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cinq jours

  • Méditation devant la crèche...

    « Un silence profond enveloppait toute la terre, et la nuit était au milieu de sa course, quand ton Verbe tout-puissant, Seigneur, quitta son trône royal et descendit des cieux. » (Sg. 18, 14-15)
     
    « Pas l'ombre d'un bruit.
    Quand Jésus vient dans une âme, il propose, il n'impose pas, il ne dérange personne.
    C'est tellement vrai que si les gens du ciel ne s'en étaient pas mêlés, on l'attendrait encore !
    . . . . . . . . . . . .
    Alors, j'y vais, dans cette crèche, je m'y introduis. Les gens du ciel bousculaient un peu ceux de la terre, il fallait aller vite ; qui sont-ils ? des bergers, des simples, parce que les simples sont prêts à recevoir le message. Et qui nous retient, nous, devant le message du Christ : notre état de bonshommes compliqués ?
    Imaginez que les anges soient allés chez les notables du pays, eh bien, il en aurait fallu des explications ! Avec les simples ? l'annonce est faite et les voilà partis. C'est une raison psychologique toute simple. Bien sûr que Dieu se révèle aux simples. Pourquoi ? par mépris des grands du monde ? Non, mais parce que les petits sont moins compliqués. Demandez un service à un homme simple, vous l'aurez tout de suite ; l'autre, il vous fera des discours, il vous donnera des conseils. [...] Il y manque la simplicité. Il y a l'embarras de l'orgueil, l'embarras de l'argent, mais eux, les simples, au plein milieu de la nuit, vous leur dites : il faut partir chercher Jésus-Christ, il partent...
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    Ne jouez plus au grand monsieur, prosternez-vous, écrasez-vous devant ce petit enfant enveloppé de langes et demandez-lui la grâce de vous faire encore plus petit, demandez la foi pour voir avec d'autres yeux et pour vous mettre humblement « comme un petit pauvre, un indigne petit esclave, les servant dans tous leurs besoins », les contemplant, ce n'est pas difficile...
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    Restez longuement devant cette crèche, réellement présents, avec tout le dévouement et le respect possible...
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    Ne vous gênez pas, Jésus, pour « m'arranger », même si vous devez me déranger, mais, de grâce, livrez-moi votre visage pour que, vous aimant, je vous suive. C'est tout. »

    P. Armand Roustand (1902-1973), Les Cinq Jours de Paray (Conférences de Retraites données en 1959), Tome II, La Nativité, Imprimerie Micolon, Paray-le-Monial, s.d.

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    Atelier de Rembrandt, L'Adoration des Bergers (1646)