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Le pape François a autorisé la promulgation du décret reconnaissant les vertus héroïques de l'homme d'État français (1886-1963). Et avec la reconnaissance de leur martyre, 10 religieuses tuées en Pologne par des soldats soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale seront également béatifiées.
=> Biographie de Robert Schumann sur Vatican News.
Avec la reconnaissance de leur martyre, dix religieuses de la Congrégation des Sœurs de Sainte Elisabeth, tuées en Pologne pendant l'occupation soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, seront béatifiés. Neuf sont polonaises : Paschalina Jahn, Maria Edelburgis Kubitzki, Maria Rosaria Schilling, Maria Adela Schramm, Maria Sabina Thienel, Maria Sapientia Heymann, Maria Adelheidis Töpfer, Maria Melusja Rybka, Maria Acutina Goldberg. Quant à la dernière, Maria Felicitas Ellmerer, elle est née en Allemagne. Toutes furent brutalement assassinées par des soldats de l'Armée rouge dans différents endroits, entre février et mai 1945, alors qu'elles s'occupaient de malades et de personnes âgées. L'une d'entre elles, Maria Rosaria Schilling, a été violée par une trentaine de soldats et tuée le lendemain. La rage des militaires soviétiques à l'encontre des religieuses manifestait leur haine de la foi et en particulier des catholiques. Endoctrinés par une culture athée et marxiste, ils utilisaient le viol comme une arme pour humilier ceux qui portaient l'habit religieux. Aucune des dix religieuses, malgré les risques encourus, n'avait souhaité quitter sa mission. Elles ont pour cela immédiatement été considérés comme martyres. Leurs sépultures sont encore aujourd'hui la destination de nombreux pèlerinages.
Le père Johann Philipp Jeningen, âme du sanctuaire marial de Schönenberg
Le jésuite allemand Johann Philipp Jeningen est lui aussi au nombre des futurs bienheureux. Il vécut au XVIIe siècle (1642-1704) et transforma une petite chapelle dédiée à la Mère de Dieu sur la colline de Schönenberg, dans le duché de Württemberg, en un sanctuaire marial populaire, destination de nombreux pèlerinages.
Parmi les nouveaux Vénérables, un prêtre et trois religieuses
Parmi les autres Vénérables figurent : Le prêtre italien Severino Fabriani, fondateur de la Congrégation des Filles de la Providence pour sourds-muets (1792-1857) ; la religieuse russe Angela Rosa Godecka, fondatrice de la Congrégation des Petites Sœurs du Cœur Immaculé de Marie (1861-1937), avec le charisme d'assistance aux ouvriers d'usine ; la religieuse italienne Orsola Donati, de la Congrégation des Sœurs Minimes de Notre-Dame des Douleurs (1849-1935) et la religieuse espagnole Maria Stella di Gesù, de la Congrégation des Religieuses de Marie Immaculée (1899-1982).
Devant une foule très nombreuses réunie place Saint-Pierre ce dimanche midi, le Pape François est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Marc (versets 31 à 37), qui raconte la guérison d’un sourd-muet par Jésus, « un évènement prodigieux qui montre que Jésus rétablit la pleine communication de l’homme avec Dieu et avec les autres hommes », a-t-il expliqué. Le fait que ce miracle se déroule dans la zone du Décapole, « en plein territoire païen », montre aussi pour le Pape que « ce sourd-muet devient symbole du non-croyant qui accomplit un chemin vers la foi. Sa surdité exprime l’incapacité d’écouter et de comprendre non seulement les paroles des hommes, mais aussi la Parole de Dieu. »
Le Pape François a ensuite insisté sur l’attitude respectueuse de Jésus : « Jésus porte cette homme loin de la foule : il ne veut pas que sa parole soit couverte du vacarme des voix et des jacasseries de l’environnement. La Parole de Dieu que le Christ nous transmet a besoin de silence pour être écoutée comme Parole qui guérit, qui réconcilie et qui rétablit la communication. » Le fait que Jésus touche les oreilles et la langue de ce sourd-muet montre que « Dieu n’est pas enfermé en Lui-même, mais Il s’ouvre et se met en communication avec l’humanité. Dans son immense miséricorde, Il dépasse l’abysse de l’infinie différence entre Lui et nous, et vient à notre rencontre. »
Cet Évangile aussi renvoie aussi à notre propre attitude. « Souvent nous sommes repliés et fermés en nous-mêmes, et nous créons tant d’îles inaccessibles et inhospitalières. Parfois nous créons des réalités incapables d’ouverture réciproque : le couple fermé, la famille fermée, le groupe fermé, la paroisse fermée, la patrie fermée… Et ceci ne vient pas de Dieu ! C’est notre péché, le nôtre », a-t-il insisté.
« Et pourtant, à l’origine de notre vie chrétienne, dans le baptême, il y a justement ce geste et cette parole de Jésus : "Effatà ! Ouvre-toi !", a rappelé le Saint-Père. Et le miracle s’est accompli : nous avons été guéris de la surdité de l’égoïsme et du mutisme de la fermeture, et avons été intégrés dans la grande famille de l’Église : nous pouvons écouter Dieu qui nous parle et communiquer sa Parole à ceux qui ne l’ont jamais écoutée, ou à ceux qui l’ont oubliée et enterrée sous les épines des préoccupations et des mensonges du monde. »
Appel pour les migrants et pour l'Amérique du Sud
A l'issue de la prière de l'Angélus, et en pleine cohérence avec cette méditation de l’Évangile, le Pape François a lancé un appel vibrant pour que toutes les paroisses européennes prennent en charge des familles de réfugiés. « Face à la tragédie de dizaines de réfugiés qui fuient la mort, liée à la guerre et à la faim, et sont en chemin vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle à être proche des plus petits et des personnes abandonnées. À leur donner une espérance concrète. Nous ne pouvons pas seulement dire "courage, patience !..." L’espérance est combative, avec la ténacité de celui qui avance vers un but sûr ». Le Saint-Père appelle donc, en vue du Jubilé de la Miséricorde, « chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère et sanctuaire de toute l’Europe à accueillir une famille de réfugiés, à commencer par le diocèse de Rome ». Il s’agit, précise le Pape, « d’un geste concret en préparation à l’Année Sainte » qui débutera le 8 décembre prochain. La Miséricorde de Dieu doit être visible « à travers nos œuvres » insiste-t-il, faisant référence au témoignage de Mère Teresa de Calcutta, dont l’anniversaire de la mort était célébré ce samedi 5 septembre. Le Saint-Père annonce que, dans les prochains jours, les « deux paroisses du Vatican accueilleront deux familles de réfugiés » et il conclut en s’adressant directement aux évêques européens, « vrai pasteurs » afin que « dans leurs diocèses ils soutiennent son appel, en se souvenant que la miséricorde est le second nom de l’amour ».
Il s’est aussi exprimé en espagnol, sur la crise à la frontière entre la Colombie et le Venezuela : « Ces jours-ci, les évêques du Venezuela et de la Colombie se sont réunis pour examiner ensemble la situation douloureuse qui s’est créée sur la frontière entre les deux pays. Je vois en cette rencontre un clair signe d’espérance. J’invite tous, en particulier les peuples bien-aimés du Venezuela et de la Colombie, à prier pour que, dans un esprit de solidarité et de fraternité, les difficultés actuelles puissent être surmontées. »
Le témoignage héroïque des sœurs pendant la guerre d'Espagne
Il aussi évoqué la béatification samedi en Espagne de trois religieuses, Fidelia (Dolores) Oller Angelats, Josefa Monrabal Montaner et Faconda (au siècle Catalina) Margenat Roura, religieuses de l’Institut de Saint-Joseph de Girone, tuées pour leur fidélité au Christ et à l’Église en août 1936. « Malgré les menaces et les intimidations, ces femmes restèrent courageusement à leur poste pour assister les malades, se confiant à Dieu. Leur témoignage héroïque, jusqu’à l’effusion du sang, donne force et espérance et tous ceux qui aujourd’hui sont persécutés en raison de leur foi chrétienne. Et nous savons qu’ils sont tellement nombreux. »
Il a aussi évoqué les Jeux africains qui se déroulent actuellement à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Il a dit souhaiter que « cette grande fête du sport contribue à la paix, à la fraternité et au développement de tous les pays d’Afrique. »