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soupçons

  • Méditation - « Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. » (Ps 33,14)

    « Conservez-vous premièrement dans la paix : et alors vous pourrez la donner aux autres. Le pacifique est plus utile que le savant. Un homme passionné change le bien en mal, et croit le mal aisément. L'homme paisible et bon ramène tout au bien. Celui qui est affermi dans la paix ne pense mal de personne ; mais l'homme inquiet et mécontent est agité de divers soupçons : il n'a jamais de repos, et n'en laisse point aux autres. Il dit souvent ce qu'il ne faudrait pas dire, et ne fait pas ce qu'il faudrait faire. Attentif aux devoirs des autres, il néglige ses propres devoirs. Ayez donc premièrement du zèle pour vous-même, et vous pourrez ensuite avec justice l'étendre sur le prochain. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)

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    (Crédit photo by jetta)

  • Méditation : les pièges de la sensibilité

    « La sensibilité nous affecte de bien des manières. Elle nous rend fantasques ; elle nous fait voir des offenses partout ; elle bâtit des histoires imaginaires sans fondement ; ou, sur un fondement quelconque, elle bâtit plus que la base ne comporte ; elle agrandit et exagère les choses ; elle interprète de la manière la plus étrange les actions les plus innocentes ; elle prend l'indifférence pour de la concentration, et la négligence pour une ruse ; elle donne à une phrase hasardée une signification monstrueuse, puis elle y rêve pendant des années entières. Quand on se laisse guider par l'imagination, on est bientôt soupçonneux ; où l'on ne voit pas de fantômes, on croit qu'ils se cachent ; on a peur d'une ombre. La vie se passe comme un voyage au clair de lune, sur un cheval ombrageux qui vous pousse à bout en se cabrant à tous les buissons. L'esprit est rempli de soupçons ; on oublie Dieu ; on devient distrait dans la prière ; incapable de distinguer entre une ombre et une réalité : se blessant aussi bien de rien que de quelque chose ; on se rend insupportable, et il est difficile de dire si on l'est plus pour les autres que pour soi. Quand on est soupçonneux, on devient bien vite ombrageux, bourru, amer ; autrement dit, on ajoute la maussaderie au soupçon. Plus moyen d'avoir affaire avec personne ; si quelqu'un nous a offensé, inutile qu'il nous fasse des excuses, nous ne lui pardonnerons pas, nous trouverons quelque nouvelle offense dans sa démarche. Il n'avait nul droit à demander pardon ; il s'est posé en supérieur en le faisant ; nous le reconnaissons bien là, malgré son jeu, avec sa suffisance et sa hardiesse. Il devait attendre une avance de notre part, mais nous ne serons pas sa dupe... Ainsi, de quelque côté que l'on nous prenne, on nous trouvera toujours également intraitable ; on ne rencontrera que des rebuts. De bonne foi, est-ce dans une atmosphère semblable que nous pouvons espérer voir pousser la grâce et la ressemblance avec Jésus ? »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Sentiments blessés), Paris, Bray et Retaux (sixième édition), 1872.

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    (Crédit photo)