Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

persécution

  • Appel au Pape de chrétiens du Maroc en faveur de davantage de liberté religieuse

    maroc_1.jpg

    Fez (Agence Fides) – Deux semaines avant la visite du Pape François au Maroc, prévue pour les 30 et 31 mars, le Comité chrétien marocain (CCM) a adressé une lettre ouverte au Pape, en demandant l'intervention du Saint-Siège sur un thème qui leur tient fortement à coeur, à savoir la liberté religieuse dans le pays.

    Les baptisés représentent seulement 1,1% de la population soit 380.000 personnes sur un total de 33,6 millions d'habitants, en majorité musulmans, et ils sont en majorité de confession évangélique. Dans leur lettre ouverte, publiée par le quotidien Al Massae, sont signalées « des violations de la liberté religieuse des chrétiens », les services de sécurité marocains étant accusés de « persécuter les chrétiens au travers de continuelles arrestations illégales ».

    Dans le texte parvenu à l'Agence Fides, le Comité affirme que certains fonctionnaires de police marocains « ont arrêté, torturé, maltraité mais aussi privé de documents d'identité certaines personnes qui avaient proclamé leur religion ou adhéré à des prières au sein d'églises clandestines. En outre, les autorités ont expulsé des centaines d'étrangers accusés de prosélytisme ».

    Le Comité soutient l'Association marocaine pour les droits et la liberté religieuse et l'Association marocaine pour les droits fondamentaux, organismes non reconnus officiellement qui, affirme la lettre, « défendent la liberté religieuse, enregistrent les violations et accueillent les ahmadis, les chiites, les chrétiens et les ibadites ».

    Le Roi Mohamed VI – reconnaît le Conseil – mène d'importantes initiatives pour faire du Maroc un pays tolérant. Il ne faut pas oublier « la Conférence sur les droits des minorités religieuses dans les pays islamiques » organisée en 2016 même si « nombreux sont encore les fonctionnaires marocains qui discriminent les chrétiens » relève le texte. (MP/AP)

    Source : Agence Fides (18/03/2019).

  • Un chrétien sur neuf est persécuté dans le monde

    L'association protestante Portes Ouvertes publie ce 16 janvier son Index mondial 2019 de persécution des chrétiens. Il met en évidence une aggravation des atteintes à la liberté religieuse.

    Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France commente la sortie de l’Index mondial de persécution des chrétiens 2019 : « Les persécutions contre les chrétiens s’aggravent pour la septième année consécutive ! Si l’on devait les comparer à un lac, il se serait à la fois élargi et approfondi ». D’après cet indes, en 2018, quelque 245 millions de chrétiens auraient été « fortement persécutés » en raison de leur foi, soit un chrétien sur neuf. Globalement, l’indice de persécution établi par l’ONG augmente de 2,7% entre 2018 et 2019.

    Source et suite de l'article sur Aleteia.

    Partage de ce constat, ni pour se plaindre, ni pour désigner des "coupables" : juste pour appeler à la prière pour les persécutés, et pour les persécuteurs. Voir au bas de l'article ci-dessus, et dans la vidéo ci-dessous, le témoignage de Samiha Twafiq, défigurée par l’explosion d’une bombe au Caire en 2016.

  • La chasse aux cathos est ouverte !

    infocatho.png

    Edito de InfoCatho
    Pierre Selas - 24 Octobre 2018

    En quelques semaines, nous avons reçu de surprenantes demandes de la part de catholiques engagés nous pressant de retirer toute trace de leurs interventions sur nos sites. Militaires, enseignants ou autres postes de la fonction publique, il ne fait pas bon être catholique et engagé, même si cela reste en dehors des heures et lieux de travail. Vacataires ou chargés de cours non renouvelés dans leurs charges d’enseignement à l’université, parce que catholiques et donc soupçonnés de faire du prosélytisme, la traque anti-catho est belle et bien ouverte et active. Ce n’est pas un mythe, nous l’avons rencontrée ! Une réalité quotidienne de plus en plus resserrée, comme un étau sur les militants catholiques. Les plus timorés n’y croiront peut-être pas, mais oui, on perd son travail ou on peine à en trouver quand on est catholique engagé et identifié.

    De la même manière, les engagements anti IVG, anti culture de mort en général, font de vous, dans les milieux de l’enseignement, de la culture et du journalisme, des parias subitement passé du statut du sympathiques « cotoyables » à la boule puante contagieuse. Il risque de devenir compliqué dans les mois et années à venir de rester dans le monde, tant le monde rejette le catholique fidèle aux préceptes évangéliques les plus « dérangeants ». C’est une vérité que d’aucuns refuseront sans doute de voir ou regarderont de loin pour ne pas être compromis, mais une réalité qui, si elle ne suscite pas une véritable solidarité catholique (sans tomber dans le communautarisme obtus) risque de se transformer en enfer quotidien pour les militants. Sans emboiter le pas de Cassandre, il nous faut pourtant pointer du doigt cet avenir de martyre qui se profile et que le déni ne fera que rendre plus violent et subit. Merci à ceux qui se sont engagés et particulièrement à nos côtés et qui, aujourd’hui, ou demain, en porte quotidiennement les cuisantes conséquences, comme une perpétuelle épée de Damoclès.

    Source : InfoCatho.fr

  • Ces persécutions dont les infos nationales ne parlent pas... prions pour eux.

    Birmanie/Myanmar : fuite obligée de plus de 7.000 chrétiens kachins

    birmanie-persecutions.JPGYangon (Agence Fides) – Plus de 7.000 chrétiens appartenant à la minorité ethnique Kachine, se trouvant dans le nord du pays, ont été contraints à évacuer à cause de l’escalade de la violence entre l’armée et les rebelles indépendantistes kachins. C’est ce que confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Francis Daw Tang, Evêque de Myitkyina, Diocèse situé dans l’Etat Kachin.
    L’Evêque explique : « Au début avril, l’armée a commencé à attaquer la région à la frontière avec la Chine. De nombreux villages ont été attaqués, provoquant une grande souffrance aux civils, qui ont commencé à fuir. Nombreux sont ceux qui sont pris au piège dans la jungle depuis au moins trois semaines, sans nourriture et sans liberté de se mouvoir, en ce que soupçonnés de collaborer avec les rebelles ». « Les évacués en question – poursuit-il – sont venus dans la Paroisse de Tanghpre. Pour le moment, 243 familles sont entassées sur le territoire paroissial pour un total de 1.200 personnes. Par ailleurs, 600 autres évacués sont arrivés à Palana, dans un complexe de l’église baptiste et d’autres groupes ont trouvé refuge dans d’autres églises » raconte-t-il, remarquant que la Caritas du Myanmar les assiste. Hier, 400 autres civils évacués sont arrivés dans la capitale de l’Etat Kachin, Myitkyina, où se trouvaient déjà plus de 4.000 évacués.
    A propos de ce qui se passe actuellement dans le nord du pays, l’analyste politique Stella Naw remarque : « Il s’agit d’une guerre dans le cadre de laquelle les civils sont systématiquement victimes des militaires birmans, alors que la communauté internationale ignore cette situation d’urgence » et place cette crise à côté de celle concernant les musulmans Rohingyas.
    « Il s’agit d’un conflit invisible – déclare à Fides Than Htoi, un chrétien qui travaille comme assistant social dans l’Etat Kachin. Suite aux bombardements, le complexe scolaire chrétien Kachin Baptist Mission School a été détruit le 11 mai – indique-t-il – en remarquant qu’il s’agit là « d’attaques militaires contre des objectifs civils ».
    Yanghee Lee, Envoyé spécial de l’ONU chargé des droits fondamentaux, dans son rapport de mars dernier au Conseil chargé des droits fondamentaux, a demandé la cessation immédiate des combats, en affirmant : « Ce à quoi nous assistons actuellement est inacceptable : des civils innocents sont tués et blessés et des centaines de familles s’enfuient pour sauver leur vie ». (SD-PA) (Agence Fides 17/05/2018)

    Népal : Cinq attaques contre des églises chrétiennes

    nepal-persecutions.jpgKatmandu (Agence Fides) – Cinq églises, dont une église catholique, ont fait l’objet d’attaques au Népal en l’espace d’une semaine. Ainsi que l’a appris l’Agence Fides, l’église Saint Joseph de Kohalpur, dans le district de Banke, a été incendiée par des personnes non identifiées en date du 18 mai. La population locale a indiqué que les auteurs de l’attaque ont intimé à l’agent de demeurer à son domicile. Ensuite de quoi, dix hommes non identifiés ont fait irruption dans l’église, versé de l’essence et livré aux flammes l’édifice. L’église Saint Joseph constitue une nouvelle Paroisse comptant quelques 20 fidèles. Personne n’a été blessé dans le cadre de cette attaque incendiaire mais l’intérieur de l’église a été entièrement détruit.
    La Fédération nationale des chrétiens au Népal (FNCN), organisme œcuménique, demande une intervention urgente du gouvernement népalais et des enquêtes sur les auteurs de l’acte criminel. Condamnant « l’attaque directe à l’encontre des minorités religieuses au Népal qui trouble l’harmonie réciproque », la déclaration parvenue à Fides souligne que le gouvernement « doit défendre les libertés fondamentales reconnues par la Constitution et garantir que tous les droits soient protégés », de manière à ce que tous les citoyens puissent se sentir en sécurité lorsqu’ils pratiquent leur religion.
    Kadhka Prakash, activiste catholique pour les droits fondamentaux de Katmandu, a déclaré à Fides : « Cette profanation constitue une attaque directe contre l’Eglise catholique. Le sanctuaire, l’autel et l’Eucharistie sont fondamentaux pour notre culte. Il s’agit d’un message proclament que le Christianisme n’est pas le bienvenu en ce lieu. Les Chrétiens au Népal désirent construire la paix et travailler pour la justice ».
    Au cours de ces jours derniers, entre le 9 et le 13 mai, des temples protestants ont été incendiés, presque tous dans le cadre d’attaques nocturnes. Il s’agit de l’église de Mahima sise à Dhangadhi, de l’église de l’Emmanuel de Panchthar – dans l’est du pays – de l’église de l’Emmanuel de Doti, de l’église de l’Emmanuel de Kanchanpur – dans l’ouest du pays – et de l’église Hebron – de nouveau dans l’est du pays. Bien que personne n’ait été tué dans le cadre de ces attaques, les chrétiens du cru sont préoccupés suite à l’augmentation des actes d’hostilité envers les groupes chrétiens au Népal.
    Le pasteur Tanka Subedi, fondateur et président de l’organisation Dharmik Chautari Nepal et du Forum du Népal pour la Liberté religieuse, a déclaré à Fides : « Le gouvernement népalais est un gouvernement démocratique et il a pour mission de protéger tous les groupes religieux de la même manière ».
    La National Christian Fellowship du Népal (NCFN) et la Nepal Christian Society (NCS) ont, elles aussi, condamné les attaques, indiquant que les chrétiens népalais sont faussement accusés de prosélytisme à l’encontre de la population à majorité hindoue. (SD) (Agence Fides 19/05/2018)

  • L’index mondial 2018 de persécution des chrétiens vient de paraître

    Basé sur une étude de terrain, l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens apporte une analyse objective de la situation vécue par 215 millions de chrétiens dans les pays où la persécution est forte à extrême. Portes Ouvertes se tient à leurs côtés.

    Extrait du rapport

    Aujourd’hui, 215 millions (soit 1 chrétien sur 12) subissent un degré de persécution fort à extrême. Découvrez les tendances de la persécution contre les chrétiens.

    Cliquez sur l'image ci-dessous :

    index-persecutions-2018.jpg

  • "La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde"

    Ce film de Raphaël Delpard est projeté depuis le 15 novembre au cinéma Le Lucernaire à Paris.

    « Si rien n’arrête le flot destructeur, dans quelques années, en dehors des lieux sanctuarisés, les chrétiens auront disparu. »

  • Nigeria : 800 morts et 16 églises détruites en trois mois

    nigeria,kaduna,persécution,chrétiens,tués,eglises,destruction,terrorisme,Fulani Herdsmen Terrorist« Au cours de ces trois derniers mois, dans plus de la moitié du territoire de la moitié méridionale de l’Etat de Kaduna, s’est vérifiée une intensification des attaques de la part du Fulani Herdsmen Terrorist (FHT), un groupe terroriste de bergers nomades d’ethnie Fulani » dénonce Mgr Joseph Danlami Bagobiri, évêque de Kafanchan, dans l’Etat de Kaduna, au cours d’une visite au siège italien de l’AED.

    « En Occident, ce groupe est presque inconnu, souligne Mgr Bagobiri, mais il est responsable, depuis septembre de l’incendie de 53 villages, de la mort de 808 personnes, de 57 blessés et de la destruction de 1.422 maisons et 16 églises. »

    12.000 chrétiens tués

    L’Evêque rappelle que, de 2006 à 2014, plus de 12.000 chrétiens ont été tués et 2.000 églises détruites par le terrorisme au Nigeria. Le principal responsable de ces crimes est le groupe fondamentaliste islamique Boko Haram. Mgr Bagobiri remarque cependant que Boko Haram ne constitue pas le seul groupe à répandre la terreur dans le pays, soulignant le rôle des pasteurs Fulanis en la matière au cours de ces dernières années.

    Les Fulanis constituent un groupe ethnique nomade protagoniste depuis longtemps de conflits récurrents avec les agriculteurs de la zone. Toutefois, ces derniers temps, les attaques ont été d’un type complètement différent par rapport aux anciens affrontements entre paysans et bergers en ce que ces derniers utilisent « des armes sophistiquées qui n’existaient pas auparavant, telles que des AK-47, dont l’origine est inconnue » souligne Mgr Bagobiri.

    Sources : Fides - AED.

  • Pakistan : les chrétiens inquiets de la législation sur les médias

    Fermeture des chaînes de TV chrétiennes et arrestation de six de leurs employés, durcissement de la législation relative à Internet avec une nouvelle loi sur la cybercriminalité : ces dernières semaines, les chrétiens pakistanais ont vu l’étau du gouvernement se resserrer sur leur possibilité d’assurer une présence dans les médias.

    Pakistan-eglise.jpgPour le gouvernement pakistanais, la nouvelle loi venant encadrer la cybercriminalité était nécessaire pour lutter contre les menaces terroristes. Désormais, toute personne reconnue coupable de cyber-terrorisme sera passible de quatorze années d’emprisonnement. Toute incitation à la haine basée sur des critères « ethniques, religieux ou sectaires » sera passible de sept ans de camps de travaux forcés, et toute personne parodiant publiquement sur Internet un autre individu encourra trois ans d’emprisonnement.

    Une loi sur la cybercriminalité controversée

    Pour les défenseurs des droits de l’homme, cette nouvelle loi, très floue, est inquiétante car elle risque de réduire la liberté d’expression, et d’être utilisée à mauvaise escient pour faire condamner des personnes injustement. « Les termes très vagues contenus dans cette loi, ainsi que l’absence de définition précise, nous font craindre qu’en cas d’accusation, les citoyens pakistanais sans instruction ni connaissance de cette nouvelle loi, se retrouvent pris au piège de ces peines très lourdes », dénonce Nighat Daad, fondateur de Digital Rights Foundation, auprès de l’agence Reuters.

    Une crainte est partagée par les minorités chrétiennes, qui subissent déjà les conséquences du détournement de la loi anti-blasphème, utilisée contre eux pour des motifs qui n’ont rien à voir avec le blasphème. Le cas le plus connu est celui d’Asia Bibi, condamnée à mort en 2010.

    « Internet est un moyen de communication important pour diffuser la parole de Dieu et former à la foi chrétienne dans une république islamique. Beaucoup de prêtres utilisent Facebook pour informer leurs communautés dans les régions sensibles. Restreindre Internet, c’est restreindre les possibilités d’évangélisation », confie le P. Qaiser Feroz, directeur du National Catholic Communication Center. Selon lui, la nouvelle loi sur la cybercriminalité est ambigüe et risque d’être mal interprétée.

    Alors que les communautés musulmanes peuvent facilement poster leurs croyances sur Internet, les minorités religieuses, chrétiennes notamment, se heurtent à de très réelles limites par crainte d’être accusées de prosélytisme et de subir les représailles des fondamentalistes musulmans.

    Interdiction de diffusion des chaînes de TV chrétiennes

    Pour les chrétiens, Internet reste pourtant une des dernières alternatives encore possibles actuellement, depuis que onze chaînes de TV chrétiennes ont été fermées par la Pakistan Electronic Media Regulatory Authority (PEMRA), le conseil supérieur des médias électroniques, le 15 octobre dernier.

    Toutes ces chaînes de TV chrétiennes, excepté deux d’entre elles, diffusaient leurs programmes depuis l’étranger. Catholic TV, gérée par l’archidiocèse catholique de Lahore, a également été contrainte de fermer ses portes. « Depuis la fermeture, nous publions notre programme sur Facebook et nous postons nos vidéos sur YouTube », explique Jasber Ashiq, directeur de Catholic TV.

    « Quel est l’avenir des médias d’Eglise au Pakistan ? Nous traversons une période très difficile actuellement. Nous cherchions juste à rejoindre notre propre communauté, ignorée par les autres chaînes de télévision », a déclaré le P. Morris Jalal, prêtre de l’archidiocèse de Lahore, fondateur et directeur général de Catholic TV. Au Pakistan, la diffusion de messages chrétiens sur les chaînes de TV pakistanaises n’est autorisée que pour Noël et Pâques, soit moins d’une heure de diffusion par an.

    Sources : Église d’Asie - AED.

  • Méditation - Courage !

    Le Bx Charles de Foucauld met dans la bouche de Jésus les mots suivants :

    « Il te faut du courage en tout : car en tout, en tout bien, en toute vertu, tu as à vaincre 3 adversaires : toi, les hommes et le démon... Il te faut du courage contre toi, contre ton âme et contre ton corps, contre tes penchants mauvais et contre l'excès et l'indiscrétion dans les bons, contre tes pensées propres, ta volonté propre, contre ton cœur, contre ton esprit, il te faut du courage contre tout ton être, pour être maître de tout ton être, afin de pouvoir le soumettre tout entier à Dieu... Il te faut du courage contre les hommes, contre leurs menaces, et contre leurs séductions, contre les persécutions et contre les douceurs, contre les méchants et avec les bons et avec les saints pour supporter les mauvais traitements et pour ne pas te laisser amollir par les bons, pour être en tout avec tous ce que je veux que tu sois, pour recevoir les railleries, les contradictions, les coups, les blessures et la mort comme mon soldat fidèle, [...] pour ne pas craindre ta peine ni celle des autres mais uniquement la mienne... Il te faut du courage contre le démon, contre les terreurs, les troubles, les tentations, les séductions, les ténèbres, les fausses lumières, les épouvantes, les tristesses, les dissipations, les chimères, les fausses prudences, les imprudences, les peurs surtout (car c'est son arme habituelle... surtout avec toi qui es timide et inconstant), par lesquelles il cherchera à t'arracher à moi.

    [...] Faire tout parfaitement, ce te sera un exercice de courage continuel, un combat continuel, une victoire continuelle, et ce n'est après tout que ton devoir, que ma volonté, que « être parfait comme ton père céleste est parfait »...

    [...] Il faut du courage en tout, pour tout, sans courage aucune vertu : le courage dans toutes les vertus, le courage à faire ma volonté c'est la perfection, c'est ma volonté, c'est la consolation de mon Cœur... »

    Bx Charles de Foucauld, La dernière place, Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld IX - Retraites en Terre Sainte, Tome I, nouvelle cité, Paris, 1974.

    combat-spirituel-a.jpg

    Gustave Doré, Abdiel et Satan (Le Paradis perdu)
    (Crédit photo)

  • Méditation - « Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens... »

    « Tout ce que je fais à mon prochain, soit en bien, soit en mal, c'est à Jésus-Christ que je le fais. Saint Martin couvre de la moitié de son manteau la nudité d'un pauvre, et Jésus-Christ se montre à lui revêtu de cet habit. Saul poursuit les chrétiens pour les faire périr, et Jésus-Christ lui dit en le terrassant : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? (1) Toutes les fois, dira Jésus-Christ au jugement dernier et à ses élus et aux réprouvés, toutes les fois que vous avez rendu un bon ou un mauvais office à un seul de mes frères, et même au plus petit d'entre eux, c'est à moi que vous l'avez rendu (2). Je ne verrai donc que Jésus-Christ dans mes frères ; je les aimerai, quoiqu'ils n'aient rien d'aimable en eux-mêmes ; je les aimerai, parce qu'ils sont les enfants de notre Père commun, parce que Jésus-Christ est leur Sauveur et le mien, et que ma propre indignité ne l'empêche pas de me supporter et de m'aimer. Je les aimerai, et mon amour sera un écoulement de celui que j'ai pour mon Dieu et mon Sauveur. Ainsi j'aimerai Dieu, j'aimerai mon Sauveur de toutes les manières dont il peut et dont il veut être aimé, et dans lui-même, et hors de lui-même ; c'est-à-dire, dans ses images vivantes, et dans les membres de ce corps mystique dont Jésus-Christ est le chef. »

    1. Ac IX, 4. - 2. Mt XXV, 35-45.

    Pierre Marie et Jean-Nicolas Grou s.j. (1731-1803), Jésus en Croix ou la Science du Crucifix (Première partie, Méditation XI, II), Nouvelle édition revue par le P. Alphonse Cadrès s.j., Paris, Ancienne Maison Ch. Douniol, 1898.

    Saint_Martin_12a.jpg

  • L'Eglise persécutée dans le monde : les chrétiens du Nigeria

    afrique,nigeria,chretiens,persécution,islam,middle belt,boko haram

    Abuja – De 9.000 à 11.500 chrétiens tués – selon une estimation prudente – alors que, depuis 2000, au moins 1,3 millions d’autres ont dû évacuer leurs domiciles, sachant que 13.000 églises ont été détruites ou contraintes à fermer leurs portes. Par ailleurs, des milliers d’activités économiques, de propriétés et de maisons appartenant à des chrétiens ont été détruites. Tel est le bilan des violences desquelles sont victimes les chrétiens dans le nord du Nigeria et dans ce qu’il est convenu d’appeler la Middle Belt, selon le rapport de l’ONG Open Doors intitulé « Crushed but not Defeated » parvenu à l’Agence Fides.

    A cause des violences, affirme le rapport, dans certaines zones du nord du Nigeria, « la présence chrétienne a été virtuellement effacée ou diminuée de manière notable, alors que dans d’autres zones, le nombre de fidèles dans les églises s’est accru suite au flux de chrétiens fuyant les violences, renforcé par la conversion au Christianisme d’un certain nombre de musulmans ».

    « En sus, la cohésion sociale entre musulmans et chrétiens a été mise en danger. La confiance réciproque a substantiellement disparu. Chrétiens et musulmans sont devenus des groupes toujours plus séparés et distincts, regroupés dans des périphéries, des quartiers ou des zones rurales spécifiques » indique le rapport.

    Le document montre que, si l’ethnie, le conflit politique et la lutte pour l’exploitation des ressources constituent des sources connues de violence au nord du Nigeria, les causes de la violence envers les chrétiens dans cette zone semblent en revanche multiples. Peuvent en faire partie des motivations religieuses, économiques et sociales mêlées. Les éléments de la violence ciblée contre les chrétiens au nord du Nigeria sont liés par un dénominateur religieux commun : la nécessité de défendre les intérêts des musulmans du nord, leur identité et la position de l’islam.

    « Non seulement l’islam radical, dont Boko Haram constitue l’exemple le plus connu, mais aussi des éleveurs musulmans d’ethnie Hausa-Fulani et l’élite musulmane politique et religieuse du nord du pays sont les acteurs principaux de la violence visant à frapper la minorité chrétienne » souligne encore le rapport.

    Malgré cela, il existe encore une vaste présence chrétienne dans le nord du Nigeria, qui dispose d’un potentiel d’unité et de résistance. Cependant, l’Église de cette région devra chercher à ne pas s’enfermer sur elle-même et à ne pas se désengager de la société. Elle devrait même faire l’inverse, stimulée par son élan chrétien à s’impliquer dans la société et à œuvrer pour la justice, la paix et la réconciliation en partageant ses propres ressources pour le bien de tous.

    Pour ce faire, l’aide de la communauté internationale sera nécessaire afin que l’Église puisse travailler au renouvellement et à la transformation de la communauté chrétienne et de la société nigériane du nord du pays en général.

    Source : Agence Fides (L.M. - 24/02/2016).
    Crédit photo : Parents d’enfants nigérians victimes d’enlèvement (Wikipedia/domaine public).

  • L'Eglise persécutée dans le monde : les chrétiens du Bangladesh

    asie,bangladesh,chretiens,persécution,minorites,piero parolari,missions étrangères,islam

    Un peu plus de trois mois après l’attentat contre le père Piero Parolari, la tension reste forte au Bangladesh et affecte la mission de l’Église catholique. Contraints d’adopter des mesures sécuritaires, les missionnaires catholiques ont du mal à exercer leur ministère. De nombreux prêtres et pasteurs sont sous protection militaire. La police les suit et les accompagne dans leurs mouvements et leur déconseille parfois de se déplacer.

    Dans une note parvenue à l’Agence Fides, l’Institut pontifical des Missions étrangères précise que la situation est moins préoccupante à Dacca et ses environs, même si la police a découvert dans un quartier de la capitale un repaire de fondamentalistes prêts à mener des attaques contre des églises.

    La mission au Bangladesh est l’une des plus anciennes de l’Institut pontifical des Missions étrangères, qui arriva dans le sous-continent indien en 1855. Aujourd’hui, cet Institut compte 29 missionnaires au Bangladesh, engagés dans la pastorale des paroisses et au sein d’œuvres éducatives et sociales telles que les écoles, les dispensaires et les hôpitaux. Si les restrictions devaient continuer voire augmenter, les missionnaires envisagent avec regret de revoir leur présence dans leur pays.

    Un islamiste a reconnu avoir été l’instigateur et le principal auteur de l’attentat terroriste du 18 novembre contre le médecin et missionnaire italien Piero Parolari, blessé par balles dans une embuscade. Celui-ci travaillait dans un hôpital catholique du Bangladesh depuis 1985. Après une longue convalescence, il reprend actuellement une vie normale. Mais les intimidations à l’égard de la toute petite minorité chrétienne sont en hausse : des pasteurs ont reçu des menaces de mort. Une lettre anonyme affirme que ceux qui prêchent le christianisme au Bangladesh devront quitter ce monde un par un.

    Plus généralement, les minorités se sentent prises pour cibles. Le meurtre d’un religieux hindou dimanche, revendiqué par un groupe se réclamant de l’État islamique, a relancé l’inquiétude face à la montée du fondamentalisme musulman. Trois attaques armées ont par ailleurs été perpétrées récemment contre des temples hindous, des statues et des symboles religieux ont été profanés.

    Source : Radio Vatican (CV-RF avec Fides). Crédit photo : Une messe au Bangladesh. - RV.

  • En 2015, 7.100 chrétiens ont été tués pour leur foi

    Les faits de violence contre les chrétiens ont doublé et l’extrémisme islamique, première source de persécution, s’enracine chaque année. L’année qui vient de s’écouler est l’année des débordements.

    L’Index mondial de Persécution des chrétiens a rendu sa synthèse pour les faits enregistrés en 2015. En tête de ce recensement, on trouve (pour la 14e année consécutive) la Corée du Nord, suivie respectivement de l’Irak et de l’Érythrée. L’Index mondial relève que trois pays ont fait « une poussée de fièvre antichrétienne » en 2015 : l’Erythrée, le Pakistan et la Libye. Le Pakistan figure en 6e place, son plus haut rang jamais atteint.

    Une progression constante de la persécution

    La violence meurtrière et exterminatrice contre les chrétiens et leurs églises a augmenté avec l’enregistrement de 7.100 cas de chrétiens tués en 2015 pour des raisons liées à leur foi, soit une augmentation de 63% par rapport à l’année dernière où on en comptait 4.344.  Plus de 2.406 églises ont été ciblées par des procédures de fermeture arbitraire, des attaques et des destructions en 2015, soit plus du double par rapport à 2014 (1062).

    L’Inde : violences en toute impunité contre les chrétiens

    En Inde, l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous a exacerbé les tensions contre les chrétiens. Les exactions contre la minorité chrétienne ont augmenté, et ce, en toute impunité. Rajeshwar Singh, dirigeant influent proche du pouvoir, a annoncé un plan politique d’élimination totale des minorités religieuses au profit de l’hindouisme d’ici le 21 décembre 2021.

    L’extrémisme islamique, première source de persécution

    D’année en année, cette tendance ne fait que se renforcer et a des répercussions partout dans le monde. Dans 35 pays sur les 50 que comptent l’index, l’extrémisme islamique est le principal mécanisme de persécution, que ce soit dans des pays du Moyen-Orient, d’Afrique Subsaharienne ou d’Asie (Centrale et du Sud-Est).

    Pour accéder à l’ensemble des tendances, découvrez la synthèse des résultats de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2016.

    Index Mondial,persécution,chrétiensc2016

    Source : CathoBel.be.

  • « La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave ! »

    Le vibrant appel de Mgr Gollnisch, publié le 20 août : "Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide".

    Pmgr gollnisch,oeuvre d'orient,appel,chrétiens,orient,persécution,génocide,irak,syrie,libanaris, le 18 août 2015
    Chers amis,
    La situation des chrétiens d’Orient n’a jamais été aussi grave !
    Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide.
    L’Irak et la Syrie traversent  une crise historique ! Des peuples s’enfoncent dans un chaos profond et durable. Victimes de cette incroyable situation, des centaines de milliers de chrétiens ont dû abandonner leur maison et fuir dans les pays voisins.
    Le Liban notamment est devenu une terre d’accueil providentielle, mais à quel prix. L’aide internationale est largement insuffisante, le gouvernement ne verse plus ni aides sociales ni  subventions depuis plusieurs années. Près de 30 % de la population est constituée de réfugiés, syriens surtout et irakiens. Imaginez 20 millions de réfugiés en France ! Le pays est au bord de l’implosion, avec la menace du DAECH tout proche.
    « La situation catastrophique des irakiens et syriens déracinés ne cesse de s’aggraver, au point de les pousser au désespoir » m’écrit le patriarche syriaque. Tandis qu’à Beyrouth une religieuse me confie, désemparée : « nous ne pouvons aider les syriens et dire aux libanais qui sont dans la même détresse : « nous n’avons et ne pouvons rien pour vous. »
    Les communautés religieuses, les prêtres font face, dans la mesure de leurs moyens, ils leur donnent tout ce qu’ils ont,  mais c’est si peu !
    Et la situation risque d’empirer car on ne voit pas la fin des conflits ! Le pape a récemment encore souligné combien les chrétiens d’Orient sont des artisans de paix. Combien leur présence est essentielle au maintien de liens entre les communautés.
    Avec leur départ, ce sont aussi les sources de la culture chrétienne qui vont se tarir ! Les chrétiens d’Orient doivent rester non seulement car ce sont leurs pays mais aussi pour les musulmans qui aspirent à plus de modernité et pour les nations d’Europe.
    Nous sommes présents au quotidien auprès de ces communautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec chacune d’elles pour répondre le mieux possible à leurs demandes et témoigner de la solidarité des chrétiens de France.
    Alors, je vous demande de continuer à soutenir les chrétiens qui veulent rester sur place ou ne peuvent partir !  Prions pour nos frères. Tendons-leur la main ! Ils en ont tellement besoin !
    Merci infiniment !
    Mgr Pascal Gollnisch

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • Méditation: garder l'espérance dans les épreuves présentes

    « Avec le Christ, soyons tristes jusqu'à la mort pourvu que notre tristesse devienne joie. Le monde peut rire avec le diable, que ce ne soit pas là notre joie : si nous voulons être heureux maintenant, ne le soyons que dans l'espérance, pour posséder ensuite le vrai, le réel bonheur ; attristons-nous de nos péchés, réjouissons-nous dans l'espérance de la vie éternelle ; soyons tristes de l'absence du Christ, mais joyeux également de ceci que nous lisons : Nous le verrons tel qu'il est (1 Jn III, 2). Si nous sommes accablés par la tristesse de nos misères présentes et par la fréquence de nos fautes, la victoire sur les unes et les autres est aussi la voie qui nous libère et nous relève. Ce n'est que pour un temps que nous pérégrinons loin du Seigneur et pour être à jamais vainqueurs d'un combat de peu de durée. Ne soyons donc pas exagérément tristes, puisque nous sommes sûrs d'aller bientôt auprès de Dieu et d'y rester toujours ; car c'est pour cela qu'il nous a créés, pour régner avec lui dans les siècles des siècles, le louer et le remercier sans fin. Sachant cela, ne nous laissons pas abattre par le travail ou l'adversité, ne nous laissons pas vaincre par la tristesse, ni fatiguer par les combats, ni décourager par les difficultés de l'étude, ni amollir par la vie facile, ni décevoir par les flatteurs. Ainsi, nous pourrons dire avec l'Apôtre : que rien ni personne ne vienne nous séparer de l'amour du Christ, ni l'affliction, ni l'angoisse, ni la persécution, ni la faim, ni le dénuement, ni le danger, ni la mort par l'épée, par le feu, par la croix ou le meurtre ; que ni la tristesse, ni la douceur, ni la dureté, ni la flatterie, que rien des vanités du monde ne nous sépare du Christ, afin que nous lui restions attachés ici-bas et dans l'éternité. Amen ! (Rm VIII, 38-39). »

    Saint Colomban (563-615), fête locale ce jour (mémoire le 23 novembre), Instruction 4, in "Instructions, Lettres et poèmes", L'Harmattan, 2000.

    Benoît XVI, catéchèse sur St Colomban, Audience générale du 11 juin 2008.

    chemin_eclairs_soleil_a.jpg

  • "Un silence assourdissant" - Communiqué de Mgr Michel Mouïsse, évêque de Périgueux et de Sarlat

    Un silence assourdissant,Communiqué,Mgr,Michel Mouïsse,évêque,Périgueux,Sarlat,persécution,violences,discrimination,silence,mediahrétiens,Egypte,coptes

    Mgr Michel Mouïsse, évêque de Périgueux et de Sarlat

    Un silence assourdissant

    « L’œuvre d’Orient » en France vient d’attirer l’attention des évêques sur les lieux chrétiens incendiés ou saccagés en Egypte depuis le 14 août 2013.

    C’est effrayant.

    Jusqu’à la mi-août, les chrétiens avaient subi des violences ponctuelles et des discriminations, ce qui déjà était insupportable. Mais depuis, il y a eu une vague considérable de persécutions et de destructions qui viennent des intégristes islamistes.

    39 églises ont été pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées.
    23 églises ont été attaquées par jets de pierre, molotov, balles, et assiégées.
    A cela, il faut ajouter 6 écoles et couvents brûlés, 7 installations appartenant aux églises entièrement brûlées et 5 maisons, pharmacies, magasins, hôtels, 75 autocars et voitures appartenant aux coptes, pillés, saccagés et brûlés entièrement.

    C’est effrayant et catastrophique.

    Et devant cela, le « silence médiatique » chez nous est assourdissant. Celui des fameuses élites intellectuelles et politiques toutes tendances confondues aussi.

    Hommes de bonne volonté, amis de la liberté, chrétiens de France, nous ne pouvons pas rester insensibles : alors sensibilisons nos proches, nos relations, nos amis, nos communautés ; informons le plus possible autour de nous et que les chrétiens sans relâche prient pour nos frères qui souffrent et pour la Paix.

    Michel MOUÏSSE
    Evêque de Périgueux et Sarlat

  • Méditation - Prière : St Michel, Archange, protecteur de l'Église

    « Après l'adorable nom de Jésus, "qui fait fléchir tout genou au ciel, sur la terre et dans les enfers" ; après le nom suave et béni de Marie, parfum de salut qui exhale la grâce divine, dit saint Ambroise, est-il nom plus digne de respect que celui du glorieux prince des célestes phalanges ? Michael ou Michel signifie : qui est semblable à Dieu ? quis ut Deus ?
    Michael est un nom de puissance et de victoire. Comme un roi anoblit sur le champ de bataille le général qui a vaillamment combattu pour sa cause, ainsi Dieu a voulu que le cri de guerre, le cri d'humilité et d'amour du valeureux archange contre Satan, devint son titre de noblesse. A ce nom de Michael, à cette parole foudroyante : Quis ut Deus ? l'orgueilleux Lucifer et sa troupe rebelle tombèrent, rapides comme l'éclair, dans l'abîme creusé par la vengeance divine.
    Michael ! qui est comme Dieu ? nom sublime, dit le cardinal Desprez, qui renferme tout le culte que la créature doit à son Créateur, nom qui contient en substance les actes de Foi, d'Espérance, de Charité et de Contrition. "Ô nom mille et mille fois béni, s'écrie un pieux auteur, nom tout puissant sur le ciel, la terre et l'enfer, nom acclamé et loué par la très sainte Trinité dans les cieux, où il sera toujours le nom et le cri du triomphe, nom grand et salutaire pour la terre et surtout pour l’Église militante dont il est le rempart et le bouclier, nom formidable pour les démons qu'il met incontinent en déroute ; que j'aime à vous redire sans cesse et à vous célébrer toujours, car, selon l'expression des saints Pères, chaque fois que vous êtes prononcé, le ciel répète son cri de victoire, de reconnaissance et de sainte allégresse ; la terre tremble comme au jour où l'Archange y descend et le chrétien retrouve sa force et son espérance, malgré ses défaillances ; l'enfer de nouveau frémit de rage et d'impuissance et courbe son front découronné, pour cacher la honte de ses constantes défaites."
    A l'exemple de saint Michel, combattons vaillamment les ennemis de Dieu. L'heure actuelle est une heure de crise et de formidable tempête. L’Église de Jésus-Christ est attaquée de toutes parts, et ses ennemis ne sentent même plus le besoin de dissimuler leurs coups. Mais ayons confiance ; saint Michel combat avec nous, et bientôt luira le jour où, le règne de Dieu s'affermissant, nous pourrons pousser, nous aussi, notre cri de fidélité et de victoire : Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ?
    A ceux qui foulent aux pieds l'autorité divine, qui ne veulent plus relever que de leur sot orgueil, qui répètent chaque jour, avec une effrayante énergie, leur cri de négation : Il n'y a point de Dieu ! disons hardiment : Il y a un Dieu, c'est le Dieu qui a créé les mondes, le Dieu qui commande à la vie et à la mort. Malheur à celui qui ne l'écoute pas ! Il s'ensevelit dans la nuit la plus obscure, il se traîne dans la honte, il se condamne à une mort irrémédiable, à la mort éternelle.
    N'ayons pas peur des clameurs impies ; manifestons fièrement notre foi ; aux échos de l'enfer, répondons par les échos du ciel : Quis ut Deus ? Notre voix finira par couvrir celle de l'impiété, par l'étouffer et l'anéantir ; elle retentira victorieuse sur la terre, comme jadis celle des bons anges dans le ciel.
    Michael ! Qui est semblable à Dieu ? Ce nom doit être la devise du chrétien. En traversant les ombres du temps et de l'espace, il n'a rien perdu de sa force et de sa vertu première. Toujours il renversera les projets des impies et confondra leurs complots diaboliques, comme il précipita Satan dans l'enfer ; il sera toujours un glaive de feu contre le blasphème, l'orgueil et la cupidité.
    Michael ! Qui est semblable à Dieu ? N'est-ce pas la suprême et victorieuse réponse à tous les sophismes, à toutes les calomnies et à toutes les haines de l'enfer ? Opposons donc cette puissante affirmation, comme une digue aux débordements de l'impiété et de l'apostasie. Mais n'oublions pas non plus de nous en faire à nous-mêmes une salutaire protestation dans les épreuves de notre for intérieur, un bouclier contre les traits du monde ou du démon. Il est impossible que, passant souvent dans l'âme, le nom de saint Michel n'y laisse pas quelques-unes de ces fortes empreintes qui fixent dans le bien, ou du moins quelques-uns de ces rayons vivifiants qui éclairent, réchauffent, encouragent et consolent toujours.

    Ô saint Michel, glorieux chef de la milice céleste, vous dont le bras a conservé toute sa vaillance, vous, plein de bonté pour les enfants de Dieu et de sollicitude pour l’Église de Jésus-Christ, daignez nous secourir dans nos épreuves et nos douleurs, déjouez les complots de l'enfer, couvrez de votre protection l’Église notre mère, comme d'un bouclier contre lequel viendront s'émousser tous les traits de ses ennemis ; consolez, fortifiez, inspirez nos pontifes, nos religieux et religieuses ; conduisez leurs plumes, dictez leurs paroles, donnez-leur cet esprit de fermeté, de force et de sagesse que vous puisez en Dieu, afin que l’Église trouve en chacun d'eux un ardent défenseur de sa foi. Ô saint Archange, soutenez-nous dans les combats du Seigneur, et hâtez, par votre puissante intercession, l'heureux jour du triomphe du bien sur le mal, de l’Église du Christ sur l'infernale persécution de Satan. »

    Extrait de "L'Ange Gardien" n°4, Août 1895 & n°8, Décembre 1895.

    Saint_Michel_2.jpg

  • Méditation : prier pour nos ennemis

    « Il y a des hommes qui souhaitent à leurs ennemis et aux ennemis de l'Eglise les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'amour et l'humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.
    Seigneur, de même que tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes. Ceci est cependant bien difficile pour nous, pécheurs, si ta grâce n'est pas avec nous !...
    Si la grâce de l'Esprit Saint habite le coeur d'un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes ; il a plus encore pitié de ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui lui résistent. Il prie pour eux jour et nuit afin qu'ils se convertissent et reconnaissent Dieu. Le Christ priait pour ceux qui le crucifiaient : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23,34). Etienne, lui aussi, priait pour ses persécuteurs afin que Dieu ne leur impute pas ce péché... (Ac 7,60). Il faut prier pour nos ennemis si nous voulons conserver la grâce, car celui qui n'a pas compassion du pécheur n'a pas en lui la grâce du Saint Esprit. Louange et grâce à Dieu et à sa grande miséricorde, car il nous a accordé, à nous autres hommes, la grâce de l'Esprit Saint...
    L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »

    Saint Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.

    Gethsemani_5.jpg

  • Méditation : 'Dies Natalis' de Sr Marie du Sacré Coeur Bernaud

    « La douceur se révèle par ses charmes, comme elle séduit par ses bénignes influences. Elle est le fruit de la bonté, de la patience, de la charité, de l’humilité surtout. C’est la manifestation de toutes les vertus, leur mise en œuvre et leur couronnement. Seule l’âme qui a triomphé d’elle-même et de ses passions, peut exercer sur les autres le suave empire de la douceur. Loin d’être une affaire de tempérament, un système de concession ou de non résistance, la douceur chrétienne ne s’acquiert qu’au prix d’énergiques efforts et ne s’exerce, le plus souvent, qu’à la pointe de l’épée. Quelle force supérieure ne faut-il pas déployer pour être doux, pour l’être constamment surtout avec les autres ! Nul n’ignore combien il est difficile de maîtriser un premier mouvement d’impatience, de rester calme et serein au milieu des tracasseries, des surcharges accablantes, ce qu’il en coûte pour répondre suavement à une parole envenimée, pour ne répandre que du 'miel' sur les cœurs enfiellés d’où nous arrivent l’injustice, la persécution, la calomnie. C’est à ceux qui imitent si bien la douceur du Cœur de Jésus que s’applique cette parole « Bienheureux ceux qui sont doux car ils posséderont la terre ». En effet, le cœur rempli de mansuétude est un cœur royal. Il règne d’abord sur lui-même, sur ses passions vaincues, il règne sur les âmes qu’il conquiert sans peine, il règne sur le Cœur de Dieu lui-même qui, retrouvant dans cette créature détrempée de douceur, un des reflets du Cœur de Son Fils ! »

    Soeur Marie du Sacré Coeur Bernaud (1825-1903) - (Ecrit en 1886).
    Aujourd'hui, 110ème anniversaire de son entrée au ciel (Dies natalis).
    Fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur.

    nuages_soleil_8.jpg

  • Méditation : "Aimez vos ennemis..."

    « Dieu est amour (1 Jn 4,8). Il nous a donné le commandement de nous aimer les uns les autres et même nos ennemis ; et c'est le Saint-Esprit qui nous enseigne cet amour. Garde la paix de l'Esprit-Saint et ne la perds jamais pour des futilités. Si tu fais de la peine à ton frère, tu affliges ton propre coeur ; si tu fais la paix avec ton frère, le Seigneur te donne infiniment plus... N'est-ce pas le Seigneur lui-même qui a dit : "Le Royaume de Dieu est en vous" ? (Lc 17,21) C'est maintenant que commence la vie éternelle, c'est maintenant que nous jetons également la semence des tourments éternels. Je vous en prie, mes frères, faites-en la preuve ! Si quelqu'un vous offense, vous calomnie, vous enlève ce qui vous appartient, et même s'il est un persécuteur de la sainte Eglise, priez Dieu et dites : "Seigneur, nous sommes tous tes créatures, aie pitié de tes serviteurs et amène leur coeur à la pénitence." Alors tu sentiras la grâce dans ton âme. Certes, au début, tu dois t'efforcer d'aimer tes ennemis ; mais le Seigneur voyant ta bonne volonté t'aidera en toutes choses et l'expérience elle-même t'indiquera le chemin. Qui, par contre, médite de mauvaises choses contre ses ennemis ne peut pas posséder l'amour et connaître Dieu. »

    Saint Silouane (1866-1938), Ecrits, Abbaye de Bellefontaine, 1994.

    sermon-sur-la-montagne2.jpg