St Jean, apôtre et évangéliste
Hans Burgkmair l’Ancien (1473-1531), St Jean l'Evangéliste à Patmos
Panneau central d'un triptyque
Alte Pinakothek, Munich (Allemagne)
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St Jean, apôtre et évangéliste
Hans Burgkmair l’Ancien (1473-1531), St Jean l'Evangéliste à Patmos
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Alte Pinakothek, Munich (Allemagne)
Litanies Majeures
« La Rome païenne célébrait le 25 avril une fête, dite des « Rogations », pour apaiser la déesse de la gelée, Robigo. La fête comportait une procession et un sacrifice. L’Église romaine christianisa cette solennité, et désormais ce furent le Christ et les saints qu'on invoqua sur les champs. Les litanies majeures sont donc une supplications pour demander à Dieu de bénir les récoltes et écarter de nous les châtiments mérités par nos péchés. »
Présentation des Rogations par les moines bénédictins de l'Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, in "Missel complet pour la forme extraordinaire du rite romain", Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2013.
St Luc, évangéliste
« Chers frères et sœurs, le mandat missionnaire confié par le Christ aux Apôtres nous concerne véritablement tous. [...] N'oublions pas, toutefois, que la contribution première et prioritaire que nous sommes appelés à offrir à l'action missionnaire de l’Église, est la prière. "La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux - dit le Seigneur -. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson" (Lc 10, 2). "Priez donc, vénérables frères et chers fils - écrivait, il y a cinquante ans, le Pape Pie XII de vénérée mémoire -; priez davantage. Souvenez-vous des immenses besoins spirituels de tant de peuples encore si éloignés de la vraie foi ou si démunis de secours pour y persévérer" (AAS, cit. p. 240). Et il exhortait à multiplier les Messes célébrées pour les Missions, observant que "ces intentions sont celles mêmes du Seigneur, qui aime son Église et la voudrait répandue et florissante en tous lieux de la terre" (ibid., p. 239).
Chers frères et sœurs, je renouvelle moi aussi cette invitation plus que jamais actuelle. Que dans toutes les communautés s'étende l'invitation commune à "Notre Père qui est aux Cieux" afin que vienne son Royaume sur terre. Je fais appel en particulier aux enfants et aux jeunes, toujours prêts à de généreux élans missionnaires. Je m'adresse aux malades et aux personnes souffrantes, en rappelant la valeur de leur collaboration mystérieuse et indispensable à l'œuvre du salut. Je demande aux personnes consacrées et en particulier aux monastères de clôture d'intensifier leur prière pour les missions. Que grâce à l'engagement de chaque croyant s'étende dans toute l’Église le réseau spirituel de la prière au service de l'évangélisation. Que la Vierge Marie, qui a accompagné avec une sollicitude maternelle le chemin de l’Église naissante, guide nos pas également à notre époque et nous obtienne une nouvelle Pentecôte d'amour. Qu'en particulier, elle nous rende tous conscients d'être missionnaires, c'est-à-dire envoyés par le Seigneur pour être des témoins à tout moment de notre existence. »
Benoît XVI, extrait du Message pour la Journée mondiale des Missions 2007, 27 mai 2007.
St Matthieu, apôtre et évangéliste
Nicolas Régnier (v.1591-1667), Saint Mathieu et l'ange
Ringling Museum of Art, Sarasota (FL, États-Unis)
(Crédit photo)
Une étude iconographique très intéressante sur les tableaux représentant la Vocation de Saint Matthieu, a été réalisée par Jacques Bousquet. Elle est à découvrir en ligne sur Artifex in opere.
St Marc, évangéliste
Saint Marc, Image 21 du Codex Aureus de l'Abbaye de Lorsch
(Hofschule Karls des Großen, Allemagne)
Victoria and Albert Museum, Londres
(Crédit photo)
« Les apôtres ont été les premiers membres de l’Église, ils en sont le fondement. Leur histoire est comme la préfiguration de l'histoire du christianisme à travers les siècles. Jésus a intentionnellement choisi Matthieu dans le peuple des pécheurs et des publicains, qui lui étaient chers. Un autre publicain, Zachée de Jéricho, dont nous lisons la conversion dans l’Évangile de la Messe de la Dédicace, a aussi trouvé le chemin du Cœur de Jésus. Et dans la parabole que nous lisons le dixième dimanche après la Pentecôte, le Sauveur met le publicain humble et repentant, qui reste au bas du Temple et se frappe la poitrine, au-dessus de l'orgueilleux pharisien qui croit à sa justice propre. Le Christ nous dit clairement : « Je ne suis pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs. Ce ne sont pas les bien portants, mais les malades, qui ont besoin du médecin. » Dans tous les siècles, Jésus n'a pas seulement convié dans son Église, aimé les pécheurs, mais Il les a rendus dignes des plus grandes grâces. C'est de la même manière qu'Il a tiré saint Augustin du milieu des pécheurs pour en faire une des colonnes de l’Église. L’Église n'a jamais été un jardin composé exclusivement de lis d'innocence, mais pour le réconfort des pécheurs repentants, le publicain a trouvé une place dans les fondements de l’Église.
Jésus devait cependant, lors de l'appel de Matthieu, avoir d'autres motifs. L'Apôtre était juif, mais il était au service d'une nation étrangère, des Romains. Cela faisait de lui, aux yeux de ses compatriotes, une brebis galeuse. Les Juifs étaient profondément persuadés de leur supériorité. Et il est remarquable de constater que Dieu a confié aux ennemis qu'ils haïssaient le trésor le plus précieux qui était finalement destiné au peuple élu.
Jésus, fils d'une mère juive, rejeton de la dynastie nationale, a regardé au-delà des frontières de son pays. Il dit aux Apôtres : « Prêchez l’Évangile à toute créature. » La tradition nous rapporte qu'au début de leur ministère, les Apôtres se seraient réparti l'univers, depuis l'Espagne jusqu'aux Indes, pour y prêcher l’Évangile. C'était le commencement de l’Église catholique. »
Toute l'année avec le Christ (Fête de Saint Matthieu, Apôtre), par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.
L'appel de Saint Matthieu, Le Caravage (Michelangelo Merisi da Caravaggio, 1571-1610)
Chapelle Contarelli, église Saint-Louis-des-Français, Rome
St Matthieu, apôtre et évangéliste
L'évangéliste Matthieu et l'ange, Rembrandt (1606-1669), Musée du Louvre, Paris
« On ne peut attribuer à autre chose, selon les Saints Pères, ce relâchement déplorable qu'on voit dans les mœurs des Chrétiens et qui déshonore tant l’Église, qu'à ce peu de soin qu'on a de lire la parole de Dieu, et de considérer les actions et les souffrances du Sauveur. Comme c'est le moyen le plus puissant pour nous défendre contre la corruption du monde, et pour nous faire résister au torrent de la coutume qui nous entraîne insensiblement, et qui nous porte souvent malgré nous à vivre comme les personnes du siècle ; que pouvons-nous faire quand nous nous privons nous-mêmes de ce secours que Dieu a mis en notre main ?
Comment pouvons-nous alors éviter les maux où nous jettent les accommodements humains, les fausses traditions, les maximes corrompues, les faux raisonnements de l'esprit de l'homme, si nous ne nous raidissons contre ces eaux violentes qui nous emportent, si nous ne nous souvenons de ces paroles de Jésus Christ : Les choses n'allaient pas de cette sorte au commencement de l’Église (Mt XIX, 8), et si nous ne consultons l’Écriture en toutes choses, en disant comme saint Paul : Sed quid dicit Scriptura ? (Ga IV, 29). Les hommes disent cela : ils veulent me porter à ce relâchement, leur conduite, leur coutume, toute leur manière de vie me porte à satisfaire cette passion et à étouffer ce scrupule que je sens au fond de mon cœur ; mais que dit l’Écriture ? Que dit le Fils de Dieu ? Que dit la Vérité même qui me jugera ?
Ce sont là les sentiments où nous devons entrer dans ce jour, et dans la fête de l'un de ces hommes divins qui nous ont donné l’Évangile. Nous devons regarder leurs écrits sacrés comme un miroir sans tache, selon l'expression de saint Jacques (Jc I, 23), pour nous y considérer dans la vérité, pour y remarquer avec soin tous nos défauts, pour y apprendre à nous reconnaître tels que nous sommes, et sans nous flatter.
Nous devons y considérer l'estime qu'il est juste que nous fassions de ce dépôt sacré que la miséricorde de Dieu a fait passer jusqu'à nous. Nous devons y apprendre à révérer la Religion Chrétienne qui a un Dieu-homme pour auteur, et pour règle l’Évangile prêché et publié sur la terre par la bouche du Fils de Dieu, et écrit depuis par les Apôtres du doigt même du Saint Esprit. Quand nous regarderons l’Évangile avec cet oeil de foi, il ne nous sera plus nécessaire de nous exhorter à le lire, et à le lire avec ferveur. Il fera toutes nos délices. Nous y trouverons notre souverain plaisir, et il sera vrai alors de dire de nous ces paroles que l'on a choisies pour le sujet de cette instruction : Lex Dei eius in corde ipsus. La Loi de son Dieu est dans son coeur. (Ps XXXVI) »
M. de Singlin (Antoine de Singlin, supérieur de Port-Royal, 1607-1664), in "Instructions chrétiennes sur les Mystères de Notre Seigneur Jésus-Christ et les principales fêtes de l'année", Quatrième édition, Tome IV (Pour le jour de saint Marc, p. 468 sq.), A Paris, Chez André Pralard, 1681.
Le lion de St Marc, Vittore Carpaccio (v.1460-v.1526), Palais ducal de Venise
(Web Gallery of Art)
St Marc, évangéliste
25 avril : Les Rogations
« La Rome païenne célébrait le 25 avril une fête, dite des « Robigalia », pour apaiser la déesse de la gelée, Robigo. La fête comportait une procession et un sacrifice. L'Eglise romaine christianisa cette solennité, et désormais ce furent le Christ et les saints qu'on invoqua sur les champs. Les litanies majeures sont donc une supplication pour demander à Dieu de bénir les récoltes et écarter de nous les châtiments mérités par nos péchés. »
Commentaire du Missel quotidien complet, Édition nouvelle par les moines bénédictins de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, 2013.
St Jean, apôtre et évangéliste
Saint Jean l’Evangéliste lisant, Guido Reni (1575-1642)
Collections du Prince de Liechtenstein - Vienne, Liechtenstein Museum
(Source et crédit photo)
« Ô saint Évangéliste, chantre incomparable de la divine miséricorde, vous fûtes éclairé du Saint-Esprit. C'est lui qui vous a inspiré de prendre, peintre illustre, le pinceau ; de nous faire, dans votre Évangile, l'incomparable portrait du Sauveur du monde et de sa pitié souveraine.
Les traits les plus touchants du pardon de Dieu, c'est vous qui les racontez. Qui oubliera l'histoire de Madeleine, de Zachée, du bon Larron ?
Vous avez vu en Lui le Prêtre, le Grand Pontife des brebis du Père ; en termes uniques, vous avez redit comment il a offert son sacrifice sur l'autel de la Croix.
Et c'est pourquoi, vous avez repeint ce Sauveur en vous-même. Vous avez vécu, rapporte encore la tradition, jusqu'à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, dans la virginité, n'ayant qu'un souci : l'imitation de Celui dont votre pinceau retraçait si fidèlement l'image.
Obtenez-nous de ce même Esprit qui vous inspira, obtenez-nous de pénétrer aussi loin que possible dans le mystère de Celui dont vous parlez si admirablement. Obtenez-nous ce sens des Écritures qui nous aide à scruter la Parole de Dieu, qui nous fortifie surtout à la vivre, comme vous, portant constamment en nous la mortification de la sainte Croix.
Vous, qui connûtes l'Apôtre du Seigneur, vous, le compagnon inséparable de Paul, vous qui vous échauffiez le cœur au contact du sien, brûlant comme Celui de Jésus, révélez-nous encore les Actes des Apôtres, ses actes à lui, en particulier ; afin qu'à l'école, avec vous, du plus aimant des hommes, nous puissions avancer dans la science suréminente de la charité du Christ. »
Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II (Saint Luc, Évangéliste), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.
Titien, Le Christ en croix et le bon larron (v.1565), Bologne, Pinacoteca nazionale.
St Luc, évangéliste
St Luc, par Le Greco (1602), Cathédrale de Tolède
25e Dimanche du Temps ordinaire
[St Matthieu]
(Calendrier traditionnel : 15ème Dimanche après la Pentecôte)
Calendrier liturgique
Octave : Vendredi de Pâques
Litanies Majeures, à Saint-Pierre de Rome
Calendrier liturgique
St Jean, apôtre et évangéliste
Calendrier liturgique
Introït de la Messe de ce jour (Commun des Docteurs)
Cantori Gregoriani - Fulvio Rampi
L'évangéliste St Luc, fêté aujourd'hui, est né à Antioche, au sein d'une famille païenne. Médecin de profession, il s'est converti au Christ vers l'an 40. Il fut pour l'Apôtre St Paul un compagnon fidèle, demeurant à ses côtés jusqu'à la dernière étape de sa vie († 67).
Dante Alighieri appelait St Luc « Scriba mansuetudinis Christi » : "scribe de la mansuétude du Christ".
En effet, son Évangile contient des paraboles et des événements qu'aucun des trois autres évangélistes n'a rapportés : la prostituée pardonnée (ch. VII, 36-50), le "bon samaritain" (ch. X, 29-37), la brebis perdue, la drachme perdue et "l'enfant prodigue" accueilli par son père (ch. XV) qui court le prendre dans ses bras à son retour, le publicain (ch. XVIII, 9-14) rentrant chez lui justifié, l’existence de Zachée (ch. XIX, 1-10), le bon larron (ch. XXIII, 39-43) crucifié aux côtés de Jésus et à qui est promis le Paradis...
C’est la miséricorde et la tendresse de Dieu qui caractérisent ces passages de son Évangile, et qu’il nous fait connaître. En cela, il se révèle véritable disciple du Seigneur, bien que ne l'ayant pas connu lui-même.
Eusèbe de Césarée († v.340) l'a par ailleurs qualifié de « peintre de la Vierge Marie » (voir icône ci-dessous) car St Luc rappelle en détail des événements de la vie de Notre Dame, que la Tradition aime à penser qu'il les aurait recueillis de la bouche même de la Sainte Vierge.
« Seigneur Dieu, puissions-nous redécouvrir, à travers le témoignage que Saint Luc nous en donne, ton visage de compassion et de miséricorde. Puissions-nous T’accueillir comme ce Dieu qui vient à notre rencontre pour nous prendre sur ses épaules et nous ramener à Lui, la Source de vie. Nous n’aurons jamais rien de plus beau à faire connaître aux hommes de ce monde. Fais de nous de véritables disciples, porteurs de cette Bonne Nouvelle de ton salut offert à tous. »
Sources infos : Catholique.org et Paroisse Saint Joseph des Falaises
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