Schola des moines de l'Abbaye de Ligugé
laudes
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Aurora lucis rutilat
Hymne des Laudes au Temps Pascal
Schola des moines de l'Abbaye de Ligugé0 commentaire 0 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
"Aurora lucis rutilat", Hymne des Laudes au Temps Pascal
"Aurora lucis rutilat", Hymne des Laudes au Temps Pascal
Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux1. Aurora lucis rutilat,
Cælum laudibus intonat,
Mundus exultans iubilat,
Gemens infernus ululat,
L'aurore a du vrai jour ramené la lumière,
Le ciel fait des concerts charmants,
Le monde par les siens marque une joie entière,
Et l'enfer n'y répond que par des hurlements.
2. Cum rex ille fortissimus,
Mortis confractis viribus,
Pede conculcans tartara
Solvit a pœna miseros.
Aussi c'est en ce jour que l'auteur de leur être,
Brisant les chaînes de la mort,
Foulant aux pieds l'Averne et son orgueilleux maître,
Change des malheureux le déplorable sort.
3. Ille, qui clausus lapide
Custoditur sub milite,
Triumphans pompa nobili,
Victor surgit de funere.
Ce corps d'un froid tombeau renfermé sous la pierre,
Ce corps gardé par des soldats,
En pompe triomphante est revenu sur terre,
Réparateur du siècle, et vainqueur du trépas.
4. Solutis jam gemitibus
Et inferni doloribus,
Quia surrexit Dominus,
Resplendens clamat angelus.
Qu'on cesse de gémir, il n'est plus de misères,
Leur triste cours est arrêté :
De la prison du limbe un mort tire nos pères,
Et l'ange nous annonce un Dieu ressuscité.
5. Quæsumus, Auctor omnium,
In hoc Paschali gaudio,
Ab omni mortis impetu
Tuum defende populum.
Sauveur de tout le monde, en cette pleine joie
Dont la Pâque remplit nos cœurs,
Daigne si bien guider ton peuple dans ta voie,
Que d'une mort funeste il échappe aux rigueurs.
6. Gloria tibi, Domine,
Qui surrexisti a mortuis,
Cum Patre et Sancto Spiritu,
In sempiterna sæcula. Amen.
Gloire à toi, rédempteur et monarque suprême,
Par toi-même ressuscité !
Même gloire à ton père, au Saint-Esprit la même,
Et durant tous les temps et dans l'éternité !
Traduction-adaptation de Pierre Corneille -
A solis ortus cardine
Hymne des Laudes pour ce 1er janvier, la même que pour le matin de Noël.A solis ortus cárdine
Ad usque terræ límitem,
Christum canámus Príncipem,
Natum María Vírgine.Du point où le soleil se lève
jusqu’aux limites de ta terre,
chantons le Christ Roi,
né de la Vierge Marie.Beátus auctor sæculi
Servíle corpus índuit :
Ut carne carnem líberans,
Ne pérderet quos cóndidit.Le bienheureux Auteur du monde
revêt un corps d’esclave,
afin que, délivrant la chair par la chair,
il sauve de leur perte, ceux qu’il a créés.Castæ Paréntis víscera
Cæléstis intrat grátia :
Venter Puéllæ báiulat
Secréta, quæ non nóverat.Au sein d’une chaste Mère
descend la grâce céleste,
les flancs d’une Vierge portent
un mystère qu’elle ne connaissait pas.Domus pudíci péctoris
Templum repénte fit Dei :
Intácta nésciens virum,
Concépit alvo Fílium.La demeure d’un sein pudique
devient soudain le temple de Dieu ;
la Vierge, intacte et toujours pure,
conçoit un Fils dans ses entrailles.Enítitur puérpera,
Quem Gábriel prædíxerat,
Quem ventre Matris géstiens,
Baptísta clausum sénserat.Cette jeune mère enfante
celui qu’annonça Gabriel ;
celui dont Jean, captif encore au sein maternel,
reconnut la présence.Fœno iacére pértulit :
Præsépe non abhórruit :
Et lacte módico pastus est,
Per quem nec ales ésurit.Il a souffert de reposer sur du foin ;
il n’a pas eu horreur de la crèche ;
il s’est nourri d’un peu de lait,
lui qui rassasie jusqu’au petit oiseau.Gaudet chorus cæléstium,
Et Angeli canunt Deo ;
Palámque fit pastóribus
Pastor, Creátor ómnium.Le chœur des Esprits célestes se réjouit,
et les Anges chantent à Dieu ;
il se manifeste aux bergers,
le Pasteur, le Créateur de tous.Iesu tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre et almo Spíritu,
In sempitérna sæcula. Amen.Gloire soit à vous, ô Jésus !
qui êtes né de la Vierge :
gloire au Père et à l’Esprit-Saint,
dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.
Version grégorienne :Abbaye bénédictine Saint Dominique de SilosVersion polyphonique :
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
Quire Cleveland - Dir. Ross W. Duffin -
Aeterne rerum conditor
(Hymne ambrosienne chantée aux Laudes du 1er octobre à l'Avent)
Moines de la Grande ChartreuseAeterne rerum conditor aeterne rerum
noctem diemque qui regis
et temporum das tempora
ut alleues fastidium
Praeco diei iam sonat
noctis profundae peruigil
nocturna lux uiantibus
a nocte noctem segregans
Hoc excitatus lucifer
soluit polum caligine
hoc omnis errorum chorus
uias nocendi deserit
hac nauta uires colligit
pontique mitescunt freta
hoc ipse petra ecclesiae
canente culpam diluit
Surgamus ergo strenue
gallus iacentes excitat
et somnolentos increpat
gallus negantes arguit
Gallo canente spes redit
aegris salus refunditur
mucro latronis conditur
lapsis fides reuertitur
Iesu, labantes respice
et nos uidendo corrige
si respicis lapsus cadunt
fletuque culpa soluitur
Tu lux refulge sensibus
mentisque somnum discute
te nostra vox primum sonet
et vota soluamus tibi
St Ambroise de MilanÉternel créateur du monde,
toi qui gouvernes les nuits et les jours
fais succéder les temps aux temps
pour alléger la lassitude
Le hérault du jour déjà sonne
le veilleur de la nuit profonde,
clarté nocturne aux voyageurs,
séparant la nuit de la nuit.
Par lui réveillé, Astre porteur de lumière
Délivre le ciel des ténèbres,
par lui tout le chœur des rôdeurs
abandonne les voies du mal.
Par lui le marin reprend force
et la houle des flots s'apaise ;
La Pierre même de l’Église
à son chant a lavé sa faute.
Levons nous donc avec courage ;
le coq éveille ceux qui gisent,
invective les somnolents ;
le coq confond les renégats
Au chant du coq, l'espoir renaît,
la santé revient aux malades,
l'arme du bandit se rengaine,
la foi s'en retourne aux pécheurs.
Jésus, regarde qui chancelle
et par ta vue corrige-nous
sous ton regard, nos faux pas cessent,
nos pleurs effacent notre faute.
Reprends ton éclat dans nos âmes,
dissipe le sommeil du cœur ;
pour toi d'abord, que nos voix sonnent :
acquittons nos vœux envers toi.
(Source traduction) -
Hymne des Laudes : Cor arca legens
(Philippe Bruni, 1765)
Schola Sainte CécileCor, arca legem cóntinens
Non servitútis véteris,
Sed grátiæ, sed véniæ,
Sed et misericórdiæ.Cœur, arche contenant la Loi,
non de l’antique servitude,
mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
mais celle de la miséricorde.Cor, sanctuárium novi
Intemerátum fœderis,
Templum vetústo sánctius,
Velúmque scisso utílius.Cœur, sanctuaire inviolé
de la nouvelle alliance,
temple plus saint que l’ancien,
voile plus utile que celui qui fut déchiré.Te vulnerátum cáritas
Ictu paténti vóluit,
Amóris invisíbilis
Ut venerémur vúlnera.Votre amour a voulu
que vous soyez blessé par un coup visible,
pour que d’un amour invisible
nous vénérions les blessures.Hoc sub amóris symbolo
Passus cruénta et mýstica,
Utrúmque sacrifícium
Christus sacérdos óbtulit.Sous ce symbole de l’amour,
le Christ Prêtre, ayant souffert
de façon sanglante et mystique,
offrit un double sacrifice (1).Quis non amántem rédamet ?
Quis non redémptus díligat,
Et Corde in isto séligat
Ætérna tabernácula ?A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
Quel racheté ne le chérirait pas
et dans ce Cœur ne se choisirait pas
une demeure éternelle ?Decus Parénti et Fílio
Sanctóque sit Spirítui,
Quibus potéstas, glória
Regnúmque in omne est saeculum.
Amen.Honneur au Père et au Fils,
et au Saint-Esprit,
dont la puissance, la gloire,
et le règne demeurent dans tous les siècles.
Amen.(1) : C’est-à-dire le sacrifice de la Croix et celui de la Messe, mais aussi le sacrifice invisible qui est l’abandon amoureux et complet à la volonté de Dieu, et le sacrifice visible qui est le signe sacré, la manifestation extérieure du sacrifice invisible.
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Hymne des Laudes : "Beáta nobis gáudia"
Hymne des Laudes : "Beáta nobis gáudia"Beáta nobis gáudia
Anni redúxit órbita,
Cum Spíritus Paráclitus
Illápsus est Apóstolis.
Ignis vibránte lúmine
Linguæ figúram détulit,
Verbis ut essent próflui,
Et caritáte férvidi.
Linguis loquúntur ómnium ;
Turbæ pavent Gentílium,
Musto madére députant
Quos Spíritus repléverat.
Patráta sunt hæc mýstice,
Paschæ perácto témpore,
Sacro diérum círculo,
Quo lege fit remíssio.
Te nunc, Deus piíssime,
Vultu precámur cérnuo :
Illápsa nobis cælitus
Largíre dona Spíritus.
Dudum sacráta péctora
Tua replésti grátia :
Dimítte nostra crímina,
Et da quiéta témpora.
Deo Patri sit glória,
Et Fílio, qui a mórtuis
Surréxit, ac Paráclito,
In sæculórum sæcula.
Amen.Le cycle de l’année nous ramène
les joies bienheureuses
du jour où l’Esprit Paraclet
descendit sur les Apôtres.
Le feu à l’éclat vibrant
a pris la forme d’une langue,
pour qu’ils abondent de paroles
et soient brûlants de charité.
Ils parlent les langues de tous ;
les foules de Gentils sont dans la stupeur,
ils croient pris de vin nouveau
ceux que l’Esprit vient de remplir.
Ces faits s’accomplissent selon le mystère,
le temps pascal étant écoulé,
s’ouvre un cycle sacré de jours
où la loi remettait toutes les dettes [1].
Vous, maintenant, Dieu très clément,
nous vous en prions, prosternés :
accordez-nous les dons de l’Esprit
qui nous viennent du ciel.
Vous venez de consacrer ces cœurs
remplis de votre grâce :
remettez nos crimes,
donnez des jours paisibles.
Gloire soit rendue à Dieu le Père
Et au Fils qui est ressuscité des morts,
Ainsi qu’au Consolateur,
Dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.[1] Allusion au jubilé, ère de pardon, de libération des esclaves, de remise de dettes, qui avait lieu tous les cinquante ans.
NB : la traduction française proposée en sous-titres sur la vidéo est celle de la mise en vers par P. Corneille (1606-1684).0 commentaire 0 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
Hymne des Laudes : A solis ortus cárdine
A solis ortus cárdine
Ad usque terræ límitem,
Christum canámus Príncipem,
Natum María Vírgine.
Beátus auctor sæculi
Servíle corpus índuit :
Ut carne carnem líberans,
Ne pérderet quos cóndidit.
Castæ Paréntis víscera
Cæléstis intrat grátia :
Venter Puéllæ báiulat
Secréta, quæ non nóverat.
Domus pudíci péctoris
Templum repénte fit Dei :
Intácta nésciens virum,
Concépit alvo Fílium.
Enítitur puérpera,
Quem Gábriel prædíxerat,
Quem ventre Matris géstiens,
Baptísta clausum sénserat.
Fœno iacére pértulit :
Præsépe non abhórruit :
Et lacte módico pastus est,
Per quem nec ales ésurit.
Gaudet chorus cæléstium,
Et Angeli canunt Deo ;
Palámque fit pastóribus
Pastor, Creátor ómnium.
Iesu tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre et almo Spíritu,
In sempitérna sæcula. Amen.Le bienheureux Auteur du monde
revêt un corps d’esclave,
afin que, délivrant la chair par la chair,
il sauve de leur perte, ceux qu’il a créés.
Du point où le soleil se lève
jusqu’aux limites de ta terre,
chantons le Christ Roi,
né de la Vierge Marie.
Au sein d’une chaste Mère
descend la grâce céleste,
les flancs d’une Vierge portent
un mystère qu’elle ne connaissait pas.
La demeure d’un sein pudique
devient soudain le temple de Dieu ;
la Vierge, intacte et toujours pure,
conçoit un Fils dans ses entrailles.
Cette jeune mère enfante
celui qu’annonça Gabriel ;
celui dont Jean, captif encore au sein maternel,
reconnut la présence.
Il a souffert de reposer sur du foin ;
il n’a pas eu horreur de la crèche ;
il s’est nourri d’un peu de lait,
lui qui rassasie jusqu’au petit oiseau.
Le chœur des Esprits célestes se réjouit,
et les Anges chantent à Dieu ;
il se manifeste aux bergers,
le Pasteur, le Créateur de tous.
Gloire soit à vous, ô Jésus !
qui êtes né de la Vierge :
gloire au Père et à l’Esprit-Saint,
dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.0 commentaire 0 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
Hymne des Laudes "Cor, arca legem cóntinens"
Les trois hymnes de la fête du Sacré Cœur - "Auctor beate sæculi" à Vêpres, "En, ut superba criminum" à Matines et "Cor, arca legens continens" à Laudes - furent écrites par le Père piariste Filippo Bruni (1715-1771) pour être intégrées dans l’office du Sacré Cœur décrété par le Pape Clément XIII en 1765.
1. Cor, arca legem cóntinens, non servitútis véteris, sed grátiæ, sed véniæ, sed et misericórdiæ.
1. Cœur, arche contenant la Loi, non de l’antique servitude, mais la loi de grâce, mais celle du pardon, mais celle de la miséricorde.2. Cor sanctuárium novi Intemerátum féderis, templum vetústo sánctius, velúmque scisso utílius.
2. Cœur, sanctuaire inviolé de la nouvelle alliance, temple plus saint que l’ancien, voile plus utile que celui qui fut déchiré.3. Te vulnerátum cáritas ictu paténti vóluit, amoris invisíbilis ut venerémur vúlnera.
3. Ton amour a voulu que tu fusses blessé par un coup visible, pour que d’un amour invisible nous vénérions les blessures.4. Hoc sub amóris sýmbolo passus cruénta et mýstica, utrúmque sacrifícium Christus Sacérdos óbtulit.
4. Sous ce symbole de l’amour, le Christ Prêtre, ayant souffert de façon sanglante et mystique, offrit un double sacrifice.5. Quis non amántem redámet ? Quis non redémptus díligat, et Corde in isto séligat ætérna tabernácula ?
5. A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ? Quel racheté ne le chérirait pas et dans ce Cœur ne se choisirait pas une demeure éternelle ?6. Jesu, tibi sit glória, Qui Corde fundis grátiam, cum Patre et almo Spíritu in sempitérna s?cula. Amen.
6. A toi soit la gloire, Jésus, qui par ton Cœur répands la grâce, ainsi qu’au Père et à l’auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen.(Source trad. (1962) : Notre-Dame des Neiges)
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Hymne des Laudes de la semaine de Pentecôte : "Beata nobis gaudia"
Extrait de "Chœur des moines de l'Abbaye de Ligugé, Chefs-d’œuvre Grégorien"Beata nobis gaudia
Anni reduxit orbita,
Cum Spiritus paraclitus
Illapsus est Apostolis.
Ignis vibrante lumine
Linguæ figuram detulit,
Verbis ut essent proflui,
Et caritate fervidi.
Linguis loquuntur omnium,
Turbæ pavent Gentilium:
Musto madere deputant,
Quos spiritus repleverat.
Parata sunt hæc mystice,
Paschæ peracto tempore,
Sacro dierum circulo,
Quo lege fit remissio.
Te nunc Deus piissime
Vultu precamur cernuo,
Illapsa nobis cœlitus
Largire dona Spiritus.
Dudum sacrata pectora
Tua replesti gratia:
Dimitte nostra crimina,
Et da quieta tempora.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito.
In sæculorum sæcula.Bienheureuses joies, que l'année
Apporte en son cours,
Quand l'Esprit consolateur
A resplendi sur les disciples.
Du feu à l'éclat scintillant
Apparut sous la forme de langues,
Pour que leur parole jaillisse
Et qu'ils brûlent de charité.
Ils parlent la langue de tous ;
Les foules des nations sont troublées,
Elles jugent ivres de vin nouveau,
Ceux qui sont remplis de l'Esprit.
C'est l'accomplissement du mystère,
Au terme de ce temps pascal,
Après le nombre sacré de jours,
Que la loi fixe pour le rachat.
Maintenant, Dieu très bon,
Nous vous prions, le front prosterné :
Des cieux, comblez-nous largement
Des dons de votre Saint-Esprit.
Les cœurs des saints, jadis,
Votre grâce a comblés ;
Maintenant pardonnez nos crimes
Et donnez-nous des temps paisibles.
Gloire à Dieu le Père,
Au Fils ressuscité des morts,
A l'Esprit consolateur,
Dans les siècles des siècles.V. Repleti sunt omnes Spiritu Sancto, alleluia.
V. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, alléluia.
R. Et coeperunt loqui, alleluia.
R. Et ils commencèrent à parler, alléluia.0 commentaire 0 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
Aurora Lucis
Hymne des Laudes du temps pascalVoir au 28 mars la mise en musique de Roland de Lassus (1532-1594)Aurora lucis rutilat,
caelum laudibus intonat,
mundus exultans jubilat,
gemens infernus ululat,
Cum Rex ille fortissimus,
mortis confractis viribus,
pede conculcans tartara
solvit a pœna miseros !
Ille, qui clausus lapide
custoditur sub milite,
triumphans pompa nobili
victor surgit de funere.
Solutis jam gemitibus
et inferni doloribus,
"Quia surrexit Dominus!"
resplendens clamat angelus.
Quæsumus, Auctor omnium,
in hoc Paschali gaudio,
ab omni mortis impetu
tuum defende populum.
Gloria tibi, Domine,
qui surrexisti a mortuis,
cum Patre et Sancto Spiritu,
in sempiterna sæcula. Amen.
L'aurore avec le jour montre son beau visage,
Le ciel du Rédempteur chante les saints combats,
La terre est dans la joie, et l'enfer dans la rage,
Voyant son trône à bas.
Ce grand roi dompte enfin par sa croix si puissante
Ce tyran dont l'audace insultait à sa mort,
Et, délivrant les siens après leur longue absence,
L'enchaîne dans son fort.
Lorsqu'on garde son corps, et qu'une vaste pierre
Semble un rempart qu'un mort ne renversera pas
Il sort de son sépulcre, il fait trembler la terre
Et brave le trépas.
Il revient des enfers, plein de pompe et de gloire,
Tirant ses chers élus des ennuis qu'ils souffraient,
Et l'ange sur sa tombe annonce sa victoire
Aux saints qui le cherchaient.
En ce bienheureux temps d'une céleste joie,
Seigneur, soutiens ton peuple à ta grâce soumis,
Et n'abandonne pas tes fidèles en proie
À leurs fiers ennemis.
Qu'on t'aime en t'adorant, ô Trinité suprême,
Et toi, Jésus vainqueur, qui, libre entre les morts,
As rappelé ta vie, et rejoint par toi-même
Ton âme avec ton corps.
Trad. française d’Isaac Lemaistre de Sacy.1 commentaire 1 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
Hymne de l'Office des Laudes de la Fête du Sacré-Coeur de Jésus
Cor, arca legem cóntinens (XVIIIème siècle)
Schola Sainte CécileHymnus
Cor, arca legem cóntinens
Non servitútis véteris,
Sed grátiæ, sed véniæ,
Sed et misericórdiæ.
Cor, sanctuárium novi
Intemerátum fœderis,
Templum vetústo sánctius,
Velúmque scisso utílius.
Te vulnerátum cáritas
Ictu paténti vóluit,
Amóris invisíbilis
Ut venerémur vúlnera.
Hoc sub amóris symbolo
Passus cruénta et mýstica,
Utrúmque sacrifícium
Christus sacérdos óbtulit.
Quis non amántem rédamet ?
Quis non redémptus díligat,
Et Corde in isto séligat
Ætérna tabernácula ?
Iesu, tibi sit glória,
Qui Corde fundis grátiam,
Cum Patre, et almo Spíritu,
In sempitérna sæcula. Amen.Hymne
Cœur, arche contenant la Loi,
non de l’antique servitude,
mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
mais celle de la miséricorde.
Cœur, sanctuaire inviolé
de la nouvelle alliance,
temple plus saint que l’ancien,
voile plus utile que celui qui fut déchiré.
Votre amour a voulu
que vous soyez blessé par un coup visible,
pour que d’un amour invisible
nous vénérions les blessures.
Sous ce symbole de l’amour,
le Christ Prêtre, ayant souffert
de façon sanglante et mystique,
offrit un double sacrifice.
A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
Quel racheté ne le chérirait pas
et dans ce Cœur ne se choisirait pas
une demeure éternelle ?
Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour,
ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
dans les siècles sempiternels. Amen.0 commentaire 0 commentaire Lien permanent Imprimer Catégories : Chant grégorien, Musique, Tradition -
Crux Fidelis
Crux Fidelis
De l'Hymne des Laudes du temps de la Passion, due à Venance Fortunat, évêque de Poitiers (+600)
(texte latin: PL 53, 785)
The Cambridge Singers - Dir. John RutterCrux fidelis, inter omnes,
Arbor una nobilis:
Nulla silva talem profert,
Fronde, flore, germine:
Dulce lignum, dulces clavos,
Dulce pondus sustinet. Amen.Croix fidèle, arbre unique, noble entre tous !
Nulle forêt n'en produit de tel avec ces feuilles, ces fleurs et ces fruits !
Douceur du bois, douceur du clou, qui porte un si doux fardeau ! -
Roland de Lassus (1532-1594) : Aurora lucis rutilat
(Hymne des Laudes au Temps Pascal, traduction-adaptation de Pierre Corneille)
1. Aurora lucis rutilat,
Cælum laudibus intonat,
Mundus exultans iubilat,
Gemens infernus ululat,
L'aurore a du vrai jour ramené la lumière,
Le ciel fait des concerts charmants,
Le monde par les siens marque une joie entière,
Et l'enfer n'y répond que par des hurlements.
2. Cum rex ille fortissimus,
Mortis confractis viribus,
Pede conculcans tartara
Solvit a pœna miseros.
Aussi c'est en ce jour que l'auteur de leur être,
Brisant les chaînes de la mort,
Foulant aux pieds l'Averne et son orgueilleux maître,
Change des malheureux le déplorable sort.
3. Ille, qui clausus lapide
Custoditur sub milite,
Triumphans pompa nobili,
Victor surgit de funere.
Ce corps d'un froid tombeau renfermé sous la pierre,
Ce corps gardé par des soldats,
En pompe triomphante est revenu sur terre,
Réparateur du siècle, et vainqueur du trépas.
4. Solutis jam gemitibus
Et inferni doloribus,
Quia surrexit Dominus,
Resplendens clamat angelus.
Qu'on cesse de gémir, il n'est plus de misères,
Leur triste cours est arrêté :
De la prison du limbe un mort tire nos pères,
Et l'ange nous annonce un Dieu ressuscité.
5. Quæsumus, Auctor omnium,
In hoc Paschali gaudio,
Ab omni mortis impetu
Tuum defende populum.
Sauveur de tout le monde, en cette pleine joie
Dont la Pâque remplit nos cœurs,
Daigne si bien guider ton peuple dans ta voie,
Que d'une mort funeste il échappe aux rigueurs.
6. Gloria tibi, Domine,
Qui surrexisti a mortuis,
Cum Patre et Sancto Spiritu,
In sempiterna sæcula. Amen.
Gloire à toi, rédempteur et monarque suprême,
Par toi-même ressuscité !
Même gloire à ton père, au Saint-Esprit la même,
Et durant tous les temps et dans l'éternité ! -
Mois de mars : mois de Saint Joseph
« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)« Auróra, solis núntia
florúmque mensi prǽvia,
fabri sonóram málleo
domum salútat Názaræ.
Salve, caput domésticum,
sub quo suprémus Artifex,
sudóre salso róridus,
exércet artem pátriam.
Altis locátus sédibus
celsǽque Sponsæ próximus,
adásto nunc cliéntibus,
quos vexat indigéntia.
Absíntque vis et iúrgia,
fraus omnis a mercédibus ;
victus cibíque cópiam
mensúret una párcitas.
O Trinitátis Unitas,
Ioseph precánte, quǽsumus,
in pace nostros ómnium
gressus viámque dírige. »« L'aurore, annonce du soleil,
Ouverture du mois des fleurs,
Salue le toit de Nazareth
Vibrant des coups du charpentier.
Salut à vous, Chef de famille
Sous lequel l'Ouvrier suprême
Baigné d'une amère sueur
Travaille au métier paternel !
Habitant les hauteurs célestes
Auprès d'une Épouse sublime,
A cette heure aidez vos clients,
Ceux que le dénuement accable.
Au loin violence et conflits,
Toute fraude dans les salaires !
Que seule la frugalité
Mesure biens et nourriture !
Unité de la Trinité,
A la prière de Joseph
Guidez au chemin de la paix
Les pas de tous et leur voyage ! »Hymne des Laudes de l'Office liturgique de St Joseph artisan (1955), Trad. Mgr Francis Trochu. -
Hymne "Jesu, dulcis memoria"
The Cathedral Singers - Dir. Richard Proulx
Cette hymne est attribuée à Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). Sa longueur varie d’un manuscrit à l’autre, et va de 42 à 53 strophes. De fait, elle était divisée en trois parties, et employée dans trois offices différents de la Fête du Nom de Jésus (vêpres, matines, laudes). Le texte figure dans le Romanum Breviarium, le Bréviaire romain de 1908, avec ce découpage en trois parties (tel qu’il est donné ici), selon le site internet www.preces-latinae.org.
Cette fête se célébrait anciennement, dans le temps de Noël, au dimanche entre la Circoncision (1er janvier) et l’Épiphanie (6 janvier), ou faute d'un tel dimanche, le 2 janvier.
1ère partie en 5 strophes (vêpres)
Trad. littérale française : Yves Kéler 13.10.08Jesu, dulcis memoria,
dans vera cordis gaudia:
sed super mel et omnia
ejus dulcis praesentia.
Nil canitur suavius,
nil auditur jucundius,
nil cogitatur dulcius,
quam Jesus Dei Filius.
Jesu, spes paenitentibus,
quam pius es petentibus!
quam bonus te quaerentibus!
sed quid invenientibus?
Nec lingua valet dicere,
nec littera exprimere:
expertus potest credere,
quid sit Jesum diligere.
Sis, Jesu, nostrum gaudium,
qui es futurum praemium:
sit nostra in te gloria,
per cuncta semper saecula.
Amen.Doux est le souvenir de Jésus,
Qui donne les vraies joies du cœur,
Mais plus que le miel et toutes choses
Est sa douce présence.
Rien de plus suave n’est chanté,
Rien de plus joyeux n’est écouté,
Rien de plus doux n’est pensé,
Que Jésus, le Fils de Dieu.
Jésus, espoir du pénitent,
Combien doux tu es pour ceux qui te prient !
Combien bon pour ceux qui te cherchent !
Mais que n’es-tu pour ceux qui te trouvent ?
Ni la langue ne veut le dire,
Ni l’écriture l’exprimer ;
Qui l’a éprouvé peut croire
Ce qu’est de choisir Jésus.
Sois, Jésus, notre joie,
Toi qui dois être notre récompense,
Que notre gloire soit en toi
A travers tous les siècles toujours. -
Fête du Sacré-Coeur - Hymne des Laudes : "Cor arca legem continens"
Schola Sainte Cécile
Cor, arca legem cóntinens
Non servitútis véteris,
Sed grátiæ, sed véniæ,
Sed et misericórdiæ.
Cœur, arche contenant la Loi,
non de l’antique servitude,
mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
mais celle de la miséricorde.
Cor, sanctuárium novi
Intemerátum fœderis,
Templum vetústo sánctius,
Velúmque scisso utílius.
Cœur, sanctuaire inviolé
de la nouvelle alliance,
temple plus saint que l’ancien,
voile plus utile que celui qui fut déchiré.
Te vulnerátum cáritas
Ictu paténti vóluit,
Amóris invisíbilis
Ut venerémur vúlnera.
Votre amour a voulu
que vous soyez blessé par un coup visible,
pour que d’un amour invisible
nous vénérions les blessures.
Hoc sub amóris symbolo
Passus cruénta et mýstica,
Utrúmque sacrifícium
Christus sacérdos óbtulit.
Sous ce symbole de l’amour,
le Christ Prêtre, ayant souffert
de façon sanglante et mystique,
offrit un double sacrifice (1).
Quis non amántem rédamet ?
Quis non redémptus díligat,
Et Corde in isto séligat
Ætérna tabernácula ?
A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
Quel racheté ne le chérirait pas
et dans ce Cœur ne se choisirait pas
une demeure éternelle ?
Iesu, tibi sit glória,
Qui Corde fundis grátiam,
Cum Patre, et almo Spíritu,
In sempitérna sǽcula. Amen.
Jésus, à Vous soit la gloire,
Vous dont le Cœur répand l’amour,
ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
dans les siècles sempiternels.
Amen.
V/. Hauriétis aquas in gáudio.
V/. Vous puisez avec joie les eaux (2).
R/. De fóntibus Salvatóris.
R/. Aux sources du Sauveur.
Ad Bened. Ant. Facta sunt * enim hæc ut Scriptúra impleréntur quæ dicit : Vidébunt in quem transfixérunt.
Ant. au Benedictus Ces choses ont été faites * afin que l’Ecriture fût accomplie : Ils contempleront Celui qu’ils ont transpercé (3).
(1) : C’est-à-dire le sacrifice de la Croix et celui de la Messe, mais aussi le sacrifice invisible qui est l’abandon amoureux et complet à la volonté de Dieu, et le sacrifice visible qui est le signe sacré, la manifestation extérieure du sacrifice invisible.
(2) : Is 12, 3.
(3) : Jn 19, 36-37. -
Hymne des laudes de la fête du Sacré-Coeur (1962) : "Cor, arca legem cóntinens"
1. Cor, arca legem cóntinens, non servitútis véteris, sed grátiæ, sed véniæ, sed et misericórdiæ.
1. Cœur, arche contenant la Loi, non de l’antique servitude, mais la loi de grâce, mais celle du pardon, mais celle de la miséricorde.
2. Cor sanctuárium novi Intemerátum féderis, templum vetústo sánctius, velúmque scisso utílius.
2. Cœur, sanctuaire inviolé de la nouvelle alliance, temple plus saint que l’ancien, voile plus utile que celui qui fut déchiré.
3. Te vulnerátum cáritas ictu paténti vóluit, amoris invisíbilis ut venerémur vúlnera.
3. Ton amour a voulu que tu fusses blessé par un coup visible, pour que d’un amour invisible nous vénérions les blessures.
4. Hoc sub amóris sýmbolo passus cruénta et mýstica, utrúmque sacrifícium Christus Sacérdos óbtulit.
4. Sous ce symbole de l’amour, le Christ Prêtre, ayant souffert de façon sanglante et mystique, offrit un double sacrifice.
5. Quis non amántem redámet ? Quis non redémptus díligat, et Corde in isto séligat ætérna tabernácula ?
5. A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ? Quel racheté ne le chérirait pas et dans ce Cœur ne se choisirait pas une demeure éternelle ?
6. Jesu, tibi sit glória, Qui Corde fundis grátiam, cum Patre et almo Spíritu in sempitérna s?cula. Amen.
6. A toi soit la gloire, Jésus, qui par ton Cœur répands la grâce, ainsi qu’au Père et à l’auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen.
Traduction française : Notre-Dame des Neiges.