C'est après avoir touché et reconnu les cicatrices que le disciple incrédule s'est écrié : "Mon Seigneur et mon Dieu !" Ces cicatrices révélaient celui qui, chez les autres, guérissait toutes les blessures. Est-ce que le Seigneur n'aurait pas pu ressusciter sans cicatrices ? Mais il voyait dans le coeur de ses disciples des blessures que devaient guérir ces cicatrices qu'il avait gardées dans son corps.

    Et que répond le Seigneur à cette confession de foi de son disciple qui dit : "Mon Seigneur et mon Dieu" ? "-Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu." De qui parle-t-il, mes frères, sinon de nous ? Et pas seulement de nous, mais aussi de ceux qui viendront après nous. Car, peu de temps après, lorsqu'il a échappé aux regards mortels pour affermir la foi dans les coeurs, tous ceux qui sont devenus croyants ont cru sans avoir vu, et leur foi avait un grand mérite : pour l'obtenir, ils ont approché de lui non pas une main qui voulait le toucher, mais seulement un coeur aimant. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 88 : L'aveuglement spirituel.


    Rappel : Oeuvres complètes de Saint Augustin

    Voir : Sermons détachés tome VI 1ère série, Passages détachés de Saint Matthieu ("Oeuvres complètes de Saint Augustin", Traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869).