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encens

  • Poème - Épiphanie

    « Il était trois grands rois jadis
    Qu'une étoile du Paradis
    Un soir mena jusqu'au lieu-dit
    Où le Seigneur était petit.

    Ils partirent pour voir l'Enfant,
    Montés sur leurs trois éléphants.
    Un nègre en pantalons bouffants
    Jouait de la flûte devant.

    Derrière allaient deux nains jumeaux
    En balançant de grands plumeaux...
    Ils traversèrent les hameaux,
    Suivis de trente-trois chameaux.

    Ils passèrent de bourg en bourg,
    précédés de quatre tambours,
    S'interrogeant aux carrefours
    De peur de marcher à rebours.

    Mais à l’Étable droit conduits,
    Ils arrivèrent à minuit
    Non sans faire quelque grand bruit...
    Saint Joseph entrebâilla l'huis.

    Ceints de pourpre qui resplendit,
    Ils entrèrent. La Vierge dit :
    "Prenez garde, sires hardis,
    De faire peur à mon petit".

    Mais les trois rois, très bas, très doux,
    Baissant le front, ployant le cou,
    Se prosternèrent tout d'un coup
    Disant : "Ayez pitié de nous".

    Et dans leurs trésors ayant pris,
    Ils offrirent à Jésus-Christ
    L'or, l'encens, la myrrhe prescrits
    Plus un don qui n'est pas écrit :

    La galette dorée au lait
    Où leurs reines dans leurs palais
    Ont pétri farine, œufs, sel et
    La fève sans dire où elle est.

    Lors tout riant le petit Dieu
    De les voir si beaux, si pieux,
    Leur fourra son doigt dans les yeux
    Et tira la barbe au plus vieux.

    Et le vieux roi barbu savant,
    Et grave, et triste bien souvent
    D'avoir souffert à tous les vents
    Aussitôt redevint enfant.

    Et quoique ayant eu des malheurs
    Après - tous les rois ont les leurs -
    Ce sire, malgré maux et pleurs,
    Mourut à cent ans l'âme en fleur.

    Veuille, ô Jésus, nous qu'ont raidis
    Le temps passé, les ans partis,
    Comme lui nous garder petits
    Jusqu'aux portes du Paradis. »

    Marie Noël (1883-1967), Les chansons et les heures,
    Paris, Éditions G. Crès et Cie, 1928.

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    Charles-André van Loo (1705-1765), L'Adoration des Mages
    Los Angeles County Museum of Art

    (Crédit photo)

  • Méditation - L'or, l'encens et la myrrhe

    « Aimable Jésus, il est vrai que, dans cette grotte, je vous vois couché sur un peu de paille en même temps que réduit à la dernière misère et au plus profond abaissement ; mais je sais, grâce aux lumières de la foi, que vous êtes le Fils de Dieu, venu du ciel afin de nous sauver. Je vous reconnais donc, et je vous confesse pour mon souverain Maître et pour mon Sauveur. Hélas ! je n'ai rien à vous offrir. L'or de l'amour me fait défaut, car j'ai aimé les créatures, j'ai aimé mes propres satisfactions, mais je ne vous ai pas aimé, vous qui êtes aimable à l'infini. L'encens de la prière me manque ; car j'ai misérablement vécu sans penser à vous. La myrrhe de la mortification me manque aussi, puisque, pour contenter mes désirs déréglés, j'en suis venu si souvent à mépriser votre infinie bonté. Quel présent vais-je donc vous offrir ?
    Je vous offre mon cœur tout souillé, tout pauvre qu'il est ; acceptez-le et changez-le. Vous êtes venu sur la terre précisément pour nous laver de nos péchés dans votre sang et pour faire des âmes pécheresses autant d'âmes agréables à Dieu. Donnez-moi donc vous-même cet or, cet encens, cette myrrhe. Donnez-moi l'or de votre amour ; donnez-moi l'esprit de prière ; donnez-moi le désir et la force de me mortifier pour ne vous causer jamais aucun déplaisir. Je prends l'engagement de vous obéir et de vous aimer ; mais vous connaissez ma faiblesse ; accordez-moi la grâce de vous être fidèle.
    Vierge sainte, vous qui avez accueilli les Rois Mages avec tant d'amour, et qui les avez si charitablement encouragés, daignez aussi m'accueillir et m'encourager ; car, moi aussi, je viens visiter votre divin Fils, et m'offrir à lui. Ma Mère, votre intercession est toute mon espérance. Recommandez-moi à Jésus. Je vous confie mon âme, ma volonté ; liez-la pour toujours à l'amour de Jésus. »

    Une année de méditations par Saint Alphonse de Liguori, Traduction nouvelle par le Père Eugène Pladys, Nouvelle édition, Tome I (6 janvier), Delhomme et Briguet, Editeurs, Paris - Lyon, 1892.

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    (Artiste inconnu)

  • Méditation : le saint sacrifice de la Messe

    Suite de la méditation du vendredi 11 juillet

    « Chaque jour, le drame du Golgotha se reproduit et se perpétue sur nos autels ; le saint sacrifice de la messe est essentiellement le même que celui de la croix ; seul « le mode d'oblation diffère » : sola offerendi ratione diversa. Le même Christ qui, sur la croix, s'est offert d'une façon sanglante, est offert, par le ministère du prêtre, d'une manière non sanglante. Dieu y reçoit la même gloire, et nous y obtenons les mêmes grâces. Toutes les souffrances de Jésus sont à ce moment représentées au Père éternel : Mortem Domini annuntiabitis ; le Christ fait entendre le même appel à la miséricorde. Alors Dieu pardonne et se montre clément envers les hommes aux misères sans nombre, parce qu'ils sont les membres de son Fils.

    Oui, Dieu est vraiment admirable dans ses œuvres. Combien le psalmiste avait raison de s'écrier : Quam magnificata sunt opera tua, Domine ! Omnia in sapientia fecisti. « Ô Seigneur, vous avez marqué toutes vos œuvres du sceau de la magnificence et de la sagesse ! » Dans sa Sagesse et sa bonté adorables, Dieu a su combiner si parfaitement les choses qu'il tire sa gloire de notre propre misère. Non seulement, elle lui est une occasion d'exercer sa miséricorde, mais le Christ Jésus ayant pris sur lui nos fautes et nos faiblesses et les ayant expiées en sa personne, chaque fois que Dieu nous fait miséricorde, il glorifie son Fils et fait valoir les mérites de son sang précieux.

    Des satisfactions du Christ, s'élève continuellement vers « le Père des miséricordes » un encens d'adoration et de gloire infinie. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Éditions de Maredsous, 30e mille, 1953.

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  • Méditation : l'Epiphanie

    « Ô Jésus, je Vous adore, car Vous êtes le Seigneur, mon Dieu.
    "...
    C'est lui notre Dieu,
    et nous le peuple de son bercail,
    le troupeau de sa main." (Ps 94)

    Oui, ô Jésus, je suis l'une de vos brebis, l'une de vos créatures et je suis heureux de reconnaître mon néant devant Vous, plus heureux encore de reconnaître et d'adorer en Vous, aimable Enfant, mon Dieu et mon Créateur. Comme je voudrais voir tous les peuples Vous reconnaître pour ce que Vous êtes, et se prosterner devant Vous, Vous adorer comme leur Dieu et leur Seigneur !
    Ô Seigneur, Vous le pouvez : manifestez à tous votre Divinité et comme un jour, Vous avez conduit vers Vous les Mages, réunissez de même, à présent, autour de votre crèche, tous les peuples, toutes les nations.
    Vous me faites comprendre que Vous voulez ma pauvre collaboration pour l'avènement de votre règne. Vous voulez que je prie, souffre et travaille pour la conversion de mes proches et pour celle de ceux qui me sont inconnus. Vous voulez que, moi aussi, je dépose devant votre crèche les dons des Mages : l'encens de la prière, la myrrhe de la mortification et de la souffrance généreusement embrassée par amour pour Vous, enfin l'or de la charité ; c'est elle qui me poussera au don total et exclusif de mon coeur, c'est elle qui me stimulera à travailler, à me donner pour la conversion des pécheurs, des infidèles, et pour la sanctification plus complète de vos élus.
    Ô mon très doux Roi, créez en moi un coeur d'apôtre. Combien je voudrais, en ce jour, déposer à vos pieds les louanges et les adorations sincères de tous les hommes de la terre !
    Entretemps, ô Jésus, je Vous prie de Vous manifester au monde, je Vous supplie également de Vous manifester toujours davantage à ma pauvre âme. Faites que votre étoile brille aujourd'hui pour moi, et m'indique la route qui mène directement à Vous ! Faites que ce jour soit pour moi une véritable Epiphanie, une nouvelle manifestation de votre Majesté à mon esprit et à mon coeur. Plus on Vous connaît, plus on Vous aime, ô Seigneur. Je désire Vous connaître uniquement pour Vous aimer, pour me donner à Vous dans une générosité toujours croissante. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année : Epiphanie, 5ème éd. T.I, 1963 (1ère éd. 1955).

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  • Psaume 141 (140)

    Que ma prière devant Toi s'élève, comme l'encens,
    et mes mains, pour l'offrande du soir...