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oblation

  • Méditation - Du détachement

    « Considérons ce que nous possédons. Nos biens terrestres ne sont pas forcément des possessions de type matériel, il y a aussi les biens intellectuels : des dispositions et des talents, des études et des diplômes, les liens qui nous rattachent à notre famille, les avantages que nous pouvons tirer de notre position sociale, les projets que nous avons forgés pour notre avenir, les opportunités que la vie semblait nous offrir, d’autres encore, non mesurables, qui pourtant impriment une marque particulière à notre présent et à notre avenir.

    Mais pour être entièrement reçu par le Seigneur, il faut renoncer complètement, dans un grand don de soi accompli une fois pour toutes. Mais ce sacrifice unique, on ne le laisse pas une fois pour toutes derrière soi. Il demeure. Il demeure sous la forme de petites déceptions, sous la forme aussi de choses dont nous devons nous séparer, alors que nous ne les avions pas du tout remarquées au moment du choix. Nous ne savions pas que nous étions si riches, et encore moins que nous devions devenir si pauvres. Car ce que le Seigneur veut est moins le non, le non unique que nous aurions à dire aux biens terrestres, qu’un état d’oblation, notre inclination intérieure et permanente vers lui. »

    Adrienne von Speyr (1902-1967), Saint Marc, Points de méditation pour une communauté, Magny-les-Hameaux, Socéval Editions - Artège, 2003.

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  • Méditation : le saint sacrifice de la Messe

    Suite de la méditation du vendredi 11 juillet

    « Chaque jour, le drame du Golgotha se reproduit et se perpétue sur nos autels ; le saint sacrifice de la messe est essentiellement le même que celui de la croix ; seul « le mode d'oblation diffère » : sola offerendi ratione diversa. Le même Christ qui, sur la croix, s'est offert d'une façon sanglante, est offert, par le ministère du prêtre, d'une manière non sanglante. Dieu y reçoit la même gloire, et nous y obtenons les mêmes grâces. Toutes les souffrances de Jésus sont à ce moment représentées au Père éternel : Mortem Domini annuntiabitis ; le Christ fait entendre le même appel à la miséricorde. Alors Dieu pardonne et se montre clément envers les hommes aux misères sans nombre, parce qu'ils sont les membres de son Fils.

    Oui, Dieu est vraiment admirable dans ses œuvres. Combien le psalmiste avait raison de s'écrier : Quam magnificata sunt opera tua, Domine ! Omnia in sapientia fecisti. « Ô Seigneur, vous avez marqué toutes vos œuvres du sceau de la magnificence et de la sagesse ! » Dans sa Sagesse et sa bonté adorables, Dieu a su combiner si parfaitement les choses qu'il tire sa gloire de notre propre misère. Non seulement, elle lui est une occasion d'exercer sa miséricorde, mais le Christ Jésus ayant pris sur lui nos fautes et nos faiblesses et les ayant expiées en sa personne, chaque fois que Dieu nous fait miséricorde, il glorifie son Fils et fait valoir les mérites de son sang précieux.

    Des satisfactions du Christ, s'élève continuellement vers « le Père des miséricordes » un encens d'adoration et de gloire infinie. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Éditions de Maredsous, 30e mille, 1953.

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  • Méditation - Prière avec St Claude la Colombière

    Offrande au Cœur Sacré de Jésus-Christ

    « Cette offrande se fait pour honorer ce divin Cœur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions et la retraite de toutes les âmes saintes.
    [...]

    Il ne trouve dans le cœur des hommes que dureté, qu'oubli, que mépris, qu'ingratitude : il aime, et il n'est point aimé, et on ne connaît pas même son amour, parce qu'on ne daigne pas recevoir les dons par où il voudrait le témoigner, ni écouter les tendres et secrètes déclarations qu'il en voudrait faire à notre cœur.

    Pour réparation de tant d'outrages et de si cruelles ingratitudes, ô très adorable et très aimable Cœur de mon aimable Jésus, et pour éviter autant qu'il est en mon pouvoir de tomber dans un semblable malheur, je vous offre mon cœur, avec tous les mouvements dont il est capable, je me donne tout entier à vous ; et, dès cette heure, je proteste très sincèrement, ce me semble, que je désire m'oublier moi-même et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi, pour lever l'obstacle qui pourrait m'empêcher l'entrée de ce divin Cœur que vous avez la bonté de m'ouvrir, et où je souhaite entrer pour y vivre et mourir avec vos plus fidèles serviteurs, tout pénétré et embrasé de votre amour. J'offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d'humilité, d'obéissance et de toutes les autres vertus que je pratiquerai jusqu'au dernier moment de ma vie. Non seulement tout cela sera pour honorer le Cœur de Jésus et ses admirables dispositions, mais encore je le prie très humblement d'accepter la donation entière que je lui en fais, d'en disposer en la manière qu'il lui plaira, et en faveur de qui il lui plaira ; et comme j'ai déjà cédé aux saintes âmes qui sont dans le purgatoire tout ce qu'il y a dans mes actions capable de satisfaire la justice divine, je désire que cela leur soit distribué selon le bon plaisir du Cœur de Jésus.
    [...]
    Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c'est la seule voie, par ou l’on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l'avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m'avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire et une grande impuissance d'en venir à bout sans une grande lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m'y oppose, je le sens bien ; mais je voudrais bien, ce me semble, ne m'y opposer pas. C'est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c'est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il. »

    St Claude la Colombière (fêté ce jour), in "Écrits spirituels", DDB Bellarmin, Coll. Christus n°9, Paris, 1962.

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    Châsse de St Claude la Colombière, chapelle la Colombière à Paray-le-Monial

  • Méditation : La Vierge Marie et les âmes du Purgatoire

    « La royauté du Christ est loin d'être reconnue partout [...] Sa royauté sur terre est sans doute une royauté d'amour, mais aussi une royauté militante et conquérante. Il faut que Marie règne pour qu'arrive le règne du Christ, pour que se réalise pleinement la prière que le Maître nous a appris à répéter chaque jour : "adveniat regnum tuum ! Hâter l'avènement du règne de Marie, c'est hâter l'avènement du règne du Christ.

    Le ciel serait moins beau sans Marie. Sur terre il manque quelque chose à la religion des chrétiens qui ignorent ou oublient la Vierge, un élément de simplicité, d'abandon, de joie qui épanouit l'âme. Puisque la vie du ciel prolonge et parachève la vie de la terre, ne peut-on pas dire qu'au ciel comme sur la terre, la présence de Marie ajoute une nuance de suavité spéciale à notre essentielle béatitude ?

    Reine de l’Église triomphante et de l’Église militante, Marie l'est aussi de l’Église souffrante. Aux âmes qui expient dans le Purgatoire, ses enfants, elle apporte consolation, soulagement, délivrance. Directement, en particulier sans doute à l'occasion des fêtes. Indirectement aussi, en suggérant aux fidèles sur terre de leur venir en aide par leurs prières, leurs sacrifices, et l'oblation du Saint Sacrifice ; à certains d'entre eux, aux plus généreux, de lui abandonner tous leurs mérites expiatoires en faveur de ces pauvres prisonniers ; à plusieurs d'entrer dans des associations fondées pour leur soulagement. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Marie dans le dogme (Spes, 1954), cité par Jean-Louis Barré s.m., in La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert, Salvator, Paris, 2013.

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  • Juin : Mois du Sacré-Coeur

    « O Jésus, je vous consacre mon cœur, placez-le dans le vôtre. C'est dans votre Cœur que je veux habiter et par votre Cœur que je veux aimer. C'est dans votre Cœur que je veux vivre, inconnue du monde et connue de vous seul ; c'est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l'amour qui doit consumer le mien ; c'est en lui que je trouverai la force, la lumière, le courage, la véritable consolation. Quand je serai languissante, il m'animera ; triste, il me réjouira ; inquiète et troublée, il me rassurera.
    O Cœur de Jésus ! que mon cœur soit l'autel de notre amour ! que ma langue publie votre bonté ; que mes yeux soient sans cesse fixés sur votre plaie ; que mon esprit médite vos perfections adorables ; que ma mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de vos miséricordes ; que tout en moi exprime mon amour pour votre Cœur, ô Jésus ! et que mon cœur soit prêt pour vous à tous les sacrifices.
    O Marie ! dont le Cœur est après celui de Jésus le plus aimable, le plus compatissant, le plus miséricordieux de tous les cœurs ! Présentez au Cœur de votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions. Il s'attendrira sur nos misères, il nous en délivrera, et après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus, vous serez notre Reine dans les cieux. Amen. »

    Bse Marie de Jésus (1818-1878).

    Emilie Hooghvorst, née d'Oultremont, fonda en 1859 la société de Marie Réparatrice où elle prit l'habit sous le nom de Mère Marie de Jésus. Elle manifesta dès l'enfance une dévotion profonde envers le Sacré-Cœur de Jésus. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 12 octobre 1997.

    de notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur

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    Eglise des Pères Jésuites à Genève - Tableau de Mattia Traverso (1885-1956)

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité (2)

    « Très Sainte Trinité, Unité indivisible qui résidez dans toute votre plénitude en Jésus, ô Dieu d'Amour, mon Seigneur et mon tout, je vous aime, vous seul savez combien !... Je vous aime pour vous seul, parce que vous êtes l'Amour même. Si, par impossible, vous ne m'aimiez pas, je vous aimerai de même ; si vous n'étiez pas mort pour moi, je voudrais mourir pour vous quand même ; si vous ne saviez pas mon amour, je ne voudrais rien faire de moins pour vous.
    Parce que je vous aime, ô mon Dieu, et que vous êtes mon unique Amour, je n'ai plus qu'un seul désir, celui de vous donner grand comme je vous aime..., de vous glorifier sans mesure... Et ce désir est tellement intense, que, pour le réaliser, avec votre grâce, je suis prête à tout...
    Mais je reconnais qu'il m'est impossible de vous donner le moindre rayon de gloire. Alors, infiniment confiante en vous, ô mon Dieu, qui pouvez faire "par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de ce que nous demandons et concevons", je m'abandonne entièrement par Marie, à votre volonté adorable. Tirez, vous-même, de votre pauvre petite chose, toute la gloire et tout l'amour que vous voulez.
    Amour divin, consumez-moi tout entière en vous, afin que je ne sois plus qu'une petite hostie consommée dans l'Unité.
    Jésus, mon Amour adoré, demeurez en moi et moi en vous ; que ce ne soit plus moi qui vive mais vous en moi, pour votre gloire, pour celle de notre Père et de la Très Sainte Trinité.
    Père Saint, consacrez-moi hostie d'amour, afin de ne plus voir que votre Christ dans le don qui vous est fait, et de pouvoir vous y complaire.
    Si ma lâcheté habituelle, trahissant ma volonté, je me laisse submerger par la souffrance, je rétracte d'avance tous les mouvements contraires à cette donation : changez-les, mon Dieu, ainsi que tous les instants de ma vie, en un cantique ininterrompu de louange, d'action de grâces et d'amour parfait. »

    "Consummata" [Marie-Antoinette de Geuser, 1889-1918], Lettres et notes spitituelles (8 sept. 1910), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1921.

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  • Méditation : le sacrifice et la Croix

    « Le christianisme repose sur la notion de sacrifice. Tout chrétien, à son heure, doit faire comme son Modèle et accomplir, dans le silence ou l'indifférence des hommes, le sacrifice qu'il joindra à celui du Maître. Il doit connaître Gethsémané ou le Calvaire, dans la faible mesure que ses forces peuvent supporter. Il doit s'offrir en oblation pour le salut de tous et tendre pour tous vers la Croix ses mains souvent lasses. Ses lèvres doivent prononcer l'adhésion sublime du Crucifié, et son âme doit donner le plus pur d'elle-même pour les pécheurs et les déshérités. »

    Elisabeth Leseur, Pensées de chaque jour (1905), J. de Gigord, Paris, 1917.

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    Oxford University - St Thomas More Chapel

  • 19 novembre : Méditation - Prière

    « Un jour le Seigneur dit à Mechtilde : Le matin de ton lever, salue le Cœur tendre et fort de ton très doux amant car c'est de lui que tout bien, toute joie, toute félicité ont découlé, découlent et découleront sans fin au ciel et sur la terre. Emploie toutes tes forces à verser ton propre cœur dans ce Cœur divin en lui disant : "Louange, bénédiction, gloire et salut au très doux et bienveillant Cœur de Jésus-Christ, mon très fidèle amant ! Je te rends grâce pour la garde fidèle dont tu m'as entourée, pendant cette nuit où tu n'as cessé d'offrir à Dieu le Père les actions de grâces et les hommages que je lui devais.
    Et maintenant, O mon unique amour, je t'offre mon cœur comme une rose fraîchement épanouie dont le charme attire les yeux tout le jour et dont le parfum réjouit ton divin Cœur.
    Je t'offre aussi mon cœur comme une coupe qui te servira à t'abreuver de ta propre douceur et des opérations que tu daigneras opérer en moi aujourd'hui. Je t'offre mon cœur comme une grenade d'un goût exquis digne de paraître à ton royal festin, afin que tu l'absorbes si bien en toi-même qu'il se sente désormais heureux au-dedans de ton cœur divin. Je te prie de diriger aujourd'hui toutes mes pensées, mes paroles, mes actions et mon bon vouloir selon le bon plaisir de Ta volonté. Amen". »

    Sainte Mechtilde († 1299), Livre de la grâce spéciale, Mame, Tours, 1921.

    Mechtilde de Hackeborn entra au monastère d'Helfta, en Saxe, en 1248. Les grâces et révélations divines dont elle fut favorisée pendant plus de trente ans furent relatées par Gertrude la Grande, à laquelle elle se confia à partir de 1290. Le "Liber specialis gratiae", Livre de la grâce spéciale, contient également de nombreuses prières adressées au Cœur de Jésus.

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  • 9 septembre : Méditation

    « Chaque fois que nous communions, nous pouvons accroître la vertu de réparation par la mesure de notre ferveur et de notre zèle.
    Ne nous est-il pas permis de nous faire, avec Jésus et par lui, les réparateurs pour la profanation du don de Dieu, réparateurs pour tant de communions sacrilèges, pour tant d'outrages infligés à la sainte Eucharistie ; pour les irrévérences qui rabaissent et diminuent son culte.
    Seigneur Jésus, je vous le demande, venez en moi aujourd'hui, comme Réparateur des injures faites à vous-même dans votre propre sacrement. Offrez donc à votre Père la satisfaction magnifique qui l'apaise et le force à ne pas nous traiter, dans ses justes vengeances, en enfants de colère.
    Que je sois, en vous, réparation vivante, tout ce jour. Que je sois à votre amour une compensation généreuse, qui accepte tous les sacrifices de l'heure, en union à notre grand Sacrifice, inlassablement remémoré sur tous les autels de la terre. Que je puisse réparer pour moi-même ; que je répare pour tant d'autres qui n'y penseront pas aujourd'hui.
    Et qu'ainsi, toujours plus pénétré de cette vérité, qu'il faut que j'imite celui que je reçois, ma vie devienne une oblation réparatrice, source de pardon, de miséricorde et de paix ! »

    Dom Vandeur, A la Trinité par l'Hostie (XXIII), Editions de Maredsous, 1942.

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