Alors que doit s’ouvrir en octobre un Synode sur la famille très attendu, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (notre photo) exclut toute possibilité d’accès des divorcés remariés aux sacrements.
À quelques semaines de l’ouverture du Synode sur la famille, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Müller, pourfend avec fermeté, dans son nouveau livre (1), ceux qui souhaiteraient voir évoluer la doctrine de l’Église sur les divorcés remariés. Pour lui, l’indissolubilité du mariage est « absolue ». « Le second mariage est possible uniquement lorsque le conjoint légitime est mort », précise-t-il. « Lorsque l’on se trouve en présence d’un mariage valide, il n’est possible en aucune manière de dissoudre ce lien : ni le pape ni aucun évêque n’ont l’autorité pour le faire, parce qu’il s’agit d’une réalité qui appartient à Dieu. »
Pas question, non plus, pour le cardinal Müller, de se servir de la « miséricorde » pour justifier l’admission des divorcés remariés aux sacrements, comme le suggérait le cardinal allemand Walter Kasper. Il s’agirait là, juge-t-il, d’une « référence erronée à la miséricorde (qui) comporte le risque grave de banaliser l’image de Dieu, en donnant à penser que Dieu ne serait pas libre, mais qu’il serait obligé de nous pardonner ».
De même, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi est fermement opposé à toute forme d’adaptation de la doctrine de l’Église à la « réalité pastorale », une idée pourtant avancée par le pape François lui-même. Cela consisterait, écrit-il, à « transformer la doctrine catholique en une sorte de musée des théories chrétiennes ».
P. A. (d’après La Croix)
(1) « La Speranza della famiglia » (« L’espérance de la famille »), Ares, 2014, 80 pages
Source : Info.Catho.be.