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  • Méditation - Reconnaissance, gratitude, action de grâces...

    « Ce qui nous empêche de recevoir des grâces plus abondantes de la part de Dieu, c'est peut-être tout simplement de ne pas suffisamment reconnaître celles qu'il nous a déjà accordées, et l'en remercier.
    Nul doute que si nous disons merci à Dieu de tout notre cœur pour chaque grâce reçue, en particulier pour les inspirations, il nous en accordera davantage.
    Écoutons Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus parlant à sa sœur Céline :
    Ce qui attire le plus les grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! J'en ai fait l'expérience, essayez et vous verrez. Ma gratitude est sans borne pour tout ce qu'il me donne, et je lui prouve de mille manières. (Conseils et souvenirs recueillis par Sœur Geneviève)
    Il ne doit pas s'agir d'un calcul, mais de prendre conscience que notre ingratitude envers Dieu nous replie sur nous-mêmes et nous ferme à sa grâce. Bénis ô mon âme le Seigneur, n'oublie aucun de ses bienfaits, dit le Psaume. (Ps 103,1) »

    P. Jacques Philippe, A l'école de l'Esprit Saint, Édition des Béatitudes, 1995.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Prière d'offrande

    « Ô Dieu ! recevez mes louanges, mes adorations, tout mon amour. Hélas ! que puis-je rendre, moi qui suis si pauvre, si petite, mais je me sens si riche du désir de voir toutes les âmes vous consacrer leur cœur, leurs œuvres, leurs actions. Je fais le tour du monde et vais chercher et recueillir, pour vous les offrir, toutes les bonnes actions, grandes et petites, les œuvres, les travaux, les peines, les douleurs, les larmes, les épreuves de toutes sortes, les désolations, les souffrances, les soupirs des âmes qui ne pensent pas, qui oublient ou ne savent pas vous les offrir ; vous consacrer les joies, les espérances, les consolations, les succès, les bonheurs, les abondances de biens, toutes les grâces, les bienfaits qui, tous, sont l'effet de votre paternité et bonté envers nous, qu'elles ne savent reconnaître, vous attribuer, ne regardant jamais en haut ; toutes les prières faites trop en hâte, sans attention, celles récitées sur le bout des lèvres, et qui, pour cause, ne pénètrent pas jusqu'à vous, les communions faites sans véritable amour, avec trop peu de respect ou négligence : je vous apporte tout et vous offre tout, ô Dieu infiniment bon et miséricordieux, daignez les accepter et les agréer, vous à qui tout appartient, de qui tout découle, vers qui tout doit retourner. Soyez loué, béni de toutes les créatures qui furent, sont et seront jusqu'à la consommation des siècles. »

    Vénérable Marthe Robin (1902-1981), prière, 7 novembre 1930, in "Journal Décembre 1920 Novembre 1932", Les Cahiers de Marthe Robin, Editions Foyer de Charité, Châteauneuf-de-Galaure, 2013.

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  • Méditation : Acte de désir et d'amour au Coeur de Jésus

    1er Vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Mon bon Jésus, je viens à vous parce que je vous aime, mais aussi parce que j'ai un immense besoin de vous. Mon âme est aride, vous l'arroserez de vos grâces ; elle est stérile, vous la féconderez ; elle est malade, vous la guérirez ; elle est faible, vous la fortifierez. - Surtout, mon bon Jésus, je ressens vivement l'impuissance où je suis de rendre à Dieu les devoirs qui lui sont dus. Il est souverainement adorable, vous l'adorerez en moi et pour moi ; il est l'infinie Majesté offensée, vous m'aiderez à l'apaiser ; il est la source de tous biens, vous m'obtiendrez de lui tout ce qui me manque et vous le remercierez en moi de tous ses bienfaits.
    Venez Cœur de Jésus, venez suppléer à mon impuissance d'adorer Dieu et de l'aimer comme il convient ! Cœur brûlant d'amour, venez vous unir à mon cœur, venez l'échauffer et l'embraser du feu divin ! »

    Père Gustave Villefranche s.j. (*), in "L'Action de Grâces avec le Cœur de Jésus ou l'Art de bien employer le temps qui suit la Communion", Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris - Bourg, 1913.

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    (*) : Le P. Gustave Villefranche est le frère aîné d'Hélène Villefranche (1879-1951), fondatrice des Auxiliaires du Cœur de Jésus. Ce petit livre connut le succès jusque dans les années 1930, avec sept éditions et au moins trente-sept mille exemplaires. La Croisade Eucharistique des Enfants de l'Apostolat de la Prière s'en servit comme d'un manuel. L'idée essentielle se résume ainsi : Jésus est non seulement le terme et l'objet de notre action de grâce mais celui en qui nous pouvons sanctifier le Père (p. 12). Dans un autre ouvrage, Le Cœur des saints et le Cœur de Jésus (même éditeur, 1922), le P. Gustave Villefranche voulut "rassembler en un volume les prodiges par lesquels Dieu a glorifié le cœur de chair des saints et en tirer la glorification du Cœur de Jésus."
    Cf. Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur des femmes : De 1870 à 1960, Éditions de l'Atelier, 2000, chapitre sur Hélène Villefranche, p. 1528-1529.

  • Méditation : Imitation de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Remerciez le Seigneur, Mes Frères, d'avoir donné au monde la divine Marie, enrichie de tant de grâces et revêtue de tant de puissance. Ensuite, soyez reconnaissants à la Très-Sainte Vierge pour tant de bienfaits. Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui puisse ne l'être pas ? Aurait-il un cœur, pourrait-il encore se dire l'enfant de Marie, oserait-il la nommer sa mère ? Nous prouverons à la Très-Sainte Vierge que nous sentons tout le prix de ses bienfaits, en l'aimant d'un amour sans bornes, en lui étant dévoués tous les jours de notre vie. Mais en quoi doivent principalement consister notre amour et notre dévouement ? Comment lui montrer notre reconnaissance ? Vous le comprenez, c'est en pratiquant ses vertus, qui seront, si nous aimons réellement Marie, la règle de toute notre conduite, l'inspiration de nos pensées, de nos paroles et de nos actions. Ne serions-nous pas coupables de la plus noire ingratitude si, tandis que la très-sainte mère de Dieu a tout fait pour nous, tandis qu'elle veut nous conduire au céleste bonheur, nous ne répondions pas à l'appel plein de tendresse et de douceur qu'elle nous fait d'écouter ses conseils, de marcher sur ses traces, de vivre saintement, d'imiter avant tout cette pureté sans souillures qui fait d'elle la plus belle merveille, et lui vaut sa plus grande puissance auprès de Dieu ? »

    Abbé A. Martin, Extrait d'un Sermon sur la Nativité de la Très-Sainte Vierge, in "Le Livre de Marie", Taillard-Jaunet, Guincourt, par Tourteron (Ardennes), 1857.

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  • Méditation : Le service de Dieu

    « Ce ne fut pas parce qu'il avait besoin de notre service qu'il [Dieu] nous commanda de le suivre, mais pour nous procurer à nous-mêmes le salut. Car suivre le Sauveur c'est avoir part au salut, comme suivre la lumière c'est avoir part à la lumière. Lorsque des hommes sont dans la lumière, ce ne sont pas eux qui illuminent la lumière et la font resplendir, mais ils sont illuminés et rendus resplendissants par elle : loin de lui apporter quoi que ce soit, ils bénéficient de la lumière et en sont illuminés. Ainsi en va-t-il du service envers Dieu : à Dieu, il n'apporte rien, car Dieu n'a pas besoin du service des hommes ; mais, à ceux qui le servent et qui le suivent, Dieu procure la vie, l'incorruptibilité et la gloire éternelle. Il accorde ses bienfaits à ceux qui le servent, parce qu'ils le servent, et à ceux qui le suivent, parce qu'il le suivent ; mais il ne reçoit d'eux nul bienfait, car il est parfait et sans besoin. Si Dieu sollicite le service des hommes, c'est pour pouvoir, lui qui est bon et miséricordieux, accorder ses bienfaits à ceux qui persévèrent dans son service. Car, de même que Dieu n'a besoin de rien, de même l'homme a besoin de la communion de Dieu. Car la gloire de l'homme, c'est de persévérer dans le service de Dieu. »

    St Irénée de Lyon (v.130-v.208), Contre les hérésies (IV, 14, 1), Trad. Cerf, 3e édition, 1991.

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    The Valley of light, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.

  • Méditation - Prière avec St Alphonse-Marie de Liguori

    « O Domina quae rapis corda (1), vous dirai-je assez avec saint Bonaventure ; ô vous qui par votre amour et vos bienfaits pour vos serviteurs, ravissez leur cœur, ravissez aussi ce cœur misérable qui désire vous aimer beaucoup. Vous, ma Mère, dont la beauté a captivé un Dieu, et l'a fait descendre du ciel dans votre sein, vivrai-je sans vous aimer ? Non, vous dis-je avec cet autre serviteur, si enflammé pour vous, Jean Berchmans de la Compagnie de Jésus (2) : point de repos, tant que je ne serai pas certain d'avoir obtenu la grâce d'un tendre et constant amour pour vous, ô ma Mère, qui m'avez si tendrement aimé, alors même que j'étais ingrat. Si donc vous m'avez tant aimé tant que je ne vous aimais pas, que ne dois-je pas espérer de votre bonté, maintenant que je vous aime ? Je vous aime, ô ma Mère, et je voudrais posséder un cœur qui vous chérit pour tous les malheureux qui ne vous aiment point. Si j'avais des richesses, je les emploierais toutes à vous honorer. Si j'avais des sujets, je ferais de tous des serviteurs de Marie. Pour vous et pour votre gloire, je sacrifierais enfin ma vie, s'il en était besoin. Je vous aime donc, ô ma Mère, mais en même temps je crains de ne pas vous aimer, parce que j'entends dire que l'amour rend ceux qui aiment semblables à la personne aimée (3). Me voir si peu semblable à vous, est donc un signe que je ne vous aime pas. Vous si pure, et moi si souillé ! Vous si humble, et moi si orgueilleux ! Vous si sainte, et moi si inique ! Mais c'est à vous d'y porter remède, ô Marie ; puisque vous m'aimez, rendez-moi semblable à vous. Vous avez la puissance de changer les cœurs ; prenez donc le mien, et changez-le. Faites voir au monde ce que vous pouvez en faveur de ceux que vous aimez. Rendez-moi saint, rendez-moi digne de votre Fils. Je l'espère. Ainsi soit-il. »

    (1) O Domina quae rapis corda [hominem] : "Ô Dame souveraine de l'univers qui ravissez les coeurs [des hommes]". Expression également attribuée à St Bernard, notamment par St Jean Eudes (in "Le Coeur admirable de la très Sacrée Mère de Dieu...", L. VI, ch. VIII).
    (2) Nunquàm quiscam donec habuero teneru amorem ergà matrem meam, Mariam.
    (3) Amor aut similes invenit, aut facit (Aristote).

    St Alphonse-Marie de Liguori, Les gloires de Marie (ch. I, III, Prière), Traduction nouvelle, Tome I, Paris, Gaume Frères, 1852.

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  • Méditation : louange et action de grâces

    « Mon Dieu, merci pour mon Baptême ; il m'a arraché à la tyrannie d'un maître plus dur que le pharaon d’Égypte. Merci pour votre Eucharistie ; elle me soutient comme la manne dans le désert de cette vie et dans la marche vers la terre promise. Merci pour toutes les grâces dont, à chaque instant, vous comblez ma pauvre âme altérée de vous. Merci pour tous vos bienfaits. Ô que ce mot est vrai ! Tout ce que vous faites est "bien fait". Bien fait, parce que la réalisation en est soignée et parfaite. Bien fait, parce que cela nous est bon. Merci pour l'air que je respire, pour la lumière qui éclaire mes pas, pour le soleil qui me réchauffe, pour les fleurs qui me réjouissent et les plantes qui refont mes forces. Merci pour les joies et pour les peines dont je puis enrichir ma couronne éternelle ; merci pour la douce clarté qui me révèle dans les unes et les autres votre tendre amour éternel !
    Confitebor... Je vous loue pour tout cela, je vous loue à plein cœur, je vous loue pour ceux qui ne le font pas ; je veux le faire sans respect humain, très haut et très fort, devant ceux qui, comme moi, peuvent comprendre que la suprême intelligence et la plus haute sagesse consistent en cette louange :
    "Vraiment avisés sont ceux que dirige la crainte du Seigneur ; sa louange subsiste à jamais." »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Liturgie d'âme (Louange de la création), 2e édition, Roma, Benedettine di Priscilla, 1962.

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  • Méditation - Prière : dans le dernier combat...

    « Quelque salutaire que soit, ô mon Dieu ! la crainte de vos jugements, je sais qu'une parfaite confiance en vous, qui êtes notre Père, et en Jésus-Christ votre Fils et notre Rédempteur, doit la modérer. Tant d'heureux pénitents ont obtenu de vous miséricorde, entre autres celui qui, témoin de vos supplices, s'écria : "Souvenez-vous de moi, Seigneur, quand vous serez arrivé dans votre royaume." (Lc 13, 42). Je vous adresse la même prière avec la confiance que me donne l'excès de vos bontés. Souvenez-vous, divin Sauveur, de vos anciennes miséricordes. C'est vous seul que j'ai offensé. C'est en votre présence que j'ai péché. Mais lorsque je fais réflexion sur votre redoutable justice, je me représente aussitôt le nombre presque infini de vos bienfaits, et particulièrement le sang que vous avez répandu pour moi avec tant d'abondance, et me sentant fortifié par cette grande marque de votre amour, il n'y a rien que je n'attende de votre miséricorde ; mettez donc votre croix et votre passion entre le jugement de Dieu et mon âme, lorsqu'elle sortira de ce monde, et n'abandonnez pas aux bêtes infernales une âme qui vous bénit et vous loue : Ne tradas bestiis animas confitentes tibi, et animas pauperum tuorum ne obliviscaris in finem (Ps 73, 19).

    Ô Vierge sainte, Mère de Dieu, Reine des Anges et des hommes, et particulièrement du clergé, je vous reconnais pour ma souveraine, en l'honneur de la dépendance que le Fils de Dieu mon Sauveur et mon Dieu a voulu avoir de vous, et en cette qualité je vous donne sur mon âme et sur ma vie tout le pouvoir que je puis vous donner selon Dieu. Regardez-moi, je vous prie, comme chose qui vous appartient, et faites de votre serviteur l'objet de vos miséricordes. J'ai recours à vous pour être délivré du péché, et pour être préservé de la mort éternelle. Je vous prie pour cela d'assister à ma mort, vous qui avez été présente à celle de votre divin Fils, et de me protéger, dans ce temps de ma plus grande nécessité, contre tous les ennemis de mon salut.
    Saint Michel Archange, qui êtes le chef des armées de Dieu, Ange mon protecteur, qui veillez à ma garde, saint Joseph, dont on croit que la mort a été honorée de la présence du Sauveur, défendez-moi dans le dernier combat, afin qu'aidé de vos prières, je puisse être admis en votre bienheureuse compagnie.
    Que le collège des saints Apôtres, que l'armée nombreuse des martyrs et des confesseurs, que l'assemblée des vierges, que les patriarches viennent à ma rencontre, qu'ils me consolent par de doux embrassements, et qu'ils me portent comme à l'envi dans le sein d'Abraham. Ainsi soit-il. »

    D.B.C. Dal Monte, Méditations ecclésiastiques suivies de divers Opuscules à l'usage des prêtres, pour faire suite aux Méditations ecclésiastiques de M. Chevassu, Tome sixième (Préparation à la mort, VI & VII), J.B. Pélagaud, Lyon - Paris, 1863.

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    William Bouguereau (1825-1905), Une âme portée au Ciel, 1878
    Huile sur toile, Musée du Périgord

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 21ème jour

    Vingt-et-unième jour : Le Cœur de Jésus nous a tout donné

    A qui avons-nous l’obligation de tant de bienfaits ? A l’immense libéralité et à l’amour infini du Cœur de notre aimable Jésus. Quels honneurs donc, quelles louanges, quelles actions de grâces lui devons-nous rendre et avec quelle dévotion devons-nous célébrer la fête de ce Cœur très auguste ! Si un homme dépouillé injustement de ses biens, non seulement délivrait un voleur des mains du bourreau et l’arrachait à une mort honteuse, mais encore s’il lui donnait la moitié de ses richesses, ce criminel pourrait-il jamais reconnaître une telle bonté ? Voici bien davantage. Non seulement notre Sauveur Jésus nous a délivrés de l’enfer et de tous les tourments, mais il nous a comblés d’une multitude de biens ineffables, voire il nous a donné tous les biens ; que lui rendrons-nous donc ? Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi ? (Ps 116,12) N’est-il pas vrai que si nous avions autant de cœurs de séraphins qu’il y a d’étoiles au firmament, d’atomes dans l’air, de brins d’herbe sur la terre, de grains de sable sur le rivage et de gouttes d’eau dans l’immensité de l’océan, et que nous les employassions tous entièrement à l’aimer et à le glorifier, tout cela ne serait rien en comparaison de l’amour de Jésus pour nous, et des obligations où nous sommes de lui consacrer nos cœurs.
    Saint Jean Eudes (1601-1680)

    Exemple : La dévotion au Sacré-Cœur et les âmes du Purgatoire
    « Si vous saviez – dit Sainte Marguerite-Marie – avec quelle ardeur ces pauvres âmes demandent ce remède nouveau, si souverain à leurs souffrances (car c’est ainsi qu’elle nomme la dévotion au Sacré-Cœur et particulièrement les messes en son honneur) ! Le soir vous ferez un petit tour par le Purgatoire, en la compagnie du Sacré-Cœur, en lui consacrant tout ce que vous aurez fait, pour le prier d’appliquer ses mérites à ces saintes âmes souffrantes. Et vous les prierez en même temps d’employer leur pouvoir pour nous obtenir la grâce de vivre et de mourir dans l’amour et la fidélité au Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ en répondant à ses désirs sur nous sans résistance… Et si vous pouviez mettre en liberté quelques-unes de ces pauvres prisonnières, vous seriez bien heureuse d’avoir dans le ciel une avocate qui plaiderait votre salut.
    Le Sacré-Cœur de Jésus donne souvent sa chétive créature aux âmes du Purgatoire pour les aider à satisfaire à la divine justice ; c’est dans ce temps que je souffre une peine à peu près comme la leur, ne trouvant le repos ni jour ni nuit… Que je vous serais obligée si vous m’aidiez à soulager mes bonnes amies souffrantes du Purgatoire. C’est ainsi que j’appelle ces pauvres âmes, pour lesquelles il me semble qu’il n’y a rien que je ne voulusse faire et souffrir, et je vous assure qu’elles n’en seront pas ingrates. »
    La Sainte, en effet, pratiquait dans une large mesure ce qu’elle recommandait relativement aux âmes du Purgatoire ; elle ne cessait de conjurer le Sacré-Cœur de Jésus de les délivrer ; plusieurs fois, Notre-Seigneur lui fit voir en Purgatoire des âmes qu’elle avait autrefois connues sur la terre ; alors, pressée par sa générosité et son amour des âmes, elle s’offrait pour elles en victime, et elle obtint ainsi, au prix des plus cruelles épreuves, la délivrance d’un grand nombre de ces âmes qu’elle appelait, dans son touchant langage, « ces bonnes amies souffrantes du Purgatoire. »
    S’il ne nous est pas donné d’avoir une générosité aussi sublime, n’oublions pas, du moins, que la dévotion au Sacré-Cœur est un des moyens les plus efficaces pour soulager les âmes du Purgatoire ; usons largement de ce remède nouveau, si souverain à leurs souffrances ; et, selon la parole de la Sainte, elles n’en seront pas ingrates.
    On pourrait servir pour cela avec grand fruit du pieux opuscule intitulé : Un petit tour quotidien par le Purgatoire en compagnie du Sacré-Cœur, par le P. Victor Jouet. Issoudun (Indre).

    Page d’histoire :
    Saint François d’Assise endurant de vives douleurs, un Frère trop simple lui dit : « Mon Père, priez Dieu qu’il vous traite un peu plus doucement ; il paraît qu’il appesantit trop sa main sur vous. » le Saint lui répondit à l’instant : « Si votre simplicité ne vous excusait pas un peu, je ne voudrais plus vous voir ; comment avez-vous l’audace de désapprouver les justes jugements de Dieu ? » « Ô mon Dieu ! ajouta-t-il, l’accomplissement de votre volonté est la plus grande consolation que je puisse recevoir en cette vie. »
    Il disait encore : « Seigneur, mon Dieu, je vous remercie de tout ce que vous me faites souffrir. Faites-moi souffrir cent fois plus si c’est votre bon plaisir. Il me sera très agréable que vous ne m’épargniez point ici-bas, si vous le voulez ainsi ; l’accomplissement de votre sainte volonté est pour moi une source abondante de consolation. »

    Bouquet spirituel :
    Mon Cœur vous est ouvert, nous dit Jésus, approchez et je vous donnerai à boire de ce vin nouveau qui n’est autre que le sang qui coule de mon Cœur.
    Louis de Blois (v.1171-1205)

    Ô doux Cœur de Jésus, repos de ceux qui vous aiment, offrez pour moi à la Très Sainte Trinité autant d’hymnes de louange que mon cœur aura de battements.
    Sainte Mechtilde (1241-1298)

    Pratique :
    Accepter avec patience et résignation les douleurs et les ennuis, les offrir en union au Cœur de Jésus, en esprit de pénitence.

    Oraison jaculatoire :
    Jésus, Cœur très patient, soyez mon modèle et ma force !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 19 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "La charité aime tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout." (1Co 13,7) Par là l'apôtre Paul montre que, si cette vertu peut se maintenir avec une telle fermeté, c'est qu'elle a été trempée dans une patience à toute épreuve. Il dit encore : "Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix." (Ep 4,2)
    Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix, si les frères ne s'appliquent pas à garder la tolérance mutuelle et le lien de la concorde grâce à la patience. Que dire encore, sinon de ne pas jurer, ni maudire, de ne pas réclamer ce qu'on nous enlève, de présenter l'autre joue à qui nous frappe, de pardonner au frère qui a péché contre nous, non seulement soixante-dix fois sept fois, mais de lui remettre tous ses torts, d'aimer nos ennemis, de prier pour nos adversaires et ceux qui nous persécutent ?
    Comment parvenir à accomplir tout cela si l'on n'est pas fermement patient, tolérant ? C'est ce que fit saint Étienne quand, loin de crier vengeance, il demanda grâce pour ses bourreaux en disant : "Seigneur, ne leur impute pas ce péché !" (Ac 7,60) »

    Saint Cyprien (v.200-258), Des bienfaits de la patience, 13-16 (trad. cf SC n°291).

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 9ème jour

    Neuvième jour : L’amour du Cœur de Jésus dans l’incarnation

    Qui l’a fait ainsi habiter parmi nous ? L’amour ; c’est donc l’amour qui l’a fait descendre pour se revêtir de la nature humaine ; mais quel cœur aurait-il donné à cette nature humaine, sinon un cœur tout pétri d’amour ? Qu’aura donc fait le Verbe divin en se faisant homme, sinon de se former un cœur sur lequel il imprimât cette charité infinie qui l’obligeait à venir au monde ? Donnez-moi tout ce qu’il y a de plus tendre, tout ce qu’il y a de plus doux et d’humain ; il faut faire un Sauveur qui ne puisse souffrir les misères, saisi de douleur ; qui voyant les brebis perdues, ne puisse supporter leurs égarements. Il lui faut un amour qui le fasse courir au péril de sa vie, qui lui fasse baisser les épaules pour charger dessus ses brebis perdues, qui lui fasse crier : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi. Venez à moi, vous tous qui êtes chargés. Venez, pécheur, c’est vous que je cherche. Enfin, il lui faut un cœur qui lui fasse dire : Je donne ma vie, parce que je veux. C’est moi qui ai un cœur amoureux, qui dévoue mon corps et mon âme à toutes sortes de tourments. Voilà quel est le Cœur de Jésus, voilà quel est le mystère du christianisme.
    Bossuet (1627-1704)

    Exemple : (Troisième Promesse) Je les consolerai dans toutes leurs peines
    Nous lisons dans les chroniques des Frères Mineurs qu’un homme riche et de qualité, étant entré dans l’Ordre, fut aussitôt assailli du tentateur au sujet de son changement de vie ; « pour ce qu’au lieu de manger des viandes délicates et de se vêtir somptueusement, il trouva au monastère des febves et des herbes avec autres légumes, du gros drap, de la paille au lieu d’un lict bien mol, et au lieu des richesses une estroite pauvreté, au lieu d’honneur, vileté, une grande austérité et rigueur au lieu des plaisirs. »
    L’ennemi lui représentant vivement tout cela au cœur, il résolut de reprendre les idées du siècle, et aucune considération ne put le faire changer de sentiment.
    « Comme il se retirait, ses yeux s’arrêtèrent sur un crucifix qui se trouvait sur son passage, et il se mit à genoux pour implorer la miséricorde du Sauveur. On n’a pas en vain recours à la Passion du Sauveur ; la prière du fugitif n’était pas achevée qu’il se sentit élevé en oraison jusqu’à l’extase. Notre-Seigneur lui apparut, accompagné de sa bienheureuse Mère. « Mon fils, lui dit-il, pourquoi abandonnes-tu ta sainte vocation ? – Seigneur, répondit le novice, vous savez que, accoutumé dans le monde à vivre délicatement, je ne puis supporter ici l’austérité de la règle, principalement en ce qui concerne le vêtement et la nourriture. » Alors le divin Sauveur, étendant le bras droit et lui montrant la plaie sanglante de son côté, lui dit : Porte ici ta main, mon fils, imprègne-la du sang qui en découle, et lorsqu’une chose te paraîtra difficile, marque-la de ce sang puisé à mon Cœur. Alors, ce qui auparavant te semblait insupportable te deviendra doux et agréable.
    Le novice obéit, et depuis, quand la tentation ou le dégoût assiégeaient son âme, il rappelait à son esprit la Passion du Fils de Dieu et contemplait l’amoureuse plaie de son Cœur. Et par la vertu de cette contemplation, toutes les amertumes de la vie religieuse se changeaient pour lui en délices. N’est-ce pas en action, la parole que nous chantons dans l’office du Sacré-Cœur :
    Quicumque certum quaeritis
    Rebus levamen asperis…
    Ad Cor reclusum vulnere,
    Ad mite cor accedite.

    « Vous tous qui cherchez dans vos peines une consolation assurée, approchez-vous de ce Cœur ouvert, approchez-vous de ce Cœur si doux. »
    (Etudes franciscaines sur le Sacré-Cœur par le R.P. Henri de Grèzes)

    Page d’histoire :
    Don Garcia Moreno (1821-1875), président de la république américaine de l’Equateur, et qui mourut en martyr sous le poignard d’un assassin parce que sa dévotion au Cœur sacré de Jésus en avait fait le plus ardent défenseur de l’Eglise, donna toute sa vie les plus grands exemples des vertus chrétiennes. Malgré sa position élevée, il se rappelait que tout homme est petit devant Dieu, et voici ce qu’il écrivait dans sa règle de vie : « Tous les matins, je ferai oraison et je demanderai l’humilité… Je dirai à chaque heure : je suis pire qu’un démon, et l’enfer devrait être ma demeure. Dans ma chambre, ne jamais prier assis quand je puis le faire debout. Faire des actes d’humilité, baiser la terre par exemple. Désirer toutes sortes d’humiliations, prenant soin toutefois de ne pas les mériter ; me réjouir quand on censurera ma personne et mes actes. Ne jamais parler de moi si ce n’est pour avouer mes défauts ou mes fautes. » Le jour même de sa glorieuse mort, il avait tracé ces mots : « Mon Seigneur Jésus-Christ, donnez-moi l’amour et l’humilité. »

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant Garcia Moreno et le Sacré-Cœur de Jésus – voir en juillet 1873.

    Bouquet spirituel :
    C’est au Cœur du Sauveur que nous sommes redevables de toutes les faveurs que nous avons reçues, telles que la rédemption, la vocation à la foi, le pardon de nos fautes.
    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

    Dans la poitrine maternelle, son Cœur divin prévoyait, disposait, méritait, impétrait tous les bienfaits que nous avons reçus.
    Saint François de Sales (1567-1622)

    Pratique :
    Rejeter les pensées de vanité dès que nous les remarquons.

    Oraison jaculatoire :
    Jésus, doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.
  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 22ème jour

    Vingt-deuxième jour : Reconnaissance envers Dieu

    Les jours tristes et pénibles sont sans contredit les plus nombreux dans la vie de l’homme ; cependant Dieu lui ménage quelques consolations et quelques joies au milieu de ses peines. Demandons-nous si nous avons pour les biens qu’Il nous donne, une reconnaissance suffisante. Nous allons à Lui avec ferveur lorsque nous sommes malheureux, lorsque la mort menace quelqu’un de ceux que nous aimons ; mais s’Il exauce notre prière, l’action de grâces s’élève-t-elle aussitôt de notre cœur ? En un mot, sommes-nous reconnaissants ?
    La Très Sainte Vierge est ici encore notre modèle ; et l’Ecriture sainte nous a conservé le sublime cantique du Magnificat que nous tous, qui sommes ses enfants, nous devons aimer à répéter après Elle. Oh ! oui, que notre âme glorifie le Seigneur, parce que sa miséricorde a été grande envers nous. Que l’expression de notre gratitude soit comme l’élan d’un cœur qui s’élève au-dessus des choses passagères, ne les regardant qu’avec les yeux de la foi.

    Exemple. – On raconte des Japonais que, quand on leur annonçait l’Evangile, qu’on les instruisait des grandeurs, des beautés, des amabilités infinies de Dieu, quand surtout on leur apprenait les grands mystères de la religion, tout ce que Dieu a fait pour les hommes : un Dieu naissant, un Dieu souffrant, un Dieu mourant pour les sauver : « Oh ! qu’il est grand ! s’écriaient-ils dans leurs doux transports, qu’il est bon et aimable le Dieu des chrétiens ! » Quand ensuite on leur ajoutait qu’il y avait un commandement exprès d’aimer Dieu, et des menaces si on ne l’aime pas, ils étaient surpris et ne pouvaient revenir de leur étonnement. « Hé quoi ! disaient-ils, quoi ! à des hommes raisonnables, un précepte d’aimer Dieu qui nous a tant aimés et à qui nous devons tout ? Et n’est-ce pas le plus grand des bonheurs de l’aimer, et le plus grand des malheurs de ne l’aimer pas ? » Mais quand ils venaient à apprendre qu’il y avait des chrétiens qui, non seulement n’aimaient pas Dieu, mais qui l’offensaient, qui l’outrageaient : « Ô peuple injuste, ô cœurs ingrats, barbares ! s’écriaient-ils avec indignation : est-il donc possible que des chrétiens soient capables de ces horreurs ? et dans quelle terre maudite habitent ces hommes sans cœur et sans sentiments ? »
    Nous ne méritons que trop ces justes reproches : et un jour, ces peuples éloignés de nous, ces nations étrangères, appelés en témoignage contre nous, nous accuseront, nous condamnerons devant Dieu.

    Prière de Saint Thomas d’Aquin. – Faites, ô Reine du Ciel, que j’aie toujours dans mon âme la crainte et l’amour de votre doux Fils, et que je Lui rende sans cesse de ferventes actions de grâces pour les grands bienfaits qui m’ont été accordés, non pour mes mérites, mais à cause de sa bonté infinie. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Chaque soir, je remercierai Dieu des bienfaits de la journée ; s’il m’a envoyé quelque peine, je l’accepterai avec résignation.
    Marie, Miroir de justice, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 19 avril : Musique orthodoxe


    Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits,
    Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis le Seigneur à jamais. - Ps. 103 (102)