félicité
-
Lundi 6 mars 2017
Lundi de la 1ère semaine de Carême -
Méditation - de la douleur
« Comme le remarque Mme de Staël, la douleur est donc un bien, ainsi que l'ont dit les mystiques ? Elle n'est pas un bien en soi, mais en ce qu'elle est l'instrument efficace d'un bien. La douleur est notre moyen naturel de perfectionnement ; elle est une dernière ressource pour l'âme qui, dans sa défaillance, abdique ses prérogatives.
[...]
La douleur sanctifie. Et elle sanctifie à un point qu'il n'est pas donné à celui qui la souffre de le savoir, si ce n'est peut-être par le sentiment qu'il en garde au fond de sa conscience. Remarquez combien les personnes qui ont souffert ensemble s'estiment après ! Le fait est surtout visible chez les époux, qui peuvent mieux s'apercevoir du perfectionnement qui s'est fait en leur cœur.
La douleur seule entre assez en avant dans l'âme pour l'agrandir. Elle y réveille des sentiments que l'on ne soupçonnait point encore : elle va toucher jusqu'aux sources de la sainteté ! Dans ses élans, elle donne essor à des émotions que les plus grands artistes peuvent à peine entrevoir. Il y a dans l'âme des places très élevées où dort la vitalité, et que la douleur seule peut atteindre : l'homme a des endroits de son cœur qui ne sont pas, et où la douleur entre pour qu'ils soient !
Ne redoutons pas les ravages de la douleur. Quelquefois elle vide entièrement l'âme, mais lorsqu'elle a passé, Dieu s'y précipite pour la remplir. Les joies du ciel descendraient-elles avec leur suavité dans toute l'âme humaine, si l'amertume de la douleur n'y avait partout éveillé une faim sacrée ? La joie se fait sa place quand le cœur s'agrandit : c'est dans le vase de la douleur que se répandra la Félicité. »
Antoine Blanc de Saint-Bonnet (1815-1880), La douleur (ch.III), Le Mans, Le Club du livre rare, 1961 (1ère éd. 1849). -
Dimanche 23 novembre 2014
Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l'Univers
Au calendrier traditionnel : 24ème et dernier Dimanche après la PentecôteCommentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)Alleluia
Allelúia, allelúia. V/.Ps, 129, 1-2.
De profúndis clamávi ad te, Dómine : Dómine, exáudi oratiónem meam. Allelúia.
Du fond des abîmes je crie vers vous, ô Seigneur ; Seigneur, exaucez ma prière. Alléluia -
Dimanche 16 novembre 2014
33e Dimanche du Temps Ordinaire
(Calendrier traditionnel : 23ème Dimanche après la Pentecôte)
Calendrier liturgique -
Méditation : la Joie, don de Dieu
« Dieu ne pense qu'à communiquer sa joie. Il est la félicité débordante et béatifiante. Il est la source dont la soif est de se répandre et de se désaltérer. il se réjouit en faisant du bien. Prétendre communier à sa joie sans entrer dans ce mouvement serait illusion désastreuse. On ne répond pas à ses intentions en lui ajoutant à lui-même, puisqu'il est l'infini, mais en servant son règne : "Ce n'est pas à la source qu'on rend service en y buvant, ou à la lumière en voyant", selon la formule augustinienne. Qu'il s'agisse de transformation personnelle, d'entreprises charitables ou d'efforts apostoliques, ils ne seront retransmission de l'émission divine qu'à condition d'être joie sur les longueurs d'onde de la terre. [...]
Parce que cette joie est un don qui vient d'en haut, les efforts de l'homme ne sauraient suffire ; ou plutôt, ils se changeront en une prière humble et confiante, en cette mendicité qui, après avoir été au bout de ses efforts, attend tout de la miséricorde. »
P. Joseph-Marie Perrin o.p. (fondateur de l'Institut Caritas Christi, 1905-2002), L’Évangile de la joie, Éditions Montaigne, Coll. La vie intérieure, 1954.
Autre méditation du même auteur, au 04 avril 2012. -
Samedi 08 mars 2014
St Jean de Dieu, confesseur
Calendrier liturgique -
Vendredi 07 mars 2014
Calendrier liturgique
(abstinence)1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus
-
Jeudi 06 mars 2014
-
Samedi 1er février 2014
-
Samedi 23 novembre 2013
St Clément Ier, pape et martyr
Calendrier liturgique
Mois des âmes du Purgatoire -
Samedi 16 novembre 2013
Ste Gertrude, vierge
Calendrier liturgique
Mois des âmes du Purgatoire -
Mercredi 10 juillet 2013
-
Vendredi 8 mars 2013
St Jean de Dieu, confesseur
Calendrier liturgique -
Jeudi 7 mars 2013
-
23 novembre : Sanctoral
Comme au calendrier traditionnel :
St Clément Ier, pape et martyr
Vie de St Clément Ier († 100)
St Colomban, abbé de Luxeuil en Bourgogne et de Bobbio en Emilie († 615)
Catéchèse de Benoît XVI sur saint Colomban
(audience générale du Mercredi 11 juin 2008)
Mémoire de Ste Félicité, martyre
Vie de Ste Félicité et ses sept fils († 150) -
17 septembre : Méditation
« Le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. Ce sont là les éléments de la spiritualité authentique, le but de tout véritable effort spirituel, la voie de la sainteté qui est le but ultime de la vie chrétienne. Tout cela signifie que nous connaissons le Saint Esprit par sa présence en nous, présence qui se manifeste principalement par une joie, une paix et une plénitude ineffables. Même dans le langage ordinaire, ces mots : joie, paix, plénitude, impliquent quelque chose qui est justement ineffable, qui, de par sa nature même, est au-delà des mots, des définitions et des descriptions. Ils se rapportent à ces moments de la vie où la vie est pleine de vie, où il n'y a ni manque ni donc désir de quoi que ce soit, où il n'y a ni angoisse, ni crainte, ni frustration. L'homme parle toujours de bonheur, et, en vérité, la vie est la quête du bonheur, l'aspiration à la plénitude. On peut donc dire que la présence du Saint Esprit est l'accomplissement du vrai bonheur. Et comme ce bonheur ne résulte pas d'une cause identifiable et extérieure, ce qui est le cas de notre pauvre et fragile bonheur terrestre qui disparaît quand disparaît la cause qui l'a produit, comme il ne résulte de rien qui soit de ce monde, et pourtant se traduit par de la joie au sujet de toute chose, ce bonheur-là doit être le fruit en nous de la venue, de la présence et du séjour de Quelqu'Un qui Lui-même est vie, joie, paix, beauté, plénitude, félicité. Ce Quelqu'Un est le Saint Esprit. »
P. Alexandre Schmemann (1921-1983), D’eau et d’Esprit – Etude liturgique du baptême, Trad. fr. de Paul Toutchkov, Paris, Desclée de Brouwer, 1987. -
6 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
"Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?"
Psaume XXIII, 3.
« C'est une parole d'exhortation, mes frères ; puisque tous nous nous efforçons de monter, tous nous tendons en haut, tous nous aspirons à nous élever, et tous nous faisons des efforts pour grandir, efforçons-nous du moins de monter là où nous puissions être bien, où nous nous trouvions en sûreté, d'où nous ne puissions tomber, là enfin, où nous puissions nous tenir fermes. Mais si le Prophète demande où est celui qui montera sur cette montagne, ce n'est pas seulement pour exciter eu nous le désir d'y monter, mais encore afin de nous apprendre le moyen de le faire si nous en avons le désir. Heureux celui qui a disposé dans son coeur des degrés pour s'élever sur cette montagne et qui soupire après la maison du Seigneur, et tombe presque en défaillance par la force de ce désir. Cette montagne est fertile, où se trouve le comble de tous les biens, c'est la montagne d'éternelle volupté, la montagne de Dieu. Et "bienheureux ceux qui demeurent dans votre maison, Seigneur, ils vous loueront dans les siècles des siècles" (Ps LXXXIII, 5). Si vous voulez être sûrs que c'est effectivement une maison, écoutez un témoin fidèle qui vous le dira : "O Israël que la maison de Dieu est grande, et combien étendu est le lieu, qu'il possède ! Il est vaste et n'a point de bornes, il est élevé, il est immense" (Ba III, 24). Que dis-je, non seulement c'est une montagne, mais c'est le mont des monts ; on y voit beaucoup d'habitations, beaucoup d'autres montagnes, ses fondements mêmes se trouvent placés dans les montagnes saintes (Ps LXXXVI, 2).
Le saint prophète Isaïe ne s'en tait pas non plus : "La montagne, dit-il, qui est la demeure du Seigneur, sera fondée sur le haut des monts, et s'élèvera au dessus des collines" (Is II, 2). Et pourquoi ne serait-ce pas le mont des monts (fondé sur les hauteurs mêmes) de la terre entière, où se trouve une abondance si variée de toutes sortes de délices, où seulement est la plénitude de toutes les abondances ? En effet, ce sera le mont de la paix, le mont de la joie, le mont de la vie, le mont de la gloire. Or, tous ces monts ne forment qu'un mont, le mont de la félicité consommée N'est-ce point le mont de la paix, la paix même sur la paix, la paix qui passe tout sentiment ? Oui, certainement c'est un mont bien élevé que la paix dans le coeur, la paix dans la chair, la paix du côté des hommes méchants, la paix avec tous nos proches, la paix de la part des démons mêmes, la paix avec Dieu. Or, cette paix sera sans fin. Il y aura aussi de la joie, mais une joie telle que le Seigneur la dépeint, "une joie pleine" (Jn XVI, 22). Une joie sûre, une joie que personne ne nous ravira. Nous aurons aussi la vie, nous l'aurons même avec une grande abondance, car la venue d'un si grand pasteur, qui n'est venu vers ses brebis, comme il le dit lui-même, que "pour qu'elles aient la vie et qu'elles l'aient avec abondance" (Jn X, 10), ne saurait demeurer sans effet. Est-ce qu'il ne vous semble pas aussi que cette montagne c'est ce poids éternel de gloire qui s'élève au delà de toute mesure ? Or, tout cela et tout ce qu'on peut encore se figurer d'aussi désirable, ce n'est point autre chose que la bonne mesure de la félicité, la mesure foulée, agitée, et qui se répand par dessus les bords (Lc VI, 38), c'est comme si on accumulait les uns sur les autres pour n'en plus faire qu'un seul, un mont d'or, un mont d'argent, un mont d'hyacinthe, un mont d'émeraudes et de toutes les plus belles pierres fines, un mont d'étoffes de pourpre, d'écarlate et de lin et de toutes choses aussi précieuses. En effet, tout nous sera rendu avec usure, ceux qui auront élevé sur le fondement un édifice d'or, d'argent, de pierres précieuses, verront avec surprise, leur humble construction se changer en d'immenses montagnes ; ils n'auront répandu qu'une modique semence et ils moissonneront, je ne dis pas de grandes gerbes, mais de grands monceaux de gerbes. »
Saint Bernard (1091-1153), Sermons divers : Trente-troisième Sermon (1-2). in "Oeuvres complètes de Saint Bernard" (Tome III), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Librairie Louis Vivès, Paris, 1866.
Source : Abbaye Saint Benoît