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interprétation

  • Méditation : les pièges de la sensibilité

    « La sensibilité nous affecte de bien des manières. Elle nous rend fantasques ; elle nous fait voir des offenses partout ; elle bâtit des histoires imaginaires sans fondement ; ou, sur un fondement quelconque, elle bâtit plus que la base ne comporte ; elle agrandit et exagère les choses ; elle interprète de la manière la plus étrange les actions les plus innocentes ; elle prend l'indifférence pour de la concentration, et la négligence pour une ruse ; elle donne à une phrase hasardée une signification monstrueuse, puis elle y rêve pendant des années entières. Quand on se laisse guider par l'imagination, on est bientôt soupçonneux ; où l'on ne voit pas de fantômes, on croit qu'ils se cachent ; on a peur d'une ombre. La vie se passe comme un voyage au clair de lune, sur un cheval ombrageux qui vous pousse à bout en se cabrant à tous les buissons. L'esprit est rempli de soupçons ; on oublie Dieu ; on devient distrait dans la prière ; incapable de distinguer entre une ombre et une réalité : se blessant aussi bien de rien que de quelque chose ; on se rend insupportable, et il est difficile de dire si on l'est plus pour les autres que pour soi. Quand on est soupçonneux, on devient bien vite ombrageux, bourru, amer ; autrement dit, on ajoute la maussaderie au soupçon. Plus moyen d'avoir affaire avec personne ; si quelqu'un nous a offensé, inutile qu'il nous fasse des excuses, nous ne lui pardonnerons pas, nous trouverons quelque nouvelle offense dans sa démarche. Il n'avait nul droit à demander pardon ; il s'est posé en supérieur en le faisant ; nous le reconnaissons bien là, malgré son jeu, avec sa suffisance et sa hardiesse. Il devait attendre une avance de notre part, mais nous ne serons pas sa dupe... Ainsi, de quelque côté que l'on nous prenne, on nous trouvera toujours également intraitable ; on ne rencontrera que des rebuts. De bonne foi, est-ce dans une atmosphère semblable que nous pouvons espérer voir pousser la grâce et la ressemblance avec Jésus ? »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Sentiments blessés), Paris, Bray et Retaux (sixième édition), 1872.

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    (Crédit photo)

  • "Moi si j’avais commis" - Interprétation de la Communauté des Béatitudes

    Moi si j'avais commis tous les crimes possibles
    Je garderais toujours la même confiance
    Car je sais bien que cette multitude d'offenses
    N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.

    Oui, j'ai besoin d'un coeur, tout brûlant de tendresse
    Qui reste mon appui et sans aucun retour
    Qui aime tout en moi et même ma faiblesse
    Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.

    Non, je n'ai pu trouver nulle autre créature
    Qui m'aimât à ce point et sans jamais mourir,
    Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
    Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.

    Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
    N'ont devant ton regard pas la moindre valeur
    Et pour donner du prix à tous mes sacrifices
    Oui je veux les jeter jusqu'en ton divin Coeur.

    Non, tu n'as pas trouvé créature sans tache
    Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta Loi
    Et dans ton Coeur sacré, Ô Jésus, je me cache
    Non je ne tremble pas car ma vertu c'est Toi.

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face
    Qui a Jésus a tout - Prières et poésies (Cerf, 2009)

  • Salve Regina - Interprété par des enfants