Sts Corneille (Cornelius), pape, et Cyprien, évêque, martyrs
Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Cyprien
(audience générale du 6 juin 2007)
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Sts Corneille (Cornelius), pape, et Cyprien, évêque, martyrs
Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Cyprien
(audience générale du 6 juin 2007)
Sts Corneille, pape, et Cyprien, évêque, martyrs
Sts Corneille, pape, et Cyprien, évêque, martyrs
(Bréviaire romain, XVe)
Vénération de la Sainte-Croix, Les Très Riches Heures du duc de Berry (Folio 193r)
(Source et crédit photo)
St Benoît, Père des moines d’Occident / Fête en Europe
(translation des reliques - dies natalis le 21 mars)
Catéchèse de Benoît XVI sur St Benoît de Nursie (Audience générale du 9 avril 2008)
Calendrier liturgique
(La fête de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie est fêtée ce 9 décembre au nouveau calendrier)
La Croix Glorieuse (Exaltation de la Ste Croix)
Calendrier liturgique
Introït (Is. 66, 10 et 11 et Ps. 121, 1)
Lætáre, Ierúsalem : et convéntum fácite, omnes qui dilígitis eam : gaudéte cum lætítia, qui in tristítia fuístis : ut exsultétis, et satiémini ab ubéribus consolatiónis vestræ.
Ps. Lætátus sum in his, quæ dicta sunt mihi : in domum Dómini íbimus.
V/. Glória Patri.
Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous qui avez été dans la tristesse afin que vous exultiez et soyez rassasiés à la mamelle de vos consolations.
Ps. Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur.
V/. Gloire au Père.
St Jean de Dieu, confesseur
Calendrier liturgique
"...ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour..." (Ep 4, 1-6)
« "Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix." (Ep 4,2) Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix, si les frères ne s'appliquent pas à garder la tolérance mutuelle et le lien de la concorde grâce à la patience. Que dire encore, sinon de ne pas jurer, ne pas maudire, ne pas réclamer ce qui nous est enlevé par la force, tendre l’autre joue, pardonner au frère qui a péché contre nous, non seulement soixante-dix fois sept fois, mais de lui remettre tous ses torts, aimer nos ennemis et prier pour nos adversaires et ceux qui nous persécutent ?
Cmment arriver à faire tout cela si l'on n'est pas ferme dans la patience et la tolérance ? C'est ce qu’a fait saint Etienne, quand, loin de crier vengeance, il a demandé grâce pour ses bourreaux en disant : "Seigneur, ne leur impute pas ce péché" (Ac 7,60). Ainsi s’est comporté le premier martyr du Christ, qui s’est fait non seulement prédicateur de la Passion du Seigneur mais imitateur de son extrême douceur.
Que dire de la colère, de la discorde, de l'hypocrisie ? Elles n'ont pas de place chez un chrétien. Dans le coeur doit être la patience ; on n'y trouve donc aucun de ces vices. L'apôtre Paul nous en avertit : "Ne contristez pas le Saint Esprit de Dieu : enlevez de vos coeurs l'amertume, la colère et le blasphème" (Ep 4,30-31). Si le chrétien s'établit dans la paix, dans le port du Christ, il ne doit admettre en son coeur ni colère ni discorde ; il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal, ni de concevoir de la haine. »
Saint Cyprien (v.200-258), Les Bienfaits de la patience, 15-16 (cf. SC 291).
Sts Côme et Damien, martyrs († v.286)
(fêtés demain au calendrier traditionnel)
Ste Marie-Thérèse Couderc (1805-1885), vierge
Fondatrice des Sœurs du Cénacle - Canonisée le 10 mai 1970
Au calendrier traditionnel : De la férie
Mémoire de St Cyprien et Ste Justine, martyrs
Vie de St Cyprien et Ste Justine († 314)
« C'est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : "Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?" (Lc 18,8) Nous voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi de la justice, la charité, les bonnes oeuvres, on n’y croit plus... Tout ce que craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas, parce qu'elle n’y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ; et si elle était vigilante, elle se sauverait.
Réveillons-nous donc, frères très chers, autant que nous en sommes capables. Secouons le sommeil de notre inertie. Veillons à observer et à pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu'il nous a prescrit d'être, quand il a dit : "Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller".
Oui, restons en tenue de service, de peur que, quand viendra le jour du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés. Que notre lumière brille et rayonne de bonnes oeuvres, qu'elle nous achemine de la nuit de ce monde à la lumière et à la charité éternelles. Attendons avec soin et prudence l'arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu'il frappera à la porte, notre foi soit en éveil pour recevoir du Seigneur la récompense de sa vigilance. Si nous observons ces commandements, si nous retenons ces avertissements et ces préceptes, les ruses trompeuses de l’Accusateur ne pourront pas nous accabler pendant notre sommeil. Mais reconnus serviteurs vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant. »
Saint Cyprien (v.200-258), De l’unité, 26-27 (trad. cf. DDB, 1979 et AELF).
« Ne vous étonnez pas, mes frères bien-aimés, de la sublimité de cette prière : c’est Dieu qui en est l’auteur, Dieu qui a résumé en quelques mots tout ce qui peut assurer la paix parmi nous. C’est ce que le prophète Isaïe avait prédit depuis longtemps, lorsque, sous l’inspiration du Saint-Esprit, il parlait de la majesté et de l’amour de Dieu : Sa parole, disait-il, renferme en abrégé toute justice, et il la manifestera en peu de mots à l’univers (Is. I). Car son Verbe, Notre-Seigneur Jésus-Christ, est descendu sur la terre pour nous tous ; il a réuni sous une même loi les savants et les ignorants, et il a donné à tout sexe et à tout âge les leçons du salut. Ce n’est pas assez : il a groupé comme en un faisceau tous ses enseignements, pour ne pas charger la mémoire des fidèles ; mais pour leur apprendre rapidement ce qui est nécessaire à une foi simple et sans étude. Ainsi, quand il voulut nous enseigner ce qu’est la vie éternelle, il exprima ce mystère avec une concision toute divine : "La vie éternelle consiste à vous connaître, vous Dieu unique et véritable, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ" (Jn, XVII). De même, quand il voulut recueillir dans la loi et les prophètes les préceptes essentiels : "Écoute Israël, dit-il, ton Dieu est un Dieu unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de tout ton esprit, de toutes tes forces. Dans ces deux préceptes sont renfermés toute la loi et les prophètes" (Mc, XII). Et ailleurs : "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous-mêmes faites-le pour eux tel est l’enseignement de la loi et des prophètes" (Mt, VII).
Jésus-Christ nous a appris à prier, non-seulement par ses paroles, mais aussi par ses exemples. Lui-même priait fréquemment, nous montrant ainsi ce que nous devons faire. Jésus, dit le texte sacré, se retirait dans la solitude et il adorait. Nous lisons dans un autre évangéliste : "Il se retira sur une montagne et il passa la nuit à prier". Si Jésus, l’innocence même, priait, à plus forte raison, nous qui sommes pécheurs, devons nous prier. Si Jésus passait toute la nuit en prière, à plus forte raison, devons nous veiller pour nous livrer plus longtemps à ce saint exercice. Or, le Seigneur priait, non pas pour lui, que pouvait-il demander, lui qui était sans tache ? Mais il priait pour nos fautes, comme il le déclara à Pierre, en disant : "Voilà que Satan va vous triturer comme le froment ; mais j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas" (Lc, XII). Ensuite il recommande à son Père tous ses disciples : "Je ne prie pas seulement pour ceux-ci, mais pour tous ceux qui, éclairés par leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. De même que vous, mon Père, vous êtes en moi et que je suis en vous, puissent-ils, eux aussi, ne faire qu’un avec nous" (Jn, XVII). Quelle bonté de la part de notre Dieu ! Non content de nous racheter au prix de tout son sang, il veut encore prier pour nous. Or, voyez quel est le but de sa prière. Comme le Père et le Fils ne sont qu’un, il veut que, nous aussi, nous persévérions dans l’unité. Vous pouvez comprendre par là quelle est la faute de celui qui détruit l’unité et la paix. Le Seigneur a prié pour la conservation de ces liens si précieux parmi son peuple. Il voulait que l’union la plus étroite régnât parmi les fidèles, car il savait bien que la discorde ne peut avoir accès au royaume céleste. »
Saint Cyprien (v.200-258), Traité sur la prière du Seigneur, Traduction par M. l'abbé Thibaut, Tours, 1869.
Source : Abbaye Saint-Benoît
« "La charité aime tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout." (1Co 13,7) Par là l'apôtre Paul montre que, si cette vertu peut se maintenir avec une telle fermeté, c'est qu'elle a été trempée dans une patience à toute épreuve. Il dit encore : "Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix." (Ep 4,2)
Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix, si les frères ne s'appliquent pas à garder la tolérance mutuelle et le lien de la concorde grâce à la patience. Que dire encore, sinon de ne pas jurer, ni maudire, de ne pas réclamer ce qu'on nous enlève, de présenter l'autre joue à qui nous frappe, de pardonner au frère qui a péché contre nous, non seulement soixante-dix fois sept fois, mais de lui remettre tous ses torts, d'aimer nos ennemis, de prier pour nos adversaires et ceux qui nous persécutent ?
Comment parvenir à accomplir tout cela si l'on n'est pas fermement patient, tolérant ? C'est ce que fit saint Étienne quand, loin de crier vengeance, il demanda grâce pour ses bourreaux en disant : "Seigneur, ne leur impute pas ce péché !" (Ac 7,60) »
Saint Cyprien (v.200-258), Des bienfaits de la patience, 13-16 (trad. cf SC n°291).