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calme

  • Méditation - paix intérieure...

    « Chacun doit se connaître ou apprendre à se connaître pour savoir où et comment trouver le calme. Le mieux, si cela est possible, est de retourner pour un court laps de temps devant le tabernacle pour y décharger tous ses soucis. Pour celui à qui cela est impossible, il s'agit de s'enfermer en soi-même un instant, de se réfugier auprès du Seigneur. Ainsi le reste de la journée s'écoulera, peut-être dans une grande lassitude et dans la peine, mais au moins dans la paix. Et quand la nuit vient et que d'un coup d’œil rétrospectif on s'aperçoit que tout n'a été que rapiéçage, et que de nombreux projets sont restés en plan, lorsque tant de choses éveillent honte et regret : il faut alors tout prendre tel quel, le déposer dans les mains de Dieu et s'en remettre à lui. C'est ainsi qu'on pourra se reposer en lui, et commencer la nouvelle journée comme une nouvelle vie. »

    Edith Stein (Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix, 1891-1942), La puissance de la Croix, Textes réunis et présentés par Waltraud Herbstrith, Nouvelle Cité, 1982.

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  • Prions avec Charles de Foucauld

    « Avoir vraiment la foi, la foi qui inspire toutes les actions, cette foi au surnaturel qui fait qu'on ne voit que Lui partout, qui dépouille le monde de son masque et montre Dieu en toutes choses, qui fait disparaître toute impossibilité, qui fait que ces mots d'inquiétude, de péril, de crainte, n'ont plus de sens, qui fait marcher dans la vie avec un calme, une paix, une joie profonde, comme un enfant à la main de sa mère, qui établit l'âme dans un détachement si absolu de toutes les choses sensibles dont elle voit clairement le néant et la puérilité, qui donne une telle confiance dans la prière, la confiance de l'enfant demandant une chose juste à son père, cette foi qui nous montre que « hors faire ce qui est agréable à Dieu, tout est mensonge », cette foi qui fait voir tout sous un autre jour - les hommes comme des images de Dieu, qu'il faut aimer et vénérer comme les portraits de notre Bien-Aimé et à qui il faut faire tout le bien possible, cette foi qui, faisant entrevoir la grandeur de Dieu, nous fait voir notre petitesse, qui fait entreprendre sans hésiter, sans rougir, sans craindre, sans reculer jamais, tout ce qui est agréable à Dieu. Oh ! que cette foi est rare ! Mon Dieu ! donnez-la moi ! Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma foi ! Mon Dieu, faites que je crois et que j'aime, je vous le demande au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Amen. »

    Bx Charles de Foucauld, Méditations sur l’Évangile (Mat 9.22) - in René Pottier, Charles de Foucauld et Marie de Magdala (Chap. VII), Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1950 et Charles de Foucauld. Contemplation. Textes inédits, Beauchesne, Paris, 1969.

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  • Méditation - Pas d'inquiétude inutile...

    « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même.
    Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir.
    Ne plaisent pas à Dieu l’anxiété et l’inquiétude de l’esprit, parce que le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l’imperfection de nos moyens.
    Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention saine et droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient, à condition qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience.
    Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons faire ; il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites.
    Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu - ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes – il n’est pas nécessaire de se fatiguer exagérément. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à Celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut.
    Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de sa sagesse pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir en nous et dans les autres. Amen. »

    St Ignace de Loyola (1491-1556), Extraits d'une Lettre à Jérôme Viñes, Rome, le 17 novembre 1555, Éditions du Soleil Levant, Namur, 1957.

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  • Prière

    « Dieu tout puissant,
    écarte de moi toute préoccupation de vanité,
    tout désir d'être loué,
    tout sentiment d'envie, de gourmandise,
    de paresse et de luxure,
    tout mouvement de colère,
    tout appétit de vengeance,
    tout penchant à souhaiter du mal à autrui
    ou à m'en réjouir,
    tout plaisir à provoquer la colère,
    toute satisfaction que je pourrais éprouver
    à admonester qui que ce soit
    dans son affliction et son malheur.

    Rends-moi, Seigneur bon,
    humble et effacé, calme et paisible,
    charitable et bienveillant, tendre et compatissant.
    Qu'il y ait dans toutes mes actions,
    dans toutes mes paroles,
    et dans toutes mes pensées,
    un goût de ton Esprit Saint et béni.

    Accorde-moi, Seigneur bon, une foi pleine,
    une ferme espérance
    et une charité fervente,
    un amour pour Toi, Seigneur bon,
    qui dépasse incomparablement
    mon amour pour moi-même ;
    aide-moi à n'aimer rien contre ton gré,
    mais toute chose en fonction de Toi... »

    St Thomas More (1478-1535)

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    Morning in a small country, par (c) Maurizio Fecchio
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.
    Copyright © Maurizio51 Rewinds 2015 All Rights Reserved

  • Méditation - Prière pour l'Avent

    « O mon Jésus, vous m'invitez, en cet Avent, à un plus grand recueillement, à un plus grand silence intérieur et extérieur pour écouter votre voix, pour me préparer à votre venue. Daignez donc faire taire en moi le bavardage continuel des choses vaines, les voix discordantes de la nature, de l'amour-propre, de la susceptibilité, le babillage distrayant de l'imagination, de la fantaisie, des pensées, des préoccupations inutiles.
    Je le reconnais, mon esprit et mon cœur ressemblent souvent à une mer déchaînée où les lames déferlent sans discontinuer avec un bruit assourdissant ; et cependant, si Vous le voulez, un signe de votre part suffira pour faire revenir le calme, pour faire taire toutes choses.
    Certes, Vous me faites comprendre que le silence intérieur exige le détachement de soi-même et des créatures, commande la mortification tant interne qu'externe. Oui, pour votre amour, je veux mortifier ma curiosité tant des yeux, que de l'ouïe, des pensées, de l'imagination.
    Je veux aussi faire taire mes passions ; je me propose, à cette fin, de mortifier mon corps avec une plus grande générosité.
    O Verbe éternel, mon Sauveur, attirez à Vous toutes mes puissances, fixez en Vous mon regard intérieur, afin que je puisse ne chercher et n'écouter que Vous seul, Parole éternelle de mon Dieu éternel ! »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (2e semaine de l'Avent, 8, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : Inquiétude de l'amour-propre et paix en Dieu

    « O qu'on est heureux quand on n'écoute que Dieu, et qu'on n'écoute point les réflexions de l'amour-propre ! D'un côté sont la simplicité, la paix, l'abandon, et le commencement du paradis sur terre. De l'autre sont les incertitudes, les délicatesses, les dépits, le trouble, et la résistance à Dieu, qui divise le cœur. Heureux qui n'a plus d'autre délicatesse ni d'autre jalousie que celle que la grâce nous inspire pour Dieu contre nous-mêmes ! »

    « On n'est en paix que quand on est bien loin de soi ; c'est l'amour-propre qui trouble, c'est l'amour de Dieu qui calme. L'amour-propre est un amour jaloux, délicat, ombrageux, plein d'épines, douloureux, dépité. Il veut tout sans mesure, et sent que tout lui échappe, parce qu'il n'ignore pas sa faiblesse. Au contraire l'amour de Dieu est simple, paisible, pauvre et content de sa pauvreté, aimant l'oubli, abandonné en tout, endurci à la fatigue des croix, et ne s'écoutant jamais dans ses peines. Heureux qui trouve tout dans ce trésor du dépouillement ! Jésus-Christ, dit l'Apôtre (1), nous a enrichis de sa pauvreté, et nous nous appauvrissons par nos propres richesses. N'ayez rien, et vous aurez tout. Ne craignez point de perdre les appuis et les consolations, vous trouverez un gain infini dans la perte. »

    1. II Co VIII, 9.

    Fénelon (1651-1715), extraits des Lettres 462 et 465 à la comtesse de Montberon, in "Œuvres de Fénelon" Tome Deuxième, Lettres spirituelles, Paris, Lefèvre - Pourrat Frères, 1858.

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  • Méditation : Calme et patience avec soi-même à l'école de St François de Sales

    « « Ayez un grand soin de ne point vous troubler lorsque vous aurez fait quelque faute, mais humiliez-vous promptement devant Dieu, et que ce soit d'une humilité douce et amoureuse, qui vous porte à la confiance de recourir soudain à sa bonté, vous assurant qu'elle vous aidera pour vous amender... Quand il vous arrivera de faire des fautes, quelles qu'elles soient, demandez-en pardon tout doucement à Notre-Seigneur, en lui disant que vous êtes bien assurée qu'il vous aime bien et qu'il vous pardonnera. Et cela, toujours simplement et doucement. »
    Pour combattre plus efficacement ce trouble si funeste, saint François de Sales s'applique à en dévoiler la cause ordinaire, pour ne pas dire unique : l'amour-propre, la recherche de soi-même. Sainte Thérèse l'avait déjà dit, « avec la vraie humilité, bien que l'âme se reconnaisse mauvaise et en soit peinée, cette peine n'est point accompagnée de trouble ni d'inquiétude ; elle ne cause ni obscurcissement dans l'esprit, ni aridité ; au contraire, elle console. L'âme alors s'afflige de ce qui a offensé Dieu, et, d'autre part, elle se dilate à espérer sa miséricorde. Elle a lumière pour se confondre elle-même, et pour louer Dieu qui l'a tant supportée. Mais dans l'humilité fausse que donne le démon, il n'y a de lumière pour aucun bien. Il semble que Dieu mette tout à feu et à sang. C'est une invention du démon des plus funestes, subtiles et dissimulées que je connaisse de lui. »
    Et voilà pourquoi le trouble après le péché est un mal si commun. « S'humilier de ses misères, a dit un saint prêtre, c'est une chose bonne que peu de personnes comprennent ; s'inquiéter et se dépiter est une chose que tout le monde connaît et qui est mauvaise, parce que, dans cette espèce d'inquiétude et de dépit, l'amour-propre a toujours la plus grande part. »
    Et Frédéric Ozanam ajoute finement : « Il y a deux sortes d'orgueil : celui qui est content de soi, c'est le plus commun et le moins dangereux ; et celui qui est mécontent de soi, parce qu'il attend beaucoup de lui-même, et qu'il est trompé dans son attente. Cette seconde espèce est bien plus raffinée et plus dangereuse. » »

    P. Joseph Tissot (1840-1894), L'art d'utiliser ses fautes d'après Saint François de Sales (Première partie, chap. II), Cinquième édition, Librairie religieuse H. Oudin, Paris, 1892.

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  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (3ème jour)

    « Bienheureux les doux, parce qu'ils possèderont la terre »
    Mt V, 4
     
    « Ah ! mes enfants ! où sont les armes de la douceur dans l'homme ? On dit à un homme une parole ; tout de suite il vous en réplique dix. Les méchantes radicelles se montrent de suite, l'offensé s'excite et gronde contre la malice de celui qui l'a attaqué, et les voilà comme deux chiens grognant, aboyant l'un contre l'autre et se mordant l'un et l'autre. Dans ces conditions, tu n'as pas les armes de l'humilité et tu es vraiment un grognon. Mieux vaudrait te réjouir et te considérer comme indigne, car c'est l'exercice qui engendre la vertu et en fait une vertu réelle. Si l'on vient à toi avec amertume, tu devrais te tourner vers le fond de ton âme, te mépriser toi-même plus encore que la personne qui te méprise. Tu dois, par ta douceur, guérir l'amertume des autres qui t'attaquent et panser leurs blessures, sans être blessé toi-même. Ces défauts, comme tous les défauts, c'est par la prière intérieure qu'on en triomphe, par la prière de l'esprit et par la persévérance en vérité.
    Parlant de cela, Pierre, le disciple de saint Grégoire, l'interrogeait en ces termes : « C'est une chose bien dure que l'homme ait continuellement à lutter. » Saint Grégoire répondit : « Ce n'est ni pénible, ni terrible, quand l'homme s'en remet au Seigneur de son combat et de sa victoire, et endure patiemment les flèches de l'ennemi. » Celui qui aurait l'armure de la douceur et de l'humilité ne riposterait pas, mais se tournerait vers son propre fond, et recevrait, dans une attitude calme et bienveillante, les traits lancés contre lui, il recevrait les aimables coups, dans la charité, sur le bouclier d'une foi vive. »

    Jean Tauler (v.1300-1361), extrait du Sermon 75 (Troisième sermon du triduum en l'honneur de sainte Cordula), in "Sermons - Édition intégrale", Coll. Sagesses chrétiennes", Éditions du Cerf, Paris, 1991.

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  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (1er jour)

    « Discite a me quia mitis sum et humilis corde »
    « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »
    Mt XI, 29
     
    « Ne jamais parler quand on est ému.

    Quand vous murmurez contre tout, temps, personnes et choses, reconnaissez que c'est vous qui avez tort et que votre mauvaise humeur ne vient que de vous.

    C'est dans les difficultés imprévues que le fond de l'âme se révèle. On sent, on pense, puis on parle et on agit tel qu'on est.

    Jésus vous rendra doux, doucement. Il faut longtemps pour introduire une bonne habitude dans la vie.

    Il faut à tout prix arriver à la complète domination de soi-même. Notre divin Sauveur est notre modèle. Il est doux. Il veut des âmes douces comme Lui.

    Pour la perfection de la vie contemplative, il faut au moins une paix suffisante avec le prochain. Il y a certains caractères irascibles, un peu à charge aux autres. Comment faut-il les prendre ? On les compare à un fagot d'épines : je me piquerai de quelque côté que je le touche... Ils souffrent et font souffrir... Il n'y a pas là évidemment cette ouverture de cœur, cet épanouissement de la charité nécessaire à la vie contemplative.

    De plus nous avons la grande mission de nous aider les uns les autres à aimer le Bon Dieu. Il ne faut pas être obstacle.

    Et quel a été le résultat de nos manifestations de mauvaise humeur, qu'est-ce que cela arrange ? Rien du tout.

    Que faire si l'on a pas su lentement, réellement se discipliner ? Parer tout d'abord aux difficultés immédiates : s'interdire toute manifestation extérieure, étouffer les sentiments intérieurs. Puis demander instamment à Notre Seigneur dans la Sainte Communion la vertu de douceur : « Discite a me quia mitis sum et humilis corde » (Mt XI, 29). Il la fera descendre goutte à goutte dans notre âme. Il nous donnera grâce ensuite à chaque occasion pour surmonter l'impatience qui gronde parce que nous tenons trop à notre jugement, à notre volonté ou à nos goûts et pour étouffer toute mauvaise humeur.

    Donc résolution très nette de ne se fâcher jamais, de ne s'irriter ni au dehors, ni au dedans, de réprimer dès qu'on s'en aperçoit le moindre mouvement d'impatience.

    Faites tout ce qui dépend de vous pour retrouver le calme. Ce calme divin qui vient de Dieu nous donne à nous-même, nous donne à Dieu et nous donne Dieu. Si nous savions en comprendre le prix, nous ferions tout pour le garder quand nous le possédons, tout pour le retrouver quand il nous est enlevé, tout pour le rétablir dans sa plénitude quand il a été troublé. Pour goûter Dieu, il faut être calme. Pour voir et réaliser la volonté de Dieu, il faut encore et toujours être calme.

    Une âme qui n'est pas paisible, calme et douce ne peut pas plaire au Bon Dieu : elle n'a pas la piété filiale parfaite parce qu'elle ne sait pas reconnaître la volonté du Bon Dieu dans tout ce qu'elle rencontre de pénible, dans les caractères qui l'entourent, dans les événements qui arrivent.

    Elle ne voit que ce qui la heurte ; elle ne peut pas dire au Bon Dieu qu'elle L'aime vraiment puisqu'elle regimbe contre l'aiguillon !

    Nous sommes appelés à vivre avec le Bon Dieu, à nous entretenir familièrement avec Lui, à L'aimer, à Le faire aimer dans une certaine mesure : par cette impatience, cette irritation, tout cela est compromis.

    Combien avons-nous perdu de temps à cause de nos mouvements d'humeur ? Que de souffrances inutiles, que de grâces tombées à terre !

    A quel degré d'intimité avec Notre-Seigneur serions-nous parvenus si nous étions vraiment bons et doux au dedans et au dehors ? »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], Conseils aux âmes d'oraison (ch. IV), 2ème série, Paris, P. Lethielleux, 1952.

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  • Méditation : l'esprit de douceur

    « Dès que l'on sort de l'esprit de douceur, on perd le calme et le sang-froid de la raison ; on ne parle plus le langage du devoir, mais le langage de l'humeur et de la passion ; l'âme est troublée, ne se possède plus, ne mesure ni ce qu'elle fait ni ce qu'elle dit ; et, dans cet état, on fait et on dit toujours des choses regrettables. L'âme sortie des voies de la douceur n'a ni sagesse pour se conduire, ni vigilance pour observer ses paroles, ni attention sur elle-même pour régler les mouvements de son coeur. L'homme doux, au contraire, se possède invariablement, et peut dire comme le saint roi : Je tiens toujours mon âme entre mes mains (Ps CXVIII, 109). Son intérieur est comme un beau ciel où luit toujours un soleil pur que n'obscurcit aucun nuage, que ne trouble aucun vent, et où tout se fait dans la lumière de la raison et de la foi. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome III, vingt et unième vendredi après la Pentecôte), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation : l'effort fait les hommes...

    « Dieu, qui nous aime... a coutume d'en agir ainsi avec nos âmes. Il dose habituellement et amoureusement les douceurs et les amertumes, pour que celles-ci nous gardent de nous amollir en celles-là, et pour que les premières nous aident à porter le poids des secondes. C'est la loi des contrastes qui régit généralement les développements des créatures, et qui s'achève - et nous achèvera nous-mêmes - dans l'harmonie définitive et parfaite... Et c'est aussi le signe infaillible que Dieu a pitié de nous... Désirer dans nos peines un fiat voluntas tua immédiat et apaisé, c'est la perfection, à laquelle il faut tendre... Mais Dieu nous y conduit par le chemin que nous suivrons tous. Le soulèvement de notre nature, les résistances de notre amour-propre nous font avancer souvent, quand nous avons bonne volonté... beaucoup plus que nos victoires trop rapides ou trop complètes. Celles-ci peuvent provoquer l'orgueil ou produire une vertu superficielle. La longue et dure bataille nous tient à notre place, qui est impuissance et néant, et construit nos âmes sur des assises qui ne croulent jamais.
    [...]
    L'effort fait les hommes, et les difficultés les trempent pour la vie. En dehors de là, il n'y a que des ombres d'hommes ; ils en ont seulement l'air. Et l'on s'en contente. Ne pas avoir peur de faire le point, de voir ce qui est, savoir dépasser ce présent déjà périmé pour se tendre vers le but.
    [...]
    L'effort consiste dans le recueillement des facultés : au lieu de les laisser courir à droite et à gauche, on les concentre sur l'objet à fixer. L'effort est aidé par le détachement qui est le calme de l'âme : il faut secouer toute préoccupation, tout souci de succès, tout souci de réussir ou d'en finir, d'être puni ou récompensé. Il faut se mettre tout entier et tranquillement en face de l'objet, lui consacrer toutes ses forces. De même, quand on se détend, il convient de le faire en plein, sans penser à autre chose.
    Se plonger à fond dans ce que l'on fait en le faisant de toutes ses forces est le secret des vrais développements et des vraies joies. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Chartreux, Écrits spirituels Tome II (L'effort), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.

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  • Méditation : de la paix du coeur et de l'âme

    « Ayez soin de conserver votre cœur dans la paix ; qu'aucun événement de ce monde ne le trouble ; songez que tout finit ici-bas.
    Dans tous les événements, si fâcheux qu'ils soient, nous devons plutôt nous réjouir que nous attrister, pour ne point perdre un bien plus précieux, la paix et le calme de l'âme.
    Quand même tout ici-bas s'écroulerait et que tous les événements nous seraient opposés, il serait inutile de se troubler, car le trouble nous apporterait plus de dommage que de profit.
    Supporter tout avec la même égalité d'humeur et dans la paix, c'est non seulement aider l'âme à acquérir de grands biens, mais encore la disposer à mieux juger des adversités où elle se trouve et à y apporter le remède convenable.
    Le ciel est stable et n'est pas sujet aux changements. De même, les âmes qui sont d'une nature céleste sont stables ; elles ne sont pas sujettes à des tendances désordonnées, ni quoi que ce soit de ce genre ; elles ressemblent d'une certaine manière à Dieu qui est immuable. »

    Saint Jean de la Croix (1542-1591), "Œuvres spirituelles", Avis et maximes (173-177), Paris, Le Seuil, 1947.

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  • Méditation : importance du coeur à Coeur ave Dieu...

    « Ne peut-on pas conseiller à tous d'aimer à être seul avec Dieu seul, d'éviter les visites inutiles, les lectures vaines, les conversations longues et oiseuses ? Sans vivre comme un cénobite, il est en général possible de se ménager des heures de repos et de tranquillité. Quelle que soit la position que l'on occupe, s'il est des jours où réellement on ne s'appartient pas, il en est d'autres où l'on jouit d'une certaine liberté. Les gens les plus accablés de travaux, s'ils savent ménager leurs heures, pourront eux-mêmes trouver de bons moments de calme et de paix (1). Il faut, sans doute, une certaine énergie pour résister aux sollicitations importunes et aux critiques possibles des gens oiseux, qui ne connaissent ni le prix du temps, ni les avantages d'une vie retirée ; mais ce sont là des obstacles qu'un vrai disciple de l’Évangile doit savoir surmonter. Qui veut servir Jésus-Christ ne doit pas se faire l'esclave du monde.

    S'il faut éviter les paroles inutiles, dont, selon le Sauveur, nous aurons à rendre compte au jour du jugement, à plus forte raison doit-on fuir les occasions de dissipation, les divertissements mondains. Celui qui aspire à la piété doit s'en abstenir, à moins que les convenances sociales ou des besoins légitimes de distraction n'en fassent une nécessité.

    Quant aux occupations absorbantes, elles peuvent être vraiment une nécessité de situation ; alors Dieu, qui les impose, donne aux âmes de bonne volonté la grâce de rester recueillies au milieu des tracas. Mais si l'on s'est donné à soi-même un surcroît de besogne, si, poussé par une activité trop naturelle on s'est imposé des travaux, des dérangements qui pourraient être retranchés sans inconvénient, alors, c'est le cas de se souvenir de la parole de saint Bernard au pape Eugène III - Maledicta occupatio quae te retrahit a Deo : Maudite soit l'occupation qui t'éloigne de Dieu - et de supprimer ce qui n'est point indispensable. »

    (1) : Si vous savez, dit l'Imitation, vous soustraire aux discours superflus et aux visites inutiles, si vous fermez l'oreille aux vains bruits du monde, vous trouverez assez de temps pour faire de saintes méditations. (L. I, ch. XX : De l'amour de la solitude et du silence.)

    Auguste Saudreau (1859-1946), Les degrés de la vie spirituelle (L. III, 2e part., ch. I), Paris - Arras - Angers, P. Téqui - Brunet - Éditions de l'Ouest, 1920.

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  • Méditation avec St Ambroise : de la colère

    « Que l'on se garde de la colère, ou si l'on ne peut d'avance s'en garder, qu'on la contienne ; l'irritation est en effet mauvaise conseillère de péché, elle qui bouleverse l'âme au point de ne pas laisser de place à la raison. La première chose est donc, si cela peut se faire, que le calme du caractère devienne une seconde nature, par une sorte d'habitude, par manière d'être, par résolution. Ensuite, puisque, la plupart du temps, la passion se trouve ancrée dans la nature et le caractère à ce point qu'on ne peut l'arracher ni l'éviter : si l'on a pu la prévenir, qu'on la réprime par la raison ; ou bien si l'âme a été envahie par l'irritation avant qu'elle ait pu, grâce à la réflexion, la prévoir et la prévenir afin de n'être pas envahie, réfléchis à la manière de vaincre la passion de ton âme, d'apaiser ta colère. Résiste à la colère si tu peux, retire-toi si tu ne peux pas, car il est écrit : « Faites place à la colère. » Jacob se retira avec bonté devant son frère qui était irrité et, fort du conseil de Rebecca, c'est-à-dire de la patience, il préféra vivre au loin et séjourner en pays étranger plutôt que d'exciter l'irritation de son frère, puis revenir quand il pensa son frère apaisé. Et c'est pour cette raison qu'il trouva si grand crédit près de Dieu. Par quels hommages ensuite, par combien de présents se réconcilia-t-il son frère lui-même, en sorte que celui-ci ne se souvint pas de la bénédiction dérobée, mais se souvint de la compensation offerte !

    Par conséquent si la colère a déjà surpris et envahi ton âme et si elle a monté en toi, n'abandonne pas ton rôle. Ton rôle est la patience, ton rôle est la raison ; la sagesse est ton rôle, ton rôle est de calmer l'irritation. Ou alors si l'opiniâtreté de qui te répond, t'a troublé et si son outrance t'a poussé à l'irritation, si tu n'as pu apaiser ton âme, retiens ta langue. Il est écrit en effet : « Garde ta langue du mal et que tes lèvres ne profèrent pas la tromperie », puis : « Recherche la paix et poursuis-la. » Vois cette paix du saint Jacob, quelle grandeur. D'abord, tâche de calmer ton âme ; si tu n'as pas eu le dessus, mets un frein à ta langue ; ensuite n'omets pas de chercher la réconciliation.
    [...]
    Si vous vous mettez en colère, mettez-vous en colère contre vous-mêmes parce que vous avez été emportés, et vous ne pécherez pas. Celui en effet qui se met en colère contre soi-même, parce qu'il a vite été troublé, cesse de se mettre en colère contre autrui ; tandis que celui qui veut prouver la justesse de sa colère, s'enflamme davantage et tombe vite en faute. Or « mieux vaut » selon Salomon « l'homme qui contient sa colère que celui qui prend une ville » parce que la colère abuse même les gens courageux. »

    St Ambroise, Traité des devoirs, Livre I, La colère (extraits).

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  • Méditation : paix de l'âme et humilité

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.
    Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ICI.

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  • Méditation : la paix de Dieu

    « Chacun doit se connaître ou apprendre à se connaître pour savoir où et comment trouver le calme. Le mieux, si cela est possible, est de retourner pour un court laps de temps devant le tabernacle pour y décharger tous ses soucis. Pour celui à qui cela est impossible, il s'agit de s'enfermer en soi-même un instant, de se réfugier auprès du Seigneur. Ainsi le reste de la journée s'écoulera, peut-être dans une grande lassitude et dans la peine, mais au moins dans la paix. Et quand la nuit vient et que d'un coup d'oeil rétrospectif on s'aperçoit que tout n'a été que rapiéçage, et que de nombreux projets sont restés en plan, lorsque tant de choses éveillent honte et regret : il faut alors tout prendre tel quel, le déposer dans les mains de Dieu et s'en remettre à lui. C'est ainsi qu'on pourra se reposer en lui, et commencer la nouvelle journée comme une nouvelle vie. »

    Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein, fêtée ce jour), La puissance de la Croix, Textes réunis et présentés par Waltraud Herbstrith, Nouvelle Cité, 1982.

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  • 19 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Soyez sans crainte..." (Lc 12,7)

    « Ô mon Dieu, mon coeur est comme une vaste mer toujours agitée par les tempêtes : qu’il trouve en toi la paix et le repos. Tu as commandé aux vents et à la mer de se calmer, et à ta voix ils se sont apaisés ; viens apaiser les agitations de mon coeur, afin que tout en moi soit calme et tranquille, afin que je puisse te posséder, toi mon unique bien, et te contempler, douce lumière de mes yeux, sans trouble et sans obscurité. Ô mon Dieu, que mon âme, délivrée des pensées tumultueuses de ce monde-ci, "se cache à l'ombre de tes ailes" (Ps 16,8). Qu’elle trouve près de toi un lieu de rafraîchissement et de paix ; toute transportée de joie, qu’elle puisse chanter : "En toi maintenant je peux m'endormir et me reposer en paix en toi" (Ps 4,9).
    Qu’elle se repose, je te prie, mon Dieu, qu’elle se repose du souvenir de tout ce qui est sous le ciel, éveillée pour toi seul, comme il est écrit : "Je dors, mais mon coeur veille" (Ct 5,2). Mon âme ne peut être en paix et en sûreté, mon Dieu, que sous les ailes de ta protection (Ps 91,4). Qu'elle demeure donc éternellement en toi et qu'elle soit embrasée de ton feu. Que, s'élevant au-dessus d'elle-même, elle te contemple et chante tes louanges dans la joie. Au milieu des troubles qui m'agitent, que tes dons soient ma douce consolation, jusqu'à ce que je vienne à toi, ô toi la paix véritable. »

    Saint Augustin (354-430), Méditations, ch. 37.

  • 7 septembre : Méditation

    « Un homme présomptueux croit avoir acquis la défiance de lui-même et la confiance en Dieu ; mais c'est une erreur qu'on ne connaît jamais mieux que lorsqu'on vient à tomber en quelque péché ; car alors, si l'on se trouble, si l'on s'afflige, si l'on perd toute espérance d'avancer dans la vertu, c'est signe que l'on a mis sa confiance non pas en Dieu, mais en soi-même ; et plus la tristesse et le désespoir sont grands, plus on doit se juger coupable en ce point.
    Car, si celui qui se défie beaucoup de lui-même et qui se confie beaucoup en Dieu, commet quelque faute, il ne s'en étonne point, il n'en a ni inquiétude ni chagrin, parce qu'il voit bien que c'est l'effet de sa faiblesse, et du peu de soin qu'il a eu d'établir sa confiance en Dieu. Sa chute, au contraire, lui apprend à se défier davantage de ses forces, et à se fier davantage au secours du Tout-Puissant. Il déteste par-dessus toutes choses son péché ; il condamne la passion ou l'habitude vicieuse qui en a été la cause ; il conçoit une très vive douleur d'avoir offensé Dieu ; mais sa douleur, toujours tranquille, ne l'empêche pas de revenir à ses premières occupations, ni de poursuivre ses ennemis jusqu'à la mort. »

    R.P. Laurent Scupoli, Le combat spirituel (ch. IV), traduit en français par le P. J. Brignon, Nouvelle édition, Perisse Frères, Lyon - Paris, 1841.

    (NB : Saint François de Sales appelait cet ouvrage son "cher livre", son "livre favori", et en avait toujours un exemplaire qu'il portait avec lui.)

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  • 5 septembre : Méditation

    « Lors des complies du mercredi, les moines chantent le Psaume 62,2 : "En Dieu seul le repos pour mon âme, de lui mon salut". Nous n'arrivons au repos que lorsque notre coeur se tourne complètement vers Dieu et que Dieu lui-même apaise notre faim d'amour et de présence, de paix et de plénitude. Nous n'arrivons pas, en mangeant, à être rassasiés pour toujours. Le Psaume 131 évoque un homme pieux en prière : "Je tiens mon âme en paix et silence, comme un petit enfant contre sa mère" (Ps 131,2). Cet orant a sans doute fait l'expérience que Dieu pouvait le calmer à la manière de la mère qui apaise son enfant en l'allaitant. L'amour de Dieu peut apaiser la faim la plus grande et nous amener au véritable repos. Lorsque nous considérons notre faim dans toute son ampleur, lorsque nous cessons de l'apaiser provisoirement, de la "colmater" pour ne plus la ressentir, alors nous découvrons en nous un lieu de paix, un lieu où règne le calme absolu parce que Dieu lui-même apaise cette immense nostalgie. Pour atteindre ce lieu, il faut se poser sans cesse cette question : "Quelle est mon aspiration la plus profonde ?" Dans le jeûne, nous laissons remonter à la surface nos désirs et nous nous demandons à quoi nous aspirons. Mais il faut encore passer au crible nos réponses pour vérifier laquelle correspond vraiment à notre désir le plus profond. Alors nous nous apercevons que ce désir, seul Dieu peut le combler. Tournant notre coeur vers Dieu, nous trouvons alors la paix dans laquelle notre faim est apaisée. »

    Anselm Grün, Invitation à la sérénité du coeur (7), Albin Michel, Paris, 2002.

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  • Audience générale de ce mercredi 8 août à Castelgandolfo

    Les vacances : un temps propice pour prier avec tranquillité

    Benoît XVI invite à profiter des vacances pour consacrer du temps à la prière et parler avec Dieu. Il a renouvelé son appel à l’audience générale ce mercredi, devant quelque 1500 personnes du monde entier, venues l’écouter dans la petite cour intérieure de la résidence estivale de Castelgandolfo.


    Poursuivant sa catéchèse sur la prière, le Pape est revenu sur l’enseignement de Saint Dominique de Guzman, fondateur de l’Ordre des frères prêcheurs, les Dominicains ; exemple d’intégration harmonieuse entre l’activité apostolique et la contemplation des mystères divins. Dans une précédente catéchèse, il avait déjà approfondi la contribution apportée par Saint Dominique au renouvellement de l’Eglise de son temps. Saint Dominique fut un homme de prière, amoureux de Dieu, qui a consacré sa vie au salut des âmes, en particulier des hérétiques ; à l’imitation du Christ, il a incarné de manière radicale les trois conseils évangéliques. C’est la prière qui a rendu ses œuvres apostoliques plus fécondes.

    Benoît XVI a rappelé que la vie spirituelle a besoin de la prière. La prière est la source du témoignage de foi des chrétiens, elle aide non seulement les croyants à grandir dans leur foi, mais aussi à faire partager à leur entourage le rayonnement lumineux de la présence de Dieu, qui apporte la paix et l’amour dont nous avons tous besoin. C’est notre relation à Dieu qui nous donne la force de vivre même dans les moments les plus difficiles.

    Le Pape a insisté sur l’importance des gestes qui accompagnent la prière. Le fait de s’agenouiller, de fixer le crucifix, tout cela n’est pas secondaire. Ces attitudes nous aident à nous mettre intérieurement avec toute notre personne en relation avec Dieu. Il est donc important de trouver une bonne position du corps et un environnement calme, pour prier avec tranquillité.

    Benoît XVI a dit aux pèlerins francophones :

    « Je salue avec joie les pèlerins de langue française, particulièrement ceux venus de Russ et de Mayenne ! Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire de Saint Dominique de Guzman, prêtre et fondateur de l’Ordre des prêcheurs, appelés Dominicains. À son école, nous pouvons être des amoureux de Dieu, des imitateurs du Christ, des hommes et des femmes de prière, sève nourricière de nos actions et de notre témoignage. En ce temps de vacances, laissons-nous guider davantage par l’Esprit-Saint pour approfondir notre communion avec Dieu et avec les autres. Bon séjour et bon repos à tous ! »
     
    Source : Radio Vatican.