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bossuet

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Ayons donc un cœur de Jésus-Christ, un cœur étendu, qui n'exclue personne de son amour. C'est de cet amour réciproque qu'il se formera une chaîne de charité, qui s'étendra du Cœur de Jésus dans tous les autres pour les lier et les unir inviolablement : ne la rompons pas ; ne refusons à aucun de nos frères d'entrer dans cette sainte union de la charité de Jésus-Christ. Il y a place pour tout le monde. Usons sans envie des biens qu'elle nous procure : nous ne les perdons pas en les communiquant aux autres ; mais nous les possédons d'autant plus sûrement : ils se multiplient pour nous avec d'autant plus d'abondance, que nous désirons plus généreusement les partager avec nos frères. [...] Aimons-nous donc dans le Cœur de Jésus. « Dieu est charité ; et qui persévère dans la charité demeure en Dieu, et Dieu en lui. » (1Jn 4,16) »

    (ou : « Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. »)

    J.-B. Bossuet (1627-1704), Panégyrique de l'Apôtre Saint Jean (Troisième Point), in Œuvres complètes de Bossuet Vol XII, Publiés d'après les imprimés et les manuscrits originaux par F. Lachat, Paris - Librairie de Louis Vives, Éditeur, 1863.

    Texte intégral à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais (Suisse).

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Le mystère de la Très Sainte Trinité

    « Quand je considère en moi-même l'éternelle félicité que notre Dieu nous a préparée ; quand je songe que nous verrons sans obscurité tout ce que nous croyons sur la terre, que cette lumière inaccessible nous sera ouverte, et que la Trinité adorable nous découvrira ses secrets ; que là nous verrons le vrai Fils de Dieu sortant éternellement du sein de son Père, et demeurant éternellement dans le sein du Père ; que nous verrons le Saint-Esprit, ce torrent de flammes, procéder des embrassements mutuels que se donnent le Père et le Fils, ou plutôt qui est lui-même l'embrassement, l'amour et le baiser du Père et du Fils ; que nous verrons cette unité si inviolable que le nombre n'y peut apporter de division, et ce nombre si bien ordonné que l'unité n'y met pas de confusion ; mon âme est ravie, chrétiens, de l'espérance d'un si beau spectacle, et je ne puis que m'écrier avec le Prophète : « Que vos tabernacles sont beaux, ô Dieu des armées ! mon cœur languit et soupire après la maison du Seigneur. » (1) »

    1. Psal. LXXXIII, 1.

    J.-B. Bossuet (1627-1704), Introduction au Sermon pour le jour de la Très Sainte Trinité (prêché vers 1659), in "Œuvres complètes de Bossuet" Tome 10, Paris, Librairie de Louis Vivès, Éditeur, 1863.
    Texte intégral à l'Abbaye Saint-Benoît.

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    Vicente López Y Portaña (1772-1850) : L'adoration de la Sainte Trinité
    Collection privée

    (Crédit photo)

  • Méditation - « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28)

    « Si l'homme juste, résistant à la convoitise, tombe quelquefois dans le mal, du moins il a cet avantage qu'il ne s'y plaît pas ; au contraire il déplore sa servitude, il soupire ardemment après cette bienheureuse liberté du ciel. Il dit avec l'apôtre saint Paul : Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort (Rom., VI, 24) ? S'il tombe, il se relève aussitôt ; s'il a quelques péchés, il a aussi la charité qui les couvre ; La charité, dit l'apôtre saint Pierre, couvre la multitude des péchés (I Petr., IV, 8).

    Bien plus, ce grand Dieu tout-puissant fait éclater (1) la lumière même du sein des plus épaisses ténèbres ; il fait servir à la justice le péché même. Admirable économie de la grâce ! oui, les péchés mêmes, je l'oserai dire, dans lesquels la fragilité humaine fait tomber le juste, si d'un côté ils diminuent la justice, ils l'augmentent et l'accroissent de l'autre. Et comment cela ? C'est qu'ils enflamment les saints désirs de l'homme fidèle ; c'est qu'en lui faisant connaître sa servitude, ils font qu'il désire bien plus ardemment les bienheureux embrassements de son Dieu, dans lesquels il trouvera la vraie liberté ; c'est qu'ils lui font confesser sa propre faiblesse et le besoin qu'il a de la grâce, dans un état d'un profond anéantissement. Et d'autant que le plus juste c'est le plus humble, le péché même, en quelque sorte, accroît la justice, parce qu'il nous fonde de plus en plus dans l'humilité.

    Vivons ainsi, fidèles, vivons ainsi ; faisons que notre faiblesse augmente l'honneur de notre victoire, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Aimons cette justice divine qui fait que le péché même nous tourne à bien ; quand nous voyons croître nos iniquités, songeons à nous enrichir par les bonnes œuvres, afin de réparer notre perte (1). Le fidèle qui vit de la sorte, expiant ses péchés par les aumônes, se purifiant toute sa vie par la pénitence, par le sacrifice d'un cœur contrit, par les œuvres de miséricorde, il ne détruit pas seulement le règne du péché, [...] il détruit entièrement le péché, parce que, dit saint Augustin, comme notre vie n'est pas sans péché, aussi les remèdes pour les purger ne nous manquent pas. (Ad Hilar., ep. CLVII, C. 1, t. II). »

    Variantes : 1. Sait tirer.- 2. Plus nous devons songer à en obtenir le pardon par les bonnes œuvres.

    Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), Fragment d'un discours sur la vie chrétienne, in "Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier ordre" par M. l'Abbé Migne, Tome vingt-cinquième contenant les œuvres oratoires complètes de Bossuet (Sermons complets, deuxième partie), Chez l'auteur, 1846.
     
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  • Méditation - Visitation de la Sainte Vierge

    « Il est bien juste, âmes chrétiennes, que la créature s'abaisse lorsque son Créateur la visite ; et le premier tribut que nous lui devons quand il daigne s'approcher de nous, c'est la reconnaissance de notre bassesse. Aussi est-ce pour cela que je vous ai dit qu'aussitôt qu'il vient à nous par sa grâce, le premier sentiment qu'il inspire, c'est une crainte religieuse, qui nous fait en quelque sorte retirer de lui par la considération du peu que nous sommes. [...] Ainsi dès la première vue de Marie, dès le premier son de sa voix, sa cousine sainte Elisabeth, qui connaît la dignité de cette Vierge et contemple par la foi le Dieu qu'elle porte, s'écrie, étonnée et confuse : « D'où me vient un si grand honneur, que la Mère de mon Seigneur me visite ? »

    C'est, mes Sœurs, cette humilité, c'est ce sentiment de respect que l'exemple d'Elisabeth devrait profondément graver dans nos cœurs ; mais pour cela il est nécessaire que nous concevions sa pensée, et que nous pénétrions les motifs qui l'obligent à s'humilier de la sorte. J'en remarque deux principaux dans la suite de son discours, et je vous prie de les bien comprendre. « D'où me vient cet honneur, dit-elle, que la Mère de mon Seigneur me visite ? » C'est sur ces paroles qu'il faut méditer ; et ce qui s'y présente d'abord à ma vue, c'est qu'Elisabeth nous témoigne que, dans la visite qu'elle reçoit, il y a quelque chose qu'elle connaît et quelque chose qu'elle n'entend pas. La Mère de mon Seigneur vient à moi : voilà ce qu'elle connaît et ce qu'elle admire ; d'où vient qu'elle me fait cet honneur : c'est ce qu'elle ignore et ce qu'elle cherche. Elle voit la dignité de Marie ; et dans une telle inégalité elle la regarde de loin, s'abaissant humblement devant elle. C'est la bienheureuse entre toutes les femmes ; c'est la Mère de mon Seigneur ; elle le porte dans ses bénites entrailles. Puis-je lui rendre assez de soumissions ?

    Mais pendant qu'elle admire toutes ces grandeurs, une seconde réflexion l'oblige à redoubler ses respects. La Mère de son Dieu la prévient par une visite pleine d'amitié : elle sait bien connaitre l'honneur qu'on lui fait ; mais elle n'en peut pas concevoir la cause : elle cherche de tous côtés en elle-même ce qui a pu lui mériter cette grâce : D'où me vient cet honneur, dit-elle, d'où me vient cette bonté surprenante ? Qu'ai-je fait pour la mériter, ou quels services me l'ont attirée ? Là, mes Sœurs, ne découvrant rien qui soit digne d'un si grand bonheur, et se sentant heureusement prévenue par une miséricorde toute gratuite, elle augmente ses respects jusqu'à l'infini, et ne trouve plus autre chose à faire, sinon de présenter humblement à Jésus-Christ, qui s'approche d'elle, un cœur humilié sous sa main et une sincère confession de son impuissance.

    Voilà donc deux motifs pressants qui la portent aux sentiments de l'humilité, lorsque Jésus-Christ la visite. Premièrement, c'est qu'elle n'a rien qui puisse égaler ses grandeurs ; secondement, c'est qu'elle n'a rien qui puisse mériter ses bontés : motifs en effet très puissants, par lesquels nous devons apprendre à servir notre Dieu en crainte et à nous réjouir devant lui avec tremblement. Car quelle indigence pareille à la nôtre, puisque si nous n'avons rien par nature et n'avons rien encore par acquisition, nous n'avons aucun droit d'approcher de Dieu ni par la condition ni par le mérite ? Et n'étant pas moins éloignés de sa bonté par nos crimes que de sa majesté infinie par notre bassesse, que nous reste-t-il autre chose lorsqu'il daigne nous regarder, sinon d'apprendre d'Elisabeth à révérer sa grandeur suprême par la reconnaissance de notre néant, et à honorer ses bienfaits en confessant notre indignité ? »

    Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), Premier Sermon pour la fête de la Visitation de la Sainte Vierge (Troisième point modifié), Prêché le 2 juillet 1660, devant la reine d'Angleterre, à la Visitation de Chaillot. Oeuvres complètes de Bossuet Tome XI, F. Lachat, Paris, Librairie de Louis Vivès Éditeur, 1862.

    Texte intégral en ligne à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais (Suisse).

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    Luca Giordano (1634-1705), La Visitation
    Staatsgallerie, Stuttgart (Allemagne)

    (Crédit photo)

  • Méditation : "montons avec Jésus-Christ à Jérusalem"

    « Mes frères, si Dieu nous aime, croyez qu'il ne permet pas que nous dormions à notre aise dans ce lieu d'exil. Il nous trouve dans nos vains divertissements, il interrompt le cours de nos imaginaires félicités, de peur que nous ne nous laissions entraîner aux fleuves de Babylone, c'est-à-dire au courant des plaisirs qui passent. Croyez donc très certainement, ô enfants de la nouvelle alliance, que lorsque Dieu vous envoie des afflictions, c'est qu'il veut briser les liens qui vous tenaient attachés au monde, et vous rappeler à votre patrie. Ce soldat est trop lâche qui veut toujours être à l'ombre, et c'est être trop délicat que de vouloir vivre à son aise et en ce monde et en l'autre. Il est écrit : « Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez un jour (1). » Ne t'étonne donc pas, chrétien, si Jésus-Christ te donne part à ses souffrances, afin de t'en donner à sa gloire, et s'il te fait sentir les piqûres de tant d'épines qui percent sa tête. Est-ce être maltraité, que d'être traité comme Jésus-Christ ? Est-ce être maltraité que d'être inquiété où le plus grand malheur c'est d'être en repos ?

    Par conséquent, chrétiens, montons avec Jésus-Christ en Jérusalem : prenons part à ses opprobres et à ses souffrances, buvons avec lui le calice de sa passion. La matière ne manquera pas à la patience. La nature a assez d'infirmités, le monde assez d'injustices, ses affaires assez d'épines, ses faveurs assez d'inconstances, ses rebuts assez d'amertumes, ses engagements les plus agréables assez de captivités ; il y a assez de bizarreries dans le jugement des hommes, et assez d'inégalités, de contrariétés dans leurs humeurs. Ainsi, de quelque côté et par quelque main que la croix de Jésus-Christ nous soit présentée, embrassons-la avec joie, et portons-la du moins avec patience. « Regardez, dit le saint Apôtre, Jésus-Christ qui nous a donné et qui couronne notre foi. Songez que la joie lui étant offerte, il a préféré la croix, il a choisi la confusion ; et maintenant il est assis glorieux à la droite de son Père (2a) ». Voici une perte de biens, une insulte, une contrariété, une maladie : « Pensez donc sérieusement à celui qui a souffert une si horrible persécution par la malice des pécheurs, afin que votre courage ne défaille pas, et que votre espérance demeure ferme » : Ut ne fatigemini animis vestris deficientes (2b). »

    1. Luc., VI, 25. — 2a. Hebr., XII, 2. — 2b. Hebr., XII, 3.

    Bossuet, Premier Sermon pour le dimanche de la Quinquagésime (Second point), in "Œuvres" Tome XII, Versailles, 1816.

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    James Tissot (1836–1902), Jésus monte à Jérusalem
    Brooklyn Museum, NY (USA)
    (crédit photo)

  • Méditation : Notre-Dame des Sept Douleurs

    « "Ceux qui s'approchent le plus près de la croix de Jésus-Christ, dit Bossuet, sont ses plus fidèles amis ; aussi sa divine Mère devient une expression parfaite du Sauveur crucifié. Comme elle avait donné son consentement au mystère de l'incarnation avec une foi louée par sa cousine Elisabeth, elle acquiesce avec une admirable conformité aux desseins de Dieu sur tous les supplices qui devaient consommer le sacrifice de son Fils unique. Debout au pied de l'autel de l'holocauste, elle persévère avec une constance invincible, comme un rocher au milieu des vagues qui le battent avec violence de toutes parts sans pouvoir l'ébranler : ni le spectacle de la mort de son Fils, ni la fureur des hommes, ni la rage des démons ne peuvent abattre son courage, ni empêcher les occupations sacrées de son âme très sainte." Supérieure à l'excès de la douleur qui pénètre son âme, elle garde un silence d'adoration et de soumission à Dieu... Marie ne veut point voir cesser ses douleurs, parce qu'elles la rendent semblable à son Fils ; elle ne donne point de bornes à son affliction, elle ne veut point être consolée, parce que son Fils ne trouvait point de consolateur... "Avec un maintien plein de résolution et de courage, cette tendre Mère fixe ses regards amoureux sur son divin Fils, s'unit au sacrifice, et s'immole volontairement avec lui pour le salut du monde." O digne Mère de mon Dieu ! apprenez-moi le silence, la douceur et la paix dans le fort de mes peines... Faites qu'à votre exemple je donne mon application, non aux afflictions que je souffre, mais à la volonté de Dieu qui s'accomplit dans ma souffrance... »

    Abbé Charles Michel Alexandre de Brandt S.A.D. (1812-1903), Méditations pour tous les jours et fêtes de l'année selon la méthode de saint Ignace, Tome 5 (Notre-Dame des Sept Douleurs, IIe Point), Neuvième édition, Périsse Frères, Paris - Lyon, 1860.

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    En complément : Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), extraits du Premier Sermon pour le Vendredi de la Semaine de la Passion, sur la Compassion de la Sainte Vierge, in "Œuvres complètes" Tome VI, Migne, 1859.

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 31ème jour

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    Trente-et-unième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 30ème jour

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  • Mois de Mai : Mois de Marie - 29ème jour

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    Vingt-neuvième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 28ème jour

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    Vingt-huitième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 27ème jour

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    Vingt-septième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 26ème jour

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    Vingt-sixième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 25ème jour

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    Vingt-cinquième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 24ème jour

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    Vingt-quatrième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 23ème jour

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    Vingt-troisième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 22ème jour

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    Vingt-deuxième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 21ème jour

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    Vingt-et-unième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 20ème jour

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    Vingtième jour

  • Mois de Mai : Mois de Marie - 19ème jour

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    Dix-neuvième jour

  • Méditation : Simplicité dans l'oraison

    « Il faut s'accoutumer à nourrir son âme d'un simple et amoureux regard en Dieu, et en Jésus-Christ Notre-Seigneur, et pour cet effet il faut la séparer doucement du raisonnement, du discours, et de la multitude d'affections, pour la tenir en simplicité, respect et attention, et l'approcher ainsi de plus en plus de Dieu, son unique souverain bien, son premier principe et sa dernière fin.
    [...] L'âme quittant le raisonnement se sert d'une douce contemplation qui la tient paisible, attentive et susceptible des opérations et impressions divines, que le Saint-Esprit lui communique : elle fait peu, elle reçoit beaucoup ; son travail est doux, et néanmoins plus fructueux ; et comme elle approche de plus près la source de toute lumière, de toute grâce et de toute vertu, on lui en élargit aussi davantage.
    [...]
    Il ne faut pas oublier qu'un des plus grands secrets de la vie spirituelle, est que le Saint-Esprit nous y conduit non seulement par les lumières, douceurs, consolations, tendresses et facilités ; mais encore par les obscurités, aveuglements, insensibilités, chagrins, angoisses, tristesses, révoltes des passions et des humeurs ; je dis, bien plus, que cette voie crucifiée est nécessaire, qu'elle est bonne, qu'elle est la meilleure, la plus assurée, et qu'elle nous fait arriver beaucoup plus tôt à la perfection ; l'âme éclairée estime chèrement la conduite de Dieu qui permet qu'elle soit exercée des créatures, et accablée de tentations et de délaissements ; et elle comprend fort bien que ce sont des faveurs plutôt que des disgrâces, aimant mieux mourir dans les croix sur le Calvaire, que de vivre dans les douceurs sur le Thabor. L'expérience lui fera connaître avec le temps la vérité de ces belles paroles : "Et nox illuminatio mea in deliciis meis, et mea nox obscurum non habet ; sed omnia in luce clarescunt". Après la purgation de l'âme dans le purgatoire des souffrances où il faut nécessairement passer, viendra l'illumination, le repos, la joie, par l'union intime avec Dieu qui lui rendra ce monde, tout exil qu'il est, comme un petit paradis. La meilleure oraison est celle où l'on s'abandonne le plus aux sentiments et aux dispositions que Dieu même met dans l'âme, et où l'on s'étudie avec plus de simplicité, d'humilité et de fidélité à se conformer à sa volonté, et aux exemples de Jésus-Christ. »

    Bossuet, Opuscules de piété (Septième opuscule, I, IV, XV), in "Œuvres complètes de Bossuet", J.-P. Migne, Tome III, Paris, 1866. (p.512 sq.)
    Œuvres complètes de Bossuet en ligne à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais (Paris, Librairie de Louis Vivès Éditeur, 1862).

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