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jean de la croix

  • Méditation - Paix de l'âme

    « Ayez soin de conserver votre cœur dans la paix ; qu'aucun événement de ce monde ne le trouble ; songez que tout finit ici-bas.
    Dans tous les événements, si fâcheux qu'ils soient, nous devons plutôt nous réjouir que nous attrister, pour ne point perdre un bien plus précieux, la paix et le calme de l'âme.
    Quand même tout ici-bas s'écroulerait et que tous les événements nous seraient opposés, il serait inutile de se troubler, car le trouble nous apporterait plus de dommage que de profit.
    Supporter tout avec la même égalité d'humeur et dans la paix, c'est non seulement aider l'âme à acquérir de grands biens, mais encore la disposer à mieux juger des adversités où elle se trouve et à y apporter le remède convenable.
    Le ciel est stable et n'est pas sujet aux changements. De même, les âmes qui sont d'une nature céleste sont stables ; elles ne sont pas sujettes à des tendances désordonnées, ni quoi que ce soit de ce genre ; elles ressemblent d'une certaine manière à Dieu qui est immuable. »

    St Jean de la Croix (1542-1591), Œuvres spirituelles, Avis et maximes (173-177), Paris, Le Seuil, 1947.

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  • Méditation - Les Saints Anges Gardiens

    « Les Anges sont nos pasteurs ; non seulement ils portent à Dieu nos messages, mais ils nous apportent aussi ceux de Dieu. Ils nourrissent nos âmes de leurs douces inspirations et des communications divines ; en bons pasteurs, ils nous protègent et nous défendent contre les loups, c'est-à-dire contre les démons.

    Par leurs secrètes inspirations, les Anges procurent à l'âme une connaissance plus haute de Dieu ; ils l'embrasent ainsi d'une plus vive flamme d'amour pour lui ; ils vont même jusqu'à la laisser toute blessée d'amour.

    La même sagesse divine qui, dans le ciel, éclaire les Anges et les purifie de toute ignorance, éclaire aussi les hommes sur la terre et les purifie de leurs erreurs ou imperfections ; elle va des premières hiérarchies des Anges jusqu'aux dernières, et par celles-ci arrive jusqu'à l'homme.

    La lumière de Dieu illumine l'Ange en le pénétrant de sa splendeur et en l'embrasant de son amour, car l'Ange est un pur esprit tout disposé à cette participation divine, mais d'ordinaire elle n'éclaire l'homme que d'une manière obscure, douloureuse et pénible, parce que l'homme est impur et faible, de même que la lumière du soleil n'éclaire des yeux malades qu'en les faisant souffrir.

    Quand l'homme est devenu vraiment spirituel et transformé par l'amour divin qui le purifie, il reçoit l'union et l'amoureuse illumination de Dieu avec une suavité semblable à celle des Anges.

    Quand Dieu accorde des faveurs à une âme par l'intermédiaire du bon Ange, il permet d'ordinaire que le démon en ait connaissance et s'y oppose même de tout son pouvoir dans une mesure conforme à la justice, afin que le triomphe soit estimé à un plus haut prix, et que l'âme victorieuse et fidèle dans la tentation obtienne une récompense plus abondante.

    Rappelez-vous combien il est vain, périlleux et funeste de se réjouir d'autre chose que du service de Dieu, et considérez quel malheur ce fut pour les Anges de se réjouir et de se complaire dans leur beauté et leurs dons naturels, puisque c'est pour cela qu'ils tombèrent, privés de toute beauté, au fond des abîmes. »

    Saint Jean de la Croix, Œuvres spirituelles, Avis et maximes, "Autres avis et maximes", chapitre VII : Des Anges (220-226), Paris, Le Seuil, 1947.

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    Association "L'Ange gardien" :
    Spécimen gratuit de la revue bimestrielle sur simple demande

  • Rameaux - « Ce peuple m'honore des lèvres ; mais son coeur est loin de moi. » (Mt XV, 8)

    « Une grande multitude de peuple étendit ses vêtements sur le chemin ; d'autres coupaient des branches d'arbres, et les jetaient sur son passage. Tous ceux qui le précédaient et qui le suivaient criaient : Hosanna au fils de David ; béni soit celui qui vient au nom du Seigneur (1) ; hosanna au plus haut des cieux.
    Cependant Jésus n'ignorait pas ce qu'il fallait penser de la solidité de cette multitude, ni comment finirait cette allégresse publique. Dans la foule, parmi ceux-là mêmes qui criaient : Hosanna ! Salut et gloire au fils de David, se trouvaient ceux qui devaient cinq jours plus tard, crier : Crucifiez-le
    Approchant de Jérusalem, Jésus pleura (2).
    A l'occasion de cette solennité et de l'infidélité du peuple juif, saint Jean de la Croix nous enseigne les dispositions avec lesquelles il faut célébrer les fêtes chrétiennes.

    Le but des lieux consacrés à la prière et des fêtes chrétiennes, est de conduire l'âme à Dieu. Si, dans les solennités chrétiennes, votre culte extérieur captive vos sens au point d'entraver votre ascension vers Dieu, et de vous empêcher de l'aimer et d'oublier tout le reste pour son amour ; si vous sacrifiez ce devoir à votre attrait, non seulement le Seigneur n'agréera pas vos dévotions, mais il vous châtiera pour n'avoir pas préféré en ceci, comme en toutes choses, son bon plaisir au vôtre.
    Le récit de l'entrée triomphale de Notre Seigneur à Jérusalem vient à l'appui de ce que nous disons. Tandis que le peuple le recevait avec des palmes et au milieu des chants, le divin Rédempteur pleurait. Ce qui faisait le sujet de ses larmes, c'était de distinguer dans cette foule tant de cœurs éloignés de lui, et qui croyaient acquitter leur dette de reconnaissance par ces signes et ces démonstrations extérieures. C'étaient eux-mêmes et non pas le Seigneur que fêtaient ces Juifs ingrats.

    N'est-ce pas là ce qui se passe souvent de nos jours, lorsqu'on célèbre quelque solennité ? On y voit accourir les multitudes ; néanmoins le plus grand nombre s'y porte, non pas en vue de la gloire de Dieu, mais pour le plaisir de voir, d'être vu, de faire bonne chère, ou encore pour d'autres motifs de respect humain. Des tendances et des intentions si grossières déplaisent au Seigneur, surtout si on mêle à ces fêtes des choses profanes et ridicules, propres à exciter la critique des assistants et à les distraire. D'autres personnes cherchent à déployer la magnificence de leurs décorations, plutôt dans le but de plaire et d'attirer les regards, que pour inspirer la piété. Et que dire de tant d'autres vues intéressées qu'on apporte à ces assemblées ? Ces gens-là ont l'oeil de la convoitise bien plus ouvert sur leur propre gain que sur les intérêts du Seigneur. Ils n'ignorent pas le manque de droiture, et Dieu, qui les voit, le connaît mieux encore.

    Quoiqu'il en soit de la diversité des intentions, de tels abus prouvent bien qu'ils se fêtent eux-mêmes, plutôt qu'ils ne fêtent Dieu. Ce que l'on fait pour sa propre satisfaction ou pour plaire au monde, Dieu ne le regarde pas comme fait à lui-même. Parmi ceux qui se sont réjouis de participer aux pieuses solennités, beaucoup auront attiré la juste colère du Seigneur.

    (St Jean de la Croix, Montée du Carmel, Liv. III, Chap. XXXVII)

    ô Seigneur, mon Dieu, que de fêtes vous font les enfants des hommes où le démon a sa part, et où vous ne trouvez pas la vôtre ! Combien ce malin esprit se sent à l'aise dans de pareilles solennités, où semblable à un avide marchand, il recueille avec une ruse infernale d'immenses profits ! Que de fois, Seigneur, pourriez-vous dire dans ces occasions : Ce peuple m'honore des lèvres ; mais son cœur est loin de moi (3), c'est-à-dire son culte est dénué de fondement. Dieu veut être servi pour lui-même et pour ses perfections infinies, et ne saurait permettre qu'on y mêle d'autres fins indignes de lui.
    Eclairez-moi intérieurement, ô bon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon cœur, et dissipez toutes ses ténèbres. Envoyez votre lumière et votre vérité (4), pour qu'elles luisent sur la terre : car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse, jusqu'à ce que vous m'éclairiez.
    Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures : car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon cœur.
    Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour : car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. »

    1. Matth. XXI, 9. - 2. Luc, XIX, 4. - 3. Matth. XV, 8. - 4. Ps. XLII, 3.

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome II (Dimanche des Rameaux), Desclée de Brouwer & Cie, Lille - Paris - Bruges, 1917.

    C'est avec les méditations du P. Alphonse de la Mère des Douleurs et du P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine que nous vivrons ces derniers jours avant Pâques. Nous les retrouverons également pour quelques dimanches du Temps pascal.

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    James Tissot (1836-1902) : Le cortège dans les rues de Jérusalem
    (Photo: Brooklyn Museum)

  • Lundi 24 novembre 2014

    St André Dung-Lac, prêtre, et comp., martyrs

    Au calendrier traditionnel : St Jean de la Croix, religieux, confesseur et docteur

     Calendrier liturgique

  • Samedi 14 décembre 2013

    Calendrier liturgique

    « Dieu nous a tout dit en une seule fois en nous donnant son Fils. »
    St Jean de la Croix

  • Méditation & Prière : l'Immaculée Conception

    « St Jean de la Croix, pour décrire les merveilles de l'état de parfaite union avec Dieu, nous présente comme prototype et modèle la Vierge Immaculée : "Dès le premier instant de son existence l'auguste Mère de Dieu fut élevée à cet état suprême. Elle n'eut jamais dans son âme l'impression quelconque d'une créature qui pût la détourner de Dieu ; elle ne se dirigea jamais d'après une impression de cette sorte, et l'Esprit Saint fut son guide" (Montée du Carmel, III, I).

    Nous voyons donc se réaliser pleinement en Marie, les deux conditions essentielles de l'état d'union. La première - préalable et négative - exige que dans la volonté humaine il n'y ait rien de contraire à la volonté divine : rien, c'est-à-dire aucun attachement qui la rende prisonnière de la créature, au point que celle-ci puisse dominer, de quelque manière, en son affection et la pousser à agir, par amour de cette créature même. Toutes ces attaches doivent être éliminées. La seconde condition - positive et constructive, conséquence de la première - consiste en ce que la volonté humaine ne soit mue, en tout et pour tout, que par la seule volonté de Dieu. Cette dernière se réalisa si bien dans l'âme très pure de l'Immaculée qu'il n'y eut jamais, en elle, la moindre ombre d'attache, même minime, à la créature, donc "il n'y eut jamais, dans son âme, l'impression d'une créature" qui pût la pousser à agir mais, toute prise par l'amour divin, elle n'agissait que sous l'impulsion et la motion du Saint-Esprit. »

    Colloque

    « Ô Marie, Mère de Dieu et ma Mère, quelle lumière, quel réconfort m'apportent votre douce image ! Vous, la plus belle, la plus sainte et la plus pure parmi toutes les créatures, vous, la "pleine de grâces", qui en étiez tellement pleine, que vous avez mérité de porter en vous l'Auteur et la source de toute grâce, vous ne dédaignez pas de vous offrir à moi, pauvre créature, qui connais le péché et ses misères, comme modèle de pureté, d'amour, de sainteté !

    Si les privilèges de votre Conception immaculée et de votre Maternité divine sont inimitables, vous les cachez cependant sous une vie tellement simple, tellement humble, qu'elle enlève toute crainte de m'approcher de vous, de vous demander de me prendre par la main, pour m'aider à gravir avec vous, la montagne de la perfection. Oui, vous êtes la Reine du ciel et de la terre, mais vous êtes plus Mère que Reine, c'est pourquoi vous m'encouragez vous-même à recourir à vous en me disant : "Ô mon fils, écoutez-moi ; heureux ceux qui gardent mes voies... Celui qui m'aura trouvée, trouvera la vie et il puisera le salut dans le Seigneur" (Missel Romain). Et moi, j'emprunte le cri de l’Église pour vous répondre : "Attirez-moi à votre suite, ô Vierge Immaculée, je courrai à l'odeur de vos parfums" (Bréviaire).
    [...]

    Ô Vierge Immaculée, faites-moi comprendre, à moi qui suis si indocile, si lent et avare dans le don de moi-même, si plongé dans les choses terrestres, combien mon cœur doit être pur pour ne jamais rien refuser au Seigneur, pour pouvoir répéter toujours avec vous le "fiat" d'une âme docile et pleinement disponible.

    Que mon esprit soit éclairé par la lumière qui émane de votre pureté resplendissante, afin qu'aucun attachement, aucune affection terrestre ne demeure ancrée en moi et m'empêche de mener une vie de réelle et pleine consécration à mon Dieu. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (L'Immaculée Conception & Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Dimanche 24 novembre 2013

    Christ, Roi de l'univers

    (Dernier Dimanche après la Pentecôte)

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Vendredi 14 décembre 2012

    Calendrier liturgique

  • 24 novembre : Sanctoral

    Mémoire des Sts André Dung-Lac et 116 compagnons
    martyrs du Viêt-Nam (entre 1745 et 1862)

    Au calendrier traditionnel : St Jean de la Croix, confesseur et docteur

    Mémoire de St Chrysogone, martyr