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sarments

  • Méditation - « Demeurez en moi » (Jn 15,4)

    « « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là produira du fruit en abondance, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Le Christ est le lieu de notre demeure, de notre repos. Demeurer. Le mot évoque une adhésion solide et durable dans la foi au Christ, et une certaine présence intime née de l'amour et de la connaissance réciproque. « Demeurez en moi comme je demeure en vous » (15,4). Cela dépend donc de nous, il faut s'y mettre activement et avec constance. Notre union avec le Christ doit être consciemment entretenue par une habitude de recueillement. Il faut nous plonger aussi souvent que possible dans le Christ en qui nous sommes, sous l'influence de l'Esprit en nous. Tout ce que nous faisons, nous devons le faire dans le Christ ; arrêtons-nous un instant avant de commencer une action, afin qu'elle découle toujours de notre union avec lui. Aimons nos frères dans le Christ, car eux aussi, ils sont dans le Christ (Mt 25,31-46), et nous les aimons avec son amour. Que tous nos jugements soient ceux du Christ, regardons tout avec ses yeux. Que ce soit sa prière qui jaillisse de notre cœur, sa louange qui chante dans nos voix. Que ce soit sa croix que nous portions, et sa vie et sa joie qui soient en nous. « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (15,9).

    Notre effort ne sera pas vain, car il est fondé sur sa présence en nous, sur son Esprit en nous, sur la fidélité de son amour. Jésus demeure en nous, paisiblement, profondément, source de vie, d'action et d'amour. La sève de sa vie qui court en nous est une sève d'amour et de lumière ; les fruits qu'elle produira en abondance sont les œuvres d'une dilection vraie et efficace, et une unité d'amour entre nous, les sarments, en lui.

    « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (15,5). Rien, absolument rien. Pénétrons-nous de cette vérité. Hors du Christ, les efforts les plus acharnés ne peuvent aboutir à rien. En lui, tout est possible : l'amour, l'unité, la vie éternelle. »

    Vivre dans l'intimité du Christ, par un Chartreux, Tome 2, Presses de la Renaissance, Paris, 2006.

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  • Regina Caeli de ce dimanche 29 avril 2018

    « La vigne est une plante qui forme un tout avec les sarments, et les sarments sont féconds uniquement quand ils sont unis à la vigne », tel est le message du Pape François repris de l'Evangile de ce dimanche 29 avril 2018, 5e dimanche de Pâques.

    Compte rendu de Marine Henriot à lire sur Vatican.News.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Regina Caeli de ce dimanche 3 mai 2015

    Exceptionnellement, pas de retransmission sur KTO
    Enregistrement original par CTV (Centro Televisivio Vaticano) :

    Le Pape François a commenté avant la prière du Regina Caeli l’Évangile de ce dimanche (Jn 15,1-8) qui présente Jésus lors de la dernière Cène. Le Christ sait que sa mort est proche et il « essaie de bien imprimer dans l’esprit (de ses disciples) une vérité fondamentale » : Quand il ne sera plus là physiquement parmi eux, ces disciples pourront encore rester unis à Lui d’une manière nouvelle, et cela portera de nombreux fruits. Si au contraire, l’un d’eux perdait cette communion, alors il deviendrait stérile et même il serait une nuisance pour la communauté. « C’est pour exprimer cette réalité que Jésus utilise l’image de la vigne et des sarments », explique le Saint-Père.

    Les sarments dépendent de la vigne

    «  Jésus est la vigne, et à travers Lui (comme le fait la lymphe dans l’arbre) l’amour de Dieu et l’Esprit-Saint, passent aux sarments ». Le Pape explique que les sarments ne sont pas auto-suffisants, et qu’ils dépendent totalement de la vigne, en laquelle se trouve la source de leur vie. Et c’est la même chose pour les chrétiens. « Greffé au Christ lors de notre baptême, nous avons reçu en Lui le don de la vie nouvelle et nous pouvons rester en communion vitale avec le Christ. Il s’agit ensuite de se rester fidèles à notre baptême, et faire croitre notre amitié avec le Seigneur grâce à la prière, l’écoute, la docilité à sa parole, la participation aux sacrements, et en particulier à l’eucharistie et la pénitence. »

    «  Si une personne est intimement unie à Lui, et reste unie à Lui, elle jouit des dons de l’Esprit-Saint, qui sont, dit Saint Paul, "l’amour, la joie, la paix, la magnanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, l’humilité, le contrôle de soi" ; et ainsi une personne qui est ainsi unie au Christ fait beaucoup de bien à son prochain et à la société ». On reconnait un chrétien à ces comportements, comme on reconnait un arbre à ses fruits.

    Penser et agir comme le Christ

    « Les fruits de cette union profonde au Christ sont merveilleux : toute notre personne est transformée par la grâce de l’Esprit : âme, intelligence, volonté, affection, et même le corps car nous sommes unis par l’âme et le corps. » Avec cette union, poursuit le Pape, « nous recevons un nouveau mode d’être et la vie du Christ devient la nôtre : nous pouvons penser comme Lui, agir comme Lui, voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus. Ainsi nous pouvons aimer nos frères, à commencer par les plus pauvres et les malades, avec son cœur, et porter ainsi dans le monde des fruits de bonté, de charité et de paix. »

    Rappelant que chaque chrétien et le sarment d’une unique vigne, le Pape invite les fidèles à porter les fruits de cette appartenance commune au Christ et à l’Église. Il les appelle à témoigner de la cohérence de leur foi.

    A l’issue de la prière du Regina Caeli, le Pape a appelé à défendre et protéger chaque personne humaine, et particulier les enfants victimes de crimes. A l’occasion de la XIX° Journée nationale italienne des enfants victimes de la violence, de l’exploitation et de l’indifférence contre la pédophilie, le Saint-Père a remercié une délégation de l’association Meter pour l’engagement avec lequel ses membres cherchent à prévenir ces crimes. Comme cette association, « nous devons tous nous impliquer afin que chaque personne humaine, et spécialement les enfants, soit toujours défendue et protégée ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • 4 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « La vigne est notre symbole, parce que le peuple de Dieu, enraciné sur le cep de la vigne éternelle (Jn 15,5), s'élève au-dessus de la terre. Foisonnement d'un sol ingrat, tantôt elle bourgeonne et fleurit, tantôt elle se revêt de verdure, tantôt elle ressemble au joug aimable de la croix, quand elle a grandi et que ses bras étendus forment les sarments d'un vignoble fécond... On a donc raison d'appeler vigne le peuple du Christ, soit parce qu'il marque son front du signe de la croix (Ez 9,4), soit parce qu'on récolte ses fruits à la dernière saison de l'année, soit parce que, comme pour les rangs d'un vignoble, pauvres et riches, humbles et puissants, serviteurs et maîtres, tous dans l'Église sont d'une égalité parfaite...
    Quand on attache la vigne, elle se redresse ; quand on l'émonde, ce n'est pas pour l'amoindrir, mais pour la faire croître. Il en est de même du peuple saint : si on le lie, il se libère ; si on l'humilie, il se redresse ; si on le taille, on lui donne en fait une couronne. Bien mieux : de même que le rejeton, prélevé sur un vieil arbre, est greffé sur une autre racine, de même ce peuple saint..., nourri sur l'arbre de la croix..., se développe. Et l'Esprit Saint, comme répandu dans les sillons d'un terrain, se déverse dans notre corps, lavant tout ce qui est immonde et redressant nos membres pour les diriger vers le ciel.
    Cette vigne, le Vigneron a l'habitude de la sarcler, de l'attacher, de la tailler (Jn 15,2)... Tantôt il brûle de soleil les secrets de notre corps et tantôt il les arrose de pluie. Il aime sarcler son terrain, pour que les ronces ne blessent pas les bourgeons ; il veille à ce que les feuilles ne fassent pas trop d'ombre..., ne privent pas de lumière nos vertus, et n'empêchent pas la maturation de nos fruits. »

    Saint Ambroise (v.340-397), Commentaire sur l'Evangile de Luc, 9, 29-30 (trad. Véricel, L'Evangile commenté rev. ; cf SC 52).

  • 6 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "De même a que la branche ne peut porter de fruit par elle-même, si elle ne demeure unie à la a vigne ; ainsi en sera-t-il de vous, si vous ne restez pas en moi". Grande recommandation de la grâce, mes frères, qui instruit le coeur des humbles et ferme la bouche des superbes. Voilà ce à quoi doivent répondre, s'ils l'osent, ceux qui, ignorant la justice de Dieu et voulant établir leur propre justice, ne sont pas soumis à celle de Dieu (Rom X,3). Voilà ce à quoi doivent répondre ceux qui se plaisent à eux-mêmes et qui pensent pouvoir faire le bien sans le secours de Dieu. Ne résistent-ils pas à une pareille vérité, ces hommes à l'esprit corrompu, réprouvés dans leur foi (II Tim III,8), qui parlent et réprouvent d'après leur iniquité, et qui disent : C'est Dieu qui a fait de nous des hommes ; mais c'est à nous-mêmes que nous devons d'être justes ? Que dites-vous, vous qui vous trompez vous-mêmes ? vous n'affirmez pas le libre arbitre, mais vous le précipitez du faîte où veut l'élever votre vaine présomption, jusqu'au fond de l'abîme. Votre parole est que l'homme fait le bien par lui-même : voilà la montagne au sommet de laquelle vous porte votre orgueil. Mais la vérité vous contredit en ces termes : "La branche ne peut porter de fruit par elle-même, si elle ne demeure unie à la vigne". Allez maintenant par vos sentiers raboteux, et, sans vous laisser arrêter par rien, laissez-vous emporter par votre vain bavardage. Voilà le vide de votre présomption. Mais voyez ce qui vous attend, et s'il vous reste encore un peu de sens, vous en serez saisis d'horreur. Celui qui pense porter du fruit de lui-même, n'est pas uni à la vigne. Celui qui n'est pas uni à la vigne, n'est pas uni à Jésus-Christ ; celui qui n'est pas uni à Jésus-Christ n'est pas chrétien. Voilà la profondeur de l'abîme où vous tombez.

    Mais considérez encore ce que la vérité ajoute ensuite : "Je suis la vigne, vous êtes les branches. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits, parce que sans moi vous ne pouvez rien faire". Il veut nous empêcher de croire que, d'elle-même, la branche peut au moins porter quelque petit fruit ; aussi, après avoir dit "Celui-là porte beaucoup de fruit", il n'ajoute pas : sans moi vous ne pouvez faire que peu de chose, mais il dit : "Vous ne pouvez rien faire". Donc on ne peut faire ni peu ni beaucoup sans celui sans lequel on ne peut rien faire. Bien que la branche n'ait porté que peu de fruit, le vigneron l'émonde afin qu'elle en porte davantage ; mais si elle ne demeure pas unie à la vigne, et si elle ne tire pas sa vie de la racine, elle ne pourra jamais porter de fruit, si petit qu'il soit. »

    Saint Augustin, Commentaire sur l'Evangile de Jean, Traité 81 (2-3), In Œuvres complètes de Saint Augustin (Tomes XI), Bar-Le-Duc, 1864.

    Oeuvres complètes de Saint Augustin ici