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  • Angelus de ce dimanche 3 décembre 2017

    Être attentif et rester éveillé pour accueillir le Christ, c’est l’appel du Saint-Père pour ce premier dimanche de l’Avent. Lors de la prière de l’Angelus, ce 3 décembre 2017, de retour du Bangladesh et de la Birmanie, son 21e voyage apostolique, le Pape François a ainsi exhorté les fidèles à se préparer au retour du Seigneur « qui vient à notre rencontre » en ces fêtes de Noël.

    Ce chemin de l’Avent qui s’ouvre aujourd’hui et culmine à Noël, a commencé le Pape, est un temps « qui nous est donné pour vérifier notre désir de Dieu ». Ce temps « nous rappelle aussi sa venue dans l’humilité de la condition humaine » à la rencontre de tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. C’est pour cette raison, explique le Saint-Père, qu’il faut toujours être dans la veille et dans l’attente.

    La personne attentive, souligne ainsi le Pape François, est celle qui se tourne d’abord vers les autres. « Dans le bruit du monde, elle ne se laisse pas submerger par les distractions ou ce qui est superficiel, mais qui vit pleinement et avec conscience, avec une préoccupation tournée avant tout vers les autres », qui permet de voir leurs larmes et leurs besoins. La personne qui fait attention, continue-t-il, se tourne aussi vers le monde, et cherche à « combattre l’indifférence et la cruauté qui s’y trouvent, et se réjouir de ses trésors de beautés qu’il faut préserver ». Il s’agit donc, insiste le Pape, d’avoir « un regard de compréhension pour reconnaître à la fois la misère et la pauvreté des individus et de la société, et la richesse cachée dans les petites choses de chaque jour », là aussi il y a une place pour le Seigneur.

    Le Pape a ensuite appelé à rester éveillé, en cette période de l’Avent. La « personne qui veille » est celle qui « ne se laisse pas emporter par le sommeil du découragement, du manque d’espérance, de la déception », et dans le même temps, « rejette toutes les vanités » qui gâchent le temps pour soi ou sa famille. Ainsi, résume le Saint-Père, être attentif et éveillé sont les « conditions préalables » pour arrêter de s'éloigner des chemins du Seigneur, à se perdre « dans nos péchés et dans nos infidélités », car en étant dans l’attention et la veille, Dieu peut « pénétrer dans notre existence, lui redonner du sens et de la valeur à travers sa présence pleine de bonté et de tendresse ».

    Source : Radio Vatican (BH).

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Audience générale de ce mercredi 11 octobre 2017

    Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, sur la Place Saint-Pierre, le Pape François a poursuivi son parcours catéchétique sur l’espérance. Pour la 36e étape, le Pape s’est arrêté ce matin sur la notion «d’attente vigilante».

    Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, je voudrais aborder le thème de l’attente vigilante, l’une des dimensions de l’espérance. Jésus nous appelle à ne jamais baisser la garde pour accueillir avec reconnaissance et étonnement chaque jour nouveau que Dieu nous donne. En effet, si nous sommes déjà sauvés par la rédemption de Jésus, nous attendons ce moment, ce « rendez-vous » où Dieu sera tout en tous. Le chrétien sait que dans la monotonie de certains jours se cache toujours un mystère de grâce. Ainsi, aucune situation ne demeure complètement réfractaire à l’amour, si nous restons unis à Jésus. De fait, après avoir connu Jésus, nous ne pouvons pas faire autrement que de scruter l’histoire avec confiance et espérance, dans l’attente de son retour. Car la volonté de Dieu est claire : « il veut que tous les hommes soient sauvés et accèdent à la connaissance de la vérité » (1 Tm. 2,4). De ce point de vue, la résignation n’est pas une vertu chrétienne. Jésus nous recommande ainsi de l’attendre sans rester les bras croisés. Alors, répétons cette invocation des premiers disciples : « Viens Seigneur Jésus » (Ap. 22,20) et, dans la prière, entendons la voix du Seigneur nous répondre : « Voici, je viens sans tarder » (Ap. 22,7). »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France, de Suisse, du Canada et de République Centrafricaine. Que le doux et puissant souvenir du Christ nous aide à rester vigilants dans l’espérance, attentifs à sa parole. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - « Veillez ! »

    « « Veillez ! » nous dit Jésus avec insistance. Nous n'avons pas seulement à croire, mais à veiller ; nous n’avons pas simplement à aimer, mais à veiller ; nous n’avons pas uniquement à obéir, mais à veiller. A veiller pour quoi ? Pour ce grand, pour ce suprême événement : la venue du Christ. Il semble bien y avoir là un appel spécial, un devoir dont l'idée ne nous serait jamais venue à l'esprit si Jésus lui-même ne nous l'avait enjoint. Mais qu'est-ce donc que veiller ?…
    Celui-là veille dans l'attente du Christ, qui garde l’esprit sensible, ouvert, sur le qui-vive, qui reste vif, éveillé, plein de zèle à le chercher et à l’honorer. Il désire trouver le Christ dans tout ce qui lui arrive. Il n'éprouverait aucune surprise, aucune épouvante ni agitation s'il apprenait que le Christ était là.
    Et celui-là veille avec le Christ (Mt 26,38) qui, tout en regardant l'avenir, sait qu'il ne doit pas oublier le passé, qui n’oublie pas ce que le Christ a souffert pour lui. Il veille avec le Christ celui qui, en souvenir de lui, s’associe à la croix et à l'agonie du Christ, qui porte joyeusement la tunique que le Christ a porté jusqu’à la croix et qu’il a laissée après son Ascension. Souvent dans les épîtres, les écrivains inspirés expriment leur désir du second avènement, mais ils n’oublient jamais le premier, la crucifixion et la résurrection… Aussi l'apôtre Paul qui invite les Corinthiens à « attendre la venue du Seigneur », ne manque pas de leur dire de « toujours porter dans notre corps la mort du Seigneur, pour que la vie du Christ Jésus se manifeste en nous » (2Co 4,10). La pensée de ce qu'est le Christ aujourd'hui ne doit pas effacer le souvenir de ce qu'il a été pour nous…
    Veiller, c’est donc vivre détaché de ce qui est présent, vivre dans l’invisible, vivre dans la pensée du Christ tel qu’il est venu une première fois et tel qu’il doit venir, désirer son deuxième avènement dans la mémoire aimante et reconnaissante du premier. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), PPS 4,22 (trad. Bremond alt.).

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  • Méditation : A l'école de Marie et Joseph

    « Notre vie est très semblable à celle de Marie et Joseph entre l'Incarnation et Noël ; puisque comme Saint Joseph nous avons Notre-Seigneur contre nous, dans le tabernacle ; et comme la Sainte Vierge nous L'avons en nous, corporellement au moment de la communion sacramentelle, spirituellement par la communion spirituelle. Marie et Joseph adoraient Jésus au milieu d'eux, et nous trouvons que c'était bien doux... Jésus est-il moins au milieu de nous ! N'est-il pas dans ce tabernacle aussi réellement, aussi complètement que dans le sein de la bienheureuse Vierge ? N'y est-il pas aussi près de nous qu'il l'était de Saint Joseph ? Y est-il plus caché pour nous qu'il ne l'était pour ses saints Parents en ces mois de bienheureuse attente ! L'avons-nous moins en nous au moment de la sainte communion que ne l'avait en elle la très Sainte Vierge ? Ne pouvons-nous pas l'avoir sans cesse en nous spirituellement, par la communion spirituelle ?... Que nous sommes heureux ! Quelle destinée Dieu nous a fait ! Quelle béatitude divine ! La grâce incomparable que vous avez faite pendant quelques mois à vos saints Parents, vous nous la faites tous les instants de notre vie, ô Dieu de bonté. Ce bonheur céleste dont vous les avez fait jouir pendant quelques mois, vous l'offrez à tous les chrétiens en tous les moments de leur existence... Oh, jouissons de notre bonheur ; oh, profitons d'une telle grâce. Oh, soyons reconnaissants en entourant, comme Marie et Joseph, comme les saints anges, de tout notre amour, de toutes nos adorations, d'une perpétuelle contemplation, du culte le plus continuel, le plus empressé, le plus fervent, ce Sauveur béni qui est au milieu de nous comme Il était au milieu d'eux ! Apprenons de la Sainte Vierge à L'entourer, à l'adorer, à le garder en nous, Lui qui daigne si souvent être en nous corporellement comme Il fut en elle, Lui qui veut être spirituellement toujours, toujours en nous... Comme ces mois d'attente des Parents de Notre-Seigneur sont l'image exacte de notre condition !... Comme eux nous avons Notre-Seigneur sous notre toit, mais caché, voilé, invisible. Comme Marie nous avons chaque jour Notre-Seigneur en nous. Oh, Mère chérie, apprenez-nous à porter, à garder amoureusement dans notre corps et surtout dans nos âmes ce Sauveur bien Aimé. Oh, Marie et Joseph, apprenez-nous à adorer et à entourer le divin Jésus dans son tabernacle comme vous l'adoriez et l'entouriez sous le toit de Nazareth. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Commentaire de Saint Matthieu (Lecture du Saint Évangile - St Matthieu), Œuvres spirituelles du Père Charles de Foucauld Tome V (p.57-58), nouvelle cité, 1989.

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  • Méditation : misère humaine et grâces de Dieu

    « Combien les prédicateurs, les livres de dévotion, sont-ils fatigants, avec des affirmations du genre de celles-ci :
    "Si nous ne sommes pas davantage saints, c'est parce que nous ne savons pas faire telle ou telle chose"... (nous renoncer, etc.)
    "Si nous ne progressons pas dans l'amour de Dieu, c'est parce que nous ne sommes pas assez fervents, généreux."...
    Pourquoi toujours mettre en cause nos déficiences, comme si elles étaient la raison unique et suprême de notre "médiocrité" ? Pourquoi ne pas avouer que cette "médiocrité" est voulue de Dieu pour la plupart d'entre nous ?
    On prend toujours comme référence un saint Paul, un Curé d'Ars, une Thérèse de l'Enfant-Jésus (quand ce n'est pas la Sainte Vierge ou Notre-Seigneur lui-même !) et l'on affirme : "Si nous ne sommes pas comme eux, c'est notre faute, car Dieu veut, voudrait (!?) nous faire saints comme eux !"

    C'est ignorer l'anti-égalitarisme dont Dieu fait preuve toujours (cf. l'Ancien Testament).
    C'est ignorer que union à Dieu, sainteté, et toutes choses du même genre, relèvent, en grande partie sinon en totalité, du domaine de l'infus. C'est Dieu qui donne ou qui ne donne pas.

    Le propos de Dieu est de faire, de la plupart d'entre nous, non des géants dans l'ordre de la grâce, mais des pygmées. Voilà ce qui, tout autant que nos déficiences ou défaillances, rend notre vie si lourde. Dieu peut, pourrait, nous donner sa grâce à grands flots ; or il nous la donne au compte-goutte ; il nous mène par le chemin du minimum, de la misère spirituelle. Voilà la seule explication vraie. Nous sommes les "petites gens" dont parle Isaïe (1).

    Accepter cette volonté divine, ne pas se scandaliser, patience ; c'est toujours là qu'il faut en revenir. Et n'est-ce pas une attitude plus saine, au point de vue affectif, et plus juste au point de vue théologique, que de se répéter : "Si je ne suis pas plus avancé, c'est parce que je ne sais pas faire ceci ou cela."
    Ne pas arracher à Dieu plus qu'il ne veut donner, c'est le principe numéro un de la vie d'intimité !
    Ne pas avancer la main.
    Quand Dieu t'offrira quelque chose, attend qu'il réitère deux ou trois fois !

    Mon Dieu, il faudra que les dons que vous voudrez me faire m'arrivent sans que je sois obligé d'avancer la main. Car moi, je ne l'avancerai pas ! Je sais trop ce qu'il en coûte de vouloir saisir des appâts que Dieu fait passer à votre portée, mais qu'il ne vous destine pas.

    N'ayons pas peur ! Quand Dieu veut vraiment donner, il sait donner ! »

    (1) : Is 29,19

    Père Jérôme (1907-1985), L'Appel se poursuit, théologie spirituelle - II (Deuxième thèse - Dieu, amour toujours premier), Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation : "Ecoute la voix de ma prière quand je crie vers Toi"

    « Lorsque Dieu découvre un véritable homme de désir, un être qui est tendu vers lui de toutes ses forces, il vient le saisir et l'enlève jusqu'à lui. Comme dit Simone Weil : "Il ne vient qu'à ceux qui lui demandent de venir ; il ne peut pas s'empêcher de descendre vers eux." (Attente de Dieu, p.76)

    La vie habituelle en présence de Dieu ne résulte donc pas de nos efforts ; en toute rigueur de termes, nous ne pouvons même pas faire un pas vers Dieu, mais si nous regardons assez longtemps vers lui, il descendra et nous enlèvera facilement : Vers Toi, Yahvé, j'appelle (Ps 27, 1), Daigne, Yahvé, me secourir ! Yahvé, vite à mon aide ! (Ps 69, 2). Il faut donc accepter d'être pauvre en renonçant à vouloir mettre la main sur Dieu pour le capter ou l'obliger à descendre. La première attitude qui nous met en présence de Dieu est le geste d'abaisser et d'ouvrir les mains en l'appelant avec des cris véhéments : Écoute la voix de ma prière quand je crie vers toi, quand j'élève les mains, Yahvé, vers ton saint des saints (Ps 27, 2).

    L'acte par lequel Dieu se rend présent à nous correspond à une disposition de notre part. C'est l'attitude de Moïse au buisson ardent. Il doit renoncer à faire "le tour de la question de Dieu" pour se déchausser devant lui, le regarder à distance, l'adorer et le désirer de toutes les forces de son cœur. Lorsqu'on demeure indéfiniment à regarder Dieu, à contempler sa face, en lui exprimant faim et soif de lui, sans vouloir l'annexer ou l'accaparer, il descend vers nous et imprègne notre cœur de Son Visage. Le moment décisif où commence la vie en présence de Dieu n'est pas dans le mouvement que je fais vers lui, mais dans le mouvement de recul où je m'efface devant lui. »

    Jean Lafrance (1931-1991), Préférer Dieu (ch. 15), Médiaspaul, Paris, 1996.

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  • Méditation - Prière de la brebis perdue...

    « Viens donc, Seigneur Jésus, chercher ton serviteur, chercher la brebis lassée.
    Viens, pasteur, me chercher comme Joseph ses brebis.
    Elle s'est égarée ta brebis tandis que, sur les montagnes, tu demeurais et vivais. Laisse là tes quatre-vingt-dix-neuf autres et viens chercher l'unique qui a erré.
    Viens sans chien, sans mauvais ouvrier, sans ce mercenaire qui ne peut entrer par la porte. Viens sans te faire aider ni annoncer ; j'attends désormais ta venue.
    Je sais que tu viendras, car je n'ai pas oublié tes préceptes. Viens, non avec la verge, mais avec la charité et la mansuétude de l'esprit. »

    St Ambroise de Milan, Exposé sur le Psaume 118, XXII, 28, éditions du Soleil Levant, Namur (Belgique).

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  • Méditation : commencement du Temps de l'Avent

    « Nous devons attendre la venue de Jésus et le salut qu'Il nous apporte, mais avant tout l'espérer de la bonté infinie, de la toute-puissance de Dieu, sans lequel nous ne pouvons rien : ni être délivrés de nos péchés, ni être sauvés. - Il faut que la pluie tombe du ciel pour que la terre puisse se couvrir de fruits ; il faut que le Soleil divin se lève sur Jérusalem, pour que son éclat resplendisse aux yeux des nations. Qui veut vaincre ses ennemis spirituels en s'appuyant surtout sur sa valeur personnelle, court à une défaite certaine. - N'est-ce pas pour avoir trop peu compté sur le Seigneur que nous sommes encore si faibles dans le bien ? Les appuis que nous nous étions donnés se sont évanouis à l'heure du péril : Filii Ephrem conversi sunt in die belli (1).

    Cette confiance en l'assistance d'en haut n'exclue pas le travail : elle le réclame. Sans lui, elle deviendrait de la présomption. Dieu, qui nous a créés sans nous, ne nous sanctifiera pas sans nous ; il faut coopérer à son action, et en y coopérant L'incliner à la rendre plus forte. En attendant le fruit bienheureux de notre espérance, dit S. Paul, c'est-à-dire, la vue de Dieu et l'union à Dieu, ayons soin de vivre dans la sobriété, la justice et la piété.

    Dieu nous l'affirme, si nous sommes exacts à prêter nous-mêmes notre concours à sa grâce, Il infusera en nous cette sainteté que Lui seul peut donner. Quand bien même nos fautes nous auraient rendus, aux yeux de la divine justice, rouges comme la pourpre, la bonté de Dieu nous blanchira comme de la neige. - Le tout pour nous est donc de vouloir sérieusement notre progrès, de nous mettre généreusement à l’œuvre, et les grâces de vie intérieure nous seront données : Si volucritis et audicritis me, bona terrae comedetis. (2) »

    (1) : "Les fils d'Ephraïm se sont retirés au jour du combat." (Ps LXXVII, 9)
    (2) : "Si vous voulez m'obéir, vous jouirez des biens de la terre" (VIIe Leç. du Brév.)

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année, par un Chartreux, Tome premier (Premier dimanche de l'Avent), Imprimerie de Parkminster, Sussex, 1920.

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  • Méditation : l'infini Mystère de Dieu

    « "Beaucoup de croyants sont convaincus qu'ils ont la Foi. En fait, le Dieu qu'ils honorent est souvent un Dieu fabriqué ou modifié par eux-mêmes. Ils n'acceptent pas ; ils choisissent ; ils ne reçoivent pas la Révélation, ils élaborent une divinité rationnelle, dangereuse ou coupable contrefaçon. Car Dieu est mystère. Son être infini échappe à nos prises. Ce n'est donc pas au terme d'un syllogisme et comme une idée claire et distincte que l'Absolu sera connu ; nous l'atteindrons par la Foi. Connaissance certaine illuminée par l'amour, mais toujours obscure. L'infini est au-delà de l'expérience humaine. La réalité trinitaire est ineffable et déborde toute intuition."

    Cardinal Suhard, Le sens de Dieu, Lettre pastorale, 1948, p.41.

    L'infinité de Dieu déconcerte et enthousiasme, tout ensemble. Il est à la foi le Maître absolu qui a tous les droits, dont on ne se moque pas, et le Père empressé à nous combler, qui nous veut attentifs à ses appels.

    La vie contemplative, c'est le Christ qui continue en nous de rechercher son Père, de l'appréhender, de le désirer. A la suite du Christ nous devons nous en approcher, le considérant non tel que nous l'imaginons, mais tel qu'il est, non pas à la mesure de notre esprit, mais à la taille de sa sainteté.

    L'âme de l'homme est un vide qui attend Dieu, dit Thomas Merton. »

    Fr. Joseph Vic, L'âme de toute vie contemplative (ch. VII), Abbaye N.D. de Sept-Fons - Dompierre s/Besbre, troisième édition (1972).

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  • Méditation : le Samedi saint

    « "Le Samedi Saint, l’Église demeure auprès du tombeau de son Seigneur, méditant la Passion et la Mort du Christ, ainsi que sa descente aux enfers, et elle attend sa Résurrection dans la prière et le jeûne."

    La piété populaire ne doit pas demeurer extérieure au caractère particulier du Samedi Saint ; c’est pourquoi les coutumes et les traditions de nature festive qui caractérisaient cette journée, à une époque où la célébration anticipée de la Résurrection était prescrite, doivent être réservées à la nuit et au jour de Pâques.

    "L’Heure de la Mère"

    La tradition enseigne que Marie réunit en quelque sorte en sa personne le corps de l’Église tout entière : elle est la "credentium collectio universa". Ainsi, la Vierge Marie qui se tient près du sépulcre de son Fils, selon les diverses représentations de la tradition ecclésiale, est l’icône de l’Église Vierge, qui veille près du tombeau de son Époux, dans l’attente de la célébration de la Résurrection.

    Cette intuition d’une telle relation étroite entre Marie et l’Église provient du pieux exercice appelé "l’Heure de la Mère" : tandis que le corps du Fils repose dans le sépulcre et que son âme est descendue aux enfers pour annoncer aux ancêtres dans la foi, qui vivent encore dans l’ombre de la mort, leur libération imminente, la Vierge, anticipant et personnifiant l’Église, attend la victoire de son Fils sur la mort en faisant preuve d’une foi inaltérable. »

    Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie - Principes et orientations (146 & 147), Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Cité du Vatican, décembre 2011.

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  • Méditation : Dieu n'exauce pas mes prières ... ?

    Il est bon que nos prières ne soient pas aussitôt exaucées

    « Dieu nous a promis de nous exaucer, mais il n'a jamais promis de le faire immédiatement, témoin le saint homme Tobie dont les prières furent si agréables au Seigneur, et qui néanmoins n'obtint ce qu'il désirait qu'au bout de quatre années de soupirs et de larmes. Il ne nous appartient pas de savoir quand il plaira au Seigneur de nous accorder ce que nous lui demandons. Contentons-nous d'adorer ses décrets divins, et de nous conformer aux dispositions de sa Providence qui règle toutes choses suivant l'ordre immuable de l'éternelle Sagesse, et non selon nos vues et nos désirs. Ce dont nous pouvons être certains, c'est que nous serons exaucés au temps propice, ainsi que nous le dit l'apôtre, et de la manière la plus utile à notre salut.
    Bien que les desseins de Dieu soient si fort au-dessus de notre pauvre raison humaine, nous pouvons cependant comprendre quelques-uns des motifs pour lesquels le Seigneur nous fait parfois attendre l'accomplissement de ses promesses. Enumérons les plus ordinaires.

    C'est d'abord pour nous maintenir dans les sentiments d'humilité et de componction qui conviennent à de pauvres misérables tels que nous. La plus grande gloire de Dieu, aussi bien que l'intérêt de notre âme, veut que nous soyons toujours devant le Seigneur à l'état de suppliants.
    Pour l'honneur de la Majesté divine, afin que nous comprenions mieux tout le prix de ses dons. Ce qu'on acquiert avec trop de facilité se dissipe d'autant plus aisément, et nous n'apprécierons jamais assez les faveurs célestes...
    Pour éprouver notre foi, notre espérance et notre amour envers lui et nous exercer à l'humilité, à la patience et à la soumission à sa volonté souveraine.
    ...
    Pour offrir à la Justice divine quelque compensation à nos offenses et à l'ingratitude dont nous nous sommes rendus coupables envers elle. Que de fois n'avons-nous pas été sourds à la voix de notre Dieu ! Que de fois n'avons-nous pas résisté à ses inspirations ! ...
    Pour mieux disposer notre âme à recevoir les faveurs divines, et la remplir d'une sainte ardeur. Le Seigneur l'aide ainsi à se purifier et à acquérir de nouveaux mérites...

    Il est donc certain que la prière, lorsqu'elle sort de notre coeur pour monter vers Dieu, attire toujours sur nous, tôt ou tard, les bénédictions divines...
    O sainte Oraison, âme de mon âme, et vie de ma vie, non jamais je ne t'abandonnerai ; jamais je ne cesserai de m'adresser à mon Dieu, quand bien même je me trouverais au milieu des ténèbres, des aridités, des troubles, des désolations et des douleurs les plus amères ; toujours j'aurai recours à vous, Seigneur, à vous qui êtes lumière et vérité. »

    Annales de la bonne sainte Anne, in Abbé R. Béringer, "Recueil documentaire - L'espérance, la providence, la prière", Arras, 1928.

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  • Méditation : confiance et espérance

    « Dans nos relations avec Dieu, il s'agit toujours de donner la préférence à ce qu'il fait, et donc à la dimension passive de notre esprit qui accueille et attend. Par ailleurs, nous sommes toujours tentés de privilégier la dimension active et dynamique qui épouse forcément les limites de notre nature. Le seul acte infini que nous puissions faire, c'est celui d'accueillir et de recevoir.

    ... Avec le Christ, nous savons que le Père voit et sait tout ce dont nous avons besoin. Alors il n'est plus possible d'être inquiets et d'avoir peur puisque le Père nous aime. Il suffit de faire fond sur la grâce qui nous est donnée à chaque instant, et de la demander dans la supplication.

    Mais, il faut l'avouer, nous n'avons pas l'espérance facile. Tout en étant réconciliés avec Dieu par le baptême, nous demeurons souvent incapables de dire "Fiat" à la volonté de Dieu en lui faisant confiance. L'épreuve de la foi est le seul problème de la vie. Il n'y en a rigoureusement pas d'autre. Tout ce qui nous inquiète et nous paraît dangereux ne l'est pas : le seul danger que nous courons, c'est de ne pas surmonter l'épreuve de la foi. »

    Jean Lafrance (1931-1991), Préférer Dieu (ch.5), Mediaspaul, Paris, 1996.

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  • Angélus de ce 1er dimanche de l'Avent

    Une nouvelle année liturgique commence ce dimanche 2 décembre. Quatre semaines avant Noël, l’Eglise entre dans le temps de l’Avent (du latin adventus qui signifie « venue ou présence »), une période pendant laquelle les fidèles se préparent à célébrer la venue de Dieu, que Benoît XVI qualifie ce dimanche de « mystère qui enveloppe entièrement le cosmos et l’histoire », avec deux point culminants : L’incarnation, la venue de Jésus Christ à Bethléem il y a deux mille ans, et son Avènement dans la gloire à la fin des temps.

    Une ligne de conduite à suivre pour être prêt à Sa Venue

    L'Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël. Un temps d’attente partagé par toute l’Eglise. A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a affirmé que « l’Eglise, comme la fiancée, l’épouse promise de l’Agneau de Dieu crucifié et ressuscité, vit dans la mémoire de son Seigneur et dans l’attente de son retour. Une attente faite d’espérance vigilante et besogneuse ».

    Ce dimanche, poursuit le Pape, la Parole de Dieu trace une ligne de conduite à suivre pour être prêt quand le Seigneur viendra. Se référant à l’Evangile de Luc, le Pape affirme que la sobriété et la prière sont essentielles. Citant ensuite Saint Paul, Benoît XVI invite les fidèles à « croître et surabonder dans l’amour » entre nous et à l'égard de tous les hommes, pour établir fermement nos cœurs dans une sainteté sans reproche. (1 Th 3, 12–13)

    Prière, sobriété et amour du prochain

    « Au milieu des bouleversements du monde, et des déserts de l’indifférence ou du matérialisme, les chrétiens accueillent le salut et le témoignage de Dieu avec un autre mode de vie, comme un ville postée au sommet d’une montagne », a affirmé le Pape pour qui « la Vierge Marie incarne parfaitement l’esprit de l’Avent, fait de l’écoute de Dieu, du désir profond d’accomplir sa volonté, de joie au service du prochain ». « Laissons-nous être conduits par elle afin que Dieu quand Il viendra ne nous trouve pas fermés et distraits », conclut le Pape.

    Une page glorieuse du christianisme indien

    Le Pape a par ailleurs mentionné deux événements importants pour l’Eglise. D’abord à Kottar en Inde, Devasahayam Pillai, un fidèle laïc mort en martyr au XVIIIe siècle, a été proclamé bienheureux ce dimanche. « Nous nous unissons à la joie de l’Eglise en Inde et prions pour que le nouveau bienheureux soutienne la foi des chrétiens de ce grand et noble pays. »

    Devasahayam Pillai, père de famille, officier au palais, apprécié par le roi, est fusillé en 1752, dans l’Etat indien du Tamil Nadu. Il n’a que 40 ans. Pendant trois ans, il a été incarcéré et torturé y compris en public. Son seul tort : s’être converti de l’hindouïsme au catholicisme. Il avait été baptisé sept ans plus tôt par un missionnaire jésuite. Son exemple créait des émules. Sa dépouille, jetée dans la forêt, sera retrouvée par les chrétiens et inhumée devant l’autel de l’église Saint-François-Xavier.

    Le Pape appelle à accueillir et défendre les personnes porteuses de handicaps

    Le Pape a enfin évoqué la Journée Internationale des droits des personnes porteuses de handicaps qui se tiendra ce lundi. « Chaque personne, avec ses limites physiques et psychologiques, même graves, est toujours une valeur inestimable, et doit être considérée comme telle. J’encourage, a poursuivi le Pape, les communautés ecclésiales à être attentives et accueillantes envers ces frères et sœurs. J’exhorte les législateurs et les gouvernements à protéger les personnes porteuses de handicap et à promouvoir leur pleine participation à la vie de la société. »

    Message aux pèlerins francophones

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones. Nous entrons aujourd'hui dans l'Avent, le temps liturgique de l'attente et de l'espérance du Christ, qui cette année se situe dans le contexte de l'Année de la foi. Je vous invite donc à découvrir le lien profond entre les vérités sur l'Incarnation du Christ, que nous professons dans le Credo, et notre existence quotidienne. Dieu veut nous sauver en son Fils Jésus, Il s'est fait l'un de nous. Approfondissons de dimanche en dimanche le salut qui nous est offert pour le recevoir avec foi. Notre vie en sera transformée. Bon Avent à tous ! »

    Sources : Radio Vatican 1 & 2.

  • Méditation sur l'Avent

    « L'Avent nous oriente vers l'avenir. Ancrés dans la venue passée du Christ, enracinés dans la grâce qu'il ne cesse de nous proposer, nous regardons vers l'avenir. Dieu en qui nous croyons est Dieu qui est, qui était et qui vient. "Que ton règne vienne", supplions-nous. Et encore : "Viens, Seigneur Jésus". Pour nous chrétiens, le présent n'est pas meilleur que pour les autres. Nous vivons dans la même histoire, faite des mêmes événements dramatiques ou mesquins. Les catastrophes dont parle l'Evangile du premier dimanche, ce sont celles qui ébranlent notre monde. L'époque à laquelle Jean-Baptiste se manifeste n'était pas heureuse pour tous. Et quand Marie chante son Magnificat, elle sait de quoi elle parle. Dans ce présent qui est celui de tous, l'Avent nous appelle à attendre, à désirer, à demander la venue du Christ pour qu'il remette sur ses pieds ce monde trop souvent sens dessus dessous. Nous ne savons pas comment se fera cette venue du Seigneur. Les écrits apocalyptiques n'ont pas pour but de nous donner une description des derniers temps. Ils veulent renouveler notre foi se traduisant en espérance.
    [...] La venue du Christ ne dépend pas de nous. Mais il faut nous y préparer en accueillant chaque jour le Christ qui vient dans la prière, dans l'Eucharistie où sont célébrées la mort et la résurrection du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne, dans la conversion, dans l'action au service d'une société plus conforme au dessein de Dieu sur elle. Le temps de l'Avent est le temps de l'Eglise entre la première et la dernière venue du Christ. Durant ce temps, la tâche essentielle de l'Eglise est la mission. Comme la Vierge de la Visitation partant en hâte porter le Christ à Jean-Baptiste présent dans le sein d'Elisabeth, l'Eglise est pressée d'annoncer au monde Celui qui est venu pour lui et qui doit venir pour soumettre toutes choses "à Celui qui lui a tout soumis afin que Dieu soit tout en tous" (1 Co 15, 28). La mission de l'Eglise est d'annoncer et d'offrir au monde son avenir définitif. »

    Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous, Parole et Silence, 2006.

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  • Le sens du temps de l'Avent par Benoit XVI

    « La signification de l'expression "avent" comprend donc également celle de visitatio, qui veut dire simplement et précisément "visite" ; dans ce cas, il s'agit d'une visite de Dieu : Il entre dans ma vie et veut s'adresser à moi. Nous faisons tous l'expérience, dans notre existence quotidienne, d'avoir peu de temps pour le Seigneur et peu de temps également pour nous. On finit par être absorbé par ce qu'il faut "faire". N'est-il pas vrai que souvent, c'est précisément l'activité qui s'empare de nous, la société et ses multiples intérêts qui monopolisent notre attention ? N'est-il pas vrai que l'on consacre beaucoup de temps au divertissement et aux distractions en tout genre ? Parfois, les choses nous "submergent". L'Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à nous arrêter en silence pour comprendre une présence. C'est une invitation à comprendre que chaque événement de la journée est un signe que Dieu nous adresse, un signe de l'attention qu'il a pour chacun de nous. Combien de fois Dieu nous fait percevoir un signe de son amour! Tenir, en quelque sorte, un "journal intérieur" de cet amour serait un devoir beau et salutaire pour notre vie ! L'Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent. La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous aider à voir le monde avec des yeux différents ? Ne devrait-elle pas nous aider à considérer toute notre existence comme une "visite", comme une façon dont Il peut venir à nous et devenir proche de nous, en toute situation ?

    Un autre élément fondamental de l'Avent est l'attente, une attente qui est dans le même temps espérance. L'Avent nous pousse à comprendre le sens du temps et de l'histoire comme "kairós", comme occasion favorable pour notre salut. Jésus a illustré cette réalité mystérieuse dans de nombreuses paraboles : dans le récit des serviteurs invités à attendre le retour du maître ; dans la parabole des vierges qui attendent l'époux ; ou dans celle de la semence et de la moisson. L'homme, au cours de sa vie, est en attente permanente : quand il est enfant, il veut grandir ; adulte, il tend à la réalisation et au succès; en avançant en âge, il aspire à un repos mérité. Mais arrive le temps où il découvre qu'il a trop peu espéré, au-delà de la profession ou de la position sociale, il ne lui reste rien d'autre à espérer. L'espérance marque le chemin de l'humanité, mais pour les chrétiens, elle est animée par une certitude : le Seigneur est présent tout au long de notre vie, il nous accompagne et un jour, il essuiera aussi nos larmes. Un jour, bientôt, tout trouvera son accomplissement dans le Royaume de Dieu, Royaume de justice et de paix.

    Mais il y a des manières très différentes d'attendre. Si le temps n'est pas rempli par un présent doté de sens, l'attente risque de devenir insupportable ; si on attend quelque chose, mais que pour le moment il n'y a rien, c'est-à-dire que si le présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l'attente se transforme en un poids trop lourd, parce que l'avenir reste tout à fait incertain. Lorsqu'en revanche, le temps prend du sens, et en tout instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l'attente rend le présent plus précieux. Chers frères et sœurs, vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l'avenir, un avenir chargé d'espérance. L'Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l'attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a rendu et continue de nous offrir le don de son amour et de son salut. Présent parmi nous, il nous parle de différentes manières : dans l'Ecriture Sainte, dans l'année liturgique, dans les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d'aspect selon que derrière elle Il est présent ou qu'elle est embrumée par le brouillard d'une origine incertaine et d'un avenir incertain. A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l'impatience, les questions qui jaillissent de notre cœur. Soyons certains qu'il nous écoute toujours ! Et si Jésus est présent, il n'existe plus aucun temps vide et privé de sens. Si Il est présent, nous pouvons continuer à espérer même lorsque les autres ne peuvent plus nous assurer aucun soutien, même lorsque le présent devient difficile.

    Chers amis, l'Avent est le temps de la présence et de l'attente de l'éternité. Précisément pour cette raison, c'est, de manière particulière, le temps de la joie, d'une joie intériorisée, qu'aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s'est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l'avant avec confiance. La Vierge Marie est le modèle et le soutien de cette joie intime, au moyen de laquelle nous a été donné l'Enfant Jésus. Puisse-t-elle nous obtenir, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique vigilants et actifs dans l'attente. Amen ! »

    Benoit XVI, extrait de l'homélie de la célébration des premières vêpres de l'Avent, 28 novembre 2009.
    © Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

    Source et texte intégral : Site internet du Vatican.

  • 30 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « C'est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : "Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?" (Lc 18,8) Nous voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi de la justice, la charité, les bonnes oeuvres, on n’y croit plus... Tout ce que craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas, parce qu'elle n’y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ; et si elle était vigilante, elle se sauverait.
    Réveillons-nous donc, frères très chers, autant que nous en sommes capables. Secouons le sommeil de notre inertie. Veillons à observer et à pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu'il nous a prescrit d'être, quand il a dit : "Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller".
    Oui, restons en tenue de service, de peur que, quand viendra le jour du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés. Que notre lumière brille et rayonne de bonnes oeuvres, qu'elle nous achemine de la nuit de ce monde à la lumière et à la charité éternelles. Attendons avec soin et prudence l'arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu'il frappera à la porte, notre foi soit en éveil pour recevoir du Seigneur la récompense de sa vigilance. Si nous observons ces commandements, si nous retenons ces avertissements et ces préceptes, les ruses trompeuses de l’Accusateur ne pourront pas nous accabler pendant notre sommeil. Mais reconnus serviteurs vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant. »

    Saint Cyprien (v.200-258), De l’unité, 26-27 (trad. cf. DDB, 1979 et AELF).