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vengeance

  • Prière

    « Dieu tout puissant,
    écarte de moi toute préoccupation de vanité,
    tout désir d'être loué,
    tout sentiment d'envie, de gourmandise,
    de paresse et de luxure,
    tout mouvement de colère,
    tout appétit de vengeance,
    tout penchant à souhaiter du mal à autrui
    ou à m'en réjouir,
    tout plaisir à provoquer la colère,
    toute satisfaction que je pourrais éprouver
    à admonester qui que ce soit
    dans son affliction et son malheur.

    Rends-moi, Seigneur bon,
    humble et effacé, calme et paisible,
    charitable et bienveillant, tendre et compatissant.
    Qu'il y ait dans toutes mes actions,
    dans toutes mes paroles,
    et dans toutes mes pensées,
    un goût de ton Esprit Saint et béni.

    Accorde-moi, Seigneur bon, une foi pleine,
    une ferme espérance
    et une charité fervente,
    un amour pour Toi, Seigneur bon,
    qui dépasse incomparablement
    mon amour pour moi-même ;
    aide-moi à n'aimer rien contre ton gré,
    mais toute chose en fonction de Toi... »

    St Thomas More (1478-1535)

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    Morning in a small country, par (c) Maurizio Fecchio
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.
    Copyright © Maurizio51 Rewinds 2015 All Rights Reserved

  • Angelus de ce dimanche 19 février 2017

    C’est une lecture de l’Évangile selon Saint Mathieu qui inspire le Pape François ce dimanche 19 février pour évoquer la « révolution chrétienne », c’est-à-dire la voie de l’Amour indiquée par le Christ contre la loi du Talion, cette règle antique qui imposait d’infliger au transgresseur la même peine qu’il avait fait subir à sa victime, « œil pour œil, dent pour dent ». Jésus ne demande cependant pas à ses disciples de subir le mal. Il leur demande de réagir ; mais de réagir avec le bien, « seule façon de rompre l’enchainement du mal ». « La vengeance ne conduit jamais à la résolution des conflits », affirme le Saint-Père.

    Pour le Christ, le refus de la violence peut impliquer aussi de renoncer à un droit légitime. Et il nous donne quelques exemples : tendre l’autre joue, céder son propre vêtement ou son argent, accepter d’autres sacrifices. Mais ce renoncement ne veut pas dire que le chrétien doit renoncer à l’exigence de justice. Au contraire, l’amour chrétien, qui se manifeste dans la miséricorde, représente une forme supérieure de justice. « Il est de notre devoir de pratiquer la justice », dit le Pape François, qui ajoute : « Il nous est interdit en revanche de nous venger ou de fomenter toute forme de vengeance, qui serait l’expression de la haine et de la violence. »

    Le commandement de Jésus inclut l’amour de son ennemi. Ce qui n’est en rien une approbation du mal perpétré par l’ennemi. Il s’agit d’une invitation à une perspective supérieure, semblable à celle du Père Céleste qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Car l’ennemi est lui aussi un être humain créé à l’image de Dieu, même si cette image peut se trouver offusquée par une conduite indigne.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Méditation - Reparlons de la gratitude...

    (Cf. méditations des 11 et 17 août derniers)

    « Si la gratitude devient la disposition la plus fondamentale de notre cœur, nous guérirons de bien des amertumes et des déceptions, et nous serons en fin de compte heureux.

    « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur. Il s'est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse ! »
    (Lc 1, 46-47)

    Demandons à Marie, la Vierge du Magnificat, qui n'a cessé de rendre grâces, qui s'est ainsi constamment ouverte davantage au don de Dieu et a expérimenté toujours plus la générosité et la bienveillance divines, de nous aider à entrer dans cette attitude. Marthe Robin disait : « Une âme qui n'est pas dans l'action de grâce est une âme malade ! » Cette parole n'est pas pour nous condamner : il est normal d'être parfois malade, même dans la vie spirituelle. Mais il faut chercher la guérison : que Marie nous fasse découvrir l'action de grâce comme un chemin de santé spirituelle !

    Je suis persuadé que si une personne s'efforçait de vivre en permanence dans l'action de grâce, elle deviendrait très vite une sainte, car c'est l'attitude spirituelle la plus puissante qui soit pour purifier le cœur et l'ouvrir à l'action divine. Quand on est dans cette disposition intérieure, il n'y a plus de place pour les retours sur soi, les regrets, les jalousies, les amertumes, les désirs de vengeance. Le mal n'a plus de prise sur un coeur qui est dans l'action de grâce.
    [...]
    Cette attitude de gratitude s'exprime de la manière la plus haute, et trouve en même temps sa nourriture et son encouragement le plus fort, dans la célébration de l'Eucharistie, l'action de grâce par excellence, où l’Église s'unit à l'action de grâce du Christ qui bénit son Père pour l'abondance de son amour et de ses bienfaits. Le pape Jean-Paul II disait dans son encyclique sur l'Eucharistie : « L'Eucharistie nous est donnée pour que notre vie, comme celle de Marie, soit tout entière un magnificat. » (Ecclesia de Eucaristia, n°50) Puisse-t-il en être ainsi. »

    P. Jacques Philippe, Appelés à la vie (ch. IV, Revendication ou gratitude), Éditions des Béatitudes, 2007.

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  • Méditation : Guerres fraternelles...

    « Mes Frères, le monde est tous les jours le théâtre de quelque grand crime ; l'orgueil, l'ambition, l'égoïsme, la cupidité, les haines, les vengeances, les jalousies, voilà autant de démons qui se disputent comme une proie le triste héritage du malheureux Adam. Non contents des fléaux, des épidémies, des guerres meurtrières qui déciment la pauvre humanité, nous nous étudions encore à nous torturer les uns les autres, à nous détruire sourdement, quand ce n'est pas le front haut et la visière levée... Et ce n'est pas au moins entre inconnus, entre étrangers, c'est de porte à porte, entre parents, quelquefois dans la même famille que, pour une légère insulte, un malentendu, pour une bagatelle, on nourrira les uns contre les autres des sentiments de haine et de vengeance, surtout si la question d'intérêt se met de la partie ; oh ! alors la haine devient rancune, elle durera des années entières, toute la vie peut-être, et trop souvent quelque sanglante scène en sera le dénouement.

    Voilà le monde, mes Frères ; et ne dites pas que j'exagère, que je vois tout en noir ; j'en appelle à votre expérience qui ne me démentira pas, car je n'ai fait que soulever un coin du voile, et suis resté bien au-dessous de la réalité... - Oui, voilà le monde tel que l'ont fait Satan et les passions humaines ; mais si la paix, l'union des cœurs, si la charité chrétienne y pouvait régner un jour sans mélange ; si cet ardent souhait de l'Homme-Dieu, si ce soupir continuel des trente-trois ans de sa vie mortelle pouvait s'y réaliser ! oh ! cette triste et misérable terre d'exil deviendrait la patrie et les pures délices de l'Eden y renaîtraient encore !

    C'est en effet une si douce chose que l'union et la paix entre enfants d'une même famille ! Partagées avec nos frères, que nos joies seraient vives, nos peines légères ; que nos larmes couleraient douces, consolantes, mêlées aux larmes d'un frère, d'un ami ! ...

    Quel bonheur, si cette paix céleste, que Jésus nous a laissée en mourant, devenait notre trésor, notre besoin, l'ardente aspiration de toute notre vie ! Ah les plus grands sacrifices ne nous coûteraient rien pour l'obtenir, et la pauvreté, l'humiliation, la souffrance, les plus grands maux nous sembleraient bien doux, plongés que nous serions dans cette pure et sainte volupté !

    - Nous vous la demandons, ô Dieu d'amour, cette paix céleste, cette douce et tendre charité, caractère béni auquel vous voulez qu'on reconnaisse vos enfants !

    Oh ! puisque cette union, cette paix ineffable est un besoin de notre nature et une condition de notre bonheur dès cette vie, faites que désormais, rien ne vienne plus nous séparer de vous ni de nos frères, afin que la paix du cœur qui récompense ici-bas l'accomplissement de nos devoirs, en soit pour nous dans le Ciel l'immortelle couronne ! Ainsi soit-il ! »

    Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. II (Vingt-quatrième Sermon, Sur les moyens de conserver la paix), Paris, C. Dillet, 1867.

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  • Méditation : le pardon

    « Lorsque nous jugeons et accusons des gens,
    n'est-ce pas parce que nous sommes incapables
    d'accepter la vérité de nos propres failles
    et de nous pardonner à nous-mêmes ?
    Nous projetons sur d'autres ce que nous refusons de voir en nous.
    Nous accusons, jugeons et condamnons d'autres
    parce qu'inconsciemment nous nous jugeons nous-mêmes.
    Lorsque nous condamnons les autres, nous faisons notre propre procès.
    Nous avons tous du mal à accepter
    que nous sommes coupables d'avoir blessé d'autres
    et de nous être enfermés dans l'égoïsme.
    [...]

    Jésus nous appelle à regarder la vérité en face,
    sans juger ni condamner,
    et à accepter que nous sommes égoïstes, tournés sur nous-mêmes,
    incapables de partager et d'aimer vraiment.
    Il nous appelle à nous pardonner à nous-mêmes
    et à demander pardon
    pour toutes les blessures que nous avons infligées aux autres,
    pour tous les actes d'amour et de justice que nous avons omis de faire,
    pour toute notre indifférence envers ceux qui sont faibles et écrasés.
    Devenant conscients du pardon de Dieu,
    nous apprenons à pardonner aux autres.
    Entrant dans une communion nouvelle, plus profonde avec Dieu,
    nous découvrons notre identité profonde,
    et notre vrai moi commence à émerger.
    Nous commençons à aimer les autres comme Dieu les aime.
    Si Dieu nous pardonne,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en nous,
    nous pouvons à notre tour pardonner aux autres,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en eux.
    Les murs qui nous séparent des autres commencent à tomber.
    Mais pardonner est une vraie lutte.
    Des sentiments de colère et de vengeance
    peuvent continuer à nous habiter.
    Nous avons besoin d'une force nouvelle de Dieu
    pour arriver à pardonner
    et devenir des hommes et des femmes de paix.

    Tout l'évangile de Jésus est contenu dans ces mots du "Notre Père" :
           "Pardonne-nous nos offenses
           comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."

    [...]

    Le pardon est au cœur de toute relation.
    Il est l'essence même de l'amour.
    Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
    et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
    qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
    Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
    Le pardon est la route vers la paix. »

    Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon), Éditions Salvator, Paris, 2013.

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