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procès

  • Conférence de Presse de présentation des motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    Ce midi près la Salle de Presse ont été présentés les deux Motu Proprio du Pape François réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage (CIC : "Mitis Iudex Dominus Iesus" et CCEO : "Mitis et Misericors Iesus"). Y ont pris part Mgr Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette réforme, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette commission, Mgr Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et Membre, Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre, Mgr Alejandro W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de cette commission, et le P. Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Secrétaire.

    Le Cardinal Coccopalmerio a insisté sur le fait que la réforme touche à la déclaration de nullité du lien matrimonial, et non de la nullité du mariage. Il s'agit donc de déterminer si un mariage est nul, et en cas de réponse affirmative d'en déclarer la nullité. Puis Mgr Ladaria Ferrer a rappelé les points requis par le droit canonique pour la validité d'une union matrimoniale entre catholiques, et leur défaut qui fausse le consentement libre des époux. Selon l'enseignement de l'Eglise le mariage est un, et seulement entre un homme et une femme, sans possibilité d'une autre union tant que l'autre conjoint est vivant. Le mariage est indissoluble, ainsi que l'a enseigné Jésus et ainsi que l'ont confirmé nombre de témoins de cet enseignement. Dans l'épître aux Ephésiens, Paul explique que le mariage sacramental ne peut être rompu car il est l'expression de l'amour du Christ pour son Église... Et puis le mariage doit être ouvert à la transmission de la vie. Dans la civilisation traditionnelle on pouvait penser que l'enseignement de l’Église était connu et partagé. Mais des doutes fondés se sont fait jours ces derniers temps quant à la connaissance sérieuse qu'en ont les fidèles qui se marient. Un des effets de cette insuffisance de connaissance est la croyance selon laquelle un mariage pourrait être nul et n'avoir jamais existé. C'est précisément pour répondre à cette idée répandue que beaucoup ont suggéré de disposer d'une procédure rapide et sûre de résolution des cas, en mesure de pacifier les consciences".

    Voici les points forts de la réforme décidée par le Pape François :

    L'évêque diocésain occupe un rôle central dans le cadre d'une vision collégiale. Il s'agit d'éviter laxisme comme archaïsme. Afin de prendre en compte le bien des fidèles et l'efficacité des meilleurs choix pastoraux en faveur des individus blessés, les évêques diocésains sont désormais habilités à juger sur place des cause en nullité. S'il n'est pas possible de disposer d'un collège, il pourrait désigner un juge unique, qui sera toujours un ecclésiastique.
    Dans les cas de nullité évidente du mariage, la procédure doit être brève sans qu'on doive parler de décision sommaire ou administrative. La réforme s'applique au plus grand nombre et l'évêque est le juge. Flanqué de deux assesseur, il débattra avec eux de la certitude morale face aux éléments en faveur de la nullité. Acquise cette certitude, il prononcera la dissolution. En cas contraire la cause sera renvoyée à la procédure ordinaire. En cas d'un trop grand nombre de recours, l'évêque dispose de l'appui des tribunaux ecclésiastiques diocésains, inter-diocésains ou régionaux, et donc de leurs juges. La formation permanente permettra à chaque évêque disposant d'une juridiction pour ces causes de reconquérir le ministère propre que lui confère l'ordination, celui d'être le juge de ses fidèles.
    Le recours à l'appel sera rare grâce à l'accord des parties et à l'évidence des éléments de nullité. En présence de ces derniers, qui permettent de le déclarer simplement dilatoire, l'appel sera rejeté a limine.
    La procédure ordinaire ne devra pas durer plus d'un an, étant supprimé le système de la double sentence, renvoyant la cause au Tribunal de la Rote Romaine. Libre de tout appel, la sentence de nullité sera effective ipso facto. En cas d'appel contre une telle sentence, il sera rejeté in limine en absence d'arguments ou lorsque la démarche n'a pour but que de nuire à l'autre partie. C'est souvent le cas lorsque l'appelant non catholique s'est déjà remarié au civil
    Cette réforme répond aux attentes de la majorité des fidèles, qui prônent le consulere conscientiae à l'exclusion de l'aspect civiliste. La nullité demandée pour motif de conscience porte à vivre à nouveau les sacrements, à perfection un nouveau lien qui soit cette fois stable et heureux.
    La réforme de la procédure limitera le recours au Saint-Siège, les appels à la Rote Romaine ou, en cas de rejet de ce tribunal, le renvoi devant la Signature Apostolique.
    L'homme vivant constitue la gloire de Dieu. Sauvé par l'action de l’Église, il en sollicite justice et miséricorde.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Texte intégral des interventions en italien au Bureau de la Salle de Presse du Vatican.

  • Publication des Lettres apostoliques en forme de Motu Proprio, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    "Mitis Iudex Dominus Iesus et "Mitis et Misericors Iesus" sont les deux Motu Proprio, publiés aujourd'hui, relatifs à la réforme de la procédure canonique pour les causes en nullité de mariage (Droit canonique latin et Droit canonique oriental).

    Dans le premier, le Pape écrit que, "Juge clément et Pasteur de nos âmes, le Seigneur Jésus a confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs le pouvoir des clefs, afin d'accomplir dans l’Église l’œuvre de justice et de vérité. Ce pouvoir suprême de lier et de délier confirme et justifie les pasteurs des Églises particulières dans lesquelles, devant le Seigneur, ils ont le droit et le devoir de juger les fidèles. Au long des siècles, l’Église a progressivement mieux compris les propos du Christ en matière matrimoniale, approfondissant la doctrine de l'indissolubilité du lien sacré du mariage. Ainsi a-t-elle développé le système la nullité du mariage et discipliné la procédure judiciaire, de sorte que la discipline ecclésiastique a été de plus en plus conforme à la vérité de la foi professée. Tout cela s'est fait sous le sceau de la loi suprême qu'est le salut des âmes... Conscient de cela, j'ai décidé d'entreprendre la réforme de la nullité du mariage et nommé à cette fin un groupe d'experts, éminents pour leur doctrine juridique, leur prudence pastorale et leur expérience judiciaire. Sous la direction du Doyen de la Rote Romaine ils ont rédigé un projet de loi de réforme, dans le respect du principe de l'indissolubilité du mariage... Ce groupe a élaboré un cadre qui, après mûre réflexion et avec l'aide d'autres experts, a produit le présent Motu Proprio. Aujourd'hui comme hier, le salut des âmes est le but final des institutions, des lois et du droit qui permettent à l’Évêque de Rome d'offrir aux autres évêques cette réforme. En effet ils partagent avec lui la charge de l’Église, qui est de sauvegarder l'unité de la foi et de la discipline sur le mariage, fondement de la famille chrétienne. L'action réformatrice est soutenue par un grand nombre de fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, et qui sont souvent éloignés physiquement comme moralement des structures juridiques de l’Église. La charité et la miséricorde exigent que l’Église soit comme une mère face à ses enfants considérés séparés. En ce sens, je réponds à la plupart de mes frères évêques, réunis au récent Synode extraordinaire, qui ont demandé des procédures plus rapides et plus abordables. En conformités à ces attentes, j'ai décidé de fixer Motu Proprio de nouvelles dispositions en matière de nullité matrimoniale, qui favorisent un procédure simple et rapide...de manière à atteindre le cœur de la clarification attendue par des fidèles...opprimés par le doute. En cela j'ai suivi les traces de mes prédécesseurs, qui voulaient que la cause de nullité matrimoniale soit traitée d'une manière légale mais non administrative...qui respecte le besoin absolu de défendre la vérité du lien sacré en garantissant l'ordre judiciaire".

    Le Pape décrit ci-dessous quelques critères de base qui ont guidé sa réforme :

    Une sentence unique de nullité, exécutive sans plus de recours au double appel, qui permette aux parties de contracter un nouveau mariage canonique. Pour ce la certitude morale doit suffire au premier juge.
    Le juge unique reste un ecclésiastique sous la responsabilité de son évêque diocésain. Ce dernier doivent veiller à ce qu'il n'y ait aucun laxisme.
    Dans son Église, l'évêque est chef et berger, et pour cela juge parmi les fidèles qui lui ont été confiés. Qu'il soit grand ou modeste, dans chaque diocèse l'évêque sera garant du changement et fera en sorte que les structures ne soient pas complètement déléguées aux services de sa curie, notamment la fonction judiciaire en matière matrimoniale.
    Le procès en nullité sera plus bref. On aura recours à une procédure longue que dans les cas où l'invalidité n'est pas étayée par des arguments évidents. Ceci dit il faut éviter que le procès abrégé mette en péril le principe de l'indissolubilité du mariage. C'est précisément pourquoi le juge doit être l'évêque qui, en raison de sa charge pastorale est avec le Successeur de Pierre le principal garant de l'unité catholique en matière de foi et de discipline.
    Le recours à l'instance métropolitaine, qui est justifié par la tradition et la logique, a été au cours des siècles une caractéristique de la synodalité de l’Église.
    La responsabilité des conférences épiscopales doit être principalement soutenue par l'ardeur apostolique. Il faut atteindre les fidèles dispersés afin de partager leur conversion dans le respect absolu du droit des évêques à organiser le pouvoir judiciaire dans les Églises particulières... Dans la mesure du possible, les conférences épiscopales devront fournir une indemnisation juste et digne aux opérateurs des tribunaux et garantir la gratuité des procès, parce que l’Église doit se montrer maternelle, fidèle et généreux, dans ce qui touche si étroitement au salut des âmes.
    Le recours au siège apostolique demeure, avec sa cour ordinaire qu'est la Rote Romaine, dans le respect d'un très ancien principe juridique qui renforce le lien entre le Successeur de Pierre et les Églises particulières. Il faut toutefois discipliner et contrôler la discipline de l'appel, pour contenir tout abus des droits. Et ce pour le salut des âmes.
    Le droit propre de la Rote Romaine sera adaptée dès que possible et dans les limites nécessaires aux règles nouvelles.

    Le Pape décrète et établit que dans le livre VII du code de Droit canonique (partie III, titre I, chapitre I) les canons 1671 à 1691 sont intégralement remplacé par les nouvelles règles.

    Puis le Pape indique que la spécificité des Églises orientales a induit à publier séparément les règles disciplinaires nouvelles. Dans le Motu Proprio "Mitis et Misercors Iesus" destiné aux Églises orientales, il rappelle que Jean-Paul II a promulgué le code oriental : "Depuis le début de la codification canonique, les Papes ont tenu à promulguer deux codes, un pour l’Église latine et l'autre pour les Églises catholiques orientales, ce qui montre clairement qu'ils voulaient" que, animé par un seul Esprit, l’Église respire "avec ses deux poumons. L'Orient et l'Occident sont unis dans la charité du Christ, comme un seul cœur est constitué de deux ventricules. Suivant la même voie, tenant compte de la spécificité ecclésiale et de la disciplinaire particulière des Églises orientales, j'ai également décidé...de réformer les règles de procédure matrimoniale dans le code canonique oriental.

    Enfin le Saint-Père souligne l'importance du ministère de l'évêque, qui selon l'enseignement des Pères orientaux est juge et médecin parce que l'homme, tombé et blessé, cause du péché originel et des péchés personnels...doit être soigné...avec des médicaments de la pénitence. Dieu lui obtient la guérison et le pardon, ainsi que la réconciliation avec l’Église. Constitué par l'Esprit comme figure du Christ, l'évêque est avant tout ministre de la miséricorde divine.

    Le recours au siège métropolitain, caractéristique de la synodalité des Églises orientales, doit être soutenu et encouragé. C'est pourquoi le Pape destine aux Synodes des Églises orientales les recommandations de ce Motu Proprio.

    Il décrète et établit que, dans le Titre XXVI Chapitre I du code des canons des Églises orientales, les canons 1357 à 1377 sont entièrement remplacés par les nouvelles normes.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code de Droit Canonique
    Texte intégral : Latin - Italien

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis et misericors Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code des Canons des Églises Orientales
    Texte intégral : Latin - Italien

  • Le Pape François autorise la béatification de Mgr Oscar Romero (1917-1980)

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    Le Pape François a signé le décret autorisant la béatification de Mgr Oscar Romero, l'ancien archevêque de San Salvador assassiné en 1980. Cette décision était attendue puisque le Saint Père avait lui même débloqué le procès de béatification de l'ancien archevêque, ouvert en 1994 mais au point mort depuis des années. Le rayonnement de Mgr Romero dépasse largement les frontières du Salvador et est immense dans toute l'Amérique latine.

    Le Serviteur de Dieu Óscar Arnulfo Romero y Galdámez est né le 15 Août 1917 au Salvador et est mort assassiné le 24 Mars 1980.

    Il est connu pour avoir dénoncé les injustices commises durant le conflit armé au Salvador qui dura 12 ans de 1980 à 1992, faisant pas moins de 75 000 morts, 8 000 disparus et 12 000 invalides. Il a été assassiné par un commando d'extrême-droite en pleine messe, le 24 mars 1980, dans la chapelle de l'hôpital de la Divine-Providence,de San Salvador. La veille, dans son homélie, il avait lancé une diatribe contre les exactions de l'armée qui ensanglantait le pays.  « Au nom de Dieu, au nom de ce peuple souffrant, dont les lamentations montent jusqu'au ciel et sont chaque jour plus fortes, je vous prie, je vous supplie, je vous l'ordonne, au nom de Dieu : Arrêtez la répression ! » avait-il lancé.

    Son assassin ne fut jamais officiellement retrouvé. Ses funérailles ont rassemblé pas moins de 350 000 personnes à San Salvador. L'an dernier, une délégation de quatre évêques salvadoriens, travaillant sur sa cause de béatification ont rencontré au Vatican le Pape François. L'évêque auxiliaire de San Salvador, Mgr Gregorio Rosa Chavéz avait précisé : « En 2017 nous fêterons les 100 ans de la naissance de Mgr Romero, nous sommes confiants qu’avant cette date nous l’aurons sur les autels ».

    Source : Radio Vatican.

  • Ouverture du procès en béatification de Léonie Martin, sœur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face

    Ce samedi 24 janvier à Caen (Calvados), Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux-Lisieux, au cours de la Messe qu’il va célébrer à 15h en la chapelle du monastère de la Visitation, annoncera officiellement l’ouverture du procès en béatification de sœur Françoise-Thérèse, plus connue sous le nom de Léonie Martin, la petite violette de Dieu, sœur de sainte Thérèse de Lisieux.

    Née en 1863 à Alençon, Léonie Martin a été éveillée à la foi par sa sœur, Ste Thérèse de Lisieux. Léonie est la moins douée des quatre sœurs Martin, et trouve difficilement sa place entre Marie et Pauline, ses aînées, et Céline et Thérèse, ses cadettes. Qualifiée d’enfant difficile (après la mort de sa sœur Hélène à 5 ans, elle devient le souffre-douleur de la bonne, qui la bat à l’insu de ses parents), elle est attirée adolescente par la vie religieuse. Mais à trois reprises, elle ressort du couvent, d’abord des clarisses d’Alençon, puis deux fois de la Visitation de Caen. Enfin en 1899, elle devient définitivement visitandine à Caen, alors que ses autres sœurs ont choisi de devenir carmélites à Lisieux. Depuis sa mort, à l’âge de 80 ans, les courriers ont afflué pour remercier la sœur de l’aide apportée et des grâces obtenues par son intercession, rapporte Le Pays d’Auge.
    Normandie Actu - Ouest France

    A lire : Léonie Martin - Une vie difficile (Sanctuaire de Lisieux)

    « Ô mon Dieu, dans ma vie où Vous avez mis peu de ce qui brille, faites que comme Vous, j’aille aux valeurs authentiques, dédaignant les valeurs humaines pour estimer et ne vouloir que l’absolu, l’éternel, l’Amour de Dieu, à force d’Espérance. »
    La servante de Dieu Léonie Martin

  • Mercredi 02 juillet 2014

    Calendrier liturgique

  • Euthanasie/procès Bonnemaison : bienvenue dans le meilleur des mondes !

    Avec l’acquittement de Nicolas Bonnemaison, jugé à Pau pour 7 empoisonnements, les partisans de l’euthanasie ont fait sauter le verrou qui nous retenait au bord de l’univers d'Aldous Huxley ou de George Orwell.

    Tuer en série par compassion, puis être acquitté par compassion. Applaudi, même ! Un « tonnerre d’applaudissements » alors que les faits - sept meurtres - étaient passibles de la réclusion criminelle à perpétuité ! C’est ce qui vient de se passer chez nous, en France, à Pau, devant la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, ce 25 juin 2014. Et cela, quelques heures après qu’un jeune homme tétraplégique a été condamné, lui, à une mort lente, par la plus haute juridiction française. Coïncidence ou pas, la conjonction de l’affaire Lambert et du procès Bonnemaison aura vu la plus formidable mobilisation politique, judiciaire et médiatique, bref des trois pouvoirs, en faveur de l’euthanasie.   

    Les conséquences de cette transgression fondamentale sont bel et bien un « changement de civilisation » comme disait Christiane Taubira à propos du « mariage pour tous », la négation cette fois d’un des premiers commandements du décalogue : « Tu ne tueras point ».

    Bien entendu, dans cette tragédie, comme depuis quarante ans dans celle de l’avortement, ce sont les défenseurs de la vie qui sont pointés du doigt comme des « extrémistes », la modération consistant à disposer de la vie d’autrui comme on l’entend. Pour ce faire, on commence toujours par piper les mots : de même que l’avortement était devenu l'« ivg » en 1975, le docteur Bonnemaison n’a pas « tué », il a « abrégé la vie » (cf. Le Figaro). Le voilà donc acquitté « de la totalité des faits » et libre de recommencer dès qu’il en aura l’occasion, avec le sourire, et sous les applaudissements des gens compatissants. «J'ai agi en médecin, jusqu'au bout» a-t-il assuré. Cette médecine-là est juste le contraire de celle d’Hippocrate (ce n’est donc pas le « judéo-christianisme » qui aurait inventé cet interdit).

    Maintenant, il s’agit de foncer, a déclaré son avocat, Me Ducos-Ader : « C'est une décision énorme qui va obliger les politiques à aller plus vite ». Toujours plus vite (pas comme sur nos routes). Le gouvernement est naturellement tout disposé à « faire évoluer notre cadre législatif », s’est empressé de déclarer son porte-parole, Sébastien Le Foll. Toujours plus de compassion....et beaucoup d'économies, car ça coûte cher, la vieillesse et la fin de vie ! Quand on nous proposera à l’hôpital, pour nous ou pour nos proches, une “sédation en phase terminale”, nous saurons qu’il s’agira en réalité d’une “sédation terminale”…Mais je rêve : on ne nous la proposera pas, on nous l'imposera, comme aux victimes du bon docteur Bonnemaison. Allez, une petite sédation... Vive la crise cardiaque ou l’accident mortel !

    Donc la guerre entre la « culture de vie » contre la « culture de mort » ou du « déchet » va se poursuivre. Elle est devenue totale, des premiers instants de la vie à sa fin naturelle (ou pas...), et mondiale. Nous la mènerons avec d’autant plus de détermination que ce sera sans crispation et avec cette certitude : la vie triomphera parce qu’elle a déjà triomphé. Mais pas sur un lit de roses…
    Philippe Oswald - Source : Aleteia

    Acquittement du dr Bonnemaison : Un verdict effrayant et révélateur

    Alliance VITA estime effrayant et révélateur l’acquittement du docteur Bonnemaison par la Cour d’assises de Pau, et demande qu’il soit fait appel de ce verdict absurde.

    Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur de La Bataille de l’euthanasie (Salvator 2012) :

    « Le docteur Bonnemaison a injecté de son propre chef des produits mortels à sept patients qui n’avaient rien demandé. Il est à l’évidence absurde que ce médecin soit acquitté, alors qu’il a agi non seulement en dehors du cadre légal français, mais également au-delà de toutes les revendications législatives pro-euthanasie et aussi des rares lois euthanasiques votées à l’étranger. La question est donc : comment en est-on arrivé là ?

    Cet acquittement par les jurés s’explique sans doute par l’orchestration de l’émotion provoquée par une avalanche de témoins militants venus de France et de Belgique, avec des positions aussi radicales qu’irresponsables. Il s’explique sans doute aussi par la personnalité apparemment compassionnelle du docteur Bonnemaison, dont la fragilité psychique a pu jouer le rôle de circonstance atténuante. Mais voilà la France piégée dans un processus de dépénalisation jurisprudentielle de la forme la plus brutale d’euthanasie décidée par un homme seul, sans demande des victimes.

    C’est un message dramatique pour tous les usagers du système de santé français et pour tous les médecins ou infirmiers qui pourraient être tentés de suivre l’exemple du docteur Bonnemaison. Quelle tristesse de devoir dire à nos proches, particulièrement aux personnes âgées fragiles se rendant aux urgences : prudence et méfiance ! Nous pensons à l’immense majorité des soignants qui ressentent ce malaise : ils savent parfaitement que le docteur Bonnemaison a franchi une ligne rouge et qu’une sanction pénale, même symbolique, était absolument nécessaire pour le signifier. Depuis la médiatisation de cette affaire, notre service d’écoute SOS Fin de vie reçoit de plus en plus de messages de personnes âgées qui ont peur des perfusions mortelles.

    Ce procès aura au moins eu le mérite de mesurer l’outrance des partisans français de l’euthanasie : ils prétendent qu’elle serait effectuée à la demande des patients, mais se réjouissent de l’acquittement d’un médecin qui a agi sans les consulter. En Belgique, les injections létales clandestines se sont multipliées en même temps que les euthanasies déclarées…

    C’est pourquoi Alliance VITA demande solennellement au Ministère public de faire appel de ce verdict. Il avait choisi de proposer dans son réquisitoire la peine symbolique de 5 ans avec sursis, ce qui constituait un avertissement minimal. Sans aucune sanction, c’est tout notre système de santé qui s’avoue incapable de protéger les personnes fragiles. Comme en 2008 dans le cas de Lydie Debaine que je décris dans mon livre, un second procès d’assises est impératif pour permettre de revenir sur un verdict aussi dangereux qu’insensé. »

    Alliance VITA a organisé mardi 24 juin 2014 une scénographie spectaculaire sur le parvis des Droits de l’Homme au Trocadero à Paris, pour manifester l’urgence d’être solidaires des personnes âgées plutôt que de basculer dans une culture d’euthanasie et d’exclusion. Elle se dit prête à s’impliquer dans un grand mouvement social contre l’euthanasie et pour la solidarité vis-à-vis des plus fragiles.

    Source : Alliance VITA.

  • Ste Jeanne d'Arc : « Dieu premier servi » - « Le plaisir de Dieu soit faict »

    « Pour Jeanne, qui ne fait d'ailleurs qu'utiliser une expression de l'époque, Dieu est Nostre Sire, le Roy (1) ; mais ces expressions, passées dans l'usage et qui ont alors déjà perdu de leur force, retrouvent chez elle toute leur puissance. Elle croit d'une foi absolue à la souveraineté de Dieu ; c'est pour elle une référence constante et la seule motivation de ses actes : « Je m'en actend à mon juge » ; « et à Dieu premier je me rapporte » (2). Elle se demande sans cesse : où est la volonté de Dieu ?
    Son évidence depuis toujours est que Dieu veut pour elle l'état de grâce et la fuite du péché. Elle vit en présence de Dieu : « Toujours a Dieu devant la face » (3).
    Cette dévotion à l'état de grâce n'était pas fréquente à l'époque et la sainteté se définissait plutôt par les bonnes œuvres, les pénitences ou les prières de style monastique indulgenciées (4). On connaît, au contraire, les mots de Jeanne : « Se elle sçavait qu'elle ne fust en la grâce de Dieu qu'elle seroit la plus dolente du monde » (5).
    Le péché n'est d'ailleurs pas d'abord concession à Satan : il n'y a chez elle aucune démonologie ; elle a, en ce domaine notamment, une foi beaucoup plus saine et plus théologale que ses juges. Il est privation de Dieu.
    Ce sentiment de la présence de Dieu a été pour Jeanne, en un siècle d'exaspération de la sensibilité religieuse et d'aberrations de la foi chrétienne, un élément d'équilibre et d'épanouissement : la devotio moderna, en organisant les « exercices » de la piété chrétienne, suscitait chez certains scrupule - le mal du siècle - ou tension. Gerson lui-même n'en finit pas de rappeler à ses sœurs leurs divers devoirs moraux ou spirituels (6).
    Elle se maintient donc dans un état de parfaite disponibilité : « prendre tout en gré ». Tandis que bientôt l'Imitation, dans son livre I, révélera l'inquiétude de l'âme tourmentée entre Dieu et le monde, Jeanne ressemble déjà au « bon homme paisible », que définira par la suite l'Internelle Consolation, traduction de l'Imitation sans doute, mais à laquelle une nouvelle distribution des livres donne aussi un ton nouveau, celui d'une confiance tranquille (7). Pour cette fille de la campagne, ignorante des effusions mystiques et des ravissements de moniales nourries du Cantique ou de tertiaires familières avec les maîtres de l'oraison, il ne s'agit pas de s'attarder en une contemplation consolée, mais d'« aimer de tout son coeur » (7 bis) le Sire qui lui fait connaître sa volonté. »

    Notes

    (Q. pour Quicherat, Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc dite la Pucelle, 5 vol., Paris, 1841-1849 - Téléchargeables au lien ci-dessous indiqué).

    1. L'étendard de Jeanne portait l'inscription « De par le Roy du ciel » (Père Hilaire de Barenton, Jeanne d'Arc, son tertiairat, son étendard et l'ouvrage de M. Adrien Harmand, dans Etudes franciscaines, t. 43, 1931, p.675 et suiv.).

    2. Q., I., p.376 Ibid., p.444.

    3. Christine de Pisan citée par Marius Sepet, Jeanne d'Arc, 3e édit., Tours, 1891, p.540.

    4. On s'en rend très bien compte à voir de quelle façon les témoins au procès de réhabilitation parlent de Jeanne : par exemple Béatrice la dit la meilleure des filles de Domrémy et de Greux, car elle était chaste, réservée, fréquentant les églises, allant souvent à la messe, se confessant fréquemment (Q., II, p.395). On pourrait faire des remarques analogues au sujet des parents de Jeanne : l'enquête à Domrémy (ibid, p.378) demandait : si parentes erant boni catholici ; les réponses montrent que cette notion de bonus catholicus est entendue dans un sens plus canonique que spirituel.

    5. P. Doncoeur, La minute, p.105. Texte d'autant plus impressionnant qu'on se rappellera que Jeanne ne distinguait pas péché mortel et péché véniel (Q., II, p.37).

    6. On se rappelle que Gerson a envoyé successivement à ses sœurs Sept enseignements, Neuf considérations, Onze ordonnances (Revue des sciences religieuses, t. XIV, 1934, p.191-218). Quand il leur apprend à méditer, il leur explique que le don de crainte est associé à la béatitude de l'humilité, défend l'âme contre les attaques de l'orgueil et appelle la prière Libera nos a malo (Opera Omnia, III, c. 602 et suiv.).

    7. Michelet a peut-être été le premier dans sa Jeanne d'Arc, au chapitre I du livre II, à rapprocher Jeanne et l'Imitation et à comparer pour celle-ci la version latine et la traduction ; si son ignorance de la théologie et de la vie spirituelle vouèrent son interprétation à des contre-sens, on ne saurait méconnaître la pénétration de certaines intuitions. Toujours est-il qu'une étude comparative de l'Imitation et de l'Internelle Consolacion révèle une évolution du sentiment religieux : « Comment ce livre de solitude devient-il un livre populaire ? Comment en parlant recueillement monastique, a-t-il pu contribuer à rendre au genre humain le mouvement et l'action ? C'est qu'au moment suprême le grand livre sortit de sa solitude, de sa langue de prêtre et il évoqua le peuple dans la langue du peuple même... La Consolacion est un livre pratique et pour le peuple... L'Imitation, dans la disposition générale de ses quatre livres suit une sorte d'échelle ascendante... La Consolacion part du second degré... (et) finit par où l'Imitation a commencé ».
    Que l'on compare en tout cas les premiers chapitres de l'Imitation par exemple I, 3 : Vanitas vanitatum et omnia vanitas ; 5 : stude ergo cor tuum ab amore visibilium abstrahere - aux premières pages de la Consolacion : « Frequente visitacion avec l'omme internel, doulce sermocinacion, agréable consolacion, moult de paix et familiarité trop esmervueillable » (chap. I) ; « Ne te chaille gueres qui soit pour toy ou contre toy, mais fay et cure qu'en toutes choses que tu fais que Dieu soit avec toy. Ayez bonne conscience et Dieu te deffendra bien ; ... Dieu deffend l'umble personne » (chap. II) ; « Le bon homme paisible convertist en bien toutes choses » : voilà Jeanne d'Arc.

    7 bis. Q., I, p.385.


    Etienne Delaruelle, La spiritualité de Jeanne d'Arc (III, p.375-377), in "Bulletin de Littérature Ecclésiastique", publié par l'Institut Catholique de Toulouse, LXV - 1964.

    Source, intégralité des textes des Procès de condamnation et de réhabilitation (latin et français), et très nombreux documents d'études johanniques ICI.

    Sainte,Jeanne d'Arc,Dieu premier servi,Le plaisir de Dieu soit faict,procès,Rouen

  • Méditation : le pardon

    « Lorsque nous jugeons et accusons des gens,
    n'est-ce pas parce que nous sommes incapables
    d'accepter la vérité de nos propres failles
    et de nous pardonner à nous-mêmes ?
    Nous projetons sur d'autres ce que nous refusons de voir en nous.
    Nous accusons, jugeons et condamnons d'autres
    parce qu'inconsciemment nous nous jugeons nous-mêmes.
    Lorsque nous condamnons les autres, nous faisons notre propre procès.
    Nous avons tous du mal à accepter
    que nous sommes coupables d'avoir blessé d'autres
    et de nous être enfermés dans l'égoïsme.
    [...]

    Jésus nous appelle à regarder la vérité en face,
    sans juger ni condamner,
    et à accepter que nous sommes égoïstes, tournés sur nous-mêmes,
    incapables de partager et d'aimer vraiment.
    Il nous appelle à nous pardonner à nous-mêmes
    et à demander pardon
    pour toutes les blessures que nous avons infligées aux autres,
    pour tous les actes d'amour et de justice que nous avons omis de faire,
    pour toute notre indifférence envers ceux qui sont faibles et écrasés.
    Devenant conscients du pardon de Dieu,
    nous apprenons à pardonner aux autres.
    Entrant dans une communion nouvelle, plus profonde avec Dieu,
    nous découvrons notre identité profonde,
    et notre vrai moi commence à émerger.
    Nous commençons à aimer les autres comme Dieu les aime.
    Si Dieu nous pardonne,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en nous,
    nous pouvons à notre tour pardonner aux autres,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en eux.
    Les murs qui nous séparent des autres commencent à tomber.
    Mais pardonner est une vraie lutte.
    Des sentiments de colère et de vengeance
    peuvent continuer à nous habiter.
    Nous avons besoin d'une force nouvelle de Dieu
    pour arriver à pardonner
    et devenir des hommes et des femmes de paix.

    Tout l'évangile de Jésus est contenu dans ces mots du "Notre Père" :
           "Pardonne-nous nos offenses
           comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."

    [...]

    Le pardon est au cœur de toute relation.
    Il est l'essence même de l'amour.
    Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
    et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
    qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
    Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
    Le pardon est la route vers la paix. »

    Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon), Éditions Salvator, Paris, 2013.

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  • Mardi 2 juillet 2013

    Calendrier liturgique

    Au calendrier traditionnel :
    Visitation de la Très Ste Vierge

  • Ouverture de la cause en béatification du P. Michel Guérin, ancien curé de Pontmain

    Le diocèse du Mans a annoncé l'ouverture le 1er juin dernier de la cause en béatification du P. Michel Guérin (1801-1872), curé de Pontmain lors de l'apparition mariale de 1871.

    Tous les détails sur le site du diocèse du Mans.