Fête-Dieu - Méditation de Mgr de Rochebrune
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Fête-Dieu - Méditation de Mgr de Rochebrune
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8e semaine - Méditation du cardinal Jean-Pierre Ricard
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L’embarras qui entoure la publication du rapport Claeys-Leonetti remis au président de la République reflète l’ambiguïté dont il se refuse à sortir. On comprend qu’il n’est pas question d’aborder de front euthanasie et suicide assisté. Dont acte. En revanche, la proposition phare du rapport jongle avec les mots lorsqu’elle parle de « sédation profonde et continue ». Quel est cet « accompagnement vers la mort» pour permettre de «mourir dans la dignité » dont parle M. Hollande ?
Un « nouveau droit à mourir » ?
Créer ou reconnaître un nouveau droit à mourir, c’est pour le moins favoriser le développement d’une mentalité euthanasique. Faire de la sédation en phase terminale, déjà pratiquée par les médecins en particulier dans le cadre de soins palliatifs, un droit du patient, c’est modifier de fait la relation entre le médecin et son patient. On a du mal à comprendre pourquoi ce protocole devrait faire l’objet d’un droit sauf à penser que les médecins ne remplissent pas leur mission ou, plus simplement, à induire des pratiques euthanasiques là où une sédation peut être légitime face à une détresse extrême. La sédation en phase terminale, acte pris collégialement, est déjà suffisamment délicate pour qu’on ne rajoute pas de pression aux médecins en les empêchant de privilégier toujours l’écoute et la qualité de la relation avec leurs malades. Pour soulager les souffrances il faut parfois prendre le risque d’accélérer la mort du malade, mais « faire mourir ne peut jamais être considéré comme un soin médical, même si l’intention était seulement de répondre à une demande du patient ».
Le nouveau droit n’introduit-il pas de la confusion là où l’on attend clarté et apaisement ? Ne nous leurrons pas : l’utilisation d’un vocabulaire très technique pourrait servir à détourner le principe du respect de la vie en permettant certaines dérogations.
Lorsqu’une loi prétend introduire et défendre un nouveau droit, il est inévitable de voir les demandes d’en bénéficier affluer, en l’espèce demandes d’ « endormissement » jusqu’à la mort. Le nouveau droit n’introduit-il pas de la confusion là où l’on attend clarté et apaisement ? Ne nous leurrons pas : l’utilisation d’un vocabulaire très technique pourrait servir à détourner le principe du respect de la vie en permettant certaines dérogations. Il est tout à fait adapté de parler ici de « droit fondamental » à la vie, principe inviolable qui est à la base de toute vie en société, principe qui ne doit pas conduire non plus à l’acharnement thérapeutique. Il ne souffre aucune exception : un régime de « dérogation encadrée » mène souvent aux pires excès.
Il est à craindre également que les directives anticipées, si elles devaient s’imposer au médecin, ne favorisent pas la confiance et le dialogue entre patients et soignants. Elles pourraient même inciter les plus fragiles à des demandes radicales, qui disparaissent lorsque les personnes en fin de vie sont prises en charge dans de bonnes conditions.
Prendre soin de la fragilité
Si l’on doit saluer la volonté de développer les soins palliatifs et d’améliorer la formation des médecins sur les questions de fin de vie, il est urgent de ne pas céder à des dérives qui pourront conduire à l’euthanasie. Comment ne pas rappeler à ceux qui préparent et votent les lois les paroles fortes du Pape François, lors de sa visite à Strasbourg, sur la vocation de parlementaires : « Vous êtes appelés à prendre soin de la fragilité », c’est-à-dire à lutter contre la « culture du déchet » qui a tendance à ne considérer la vie humaine qu’en fonction de son utilité. Lorsqu’elle ne l’est plus, « elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades, des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin. »
L’Église, qui encourage l’argumentation rationnelle sur ces questions, se souvient aussi que l’euthanasie est une grave violation de la loi de Dieu. « Affirmer la dignité de la personne, c’est reconnaître le caractère précieux de la vie humaine, qui nous est donnée gratuitement. » Pas plus que de sa vie, qu’il reçoit de Dieu, l’homme n’est le maître de sa mort. Aimer la personne mourante, c’est aussi accepter de se laisser désarmer par sa fragilité extrême : la vulnérabilité ne fait jamais perdre la dignité. Rien ne justifie de provoquer la mort d’une personne pour laquelle « on ne peut plus rien ».
Enfin, il n’est pas inutile de se souvenir que la mort n’est pas irrémédiablement fermée à toute perspective de sens et à toute espérance. Pouvoir ne pas la vivre seul est aussi un droit de la personne qu’il faudrait être capable d’honorer de même que la possibilité de la préparer à la rencontre avec Dieu.
Source : Observatoire socio-politique de Fréjus-Toulon.
Una Voce France célèbre les 4 et 5 octobre, en l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris, le Cinquantenaire de sa fondation. L’association française a été fondée en 1964 pour « sauvegarder et développer la liturgie latine, le chant grégorien et l’art sacré dans le sein de l’Église catholique romaine » ainsi que le précise l’article 1 de ses statuts. Par la suite, la FIUV (Fédération Internationale Una Voce) s’est développée pour fédérer les associations nationales aujourd’hui représentées dans 40 pays.
Pour ce Jubilé, plusieurs conférences sont organisées sur le chant grégorien et la liturgie.
Ce Jubilé s’achèvera par une Messe Pontificale dans la forme extraordinaire célébrée par Mgr Marc Aillet le dimanche 5 octobre à 12h à l’église Sainte Jeanne de Chantal (Paris 16e).
Programme complet du Jubilé ici (format pdf).
Premier successeur de St Josémaria à la tête de l'Opus Dei
Sa vie, vidéos, dévotion et intercession, nouvelles, initiatives, enseignement, documents... sur le site de l'Opus Dei.
Le site Internet ouvert pour la béatification.
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A l'occasion de la béatification d'Alvaro del Portillo (1914-1994), successeur de St Josemaría à la tête de la Prélature de l'Opus Dei, le Pape a rédigé un message (26 juin), lu au cours de la Messe présidée par le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Reprenant les trois paroles favorites du nouveau bienheureux qui, a-t-il dit, traduisent sa vie intérieure, le Saint-Père a affirmé qu'Alvaro del Portillo "était bien conscient des nombreux dons que Dieu lui avait concédés. Et s'il remerciait Dieu pour cette manifestation d'amour paternel, il ne s'arrêta pas là. La reconnaissance de l'amour du Seigneur réveilla dans son cœur le désir de le suivre avec une plus grande dévotion et générosité, et à vivre une vie d'humble service aux autres. Son amour pour l’Église, épouse du Christ, était particulièrement remarquable, et il la servit avec un cœur dépouillé d'intérêt mondain, loin de la discorde, accueillant pour tous et cherchant toujours le bon chez les autres, ce qui unit, ce qui construit. Il confessait qu'il se retrouvait souvent devant Dieu les mains vides, incapable de répondre à tant de générosité. Mais la confession de la pauvreté humaine n'est pas le fruit du désespoir... C'est s'ouvrir à sa miséricorde, à son amour... qui n'humilie pas, ni ne jette dans l'abîme de la faute, mais qui...nous fait sortir de notre prostration et nous fait marcher plus décidés et joyeux. Le Serviteur de Dieu Alvaro connaissait bien notre besoin de miséricorde divine et il dépensa beaucoup d'énergie pour encourager les personnes avec lesquelles il entrait en contact, à s'approcher du sacrement de la confession, sacrement de la joie. Aide-moi davantage, demandait-il auissi. Le Seigneur ne nous abandonne jamais... Sa grâce ne nous fait jamais défaut, et avec son aide, nous pouvons apporter son nom au monde entier. Dans le cœur du nouveau bienheureux battait le désir de porter la Bonne nouvelle à tous les cœurs. Il parcourut ainsi de nombreux pays, donnant naissance à des projets d'évangélisation, sans crainte des difficultés, mû par son amour de Dieu et de ses frères... La première condition pour leur annoncer le Christ est de les aimer, parce que le Christ les aimait déjà avant. Il faut sortir de nos égoïsmes et de notre confort et aller à la rencontre de nos frères. C'est là que le Seigneur nous attend. Nous ne pouvons pas garder la foi pour nous-mêmes, c'est un don que nous avons reçu pour le donner et le partager avec les autres. Le bienheureux Alvaro del Portillo nous envoie un message très clair. Il nous dit de nous en remettre au Seigneur, qu'il est notre frère, notre ami, qui jamais ne nous abandonne et qui est toujours à notre côté. Il nous encourage à ne pas avoir peur d'aller à contre-courant et de souffrir pour annoncer l’Évangile. Il nous enseigne enfin que dans la simplicité et le quotidien de notre vie nous pouvons trouver un chemin sûr de sainteté".
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.9.14).
COMMUNIQUÉ
Après accord de Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, j'ai répondu favorablement à la demande du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, ancien curé de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul (les Réformés) à Marseille, d’être associé à la mission pastorale de l’équipe du sanctuaire Notre-Dame du Laus.
Le Père Michel-Marie assurera le ministère de chapelain du sanctuaire 10 jours par mois.
Il sera accueilli au sanctuaire marial du diocèse le 1er novembre 2014, où il présidera la Messe de la Toussaint à 10h30.
+ Jean-Michel di Falco Léandri
Évêque de Gap et d’Embrun
Source : Sanctuaire Notre-Dame du Laus.
Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo, à la conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, centré sur le respect de la personne : L’Église de votre pays, écrit-il, "dont certains diocèses ont récemment célébré le premier centenaire de leur évangélisation, est une jeune Église. Mais elle est aussi une Église de jeunes. Les enfants et les adolescents, en particulier, ont besoin de la force de Dieu pour résister aux multiples tentations issues de la précarité de leur vie, de l’impossibilité de poursuivre des études ou de trouver du travail. Je suis sensible à leur situation difficile, et je sais que vous partagez leurs peines, leurs joies et leurs espoirs. Je pense particulièrement avec effroi à ces enfants et à ces jeunes, enrôlés de force dans des milices et contraints de tuer leurs propres compatriotes ! Je vous encourage donc à approfondir la pastorale des jeunes. En leur offrant toute l’aide possible, surtout à travers la création d’espaces de formation humaine, spirituelle et professionnelle, vous pouvez leur révéler leur vocation profonde qui les prédispose à rencontrer le Seigneur. Le moyen le plus efficace pour vaincre la violence, l’inégalité ainsi que les divisions ethniques, consiste à doter les jeunes d’un esprit critique et à leur proposer un parcours de maturation dans les valeurs évangéliques. Il faudrait aussi renforcer la pastorale dans les universités ainsi que dans les écoles catholiques et publiques, en conjuguant la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Évangile". Soyez "dans vos diocèses des apôtres de la jeunesse".
Dans le même esprit, lit-on ensuite, "face à la désagrégation familiale, provoquée, en particulier, par la guerre et la pauvreté, il est indispensable de valoriser et d’encourager toutes les initiatives destinées à consolider la famille, source de toute fraternité, fondement et première route de la paix. La fidélité à l’Evangile implique aussi que l’Eglise participe à la construction de la cité. L’une des contributions les plus précieuses que l’Église locale peut apporter à votre pays, consiste à aider les personnes à redécouvrir la pertinence de la foi dans la vie quotidienne et la nécessité de promouvoir le bien commun. De même, les responsables de la nation, en étant éclairés par les pasteurs, et dans le respect des compétences, peuvent aussi être soutenus pour intégrer l’enseignement chrétien dans leur vie personnelle et dans l’exercice de leur fonction au service de l’état et de la société. En ce sens, le magistère de l’Église, en particulier l’encyclique Caritas in Veritate, l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus ainsi que la récente exhortation Evangelii Gaudium, constituent une aide précieuse". Je vous invite donc, conclut le Saint-Père à l'attention de ses hôtes, "à œuvrer sans relâche à l’instauration d’une paix durable et juste, par une pastorale du dialogue et de la réconciliation entre les divers secteurs de la société, en soutenant le processus de désarmement, et en promouvant une efficace collaboration avec les autres confessions religieuses. Alors que votre pays va connaître des rendez-vous politiques importants pour son avenir, il est nécessaire que l’Église apporte sa contribution, tout en évitant de se substituer aux institutions politiques et aux réalités temporelles qui conservent leur autonomie. En particulier, les pasteurs doivent se garder de prendre la place qui revient de plein droit aux fidèles laïcs, qui ont justement pour mission de témoigner du Christ et de l’Évangile en politique et dans tous les autres domaines de leurs activités... Beaucoup attendent de vous vigilance et sollicitude dans la défense des valeurs spirituelles et sociales". C'est pourquoi "vous êtes appelés à proposer des orientations et des solutions pour la promotion d’une société fondée sur le respect de la dignité de la personne humaine. A ce sujet, l’attention aux pauvres et aux nécessiteux tels que les personnes âgées, les malades ou les personnes souffrant de handicap, devrait constituer l’objet d’une pastorale adéquate, sans cesse réexaminée. En effet, l’Église est appelée à se préoccuper du bien de ces personnes et à attirer l’attention de la société et des autorités publiques sur leur situation. Je salue et j’encourage l’œuvre de tous les missionnaires, des prêtres, des religieux et religieuses, et des autres agents pastoraux qui se dévouent au service des blessés de la vie, des victimes de la violence, surtout dans les régions les plus isolées et reculées du pays. En évoquant ce thème, j’ai une pensée spéciale pour les réfugiés internes et ceux, nombreux, qui proviennent des pays voisins... Soyez des hommes d’espérance pour votre peuple !".
Le Message du Pape se conclut sur l’invitation à la persévérance à la suite de la « bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta et du bienheureux Isidore Bakanuja ! »
Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.9.14).
Discours du Pape François aux évêques de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo en visite ad Limina apostolorum.
Texte intégral sur le site internet du Vatican.
Les défenseurs de la cause de Mgr Sheen (1895-1979), dont Mgr Daniel R. Jenky, actuel évêque de Peoria (Illinois, États-Unis), ainsi que les parents du nouveau-né sauvé par son intercession se sont dits fortement attristés par la suspension de la procédure « pour une période indéterminée », rapporte le 4 septembre 2014 le journal britannique Catholic Herald.
Une commission médicale d'experts du Vatican avait pourtant unanimement reconnu, en mars dernier, un miracle attribué à Mgr Sheen. En septembre 2010, le cœur d'un bébé né sans vie dans une ville du diocèse de Peoria a recommencé à battre une heure après sa naissance, sans que les médecins n'aient pu l'expliquer. Les parents avaient auparavant prié Mgr Sheen pour le salut de leur enfant.
Cette reconnaissance avait considérablement avancé la cause en canonisation de l'archevêque de l'Illinois, connu pour avoir été l'un des premiers télévangélistes aux États-Unis.
Le diocèse de Peoria espérait même une béatification début 2015. Après une cause en canonisation ouverte en 2002, Mgr Sheen avait été élevé au rang de vénérable en juin 2012 par Benoît XVI.
Voici la traduction du communiqué de presse du Diocèse :
Diocèse catholique de Peoria
Centre pastoral Spalding
419 N.E. Avenue Madison
Peoria, IL 61603
309.671.1550
Communiqué de presse
Diocèse de Peoria, Illinois
Mercredi 3 septembre 2014
Suspension de la cause de Fulton Sheen; appel à la prière
C’est avec immense tristesse que Son Excellence, Mgr Daniel R. Jenky, CSC, évêque de Peoria et président de la Fondation de l’archevêque Fulton Sheen, annonce aujourd’hui que la cause de béatification et de canonisation de Fulton Sheen a été suspendue. Le processus de vérification d’un possible miracle attribué à Mgr Sheen alla extrêmement bien et n’attendait plus qu’un vote des Cardinaux et l’approbation du Saint-Père. Tout semblait pointer vers une béatification à Peoria qui aurait été prévue pour aussi tôt qu’au début de la prochaine année. Le Saint-Siège s’attendait à ce que la dépouille du Vénérable Sheen soit transférée à Peoria où une inspection aurait été conduite et des reliques de première classe auraient été prélevées. Subséquemment, l’archidiocèse de New York refusa la requête de Mgr Jenky concernant le transfert de la dépouille à Peoria. Après de plus amples discussions avec Rome, il fut décidé que la cause de Mgr Sheen devrait maintenant être reléguée aux archives historiques de la Congrégation.
D’innombrable sympathisants, surtout de l’église locale en Illinois central, ont donné de leur temps, de leurs trésors et de leurs talents pour cette bonne œuvre avec la compréhension que le corps du Vénérable Sheen retournerait au Diocèse. Mgr Jenky fut personnellement assuré à plusieurs reprises par l’archidiocèse de New York que le transfert de la dépouille se ferait au moment approprié. Le changement d’avis de New York se produisit alors que l’œuvre pour l’avancement de la cause était à une étape importante.
Mgr Jenky est ce qui est techniquement appelé l’ «acteur» de la cause de Mgr Sheen. Le diocèse de Peoria et la Fondation Sheen ont prié et travaillé pour cette bonne œuvre depuis les 12 dernières années. L’Évêque a le cœur brisé, non seulement pour ses fidèles à Peoria, mais pour tous les sympathisants de la cause à travers le monde qui ont si généreusement soutenu les efforts du Diocèse. Toutefois, il est à noter que les saints sont toujours faits par Dieu et non par l’homme. Les efforts pour de nombreuses causes se sont étendus sur plusieurs décennies voire même plusieurs siècles. Mgr Jenky exhorte les sympathisants de la cause de Mgr Sheen à continuer à prier pour que la volonté de Dieu soit rendue manifeste.
Sources : N.R. et Radio Ville-Marie.
Habituellement, le Vatican est plutôt opposé au recours à la force armée dans la résolution de conflits. Mais ce que vivent en ce moment les minorités religieuses d’Irak est tellement révoltant qu’une intervention militaire lui paraît de plus en plus difficile à éviter.
« Il faut intervenir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Mgr Silvano Tomasi (photo), observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies, le 9 août dernier. « Peut-être que l’action militaire est nécessaire en ce moment pour arrêter l’avancée des djihadistes », a-t-il ajouté, alors que les Américains avaient commencé à larguer de l’aide humanitaire dans le nord du pays et à frapper de façon ciblée les positions de l’État islamique (EI).
Mgr Tomasi a également estimé urgent de faire en sorte que ceux qui fournissent des armes et de l’argent aux fondamentalistes, les pays qui les appuient tacitement, soient découverts et cessent ce type de soutien, qui ne fait finalement de bien ni aux chrétiens, ni aux musulmans. A ce sujet, le représentant du Saint-Siège salut les musulmans qui se sont exprimé « avec des mots plus forts pour condamner cette persécution de chrétiens innocents et pour défendre leurs droits ».
Une condamnation plus ferme de la part des musulmans
Pour les patriarches des Églises orientales catholiques et orthodoxes, cela reste toutefois insuffisant. Réunis au Liban le 7 août dernier, une dizaine d’entre eux ont lancé un appel urgent dans lequel ils exhortent « tous les Parlements du monde arabe et islamique » à édicter des lois et des fatwas qui sanctionnent toute forme d’exclusion et de discrimination à l’égard des minorités religieuses. Les patriarches demandent aussi l’intervention des Nations-Unies, mais sans réclamer directement un déploiement de forces internationales, même si celui-ci est suggéré par la demande exprimée au Conseil de sécurité d’adopter une résolution claire ordonnant la restitution des maisons et des biens spoliés « par tous les moyens possibles ».
« Il faut employer la force »
Mgr Dominique Lebrun, à Erbil depuis le 9 août, pense également qu’il sera difficile d’éviter le recours à la force. « On a en face de nous des terroristes qui sont sans foi ni loi et, en même temps, qui peuvent être arrêtés », a expliqué l’évêque de Saint-Etienne (France) dans un entretien téléphonique avec l’AFP. « Il faut que la communauté internationale, qui a l’air unanime, détermine qui aide ces gens-là. Il y a une action diplomatique à avoir, une action humanitaire et aussi une action, je suis désolé de le dire en tant qu’évêque, militaire. Il faut employer la force, comme les Américains ont commencé à le faire, mais avec une analyse précise de la situation… Il faut que ce soi-disant État, cette soi-disant armée soit arrêtée. »
Président du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE), le cardinal Peter Erdö a également lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle fasse davantage pour arrêter cette tragédie. « Nous ne pouvons pas cesser d’espérer que les armes se taisent au plus vite, afin que l’ordre soit rétabli et que l’espérance revienne », écrit-il dans un communiqué rendu public le 9 août dernier.
Outre ces différents appels, la mobilisation pour les chrétiens d’Irak continue de s’internationaliser. Les évêques américains ont notamment invité leurs diocésains à prier pour la paix en Irak le dimanche 17 août.
P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)
Source : InfoCatho.be
Le Pape François sera en Corée du Sud du 13 au 18 août prochain.
Les dates du voyage correspondent à la tenue de la sixième Journée de la jeunesse asiatique programmée dans le diocèse de Daejeon du 10 au 17 août 2014.
Dans le sillage de St Jean-Paul II, le Pape François béatifiera plus de 120 martyrs du pays.
Comment ce pays – où l’Église catholique est si vivante qu'il a été appelé le « Tigre asiatique catholique » – a-t-il été évangélisé ?
C'est ce que nous invite à découvrir ce livre inédit :
L'Aventurier de la foi - Mgr Jean-Joseph Ferréol (1808–1853) évêque fondateur de l’Église de Corée, de René Volot
Préfacé par le P. Olivier Tellier, prêtre des Missions étrangères de Paris
Originaire de Cucuron dans le Vaucluse, Mgr Férréol verra sa mission honorée par le baptême d'une place à son nom dans son village de naissance, le 18 septembre prochain.
140 pages, 14 pages d'illustration, 12,5 x 21 cm, 18 €
Éditions Saint-Léger.
Catalogue des éditions et productions Saint-Léger.
Le 9 août 2014
Communiqué de presse
Face aux conditions dramatiques affligées aux minorités par le soi-disant État Islamique en Irak, Mgr Dominique Lebrun, l’évêque de Saint-Etienne, a interrompu ses vacances en Bulgarie. Il est arrivé cette nuit au Kurdistan irakien, à Erbil, avec Mgr Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient* en France. Celui-ci était déjà dans cette région avec le cardinal Barbarin fin juillet.
L’évêque de Saint-Etienne était déjà venu en 2000 dans cette région. Il constate une situation effroyable : une ville et des villages vidés de ses habitants, à l’exception des personnes grabataires et de quelques autres. Tous les chrétiens de Qaraqosh ont fui soit à Erbil soit dans d’autres villages, ainsi que d’autres minorités religieuses telles que les Yesedi, une communauté pré-musulmane de 200 000 personnes. Les rebelles sont armés, et font régner la terreur, violant les femmes, et pillant les habitations. Au sommet de l’horreur, des femmes seraient enlevées et mises en vente. Dans les centres de réfugiés, la vie s’organise avec beaucoup de générosité mais le désespoir n’est pas loin. Mgr Dominique Lebrun n’hésite pas à parler de catastrophe humanitaire sans précédent, si aucun moyen humain, diplomatique, spirituel et sans doute militaire ne sont pas mis en œuvre rapidement.
* L’Œuvre d’Orient : Une association de chrétiens de France au service des Chrétiens d’Orient.
Source : Diocèse de Saint-Etienne
« Nous espérons qu’il n’est pas trop tard ». C’est par ces mots que Mgr Sako, patriarche des Chaldéens, conclut son appel au secours à la communauté internationale après la prise de Qaraqosh par l’EI. Nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué de Mgr Sako envoyé à l’AED ce matin, 7 août 2014.
SOS : Appel du Patriarcat Chaldéens pour une aide d’urgence
Les militants de l’État islamique ont attaqué au mortier la plupart des villages de la plaine de Ninive durant la nuit du 6 au 7 août. Ils contrôlent désormais la zone. Environ 100.000 chrétiens, horrifiés et paniqués, ont fui leurs villages et leurs maisons sans rien emporter d’autres que leurs vêtements. En exode, vivant une réelle via crucis, les chrétiens se dirigent à pied, dans la chaleur brulante de l’été, vers les villes kurdes d’Erbil, de Dubok et de Soulaymiyia. Parmi eux, des personnes malades, âgées, des enfants et des femmes enceintes. Ils font face à une catastrophe humaine et à un véritable risque de génocide. Ils ont besoin d’eau, de nourriture et d’abris.
Concernant les églises et ses biens dans les villages désormais occupés par les militants d’ISIS, nous avons des témoignages de destructions et de profanations. Des vieux manuscrits et des documents (1500) ont été brûlés.
Il est évident pour tous que le gouvernement central est incapable de maintenir l’ordre et la loi dans cette partie de l’Irak. Il existe aussi des doutes sur la capacité de la Région du Kurdistan de défendre seule l’avance acharnée des djihadistes. Il y a clairement un manque de coopération entre le gouvernement central et le gouvernement de la région autonome du Kurdistan. Ce « vide » est profitable pour ISIS (l’Etat Islamique ndlr) pour imposer sa loi et sa terreur. Il y a un besoin d’un soutien international et d’une armée professionnelle et bien équipée. La situation va de mal en pis.
Nous lançons avec tristesse et douleur un appel à toutes les consciences, à toutes les personnes de bonne volonté, aux Nations-Unies, à l’Union européenne pour sauver ces personnes innocentes de la mort. Nous espérons qu’il n’est pas trop tard.
+ Louis Raphaël Sako,
Patriarche de Babylone des Chaldéens
Président de l’Assemblée des évêques catholiques d’Irak,
Bagdad, Irak, le 07 août 2014.
Ici l’original du communiqué en anglais
Source : Aide à l’Église en Détresse (AED)
Éditions franciscaines - 176 pages - 12 x 31cm - 13 €
L’injection létale pourrait bien devenir légale. C’est ce que laisse entendre le message délivré par l’acquittement du docteur Nicolas Bonnemaison.
[Mise à jour]: Le site de la Conférence des Evêques de France reprend le communiqué de Mgr Aillet au lien suivant: Mgr Marc Aillet : « Oui à la vie ! »
Comment laisser passer un tel aveu de non-assistance à personne en danger ? Comment ne pas entendre la soif de mourir vivants et aimés ? Oui, il s’agit bien de cela : c’est notre société qui est en état pauci-relationnel et non les personnes comme Vincent Lambert qui attendent au contraire un sursaut d’amour.
Je m’adresse aux médecins, aux soignants, à tous ceux qui font partie de cette chaîne solidaire qui nous unit les uns aux autres, surtout au terme de notre existence. Soyez des témoins de la vie, évaluez avec prudence les limites de l’acharnement thérapeutique et procédez à la mise en place de justes soins palliatifs. La question de la mort ne se résout pas par la mort, mais par la vie !
Qu’as-tu fait de ton frère ? Telle est la question que nous pourrions entendre à notre tour au jour dernier…
Osons la solidarité ! Osons l’espérance ! Osons la compassion, la vraie, celle qui dit je t’aime en disant oui à la vie.
+ Marc Aillet,
évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, le 26 juin 2014.
Source : Diocèse Bayonne Lescar Oloron
Alors qu’il présidait une Messe pour la France dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, ce mardi matin, Mgr Jean-Louis Bruguès a invité à donner des prénoms de saints aux enfants afin de les faire entrer dans la « grande famille » de l’Église. Le prélat français, archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, a regretté la multiplication des « prénoms insignifiants » dans les registres de baptême.
Comme le veut la tradition, la Messe « pro felice statu gallicae nationis » était célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique vaticane, en présence d’une trentaine de prêtres et prélats, dont de nombreux français travaillant dans la curie romaine. Au premier rang se tenait aussi l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, Bruno Joubert, à l’initiative de cette Messe.
Ne pas oublier le culte des saints
Dans son homélie, Mgr Bruguès a médité sur l’importance du culte des saints, qu’il faudrait à son sens remettre au goût du jour. A ses yeux, être proche de ceux qui ont « approché » le Christ « revient à se rendre proche du Christ lui-même ». « Voilà pourquoi l’Église éprouve le besoin de confier chacun de ses enfants à un ou plusieurs saints », a-t-il poursuivi, regrettant alors avec grande tristesse la multiplication des prénoms insignifiants dans les registres de baptême.
« Le calendrier chrétien ne ferait-il plus recette ?, s’est-il interrogé, pourquoi cette ombre immense portée sur nos saints ? ». Et le prélat d’insister : « Le temps n’est-il pas venu de redonner aux saints la place qui leur revient ? » Pour Mgr Bruguès, donner un nom de saint à un enfant signifie le faire entrer « dans une famille plus grande ». « C’est lui donner un frère ou une sœur aînés dans la foi, dans l’histoire, dans l’avenir », a-t-il ajouté. « Le prénom reçu au moment du baptême n’est pas seulement un signe de reconnaissance sociale, a précisé l’archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, il agit d’une manière qui nous reste mystérieuse, mais que l’Église assure être efficace, dans la construction même de notre personnalité psychologique et morale ».
Cette Messe a eu lieu trois jours après la fête de sainte Pétronille, l’une des saintes patronnes de la France, vierge romaine et martyre du 1er siècle considérée comme la « fille spirituelle » de saint Pierre. (apic/imedia)
Source : Radio Vatican.
« VISAGE DU CHRIST - VISAGE DE L’HOMME »
Méditations de S.E. Mgr Giancarlo M. Bregantini, Archevêque de Campobasso-Boiano
Dans sa nouvelle lettre pastorale sur l’Église et les sacrements, écrite dans l’élan de l’année de la foi, Mgr le Gall, archevêque de Toulouse, invite chacun à relire l’évangile selon saint Jean.
Cette lettre pastorale est disponible en téléchargement sur le site de l’Église Catholique en Haute-Garonne, et sous forme d’un livret auprès du Service Communication, 28 rue de l’Aude, 31500 Toulouse.
Mgr Michel Mouïsse, évêque de Périgueux et de Sarlat
Un silence assourdissant
« L’œuvre d’Orient » en France vient d’attirer l’attention des évêques sur les lieux chrétiens incendiés ou saccagés en Egypte depuis le 14 août 2013.
C’est effrayant.
Jusqu’à la mi-août, les chrétiens avaient subi des violences ponctuelles et des discriminations, ce qui déjà était insupportable. Mais depuis, il y a eu une vague considérable de persécutions et de destructions qui viennent des intégristes islamistes.
39 églises ont été pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées.
23 églises ont été attaquées par jets de pierre, molotov, balles, et assiégées.
A cela, il faut ajouter 6 écoles et couvents brûlés, 7 installations appartenant aux églises entièrement brûlées et 5 maisons, pharmacies, magasins, hôtels, 75 autocars et voitures appartenant aux coptes, pillés, saccagés et brûlés entièrement.
C’est effrayant et catastrophique.
Et devant cela, le « silence médiatique » chez nous est assourdissant. Celui des fameuses élites intellectuelles et politiques toutes tendances confondues aussi.
Hommes de bonne volonté, amis de la liberté, chrétiens de France, nous ne pouvons pas rester insensibles : alors sensibilisons nos proches, nos relations, nos amis, nos communautés ; informons le plus possible autour de nous et que les chrétiens sans relâche prient pour nos frères qui souffrent et pour la Paix.
Michel MOUÏSSE
Evêque de Périgueux et Sarlat
Béatification ce 31 août à Bucarest de Mgr Vladimir Ghika, prêtre roumain du diocèse de Paris, mort martyr dans les geôles communistes en 1954.
Cf. aux 14 juin 2013, 17 mai 2013, 6 septembre 2012.
Vladimir Ghika, une vie au service de Dieu et du prochain
Lettres à mon frère en exil
Message de Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon
"La Loi Taubira fait partie de ces lois moralement injustes, auxquelles la conscience chrétienne ne peut souscrire."
Texte intégral à télécharger ici.