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saint esprit

  • Méditation - Fête de la Très Sainte Trinité

    « Toute notre vie doit être une fête continuelle en l'honneur de la sainte Trinité, à l'imitation des bienheureux qui n'ont d'autre occupation dans le ciel que de louer Dieu et de l'adorer. Le mystère de la sainte Trinité, qui est le plus auguste de nos mystères, nous impose les plus grands devoirs. Croire, aimer et même imiter la sainte Trinité, autant qu'un objet si élevé peut être proportionné à nos forces, voilà ce que demande de nous le Dieu trois fois saint (*).

    Adorons donc le Père céleste, qui est le principe de toute chose et des augustes personnes mêmes qui sont dans son sein, et auxquelles il communique sa nature. Adorons son Fils unique, qui est la splendeur de sa gloire, le caractère de sa substance, et qui comme lui soutient tout par la puissance de sa parole ; qui est aussi élevé au-dessus des anges, que le nom qu'il a reçu est plus excellent que le leur, et qui est adoré des anges mêmes. Adorons cet Esprit divin, qui, procédant du Père et du Fils, et consubstantiel à l'un et à l'autre, doit être adoré et glorifié avec eux.

    Mais quel tribu de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas à ces augustes personnes ? Au Père, qui nous a créés, qui nous conserve, qui nous a adoptés pour ses enfants, et qui nous a aimés jusqu'à nous sacrifier son propre Fils ; au Fils, qui s'est chargé de tout le poids de nos crimes, et qui s'est fait victime pour nous réconcilier avec la justice de son Père ; au Saint-Esprit, qui habite, opère et prie même en nous, et qui par sa résidence intérieure, par son action vivifiante, par son inspiration actuelle, est véritablement notre esprit ? Pourrions-nous nous rappeler les rapports admirables qui nous attachent et nous lient à l'adorable Trinité, sans sentir nos cœurs pénétrés de la plus vive reconnaissance, et embrasés du plus saint amour ? »

    (*) : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 48) - « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » (Lc 18, 27 ; cf. Lc 1, 37)

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome troisième (Dimanche de la Trinité), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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  • Angelus de ce dimanche 11 juin 2017

    « Jésus nous a manifesté le visage de Dieu, qui n’est qu’amour, dans une relation qui crée, rachète et sanctifie : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. » Ce sont les paroles du Pape François, ce dimanche 11 juin 2017, avant la prière de l’Angélus. En cette Solennité de la Sainte Trinité, il a expliqué comment les lectures du jour nous aident à entrer dans le mystère de l’identité de Dieu.

    Le compte-rendu de Samuel Bleynie est à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Méditation - Prière au Saint Esprit

    « Ah ! Verbe éternel, dites-moi, je Vous prie, qu'elle est la cause qui empêche le Saint-Esprit d'accomplir dans l'âme son œuvre tout entière ? Vous me dites que le premier empêchement est la malice ; un autre, la volonté personnelle de ceux qui veulent Vous servir, mais à leur façon. Nous voulons bien votre Esprit, mais de la manière qui nous plaît, et par là même, nous nous rendons incapables de Le recevoir. D'autres fois, cet empêchement est la tiédeur : il nous semble que nous Vous servons, alors que nous ne nous rendons pas compte que nous ne servons que nous-mêmes. Mais Vous, ô Seigneur, voulez être servi sans amour-propre, avec sincérité et humilité. Ainsi, votre Esprit ne se repose qu'en l'âme qui se trouve plongée dans l'humilité. Mais hélas ! Verbe très aimant, je voudrais savoir ce qu'il me faut faire contre ces empêchements, car à quoi me servirait-il de les avoir compris, si je n'en connaissais le remède ? Voici, le remède à la malice est l'intention droite et simple ; le remède à la volonté personnelle est de ne vouloir que ce que Vous voulez. Le remède à la tiédeur est l'ardeur de la charité qui, semblable au feu, descend dans les cœurs et brûle toute tiédeur. » (Ste Marie-Madeleine de Pazzi)

    « Venez, ô Esprit Saint, sanctifiez-moi ! Venez, ô Esprit de vérité, remplissez-moi ! Votre divine sagesse m'établira dans la vérité. Je me sens assoiffée de vérité et voudrais qu'elle règne dans mon esprit, mes paroles, mes affections, mes actions, évitant tout ce qui lui est opposé, non seulement le mensonge, mais aussi la dissimulation, les duplicités, les manques de sincérité avec moi-même.
    Venez, ô Esprit de paix, donnez-moi la paix ! Cette paix profonde qui dilate l'âme, la rend apte à vos opérations, qui calme et domine tout le sensible et même la partie supérieure de l'âme. Venez, ô Esprit de charité, embrasez-moi et faites que je sois tellement enflammée de votre amour que je puisse le répandre sur les âmes que je voudrais toutes porter vers Vous ! Oh ! transformez-moi en amour ; ainsi seulement je pourrai répondre pleinement à votre appel et être utile à l’Église. » (Sr Carmela du St-Esprit)

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (4e Dimanche après Pâques, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

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  • Méditation - Amende honorable et demandes à l'Esprit-Saint

    « Que de reproches n'ai-je pas ici à me faire, et à combien de réparations ne suis-je pas tenu envers l'Esprit-Saint ! Tant de fois je n'ai tenu aucun compte de ses grâces ! Il m'a inspiré de faire le bien, et j'ai fermé l'oreille à sa voix ; il a insisté, et j'ai encore fait résistance. O insolence ! ô lâcheté ! Je ne voudrais pas tourner le dos à un homme vénérable qui me parlerait, et lui manquer jusqu'à ne tenir aucun compte de ses pressantes recommandations. Il n'y a qu'envers vous, ô Esprit adorable ! ô troisième personne de la sainte Trinité, que j'ose me permettre une telle incivilité : je désobéis à vos inspirations, je ne me rends point à vos conseils. Ah ! je sens aujourd'hui ma faute ; je vous en demande pardon avec un esprit humilié et un cœur contrit. Je vous en offre réparation et amende honorable.

    Pardon, mon Dieu ! mille fois pardon ! Oubliez le passé et laissez-moi vous demander pour l'avenir de nouvelles grâces, dont je veux mieux profiter. Je suis un pauvre qui n'ai rien ; et, pressé par le sentiment de ma misère et celui de vos miséricordes, je viens vous demander, ô Esprit divin ! l'aumône de votre grâce, sans laquelle je ne peux rien (1), l'aumône des bonnes pensées, des bons désirs, des pieux mouvements, des fortes résolutions qui font les saints. Je vous ouvre la bouche de mon cœur par l'ardeur de mes prières (2). Venez, père des pauvres, lumière des cœurs ; ô bienheureuse lumière ! venez en moi. Que la lumière de votre grâce éclaire mon intelligence ; que le feu de votre amour embrase mon cœur (3). Pour me sauver, je compte non point sur moi, mais sur vous, qui vous communique à ceux qui vous implorent (4). »

    1. Cor. XII, 3. - 2. Ps. CXVIII, 131. - 3. Prosa et hymn. Pentecost. - 4. Luc. XI, 13.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Lundi de la Pentecôte, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation - Prière de Marthe Robin

    « Père éternel, par les divins Cœurs de Jésus et de Marie et par votre Esprit d'Amour, je vous offre les plaies sacrées de Jésus mon Sauveur, son sang précieux, sa face adorable, son cœur sacerdotal et eucharistique, … en union avec Marie, et en particulier pour les âmes consacrées et pour vos prêtres… Je vous offre Jésus, la Sagesse Eternelle et le Souverain Bien…
    Dans ces abîmes sans fond de miséricorde, de pardon et d'amour du Cœur de Jésus, je noie l'iniquité, la haine et l'impiété.
    Dans son sang rédempteur, sanctificateur et divin, je plonge les âmes coupables, ingrates et aveugles.
    Je cache les âmes craintives, timides et défiantes dans ses plaies sacrées.
    Je submerge les cœurs froids, endurcis et rebelles dans l'océan infini de sa tendresse.
    J'emporte les prêtres, tous les prêtres dans ces demeures réservées à eux seuls.
    J'enfonce le monde universel dans son Cœur brûlant d'amour pour tous.
    Enfin dans ce brasier purificateur, pacificateur et sanctificateur, je jette, ô mon Père des Cieux, toutes vos créatures susceptibles de régénération, de perfection et d'amour, tous les égarés, les indécis, les infidèles, tous les pauvres pécheurs, et Vous supplie de les recevoir, de les garder, de les transformer, de les consumer tous dans votre immense amour.
    O Justice éternelle de la Sainteté Souveraine et Infinie de mon Dieu, voici Jésus. Soyez satisfaite par ses mérites surabondants qu'Il a bien voulu déposer en moi. Payez-vous à l'infini, dédommagez-vous de la gloire que vous a ravie Lucifer et toute sa légion orgueilleuse et après lui toutes les âmes coupables et indélicates.
    O Amour inexprimable et incompréhensible, ô Charité suprême et infinie, soyez emportés dans les âmes par les flammes toutes puissantes de son divin Cœur…
    Recevez éternellement… sans jamais d'interruption, de ralentissement, de fléchissement et d'oubli, votre Christ Jésus, l'Eternel Infini en qui je m'anéantis sans cesse sous la conduite du St-Esprit et avec Marie ma Mère, pour le parfait accomplissement de tous vos desseins d'amour dans l'Eglise et dans le monde.
    Mon Dieu, le silence répond mieux que les multiples ardeurs de mon amour pour Vous. Prenez Jésus, tout Jésus, et daignez lire vous-même en sa pensée divine qui est la vôtre, les intraduisibles caractères de feu que votre Esprit de charité a si profondément imprimés en mon âme et dans tout mon être, à tout jamais anéantis au cœur de votre unité. »

    Marthe Robin (1902-1981), Prière dictée le 4 juin 1937, en la Fête du Sacré-Cœur. In Raymond Peyret, "Marthe Robin, La Croix et la Joie", Valence, Société d'Edition Peuple Libre, 1981.
    Prière extraite de notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur.

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  • Méditation : Père, Fils, et Saint-Esprit

    « Dieu notre Père céleste est la source inépuisable de grâce, il a créé le ciel et la terre et toutes choses, et il a voulu que son Fils unique prit notre nature pour, après nous avoir délivrés du péché, nous amener avec lui dans sa gloire.
    Et lui-même, le Seigneur Jésus, notre éternel et tout-puissant ami, nous a servis par sa mort ; et il doit nous octroyer ses mérites, si avec lui nous sommes bons et miséricordieux.
    Sa vie, ses paroles, ses actes nous sont enseignés, pour que nous les suivions et les imitions, sans inconstance ni mobilité d'esprit.
    Sa vie sensible fut innocence, faim, soif, chaleur, froidure, misère et douleur ; mais sa vie intérieure fut sagesse, qui voit distinctement toute vérité ; et de même fidélité, amour, débordante charité. Sa vie contemplative était d'une suprême élévation, pour la louange et la gloire de son père, pour son amour et son honneur éternel. Sa vie souffrante fut soumise non seulement à la volonté du Père, mais aussi aux mains des ennemis, avec une infinie patience, prête à vivre et à mourir dans une parfaite résignation. Sa vie parfaite fut une libre résignation de soi aux mains de son Père, jusqu'à la mort.
    Il nous a donné aussi ses tourments, les effusions de son sang, sa nourriture et son breuvage, du vinaigre mêlé de fiel, toutes choses supportées patiemment, dans une humble soumission, jusqu'à la mort.
    Après son ascension, en vertu de sa charité véritable, il nous a laissé sa chair vitale et son sang sacré ; et de la sorte nous pouvons nous nourrir et nous désaltérer, et garder son souvenir avec un goût pénétrant.
    Il nous donne en outre son âme glorieuse, pleine de grâce et d'honneur, qui peut nous combler de ses dons et de ses bienfaits.
    Il nous lègue aussi, soit son esprit créé qui nous a mérité la vie éternelle, soit son esprit incréé qui est un seul Dieu avec lui-même et son Père céleste, qui pénètre et inonde tout notre être intérieur de sa céleste suavité ; et ceux qui le servent, goûtent l'éternelle béatitude.
    Il nous a donné tout son être et toute sa puissance. Mais ce qui fait qu'il est Dieu et homme en une seule personne, il ne peut en vérité le communiquer à personne ; car cette excellence, cette majesté, cette dignité demeurent à lui seul ; et il n'y a qu'un seul Christ qui est Dieu et homme en deux natures, que nous devons aimer éternellement, et auquel nous devons sans fin rendre grâce et louange. »

    D. Jean Rusbroch (ou de Ruysbroeck), De la vraie contemplation (volume 3, ch. LXXVIII), Paris, R. Chamonal, 1913.

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  • Méditation : la docilité à la conduite du Saint-Esprit

    « Les principaux moyens d'arriver à cette direction du Saint-Esprit sont les suivants :

    1) Obéir fidèlement aux volontés de Dieu, que nous connaissons déjà ; il y en a plusieurs que nous ne connaissons pas, car nous sommes tout pleins d'ignorance. Mais Dieu ne nous demandera compte que des connaissances qu'il nous aura données ; faisons-en un bon usage ; il nous en donnera de nouvelles. Accomplissons ce qu'il nous a déjà fait connaître de ses desseins, et il nous manifestera ensuite les autres.

    2) Renouveler souvent le bon propos de suivre en toutes choses la volonté de Dieu, et nous affermir en cette résolution autant qu'il est possible.

    3) Demander sans cesse cette lumière et cette force du Saint-Esprit pour accomplir les volontés de Dieu, nous lier au Saint-Esprit et nous tenir attachés à lui, comme saint Paul qui disait aux prêtres d'Ephèse : Etant lié par le Saint-Esprit, je m'en vais à Jérusalem ; surtout au changement des actions les plus importantes, demander à Dieu la lumière du Saint-Esprit et lui protester sincèrement que nous ne désirons autre chose que de faire sa volonté. Après quoi, s'il ne nous donne point de nouvelles lumières, nous ferons [comme] auparavant, ce que nous avons accoutumé de faire et ce qui nous semblera pour lors le meilleur.
    C'est pour cela qu'au commencement des grandes affaires, comme à l'ouverture des parlements, des assemblées du clergé, des conciles, on demande l'assistance du Saint-Esprit par des messes votives qu'on dit en son honneur.

    4) Remarquer exactement les divers mouvements de notre âme. Par cette diligence, nous viendrons peu à peu à reconnaître ce qui est de Dieu et ce qui n'en est pas. Ce qui vient de Dieu dans une âme soumise à la grâce est ordinairement paisible et tranquille. Ce qui vient du démon est violent et porte avec soi le trouble et l'anxiété. »

    Louis Lallemant s.j. (1587-1635), La doctrine spirituelle, Lecoffre-Gabalda, Paris, 1921.

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  • Méditation : le Paraclet, vivant Amour

    « Mon Dieu, je Vous adore comme la troisième Personne de la Bienheureuse Trinité, sous le nom d'Amour, qui Vous désigne. Vous êtes le vivant amour dont s'aiment le Père et le Fils, et Vous êtes l'auteur de l'amour surnaturel dans nos cœurs - Fons vivus, ignis, caritas. Vous êtes descendu du ciel sous la forme d'un feu au jour de la Pentecôte ; et toujours comme un feu, Vous brûlez dans nos cœurs les scories de la vanité et du péché, et Vous y allumez la pure flamme de la dévotion et des saintes affections. C'est Vous qui unissez le ciel et la terre en nous montrant la gloire et la beauté de la nature divine et en nous faisant aimer ce qui est en soi-même si transportant et plein d'attraits. Je Vous adore, ô feu éternel et incréé, par lequel vivent nos âmes, par lequel elles sont rendues dignes du ciel.
    [...]
    Mon très saint Seigneur et Sanctificateur, tout bien qui existe en moi est à Vous. Sans Vous, je serais pire et pire encore avec les années et je tendrais à devenir un démon. Si je diffère du monde en quelque manière, c'est parce que Vous m'avez choisi et tiré du monde et que Vous avez allumé l'amour de Dieu dans mon cœur. Si je diffère de vos saints, c'est parce que je ne demande pas assez ardemment votre grâce, ni une grâce assez grande et parce que je ne profite pas diligemment de celle que Vous m'avez donnée. Augmentez en moi cette grâce de l'amour, malgré toute mon indignité.
    Elle est plus précieuse que tout au monde. Je l'accepte en place de tout ce que le monde peut me donner. Oh ! donnez-la-moi ! elle est ma vie ! »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Méditations et Prières, Trad. Marie-Agnès Pératé, Lecoffre-Gabalda, Paris, 1934

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  • Méditation - Prière à Notre-Dame de Bonheur

    « Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Jésus, fille Immaculée du Père, Mère bienheureuse du Fils, Épouse toute sainte du Saint Esprit, Auguste sanctuaire de la divine Trinité, notre Reine, notre Mère, notre Vie, notre Douceur, notre Espérance, Cause de notre joie, Notre-Dame de Liesse,

    NOTRE DAME DE BONHEUR

    dont la langue qui prononça le Fiat du salut est « comme la plume de l’écrivain rapide », dont les entrailles sont bienheureuses, dont le Cœur est transpercé du glaive, dont la tête est couronnée de douze étoiles, écartez de nous tous les maux, demandez pour nous tous les biens, montrez-vous notre Mère, et que par Vous reçoive nos prières Jésus, le fruit béni de Votre sein, qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père, en l’unité du Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Amen. Alleluia. »

    Edmond Joly (1861-1932), prière indulgenciée par le cardinal Baudrillart, in "Notre-Dame de Bonheur", Casterman, Paris, 1938 (éd. posthume).

    N.B. : Cet écrit en 2 parties (la journée de Marie, l’année liturgique de Marie) était destiné dans la pensée de l'auteur à rester anonyme, mais il fut publié, à titre posthume, en 1938. Il attira l’attention du Cardinal Mercier, qui apprécia la valeur théologique et poétique de l’ouvrage, et du Cardinal Baudrillart, qui écrivit en liminaire du livre :
    « Le livre d’Edmond Joly se lève comme une étoile à suivre ; il nous enseigne à aimer Marie comme il convient, à incorporer son culte, comme une eau mêlée à une autre eau, dans l’immense courant de la création, de la rédemption, des mystères, des sacrements. »


    A visiter : Notre-Dame de Bonheur (à Ollioules, dans le Var).

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  • Angélus de ce dimanche 15 juin 2014

    Le Pape a présidé la prière de l’Angélus en ce dimanche de la Sainte Trinité. “Dans la Trinité, nous reconnaissons aussi le modèle de l’Église, dans laquelle nous sommes appelés à nous aimer comme Jésus nous a aimé” a expliqué François aux très nombreux pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre. L’amour est le signe concret qui manifeste la foi en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. C’est l’amour qui distingue le chrétien a-t-il souligné.

    Ainsi, a poursuivi le Pape, c’est une contradiction de penser à des chrétiens qui se haïssent ! C’est cela que cherche toujours le diable : nous faire se haïr, car lui sème la zizanie de la haine, il ne connait pas l’amour qui est Dieu ! Nous sommes tous appelés à témoigner de l’amour de Jésus, un Dieu qui n’est pas lointain ni insensible à nos histoires humaines.

    Les reflets de la Trinité

    Dieu nous a tant aimé qu’il s’est fait homme a rappelé François, cet amour de Jésus qu’il est difficile de comprendre mais que nous sentons quand nous nous approchons de Lui. C’est Lui qui nous pardonne toujours, qui nous attend toujours, Lui qui nous aime tant !
    L’Esprit Saint est le don de Jésus ressuscité, il nous communique la vie divine et nous fait entrer dans le dynamisme de la Trinité a poursuivi le Pape, un dynamisme d’amour, de communion, de service réciproque, de partage. Une personne qui aime les autres pour la joie-même d’aimer, une famille dans laquelle on s’aime et l’on s’aide les uns les autres, une paroisse dans laquelle se partagent les biens spirituels et matériels sont toutes des reflets de la Trinité.

    L’amour vrai est sans limites, mais sait se limiter pour aller à la rencontre de l’autre, pour respecter la liberté de l’autre. Tous les dimanches, nous allons à la messe pour célébrer l’Eucharistie, nous la célébrons « ensemble ». L’eucharistie est comme le buisson ardent dans lequel habite et se transmet humblement la Trinité. C’est pour cela que l’Église a placé la fête du Corps du Christ après celle de la Trinité a conclu le Pape, qui a rappelé qu’il se rendrait jeudi prochain à la basilique Saint Jean de Latran pour célébrer cette fête du 'Corpus Domini', invitant les fidèles qui le peuvent à s’y rendre ou à l'accompagner par la prière.

    Les violences en Irak

    Après l’Angélus, le Souverain Pontife a invité les fidèles à « s’unir à sa prière pour la chère nation irakienne, surtout pour les victimes et pour ceux qui souffrent des conséquences des violences croissantes, et en particulier pour toutes ces personnes, dont tant de chrétiens, qui ont dû quitter leur maison ».

    Il a enfin souhaité, « pour toute la population, la sécurité et la paix et un futur de réconciliation et de justice dans lequel tous les Irakiens, quelle que soit leur appartenance religieuse, puissent construire ensemble leur patrie, en en faisant un modèle de cohabitation ».

    Le Pape François se rendra à Tirana, en Albanie, le dimanche 21 septembre prochain.

    Répondant à l’invitation des évêques et des autorités civiles albanaises, il « désire confirmer dans la foi l’Église en Albanie et témoigner son encouragement et son amour à un pays qui a souffert longuement des conséquences des idéologies du passé ».

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : la Très Sainte Trinité

    « Toute notre vie doit être une fête continuelle en l'honneur de la sainte Trinité, à l'imitation des bienheureux qui n'ont d'autre occupation dans le ciel que de louer Dieu et de l'adorer. Le mystère de la sainte Trinité, qui est le plus auguste de nos mystères, nous impose les plus grands devoirs. Croire, aimer et même imiter la sainte Trinité, autant qu'un objet si élevé peut être proportionné à nos forces, voilà ce que demande de nous le Dieu trois fois saint (*).

    Adorons donc le Père céleste, qui est le principe de toute chose et des augustes personnes mêmes qui sont dans son sein, et auxquelles il communique sa nature. Adorons son Fils unique, qui est la splendeur de sa gloire, le caractère de sa substance, et qui comme lui soutient tout par la puissance de sa parole ; qui est aussi élevé au-dessus des anges, que le nom qu'il a reçu est plus excellent que le leur, et qui est adoré des anges mêmes. Adorons cet Esprit divin, qui, procédant du Père et du Fils, et consubstantiel à l'un et à l'autre, doit être adoré et glorifié avec eux.

    Mais quel tribu de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas à ces augustes personnes ? Au Père, qui nous a créés, qui nous conserve, qui nous a adoptés pour ses enfants, et qui nous a aimés jusqu'à nous sacrifier son propre Fils ; au Fils, qui s'est chargé de tout le poids de nos crimes, et qui s'est fait victime pour nous réconcilier avec la justice de son Père ; au Saint-Esprit, qui habite, opère et prie même en nous, et qui par sa résidence intérieure, par son action vivifiante, par son inspiration actuelle, est véritablement notre esprit ? Pourrions-nous nous rappeler les rapports admirables qui nous attachent et nous lient à l'adorable Trinité, sans sentir nos cœurs pénétrés de la plus vive reconnaissance, et embrasés du plus saint amour ? »

    (*) : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 48) - « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » (Lc 18, 27 ; cf. Lc 1, 37)

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs (1842-1927), Carme déchaussé, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, Tome troisième (Dimanche de la Trinité), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1916.

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  • Méditation : ouvrons-nous à la lumière de l'Esprit-Saint !

    « C'est une lumière de vraie connaissance que de discerner sans erreur le bien du mal... En effet, ceux qui combattent doivent garder sans cesse le calme de la pensée ; ainsi l'esprit pourra discerner les suggestions qui la traversent et il déposera celles qui sont bonnes et viennent de Dieu dans le trésor de la mémoire, tandis qu'il rejettera celles qui sont mauvaises et diaboliques. Lorsque la mer est calme, les pêcheurs aperçoivent le mouvement de ses profondeurs à tel point que presque aucun des êtres qui en parcourent les sentiers ne leur échappe ; mais quand elle est agitée par les vents, elle cache dans sa sombre agitation ce qu'elle montre volontiers dans sa tranquillité...
    C'est seulement au Saint Esprit qu'il appartient de purifier l'esprit, car à moins qu'un plus fort n'entre pour dépouiller le voleur, le butin ne sera pas du tout repris. Il faut donc par tous les moyens, et spécialement par la paix de l'âme, offrir un gîte au Saint Esprit, afin d'avoir la lampe de la connaissance toujours brillante en nous. Car si elle rayonne sans cesse dans les replis de l'âme, non seulement toutes les insinuations dures et sombres des démons deviennent évidentes, mais encore elles s'affaiblissent considérablement, déjouées par cette sainte et glorieuse lumière. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th 5,19). »

    Diadoque de Photicé (Ve siècle), Cent chapitres sur la perfection spirituelle, 26 sq. ; PG 65, 1169s (Trad. Orval) - Cf. SC n°5bis, 26-28, Trad. Édouard des Places s.j., Le Cerf, 1943.

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    « C'est dans l'acquisition de l’Esprit de Dieu que consiste le vrai but de notre vie chrétienne ; la prière, les veilles, le jeûne, l'aumône et les autres actions vertueuses faites au nom du Christ ne sont que des moyens pour l'acquérir… Vous savez ce que c'est que d'acquérir de l'argent ? Pour le Saint Esprit, c'est pareil.
    Pour les gens du commun, le but de la vie consiste dans l'acquisition d'argent, dans le gain. Les nobles, en plus, désirent obtenir des honneurs, des marques de distinction et d'autres récompenses accordées pour des services rendus à l’État. L'acquisition du Saint Esprit est aussi un capital, mais un capital éternel, source de grâces, semblable aux capitaux temporels, et qui s'obtient par les mêmes procédés. Notre Seigneur Jésus Christ, l’homme-Dieu, compare notre vie à un marché et notre activité sur terre à un commerce. Il nous recommande à tous : « Faites-les valoir jusqu’à ce que je vienne », et Saint Paul écrit : « Tirez bon parti de la période présente car nos jours sont incertains » (Ep 5,16). Autrement dit : Dépêchez-vous d'obtenir des biens célestes en négociant des marchandises terrestres. Ces marchandises terrestres ne sont autres que les actions vertueuses faites au nom du Christ et qui nous apportent la grâce du Saint Esprit. »

    St Séraphim de Sarov (1759-1833), Entretien avec Motovilov (trad. DDB 1979, 1995, p. 157).

  • Méditation - Prière à l'Esprit-Saint

    « Ô Toi, qui procèdes du Père et du Fils, divin Paraclet, par ta flamme féconde viens rendre éloquent notre organe, et embraser nos cœurs de tes feux.

    Amour du Père et du Fils, l'égal des deux et leur semblable en essence, tu remplis tout, tu donnes la vie à tout ; dans ton repos, tu conduis les astres, tu règles le mouvement des cieux.

    Lumière éblouissante et chérie, tu dissipes nos ténèbres intérieures ; ceux qui sont purs, tu les rends plus purs encore ; c'est toi qui fais disparaître le péché et la rouille qu'il apporte avec lui.

    Tu manifestes la vérité, tu montres la voie de la paix et celle de la justice ; tu fuis les cœurs pervers, et tu combles des trésors de ta science ceux qui sont droits.

    Si tu enseignes, rien ne demeure obscur ; si tu es présent à l'âme, rien ne reste impur en elle ; tu lui apportes la joie et l'allégresse, et la conscience que tu as purifiée goûte enfin le bonheur. [...]

    Secours des opprimés, consolation des malheureux, refuge des pauvres, donne-nous de mépriser les objets terrestres ; entraîne notre désir à l'amour des choses célestes.

    Tu consoles et tu affermis les cœurs humbles ; tu les habites et tu les aimes ; expulse tout mal, efface toute souillure, rétablis la concorde entre ceux qui sont divisés, et apporte-nous ton secours.

    Tu visitas un jour les disciples timides ; par toi ils furent instruits et fortifiés ; daigne nous visiter aussi et répandre ta consolation sur nous et sur le peuple fidèle. [...]

    [...] Viens donc à nous, auguste Consolateur ! gouverne nos langues, apaise nos cœurs : ni fiel ni venin n'est compatible avec ta présence. Sans ta grâce, il n'est ni délice, ni salut, ni sérénité, ni douceur, ni plénitude. [...] »

    Adam de Saint-Victor (XIIe siècle), Séquences, In "L'année liturgique" de Dom Guéranger, Tours, Mame et Fils, 1920, Tome III.

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  • Audience générale de ce mercredi 15 janvier 2014

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire. La grâce est transmise de génération en génération par le baptême, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Peuple de Dieu est un peuple de disciples missionnaires ; tous dans l’Église nous sommes disciples, tous nous sommes missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue. L’évangélisation est un appel à la communion trinitaire, communion dont nous vivons déjà avec Dieu par l’action du Saint Esprit reçu au baptême. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres ; la dimension communautaire fait partie intégrante de la vie chrétienne et de l’évangélisation. »

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse de l'audience générale consacrée au baptême : "Le baptême fait de nous les membres du Corps du Christ... Il nous fait entrer dans le peuple de Dieu qui marche dans l'histoire". Reprenant ainsi la définition de Vatican II, il a rappelé qu'à l'instar de la vie, la grâce baptismale se transmet de génération en génération, et permet aux fidèles de former un peuple diffusant la bénédiction du Seigneur de par le monde. Les apôtres furent envoyés baptiser et depuis eux s'est développée une chaîne de transmission de la foi. "Chaque fidèle est un anneau de cette chaîne, une partie du courant irrigateur. Chaque fidèle transmet la foi à ses enfants qui, adultes, la transmettront à leur tour. Ainsi est le baptême...du peuple de Dieu...qui marche en transmettant la foi". Par le baptême chacun "devient disciple et missionnaire, appelé à porter l’Évangile au monde. Quelque soit sa place dans l’Église et son degré d'instruction, tout baptisé est un agent d'évangélisation... La nouvelle évangélisation implique l'engagement de tous les baptisés... En nous habitant, le baptême nous transmet la grâce" qui permet la transmission de la foi. Chaque fidèle est disciple et missionnaire. "Mais alors dira-t-on, les évêques et le Pape, qui ne sont pas des disciples, savent tout ! Certes", a répondu le Saint-Père, "mais papes et évêques savent que pour être missionnaires, pour transmettre la foi, il faut d'abord être disciples". Ceci est à souligner. "Personne ne se sauve par soi-même. Nous sommes une communauté de croyants qui partage la joie de vivre cet amour qui nous précède et attend de nous d'être des canaux de grâce...malgré nos limites et nos fautes. Cette dimension communautaire n'est pas un effet secondaire mais une partie constituante de la vie chrétienne, du témoignage et de l'évangélisation".

    Puis le Pape a évoqué les chrétiens du Japon qui donna des milliers martyrs lors de sa persécution du début du XVIIe siècle, qui vit l'expulsion du clergé. Décimés, les catholiques japonais demeurèrent démunis de tout clergé. Vivant en clandestinité, ils conservèrent la foi. A la naissance, les parents baptisaient leur enfant afin qu'il puisse baptiser à son tour. Ainsi lorsque deux siècles plus tard des missionnaires purent retourner au Japon, ils eurent la surprise d'y trouver une Église en mesure de refleurir grâce au baptême conservé. C'est le peuple de Dieu qui avait permis la transmission de la foi, grâce à un fort esprit communautaire et au maintien du baptême. Et ce malgré la clandestinité et l'abandon. Cette histoire, a conclu le Saint-Père, doit nous faire réfléchir.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.1.14)

  • Méditation : la Sainte Famille

    « Une famille pas comme les autres :
    un enfant sans père, un époux qui ne possède pas sa femme. Et pourtant la densité humaine de la vie en famille peut y être reconnue avec, en plus, un éclairage sur ce qui s'y cache en profondeur. Marie est fécondée par une parole reçue dans la foi, sans semence d'homme. Et Joseph apprend en rêve qu'il peut devenir époux et père en acceptant de n'y être pour rien. Ces récits heurtent notre logique. Il est bon qu'ils continuent de faire problème. Comment dire l'Esprit dans le langage des hommes charnels ? Nos relations avec l'Esprit de Dieu sont de l'ordre de la parole, non de la chair.
    Le Fils de Dieu ne peut pas naître parmi nous si l'homme prétend pouvoir l'engendrer. Ce n'est pas la rencontre charnelle d'un homme et d'une femme qui peut faire que leur enfant, Jésus, incarne et révèle Dieu parmi les hommes. Les Évangiles effacent donc le rôle de la chair pour souligner celui de la parole dans la génération humaine du Fils de Dieu. L'homme croit en sa puissance. Il est fier de son sexe. Voici un homme, Joseph, qui accepte d'être passif et de recevoir pour fils un enfant qui vient de l'Esprit. On dit que la femme est passive. En voici une, Marie, impuissante à concevoir seule un enfant, mais intensément active pour croire à la parole qui fait fructifier en elle le fruit de l'Esprit.
    Histoire unique, comme est unique celle de Jésus Fils de Dieu. Histoire éclairante pourtant, révélatrice de toute histoire d'hommes et de femmes qui deviennent pères et mères. Il ne suffit pas de faire un enfant pour qu'il soit enfant de l'amour. Le fruit de l'amour naît de la parole donnée et reçue qu'échangent les parents. Et les géniteurs ne deviennent père et mère qu'au terme d'un long détachement où chacun renonce à posséder l'autre. La famille est le lieu charnel où se mûrit l'expérience de relations qui dépassent les liens de la chair et du sang. Cela ne va pas sans conflits. Il est nécessaire qu'ils se disent, qu'ils s'éclatent, comme on dit, en éclats de langage, pour qu'ils soient dépassés, et que naissent, entre époux comme entre parents et enfants, des rapports fondés sur la confiance et la liberté de la parole donnée et tenue. »

    Jean Delorme, exégète, cité in Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation, Parole et Silence, 2006.

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    « La famille de Jésus nous révèle que, pour être vrai et durable, l'amour entre les époux, et entre les parents et les enfants, doit être bâti sur la parole donnée, échangée, partagée, gardée. Le foyer de Marie et de Joseph nous dit que l'amour ne s'épuise pas dans le sexe, mais qu'il réside tout autant dans la parole donnée, reçue, gardée, et sans cesse approfondie en fidélité. Marie et Joseph se sont mariés en réponse à la Parole de Dieu. Il est dit à Joseph : "Ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse... Il fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse" (Mt 1, 20 ; 24). Le foyer de Marie et de Joseph est bâti sur la Parole de Dieu. Jamais nous ne pourrons connaître et dire la tendresse qui a uni Marie et Joseph. Ce qui les a unis, c'est la Parole de Dieu reçue, gardée, partagée et devenue leur propre parole.
    [...]
    Les familles sont un des premiers champs de l'apostolat et parmi les premiers acteurs de la mission. La famille est la communauté où la Parole de Dieu commence à être transmise, accueillie et priée. Par là elle est une "petite Église", une Église domestique, ouverte sur la "grande Église". Telle est la raison pour laquelle nous devons promouvoir et soutenir les mouvements dont l'objectif est la promotion et le soutien de la qualité chrétienne des familles. L'attitude de l’Église catholique au sujet de l'unité, de la fidélité et de l'indissolubilité dans le mariage n'est pas d'abord disciplinaire. Elle a pour fondement la conviction que l'amour véritable réside dans la parole donnée, reçue et gardée. »

    Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation, Parole et Silence, 2006.

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  • Méditation : la foi divine, source de toute grâce et de tout bien

    « L'origine de toutes les grâces, de tous les dons et de toutes les vertus théologales est la foi divine : c'est une lumière surnaturelle et le fondement de tout bien. Quiconque veut l'obtenir et être enfant du royaume éternel, doit conduire la nature jusqu'au plus haut point où la nature peut se hausser, c'est-à-dire constater et observer comment Dieu a créé le ciel et la terre par amour et en vue de l'homme, qu'Il a doué l'homme de dons multiples, spirituels et corporels, qu'Il est mort pour le salut de l'homme, qu'Il veut lui pardonner tous ses péchés s'il est disposé à faire pénitence, qu'Il veut lui donner libéralement la charité divine et toutes les vertus, qu'Il veut se donner Lui-même avec tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il a pour qu'il en jouisse dans la gloire éternelle, si toutefois l'homme prend sur lui de mettre en Dieu sa confiance et accepte de Le servir librement avec une exacte obéissance. C'est que Dieu a créé toutes choses par un libre effet de sa bonté et de sa munificence, et il est de sa nature de se répandre sans cesse avec ses dons dans le temps et dans l'éternité, d'élever à Lui tous ceux qu'Il a comblés et de les introduire dans une jouissance éternelle : aussi l'homme doit-il accomplir librement toutes ses actions pour l'honneur de Dieu, avec une vraie humilité et une exacte obéissance, sans rien demander ni vouloir en retour qu'il ne plaise à Dieu de lui donner, car Dieu est large et libéral, nul service auprès de Lui ne se perd ou tombe dans l'oubli.
    De cette manière l'homme conduit la nature au point le plus haut où elle puisse se hausser. Alors la nature se voit défaillir et ne peut aller plus avant.
    C'est le moment où Dieu survient avec la lumière surnaturelle et éclaire l'intelligence, de sorte que l'homme conçoit plus de foi et de confiance qu'on ne saurait le décrire ; il considère et contemple le bien éternel qu'il attend, et sans le moindre doute il espère obtenir ce qu'il croit et déjà contemple. De là résulte un amour sensible qui l'unit librement à Dieu.
    Telles sont les trois vertus théologales : la foi, l'espérance et la charité ; par là le Saint-Esprit vient dans l'âme de l'homme comme une source vive qui s'écoule en sept ruisseaux et ce sont les sept dons divins qui ornent l'âme, l'ordonnent et la perfectionnent pour la vie éternelle. »

    Bx Jean (Jan Van) Ruysbroeck (fêté ce jour), Le royaume des amants (Quatrième part., III, les vertus théologales), in Œuvres choisies trad. J.-A. Bizet, Coll. Les maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1946.

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    (Source photographique)

  • Méditation : Vie trinitaire...

    « Les Personnes divines auraient pu distribuer à l'homme des aumônes de leur Amour bienheureux, des miettes de leur table, c'eut été déjà des dons inappréciables. Elles ont pourtant voulu mieux : que chaque homme, que l'humanité entière soit l'invité de leur Amour, de leur bonheur ; non pas à la porte de la Famille trinitaire, au-dehors, mais au sein de la Vie trinitaire. Notre place, notre patrie à nous baptisés, c'est la communauté trinitaire. Là, dans le Fils et avec le Fils, dans l’Église et avec l’Église, nous sommes tout ouverts, tout accueillant à l'effusion d'Amour du Père qui fait de chacun de nous, au sens fort du terme, son enfant. Dans le Fils, avec le Fils, nous sommes tout bondissant vers le Père dans un immense élan de gratitude joyeuse. Avec le Père et le Fils, nous exultons de joie en leur commun Amour, l'Esprit Saint. Tel est le mystère profond de la vie et de la prière de l’Église, et donc de la vie et de la prière chrétienne individuelle. De même qu'un enfant est non seulement l'invité de l'amour de son père et de sa mère, mais aussi le témoin de leur amour, de même nous, les invités de l'Amour du Père et du Fils, nous devons être parmi les hommes les témoins de leur Amour mutuel. Ou plus exactement, il nous faut être tout transparent à l'Esprit Saint qui nous habite pour que les hommes, nos frères, comprennent cette bonne nouvelle qu'ils sont eux aussi les invités de cet Amour du Père et du Fils, et de leur éternelle Joie. »

    Père Henri Caffarel (1903-1996), Bienheureuse Trinité, Editions du Feu Nouveau.

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  • Méditation : prier pour nos ennemis

    « Il y a des hommes qui souhaitent à leurs ennemis et aux ennemis de l'Eglise les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'amour et l'humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.
    Seigneur, de même que tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes. Ceci est cependant bien difficile pour nous, pécheurs, si ta grâce n'est pas avec nous !...
    Si la grâce de l'Esprit Saint habite le coeur d'un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes ; il a plus encore pitié de ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui lui résistent. Il prie pour eux jour et nuit afin qu'ils se convertissent et reconnaissent Dieu. Le Christ priait pour ceux qui le crucifiaient : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23,34). Etienne, lui aussi, priait pour ses persécuteurs afin que Dieu ne leur impute pas ce péché... (Ac 7,60). Il faut prier pour nos ennemis si nous voulons conserver la grâce, car celui qui n'a pas compassion du pécheur n'a pas en lui la grâce du Saint Esprit. Louange et grâce à Dieu et à sa grande miséricorde, car il nous a accordé, à nous autres hommes, la grâce de l'Esprit Saint...
    L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »

    Saint Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.

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  • Méditation : l'évangile aujourd'hui

    « Le Saint-Esprit n'écrit plus d'évangiles que dans les coeurs ; toutes les actions, tous les moments des saints, sont l'évangile du Saint-Esprit ; les âmes saintes sont le papier, leurs souffrances et leurs actions sont l'encre. Le Saint-Esprit, par la plume de son action, écrit un évangile vivant ; et on ne pourra le lire qu'au jour de la gloire où, après être sorti de la presse de cette vie, on le publiera. »

    [attribué au] P. Jean-Pierre de Caussade (1675–1751), L'Abandon à la Providence divine (XI), Paris, Desclée de Brouwer, 2006.

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    Saint Marc Evangéliste par Gioacchino Assereto (1600-1649)
    Toulouse, Musée des Augustins
    (Source : La Tribune de l'Art)

  • Première homélie du nouveau Souverain Pontife : "Cheminer, édifier, confesser"

    Les 114 Cardinaux électeurs, ainsi que les conclavistes, se sont rassemblés à 17 h dans la Chapelle Sixtine où sous la présidence du Pape François a été concélébrée la messe Pro Ecclesia.
    La première lecture était tirée d'Isaïe :
    "A la fin des temps, la maison de Yahvé se dressera au sommet des montagnes. Et arbitre de nombreuses nations, Yahvé jugera tous les peuples. Ceux-ci briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue, et de leurs lances des serpes. Plus aucune nation ne lèvera les armes contre une autre, et nul n'apprendra plus l'art de la guerre."
    La seconde retenue était un passage de l'épître de Pierre consacrée au sacerdoce commun des fidèles :
    "Approchez-vous de la pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie par Dieu car précieuse à ses yeux. Et vous mêmes, comme pierres vivantes, oeuvrez à l'édification d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint... Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis destiné à chanter les louanges de celui qui vous a tiré des ténèbres jusqu'à sa lumière admirable".
    Ensuite l'Evangile était le récit par Mathieu de la confession de Pierre :
    "Et vous autres, que dites-vous que je suis ?, lança Jésus à ses compagnons. Ce à quoi Pierre répondit : Toi tu es le Christ, le fils du Dieu vivant. Formule à laquelle le Seigneur répliqua par ces mots : Et moi je te dis que tu es Pierre et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes de l'Enfer n'auront pas prise sur elle."
    C'est donc sur ces trois textes, étroitement liés entre eux, que le Saint-Père a appuyé son homélie, brève et donnée sans texte écrit :

    « Ces trois lectures ont en commun le mouvement. Dans la première il est le chemin, dans la deuxième l'édification de l'Eglise, et dans la troisième la confession : Cheminer, édifier, confesser. La première chose que Dieu dit à Abraham : "Marche en ma présence et sois parfait". Donc la vie est un voyage et lorsqu'on s'arrête, plus rien ne va. Il ne faut pas cesser d'avancer en la présence du Seigneur, dans la lumière du Seigneur, en essayant de vivre avec la qualité irréprochable que Dieu demanda à Abraham. Edifier ! Pour construire l'Eglise, il est question de pierres, mais de pierres qui ont une consistance, de pierres vivantes, bénies par l'Esprit en vue de bâtir l'Eglise, l'Epouse du Christ, dont la pierre angulaire est le Seigneur en personne. Le troisième point est confesser. Nous pouvons marcher tant que nous le voulons, construire un tas de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, rien ne va. Nous deviendrions une philanthropique ONG mais non l'Eglise, l'Epouse du Seigneur. Si on ne bâtit pas sur la roche il arrive ce qu'il arrive aux enfants sur la plage avec leurs châteaux de sable. Sans consistance, ils s'effondrent. » Puis le Pape François a cité une phrase de Léon Bloy à propos de qui ne confesse pas Jésus Christ : « Celui qui ne prie pas Dieu, prie pour le Diable, car qui ne confesse pas le Christ confesse la mondanité du Diable... Marcher, construire et confesser aujourd'hui n'est pas si facile, parce qu'il y a des secousses, des mouvements de terrains et des tractions arrière.

    Le passage de l'Evangile proposé dans la liturgie se poursuit avec une situation particulière. Le même Pierre qui a confessé en Jésus le Christ, réplique : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suivrai, mais pas sans parler de croix. Que cela voudrait-il dire sans la croix ? Quand nous marchons sans la croix, quand on construit sans la croix et quand nous confessons le Christ sans croix, nous ne sommes pas les disciples du Seigneur mais des serviteurs de ce monde. Nous sommes des évêques et des prêtres, des cardinaux et des papes, mais pas les disciples du Seigneur ! Je voudrais qu'après ces jours de grâce nous ayons tous le courage, simplement le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la croix du Seigneur, d'édifier l'Eglise sur le sang du Seigneur, qui est a été versé sur la croix, et de confesser la gloire du Christ crucifié. Ainsi seulement l'Eglise ira de l'avant. J'espère pour chacun d'entre nous que l'action de l'Esprit, la prière de Marie, notre Mère, nous accorde cette grâce de marche, de construire et de confesser Jésus, le Christ crucifié. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.3.13)

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    La devise et le blason du nouveau Pape