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lutte

  • 1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus

    « Ô Jésus, force divine, venez à mon aide ; c'est sur vous que je compte, c'est en vous que j'espère, c'est de vous que je recevrai l'énergie nécessaire pour ne pas faiblir, c'est avec vous que je combattrai, et avec vous que je triompherai.
    Ô Cœur Sacré, Cœur plein d'amour, je m'abandonne à vous ; comme un petit enfant entre les bras de sa mère, je me repose sur votre poitrine, ô mon Jésus.
    J'ai tant lutté contre le monde et le démon, je suis si lasse ! Un peu de repos dans votre amour, un peu de sommeil entre vos bras !
    Hélas ! je ne l'ai pas mérité ce divin repos ; courage ! encore quelques heures, encore quelques jours, encore quelques années de lutte et de souffrance, est-ce trop pour gagner la joie éternelle dans le Cœur de Dieu ? Ô mon âme, lève les yeux bien haut, et marche avec confiance dans la voie de Dieu.
    Cœur tout aimable et très maternel de ma très douce Mère, soyez mon aide et ma forteresse. Ô Marie, la plus pure des plus pures vierges, purifiez mon âme de ses souillures et préservez-moi de toute tache à l'avenir ; Mère de grâce, je me réfugie en vos bras, donnez-moi d'y trouver Jésus, mon unique amour ! »
    (Juin 1890)

    Vénérable Louise Marguerite Claret de La Touche (1868-1915), Au service de Jésus Prêtre. I. Les voies de Dieu (chap. III, IV), Turin - Rome, 1925.

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  • Méditation - Le don de force

    « Viriliter agite et confortamini : soyez virils, fortifiez-vous disait saint Paul (I Cor XVI,13) après le psalmiste (XXX,25). Dieu a déposé dans le fond de nos âmes une mine de saintes énergies, que peut-être nous ne soupçonnons pas, et qu'Il veut nous amener à mettre en valeur. Qu'elles ne demeurent pas enfouies ; sachons tirer de notre volonté toute la puissance qu'elle tient en germe et qui peut merveilleusement grandir. Hélas ! très nombreuses sont les personnes de petit courage qui ne font que de faibles efforts ; elles en font assez pour rester vertueuses, elles en font trop peu pour devenir parfaites. Après dix ans, trente ans d'une vie de piété, l'oraison leur coûte encore, leurs prières sont pleines de distractions ; leur mortification est peu généreuse ; leur caractère n'est pas encore réformé, elles n'ont su ni l'adoucir s'il était trop rude, ni l'affermir s'il était trop faible ; leur patience est vite épuisée, des peines que les âmes vaillantes regardent comme légères, leur paraissent très lourdes, elles croient faire beaucoup en les endurant sans s'irriter. Ces personnes ne sortent jamais de l'enfance spirituelle. Comme les enfants, incapables de se livrer aux mêmes travaux, de porter les mêmes charges que les hommes faits, ne peuvent rendre que de très légers services, ainsi elles ne pratiquent que de petites vertus et ne donnent à Dieu que très peu de gloire.

    Ceux qui font de plus grands efforts ont acquis plus de vertus, et leurs mérites sont beaucoup plus grands ; mais combien sont devenus forts ceux qui se sont fait violence en tout, qui ne se sont pas lassés de lutter contre eux-mêmes. Les demi-victoires laissent l'âme encore bien faible, mais toute victoire complète, due à de très énergiques efforts, affaiblit l'ennemi, fortifie le vainqueur, et rend plus faciles de nouveaux succès. Le jour vient où la volonté étant dégagée de ses attaches, libérées de ses défectuosités, peut devenir entre les mains divines un instrument docile. Alors, l'Esprit-Saint s'en empare, l'affermit et la dirige. Le don de force, jusque là, ne s'exerçait que par intervalles, dans les circonstances difficiles, par exemple lorsque s'imposaient des sacrifices exceptionnels, comme au moment de répondre à une vocation vivement combattue, ou bien dans des jours de grande douleur, comme à la mort d'un père, d'une mère, d'une personne chérie ; désormais ce même don produira des effets habituels, et combien précieux ! On jouit alors d'une constante égalité d'âme, car l'Esprit-Saint, qui rend l'âme si forte, est toujours immuable ; on garde toujours la pleine possession de soi-même, qui ne se dément ni dans les cas de pénibles surprise ou de contrariétés irritantes, ni dans les événements les plus déconcertants. c'est la force jointe à la suavité, l'action divine étant toujours forte et suave (Sag. VIII,1). Les âmes chez qui s'exerce le don de force n'ont donc pas la raideur et l'opiniâtreté de ceux qui n'ont qu'une fermeté de volonté toute naturelle et qui veulent que tout plie devant eux ; ils sont forts contre les démons et contre leur nature, mais ils sont aussi doux envers leurs frères qu'ils sont durs à eux-mêmes. Ils accomplissent, sans hésitation et sans avoir besoin de se raisonner, des actes de vertu qui coûtent beaucoup aux chrétiens ordinaires, et la preuve que cette facilité n'est pas seulement l'effet des habitudes acquises et de l'affermissement de la volonté, mais aussi et surtout de l'action du Saint-Esprit, qui les pénètre et qui les meut, c'est la paix intime, profonde, toute surnaturelle qui, chez eux, accompagne la pratique de la vertu ; ils la goûtent, cette paix, au moment même où ils se renoncent ; ce n'est donc pas la satisfaction de la victoire remportée, satisfaction qui ne peut être sentie qu'après la lutte, c'est la joie surhumaine du sacrifice. »

    Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch. XI, 4), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation - Le bon grain et l'ivraie

    « Le démon, ancien ennemi des hommes, ne cesse de venir semer la zizanie du vice et du péché ; il s'efforce d'étouffer ou de corrompre la bonne semence, c'est-à-dire les bonnes actions, ou du moins les bonnes intentions ; ce qui fait dire à saint Paul : Nous n'avons pas seulement à combattre contre la chair et le sang, mais encore contre les principautés et les puissances (1), c'est-à-dire contre les Anges révoltés, qui cherchent à nous rendre les compagnons de leur révolte pour nous entraîner dans leur malheur. Ces ennemis implacables ne se lassent point jour et nuit de tendre des pièges à l'innocence, et de semer l'ivraie parmi le bon grain. Il n'y a lieu si retiré, personne si élevée, ni état si saint qui soient exempts de leurs tentations ; les dangers auxquels ils nous exposent sont des plus terribles, il y va de notre éternité ; les occasions sont pressantes et les combats continuels, il n'y a pas de trêve avec eux. Qui n'aura donc sujet de craindre et de trembler, si vous, ô Jésus ! qui êtes appelé le Dieu fort, ne domptez et terrassez leur puissance ? Ô Dieu fort (2) et puissant dans les combats ! délivrez-nous par votre vertu de tous nos ennemis (3).

    Jésus a voulu combattre et vaincre, non en sa majesté, mais en l'humilité de notre chair ; non pas en sa puissance, mais en notre infirmité. Dieu, dit l'Apôtre, a choisi les choses les plus faibles de ce monde pour confondre les plus fortes (4) : quoi de plus bas que la crèche, quoi de plus faible que la croix ? Entre toutes les œuvres de Dieu, celles qui ont été les plus excellentes et les plus admirables n'ont pas été faites dans l'éclat de sa divinité, mais dans l'abaissement de son humanité : le monde a été créé par la puissance de Dieu, il a été racheté plus miraculeusement par l'anéantissement de l'Homme-Dieu ; et c'est par le moyen de ce qu'il y a eu de plus infime et de plus humble en lui, qu'il a vaincu et terrassé l'orgueil du démon, qu'il a réprimé son audace et détruit son empire. Ô Jésus ! je reconnais en vos bassesses votre grandeur, j'adore votre puissance en vos faiblesses ; aussi je ne cherche point d'autre bouclier, pour opposer aux traits des ennemis de mon salut, que vos anéantissements. Faites que je m'abaisse avec vous, afin d'être sauvé par vous, et que j'aie part à votre humilité, afin d'avoir part à votre gloire. »

    1. Ephès. 6, 12. - 2. Isai. 9, 6. - 3. Esth. 14, 19. - 4. I Cor. 1, 27.

    Méditations sur les Mystères de la foi et sur les Épitres et les Évangiles tirées de l’Écriture Sainte et des Pères distribuées pour tous les jours et fêtes de l'année, par un Solitaire de Sept-Fonts, Nouvelle édition revue et corrigée par M. L. Berthon, Chanoine honoraire de Poitiers, Tome Premier (LXXXIe Méditation, I & III), H. Oudin, Paris / Poitiers, 1902.

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  • Méditation - « Âmes découragées, relevez-vous ! »

    « Quel que soit le passé de votre âme, son avenir peut être délivré du mal. Ne dites pas que vous êtes engagé dans la plus stérile des luttes, et que, depuis un quart de siècle, peut-être un demi-siècle, votre vie est semblable à la vie de la terre, où le jour succède à la nuit, la nuit au jour ; que de même en votre âme, les retours de la grâce ont beau succéder au péché, le péché à son tour surmonte la grâce, et, comme par une vicissitude fatale, vous tient sous une chaîne invisible qui se relâche parfois, mais qui, ce semble, ne se brise pas. Ne dites pas que vous mourrez nécessairement ainsi, en essayant en vain de remplir le vase qui se vide, ou d'élever sur le saint édifice la pierre qui retombe toujours au moment où elle allait atteindre sa hauteur. Ne dites pas que toutes les autres grâces vous sont données, mais que la persévérance seule vous est refusée, et par suite le progrès dans le bien, et la croissance en Dieu, et l'espoir de la vie éternelle. O âme découragée par de continuelles défaites, relevez-vous ; la Vierge puissante peut tout. Elle qui répond parfaitement à la grâce, qui n'a jamais manqué à aucune grâce, peut changer toute l'issue d'un combat où vous paraissez reculer depuis longtemps. Encore un généreux effort pour vous attacher à la Mère du salut, pour devenir vous-même mère de votre salut et pour le mériter, car il le faut ; encore un généreux effort, et certainement vous allez vaincre ! Vous viviez dans la honte habituelle de plaies invétérées, de chutes toujours renouvelées ; vous allez vivre dans la gloire du triomphe. »

    Alphonse Gratry (1805-1872), Le Mois de Marie de l'Immaculée Conception (XVIIIe méditation), Paris, Charles Douniol / Jacques Lecoffre et Cie, 1866.

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    Enric Monserday Vidal (1850-1926), Vierge à l'Enfant
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  • Méditation : 1er Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « La lutte continuera toute la vie, entre les impressions de la nature et le devoir de la conscience, mais la grâce soutiendra dans le combat et fera triompher. Ce combat est utile, il tient en haleine et empêche de tomber dans une fausse confiance ; il fait recourir à Dieu pour remporter la victoire. Soyons-lui bien unis ; et que ce soit toujours dans le Cœur de Jésus-Christ que nous allions réparer nos armes, et en chercher de nouvelles ; prenons-le pour asile, pour forteresse, et n'en sortons que pour suivre ses impressions, ou plutôt n'en sortons pas ; prions-le d'agir lui-même en nous, par nous, comment et quand il le voudra. Prions-le de nous inspirer les pensées qui doivent nous rendre fidèles à lui. Dans les moments de lutte, lui demander d'être notre défense, notre victoire. Prions-le de nous donner : la pensée du bien pour le connaître ; l'amour du bien pour l'embrasser ; le courage du bien pour mettre en pratique la lumière reçue. Si quelque épine vient embarrasser notre marche, passons outre. Si plus nombreuses, et comme des branches détachées, elles semblent intercepter notre route, détournons-nous avec calme, prions le Seigneur de nous diriger, et avec le secours de sa grâce, spécialement invoquée, reprenons notre marche ; cet obstacle surmonté, loin de nous avoir retardés, aura rapproché Dieu, avec la lumière, la force et le courage. »

    Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (Le combat contre soi-même, XXVI, Avantages de la lutte intérieure), Seconde édition, Nancy, 1863.

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  • Méditation : La Paix

    « Quel trésor incomparable que la paix ! Le Verbe de Dieu s’est incarné pour nous restituer ce trésor perdu depuis la faute originelle. Dès sa naissance, les anges chantent « Paix aux hommes ! » et avant de remonter au ciel, Jésus lui-même nous dit « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » mais Il ajoute « je ne vous la donne point comme le monde la donne. » En effet, ne nous y trompons pas, la paix que nous propose le monde n’est pas la vraie paix ! L’Esprit Saint l’affirme, la paix est le partage exclusif des seuls enfants de Dieu.

    St François de Sales disait que la paix résultait de trois accords parfaits : l’accord de notre âme avec Dieu, avec le prochain et avec nous-mêmes. Mais la condition de cette paix, c’est paradoxalement la guerre ! La guerre contre nous-mêmes. En effet, pour être en accord avec Dieu, il faut demeurer fidèle au précepte de sa Loi en triomphant du monde fourbe qui nous attire en toutes sortes de tentations et d’illusions. Pour conserver la paix avec son prochain, il faut lutter pour éviter de réagir aux contradictions ou aux contestations, il faut prendre sur soi pour supporter les vexations, les injustices… Enfin pour acquérir la paix avec soi-même, que de combats continus nous faut-il soutenir pour dominer nos passions ou triompher de nos mauvais penchants ! La paix est à ce prix de luttes incessantes !

    A force de lutte quotidienne, tout chrétien finit par en recueillir délicieusement les fruits ! Les passions domptées, la nature dominée, il entre alors dans son repos, dans la tranquillité de l’ordre établi, dans cette paix intérieure qui fait dire à l’apôtre Paul « cette paix qui surpasse tout sentiment ».

    Semons la paix, donnons la paix, soyons des Anges de paix ! Pacifions-nous, et autour de nous, pacifions les cœurs troublés, apaisons les révoltes, calmons les esprits agités, parfois une bonne parole suffit ! Ainsi avec les anges, nous pourrons chanter : « gloire à Dieu, paix aux hommes, grande joie sur la terre ! » et nous glorifierons notre Roi bien aimé qui s’est proclamé « prince de la Paix » ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur (précédente citation le 13 novembre 2015).
    La Garde d'Honneur du Sacré-Coeur, à Paray-le-Monial.

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  • Méditation : Devenir chrétien

    « Ce n'est pas là peu de choses : devenir chrétien, pleinement, raisonnablement, surnaturellement chrétien ; nul ne sait avant de l'avoir entrepris ce que cela représente d'efforts accomplis, de sacrifices acceptés, de patient labeur. Mais nul ne sait aussi la douceur de cette lutte et la joie indicible du triomphe.
    Être chrétien, c'est d'abord s'efforcer de devenir un modèle de raison supérieure, de droiture et de bonté ; c'est réaliser en soi la perfection du type humain, c'est ne négliger aucune des vertus purement naturelles et, suivant le mot de Mme Swetchine, « avant d'être un saint être d'abord et superlativement un honnête homme. »
    Mais c'est plus et mieux que cela, et ces vertus naturelles elles-mêmes empruntent une perfection plus grande au mobile supérieur que leur fournit la vie surnaturelle.
    Cette vie est un don de Dieu ; elle commence en nous au jour et à l'heure voulue par Lui, quelquefois révélée soudainement, quelquefois préparée par un lent et mystérieux travail que nous comprenons seulement lorsqu'il est achevé ; elle nous ouvre le domaine de l'Infini, nous fait connaître Dieu, notre âme et les éternelles réalités ; elle nous apprend la prière, nous révèle le but de la vie et la féconde beauté de la souffrance. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), extrait de la conclusion de "Une âme", petit livre consacré à la mémoire de sa sœur Juliette, in "La vie spirituelle (Petits traités de vie intérieure) suivie de Une âme", Paris, J. de Gigord, 1920.

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  • Méditation 4ème semaine de Carême : le sensualisme (2)

    « Il y a pour l'humanité déchue une condition de progrès dont rien ne la peut dispenser : l'effort. Dans l'ordre moral comme dans l'ordre physique, l'homme placé sur une pente ne remonte qu'en faisant effort. En tout ordre de choses, supprimez le travail de la lutte, vous n'êtes plus même stationnaire, il faut que vous soyez rétrograde ; si vous ne remontez effort par effort le grand fleuve de la concupiscence, il faut que vous le descendiez, et que de dérivation en dérivation vous alliez où il vous porte, c'est-à-dire en bas. Les systèmes ont beau flatter par des adulations savantes nos molles générations ; ils ont beau leur promettre, dans des théories nées du sensualisme lui-même, des perfectionnements sans effort et des progrès qui ne coûtent rien, la loi demeure invulnérable et immortelle : le progrès par l'effort. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Troisième conférence : le sensualisme obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (3ème jour)

    « Bienheureux les doux, parce qu'ils possèderont la terre »
    Mt V, 4
     
    « Ah ! mes enfants ! où sont les armes de la douceur dans l'homme ? On dit à un homme une parole ; tout de suite il vous en réplique dix. Les méchantes radicelles se montrent de suite, l'offensé s'excite et gronde contre la malice de celui qui l'a attaqué, et les voilà comme deux chiens grognant, aboyant l'un contre l'autre et se mordant l'un et l'autre. Dans ces conditions, tu n'as pas les armes de l'humilité et tu es vraiment un grognon. Mieux vaudrait te réjouir et te considérer comme indigne, car c'est l'exercice qui engendre la vertu et en fait une vertu réelle. Si l'on vient à toi avec amertume, tu devrais te tourner vers le fond de ton âme, te mépriser toi-même plus encore que la personne qui te méprise. Tu dois, par ta douceur, guérir l'amertume des autres qui t'attaquent et panser leurs blessures, sans être blessé toi-même. Ces défauts, comme tous les défauts, c'est par la prière intérieure qu'on en triomphe, par la prière de l'esprit et par la persévérance en vérité.
    Parlant de cela, Pierre, le disciple de saint Grégoire, l'interrogeait en ces termes : « C'est une chose bien dure que l'homme ait continuellement à lutter. » Saint Grégoire répondit : « Ce n'est ni pénible, ni terrible, quand l'homme s'en remet au Seigneur de son combat et de sa victoire, et endure patiemment les flèches de l'ennemi. » Celui qui aurait l'armure de la douceur et de l'humilité ne riposterait pas, mais se tournerait vers son propre fond, et recevrait, dans une attitude calme et bienveillante, les traits lancés contre lui, il recevrait les aimables coups, dans la charité, sur le bouclier d'une foi vive. »

    Jean Tauler (v.1300-1361), extrait du Sermon 75 (Troisième sermon du triduum en l'honneur de sainte Cordula), in "Sermons - Édition intégrale", Coll. Sagesses chrétiennes", Éditions du Cerf, Paris, 1991.

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  • Luttons contre Ebola !

    OHSJD

    Au soir de sa vie, Saint Jean de Dieu trouva la force surhumaine de se lever de son lit d’agonisant, pour détacher dans un jardin un malheureux qui se pendait. Ayant consacré son existence de soignant et de religieux aux plus désespérés, celui qui deviendra le saint patron des malades en hôpitaux et des infirmiers signifiait par ce geste ultime que la vie est le don le plus précieux. L’amour est la seule réponse à toute puissance du mal. Nous étions en 1550… En 2014, l’épidémie Ebola est identifiée par l’OMS comme  » présentant le plus de défis depuis l’apparition de cette maladie ». Une panique mêlée d’un sentiment de malédiction secoue les populations affectées. De toute notre énergie, par la prière et les dons, soutenons les Frères de Jean de Dieu et toutes les équipes médicales qui luttent comme eux de façon particulièrement exposée. Le combat contre Ebola n’est pas seulement affaire lointaine ou question de chercheurs. Vaincre le fatalisme doit nous mobiliser tous. Saint Jean de Dieu, priez pour nous !

    Mgr Bernard Podvin

    Porte-parole des évêques de France

    Source : Église catholique en France.

    A lire : l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu appelle à l'aide.

  • Seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains

    Le Saint-Père a reçu ce matin les participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre le trafic des êtres humains, qui vient de se dérouler au Vatican à l'initiative de la Conférence épiscopale d'Angleterre - Pays de Galles, pour examiner notamment le rôle que l’Église doit y jouer. D'emblée, il a qualifié ce fléau de plaie dans le corps social mondial, de blessure infligée au Christ, de crime contre l'humanité :

    "Ici sont réunies des représentants des autorités policières en charge de la lutte institutionnelle contre ce phénomène et des organisations humanitaires en charge des victimes. Il s'agit de deux approches distinctes qui peuvent et doivent converger. Dialoguer et échanger sur cette double base est fondamental, c'est pourquoi ce type de réunion est plus que nécessaire".
    En conclusion le Pape a félicité les organisateurs qui, un an après la première conférence, ont réussi à rassembler tant d'experts d'horizons divers afin de travailler ensemble. "cette rencontre est importante car elle montre qu'ensemble gens d’Église et personnes de bonne volonté savent dire Ça suffit !".

    Voici la déclaration finale des participants à la seconde Conférence internationale sur la lutte contre la traite des êtres humains :

    "Ce jour au Vatican, des représentants d'autorités policières et de représentants de l’Église catholique se sont réunis pour réfléchir aux moyens de lutter contre ce fléau. Ayant appuyé l'initiative, le Pape François a encouragé la communauté internationale à adopter une stratégie commune et efficace afin qu'à travers le monde aucun être humain ne puisse être utilisé comme une chose, et que la dignité de la personne soit toujours respectée. Comme responsables de l'application de la loi au sein de la communauté internationale nous nous engageons à éradiquer un délit qui abuse des personnes les plus vulnérables. Notre conférence entre dans un projet international de prévention, d'attention pastorale et de réinsertion qui met les victimes au centre de l'action. Chacun de nous s'engage à œuvrer avec l’Église et la société afin de livrer à la justice les responsables de ces crimes odieux et de tout faire pour alléger les souffrances de leurs victimes".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.14)

    A lire (voir ci-dessus) : Jean Etévenaux, Histoire de l'esclavage, feuillage éditions, 2014.

  • Méditation : des bienfaits de la tentation (1)

    « Aucun mal moral n'est possible qu'autant que la volonté le veut : tant que la porte de la volonté est fermée, le démon ou l'imagination peuvent faire du bruit tout autour du cœur, ils ne peuvent en altérer la pureté. Voilà pourquoi Jésus-Christ et tous les saints ont subi l'épreuve de la tentation, sans que cette épreuve ait porté la moindre atteinte à leur sainteté. Voilà pourquoi toute désolation dans les tentations est déraisonnable : c'est ou un dépit de l'amour-propre mécontent de se voir misérable, ou une défiance de la bonté de Dieu, qui ne fait jamais défaut à qui l'invoque, ou la pusillanimité d'une âme qui se considère seule avec sa faiblesse, en dehors du secours de Dieu. Loin que la tentation soit un mal, elle peut au contraire tourner à notre grand avantage. Car :
    1° elle nous donne l'occasion de glorifier Dieu, puisqu'en résistant généreusement, nous lui prouvons notre fidélité, nous battons ses ennemis et en triomphons ;
    2° elle nous forme à l'humilité, en nous révélant le fonds mauvais qui est en nous ; à l'esprit de prière, en nous faisant sentir le besoin du recours à Dieu ; à la vigilance, en nous avertissant de nous défier de nos forces, et de fuir l'occasion du mal ; à l'amour divin, en faisant ressortir la bonté de Dieu qui veut bien abaisser sa grâce, s'abaisser lui-même par la communion, jusqu'à un fond aussi dépravé que le nôtre ; elle prévient le relâchement, elle réveille la ferveur, donne à la vertu un caractère plus ferme et plus solide (cf. II Cor XII, 9) ; elle nous apprend à nous connaître (cf. Eccl XXXIV, 9) ; elle vaut à l'âme plus de grâces en cette vie, plus de gloire dans l'autre, en proportion des mérites dont elle l'enrichit, et la rend plus digne de Dieu, comme les saints dont il est écrit : Dieu les a éprouvés et les a trouvés dignes de lui (Sap III, 5).
    Voilà pourquoi Dieu disait au peuple d'Israël : "Je n'ai point voulu détruire les Chananéens, afin que vous ayez des ennemis à combattre" (Jud II, 3) ; et le pape saint Léon dit dans le même sens : "Il est bon à l'âme de craindre de tomber, et d'avoir constamment une lutte à soutenir" (Serm. III). L'âme fidèle tire de la tentation du mal le même fruit que de l'inspiration du bien. C'est pour elle l'occasion de se porter vers la perfection de la vertu contraire avec toute la bonne volonté dont elle est capable. Dans les tentations des sens, elle s'élève à l'infinie grandeur de Dieu, si haut placé au-dessus des vues basses et sensuelles ; dans les tentations de l'esprit, elle s'abîme dans son néant ; dans les tentations de plaisir, elle aime et embrasse la croix : est-ce ainsi que nous avons fait notre profit de la tentation ? »

    (à suivre demain)

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Premier dimanche de Carême), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Diable gargouille à la Cathédrale Notre Dame de Paris (Crédit photo)

  • Méditations : des tentations...

    « La prière est sans nul doute indispensable pour repousser les tentations. Mais n'avons-nous pas aussi un autre moyen non négligeable, c'est l'application à notre devoir d'état, à la tâche qui nous a été confiée. Quand nous sommes occupées à bien faire ce que nous devons faire, chacune pour l'amour de Dieu, en union avec la très Sainte Vierge Marie, toutes les facultés sont donc occupées, et bien sûr, les tentations n'ont pas autant de prise sur nous. Voici encore un autre moyen pour écarter les tentations. Ce moyen tout simple et que vous connaissez bien, il consiste à opposer le mépris. Nous savons en effet que le mépris est le moyen le plus court pour nous défaire d'un ennemi que rien ne blesse tant que le dédain. Il est donc préférable aussi de ne pas revenir par la pensée sur nos tentations passées. Car en y revenant, nous remettrions en quelque sorte du bois au feu. Et ainsi nous l'entretiendrions au lieu de l'éteindre. Conservons donc notre tranquillité et la paix sereine dans les tentations. [...] Enfin, n'oublions pas cette vérité que nous connaissons bien ! Dieu si miséricordieux, ne permettra jamais que nous soyons tentées au-dessus de nos forces. Les débats de notre conscience, ces luttes, cette croix crucifiante, il faut les accepter par amour, et en esprit de réparation pour nos fautes, et pour celles des autres. Les tentations ne peuvent nous faire que le mal que nous voulons. Puisque dans les âmes fidèles, elles produisent le contraire : elles produisent de bons effets, elles les maintiennent d'ailleurs dans une plus profonde humilité ; elles stimulent leur vigilance et leur courage. Et de plus elles les entretiennent dans leur ferveur, en les ramenant à Dieu plus souvent. Oui, les tentations nous donnent une heureuse expérience et pour les autres aussi, parce qu'elles nous rendent enfin plus compréhensives, et plus compatissantes pour les faiblesses du prochain. Mais il n'en demeure pas moins vrai que nous devons, vous et moi, être très vigilantes, par la prière, et par la pénitence. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens Évangéliques A XVII 1975, in "Textes choisis 5. Avec Marie - Vivre le combat spirituel", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2012.

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    Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald, musée Unterlinden, Colmar
    Seconde ouverture, panneau droit : la tentation de St Antoine (détail)

  • Méditation : vigilance et persévérance dans nos luttes quotidiennes

    « Vous devez travailler par des efforts continuels, à détruire tout ce que vous apercevrez en vous d'affections terrestres, d'inclinations charnelles, et en un mot, que vous ne pardonniez à rien de tout ce qui n'y aura pas été mis de la main de Dieu. Les moindres réserves vous causeraient d'extrêmes dommages, et ce que vous auriez conservé ou par une volonté déterminée, ou par une négligence grossière, vous produirait par des conséquences certaines, des pertes que vous ne pourriez réparer. Le Gouverneur d'une place qui y reçoit au dedans de ses murs son ennemi, qui se croit en sûreté, parce qu'il ne le met ni dans le Donjon, ni dans la Citadelle, et qui ne lui donne pour habiter que la maison d'un bourgeois, se trompe : car cet homme qui est tout rempli de la volonté de lui nuire, et qui n'en attend que les occasions, ne manquera point de se servir des avantages qu'il a dans les mains, de former des cabales et des partis, de ménager des intelligences, et trouvera à quelque prix que ce soit, un moment et une conjoncture favorable dans laquelle il le pourra surprendre.

    C'est ce qui vous arrivera si vous ne faites main-basse sur les ennemis de Dieu, qui sont les vôtres ; j'entends vos vices et vos passions. Le démon sans doute s'appliquera à celle que vous aurez négligée ; il la fortifiera, il augmentera sa malignité, il essayera d'y en joindre d'autres ; ainsi le mal et la corruption venant à s'étendre et à se communiquer, ce qui vous aura paru un rien dans les commencements, vous sera dans la suite des blessures auxquelles vous ne pourrez plus apporter de remèdes ; il suffit pour vous obliger de garder dans une affaire de cette importance toute l'exactitude nécessaire, de savoir comme Jésus-Christ nous l'a appris, qu'un peu de levain gâte et aigrit toute la pâte (1Co 5,6) ; et l'expérience nous fait connaître que la même barque qui a résisté aux coups de la mer les plus furieux, et aux tempêtes les plus violentes, fait naufrage dans le port, par une fente et par une ouverture, quelque petite qu'elle soit, lorsqu'on néglige d'y mettre la main et de la réparer. Réjouissez-vous donc, mes frères, réjouissez-vous, Gaudete in Domino, iterum dico gaudete (*), puisque bien loin de trouver quelque chose de terrible dans l'avènement de Jésus-Christ, vous n'y voyez rien qui ne vous console, puisque les voies dans lesquelles la Providence vous a engagés, vous conduisent à la fin de toutes vos espérances... comme un torrent de grâces qui vous porte de lui-même, par une heureuse rapidité, à cette terre de bénédiction, qui est la fin et le comble de tous vos désirs. »

    (*) : Introït de la Messe de ce dimanche : "Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux." (Phil. 4, 4-6) »

    Dom Armand Jean [de Rancé] (1626-1700), Ancien Abbé de la Trappe, extrait de la Conférence pour le IIIe Dimanche de l'Avent, in "Conférences ou Instructions sur les Épitres et Évangiles des Dimanches et principales fêtes de l'année", Tome Premier, A Paris, Chez Florentin & Pierre Delaulne, 1698.

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  • Méditation : le pardon

    « Lorsque nous jugeons et accusons des gens,
    n'est-ce pas parce que nous sommes incapables
    d'accepter la vérité de nos propres failles
    et de nous pardonner à nous-mêmes ?
    Nous projetons sur d'autres ce que nous refusons de voir en nous.
    Nous accusons, jugeons et condamnons d'autres
    parce qu'inconsciemment nous nous jugeons nous-mêmes.
    Lorsque nous condamnons les autres, nous faisons notre propre procès.
    Nous avons tous du mal à accepter
    que nous sommes coupables d'avoir blessé d'autres
    et de nous être enfermés dans l'égoïsme.
    [...]

    Jésus nous appelle à regarder la vérité en face,
    sans juger ni condamner,
    et à accepter que nous sommes égoïstes, tournés sur nous-mêmes,
    incapables de partager et d'aimer vraiment.
    Il nous appelle à nous pardonner à nous-mêmes
    et à demander pardon
    pour toutes les blessures que nous avons infligées aux autres,
    pour tous les actes d'amour et de justice que nous avons omis de faire,
    pour toute notre indifférence envers ceux qui sont faibles et écrasés.
    Devenant conscients du pardon de Dieu,
    nous apprenons à pardonner aux autres.
    Entrant dans une communion nouvelle, plus profonde avec Dieu,
    nous découvrons notre identité profonde,
    et notre vrai moi commence à émerger.
    Nous commençons à aimer les autres comme Dieu les aime.
    Si Dieu nous pardonne,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en nous,
    nous pouvons à notre tour pardonner aux autres,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en eux.
    Les murs qui nous séparent des autres commencent à tomber.
    Mais pardonner est une vraie lutte.
    Des sentiments de colère et de vengeance
    peuvent continuer à nous habiter.
    Nous avons besoin d'une force nouvelle de Dieu
    pour arriver à pardonner
    et devenir des hommes et des femmes de paix.

    Tout l'évangile de Jésus est contenu dans ces mots du "Notre Père" :
           "Pardonne-nous nos offenses
           comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."

    [...]

    Le pardon est au cœur de toute relation.
    Il est l'essence même de l'amour.
    Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
    et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
    qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
    Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
    Le pardon est la route vers la paix. »

    Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon), Éditions Salvator, Paris, 2013.

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  • Méditation : les tentations

    « Ne vous effrayez ni ne vous découragez des tentations ; luttez toujours, humiliez-vous toujours, ne vous découragez jamais. La tentation ne dépend pas de nous et n'est pas une faute : tâchons de ne pas nous y arrêtez, d'y résister dès le premier moment ; luttons et prions. Si nous succombons, humilions-nous. Souvenons-nous que la tentation est toujours un moyen de nous faire croître en force par le combat et croître en humilité par la vue de notre misère ; c'est un moyen de nous faire croître en sainteté par la lutte en vue de Dieu contre ce qui est opposé à sa volonté ; c'est quelquefois la peine de fautes anciennes dont Dieu veut nous faire mesurer la gravité en nous faisant voir les longues traces qu'elles laissent ; c'est toujours une leçon d'indulgence pour le prochain, dont nous avons tant besoin étant si portés à la sévérité pour autrui. Courage, humilité, espérance. »

    Bx Charles de Foucauld, Lettre à Louis Massignon, in "L'aventure de l'amour de Dieu - 80 lettres inédites de Charles de Foucauld à Louis Massignon", ed. J.-F. Six, Paris, Le Seuil, 1993.

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  • Méditation - Prière : pardon et réparation

    « Ô Jésus, mon Sauveur et mon Rédempteur, Fils du Dieu vivant, prosternés à vos pieds, nous implorons votre pardon et nous vous offrons réparation pour tous les blasphèmes proférés contre votre saint Nom, pour tous les outrages qui vous sont infligés dans le très saint sacrement de l'autel, pour toutes les irrévérences commises envers votre très sainte et immaculée Mère, pour toutes les calomnies et injures dont souffre votre Epouse, la sainte Eglise catholique. - Ô Jésus, qui avez dit : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, je le ferai", nous vous prions instamment pour nos frères dont le salut est en danger, afin que vous les préserviez des pièges qui les conduiraient à apostasier la foi véritable. Sauvez ceux qui sont déjà sur les bords de l'abîme ; donnez à tous la lumière pour connaître la vérité, la force et le courage pour lutter contre le mal, la persévérance dans la foi et dans une active charité. Ô très bon Jésus, c'est en votre nom que nous le demandons à Dieu, votre Père, avec qui, dans l'unité du Saint-Esprit, vous régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Prière indulgenciée par Léon XIII, 15 février (27 octobre) 1902, 13 mai 1903. - Acta S. Sedis, XXXV, 702.

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  • 10 novembre : Méditation

    « Que le chrétien s'établisse là où le Christ l'a élevé avec lui ; qu'il dirige tous ses pas vers ce lieu où il sait qu'a été sauvée la nature humaine. La Passion du Seigneur, en effet, se continue jusqu'à la fin du monde ; comme c'est lui qui est honoré, lui qui est aimé dans ses saints, lui aussi qui est nourri, lui qui est vêtu dans ses pauvres, c'est lui encore qui souffre en tous ceux qui supportent l'adversité pour la justice... [...]
    "Oui, tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus seront persécutés" (2 Tm III, 2). Cette parole accuse de tiédeur et de lâcheté quiconque n'est soumis à aucune persécution. Il n'y a que les amis de ce monde à pouvoir être en paix avec ce monde ; nulle communion n'a jamais existé de l'iniquité avec la justice, nul accord du mensonge avec la vérité, nulle union des ténèbres avec la lumière (Cf. 2Co VI, 14). Même si la piété des bons désire l'amendement des méchants et obtient la conversion d'un grand nombre par la grâce du Dieu de miséricorde, jamais pourtant ne cessent les pièges que tendent aux saints les esprits mauvais, et, que ce soit par des ruses cachées ou par des luttes à découvert, ceux-ci s'attaquent à tous les fidèles et à leur bon propos. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XIXX sur la Passion, in Sermons III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

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