Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

juge

  • Méditation - La Miséricorde Divine

    « Que les plus grands pécheurs mettent leur espoir en ma miséricorde. Ils ont droit avant tous les autres, à la confiance en l’abîme de ma miséricorde. Ma fille, écris sur ma miséricorde pour les âmes tourmentées. Les âmes qui s’adressent à ma miséricorde me réjouissent. A de telles âmes, j’accorde des grâces bien au-dessus de leurs désirs. Je ne peux punir même le plus grand pécheur s’il invoque ma pitié, mais je l’excuse en mon insondable et inconcevable miséricorde. Écris : Avant de venir comme Juge équitable, j’ouvre d’abord toutes grandes les portes de ma miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma miséricorde, doit passer par la porte de ma justice… »

    « Écris, parle de ma miséricorde. Dis aux âmes où elles doivent chercher la consolation, c’est au tribunal de la miséricorde (1) ; c’est là qu’ont lieu les plus grands miracles qui se renouvellent sans cesse. Point n’est besoin, pour obtenir ce miracle de faire de lointains pèlerinages, ni de faire étalage d’un quelconque cérémonial, mais il suffit de se jeter avec foi aux pieds de celui qui tient ma place, de lui dire sa misère et le miracle de la miséricorde divine se manifestera dans toute sa plénitude. Même si cette âme était en décomposition comme un cadavre, et même si humainement parlant il n’y avait plus aucun espoir de retour à la vie, et que tout semblait perdu – il n’en est pas ainsi selon Dieu, le miracle de la miséricorde divine redonnera vie à cette âme dans toute sa plénitude. Ô malheureux, qui ne profitez pas maintenant de ce miracle de la miséricorde divine ; en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard. »

    (1) : Cela veut dire dans le sacrement de pénitence.

    Ste Faustine, Petit Journal (1146 & 1448, juin et décembre 1937), Parole et Dialogue, Paris, 2002.

    Ste Faustine,Miséricorde,Divine,Jésus,pécheur,pitié,consolation,sacrement,pénitence,âme,juge

    Eugène Burnand (1850-1921), Le retour de l'enfant prodigue

  • Méditation - La conversion

    « Non tardes converti ad Dominum. »
    Ne tardez point à vous convertir au Seigneur.
    (Eccli. V, 8)

    « Qu'est-ce que la conversion ? C'est un changement de vie. Elle présente l'idée d'un retour, d'une réforme, d'une transformation. Un voyageur a fait fausse route ; arrivé à un certain point, il s'aperçoit de son erreur ou une personne charitable l'en avertit : que fait-il ? Il revient sur ses pas pour se mettre sur son chemin... Un ouvrier se trompe dans son travail ; il a mal pris ses mesures, ou employé des matériaux défectueux ; il s'arrête, et reprend son ouvrage dans de meilleures conditions... Un laboureur a un champ qui ne produit que de mauvaises herbes : que fait-il ? Il amende et transforme le sol pour en tirer une bonne récolte. Ce sont là tout autant de comparaisons pour faire comprendre en quoi consiste la conversion au point de vue spirituel.

    Pour l'orgueilleux, se convertir, c'est s'humilier et ne plus s'estimer qu'à sa juste valeur... pour l'avare, c'est détacher son cœur de l'amour désordonné des biens de la terre et pratiquer l'aumône selon ses moyens... pour l'envieux, c'est ne plus jalouser le prochain, et bénir Dieu de tout ce qu'il lui plaît d'accorder aux autres... pour le voluptueux, c'est renoncer à ses jouissances, et s'appliquer à devenir chaste dans ses pensées, ses désirs et ses paroles... pour l'intempérant, c'est pratiquer la sobriété et la mortification... pour l'emporté et le vindicatif, c'est devenir doux et humble de cœur, et pardonner les injures... pour le paresseux, c'est aimer le travail et supporter courageusement la fatigue... pour le mondain, c'est réprimer son luxe et ses folles dépenses... pour le blasphémateur, c'est se corriger de sa détestable habitude... pour le profanateur des saints jours, c'est cesser tout travail et s'appliquer aux œuvres de piété. Voilà la conversion : c'est renoncer à la vie criminelle, mondaine ou simplement inutile, pour commencer une vie nouvelle, conforme aux principes du christianisme et aux règles de l’Évangile... Se convertir, c'est passer du mal au bien... du bien au mieux... du mieux au parfait... La conversion ainsi comprise est donc absolument nécessaire aux pécheurs... elle est d'un besoin pressant pour les âmes languissantes et arides... et pour les justes elle est le sujet d'une augmentation des mérites...

    Ne renvoyez donc pas à plus tard ; mais aujourd'hui même revenez à Dieu, convertissez-vous, et vivez de telle sorte que vous soyez dignes de la récompense que Jésus-Christ promet à ses bons et fidèles serviteurs. »

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (Iere Série, XXI), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

    Saint_Paul_11_Nicolas-Bernard_Lepicie_1a.jpg

    Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784), La conversion de Saint Paul
    (Crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 25 mai 2016

    Devant des milliers de fidèles réunis sous un timide soleil printanier à l'occasion de l'audience générale place Saint-Pierre, ce mercredi 25 mai 2016, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèse consacré à la Miséricorde dans les Evangiles. Prenant cette fois appui sur la Parabole de la veuve et du juge inique (Luc 18, 1-5), il a rappelé l’importance de la prière, comme « source de miséricorde ». « Il faut toujours prier, a-t-il insisté, sans jamais se décourager ».

    Commentaire de Manuella Affejee à lire / écouter sur Radio Vatican.

    À l’issue de l’audience générale, le Pape a rappelé la tenue ce jeudi 26 mai 2016 de la Solennité du Corpus Domini. Comme chaque année, il présidera une Messe sur le parvis de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, avant de guider la traditionnelle procession eucharistique le long de la Via Merulana, jusqu’à la Basilique de Sainte-Marie-Majeure. Le Saint-Père invite les Romains et les pèlerins à participer à « cet acte public de foi et d’amour en Jésus réellement présent dans l’Eucharistie ». Messe et célébration seront retransmises sur KTO à partir de 19h00 (heure française).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la parabole de la veuve et du mauvais juge nous enseigne qu’il faut toujours prier, sans se décourager. Dieu exauce toujours sans tarder la prière de ceux qui crient vers lui jour et nuit. Mais cela ne signifie pas qu’il le fasse au moment ni de la manière dont nous le voudrions. La prière nous aide à garder la foi et à faire confiance à Dieu, même si nous ne comprenons pas sa volonté. Sans la prière, la foi vacille. Jésus a prié son Père sur la croix pour qu’il le sauve de la mort. Cette prière a été pleinement exaucée, mais le chemin pour obtenir la victoire est passé par la mort elle-même. Pour nous aussi, l’objet de la prière passe au second plan, l’important est la relation avec le Père. La prière transforme notre désir en le rendant conforme à la volonté de Dieu. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le pèlerinage de l’Archidiocèse de Toulouse, avec Monseigneur Robert Le Gall, une délégation du Mouvement ATD Quart Monde, ainsi que des pèlerins venus du Bénin et de Belgique.
    Frères et sœurs, n’abandonnons jamais la prière, même si, parfois, elle semble vaine. Dieu nous exauce toujours avec miséricorde d’une manière que nous n’attendons pas.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Du secours dans les tentations (2)

    (suite de la méditation d'hier)

    « C'est encore de quoi nous encourager et nous donner de nouvelles forces dans les tentations de songer que Dieu nous regarde combattre. Un soldat qui combat sous les yeux de son général et de son prince en devient plus brave. Or, nous combattons effectivement sous les yeux de Dieu, dans les tentations ; ainsi dans toutes les attaques que nous avons à soutenir, nous devons nous imaginer que nous sommes dans une lice ; que tous les esprits bienheureux sont les spectateurs du combat ; qu'ils en attendent le succès avec impatience, et que c'est Dieu qui en est le juge et le rémunérateur. Cette pensée est des saints Pères, et elle est fondée sur les paroles de l’Évangile, où il est marqué qu'après que le démon eut tenté inutilement Jésus-Christ, et qu'il l'eut quitté, les anges vinrent et le servirent (1). Nous lisons, dans la vie de St Antoine, qu'une nuit que les démons l'avaient tout brisé de coups, il leva les yeux en haut et vit une lumière éclatante qui, perçant le comble de sa cellule, en dissipa les ténèbres, chassa les démons, et lui ôta en un moment toute la douleur des coups qu'il avait reçus. Aussitôt s'adressant à Jésus-Christ, il lui dit : Où étiez-vous, mon Sauveur, pendant que vos ennemis me maltraitaient si cruellement ? Pourquoi n'êtes-vous pas venu dès le commencement du combat, pour les arrêter et me délivrer de leurs mains ? Antoine, lui répondit alors une voix, j'ai été ici dès le commencement de votre combat, et j'en ai été le spectateur ; et parce que vous avez combattu avec courage, je continuerai toujours de vous assister, et je rendrai votre nom célèbre par toute la terre ; ainsi dans les tentations nous pouvons nous assurer d'avoir Dieu et les anges pour témoins de notre résistance ; et qui est celui qui ne s'encouragerait à bien faire devant de tels spectateurs ? »

    1. Et ecce angeli accesserunt, et ministrabant ei. Matth. 4. 11.

    Suite et fin demain.

    R.P. Alphonse Rodriguez s.j. (1526–1616), Pratique de la Perfection Chrétienne, Tome III, Part. II, Traité IV, Chap. XII, Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866.

    Alphonse Rodriguez,secours,tentations,ennemi,démon,combat,force,Dieu,juge,Sauveur,Jésus-Christ,ténèbres,lumière,St Jérôme,résistance,anges

    La Tentation de Saint Antoine Abbot, Annibale Carracci (1560–1609)
    National Gallery, Londres

  • Vendredi 26 septembre 2014

    Calendrier liturgique

  • Dimanche 21 septembre 2014

    25e Dimanche du Temps ordinaire
    [St Matthieu]


    (Calendrier traditionnel : 15ème Dimanche après la Pentecôte)

    Calendrier liturgique

  • "Lugentibus in Purgatorio"

    Que les âmes gémissantes dans le Purgatoire,
    où le feu de la justice divine
    purifie leurs souillures par les douleurs les plus sensibles,
    soient l'objet de votre commisération,
    ô Marie !

    Vous êtes la source abondante qui lavez les coupables ;
    vous les recevez tous et n'en rejetez aucun.
    Hâtez-vous de verser vos consolations
    sur ces âmes qui ne cessent de souffrir,
    ô Marie !

    Mère pleine de tendresse et de miséricorde,
    les morts soupirent vers vous ;
    ils désirent avec ardeur le bonheur de vous voir
    et de posséder avec vous le bien éternel,
    ô Marie !

    Clef de David, qui ouvrez les cieux,
    du haut de votre gloire abaissez vos regards
    sur des malheureux qui éprouvent de cruels tourments,
    et ouvrez les portes de leur prison,
    ô Marie !

    Ô vous qui êtes le modèle des saints, la règle des vrais croyants,
    le salut assuré de ceux qui mettent en vous leur espoir,
    ne cessez d'employer en faveur des morts votre crédit puissant,
    auprès d'un Fils qui vous aime,
    ô Marie !

    Mère de bénédiction,
    obtenez par vos mérites
    que ces âmes souffrantes renaissent au bonheur ;
    acquittez leur dette, et conduisez-les vous-même au repos éternel,
    ô Marie !

    Dans le compte terrible qu'exigera le juste Juge,
    au jour où toutes nos œuvres subiront un examen sévère,
    suppliez votre divin Fils de nous admettre au partage des saints,
    ô Marie !

    Sous votre protection puissante,
    nous verrons sans crainte le Juge suprême
    sonder le fond des consciences
    et, sans acception de personnes,
    prononcer avec équité sur le sort de chacun de nous,
    ô Marie !

    purgatoire-guerra.jpeg

    Antoni Guerra le jeune (1666-1711) : Les Âmes du Purgatoire (1709)

  • Méditation - Prière au Christ, Roi des rois

    « Seigneur, Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, Vérité suprême, Fils du Père, je vous adore, ô Roi des rois.

    Vous êtes mon Roi, parce que mon Dieu ; vous avez tous les droits sur mon être ; je le reconnais, je le veux, je le demande à grands cris. Régnez de plus en plus sur mon âme, sur mon corps, sur mon être entier.

    Régnez, puisque vous êtes le Roi des rois, le Dominateur des dominateurs. Régnez sur l'univers, sur les Anges et sur les hommes, sur toutes les créatures sorties de vos mains adorables.

    Vous étiez déjà leur Roi, comme Créateur ; mais, vous êtes devenu leur Roi, par droit de conquête : c'est Vous, Verbe de Dieu, qui épousant leur nature, êtes descendu jusqu'à elles pour les sauver, pour les arracher à la puissance des ténèbres et les transférer en votre royaume, ô Fils de la dilection du Père.

    Vous êtes leur Législateur, vous êtes leur Juge, vous leur destinez leur récompense ou leur châtiment ; vous êtes venu pour régner sur toutes par votre Vérité.

    Oui, c'est Elle, Vérité suprême qui les délivre, qui les arrache à elles-mêmes, qui les pose dans le vrai, et par conséquent dans l'amour, et surtout dans cette Paix que vous êtes, et qui reste le sceptre de votre éternelle domination.

    "Il faut qu'il règne", s'écrie votre Apôtre ! Oui, Seigneur, il faut que vous régniez sur nous, sur les nations, sur tous ceux qui vous connaissent et qui vous aiment déjà ; mais, encore sur ceux qui vous ignorent, qui vous blasphèment, qui refusent de vous servir et s'écrient : "Nous ne voulons pas de ce Roi !"

    Roi d'amour, Seigneur Jésus-Christ, poings et pieds liés, je suis à vos genoux que j'embrasse. Déliez-moi de moi-même, rendez-moi à la sainte liberté de votre règne ; car, vous dilatez quiconque s'est rendu à votre empire. Régnez sur le monde assoiffé de Paix, la vôtre, ô Jésus-Christ, Roi des rois, mon Roi ! »

    Dom Vandeur, Élévation sur la Messe de chaque jour (Temps après la Pentecôte II - Fête du Christ-Roi), Éditions de Maredsous, 1950.

    Christ_Roi_8a.jpg

  • Jeudi 26 septembre 2013

    Calendrier liturgique

  • Méditation : la confession

    « La confession est un acte de foi de la part de la créature ; c'est un acte du culte le plus concentré ; c'est une rupture avec le monde et un retour vers Dieu ; c'est un triomphe sur des milliers de mauvais esprits d'un immense pouvoir, et, comparativement avec nous autres hommes, d'une intelligence sans bornes ; c'est le commencement d'une éternité d'ineffable union avec Dieu ; car elle confère le droit de contempler l'Invisible face à face. Un homme voit dans son semblable, pécheur comme lui, peut-être même évidemment plus indigne, la figure et la juridiction réelle du Fils incarné de Dieu. Il s'agenouille à ses pieds, comme s'il n'était plus un homme ; il lui raconte les plus secrètes hontes et les péchés les plus cachés de son âme ; il se soumet à son interrogation, comme s'il était juge absolu et en dernier ressort de toute la terre ; il écoute avec douceur ses reproches, comme si c'était Dieu même qui parlât ; il lui laisse la détermination de son châtiment ; il lui donne des droits sur beaucoup d'arrangements de sa vie extérieure ; il fait cette narration de ses péchés avec une profonde douleur... Tout le pouvoir et la sagesse du monde n'eussent pu lui procurer cette douleur, car c'est un don surnaturel. Cette douleur renferme une détestation de la vie passée, qui est un autre don de Dieu. Elle est aussi accompagnée d'une ferme détermination de ne jamais offenser Dieu de nouveau. Entre la volonté divine et la liberté de pécher, la préférence est donnée à la volonté de Dieu, à quelque prix que ce soit. Cette détermination énergique est la chose qui a coûté le plus de peine, et ce n'est qu'à force de soins, d'efforts et d'attention qu'on y est parvenu ; et, malgré cela, c'est un don de Dieu, plutôt que le fruit du travail.

    L'acte étant ainsi complété à grand renfort de secours et d'interventions divines, Dieu lui-même commence sa part exclusive. Créature sujette à l'erreur, juge coupable comme celui qui s'accuse, le confesseur prononce quelques paroles, et aussitôt, des veines de Jésus, tombe invisiblement et spirituellement la rosée du précieux sang, versé depuis des centaines d'années, et repis après trois jours ; ce sang arrose l'âme du pécheur, dont toutes les fautes sont effacées, et dont l'état est complètement changé. Un travail compliqué s'opère dans son âme, tel que la réinfusion de certaines habitudes surnaturelles, la renaissance des mérites, la communication de la nature divine. Le changement ne peut se comparer qu'à celui d'un démon métamorphosé en ange ; tout le ciel s'en émeut ; c'est le sujet spécial d'une jubilation angélique...

    Après cela, comment ne sommes-nous pas différents de ce que nous sommes ? »

    R.P. Frederick William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles, Paris, Bray et Retaux, 1872 (6e éd.).

    neige-1.jpg

    "Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront" (Is 1,18)

  • 28 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le séjour des morts (Lc 16, 19-31)

    « Le pauvre couvert d'ulcères devant la porte du riche fut porté par les anges au sein d'Abraham, voilà ce que nous lisons, ce que nous croyons. Quant à ce riche, qui était revêtu de pourpre et de fin lin, qui faisait chaque jour bonne chère, il fut jeté dans les flammes de l'enfer. Est-ce bien par le seul mérite de sa pauvreté que l'un fut reçu par les anges, et pour le crime d'être riche que l'autre fut jeté dans les tourments ? Dans ce pauvre, c'est l'humilité qui est glorifiée, et dans ce riche l'orgueil qui est châtié. Et je prouve en un mot que ce n'est point la richesse, mais bien l'orgueil que Dieu a condamné dans ce riche. Assurément ce pauvre fut porté au sein d'Abraham ; mais cet Abraham, au dire de l'Ecriture, était un riche de la terre, il avait de l'or, de l'argent (Gn 13, 2). Si le riche est jeté dans les tourments, comment Abraham était-il plus élevé en gloire que le pauvre qu'il recevait en son sein ? Mais Abraham était humble au milieu de ses richesses ; il tremblait devant les préceptes de Dieu, il s'y soumettait.
    Apprenez donc à être pauvres, à être indigents, soit que vous possédiez des biens ici-bas, soit que vous n'en possédiez point. Vous trouvez en effet des gens orgueilleux dans leur pauvreté, et des hommes riches qui confessent leurs péchés. Dieu regarde l'intérieur ; voilà ce qu'il pèse et ce qu'il juge. »

    Saint Augustin, Discours sur les Psaumes, 85 (3), Le Cerf, Paris,2007.

    Texte intégral sur le site internet de l'Abbaye Saint-Benoît.