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mystères

  • Méditation - « ... si vous ne devenez comme les petits enfants... » (Mt 18,3)

    « Vis-à-vis des choses divines, l'attitude qui donne l'intelligence, c'est l'agenouillement. »
    Ernest Hello (1828-1885), Paroles de Dieu (Préface), Perrin, Paris, 1899.
     
    « Je te loue, Ô Père, Seigneur du ciel et de la terre,
    parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents,
    et que tu les as révélées aux petits enfants. »

    (Mt 11,25)

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    (Crédit photo : Cosmic Timetraveler on Unsplash)

  • Méditation - Les douleurs de Marie (II)

    « Les souffrances de Marie sur le Calvaire furent réellement les douleurs de l'enfantement dans lesquelles tous les hommes naquirent de Marie. Et ainsi, non seulement sa Compassion la rendit propre à devenir notre Mère, mais c'est encore par sa Compassion que nous sommes devenus réellement ses enfants. De même que ce fut dans sa Compassion que nous naquîmes pour elle, ainsi c'est dans sa Compassion que nous atteignons à ces fondements vastes et profonds sur lesquels peut se construire notre confiance filiale. Si notre Mère bien-aimée était seulement la merveille brillante et heureuse qu'elle serait avec son Immaculée Conception, sa maternité divine et sa glorieuse Assomption, notre confiance en elle ne serait pas si complète qu'elle l'est pour la Mère au cœur brisé qui se tient au-dessous de la croix. Elle semblerait plus éloignée de nous. Nos sentiments envers elle seraient de la même nature que ceux avec lesquels nous regardons les anges, pour lesquels nous sommes pleins d'amour et de vénération, de tendresse et de révérence, d'étonnement et de congratulation, et d'un saint désir d'union avec eux ; mais nous ne sentirions pas, comme nous le faisons maintenant, qu'elle nous appartient, qu'elle est près de nous, et qu'elle est notre vraie Mère. C'est la Compassion qui fait entrer ce caractère filial dans notre dévotion à la Mère puissante de Dieu. Mais ce n'est pas là tout. De même que ce fut dans sa Compassion que nous naquîmes pour elle, comme c'est dans sa Compassion que nous trouvons nos motifs d'amour filial en elle durant notre vie, ainsi ce fut dans sa Compassion que nous gagnâmes notre droit à mourir dans ses bras maternels : car ce fut alors qu'elle reçut le droit de patronage sur les lits de mort, à cause des soins qu'elle donna à Notre-Seigneur sur son lit de mort ; et les services que Marie nous rend, comme elle le fit pour Jésus, à l'heure de la mort, forment une partie de l'office de Marie, sur lequel l’Église s'appuie le plus, en les mentionnant dans l'Ave Maria. Ainsi sa Compassion est liée d'une manière inséparable aux nombreuses fonctions de miséricorde dont, conformément aux décrets de Dieu, Marie s'acquitte envers nous. »>

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.

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  • Méditation - Les douleurs de Marie (I)

    « En ce qui concerne les douleurs de Marie, l'union de la Mère et du Fils est plus grande que dans aucun autre mystère. Jésus lui-même est la douleur de Marie sept fois répétée, sept fois modifiée, sept fois agrandie. Suivant notre croyance, les douleurs de la sainte Vierge se placent bien haut parmi les mystères divins, et s'y trouvent dans un ordre de privilège plus élevé qu'on ne le soupçonne communément. Mais, dans tous les cas, en tant qu'il s'agit de leur relation avec la Rédemption du monde, ils ne sont pas plus éloignés de cette Rédemption que les mystères non sanglants de Jésus, ils en sont même peut-être plus rapprochés, à cause du caractère immédiat de leur liaison. La vérité paraît être que tous les mystères de Jésus et ceux de Marie n'étaient dans les desseins de Dieu qu'un seul mystère. Nous ne pouvons le briser, le diviser, le morceler, ni classer l'importance de ses beautés nombreuses. C'est là une tâche au-delà de notre science. Qui pourrait douter qu'il ne soit vrai de dire qu'un grand nombre d'âmes, qui sont maintenant sauvées, auraient été perdues sans les douleurs de Marie, et cela, quoique ses douleurs n'aient pas avec nous la même relation que la Passion de Notre-Seigneur, même dans leur degré subordonné ? La période des Trente-trois années, et les cœurs de Jésus et de Marie, dans tous les mystères de ces années, sont tous saturés des teintes de la Passion ; cependant, en dehors de la Passion elle-même, où les couleurs sont-elles plus vives et les traits plus animés que dans les douleurs de la Mère ? La Compassion de Marie était la Passion de Jésus, pour ainsi dire, sentie et devenue réelle dans le cœur de sa Mère. »

    N.B. : "Compatir" vient du latin, littéralement "souffrir avec, prendre part aux souffrances de".

    (à suivre ci-dessus)

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.

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  • Méditation : L'adoration eucharistique

    « L'adoration eucharistique a pour objet la divine Personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ présent au Très Saint Sacrement.
    Il y est vivant, il veut que nous lui parlions, et il nous parlera.
    Tout le monde peut parler à Notre-Seigneur. N'est-il pas là pour tous ? Ne nous dit-il pas : Venez tous à moi ?
    Et ce colloque, qui s'établit entre l'âme et Notre-Seigneur, c'est la vraie méditation eucharistique, c'est l'adoration.
    [...]
    Pour bien adorer, il faut se rappeler que Jésus-Christ, présent dans l'Eucharistie, y glorifie et y continue tous les mystères et toutes les vertus de sa vie mortelle.
    Il faut se rappeler que la sainte Eucharistie, c'est Jésus-Christ passé, présent et futur ; que l'Eucharistie est le dernier développement de l'Incarnation et de la vie mortelle du Sauveur ; que Jésus-Christ nous y donne toutes les grâces ; que toutes les vérités aboutissent à l'Eucharistie, et qu'on a tout dit en disant l'Eucharistie, puisque c'est Jésus-Christ.
    Que la très sainte Eucharistie soit donc votre point de départ dans la méditation des mystères, des vertus et des vérités de la religion. Elle est le foyer : ces vérités ne sont que des rayons. Partons du foyer, et nous rayonnerons.
    Quoi de plus simple que de trouver le rapprochement de la naissance de Jésus dans l'étable, avec sa naissance sacramentelle sur l'autel et dans nos cœurs ?
    Qui ne voit que la vie cachée de Nazareth se continue dans la divine Hostie du Tabernacle, et la Passion de l'Homme-Dieu sur le Calvaire se renouvelle au saint Sacrifice à chaque moment de la durée et dans tous les lieux du monde ?
    Notre-Seigneur n'est-il pas doux et humble au Sacrement comme pendant sa vie mortelle ?
    N'est-il pas là toujours le bon Pasteur, le Consolateur divin, l'Ami du cœur ?
    Heureuse l'âme qui sait trouver Jésus en l'Eucharistie, et en l'Eucharistie toutes choses ! »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Sainte Eucharistie, Première série, Société Saint Augustin - Desclée de Brouwer, 1928 (16e éd.).

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  • Méditation : Coopérer aux desseins de Jésus en nous

    « Le Fils de Dieu a dessein de consommer et accomplir en nous tous ses états et mystères. Il a dessein de consommer en nous le mystère de son Incarnation, de sa naissance, de sa vie cachée, en se formant en nous et en prenant naissance dans nos âmes, par les saints sacrements de Baptême et de la divine Eucharistie, et en nous faisant vivre d'une vie spirituelle et intérieure qui soit cachée avec lui en Dieu.
    Il a dessein de perfectionner en nous le mystère de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, en nous faisant souffrir, mourir et ressusciter avec lui et en lui. Il a dessein d'accomplir en nous l'état de sa vie glorieuse et immortelle qu'il a au ciel, en nous faisant vivre avec lui et en lui, lorsque nous serons au ciel, d'une vie glorieuse et immortelle. Et ainsi il a dessein de consommer et accomplir en nous et en son Eglise tous ses autres états et mystères, par une communication et participation qu'il veut nous donner, et par une continuation et extension qu'il veut faire en nous de ces mêmes états et mystères.
    Ainsi les mystères de Jésus ne seront point accomplis jusqu'à la fin du temps qu'il a déterminé pour la consommation de ses mystères en nous et en son Eglise, c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde.
    La vie que nous avons sur terre ne nous est donnée que pour l'employer à l'accomplissement de ces grands desseins que Jésus a sur nous. C'est pourquoi nous devons employer notre temps, nos jours et nos années à coopérer et à travailler avec Jésus à ce divin ouvrage de la consommation de ses mystères en nous. Et nous y devons coopérer par bonnes œuvres, par prières, et par une application fréquente de notre esprit et de notre cœur, à les contempler, adorer et honorer, et à nous donner à lui, afin qu'il opère en nous, par eux, tout ce qu'il désire y opérer pour sa pure gloire. »

    St Jean Eudes, Le Royaume de Jésus (3e P., IV). Cf. Lecture pour chaque jour de l'année - Prière du temps présent, Cerf/DDB/Mame, 1974, p. 253-254.

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    A magic morning, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook
  • Méditation : Institution de la Sainte Eucharistie et du Sacerdoce

    « Mes bien-aimés, aujourd'hui nous rappelons pieusement la veille de la Passion du Seigneur, le jour sacré où il voulut faire un repas avec ses disciples, et, dans sa bonté, accepta d'endurer tout ce qui avait été écrit et annoncé touchant ses souffrances et sa mort, en vue de nous libérer tous. Nous devons donc célébrer dignement de si grands mystères de manière que, par notre participation volontaire à sa Passion, nous méritions d'avoir part à sa résurrection. Car tous les rites sacrés de l'Ancien Testament sont parvenus à leur plein achèvement dans le Christ, lorsqu'il confia à ses disciples le pain qui est son corps et le vin qui est son sang pour qu'ils en fassent l'offrande dans les mystères éternels, et lorsqu'il les donna en nourriture à tous les fidèles pour le pardon de toutes leurs fautes.

    Cette Passion qu'il a endurée dans son corps, par amour pour nous, afin de nous délivrer de la mort éternelle et de nous préparer le chemin du Royaume céleste, il nous a montré qu'il voulait la souffrir journellement chaque fois que nous célébrerions ce même mystère dans le sacrifice du saint autel, en vue de nous emmener avec lui dans la vie éternelle.

    Voilà pourquoi il a dit à ses disciples : "Prenez-en tous, car ceci est mon corps, et ceci est la coupe de mon sang qui sera répandu pour la multitude en rémission de tous les péchés" (cf. Mt XXVI 26-28). "Ainsi, chaque fois que vous en prendrez, vous le ferez en mémoire de moi" (cf. I Co XI 24.26) [...]

    Le Christ est donc présent sur l’autel ; le Christ est mis à mort et sacrifié ; le corps et le sang du Christ sont reçus. Lui qui, en ce jour, a donné le pain et la coupe aux disciples, les consacre lui-même aujourd'hui. Non, vraiment, ce n'est pas un homme qui peut consacrer le corps et le sang du Christ posés sur l’autel, mais le Christ en personne, lui qui a été crucifié pour nous. Les paroles sont prononcées par la bouche du prêtre ; le corps et le sang sont consacrés par la puissance et la grâce de Dieu.

    Aussi garderons-nous purs en toutes choses notre esprit et notre pensée, puisque nous avons un sacrifice pur et saint. Voilà pourquoi nous devons également nous employer à sanctifier nos âmes. [...] Dès lors, nous célébrerons en toute simplicité ces mystères, en faisant attention à ces recommandations, et nous nous approcherons de la table du Christ avec les dispositions qui conviennent, afin de partager éternellement la vie du Christ, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Sermon pour le Jeudi-Saint attribué à St Augustin, MAI, 143, I.III ; PLS 2, 1238-1239.

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    La dernière Cène, Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929) (Source et crédit photo)

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Saint Joseph,
    maître de la vie intérieure,
    apprends-nous à vivre au quotidien
    dans l'intimité de Jésus et de Marie
    et dans l'abandon confiant à l'Amour
    de Dieu le Père.

    Saint Joseph,
    protecteur de la famille de Nazareth,
    nous te confions l'avenir de nos familles.
    qu'elles soient des foyers
    d'accueil et d'amour.
    Aide-nous dans l'éducation chrétienne
    de nos enfants.

    Saint Joseph,
    modèle des travailleurs,
    nous te confions notre travail quotidien,
    qu'il contribue au bien-être de tout homme.
    Aide-nous à l'accomplir en esprit de service.
    Nous te prions pour toute personne
    à la recherche de travail.

    Saint Joseph,
    gardien fidèle de l’Église,
    à qui Dieu a confié la garde
    des mystères du salut,
    inspire les chrétiens
    d'être des témoins fidèles
    de l’Évangile, toujours et partout,
    au cœur du monde si douloureusement
    en quête de fraternité et de paix.

    Amen. »

    Cardinal Léon Joseph Suenens

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  • Méditation - Prière : "Vous connaître et Vous aimer..."

    « Jésus, mon Sauveur, vrai Dieu et vrai homme, et le vrai Christ, promis aux patriarches et aux prophètes dès l’origine du monde, et fidèlement donné dans le temps au saint peuple que vous avez choisi, vous avez dit de votre sainte et divine bouche : « C’est ici la vie éternelle de vous connaître, vous qui êtes le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que vous avez envoyé (1). » En la foi de cette parole, je veux avec votre grâce me rendre attentif à connaître Dieu et à vous connaître.

    Vous êtes Dieu vous-même, et un seul Dieu avec votre Père, selon ce qu’a dit votre disciple bien-aimé en parlant de vous : « Celui-ci est le vrai Dieu et la vie éternelle (2) » ; et saint Paul : que « vous êtes né des patriarches, Dieu béni au-dessus de tout (3) ». Et quand vous dites que « la vie éternelle est de connaître Dieu et Jésus-Christ (4) », ce n’est pas pour vous distinguer d’avec Dieu : loin de nous un tel blasphème ! mais pour nous rendre attentifs à votre divinité unie à nous par le mystère de l’incarnation, qui vous rend le vrai Emmanuel, « Dieu avec nous (5) » : et par vous nous fait entrer en société avec Dieu, selon ce que dit saint Pierre, que « nous sommes participants de la nature divine (6) ».

    Je m’approche donc de vous autant que je puis, avec une vive foi, pour connaître Dieu en vous et par vous, et le connaître d’une manière digne de Dieu, c’est-à-dire d’une manière qui me porte à l’aimer et à lui obéir : selon ce que dit encore votre disciple bien-aimé : « Celui qui dit qu’il connaît Dieu et ne garde pas ses commandements, c’est un menteur (7) » ; et vous-même : « Celui qui fait mes commandements, c’est celui qui m’aime (8). »

    C’est donc uniquement pour vous aimer, que je veux vous connaître ; et c’est pour m’attacher à faire votre volonté, que je veux vous connaître et vous aimer, persuadé qu’on ne peut vous bien connaître sans s’unir à vous par un chaste et pur amour.

    Pour vous bien connaître, ô mon Dieu et cher Sauveur ! je veux toujours, avec votre grâce, vous considérer dans tous vos états et tous vos mystères, et connaître avec vous en même temps votre Père qui vous a donné à nous, et le Saint-Esprit que vous nous avez donné tous deux. Et toute ma connaissance ne consistera qu’à me réveiller et à me rendre attentif aux simples et pures idées que je trouverai en moi-même dans les lumières de la foi, ou peut-être dans celles de la raison, aidée et dirigée par la foi même ; car c’est ainsi que j’espère parvenir à vous aimer, puisque le propre de la foi, selon ce que dit saint Paul, c’est d’être « opérante et agissante par amour (9). » Amen. »

    1 Joan., XVII, 3.
    2 I Joan., V, 20.
    3 Rom., IX, 5.
    4 Joan. XVII, 3.
    5 Matth., I, 23.
    6 II Petr., I, 4.
    7 I Joan., II, 4.
    8 Joan., XIV, 21.
    9 Galat., V, 6.

    J.-B. Bossuet, Élévations à Dieu sur les mystères (Prière à Jésus-Christ), in "Œuvres complètes de Bossuet, publiées d'après les imprimés et les manuscrits originaux par F. Lachat", Vol. VII, Paris, Librairie Louis Vivès, 1862.
    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • Méditation : les Mystères du Rosaire

    Communier à l'âme des Mystères du Saint Rosaire

    « Pour communier à l'âme des Mystères, il faut avoir un regard affectueux sur les dispositions de Notre Seigneur et de la très Sainte Vierge Marie. Oui, il nous faut jeter un regard sur leur intérieur et là, nous trouverons une vraie source de grâces et d'amour. Nous trouverons un bain, une fontaine de vie qui jaillit sans cesse. [...] Méditons le Rosaire, qui est la prière des humbles à la plus humble. Comme les enfants de Babylone chantaient les louanges de Dieu dans la fournaise, ainsi nous chantons les gloires de Marie dans la fournaise purificatrice et sanctificatrice dans chacun des Mystères du Rosaire. Chaque Mystère qui passe doit produire en nous un désir très intense de nous nourrir de cette grâce. La Sainte Vierge distribue ses grâces dans la mesure de nos désirs. Elle veut nous faire part de ses richesses, de ses dons, et de ses vertus, même sa vertu de foi qu'Elle garde au Ciel pour communier aux âmes. Elle a les dons du Saint-Esprit avec plénitude. Faisons-la bien notre Mère en tout et partout. Ah ! vivons-la à plein ! Aimons le chapelet, aimons à dire le Rosaire, et pénétrons-nous bien de tout ce qui est divin dans le Rosaire. Chaque Mystère est une réalité vivante au Cœur de Notre Seigneur. Demeurons dans ce Cœur si pur de Marie, Elle nous fera entrer dans la grâce de Notre Seigneur, et Elle nous unira à Lui. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens spirituels B 13b, in "Textes choisis 4. Avec Marie - Prier", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2010.

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  • Méditation : le chapelet

    « Récite ton chapelet, dit Dieu,

    Cette prière-là, je te le dis
    est un rayon de l’Évangile :
    on ne me le changera pas.

    Ce que j'aime dans le chapelet, dit Dieu,
    c'est qu'il est simple et qu'il est humble.
    Comme fut mon Fils.
    Comme fut sa Mère.

    Va, mon fils, dis ton chapelet de ton mieux.
    Il ne t'empêchera jamais de suivre la sainte liturgie que j'ai donné à mon Église,
    qui est le plus belle des prières, la plus grande,
    quand elle est faite d'un cœur simple,
    et qu'elle ne veut que ma louange,
    c'est à dire l'Eucharistie.

    Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtés
    toute la compagnie rassemblée en l’Évangile :
    la pauvre veuve qui n'a pas fait d'études,
    le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme,
    la pécheresse effrayée qu'on voudrait accabler,
    tous les éclopés que leur foi a sauvés,
    et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
    qui découvrent mon Fils et sa Mère...

    Récite ton chapelet, dit Dieu,
    et ne crains surtout pas les ritournelles,
    car je vous connais bien,
    vous avez souvent la tête creuse,
    et la pensée qui tourne à vide.

    Mais si vous voulez que je vous accorde de moudre le bon grain de l'Esprit,
    vous devez vous prendre en patience vous-même,
    comme je le fais,
    il faut que votre prière du chapelet, tourne, tourne et retourne,
    comme font entre vos doigts les grains du chapelet.

    Et quand je le voudrai, je vous l'assure,
    vous recevrez la bonne nourriture,
    qui affermit le cœur et rassure l'âme.

    Allons, allons dit Dieu, récitez votre chapelet
    et gardez l'esprit en paix.

    Cette prière-la, je te le dis,
    est un rayon de l’Évangile,
    à travers les mystères joyeux,
    les mystères douloureux,
    les mystères glorieux,

    Cette prière-la, est un rayon de l’Évangile,
    on ne me la changera jamais, dit Dieu. »

    Charles Péguy (1873-1914).

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  • Un mois avec Marie - Vingt-quatrième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-QUATRIÈME JOUR
    Le saint Rosaire

    A Lourdes, l'Immaculée s'était montrée à Bernadette avec un chapelet dans les mains. Comme si elle ne pouvait s'en dessaisir, elle le porte encore suspendu à son bras lorsqu'elle apparaît à Fatima. Elle sourit aux trois petits Voyants, qui récitent le chapelet chaque jour et leur recommande la fidélité à cette pieuse coutume, dont ils se feront les apôtres en famille.
    Dans toutes ses visites, la Vierge rappelle la prière chère à son Cœur, avec une particulière insistance ; elle prend la peine d'enseigner elle-même à ses petits Amis à la bien dire. Aussi n'est-il point permis de douter de sa divine importance et de son efficacité.
    Comment pourrions-nous, en effet, saluer plus glorieusement Marie, qu'en lui adressant les paroles de l'Ange au jour de l'Annonciation et celles d'Élisabeth à Hébron ? Elles célèbrent à la fois ses deux merveilleux privilèges « d'Immaculée ».
    « Ave Maria, gratia plena... Je vous salue Marie, pleine de grâces... » et de « Mère de Dieu » :
    « et benedictus fructus ventris tui... et le fruit de vos entrailles est béni. »
    Chaque fois que nous redisons l'Ave Maria, nous ravivons, pour ainsi dire, l'éclat des plus belles étoiles brillant au front de Notre-Dame. Très justement l'on s'est plu à nommer parfois le chapelet : la couronne de Marie. Ne peut-on dire que le Rosaire, plus complet avec ses quinze mystères, est son Évangile : « l’Évangile de la Très Sainte Vierge » ? Avec lui, sa vie entière et celle de son divin Fils s'offrent à notre pieuse contemplation. Ce sont d'abord les saintes allégresses de l'avènement et de l'enfance du Sauveur. Nazareth : divin parterre où fleurit la royale Tige de Jessé. — Hébron : demeure de l'amitié, qui reçoit les prémices d'un rayonnement sanctificateur. — Bethléem : (maison du pain) offrant à l'humanité dans l'attente, l'Emmanuel : « Dieu avec nous ». — Jérusalem : ville des sacrifices, ensoleillée d'abord par l'heureuse rencontre d'Anne et de Siméon, mais bientôt assombrie par le dard à la pointe acérée qui s'enfoncera toujours plus dans le Cœur maternel de Marie.
    Les douleurs de Jésus et de sa Mère se présentent ensuite. Le Christ n'est plus un homme, c'est un ver de terre : « Où le frapperai-je encore », dit le Seigneur, « il n'y a plus de place. De la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête, il n'est rien qui ne soit en lambeaux. »
    Tout en Jésus saigne. Marie ne saigne pas. C'est le Stabat non sanglant. C'est son âme qui est blessée, pénétrée, transpercée par le glaive. Elle est traversée de part en part, en haut, en bas, partout, de toutes manières et de tous côtés. « Tuam ipsius animam pertransibit gladius. » Elle est submergée dans les eaux de la tribulation : « O quot undis lacrymarum !... ».
    Enfin le ciel s'irradie des joies triomphales de la Résurrection et de l'Ascension de Notre-Seigneur. Totalement oublieuse d'elle-même, la Vierge-Mère exulte malgré la séparation qui s'impose car la gloire de son divin Fils lui est tout. Dans le silence et la retraite, elle vit son grand Amour, attisé par l'Esprit-Saint. Sa flamme la consume et, brisant ses liens, permet l'envol suprême. Au-dessus des Anges et des Saints, Marie règne à jamais à la droite du Roi Jésus.
    « Je suis Notre-Dame du Rosaire ! », venait-elle de déclarer le 13 octobre 1917, lorsqu'elle présenta à Fatima, sous forme de tableaux vivants, cette triple série de Mystères comme une solennelle promulgation des immortelles encycliques de Sa Sainteté Léon XIII sur le saint Rosaire.
    Depuis sa révélation à saint Dominique par la Vierge bénie, plus de 50 Papes ont élevé la voix en sa faveur. Et Pie X, de sainte mémoire, semblait présager le message de Fatima lorsqu'il écrivait dans son testament :
    « Le Rosaire est de toutes les prières la plus belle, la plus riche en grâces, et celle qui touche le plus le Cœur de la Mère de Dieu. Et si vous voulez que la paix règne dans vos foyers, récitez-y le chapelet en famille. »

    PRIÈRE

    Ô Reine du Rosaire, douce Vierge Marie qui avez daigné apparaître sur la terre portugaise, et qui avez apporté la paix intérieure et extérieure à ce pays si troublé, nous vous en supplions, veillez sur notre chère Patrie, assurez son relèvement moral et spirituel. Ramenez aussi la paix sur toute la terre, afin que tous les peuples, et la France en particulier, se plaisent à vous appeler leur Reine et la Reine de la Paix. Ainsi soit-il.

    Notre-Dame du Rosaire de Fatima,
    priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : le Rosaire avec le Bx Jean-Paul II (fêté ce jour en France)

    « La méditation des mystères du Christ est proposée dans le Rosaire avec une méthode caractéristique, capable par nature de favoriser leur assimilation. C'est une méthode fondée sur la répétition. Cela vaut avant tout pour l'Ave Maria, répété dix fois à chaque mystère. Si l'on s'en tient à cette répétition d'une manière superficielle, on pourrait être tenté de ne voir dans le Rosaire qu'une pratique aride et ennuyeuse. Au contraire, on peut considérer le chapelet tout autrement, si on le regarde comme l'expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée par des effusions qui, même si elles sont toujours semblables dans leur manifestation, sont toujours neuves par le sentiment qui les anime.
    Dans le Christ, Dieu a vraiment assumé un "cœur de chair". Il n'a pas seulement un Cœur divin, riche en miséricorde et en pardon, mais il a aussi un cœur humain, capable de toutes les vibrations de l'affection. Si nous avions besoin d'un témoignage évangélique à ce propos, il ne serait pas difficile de le trouver dans le dialogue émouvant du Christ avec Pierre, après la Résurrection : "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" Par trois fois la question est posée, par trois fois la réponse est donnée : "Seigneur, tu sais bien que je t'aime" (cf. Jn 21, 15-17). Au-delà de la signification spécifique de ce passage si important pour la mission de Pierre, la beauté de cette triple répétition n'échappe à personne : par elle, la demande insistante et la réponse correspondante s'expriment en des termes bien connus de l'expérience universelle de l'amour humain. Pour comprendre le Rosaire, il faut entrer dans la dynamique psychologique propre à l'amour.
    Une chose est claire : si la répétition de l'Ave Maria s'adresse directement à Marie, en définitive, avec elle et par elle, c'est à Jésus que s'adresse l'acte d'amour. La répétition se nourrit du désir d'être toujours plus pleinement conformé au Christ, c'est là le vrai "programme" de la vie chrétienne. Saint Paul a énoncé ce programme avec des paroles pleines de feu : "Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage" (Ph 1, 21). Et encore : "Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20). Le Rosaire nous aide à grandir dans cette conformation jusqu'à parvenir à la sainteté.

    Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière.
    Si, dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, j'ai encouragé même les laïcs à célébrer la Liturgie des Heures dans la vie ordinaire des communautés paroissiales et des divers groupes chrétiens (Cf. n.34), je désire faire la même chose pour le Rosaire. Il s'agit de deux voies de la contemplation chrétienne qui ne s'opposent pas, mais se complètent. Je demande donc à ceux qui se consacrent à la pastorale des familles de suggérer avec conviction la récitation du Rosaire.
    La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve. Les membres de celle-ci, en jetant véritablement un regard sur Jésus, acquièrent aussi une nouvelle capacité de se regarder en face, pour communiquer, pour vivre la solidarité, pour se pardonner mutuellement, pour repartir avec un pacte d'amour renouvelé par l'Esprit de Dieu.
    De nombreux problèmes des familles contemporaines, particulièrement dans les sociétés économiquement évoluées, dépendent du fait qu'il devient toujours plus difficile de communiquer. On ne parvient pas à rester ensemble, et les rares moments passés en commun sont absorbés par les images de la télévision. Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l'image du Rédempteur, l'image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »

    Bx Jean-Paul II (fêté ce jour), Encyclique Rosarium Virginis Mariae (26 & 41), 16 octobre 2002.

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    La Vierge de la fête du Rosaire (Das Rosenkranzfest) par Dürer (1506)
    Galerie nationale de Prague

  • Méditation : le Rosaire

    « Le Rosaire nous aide à pénétrer les ineffables grandeurs de l'Incarnation, de la Passion et de la gloire de Jésus. Qui, mieux que Marie, a compris et vécu ces mystères ? Qui, mieux qu'elle peut nous en donner l'intelligence ? Si nous pouvions vraiment nous mettre en contact avec Marie, pendant la récitation du Rosaire, pour l'accompagner dans les diverses étapes de sa vie, nous pourrions recueillir quelque chose des sentiments de son Cœur dans le déroulement des grands mystères dont elle fut témoin et souvent même la protagoniste, et notre âme en serait merveilleusement nourrie. De cette manière, le Rosaire se transformerait en une méditation, je dirais presque : une contemplation, sous la conduite de Marie. Tel est justement ce que veut la Sainte Vierge, et non un certain nombre de Rosaires récités du bout des lèvres, tandis que la pensée divague de mille manières ! Les Ave répétés sans cesse, doivent exprimer l'attitude de l'âme qui s'efforce de s'élever vers Marie, de s'élancer vers elle pour être prise par elle et introduite dans la compréhension des mystères divins. "Ave Maria !" disent les lèvres, et le cœur murmure : Enseignez-moi, ô Marie, à connaître et aimer comme Jésus, comme Vous l'avez connu et aimé.

    Réciter le Rosaire de cette façon, demande le recueillement. Avant de commencer, dit Sainte Thérèse de Jésus, l'âme se demande à qui elle va parler et qui elle est, pour mieux savoir comment se comporter (cf. Château XXIV). La Sainte rit finement des personnes "tellement avides de réciter et de dire des prières vocales qu'elles ressemblent à celui qui, s'étant fixé la tâche d'en réciter tous les jours un nombre déterminé, se hâte de les achever promptement" (ib. XXXIII). Le Rosaire récité de cette manière ne peut alimenter la vie intérieure ; l'âme en recueille peu de fruit, et la Sainte Vierge peu de gloire. Récité, au contraire, dans un véritable esprit de dévotion, le Rosaire devient un moyen très efficace pour cultiver la piété mariale, pour pénétrer dans l'intimité de Notre-Dame et celle de son divin Fils. »

    « Ô Marie, puisque vous m'aimez, rendez-moi semblable à vous. Vous détenez le pouvoir de changer les cœurs, prenez donc mon cœur et transformez-le. Sanctifiez-moi, faites de moi votre digne fils. (S. Alphonse) »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome II (07/10), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : Rosaire et sainteté

    "Le rosaire est une chaîne de prières qui t'associera à elle"

    « Pour devenir un saint, imite les petits enfants. Ils ne connaissent aucune théorie, mais ils se contentent de regarder leur mère et de faire comme elle : tu deviendras un saint.

    Le rosaire est une chaîne de prières qui t'associera à elle. C'est aussi le film qui te rappellera toutes les étapes du chemin de l'espérance qu'elle a parcouru : sa tendresse à Bethléem, son tourment durant la fuite en Égypte, le silence et le labeur de l'atelier de Nazareth, sa ferveur au temple, son émotion devant la prédication de son fils, de saint Jean ; en bref, l'histoire de deux vies qui n'en sont qu'une, car le Seigneur a vécu en elle, et elle en lui.

    Ne néglige pas le rosaire que ta mère, Marie, t'a confié en te recommandant de vivre comme elle, avec elle, par elle et en elle. »

    Cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002), Sur le chemin de l'espérance (Ch. 35 - Notre Mère Marie), Le Sarment / Fayard, 1991. (notules 918 et 922)

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  • Méditation : le Rosaire

    « Si Marie désire tant la prière du rosaire, c'est que nous ne pouvons pas Lui faire de plus grand plaisir que de réciter l'Ave Maria, la salutation du Père céleste. Cela Lui rappelle Sa sublime vocation de Mère du Fils de Dieu et de Mère du genre humain tout entier. Chaque fois que Ses enfants Lui adressent cette salutation, ils le Lui rappellent : et Marie peut implorer Jésus pour qu'Il fasse descendre sur ces enfants des trésors infinis de grâces. Pauvre affligé ! ne sens-tu pas encore à quel point le regard maternel de Marie se porte sur toi plein d'amour, mais plein d'attente aussi ? Ne résiste pas plus longtemps au désir ardent de ta Mère céleste, qui veut être pleinement ta Mère ; qui, par ces épreuves, ces souffrances t'a choisi et veut te rendre heureux pour le temps et l'éternité ! Dis-Lui un "Oui" total ! Fais triompher dans ton cœur Son Cœur immaculé, car Elle veut te conduire à Jésus et faire de toi un tabernacle vivant, pour que Jésus y habite et te donne Sa paix. Tel est le triomphe de Son Cœur dans ton cœur ! C'est alors seulement que tu seras capable de croire à Sa victoire sur Satan. Car Jésus, qui, comme Dieu, peut tout, veut Se servir de toi pour que les hommes reconnaissent l’Épouse immaculée de l'Esprit-Saint comme leur Mère, selon le plan admirable de Dieu, comme la Mère du genre humain aussi, pour que par Elle les hommes soient conduits à Dieu. »

    La Révélation de l'Amour Divin (14 juin 1961, p.113), d'après les notes de Maria Graf-Suter (1906-1964), Éditions Miriam, 1975.

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    Enseignements pontificaux sur le Saint Rosaire
    Notre page dédiée au Rosaire

    « J'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom, je sens alors que la ferveur de mes sœurs supplée à la mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis si mal, j'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente.
    Quelquefois lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse qu'il m'est impossible d'en tirer une pensée pour m'unir au Bon Dieu, je récite très lentement un "Notre Père" et puis la salutation angélique ; alors ces prières me ravissent, elles nourrissent mon âme bien plus que si je les avais récitées précipitamment une centaine de fois... »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, extrait du Manuscrit C (25v°), in "Œuvres complètes", Cerf/DDB, Paris, 1996.

  • 11 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Seigneur ne nous a pas laissé sur ses mystères un enseignement incertain ou douteux, et il ne nous a pas abandonnés à l'erreur qui peut naître d'une compréhension ambiguë. Écoutons-le donc lorsqu'il révèle aux apôtres l'entière connaissance de cette foi ; il dit en effet : "Je suis le chemin, la vérité, la vie ; nul ne vient au Père que par moi." Celui qui est le chemin ne nous a pas laissés errer dans des voies sans issue. La Vérité ne nous a pas joués par des mensonges. La Vie ne nous a pas livrés à l'erreur qui tue. Et, parce qu'il a manifesté pour notre salut les doux noms de son dessein - Chemin pour nous conduire à la vérité, Vérité pour nous établir dans la Vie - reconnaissons quel est le sacrement qui nous conduit à cette vie : "Nul ne vient au Père que par moi." Le chemin vers le Père passe par le Fils...
    Dans le mystère du corps qu'il a pris, le Seigneur manifeste la divinité qui est dans le Père : "Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi le Père, dès maintenant, vous le connaîtrez et vous l'avez vu." Il a distingué le temps de la vue et celui de la connaissance, car il dit que nous avons déjà vu cela même que nous devrons connaître. »

    Saint Hilaire de Poitiers (v.315-367), De Trinitate VII, 33-35.41 (trad. Bouchet, Lectionnaire).