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zizanie

  • Méditation - Le bon grain et l'ivraie

    « Le démon, ancien ennemi des hommes, ne cesse de venir semer la zizanie du vice et du péché ; il s'efforce d'étouffer ou de corrompre la bonne semence, c'est-à-dire les bonnes actions, ou du moins les bonnes intentions ; ce qui fait dire à saint Paul : Nous n'avons pas seulement à combattre contre la chair et le sang, mais encore contre les principautés et les puissances (1), c'est-à-dire contre les Anges révoltés, qui cherchent à nous rendre les compagnons de leur révolte pour nous entraîner dans leur malheur. Ces ennemis implacables ne se lassent point jour et nuit de tendre des pièges à l'innocence, et de semer l'ivraie parmi le bon grain. Il n'y a lieu si retiré, personne si élevée, ni état si saint qui soient exempts de leurs tentations ; les dangers auxquels ils nous exposent sont des plus terribles, il y va de notre éternité ; les occasions sont pressantes et les combats continuels, il n'y a pas de trêve avec eux. Qui n'aura donc sujet de craindre et de trembler, si vous, ô Jésus ! qui êtes appelé le Dieu fort, ne domptez et terrassez leur puissance ? Ô Dieu fort (2) et puissant dans les combats ! délivrez-nous par votre vertu de tous nos ennemis (3).

    Jésus a voulu combattre et vaincre, non en sa majesté, mais en l'humilité de notre chair ; non pas en sa puissance, mais en notre infirmité. Dieu, dit l'Apôtre, a choisi les choses les plus faibles de ce monde pour confondre les plus fortes (4) : quoi de plus bas que la crèche, quoi de plus faible que la croix ? Entre toutes les œuvres de Dieu, celles qui ont été les plus excellentes et les plus admirables n'ont pas été faites dans l'éclat de sa divinité, mais dans l'abaissement de son humanité : le monde a été créé par la puissance de Dieu, il a été racheté plus miraculeusement par l'anéantissement de l'Homme-Dieu ; et c'est par le moyen de ce qu'il y a eu de plus infime et de plus humble en lui, qu'il a vaincu et terrassé l'orgueil du démon, qu'il a réprimé son audace et détruit son empire. Ô Jésus ! je reconnais en vos bassesses votre grandeur, j'adore votre puissance en vos faiblesses ; aussi je ne cherche point d'autre bouclier, pour opposer aux traits des ennemis de mon salut, que vos anéantissements. Faites que je m'abaisse avec vous, afin d'être sauvé par vous, et que j'aie part à votre humilité, afin d'avoir part à votre gloire. »

    1. Ephès. 6, 12. - 2. Isai. 9, 6. - 3. Esth. 14, 19. - 4. I Cor. 1, 27.

    Méditations sur les Mystères de la foi et sur les Épitres et les Évangiles tirées de l’Écriture Sainte et des Pères distribuées pour tous les jours et fêtes de l'année, par un Solitaire de Sept-Fonts, Nouvelle édition revue et corrigée par M. L. Berthon, Chanoine honoraire de Poitiers, Tome Premier (LXXXIe Méditation, I & III), H. Oudin, Paris / Poitiers, 1902.

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  • Angélus de ce dimanche 20 juillet 2014

    Le Pape prie pour la paix au Proche-Orient et en Ukraine

    Nouvel appel du Pape François pour la Paix au Proche Orient, et ailleurs dans le monde, notamment en Ukraine. Un appel lancé ce dimanche midi, au terme de la prière de l’Angélus, avec une attention tout spéciale pour les chrétiens de Mossoul en Irak, chassés de leur ville par les djihadistes.

    « J’ai appris avec inquiétude les nouvelles qui arrivent des communautés chrétiennes de Mossoul (en Irak), et d’autres régions du Moyen-Orient, où depuis le début du christianisme elles ont vécu avec leurs concitoyens en offrant une contribution significative au bien de la société. Aujourd'hui elles sont persécutées, nos frères et sœurs sont persécutés, ils sont chassés, ils doivent quitter leurs maisons sans pouvoir rien emporter. A toutes toutes ces familles et ces personnes je veux exprimer ma proximité et ma prière constante. Très chers frères et sœurs, tellement persécutés, je sais combien vous souffrez, je sais que vous êtes privés de tout. Je suis avec vous dans la foi en Celui qui a vaincu le mal ! Vous qui êtes sur cette place, et vous qui nous suivez à la télévision, je vous invite à penser à ces communautés chrétiennes dans vos prières. Je vous exhorte aussi à persévérer dans la prière pour les situations de tension et de conflit qui persistent en différents endroits dans le monde, spécialement au Moyen-Orient mais aussi en Ukraine. Que le Dieu de la paix suscite en tous un authentique désir de dialogue et de réconciliation. La violence ne peut être vaincue par la violence. La violence ne peut être vaincue que par la paix ! Prions en silence, pour demander la paix ; tous en silence... Marie, Reine de la paix, priez pour nous ! »

    Le grain et la zizanie

    Dans sa catéchèse, le Pape est revenu sur quelques paraboles évangéliques, ces « brèves narrations qu’utilisait Jésus pour annoncer le Royaume des cieux ». Parmi celles présentes dans l’Évangile du jour, il en est une « plutôt complexe » : celle du « bon grain et de l'ivraie », qui affronte « le problème du mal dans le monde et met en avant la patience de Dieu » (cf. Mt 13, 24-30 ; 36-43).

    Le Souverain pontife raconte que « la scène a lieu dans un champ où le propriétaire sème le grain ». Mais une nuit arrive l’ennemi et sème l'ivraie, « un terme en hébreux qui dérive de la même racine que le nom de “Satan” et qui rappelle le concept de division ». Les ouvriers souhaitent alors arracher la mauvaise herbe, poursuit François, mais le maître les en empêche, craignant que ne soit aussi déraciné le grain.

    L’enseignement de cette parabole est double, analyse le Saint-Père. « Tout d’abord le mal qu’il y a dans le monde ne provient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. Cette ennemi est rusé : il a semé le mal au milieu du bien, afin qu'il nous soit impossible de les séparer nettement. Mais à la fin Dieu pourra le faire ».

    Puis le Pape a poursuivi sur le second thème : « le contraste entre l’impatience des servants et la patiente attente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons grande hâte de juger, classifier, mettre de ce côté les bons, de l’autre les méchants. Dieu au contraire sait attendre. Lui regarde dans le “champ” de la vie de chaque personne avec patience et miséricorde : Il voit bien mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et attend avec confiance qu’elles arrivent à maturation. Dieu est patient, Il sait attendre. »

    « Le comportement du propriétaire est celui de l’espoir fondé sur la certitude que le mal n’a ni le premier ni le dernier mot, explique le Souverain Pontife. Et c’est grâce à ce patient espoir de Dieu que cette même ivraie peut finalement devenir du bon grain. » « Mais attention, prévient François : la patience évangélique n’est pas indifférente au mal ; on ne peut pas faire de confusion entre le bien et le mal. Face à l'ivraie présente dans le monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la patience de Dieu, à alimenter l’espoir avec le soutien d’une indéfectible confiance dans la victoire finale du bien, autrement dit Dieu. »

    D'après Radio Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Prions et œuvrons pour l'unité !

    De tous côtés, et spécialement sur les blogs et réseaux sociaux, les "maîtres à penser", "petits chefs" et autres "guides spirituels" se multiplient, chacun tirant la couverture de la "véritable Église" à soi, et semant divisions et querelles de clochers autour d'eux comme l'on sèmerait - sous le prétexte fallacieux et ô combien triste et scandaleux d'une Vérité à défendre - le grain de la zizanie au sein d'une Église dont on se demande pourquoi ils s'en réclament encore...

    Profondément peiné par cet état de fait, je reproduis ci-dessous un article lu ce jour, qui montre que cette tendance à l'orgueil spirituel qui amène à penser que l'on a plus et meilleure raison que son voisin, et à chuter dans un individualisme en lequel la charité finit par mourir étouffée, ne date pas d'hier.

    Et je vous invite, en ce début de Carême, à prier aussi avec un redoublement de ferveur pour l'unité de l’Église, qui en a fort besoin.

    « Il y a le Paris catholique intellectuel, mais les chefs de ce mouvement sont divisés ; ils sont fractionnés en cercles, les cercles en coteries ; c’est le plus triste éparpillement de forces qu’il soit donné à l’homme de voir. Puis, au lieu de chercher à s’unir en face de l’ennemi, ces coteries dépensent leur temps à s’excommunier, leur poudre à se faire feu dessus. L’anarchie est complète, et nulle main, nulle raison assez forte pour rallier toutes ces puissances qui s’individualisent et s’affaiblissent. Il y a bien à la rigueur in necessariis unitas ; il y a trop in dubiis libertas ; il n’y a pas toujours in omnibus caritas. »

    Cardinal Gaspard Mermillod (1824-1892), le 9 mars 1852. (Source)

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