Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

délivrance

  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (7)

    « Un grand nombre de saints ont eu la dévotion de prier pour les âmes les plus abandonnées, celles pour qui personne ne prie ; c'était la pratique favorite de saint Vincent de Paul, ce grand bienfaiteur de tous les abandonnés. C'est là une excellente pensée et bien pratique, à notre époque surtout. Que de pauvres défunts appartiennent à des familles irréligieuses, indifférentes ou sceptiques ; une fois la cérémonie des funérailles accomplie, l'oubli le plus complet recouvre leur tombe, et plus une prière, plus un seul suffrage ne vient leur apporter le soulagement dans leurs maux.

    Une pensée toute différente, mais qui n'en est pas moins touchante, porte d'autres pieuses âmes à prier pour ceux qui sont arrivés à la fin de leur expiation, et à qui il ne manque plus qu'un dernier suffrage pour entrer en possession de la gloire ; de la sorte on est sûr de se procurer immédiatement un grand nombre de protecteurs au Ciel, de glorifier Dieu sans retard, et de délivrer, sans grand'peine, beaucoup de ces pauvres âmes. Notre-Seigneur révéla à la Mère Françoise du Saint-Sacrement que le jour de la commémoration des morts, il délivre chaque année un grand nombre d'âmes, et plus particulièrement celles de cette catégorie.

    D'autres ont la dévotion de s'intéresser plus spécialement à telle ou telle classe de personnes. il en est qui prient spécialement pour les pauvres, ces amis de Dieu, qui par suite de la misère de leur famille, sont bien exposés à manquer de suffrages après leur mort, comme ils ont manqué de pain pendant leur vie. La sœur Marie Denize, visitandine, qui dans le monde s'était appelée Mlle de Martignat, et qui appartenait aux premières familles de la noblesse, avait la dévotion contraire. Elle priait surtout pour les riches et les grands de la terre, à cause de l'effroyable accumulation de dettes spirituelles qu'ils sont exposés à contracter dans une vie, où tout est ménagé pour flatter les sens et développer la triple concupiscence. D'autres se sentent attirés à prier pour les prêtres, pour les religieux et religieuses, pour ceux qui ont vécu dans le mêe état de vie où ils se trouvent eux-mêmes.

    Il en est qui réservent leurs suffrages pour les âmes du Purgatoire qui ont pratiqué leurs dévotions particulières. Sainte Madeleine de Pazzi priait particulièrement pour les dévots du très saint Sacrement. La bienheureuse Marguerite-Marie pour les dévots du Sacré Cœur. Un grand nombre de saintes âmes ont un attrait spécial vers les dévots de la B. V. Marie, et pensent ainsi témoigner eux-mêmes leur dévotion à la très sainte Vierge, en s'intéressant à ses enfants de prédilection. On peut aussi se sentir attiré à soulager spécialement les amis de saint Joseph, ou encore ceux qui, portant le même nom que nous, ont eu le même protecteur au Ciel, ou bien encore ceux qui ont particulièrement honoré les saints Anges. Par là on secourt les âmes du Purgatoire, et en même temps, on satisfait l'attrait de sa dévotion spéciale.

    Enfin j'ai trouvé dans la vie d'un saint personnage une autre dévotion qui m'a paru très pratique pour notre propre amendement, c'est de prier spécialement pour les âmes du Purgatoire qui souffrent en expiation des fautes et des défauts qui sont les nôtres. Chacun peut examiner ici son défaut dominant, l'orgueil, la paresse, la colère et prier pour la délivrance des âmes qui sont punies pour avoir commis ces mêmes fautes. Rien ne me paraît plus propre à produire en nous-mêmes un sérieux amendement.

    Toutes ces dévotions sont bonnes, chacun peut choisir celle qui répond le mieux à son attrait. L'essentiel est de faire quelque chose, de ne pas s'engourdir dans la tiédeur et la négligence, de songer que Dieu et sa gloire ont dans ce monde invisible de graves intérêts, et que si la justice nous fait une loi stricte de nous intéresser à quelques âmes, la charité fraternelle, les liens de la communion des saints qui nous réunissent tous en une seule famille, nous font une obligation non moins sérieuse de ne rester indifférents aux souffrances d'aucune de ces âmes. Puissions-nous ne jamais l'oublier dans la pratique ! »

    Abbé Louvet, Le Purgatoire d'après les révélations des saints (ch. XV), Paris, Société Générale de Librairie Catholique (Bruxelles, Albanel et Genève, Henri Tremblay), deuxième édition, 1883.

    soulagement,délivrance,âmes,purgatoire

  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (6)

    « Que se passe-t-il quand on fait la communion pour les âmes du Purgatoire ? Seule la miséricorde de Dieu le sait avec pleine certitude. Mais il est incontestable que cette application si puissante du sang du divin Cœur ne reste jamais sans effet. Peut-être l'âme pour laquelle on communie est-elle délivrée complètement, et rien ne nous oblige de croire que cet effet est aussi rare que le disent certains auteurs spirituels. Peut-être cette âme reçoit-elle une grande diminution du temps qu'elle avait à passer dans ce lieu d'expiation, une assurance plus intime de sa prompte délivrance, un soulagement dans la peine du dam, une suspension plus ou moins longue de la peine du sens, quelque chose de semblable à ces consolations ineffables dont ont joui certains martyrs sous les fouets et les roues, au milieu des flammes et sur le chevalet. Toujours est-il que, si nous en croyons des révélations particulières, elles désirent ardemment le pain de nos communions. Le P. Faure, dans son excellent livre sur le Purgatoire, en cite les deux exemples suivants :
    "Le docte et pieux Louis de Blois raconte, dans un de ses ouvrages, que l'âme d'un défunt, ayant apparu à un serviteur de Dieu, tout environnée de flammes, lui dit qu'elle endurait de cruels tourments à cause de la tiédeur et de la négligence qu'elle avait apportées à la réception de l'Eucharistie. Elle ajouta que, s'il voulait bien communier une fois à son intention, elle serait aussitôt délivrée des souffrances du Purgatoire. Touché du déplorable état de cette âme infortunée, le serviteur de Dieu se rendit à ses désirs. Le lendemain, l'âme pour laquelle il avait communié lui apparut de nouveau, brillante comme le soleil, nageant au sein des plus pures délices, et, après lui avoir promis de ne pas l'oublier dans ses prières, elle s'envola au ciel." (Monil. Spir. 6.)
    "Le frère de sainte Madeleine de Pazzi lui apparut, après sa mort, pour lui faire connaître qu'il avait besoin de cent sept communions pour être délivré du Purgatoire. La sainte s'empressa de satisfaire à cette demande, et l'âme de son frère fut soulagée aussitôt et délivrée ensuite de toutes ses peines." »

    R.P. Deidier, Considérations sur le Purgatoire (XVI), Paris, P. Téqui, 1895.

    soulagement,délivrance,âmes,purgatoire,Coeur,Jésus,Louis de Blois,Madeleine de Pazzi,eucharistie,communion

  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (5)

    « Le bienheureux Henri Suso, de l'ordre des Frères Prêcheurs et connu par ses œuvres mystiques, menait une vie si pure et si détachée de la terre qu'il se sentait comme dévoré par le désir de l’Éternité bienheureuse. Dieu, qu'il honorait sous le nom d’Éternelle Sagesse, lui manifestait souvent les secrets de l'autre monde. Fréquemment les âmes des fidèles lui apparaissaient dans ses visions, lui parlaient de leur état, du lieu qu'elles habitaient, de leurs joies et de leurs peines.
    Un jour, il vit paraître devant lui l'âme d'un homme qui avait, sur la terre, vécu saintement et qui se nommait Eckard. Ce bienheureux lui déclara qu'il avait le bonheur d'être dans le ciel, au sein de la lumière et de la gloire et entièrement transformé en Dieu.
    Henri Suso lui demanda entre autres détails quelle récompense Dieu réservait à ceux qui sur la terre avaient pratiqué le saint abandon entre les mains de la Providence, la soumission et la conformité à la divine volonté.
    Eckard, prenant alors un visage plus radieux encore, lui répondit : « Ceux-là sont les bien-aimés du Seigneur ; leurs âmes, suavement unies à la divinité, sont toutes submergées dans l'abîme de son Essence adorable et jouissent d'une félicité qu'aucune parole humaine ne saurait exprimer. » Cette révélation fit une impression profonde sur l'esprit du bienheureux Henri Suso. Déjà abandonné depuis longtemps à la divine Providence, il prit la résolution de s'y livrer encore plus parfaitement et de se conformer en toutes ses actions à la volonté de Dieu.
    Suivons son exemple, et offrons les difficultés que nous rencontrerons certainement dans cette pratique, pour le soulagement et la délivrance des saintes âmes du Purgatoire. »

    R.P. Deidier, Considérations sur le Purgatoire (XVIII), Paris, P. Téqui, 1895.

    ames_purgatoire_7.jpg

  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-huitième Jour

    Dix-huitième Jour
     
    Prions pour les âmes du Purgatoire les plus aimées de la Ste Vierge.

    Le quatrième désir du Cœur de Jésus est la délivrance des âmes du Purgatoire.

    Âmes chères à Jésus, âmes bien-aimées qu’il voit souffrir et que, par respect pour sa justice, il ne peut délivrer ! Ces âmes l’appellent, le désirent, lui disent à tout heure : « Quand vous verrons-nous, Seigneur ?... » Et elles pleurent, moins de leur douleur que de leur séparation d’avec Jésus ! Il me semble, dit une Sainte, voir Jésus me tendre la main et me dire : « Ces pauvres âmes me doivent des prières, des messes mal entendues, des mortifications, des aumônes qu’elles auraient dû faire… Paye-moi pour elles. » - Oui, Jésus, et je vais commencer aujourd’hui.

    Je ferai de temps en temps une aumône à l’intention des âmes du Purgatoire.
  • Mois de Marie - Vingt-cinquième jour

    Vingt-cinquième jour

    Salut des infirmes, priez pour nous.
     
    Santé des malades, vous êtes notre ressource dans toutes les peines de l’esprit et dans toutes les maladies du corps, vous secourez dans tous les temps les malades, soit lorsqu’ils souffrent, soit lorsqu’ils guérissent, soit lorsqu’ils passent à une meilleure vie par la mort sainte que vous leur procurez. Les exemples en sont sans nombre ; combien n’en avez-vous pas secourus ! secourez-nous donc aussi, Vierge sainte, en nous obtenant une heureuse délivrance, ou une patience plus heureuse encore.

    mois de marie,prière,marie,salut,malades,infirmes,maladie,corps,âme,esprit,souffrance,guérison,mort,secours,délivrance,patience

  • Méditation avec St Athanase : mort et résurrection

    « Le corps du Christ était de même substance que celui de tous les hommes, c'était un corps humain, et bien que par un nouveau prodige il fût issu de la vierge seule, il était cependant mortel, et il est mort selon le sort commun à ses semblables. Mais à cause de la venue en lui du Verbe, il n'était plus soumis à la corruption comme le voulait sa propre nature ; par la présence en lui du Verbe de Dieu, il était étranger à la corruption. Ainsi deux prodiges se rencontrent dans le même être : la mort de tous s'accomplissait dans le corps du Seigneur, et d'autre part la mort et la corruption étaient détruites par le Verbe qui habitait en ce corps (1). La mort était nécessaire, et il fallait qu'il mourût pour tous, pour payer la dette de tous. Aussi, comme je l'ai déjà dit, puisque le Verbe ne pouvait mourir lui-même, - il était immortel, - il prit un corps capable de mourir, afin de l'offrir pour tous comme son bien propre, et, souffrant lui-même pour tous dans ce corps où il était venu, de réduire à rien le maître de la mort, c'est-à-dire le diable, et "délivrer ceux qui par crainte de la mort, étaient leur vie durant assujettis à l'esclavage" (Hébr., II, 15).

    Assurément, puisque le Sauveur de tous est mort pour nous, nous les fidèles du Christ nous ne mourons plus de mort comme autrefois selon la menace de la loi, car cette peine a pris fin, mais puisque la corruption a cessé et a disparu par la grâce de la résurrection, il reste que, selon la condition de notre corps mortel, nous nous décomposons seulement pour le temps que Dieu a fixé à chacun, pour que nous puissions obtenir une plus belle résurrection (2). Car à la façon des semences jetées en terre, nous ne périssons pas dans la dissolution, mais nous sommes semés pour ressusciter, puisque la mort a été réduite à rien par la grâce du Sauveur. C'est pourquoi le bienheureux Paul, qui se fait pour tous le garant de la résurrection, dit : "Il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Quand le corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et le mortel l'immortalité, alors se réalisera la parole qui a été écrite : la mort a été absorbée dans la victoire ; où est, mort, ton aiguillon ? où, enfer, ta victoire ?" (I Cor., XV, 53-55). »

    (1) : Les métaphores du temple et de l'instrument sont familières à la christologie de saint Athanase. Bien qu'elles aient été reprochées à Nestorius, elles seront reprises dans la formule d'union de 433.
    (2) : Après la mort rédemptrice du Sauveur, la mort a perdu pour les hommes son caractère de pénalité, elle n'est plus que le résultat de leur condition de créatures, et le moyen pour eux de parvenir à la résurrection glorieuse. Une telle conception, qui semble oublier que la mort reste chose douloureuse et cruelle, et qu'elle demeure une conséquence du péché (Rom., VI, 12 ; I Cor., XV, 21), paraîtra assurément trop optimiste, même si elle peut s'appuyer sur certains textes de saint Paul (Rom., VIII, 17 ; II Tim., II, 11).


    St Athanase d'Alexandrie, Traité sur l'Incarnation du Verbe (20-21 : La Rédemption), Trad. et notes de P. Th. Camelot o.p., SC n°18, Le Cerf, 1946.

    Saint_Athanase_1.jpg

    Saint Athanase le Grand, fresque du XIIIe siècle à Ohrid (Macédoine)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : de la pénitence

    *** à ne pas lire trop vite ! ***

    « La pénitence est un rappel du baptême. La pénitence est un pacte fait avec Dieu pour une vie nouvelle. La pénitence est le prix auquel on achète l'humilité. La pénitence est la renonciation sans retour aux plaisirs du corps. La pénitence est un perpétuel jugement porté contre soi, l'inquiétude portant sur soi-même et sur rien d'autre. La pénitence est la fille de l'espérance et la négation du désespoir. Le pénitent est le coupable délivré de toute honte. La pénitence est une réconciliation avec le Seigneur par la pratique de bonnes œuvres contraires aux fautes que l'on a commises. La pénitence est la purification de la conscience. La pénitence est le support volontaire de toutes les peines. Le pénitent est l'artisan de ses propres châtiments. La pénitence est une rigoureuse mortification dans le manger, et la brisure de l'âme dans un vif sentiment de sa misère. »

    Saint Jean Climaque († 649), L'échelle sainte (L’Échelle du paradis), la pénitence (5), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.
    A lire : la catéchèse de l'Audience générale du 11 février 2009 que le Pape Benoît XVI avait consacrée à Saint Jean Climaque.

    Sainte_Marie-Madeleine_a.jpg

    Madeleine Pénitente, par Philippe de Champaigne (1602-1674)
    (Musée de Rennes)

  • Méditation - Prière : Jésus, notre unique espoir...

    « Jésus, vous êtes toujours un don universel. Si vous prenez une âme, c'est un gain pour le monde entier. Où vous commencez de régner, la paix commence de s'établir et la charité d'abonder. Vous êtes la délivrance, le bien-être, la fête du genre humain, et pour devenir bons et heureux, heureux de toute manière, nous n'aurions qu'à vous recevoir, vous qui ne demandez qu'à venir, vous qui entrez par toute porte ouverte et frappez à toutes celles qu'on ne vous ouvre pas. Hélas ! et l'on a peur de vous, et l'on a peur que de vous, et l'on vous éconduit, et l'on vous chasse ! Ils cherchent la justice et la réclament souvent à grands cris ; ils veulent que les hommes soient assistés sinon aimés par les hommes ; et vous qui êtes l'unique remède au mal d'où sort toute injustice, vous qui êtes l'unique foyer des amours saints et généreux, source des vrais services, ils vous excommunient de partout et ne souffrent même plus qu'on vous nomme ! C'est un principe, disent-ils, c'est un droit et une liberté, c'est le droit et la liberté même que de tout bâtir ici-bas sans vous et hors de vous, et de gouverner les hommes, abstraction faite de vos doctrines.

    O visiteur ami, ô bienfaiteur suprême, ô notre unique espoir, continuez malgré tout de voyager sur cette terre. Parmi ces foules insouciantes, hostiles, ignorantes surtout, trouvez-vous à vous-même et donnez-nous encore des Zachées : les publicains sont si peu rares ! Ne vous laissez point vaincre par l'opiniâtreté de nos aveuglements, et que nos malices accumulées ne découragent point votre patience. Triomphez du mal par le bien, et dites encore que : "vous êtes venu pour chercher ce qui était perdu et sauver ce qui était mort" (Lc XIX, 10). »

    Mgr Charles Gay, Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome I (Quarante-troisième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

    Jesus-porte-1a.jpg

  • Méditation : La Vierge Marie et les âmes du Purgatoire

    « La royauté du Christ est loin d'être reconnue partout [...] Sa royauté sur terre est sans doute une royauté d'amour, mais aussi une royauté militante et conquérante. Il faut que Marie règne pour qu'arrive le règne du Christ, pour que se réalise pleinement la prière que le Maître nous a appris à répéter chaque jour : "adveniat regnum tuum ! Hâter l'avènement du règne de Marie, c'est hâter l'avènement du règne du Christ.

    Le ciel serait moins beau sans Marie. Sur terre il manque quelque chose à la religion des chrétiens qui ignorent ou oublient la Vierge, un élément de simplicité, d'abandon, de joie qui épanouit l'âme. Puisque la vie du ciel prolonge et parachève la vie de la terre, ne peut-on pas dire qu'au ciel comme sur la terre, la présence de Marie ajoute une nuance de suavité spéciale à notre essentielle béatitude ?

    Reine de l’Église triomphante et de l’Église militante, Marie l'est aussi de l’Église souffrante. Aux âmes qui expient dans le Purgatoire, ses enfants, elle apporte consolation, soulagement, délivrance. Directement, en particulier sans doute à l'occasion des fêtes. Indirectement aussi, en suggérant aux fidèles sur terre de leur venir en aide par leurs prières, leurs sacrifices, et l'oblation du Saint Sacrifice ; à certains d'entre eux, aux plus généreux, de lui abandonner tous leurs mérites expiatoires en faveur de ces pauvres prisonniers ; à plusieurs d'entrer dans des associations fondées pour leur soulagement. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Marie dans le dogme (Spes, 1954), cité par Jean-Louis Barré s.m., in La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert, Salvator, Paris, 2013.

    Marie-Reine-purgatoire.jpg

  • Méditation - Prière à la Sainte Vierge Marie

    « Vierge très sainte, qui avez su plaire au Seigneur et qui êtes devenue sa Mère, Vierge immaculée dans votre corps et dans votre âme, dans votre foi et dans votre charité, daignez nous regarder favorablement alors que, dans notre misère, nous recourons à votre puissante protection. Le serpent ennemi, sur qui fut jeté la première malédiction, continue, hélas ! à attaquer les pauvres enfants d'Eve et à leur dresser des embûches. Mais vous, notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate ; vous qui, dès le premier instant de votre Conception, avez écrasé la tête de ce cruel ennemi, accueillez favorablement nos prières. Unis à vous de tout notre coeur, nous vous conjurons de les présenter devant le trône de Dieu, afin que nous ne tombions jamais dans les pièges qui nous sont préparés, mais que, bien plutôt, nous arrivions tous au port du salut et que, malgré tant et de si grands périls, l'Eglise et la société chrétienne puissent, encore une fois, chanter l'hymne de la délivrance, de la victoire et de la paix. Ainsi soit-il. »

    Prière composée par St Pie X.
    Prière indulgenciée, Pie X, 11 janvier 1905 (Acta S. Sedis, XXXVII, 482).

    Marie_visage_2.jpg

  • Méditation - Prière : Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même...

    « Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même.
    Comment pourrai-je rencontrer et aimer les autres
    si je ne me rencontre et ne m’aime plus ?
    Seigneur, Toi qui m’aimes tel que je suis et non tel que je me rêve,
    aide-moi à accepter ma condition d’homme,
    limité mais appelé à se dépasser.
    Apprends-moi à vivre avec mes ombres et mes lumières, mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent.
    Donne-moi de m’accueillir comme Tu m’accueilles,
    de m’aimer comme Tu m’aimes.
    Délivre-moi de la perfection que je veux me donner,
    ouvre-moi à la sainteté que Tu veux m’accorder.
    Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
    Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
    Dis-moi que je peux encore guérir,
    dans la lumière de ton regard et de ta Parole.
    Amen. »

    P. Michel Hubaut, franciscain (ordonné prêtre en 1969).

    visage-regard-a.jpg

  • Méditation : le Fiat de la Sainte Vierge Marie

    « Dieu immortel, quel merveilleux égard vous avez eu pour Marie, d'avoir voulu qu'un si grand ouvrage, conçu par vous avec une sagesse si admirable, l'objet de toutes les complaisances de votre Trinité sainte et de l'avide attente de tous les mortels, fût soumis à sa délibération ! O incroyable majesté de la Vierge dans cette délibération auguste ! L'Epoux sacré, de toute éternité Fils de Dieu, a déjà aspiré, avec quelle ardeur ! à s'unir la nature humaine ; déjà le temps de l'alliance est arrivé. Le consentement de la Vierge doit être requis ; il l'est par une légation dont le céleste cérémonial atteste l'importance. L'ambassadeur expose la volonté de son Maître ; la Vierge délibère si elle acceptera. Notre race misérable, opprimée sous mille maux, n'a cessé par tant de voeux, par tant de larmes, d'appeler sa rédemption ; l'affaire est commise à la Vierge pour qu'elle prononce sur cette grande alternative, ou notre délivrance ou notre éternelle captivité. Au mariage d'Isaac il fut dit : "Appelons la vierge et demandons-lui son consentement." Ainsi a fait Dieu pour marier le Verbe avec la nature humaine.
    Combien Dieu a honoré et enrichi Marie, d'avoir voulu qu'elle fût Mère de son Fils unique, et non seulement d'avoir voulu qu'elle fût Mère de son Fils unique, mais, gloire prodigieuse pour elle, d'avoir voulu qu'elle le voulût, qu'elle y consentît pleinement, librement ; de le lui avoir proposé ; d'avoir permis qu'elle le discutât ; d'avoir fait dépendre, en un mot, ce capital dessein de son Fiat ! »

    Bartholomeo de los Rios († 1652), Hierarchia mariana, Lib. V, in "Bouquet à l'Immaculée", Oeuvre de St-Charles, Grammont (Belgique), 1912.

    annonciation-nd-victoires.jpg

    Tableau de l'Annonciation, Basilique Notre-Dame des Victoires (Paris)

  • 15 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Seigneur entend ceux qui l'appellent :
    de toutes leurs angoisses, il les délivre."
    (Ps 33)

    « Le titre de ce psaume est : A David. Le double sens, attaché au nom de David, désigne deux qualités du Christ, et montre, comme le texte, que ce psaume s’applique au Christ, considéré en lui-même et dans ses membres. Sous ce double rapport, il souffre et cherche son secours en Dieu. Nous, qui souffrons, mettons aussi en Dieu notre confiance : 1° parce qu’il est notre salut. Pour venir à notre aide, il se sert de nous-mêmes, et des vertus qu’il nous inspire, comme d’une armure : notre âme, voilà son épée, son casque, sa cuirasse ; nos vices, nos semblables, le démon, voilà nos ennemis ; pour leur résister, il faut être juste, et c’est Dieu qui donne la justice. Quoi qu’en disent nos ennemis, quel que soit notre sort ici-bas, Dieu seul est notre salut et ce qu’il a fait dans tous les temps, et surtout à l’égard de Job, en est la preuve. Il triomphe de nos ennemis en les convertissant ou en les condamnant ; il punit les méchants par leur propre méchanceté Quant aux justes, il est leur unique souverain bien ; ils doivent donc chercher en lui le sujet de joies et de leurs espérances. 2° Parce que le Christ est notre Chef, que nous sommes ses membres, et que comme il a été glorifié après avoir souffert, nous le serons nous-mêmes, si nous l’imitons. Environné d’ennemis acharnés à sa perte, il vécut dans l’innocence, la mortification, le jeûne, la prière et l’union avec Dieu, et triompha ainsi de leur malice. Imitons ce parfait modèle, et, puisque nous sommes condamnés à souffrir, souffrons, comme lui, pour la justice, Dieu nous sauvera, et, alors, la tranquillité et la joie seront notre partage. »

    Saint Augustain, Discours sur le Psaume XXXIV, in Oeuvres complètes de saint Augustin, traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 3 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Baptême de Jésus par Jean-Baptiste : "J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui." (Jn 1, 29-34)

    « Jésus-Christ n'avait pas besoin du baptême de Jean, et ce bain n'a été institué que pour acheminer tous les autres hommes à la foi en Jésus-Christ. Car Jean-Baptiste n'a point dit : je suis venu baptiser pour rendre purs ceux que j'aurai baptisés, ni pour les délivrer de leurs péchés ; mais, "afin qu'il soit connu dans Israël".

    Mais quoi ! est-ce que sans le baptême de Jean, on ne pouvait ni prêcher, ni attirer le peuple ? Je réponds que cela n'eût pas été si facile. Si le baptême n'eût pas accompagné la prédication, tous n'auraient pas accouru de même, et ils n'auraient point connu la prééminence d'un baptême sur l'autre, sans en faire la comparaison. Si le peuple sortait des villes, ce n'était point pour aller entendre la prédication de Jean-Baptiste. Pourquoi donc ? Afin que, confessant leurs péchés, ils se fassent baptiser. Mais, une fois arrivés, ils apprenaient à connaître Jésus-Christ, et aussi la différence des baptêmes : le baptême de Jean était plus excellent que celui des Juifs, et voilà pourquoi tous y accouraient, mais cependant ce baptême était lui-même imparfait.

    Comment donc l'avez-vous connu ? C'est, dit-il, par la descente du Saint-Esprit. Mais de peur que quelqu'un ne fût par là induit à croire qu'il avait eu besoin du Saint-Esprit, comme nous-mêmes nous en avons besoin, écoutez comment il ôte encore ce soupçon , faisant voir que le Saint-Esprit était seulement descendu pour lui révéler qu'il devait prêcher Jésus-Christ. Car ayant dit : "Pour moi, je ne le connaissais pas", il a ajouté : "mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, m'a dit : Celui sur qui vous verrez descendre et demeurer le Saint-Esprit, est celui qui baptise dans le Saint-Esprit". Ces paroles ne vous font-elles pas voir, mes frères, que le Saint-Esprit est uniquement descendu pour faire connaître Jésus-Christ ? Le témoignage de Jean-Baptiste était sans doute par lui-même exempt de tout soupçon ; mais le saint précurseur, pour donner encore plus de poids et de créance à son témoignage, le rapporte à Dieu et au Saint-Esprit. Comme la vérité qu'il avait annoncée, que Jésus-Christ seul ôtait tous les péchés du monde, et qu'il était si grand et si puissant qu'il suffisait seul pour opérer une si grande rédemption, était si excellente et si admirable, qu'elle pouvait jeter tous les auditeurs dans l'étonnement, il la fortifie et la confirme ; il la confirme en faisant voir que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qu'il n'avait nullement besoin du baptême, et que le Saint-Esprit n'est descendu que pour le faire connaître. Car il n'était pas au pouvoir de Jean de donner le Saint-Esprit, ce que déclarent ceux qui avaient reçu de lui le baptême ; puisqu'ils disent : "Nous n'avons pas seulement ouï dire qu'il y ait un Saint-Esprit" (Act XIX, 2). Jésus-Christ n'avait donc besoin, ni du baptême de Jean, ni d'aucun autre ; mais plutôt le baptême avait besoin de la puissance de Jésus-Christ car ce qui lui manquait encore était le bien suprême, je veux parler du don de l'Esprit fait au baptisé. C'est Jésus-Christ qui, par son avènement, a apporté au monde le don du Saint-Esprit. »

    Saint Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Evangile selon saint Jean, Homélie XVII (2), in Oeuvres complètes (Tome VIII), Traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-Le-Duc, L. Guérin & Cie Éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 3 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a consacré par l'onction."

    « Ce n'est pas un simple hasard mais une intervention de la divine Providence si Jésus a déroulé ce livre et a trouvé dans le texte le chapitre qui prophétisait à son sujet. S'il est écrit : "Un moineau ne tombe pas dans le filet sans la volonté du Père, les cheveux de votre tête sont tous comptés" (Mt 10, 29-30), serait-ce un effet du hasard que le choix du livre d'Isaïe exprimait le mystère du Christ ? En effet, ce texte nous rappelle le Christ... Car Jésus dit : "Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres". "Les pauvres" désignent les païens. De fait, ils étaient pauvres, eux qui ne possédaient absolument rien : ni Dieu, ni Loi, ni prophètes, ni justice, ni aucune autre vertu. c'est pour ce motif que Dieu l'a envoyé comme messager auprès des pauvres, pour "annoncer la libération, aux captifs la délivrance"... Y a-t-il un être plus opprimé et plus meurtri que l'homme, avant qu'il soit libéré et guéri par Jésus ? "Après avoir lu cela et roulé le livre, Jésus le rendit et s'assit ; et tout le monde dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui". »

    Origène (v.185-253), Homélies sur Saint Luc, n°32, 3-6 (trad. SC 87 rev.)