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  • Méditation - les vacances, du temps pour la lecture

    « L'un des exercices de piété, qui de tout temps, ont été le plus recommandés à ceux qui s'appliquent au service de Dieu est la lecture spirituelle. Saint Paul écrivait à Timothée : "Applique-toi à la lecture" (I Tim, IV, 13). Et lui parlant des saints livres : "Toute Écriture divinement inspirée, lui disait-il, est utile pour enseigner, pour convaincre, pour former à la justice, afin que l'homme soit parfait, apte à toute bonne œuvre." (II Tim, III, 16)...
    La lecture des livres saints et des livres de piété éclaire et instruit, elle nourrit et développe la foi, elle excite en nos âmes de saints désirs, de douces espérances et une noble ardeur... Nos travaux, nos affaires, les nouvelles et les bruits du monde occupent trop souvent notre esprit, et détournent de Dieu et étouffent les pensées saintes ; les pieuses lectures réveillent en nous l'amour divin et nous ramènent à Dieu...

    Quand on a expérimenté qu'un livre nous fait beaucoup de bien, il est bon d'y revenir plus tard ; on trouvera, en faisant ainsi, beaucoup plus de profit qu'en lisant d'autres ouvrages qui flatteraient peut-être la curiosité, mais donneraient moins de lumière et de réconfort. Les très bons livres gagnent à être relus ; on les comprend souvent mieux et on les savoure davantage à une seconde lecture... Même la première fois qu'on lit, il importe de lire attentivement, lentement, de façon à bien comprendre et à se pénétrer des vérités qui sont présentées...

    Il ne suffit pas de lire... Il faut lire avec piété et en esprit de prière, "en cherchant moins à acquérir de la science qu'à goûter les choses divines" dit saint Bernard. On doit donc, avant de faire la lecture spirituelle, élever son cœur à Dieu et Lui demander ses lumières, disant comme Samuel : "Parlez, Seigneur, votre serviteur écoute"...
    Puis il faut lire avec foi et respect, avec docilité et avec un vif désir de tirer profit des leçons qui vont être offertes...

    On lira avec plus de profit si on évite l'empressement et la curiosité et si pendant la lecture on s'arrête de temps à autre pour méditer et savourer les bonnes choses qu'on rencontre et pour demander intérieurement la grâce de bien suivre les conseils donnés : "Les Saints, dit Rodriguez, nous conseillent de faire en lisant ce que les oiseaux font en buvant : ils boivent à plusieurs reprises, et toutes les fois qu'ils boivent, ils lèvent la tête au ciel." (Ve Traité, ch. 28)... La lecture pratiquée en esprit de prière rapproche de Dieu ; elle est avec l'oraison le principal aliment de la vie intérieure. »

    Auguste Saudreau (1859-1946), Manuel de spiritualité (ch. XXIX), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1920.

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  • Méditation - « Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. » (Mt 7,7 ; Lc 11,9)

    « Cherchez en lisant, et vous trouverez en méditant ; frappez en priant, et il vous sera ouvert par la contemplation. »

    Guigues II le Chartreux (1114-1193), Lettre sur la vie contemplative (l’Échelle des moines). Douze méditations, Le Cerf, Sources chrétiennes n°163.

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  • Méditation - de saines lectures

    « Pour le sujet de vos oraisons, prenez les endroits de l’Évangile ou de l'Imitation de Jésus-Christ qui vous touchent le plus. Lisez lentement ; et à mesure que quelque parole vous touche, faites-en ce qu'on fait d'une conserve, qu'on laisse longtemps dans sa bouche pour l'y laisser fondre. Laissez cette vérité couler peu à peu dans votre cœur. Ne passez à une autre que quand vous sentirez que celle-là a achevé toute son impression. Insensiblement vous passerez un gros quart d'heure en oraison. Si vous ménagez votre temps de sorte que vous puissiez la faire deux fois le jour, ce sera à deux reprises une demi-heure d’oraison par jour. Vous la ferez avec facilité, pourvu que vous ne vouliez point y trop faire, ni trop voir votre ouvrage fait. Soyez-y simplement avec Dieu dans une confiance d'enfant qui lui dit tout ce qui lui vient au cœur. Il n'est question que d'élargir le cœur avec Dieu, que de l'accoutumer à lui, et que de nourrir l'amour. L'amour nourri éclaire, redresse, encourage, corrige.

    Pour les lectures de pure curiosité, qui ne vont à rien qu'à contenter l'esprit, je les retrancherais dès qu'elles iraient insensiblement jusqu'à vous passionner. [...] Je n'admettrais tout au plus ces amusements, auxquels on fait trop d'honneur en leur donnant le nom d'étude, que comme on joue après dîner une ou deux parties aux échecs.

    Le capital est de cultiver dans votre cœur ce germe de grâce. Écartez tout ce qui peut l'affaiblir ; rassemblez tout ce qui peut le nourrir. Travaillez à force dans les commencements. "Regnum Dei vim patitur, et violenti rapiunt illud (1). Occupez-vous des miséricordes de Dieu, et de sa patience en votre faveur. An ignoras quoniam benignitas Dei ad poenitentiam te adducit (2). Je ne cesse, monsieur, aucun jour de le prier pour vous... »

    1. Mat. XI, 12 : "Le Royaume de Dieu souffre violence, et des violents s'en emparent". - 2. Rom. II, 4 : "Ignorez-vous que la bonté de Dieu vous invite à la pénitence".

    Fénelon (1651-1715), Lettre 167 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 31 mai 1707, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Méditation - A propos de la lecture

    Nous méditerons durant ce prochain Carême à partir de textes tirés de la correspondance de Fénelon, de même que durant les 3 dimanches (Septuagésime, Sexagésime, Quinquagésime) qui précèdent le Mercredi des Cendres.

    « Quand vous faites vos lectures, souvenez-vous que c'est Jésus-Christ qui va vous parler, et qui va vous parler de l'affaire la plus importante que vous ayez. Écoutez-le dans cette disposition. Lisez peu, et méditez beaucoup les vérités que vous trouvez dans le livre. Voyez si vous les pratiquez, et comment vous les pratiquez. Demandez à Jésus-Christ qu'il vous parle au fond du cœur, et qu'il vous y enseigne ce que le livre vous représente au-dehors. Si vous y trouvez quelqu'un de vos défauts sévèrement repris, remerciez Dieu de cette grâce qu'il vous fait, de vous reprendre sans vous flatter, et priez-le de vous en faire une autre, qui est celle de vous en corriger. Lisez l’Écriture sainte autant que vous pourrez, et les livres qui vous toucheront le plus. Il sera bon même que vous marquiez les paroles qui vous auront le plus frappée, afin de les répéter quelquefois pendant le jour, et de réveiller les sentiments qu'elles vous auront donnés. Votre lecture faite, finissez toujours par une petite prière, et demandez à Dieu qu'il vous fasse accomplir dans l'occasion ce que vous avez appris par la lecture. »

    Fénelon (1651-1715), Conclusion de la Lettre 39 (Avis sur la manière de faire oraison et les autres exercices de piété), in "Œuvres" Tome premier (Lettres), Paris, Chez Lefèvre, Libraire-Éditeur, 1835.

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  • Méditation - Prier avec les Psaumes

    « Aimons, adorons les Psaumes... Aimons les prières de l’Église, le saint office dont ils font la partie principale... C'est Dieu même qui nous met ces prières à la bouche... et elles viennent de lui, sont son œuvre, sa parole... Saintes et divines en elles-mêmes, et voulues par lui de notre part ! Avec quelle fidélité amoureuse et reconnaissante nous devons les réciter !... Quand nous sommes dans la tiédeur, dans la sécheresse, n'y restons pas dans la torpeur et sans rien faire pour en sortir : acceptons-la de tout notre cœur si elle est voulue de Dieu pour nous : mais souvent elle n'est pas voulue de Dieu, elle est une indication de sa part pour nous porter vers un autre exercice qu'il veut de nous, autre genre de prière, lecture, bonne œuvre extérieure même quelquefois : quand dans l'oraison nous sentons cette impossibilité d'avoir une pensée pieuse, cette foule de distractions qui nous attaquent, ne quittons pas cette sainte occupation, mais essayons de nous aider d'un livre pour nous inspirer, nous recueillir : prenons les saints évangiles ou les Psaumes... Prenons par exemple un de ces Psaumes qui appellent au secours, comme celui-ci : « Seigneur, je crierai vers vous ; mon Dieu, ne gardez pas le silence avec moi ; si vous ne me parlez, je serai semblable à ceux qui sont plongés dans l'abîme... » et offrons à Dieu ses propres paroles puisqu'il ne nous en inspire pas à nous-mêmes... Lisons-en plus ou moins, quelques lignes ou quelques pages, et pensons que le bon Dieu veut que nous fassions ainsi, puisqu'il nous laisse si secs... L'important est d'aimer, dans l'oraison ; pour arriver à produire des actes d'amour servons-nous, aidons-nous des moyens que Dieu nous donne... Celui-ci en est un très bon. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Qui peut résister à Dieu. méditations sur l’Écriture Sainte 1896-1898 (3. Méditations sur les Psaumes, 53° Ps 27,1-7), Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld II-III (pp.197-198), nouvelle cité, Paris, 1980.

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    "Le psautier", gravure sur bois de Rudolf Schäfer (Bible allemande, 1929)

  • Méditation - des bonnes et mauvaises lectures

    « Puisque toute la perfection consiste à aimer et à imiter Notre-Seigneur, prendre parmi les saints qui ont écrit l'un des saints pour qui nous avons le plus de sympathie, l'un de ceux qui nous semblent avoir le plus aimé et le mieux imité Jésus, en faire notre ami intime, nous mettre sous sa direction, nous imprégner de ses pensées, de manière à penser peu à peu comme lui, à prendre sa manière de juger, de voir, son esprit... Il importe presque autant de ne pas lire d'auteurs médiocres que d'en lire d'excellents : on devient semblable à ceux avec qui on vit : vivez familièrement avec un grand saint et un grand esprit, votre cœur deviendra chaud comme le sien, votre foi vive comme la sienne, votre esprit s'élèvera à la suite du sien... lisez des auteurs de sainteté et d'esprit médiocre, votre cœur et votre foi se refroidiront, votre esprit s'abaissera avec les leurs... - Mettez de l'orge au moulin, vous aurez de la farine d'orge, mettez-y du froment, vous aurez de la farine de froment... Ainsi des lectures : la lecture des grands saints et des grands docteurs vous remplira de pensées excellentes, la lecture des médiocres vous remplira de pensées médiocres... N'ayons donc aucune relation avec les auteurs de sainteté médiocre : ne vivons qu'avec les grands saints et les grands esprits. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Voyageur dans la nuit. notes de spiritualité 1888-1916 (Notes détachées diverses, 14), Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld Tome XV, nouvelle cité, Paris, 1979.

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  • Méditation : « La charité est une grande dame, il faut faire ce qu'elle commande. »

    « Il n'y a pas de retardement pour ce qui est de servir les pauvres. Si à l'heure de votre oraison le matin vous devez aller porter une médecine, allez-y en repos, offrez à Dieu votre action, unissez votre intention à l'oraison qui se fait à la maison ou ailleurs, et allez-vous-en sans inquiétude. Si quand vous serez de retour votre commodité vous permet de faire quelque peu d'oraison ou de lecture spirituelle, à la bonne heure. Il ne vous fait point inquiéter ni croire avoir manqué quand vous la perdrez, car on ne la perd pas quand on la quitte pour un sujet légitime. Et s'il y a un sujet légitime mes chères filles, c'est le service du prochain. Ce n'est point quitter Dieu que de quitter Dieu pour Dieu, c'est-à-dire une œuvre de Dieu pour une autre, ou de plus grande obligation ou de plus grand mérite. Vous quittez l'oraison ou la lecture ou vous perdez le silence pour assister un pauvre, sachez mes filles que faire tout cela c'est servir Dieu. Car voyez-vous, la charité est par-dessus toutes les règles et qu'il faut que toutes se rapportent à celle-là. La charité est une grande dame, il faut faire ce qu'elle commande. »

    St Vincent de Paul (1581-1660), Entretien avec les Filles de la Charité.
    Cité par le Frère Daniel Bourgeois, Homélie.

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  • Méditation : écouter Jésus dans l'Evangile...

    « Marie :

    Mon fils, pour apprendre à vivre la vie de Jésus, il te faut d'abord apprendre à penser les pensées de Jésus.
    Le monde pense d'une façon, et Jésus d'une façon tout opposée. Ta pensée est souvent plus près de celle du monde que de celle de Jésus.

    La pensée de Jésus est consignée dans l’Évangile, et aussi dans des livres écrits par des hommes remplis de l'esprit de l’Évangile. C'est là, d'abord, qu'il te faut l'étudier.
    Réserve-toi chaque jour quelques instants pour les consacrer à une lecture pieuse. Ne peux-tu trouver au moins un quart d'heure par jour, ou tout au moins cinq minutes ? Tu trouves du temps pour une foule d'autres occupations bien moins nécessaires.
    Mais, si courte qu'elle doive être, n'omets jamais ta lecture quotidienne.
    Détermine bien le moment où tu t'y livreras, soit au début, soit au milieu, soit à la fin de ta journée, et sois ponctuel à la commencer au moment fixé.

    Au début de la lecture, demande-moi de te faire comprendre ce que Jésus va t'enseigner, et au cours de la lecture, communique-moi les réflexions qu'elle te suggère.
    En lisant, pense que c'est Jésus qui te parle.
    Lis respectueusement, pour faire honneur à la parole de Jésus.
    Lis lentement, sans empressement, non pour satisfaire ta curiosité mais pour comprendre l'esprit de Jésus et apprendre à vivre de sa vie.
    Applique la lecture à ta vie : vois ce que tu as à réformer dans tes idées et dans ta conduite, et termine ta lecture par une résolution que tu me confieras. »

    Émile Neubert, marianiste (1878-1967), Mon idéal, Jésus Fils de Marie (L. III, ch. II), Éditions Publiroc, Marseille, 1933.

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  • Méditation : "L'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ"

    « À propos des textes bibliques médités, ne prenez point prétexte de ce qu'ils vous sont connus, pour faire une moue dédaigneuse ; mais confiez-le à votre cœur avec cette avidité que nous devons toujours avoir, soit à prêter l'oreille aux désirables Paroles du salut, soit à les proférer nous-mêmes. Si fréquemment que les vérités saintes nous soient exposées, jamais une âme qui a soif de la vraie connaissance n'en éprouvera de satiété ni d'aversion. Elles lui seront nouvelles chaque jour, chaque jour également désirées. Plus souvent elle s'en sera nourrie, plus elle se montrera avide de les entendre ou d'en parler.
    Leur répétition confirmera la connaissance qu'elle en a, loin que les conférences multipliées lui donnent un soupçon de dégoût. C'est l'indice évident d'une âme tiède et superbe, de recevoir avec ennui et indifférence la Parole du salut, quand même il y aurait de l'excès dans l'assiduité qu'on met à la lui faire entendre : « Celui qui est rassasié foule aux pieds le rayon de miel ; mais à celui qui est dans le besoin, cela même qui est amer parait doux » (Pr 27,7).
    Recueillie avec empressement, soigneusement déposée dans les retraites de l'âme, munie du cachet du silence, il en sera de la doctrine comme de vins au parfum suave, qui réjouissent le cœur de l'homme. Ainsi que la vieillesse fait le vin, la sagesse, qui tient lieu à l'homme de cheveux blancs, et la longanimité de la patience la mûriront. »

    St Jean Cassien (360-435), Conférence n°14, 13, Trad. SC 54 rev.

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    « Chers jeunes, je vous exhorte à devenir des familiers de la Bible, à la garder à portée de la main, pour qu'elle soit pour vous comme une boussole qui indique la route à suivre. En la lisant, vous apprendrez à connaître le Christ. Saint Jérôme observe à ce propos : "L'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ" (PL 24, 17 ; cf. Dei Verbum, n. 25). Un moyen assuré pour approfondir et goûter la parole de Dieu est la lectio divina, qui constitue un véritable itinéraire spirituel par étapes. De la lectio, qui consiste à lire et relire un passage de l'Écriture Sainte en en recueillant les principaux éléments, on passe à la meditatio, qui est comme un temps d'arrêt intérieur, où l'âme se tourne vers Dieu en cherchant à comprendre ce que sa parole dit aujourd'hui pour la vie concrète. Vient ensuite l'oratio, qui nous permet de nous entretenir avec Dieu dans un dialogue direct, et qui nous conduit enfin à la contemplatio ; celle-ci nous aide à maintenir notre cœur attentif à la présence du Christ, dont la parole est une « lampe brillant dans l’obscurité, jusqu'à ce que paraisse le jour et que l'étoile du matin se lève dans nos cœurs » (2 P 1, 19). La lecture, l'étude et la méditation de la Parole doivent ensuite déboucher sur l'adhésion d’une vie conforme au Christ et à ses enseignements. »

    Benoît XVI, extrait du Message au jeunes du monde à l'occasion de la XXIème Journée Mondiale de la Jeunesse, 22 Février 2006.
    (Texte intégral)

  • Méditation : Don Bosco et l'éducation de la jeunesse

    « La première chose que Don Bosco demandait d'un élève à son entrée à l'Oratoire, c'était une bonne confession. Il la sollicitait par toutes les industries que lui suggérait son zèle et manquait rarement de l'obtenir. D'ailleurs, sa charité douce et paternelle suffisait à cela : il était tellement bon et affable ! Écoutons sur ce point le chanoine Ballesio, son ancien élève : "Don Bosco, dit-il, était aimant et expansif. Dans sa direction, il évitait ce formalisme artificiel, qui met un abîme entre celui qui commande et ceux qui obéissent ; cherchant, au contraire, à inspirer avec le respect, l'amour et la confiance. Aussi nos âmes s'ouvraient à lui, avec un entier, joyeux et filial abandon. Tout le monde voulait se confesser à lui, et il consacrait à ce dur labeur, seize à vingt heures par semaine. C'est ainsi qu'il connaissait à fond l'âme de chacun et savait en faire valoir toutes les énergies."
    La bonne et fréquente confession appelle la fréquente communion, condition indispensable de moralité et de progrès spirituel dans les maisons d'éducation. Grâce aux exhortations de Don Bosco, la sainte table était fréquentée à l'Oratoire Saint-François de Sales. De nombreux élèves communiaient chaque jour ; d'autres, plus nombreux, le faisaient deux ou trois fois la semaine ; presque tous, chaque dimanche, et les négligents une fois par quinzaine ou par mois.
    A la fréquente communion s'ajoutait une série d'exercices destinés à nourrir et à développer la piété.
    D'abord, chaque premier jeudi du mois, on faisait l'exercice de la bonne mort. Don Bosco l'annonçait au petit mot du soir et rappelait la probabilité de la mort pour plusieurs, dans le courant du mois qui s'ouvrait ; parfois même, sa parole prenait la forme de prophétie et l'événement la vérifiait ; aussi l'exercice se faisait généralement avec une grande ferveur.
    On célébrait très pieusement les neuvaines qui précédaient les fêtes de la sainte Vierge ; surtout celle de l'Immaculée-Conception, que suivait de près celle de Noël.
    La visite au Saint-Sacrement était laissée à la dévotion de chacun, mais ces visites étaient nombreuses et ferventes.
    Les confréries étaient autant de foyers de dévotion et des parterres choisis où s'épanouissaient les fleurs de toutes les vertus.
    Don Bosco insistait beaucoup sur le bon choix des lectures pour le réfectoire et le dortoir ; il voulait qu'on donnât la préférence à des vies de saints que les élèves pussent imiter... »

    J.-B. Francesia, Vie du vénérable Don Bosco (fêté ce jour), Nouvelle édition, Société industrielle d'arts et métiers, Liège, 1910.

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    Saint Jean Bosco, Père fondateur de la Congrégation des Salésiens (1815-1888)

  • Méditation : l'embrasement du coeur

    « La méditation n'est pas uniquement lecture vocale en profondeur, elle comprend aussi la répétition silencieuse de la Parole de nombreuses fois, avec un approfondissement toujours croissant jusqu'à l'embrasement du cœur par le feu divin. Cela est bien illustré par ce que dit David dans le Psaume 39 : "Mon cœur brûlait en moi, à force de méditer cela, le feu flamba." Ici apparaît le fil ténu et secret qui relie la pratique et l'effort à la grâce et au feu divin. Le seul fait de méditer plusieurs fois la Parole de Dieu, lentement et dans le calme, aboutit, moyennant la miséricorde de Dieu et sa grâce, à l'embrasement du cœur ! Ainsi la méditation devient le premier lien normal entre l'effort sincère de prière, et les dons de Dieu et son ineffable grâce. Pour cette raison, la méditation a été considérée comme le premier et le plus important des degrés de la prière du cœur, à partir duquel l'homme peut s'élever à la ferveur de l'esprit, et y vivre toute sa vie. »

    Matta El Maskîne (moine copte, 1919-2006), L'expérience de Dieu dans la vie de prière, Traduit de l'arabe par Elie Dermarkar, Abbaye de Bellefontaine, Coll. Spiritualité orientale n°71, Éditons du Cerf, 1997.
    (Autobiographie et extraits de ses œuvres)

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  • Méditation : la lecture spirituelle

    « L'un des exercices de piété, qui de tout temps, ont été le plus recommandés à ceux qui s'appliquent au service de Dieu est la lecture spirituelle. Saint Paul écrivait à Timothée : "Applique-toi à la lecture" (I Tim. IV, 13). Et lui parlant des saints livres : "Toute Écriture divinement inspirée, lui disait-il, est utile pour enseigner, pour convaincre, pour former à la justice, afin que l'homme soit parfait, apte à toute bonne œuvre." (II Tim III, 16)...
    La lecture des livres saints et des livres de piété éclaire et instruit, elle nourrit et développe la foi, elle excite en nos âmes de saints désirs, de douces espérances et une noble ardeur... Nos travaux, nos affaires, les nouvelles et les bruits du monde occupent trop souvent notre esprit, et détournent de Dieu et étouffent les pensées saintes ; les pieuses lectures réveillent en nous l'amour divin et nous ramènent à Dieu...

    Quand on a expérimenté qu'un livre nous fait beaucoup de bien, il est bon d'y revenir plus tard ; on trouvera, en faisant ainsi, beaucoup plus de profit qu'en lisant d'autres ouvrages qui flatteraient peut-être la curiosité, mais donneraient moins de lumière et de réconfort. Les très bons livres gagnent à être relus ; on les comprend souvent mieux et on les savoure davantage à une seconde lecture... Même la première fois qu'on lit, il importe de lire attentivement, lentement, de façon à bien comprendre et à se pénétrer des vérités qui sont présentées...

    Il ne suffit pas de lire... Il faut lire avec piété et en esprit de prière, "en cherchant moins à acquérir de la science qu'à goûter les choses divines" dit saint Bernard. On doit donc, avant de faire la lecture spirituelle, élever son cœur à Dieu et Lui demander ses lumières, disant comme Samuel : "Parlez, Seigneur, votre serviteur écoute"...
    Puis il faut lire avec foi et respect, avec docilité et avec un vif désir de tirer profit des leçons qui vont être offertes...

    On lira avec plus de profit si on évite l'empressement et la curiosité et si pendant la lecture on s'arrête de temps à autre pour méditer et savourer les bonnes choses qu'on rencontre et pour demander intérieurement la grâce de bien suivre les conseils donnés : "Les Saints, dit Rodriguez, nous conseillent de faire en lisant ce que les oiseaux font en buvant : ils boivent à plusieurs reprises, et toutes les fois qu'ils boivent, ils lèvent la tête au ciel." (Ve Traité ch. 28)... La lecture pratiquée en esprit de prière rapproche de Dieu ; elle est avec l'oraison le principal aliment de la vie intérieure. »

    Auguste Saudreau (1859-1946), Manuel de spiritualité (ch. XXIX), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1920.
    (Le P. Saudreau fut aumônier des religieuses du Bon Pasteur à Angers, de 1895 à sa mort)

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  • Méditation : la lecture méditée

    « Le livre à choisir pour la lecture méditée n'est pas le livre seulement instructif ou pieux, pas même le livre intéressant qui captive, mais le livre suggestif qui provoque la réflexion, stimule les sentiments, ou mieux encore le livre qui réveille et tient l'âme en présence de Dieu.

    Une simple lecture ne serait pas une lecture méditée. La lecture méditée doit être interrompue pour réfléchir devant Dieu, pour lui exprimer des sentiments, pour s'entretenir avec lui. Elle sera courte ou prolongée selon les besoins, et ne sera reprise que lorsque l'âme défaille dans son impuissance.

    Si la lecture enfin, par les flots de pensées et de sentiments qu'elle suggère, faisait oublier Dieu, elle manquerait son but. La lecture n'est ici qu'un moyen destiné à faciliter l'oraison. Son rôle exclusif est de fournir un sujet d'entretien avec Dieu, d'assurer un soutien pour s'unir à lui ; elle est au service de ce commerce d'amitié avec Dieu qui est l'acte essentiel de l'oraison ; elle ne doit jamais s'en laisser distraire et c'est vers ce but que l'âme doit la ramener sans cesse.

    La lecture méditée sera normalement l'oraison du novice dans les voies spirituelles. Le contemplatif lui-même y reviendra aux heures de fatigue physique ou morale pour soutenir ou reposer ses facultés, ou encore pour les arracher aux préoccupations trop vives ou obsédantes qui empêchent le recueillement.

    Ecoutons les expériences douloureuses et concluantes de sainte Thérèse sur ce point :
    "Pour moi, je suis restée, dit-elle, plus de quatorze ans sans pouvoir méditer, sinon à l'aide d'un livre." (Le Chemin de la perfection, ch.XIX) »

    Vénérable Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967), Je veux voir Dieu, Editions du Carmel, 1949.

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  • Méditation : en préparation à la Pentecôte

    Docilité à la conduite du Saint-Esprit

    « Les deux éléments de la vie spirituelle sont la purgation du cœur et la direction du Saint-Esprit. Ce sont là les deux pôles de toute la spiritualité. Par ces deux voies, on parvient à la perfection selon le degré de pureté que l'on a acquis, et à proportion de la fidélité qu'on a eue à coopérer aux mouvements du Saint-Esprit et à suivre sa conduite.
    Toute notre perfection dépend de cette fidélité, et l'on peut dire que l'abrégé de la vie spirituelle consiste à remarquer les voies et les mouvements de l'Esprit de Dieu en notre âme, et à fortifier notre volonté dans la résolution de les suivre, employant pour cet effet tous nos exercices et tous nos actes religieux, l'oraison, la lecture, les sacrements, la pratique des vertus et des bonnes œuvres.
    Le but où nous devons aspirer, après que nous nous serons longuement exercés dans la pureté du cœur, c'est d'être tellement possédés et gouvernés par le Saint-Esprit, que ce soit lui seul qui conduise toutes nos puissances et tous nos sens, et qui règle tous nos mouvements intérieurs et extérieurs comme il dirigeait la sainte humanité du Sauveur, et que nous nous abandonnions nous-mêmes entièrement à lui par un renoncement spirituel de nos volontés et de nos propres satisfactions. Ainsi nous ne vivrons plus en nous-mêmes, mais en Jésus-Christ et selon son Cœur, par une fidèle correspondance aux opérations de son divin Esprit, et par un parfait assujettissement de toutes nos rebellions au pouvoir de sa grâce. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (14 mai : Des motifs qui nous portent à cette docilité à la conduite du Saint-Esprit, I), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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  • Méditation : la lecture quotidienne

    « A des heures déterminées, il faut vaquer à une lecture déterminée. Une lecture de rencontre, sans suite, trouvaille de hasard, bien loin d'édifier l'âme, la jette dans l'inconstance. Accueillie à la légère, elle disparaît de la mémoire plus légèrement encore. Au contraire, il faut s'attarder dans l'intimité de maîtres choisis et l'âme doit se familiariser avec eux.
    [...]
    Il faut aussi chaque jour détacher quelque bouchée de la lecture quotidienne et la confier à l'estomac de la mémoire : un passage que l'on digère mieux et qui, rappelé à la bouche, fera l'objet d'une fréquente rumination ; une pensée plus en rapport avec notre genre de vie, capable de soutenir l'attention, d'enchaîner l'âme et de la rendre insensible aux pensées étrangères.
    [...]
    De la lecture suivie, il faut tirer d'affectueux élans, former une prière qui interrompe la lecture. Pareilles interruptions gênent moins l'âme qu'elles ne la ramènent aussitôt plus lucide à la compréhension du texte. »

    Guillaume de Saint-Thierry, Lettre aux Frères du Mont-Dieu ("Lettre d'or"), SC 223, Le Cerf, 1975.

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  • Méditation : l'usage du temps (la lecture)

    « L'usage du temps... voilà une autre grande difficulté de la vie spirituelle. Si nous pouvions bien voir la différence du voeu de sainte Thérèse, de faire toujours ce qu'il y a de plus parfait, et de celui de saint Alphonse, de ne jamais perdre un instant, c'est ce dernier qui nous effraierait le plus ; et parmi les merveilles des quatre-vingt-huit ans de saint André Avellin, la plus étonnante est de n'avoir jamais laissé un seul moment passer oisif et inaperçu. Il y a dans cette pensée de quoi effaroucher la foi, et nous pouvons douter sérieusement que même les saints puissent tenir si constamment leur attention fixée sur Dieu ; mais, n'ayant nulle expérience de la sainteté, nous ne pouvons nous prononcer sur ce qui les regarde. Quant à nous, ce serait une présomption de vouloir l'essayer : et cependant, presque dans toutes nos journées, il y aura des intervalles qui seront vraisemblablement remplis par des inutilités ; ces inutilités sont fort innocentes, mais malheureusement combien l'esprit s'y évapore ! C'est alors qu'une lecture bien choisie, même sur un sujet tout séculier (pour ne point parler de notre lecture spirituelle régulière qui nous met plus sérieusement et plus directement en rapport avec Dieu), viendra fort à propos, non seulement pour nous faire éviter le mal, mais encore pour nous procurer un bien positif.

    Ce passe-temps prend possession de l'âme, l'occupe et y met garnison de pensées plus ou moins directement divines, empêchant par là l'esprit du mal, qui est toujours en alerte, de pouvoir s'y insinuer. Il y a de nos jours, dans l'atmosphère qui nous environne, deux influences dont la contagion est très nuisible à la vie spirituelle : la multiplicité d'intérêts et la succession rapide des objets. Il est triste de voir combien ces deux choses réussissent à chasser Dieu de nos âmes en empiétant ligne par ligne ; de sorte que l'occupation à des sujets religieux est devenue pour nos esprits une chose importante en dévotion, surtout pour ceux qui, vivant dans le monde, sont obligés d'entendre le fracas et de voir les révolutions effrayantes de cette espèce de machine divine qui a brisé son frein. Je n'ai pas besoin d'insister là-dessus, mais il serait difficile d'exagérer le danger ; car on peut dire que ce qui s'empare de toutes nos pensées est maître de nous. Il est donc nécessaire d'avoir du goût pour la lecture, à cause des périls et des moeurs de notre temps. »

    R.P. Frederick William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles, Bray et Retaux, Paris, 1872 (6e éd.).

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  • Angélus de ce dimanche 3 février 2013

    Benoît XVI : "Le vrai prophète paye de sa personne"

    « Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne ». C’est ainsi que Benoît XVI, lors de l’Angélus Place Saint-Pierre, ce dimanche, a commenté le passage de l’Evangile où Jésus est chassé de la Synagogue de Nazareth faisant face à l’incompréhension des habitants de l’endroit « scandalisés » par ses déclarations, « un épisode, a déclaré le Pape, qui confirme le proverbe "Personne n’est prophète en son pays" ».

    « Jésus, a poursuivi Benoît XVI, n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes, mais comme il le dira plus tard à Pilate, pour témoigner de la vérité ». « Croire en Dieu signifie renoncer à ses propres idées toutes faites et accueillir le visage concret en qui Il s’est révélé : L’homme Jésus de Nazareth. » « Cette voie, a conclu le Pape, conduit également à le reconnaître et à le servir dans les autres ».

    Message adressé aux pèlerins de langue française :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les Scouts Unitaires de France. La fête de la Vie consacrée célébrée hier nous invite à entendre l’appel du Seigneur et à y répondre avec confiance et générosité. Rendons grâce et prions pour tous les consacrés, afin qu’ils grandissent dans la sainteté. Leur témoignage nous entraîne à faire une large place à Dieu dans notre vie par la prière, la messe dominicale, la lecture de sa Parole. Notre foi plus vivante pourra changer notre cœur ! Bon dimanche à tous ! »

    Alors qu’on célèbre ce dimanche en Italie la Journée pour la Vie, à l’initiative de la Conférence épiscopale italienne, le Pape s’est associé aux évêques italiens qui invitaient à investir sur la vie et sur la famille, comme réponse également à la crise actuelle. Le Pape a par ailleurs souhaité un franc succès à l’initiative "Uno di noi" (l’un de nous) du Mouvement pour la vie, à savoir une pétition pour amener l’Union Européenne à protéger l’enfant dès sa conception.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : à propos de la lecture

    « Une lecture peut profiter sans laisser aucune trace dans la mémoire. Il faut, à cet égard, bien distinguer entre la mémoire et l'intelligence. Pour fixer en mémoire il faut faire attention : on remarque ce qui entre et reste. L'intelligence au contraire se laisse imprégner sans qu'on s'en doute. Les choses se fixent alors dans une partie de la mémoire, la subsonscience, au-dessous de la conscience claire, et, quand on en a besoin, elles reparaissent. Ce n'est donc pas temps perdu.
    Pour profiter des lectures il faut lire lentement. C'est là surtout que le détachement est nécessaire. On veut trop lire et trop faire. On va trop vite, on se tend et l'on se fatigue. Et il ne reste que de vagues notions, sans lien, sans clarté, encombrant l'esprit au lieu de le nourrir, comme des aliments non digérés. Faire peu et bien. »

    [Dom Augustin Guillerand, Op Cart (1877-1945)], Harmonie Cartusienne, Roma, Benedettine di Priscilla, 1954.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 11ème jour

    Onzième jour : Des distractions permises

    L’Ecriture Sainte nous invite à nous récréer sous l’œil du Seigneur. Il nous est donc permis de chercher quelques honnêtes distractions ; et, lorsque nous avons porté le poids du jour et de la chaleur, de nous reposer en paix au sein de la famille ; mais il faut acheter cette satisfaction par le travail. Une bonne lecture, une promenade dans la campagne, quelques instants de douce conversation entre personnes qui se conviennent, sont choses permises, et il n’est pas douteux que les saints habitants de Nazareth ne se délassent pas ainsi des fatigues de leurs travaux.
    Fuyons, dans ces heures réparatrices, tout ce qui pourrait nous éloigner du Seigneur : les conversations peu chrétiennes, une dissipation trop grande, une joie immodérée contraire à la dignité des enfants de Dieu, les propos légers qui blessent la modestie. Fuyons aussi ces lectures pernicieuses et malsaines qui, sous prétexte de nous divertir un instant, portent le poison jusqu’au fond des âmes ; enfin, pensons alors que nous sommes sous l’œil du Seigneur, et que rien dans notre conduite, dans nos paroles et dans nos pensées ne puisse le blesser.

    Exemple. – Le grand et savant Cardinal Bellarmin, allant un jour visiter les élèves du collège Romain, pendant leur récréation, demanda à quelques-uns groupés autour de lui : Que feriez-vous si un Ange du Ciel venait vous apprendre de la part de Dieu, qu’à l’heure même vous allez mourir ? – L’un d’eux répondit : J’irais aussitôt me confesser. – Un autre : Je me prosternerais devant le Très Saint Sacrement. – Un troisième : Moi, je continuerais de m’amuser. Le Cardinal fixa sur cet enfant, qui s’appelait Louis de Gonzague, un regard ému et, l’embrassant avec tendresse, il lui dit : « Mon ami, votre réponse est la meilleure. »
    Ce jeune écolier avait raison ; d’honnêtes récréations sont dans la volonté de Dieu, et sanctifient quand elles succèdent au travail.

    Prière de Saint Ephrem. – Ô Mère pleine de grâce, intercédez pour moi auprès de votre Divin Fils, et par votre intercession, éclairez mon entendement, embrasez mon cœur et déliez ma langue, afin que je puisse célébrer vos louanges. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je ne me permettrai jamais un plaisir au sein duquel je ne voudrais pas que la mort vînt me frapper.
    Marie, Cause de notre joie, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.