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  • Les patriarches de Syrie condamnent la récente attaque à Damas

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    COMMUNIQUE – Veuillez trouver, ci-dessous, le communiqué des Patriarches d’Antioche et de tout l’Est pour les grecs-orthodoxes, les syriaques-orthodoxes et les grecs melkites catholiques, dans lequel ils condamnent la récente attaque des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, en Syrie.

    Déclaration conjointe des patriarcats grec-orthodoxe, syriaque-orthodoxe et grec-melkite catholique d’Antioche et tout l’Orient.

    Damas, le 14 avril 2018

    « Dieu est avec nous ; écoutez toutes les nations et soumettez-vous ! ».

    Nous, les patriarches Jean X, patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et tout l’Orient, Ignace Ephrem II, patriarche syriaque-orthodoxe d’Antioche et tout l’Orient, et Joseph Ier Absi, patriarche grec-melkite catholique d’Antioche, d’Alexandrie et de Jérusalem, condamnons et dénonçons l’agression brutale qui a eu lieu ce matin contre la Syrie, notre pays si cher, par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, selon les allégations de recours aux armes chimiques par le gouvernement syrien.

    Nous élevons nos voix pour affirmer ce qui suit :

    1. Cette agression brutale constitue une violation manifeste des lois internationales et de la charte des Nations unies, car il s’agit d’une agression injustifiée contre un pays souverain, membre de l’ONU.

    2. Nous souffrons de constater que ces bombardements aient été perpétrés par de puissants pays auxquels la Syrie n’a causé aucun préjudice d’aucune sorte.

    3. Les allégations des États-Unis et d’autres pays selon lesquelles l’armée syrienne utilise des armes chimiques et que la Syrie est un pays qui possède et utilise ce type d’arme, sont injustifiées et non étayées par des preuves suffisantes et claires.

    4. Le calendrier de cette agression injustifiée contre la Syrie sape le travail de la Commission d’enquête internationale indépendante, sur le point de se rendre en Syrie.

    5. Cette agression brutale détruit les chances d’une solution politique pacifique et entraîne une escalade de la violence et davantage de complications.

    6. Cette agression injuste encourage les organisations terroristes et leur donne un élan pour poursuivre leurs actes barbares.

    7. Nous demandons au Conseil de sécurité de l’organisation des Nations unies de jouer son rôle en apportant la paix au lieu de contribuer à l’escalade des guerres.

    8. Nous appelons toutes les Églises des pays qui ont participé aux frappes, à remplir leurs devoirs chrétiens, selon les enseignements de l’Évangile, à condamner cette agression et à appeler leurs gouvernements à s’engager dans la protection de la paix internationale.

    9. Nous saluons le courage, l’héroïsme et les sacrifices de l’Armée arabe syrienne qui protège courageusement la Syrie et assure la sécurité de son peuple. Nous prions pour les âmes des martyrs et la guérison des blessés. Nous sommes convaincus que l’armée ne s’inclinera pas devant les agressions terroristes externes ou internes ; elle continuera à lutter courageusement contre le terrorisme jusqu’à ce que chaque centimètre de la terre syrienne soit purifié du terrorisme. Nous saluons également la position courageuse des pays alliés de la Syrie et de son peuple.

    Nous offrons nos prières pour la sécurité, la victoire et la libération de la Syrie de toutes sortes de guerres et de terrorisme. Nous prions également pour la paix en Syrie et dans le monde entier, et appelons à renforcer les efforts de réconciliation nationale dans le souci de protéger le pays et de préserver la dignité de tous les Syriens.

    Sources : Greek Orthodox Patriarchate of Antioch and all the East - Patriarcat latin de Jérusalem.

  • GPA : la CEDH valide l’achat d’enfants pour tous

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    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a de nouveau condamné la France ce 21 juillet « pour avoir refusé de transcrire à l’état civil les actes de naissances d’enfants nés à l’étranger par GPA ». La CEDH se prononçait sur les affaires Foulon et Bouvet, dans lesquelles « des hommes ont eu recours à des mères porteuses en Inde ». Elle estime que « le refus de transcription constitue une violation du droit au respect de la vie privée des enfants garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme ». Ces deux arrêts confirment ceux rendus en juin 2014 dans les affaires Menneson et Labassée, pour des enfants nés de mères porteuses aux Etats Unis (cf. CEDH - affaire Mennesson et Labessee : une porte ouverte à la GPA , La CEDH condamne la France : vers la légalisation de fait de la GPA). « La filiation n’est pas une question biologique », a commenté Caroline Mécary, avocate de MM. Foulon et Bouvet.

    L’Etat français est condamné à « verser 5000 euros à chacun des enfants pour ‘dommage moral’ et 15000 euros à chaque famille au titre des frais de procédure ».

    Note de Gènéthique : « Le gouvernement français refuse de combattre la GPA ».

    Sources: Gènéthique - Le Monde, Gaëlle Dupont (21/07/2016).

    Ce nouvel arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme marque une étape supplémentaire de la libéralisation de la GPA et de « l’achat d'enfant ». Alors que par les affaires Mennesson et Labassée, la Cour avait donné droit à des couples hétérosexuels mariés ayant obtenu des enfants aux Etats-Unis, par l’arrêt Foulon et Bouvet elle donne à présent raison à des hommes célibataires ou homosexuels, ayant « loué une femme » pour obtenir des enfants en Inde.
    Certes, il est de l’intérêt de ces enfants de voir établie leur filiation avec leurs parents biologiques, et donc a fortiori avec leur père, mais à aucun moment la Cour ne met en cause la moralité de la pratique de la GPA qui est pourtant contraire aux droits fondamentaux des enfants et des femmes. La Cour ne daigne pas davantage accorder la moindre attention aux circonstances de la naissance des enfants, à la honteuse et inhumaine exploitation de leurs mères.

    Ce faisant, la Cour européenne, avec toute son autorité, entérine la « GPA low-cost » et la « GPA GAY » ; elle encourage de fait le recours aux mères porteuses pour toutes les personnes en mal d’enfant, et ouvre, qu’elle le veuille ou non, un « droit à l’enfant pour tous ».

    Le plus triste est qu’à aucun moment la Cour ne s’interroge sur les faits en cause, sur la situation des mères porteuses, sur leur exploitation, et ce qu’il faut bien appeler le commerce des enfants. Elle ne s’interroge pas davantage sur les conséquences pour ces enfants d’avoir été commandés, payés, abandonnés par leurs mères, élevés par un homme seul ou en couple avec un autre homme. A moitié indiens, ils ne pourront pas oublier leur origine. Un jour, ces enfants  se révolteront, et ils auront raison.
    L’aveuglement moral de la Cour, prisonnière de son idéologie libertaire, est pathétique.

    La France est condamnée à payer 45.000 euros de dommages, frais et dépens.

    Grégor Puppinck
    Directeur

    Lire la décision de la CEDH

    Voir également l'étude :
    Quelle voies de droit international pour interdire la maternité de substitution

    Source : ECLJ (Centre Européen pour le Droit et la Justice).

  • Méditation : "Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux." (Luc 6,36)

    « « Bienheureux les miséricordieux : ils trouveront miséricorde. » De la miséricorde, on dit qu'en Dieu elle surpasse toutes ses œuvres ; et c'est pourquoi un homme miséricordieux est un homme véritablement divin, car la miséricorde naît de la charité et de la bonté. Et c'est pour cette raison que les vrais amis de Dieu sont en vérité très miséricordieux et sont plus accueillants aux pécheurs et à ceux qui souffrent, que d'autres qui n'ont pas la charité. Et comme la miséricorde est née de la charité que nous devons avoir les uns envers les autres, d'homme à homme, si nous ne l'exerçons pas, Notre Seigneur nous en demandera un compte particulier au jour du jugement dernier, et à ceux en qui il ne trouvera pas cette vertu nécessaire, il refusera son éternelle miséricorde, ainsi qu'il l'a dit lui-même, et il ne fera état d'aucune perfection, se bornant à les blâmer de ne pas avoir été miséricordieux. Cette miséricorde ne consiste pas seulement en dons, mais elle s'exerce aussi à l'égard de toutes les souffrances qui fondent ou peuvent fondre sur ton prochain. Celui qui voit cela sans témoigner à ses frères une véritable charité et une réelle sympathie dans toutes ses souffrances, et qui ne ferme pas l’œil sur leurs fautes, dans un sentiment de miséricorde, cet homme-là a sujet de craindre que Dieu ne lui refuse sa miséricorde, car « à la mesure dont tu auras mesuré, à la même mesure on te mesurera à ton tour » (1). Aussi, que chacun se garde de juger ou de condamner son prochain s'il veut échapper à la damnation éternelle. »

    1. Mt 7, 2.

    Jean Tauler (v.1360-1361), extrait du Sermon pour la Toussaint, in "Sermons" (71, 7), Éditions du Cerf, Sagesses Chrétiennes, Paris, 1991.

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  • GPA : le Parlement européen condamne la maternité de substitution !

    Le Parlement européen a adopté aujourd’hui son Rapport annuel de 2014 sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde et sur la politique de l'Union européenne en la matière. Dans ce document les députés ont affirmé de manière très claire que le Parlement européen « condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l'encontre de la dignité humaine de la femme, dont le corps et les fonctions reproductives sont utilisés comme des marchandises » (§114).

    En plus de condamner de la sorte la GPA en elle-même, le Rapporteur Cristian Dan Preda (PPE) a inclus l’explication de cette condamnation. Le paragraphe se poursuit en affirmant que le Parlement européen « estime que cette pratique, par laquelle les fonctions reproductives et le corps des femmes, notamment des femmes vulnérables dans les pays en développement, sont exploités à des fins financières ou pour d'autres gains, doit être interdite et qu'elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme ».

    Ces affirmations sont en droite ligne avec ce que l’ECLJ soutient auprès des institutions internationales depuis plusieurs années. Déjà en juillet 2012 et mars 2013, l’ECLJ était intervenu au Parlement européen sur ce thème : « La gestation pour autrui, une violation des droits de l’homme et de la dignité ».

    Ce vote du Parlement européen est donc une excellente nouvelle ; elle intervient alors que l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a aussi entrepris de se prononcer sur cette question et que la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme réexamine une affaire de « vente d’enfant par GPA » (Affaire Paradiso et Campanelli c. Italie). De même, la Conférence de la Haye de droit international privé travaille depuis 2011 sur la question de la maternité de substitution en vue de la rédaction d’une Convention.

    Pour l’ECLJ, le respect des droits et de la dignité des personnes exige de tendre à l’interdiction générale de la maternité de substitution en Europe. En ce sens, Grégor Puppinck et Claire de La Hougue ont réalisé une étude décrivant les voies de droit international permettant d’interdire la maternité de substitution.

    L’abolition de la maternité de substitution est possible, comme le fut celle de la vente d’enfants : c’est une question de conscience et de volonté politiques.

    L’ECLJ se félicite de cette Résolution du Parlement européen qui constitue une étape dans la bonne direction.

    Grégor PUPPINCK
    Directeur

  • Pakistan – La Cour Suprême va réexaminer le cas d’Asia Bibi

    Suspension de la peine et réexamen du cas : telle est la décision de la Cour Suprême du Pakistan dans le cadre du recours présenté par les défenseurs d’Asia Bibi.

    asia-bibi_300.jpgLa condamnation à mort pour blasphème d’Asia Bibi avait été  confirmée par la justice pakistanaise lors d’un procès en appel, en octobre dernier. Le combat mené par l’entourage de la mère de famille pakistanaise est devenu ces dernières années le symbole de la lutte pour les droits de la communauté chrétienne au Pakistan.  Lors de l’audience de ce 22 juillet à Lahore, le collège de trois magistrats a déclaré admissible le recours présenté par l’avocat d’Asia Bibi, Maître Saiful Malook, de religion musulmane. D’après Joseph Nadeem, tuteur de la famille de la jeune femme, le cas sera par suite réexaminé par la Cour Suprême elle-même, cette fois en entrant dans le mérite des questions soulevées par la défense. Entre temps, la peine de mort à laquelle Asia Bibi a été condamnée a été suspendue jusqu’à la prochaine audience, pas encore fixée. Présent dans la salle, Joseph Nadeem, responsable de la Renaissance Education Foundation qui assiste la famille et pourvoit aux dépenses légales, raconte que l’audience s’est déroulée dans un climat serein et que n’étaient présents ni responsables religieux islamiques ni musulmans extrémistes.

    Joseph Nadeem déclare à l’agence Fides: « Ce qui a été fait aujourd’hui constitue un pas en avant important. Nous sommes très satisfaits. Maintenant, c’est le moment de prier ensemble le Seigneur afin qu’Il touche les cœurs de ceux qui sont impliqués dans ce cas, y compris les juges, et de prier afin que la justice soit rendue et qu’Asia soit libérée. Prions pour qu’Asia soit toujours remplie de la grâce de l’Esprit Saint et prions pour sa libération ».

    Source : InfoCatho.be - Fides – Image: Asia Bibi.

  • Méditation : de la colère

    « La colère est le pire des vices, c'est presque le cœur du diable ; parfois elle se cache dans la caverne d'une couleuvre, et son habitude est d'assaillir l'homme : elle lui fait perdre la raison et fuir la bénédiction d'Abraham, qui a obéi avec bonne volonté à tous les préceptes de Dieu ; c'est pour cela que beaucoup des descendants d'Abraham ont transmis sa bénédiction.

    L'homme colérique corrompt tout germe de vertu, arrache avec les dents tout ce qui est en train de germer, tel un fieffé voleur, et mâche tous les dons accordés aux hommes par le doigt de Dieu. Il apporte courroux et discorde partout où il le peut, et, d'une façon non seulement insolente, mais impie, il enfreint les lois de Dieu. En effet, la colère est comme un dragon qui brûle tout partout où il passe ; c'est une voleuse qui vole et pille tout ce qu'elle peut voler et piller. Dans la colère, la sagesse devient sottise, la patience se transforme en impatience, et la modération se change en exagération.

    La colère est aussi l'amertume qui vomit la bonté et la douceur des lois et des préceptes de Dieu ; elle est un crime qui divise le corps et l'âme, et les empêche de s'unir. c'est aussi un rocher dur et immuable qui écrase toute bonté et toute justice ; elle a sa place en enfer depuis qu'elle désire bouleverser les choses célestes. Lorsqu'elle s'est emparée d'un homme, elle le met hors de lui, et le conduit vers une telle démence qu'il ne pense plus alors ni à la terre ni au ciel, car il écrase et met en pièces tout ce qui a été créé à l'image de Dieu ; et un tel sacrilège entraîne une impitoyable condamnation. »

    Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179), Le Livre des mérites de la vie (Liber vitae meritorum, 1, 108), Trad. Lys-Marie Anibeaud, Éditions Bénédictines, 2012.

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  • Méditations de la Semaine Sainte - Jésus est condamné à mort

    « Le monde est toujours le même. Il y avait là les sectaires, les meneurs : c'étaient les pharisiens et les prêtres, jaloux, ambitieux, passionnés. Ce sont eux qui harcèlent Pilate et qui le font céder à leurs desseins. Il y a aussi une foule instinctivement méchante, qui hurle avec les loups et qui assume la responsabilité du sang de Notre-Seigneur. Il y a aussi les pauvres soldats, grossiers et sans pitié, qui frappent Jésus au-delà même des désirs de Pilate et qui l'accablent de grossières injures et de traitements barbares.
    N'ai-je pas ma part dans ce concert de cruautés ? Sans doute pas directement, quoique je pourrais peut-être me reprocher beaucoup de faiblesses qui ont pour motifs l'habitude de suivre le courant, de faire comme les autres, de capituler sans cesse après des résolutions d'énergie et de réforme. Mais si je n'ai pas coopéré formellement aux offenses faites à Jésus par la société contemporaine, j'ai à me reprocher ma trop grande indifférence. Je n'ai pas crié : « Crucifigatur », mais j'ai fui comme les apôtres.
    Ils n'étaient pas là ! Ils auraient gagné des âmes faibles ; ils auraient pu opposer leurs cris de pitié et de justice au crucifigatur. Ils auraient au moins consolé le Cœur de Jésus par leur présence, par leurs regards, par leurs larmes. Mais la timidité, la faiblesse et quelque lâcheté les éloignent. C'est là que je suis. Je ne réagis pas assez contre le courant d'impiété. Je ne m'applique pas assez à détacher quelques âmes de ce courant. Je ne crie pas, je ne proteste pas, je ne suis pas près de Jésus, je ne le console pas. J'ai donc, hélas ! quelque complicité avec ses bourreaux.
    Pardon encore une fois, Seigneur, pour toutes mes lâchetés !

    Résolutions - Compassion, amour, reconnaissance, tels sont, Seigneur, les sentiments qui remplissent mon coeur. Qui pourra comprendre votre amour ? Mais aussi quelles leçons de haine du péché, d'amour de la réparation, de patience, de douceur, de mépris de la terre ! Unissez-moi, Seigneur, de plus en plus, aux sentiments de votre divin Cœur. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Lundi Saint), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Hieronymus Bosch (circa 1450–1516), Ecce Homo - Frankfurt am Main, Städel Museum
    (Crédit photo)

  • L’EI s’attaque à l’Histoire - Un nouvel acte barbare

    Aux côtés des exactions perpétrées par le groupe terroriste Etat Islamique (EI), dont la barbarie atteint de sommets, il est une autre facette de la folie des membres de cette organisation : s’attaquer à la culture et à l’Histoire.

    Le groupe djihadiste EI a publié une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle certains de ses membres détruisent les collections archéologiques d’un musée à Ninive, dans le nord de l’Irak. Des sculptures assyriennes, dont certaines pouvant dater de 7 siècles avant notre ère, des reproductions et des plâtres sont renversés sur le sol et sont fracassés à coups de marteau. Et pour que rien ne subsiste, les parties intactes sont achevées à la masse et au marteau-piqueur.

    Les images sont édifiantes et sont accompagnées d’un commentaire « justifiant » cette destruction. Pour les djihadistes, ce saccage  a pour but de respecter l’injonction du prophète qui, à son retour de La Mecque, aurait demandé à sa communauté de retirer les statues et reliques, jugées idolâtres, car elles constitueraient des objets d’adoration. En quelques minutes, ce sont des millénaires d’Histoire qui ont été effacés, comme les fameux taureaux ailés qui servaient à garder l’entrée des palais assyriens. Selon des experts, les pièces dont on voit la destruction sur la vidéo comprennent des originaux, des reconstitutions autour de fragments et des copies. Beaucoup proviennent des ères assyriennes et parthiennes, datant de plusieurs siècles avant l’ère chrétienne.

    Ce n’est pas la première fois que les extrémistes islamistes s’en prennent à des monuments historiques. En 2012, plusieurs tombeaux et mausolées anciens avaient été saccagés à Tombouctou. Plus récemment, plus 8.000 livres rares ont été brûlés, dimanche 22 février, dans la bibliothèque de Mossoul, en Irak.

    L’UNESCO pour une réunion de crise du Conseil de sécurité

    Face à la destruction de ces joyeux de l’Histoire de l’humanité, la directrice générale de l’UNESCO a demandé une réunion de crise du conseil de sécurité des Nations unies. « Cette attaque est bien plus qu’une tragédie culturelle, c’est également une question de sécurité parce qu’elle alimente le sectarisme, l’extrémisme violent et le conflit en Irak », a estimé Irina Bokova. Et d’ajouter : « C’est pourquoi j’ai immédiatement contacté le président du Conseil de sécurité pour lui demander de convoquer une réunion d’urgence du conseil sur la protection du patrimoine irakien en tant qu’élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays ».

    Il faut dire qu’il y a urgence puisque quelque 1.800 sites archéologiques irakiens se situent dans la zone contrôlée par l’EI.

    J.J.D.

    Source : InfoCatho.be.

     

    L’Œuvre d’Orient condamne la nouvelle destruction d’œuvres d’art à Mossoul.

    Mgr-Gollnisch_2.jpgIl serait urgent d’élaborer la notion de crime culturel contre l’humanité.

    Mgr Pascal Gollnisch

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

     

    A l'adresse de nos gouvernants

    Loin de moi l'idée de nier la barbarie de ces destructions perpétrées par les membres de l'EI, qui s'attaquent au patrimoine historique de notre humanité.
    Mais je suis pour le moins surpris - je devrais dire scandalisé - d'entendre des sommités de la république, ministres ou députés, qui se réclament ouvertement des "valeurs" nées de la révolution française de 1789, s'indigner à grands cris de ces dégradations. Ont-ils donc oublié les destructions innombrables de biens religieux commises par les révolutionnaires, dont ils se disent les enfants ? Statues, retables, tableaux, reliquaires, orfèvrerie et objets liturgiques, mobilier d'église, bibliothèques monastiques, incunables et parchemins inestimables, ... la liste est longue, et tant de villes et de villages en gardent encore aujourd'hui les stigmates, au porche des églises...
    Messieurs qui vous réclamez de cette révolution sanguinaire, dévastatrice et liberticide, ayez la décence de vous taire.

  • Syrie : Condamnation de l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi des choix « malheureux » de l’Occident après que plus de 100 otages se trouvent entre les mains des djihadistes ayant attaqué des villages chrétiens

    De 120 à 140 chrétiens assyriens sont actuellement otages des djihadistes du prétendu « Etat islamique » qui a attaqué, dans la nuit du 22 au 23 février, un grand nombre de villages disséminés le long des rives de la rivière Khabur, en province de Jézirah, dans le nord-est du pays. C’est ce que confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi. Les otages vivaient tous dans les villages de Tel Jazira, Tel Shamiram et Tel Gouram.

    « Les djihadistes – indique l’Archevêque – ont pris le contrôle total des villages se trouvant sur la rive ouest du Khabur alors qu’hier après-midi, 24 février, tous les habitants des 22 villages disséminés le long de la rive est ont été évacués, plus de 1.000 familles chrétiennes assyriennes et chaldéennes ayant ainsi fui en direction des plus grands centres (que sont) Hassakè, Qamishli, Dirbesiye et Ras al-Ayn. Jusqu’à hier soir, les familles des nouveaux évacués présentes à Hassakè dépassaient les 950 ».

    L’offensive des djihadistes du prétendu « Etat islamique » a provoqué jusqu’ici la mort au combat de 4 chrétiens appartenant aux milices assyriennes – intégrées aux unités de miliciens kurdes dans leur combat contre le prétendu « Etat islamique » - alors que pour l’heure, selon des sources assyriennes, un jeune chrétien assyrien du nom de Milad serait la seule victime civile des islamistes.

    Selon l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, les djihadistes ont lancé l’offensive dans la région du Khabur afin de trouver de nouveaux espaces et des voies de fuite, compensant les défaites et les pertes de territoire subies à Kobane et autour de leur point fort, Raqqa. Selon Mgr Hindo, les contre-mesures envisagées par un certain nombre de pays étrangers face aux récentes stratégies militaires du prétendu « Etat islamique » confirment les graves responsabilités de l’Occident dans le déclenchement des conflits qui bouleversent actuellement le Moyen-Orient.

    « Par leurs politiques malheureuses – explique à Fides l’Archevêque – en particulier les français et les américains, avec leurs alliés régionaux, ont favorisé de facto la montée en puissance du Daesh (le prétendu « Etat islamique » NDR). Maintenant, ils persévèrent dans l’erreur, commettant des fautes stratégiques grotesques telles que l’annonce aux moyens de communication d’une campagne de printemps visant à libérer Mossoul. De plus, ils s’obstinent à interférer au travers d’interventions sans importance, au lieu de reconnaître que le soutien qu’ils apportent aux groupes djihadistes nous a porté à ce chaos et a détruit la Syrie, nous faisant régresser de 200 ans ». (GV)

    Source : Agence Fides 25/02/2015.

    Cf. également l'entretien qu'il a accordé à Radio Vatican, dont nous vous faisions par ce matin ici.

  • Attentat Charlie Hebdo - Condamnation et condoléances du Pape François

    Le P. Federico Lombardi a réagi à l'attentat ayant ensanglanté Paris en diffusant la note suivante :

    "Le Saint-Père exprime la plus ferme condamnation de l'horrible attentat ayant frappé ce matin la ville de Paris, qui a fait de nombreuses victimes, semant la mort et jetant dans la consternation la société française toute entière, scandalisant profondément toutes les personnes aimant la paix, et ce bien au-delà des frontières françaises. Le Pape François s'unit dans la prière aux souffrances des blessés et des familles des défunts, exhortant tout le monde à s'opposer par tous les moyens à la diffusion de la haine et de toute forme de la violence physique et morale qui détruit la vie humaine, viole la dignité des personnes, mine radicalement le bien fondamental de la coexistence pacifique entre personnes et peuples, malgré les différences de nationalité, de religion et de culture. Quelles que puisse être la motivation, la violence homicide est abominable, jamais justifiable. La vie et la dignité de tous doivent être garanties et défendues avec décision, toute instigation à la haine refusée, le respect de l'autre cultivé. Le Pape exprime sa proximité, sa solidarité spirituelle et son soutien à tous ceux qui, selon leurs responsabilités variées, continueront à s'engager avec constance en faveur de la paix, de la justice et du droit, afin de guérir en profondeur les sources et les causes de la haine en ce moment douloureux et dramatique, en France comme les parties du monde marquées par des tensions et des violences".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.1.15).

     

    Les condoléances du Saint-Père pour les victimes de l'attentat à Paris

    Voici le télégramme de condoléances pour les victimes de l'attaque qui a eu lieu à Paris au siège de l'hebdomadaire "Charlie Hebdo", que le secrétaire d'État Card. Pietro Parolin a envoyé à l'archevêque de Paris, le Cardinal André Vingt-Trois au nom du Saint-Père :

    Son Éminence le Cardinal André Vingt-Trois
    Archevêque de Paris
    PARIS

    Apprenant le terrible attentat survenu à Paris au siège de « Charlie Hebdo », faisant plusieurs victimes, Sa Sainteté le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées et à la tristesse de tous les Français. Il confie les victimes à Dieu, plein de miséricorde, le priant de les accueillir dans sa lumière. Il exprime sa profonde sympathie aux personnes blessées et à leurs familles, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans leur épreuve. Le Saint-Père condamne une nouvelle fois la violence qui génère tant de souffrances, et demandant à Dieu de faire le don de la paix, il invoque sur les familles éprouvées et sur les Français le bienfait des Bénédictions divines.

    Cardinal Pietro Parolin
    Secrétaire d’État de Sa Sainteté

    [Texte original: Français]

    Source : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège [00027-03.02].

  • Visite du site du baptême du Christ et rencontre avec les réfugiés et les jeunes en l'église latine à Béthanie

    Avant-dernière étape de ce passage en Jordanie pour le Pape François : le site de « Béthanie au-delà-du-Jourdain », à l’est du fleuve, lieu identifié comme celui où Jésus a été baptisé par St Jean-Baptiste.

    Puis c’est dans l’église latine, encore inachevée, de ce lieu Saint, que le Pape a rencontré plusieurs centaines de réfugiés syriens, ainsi que de jeunes handicapés. L’église semblait trop petite pour contenir la foule nombreuse rassemblée dans ses murs. On notait la présence de nombreux enfants. Le Pape argentin, que l’on sait très sensible à la tragédie syrienne, avait ardemment souhaité cette rencontre.

    Appel vibrant pour la paix, et pour l'accueil des réfugiés

    Il en a donc profité pour lancer un vibrant appel en faveur de la paix en Syrie : « Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères. »

    Une condamnation sévère de la vente d'armes

    Le Pape, sortant alors de son texte, a fustigé avec force « la haine et la cupidité qui sont la racine du mal ». « Qui se cache derrière la vente d'armes ? » - a demandé le Pape - « Qui s'occupe de vendre des armes aux belligérants, alimentant ainsi le conflit ? » Des questions que le Saint-Père n'a pas hésité à poser à la conscience de chacun, et spécialement des acteurs directs et indirects du conflit syrien. Il ne faut pas hésiter à prier pour ces « criminels », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape a également lancé un appel à l’adresse de la communauté internationale, plaidant pour qu’elle accroisse son action de soutien et d’aide, et « qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie », face à l’afflux de réfugiés qui n’est pas sans poser problème.

    Il a d’ailleurs tenu à remercier chaudement les autorités et le peuple jordaniens pour l’accueil « généreux » des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes de l’exode par ce conflit fratricide et meurtrier. Le Pape a salué de manière particulière le travail accompli par des institutions de l’Église, comme la Caritas Jordanie.

    « Que Dieu convertisse les violents »

    Le Pape s’est enfin adressé aux jeunes handicapés présents dans l’église, sollicitant leur prière, les encourageant à « collaborer (…) à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées », les enjoignant à être signes d’espérance malgré les épreuves. « Vous êtes dans le Cœur de Dieu et dans mes prières », les a-t-il ensuite assurés, avant de renouveler une dernière fois le souhait « que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix ». « Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre, que Dieu convertisse ceux qui fabriquent et vendent des armes », a-t-il enfin conclu, le visage grave.

    Cette rencontre a été ponctuée de plusieurs chants, interprétés par des jeunes, ainsi que de témoignages émouvants de réfugiés venus d'Irak, et de jeunes malades (dont une fille de 19 ans, et un petit garçon de 11 ans). Le Pape s'est ensuite laissé aller à un petit bain de foule, sous le regard vigilant des agents de sécurité, quelque peu dépassés.

    Avant cette rencontre, le Pape a visité le site du Baptême, en compagnie notamment du couple royal jordanien. Comme le firent ses prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, il s'est arrêté pour un temps de prière, dans la lumière dorée du soleil couchant, avant de signer le livre d’Or du Lieu Saint. Il s’est ensuite rendu dans l’église latine du Baptême, encore en chantier, et dont la première pierre avait été bénie par le Pape émérite Benoît XVI, lors de sa visite en ce même lieu, le 10 mai 2009.

    Discours du Pape (manquent les paroles improvisées sur le trafic d'armes) :

    « J’ai beaucoup souhaité vous rencontrer au cours de mon pèlerinage, vous qui, à cause de conflits sanglants, avez dû laisser vos maisons et votre Patrie et avez trouvé refuge en cette terre hospitalière de Jordanie; et en même temps, j’ai voulu vous rencontrer, chers jeunes qui faites l’expérience du poids de quelque limite physique.

    Le lieu dans lequel nous nous trouvons nous rappelle le baptême de Jésus. En venant ici au Jourdain se faire baptiser par Jean, Jésus montre son humilité et partage notre condition humaine : il s’abaisse jusqu’à nous et, par son amour, il nous rend la dignité et nous donne le salut. Cette humilité de Jésus, le fait qu’il se penche sur les blessures humaines pour les guérir, nous touche toujours. Et à notre tour nous sommes profondément touchés par les drames et les blessures de notre temps, spécialement par celles provoquées par les conflits encore ouverts au Moyen Orient. Je pense en premier lieu à la Syrie, déchirée par une lutte fratricide qui dure depuis désormais trois ans, et qui a déjà fait d’innombrables victimes, obligeant des millions de personnes à se faire réfugiées et exilées en d’autres pays.

    Je remercie les Autorités et le peuple jordanien pour l’accueil généreux d’un nombre très élevé de réfugiés provenant de la Syrie et de l’Irak, et j’étends mes remerciements à tous ceux qui font œuvre d’assistance et de solidarité envers les réfugiés. Je pense aussi aux œuvres de charité réalisées par des institutions de l’Église comme Caritas Jordanie, et d’autres, qui, en portant assistance à ceux qui en ont besoin, sans distinction de foi religieuse, d’appartenance ethnique ou idéologique, manifestent la splendeur du visage charitable de Jésus miséricordieux. Que Dieu Clément et Tout-Puissant vous bénisse tous et chacun pour vos efforts, afin de soulager les souffrances causées par la guerre !

    Je m’adresse à la communauté internationale pour qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie à faire face à l’urgence humanitaire venant de l’arrivée sur son territoire d’un nombre si élevé de réfugiés ; mais qu’elle continue et accroisse son action de soutien et d’aide. Et je renouvelle mon appel le plus pressant pour la paix en Syrie. Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères.

    A vous les jeunes, je demande de vous unir à ma prière pour la paix. Vous pouvez le faire aussi en offrant à Dieu vos peines quotidiennes, et ainsi votre prière deviendra précieuse et efficace. Et je vous encourage à collaborer, par votre engagement et votre sensibilité, à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées. Même dans les difficultés de la vie, soyez signe d’espérance. Vous êtes dans le cœur de Dieu et de mes prières, et je vous remercie pour votre présence chaleureuse et nombreuse.
    Au terme de cette rencontre, je renouvelle le souhait que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix. Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre. »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : des dangers de l'espoir et du désespoir

    « Les hommes se trouvent en danger en espérant comme en désespérant : deux choses opposées, deux sentiments contraires. Il est trompé par son espoir, celui qui se trompe en disant : "Dieu est bon, Dieu est miséricordieux ; je puis faire ce qui me plaît, ce qui m'est agréable ; je vais lâcher les rênes de mes passions, je vais satisfaire les désirs de mon âme. Pourquoi ? Parce que Dieu est miséricordieux, bon et plein de bienveillance." C'est par l'espoir que ceux-ci se trouvent en danger.

    Mais ils s'y trouvent par désespoir, ceux qui, après être tombés dans des péchés graves, s'imaginent qu'ils ne peuvent plus leur être pardonnés s'ils se repentent, et considèrent comme destinés sûrement à la damnation et se disent en eux-mêmes : "Voilà que nous allons être condamnés ; pourquoi ne pas faire ce que nous voulons ?" Ils réagissent comme des gladiateurs destinés à mourir par le fer. C'est pourquoi les désespérés sont si dangereux ; ils n'ont plus rien à craindre et ils sont d'autant plus à craindre.

    Que fait donc le Seigneur à l'égard de ceux qui se mettent en danger par suite de l'une ou l'autre maladie ? A ceux que l'espoir met en danger, il dit : "Ne tarde pas à te convertir au Seigneur, ne remets pas de jour en jour, car sa colère surviendra soudain et au temps de la vengeance il te perdra" (Si 5,7). A ceux que le désespoir met en danger, il dit : "Le jour où le pécheur se convertira, j'oublierai toutes ses iniquités" (cf. Ez 18, 21-22 ; 33, 14-15). »

    St Augustin, Traité sur l’Évangile de Jean (3, 8), Bibliothèque augustinienne 72, DDB, Paris, 1977.

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    Statue en albâtre représentant l'Espérance
    Élément de l’ancien jubé exécuté par Jacques Du Brœucq entre 1541 et 1545 pour la collégiale Sainte-Waudru de Mons (Belgique)
    Photographie : Jean-Pol Grandmont

  • Méditation : le pardon

    « Lorsque nous jugeons et accusons des gens,
    n'est-ce pas parce que nous sommes incapables
    d'accepter la vérité de nos propres failles
    et de nous pardonner à nous-mêmes ?
    Nous projetons sur d'autres ce que nous refusons de voir en nous.
    Nous accusons, jugeons et condamnons d'autres
    parce qu'inconsciemment nous nous jugeons nous-mêmes.
    Lorsque nous condamnons les autres, nous faisons notre propre procès.
    Nous avons tous du mal à accepter
    que nous sommes coupables d'avoir blessé d'autres
    et de nous être enfermés dans l'égoïsme.
    [...]

    Jésus nous appelle à regarder la vérité en face,
    sans juger ni condamner,
    et à accepter que nous sommes égoïstes, tournés sur nous-mêmes,
    incapables de partager et d'aimer vraiment.
    Il nous appelle à nous pardonner à nous-mêmes
    et à demander pardon
    pour toutes les blessures que nous avons infligées aux autres,
    pour tous les actes d'amour et de justice que nous avons omis de faire,
    pour toute notre indifférence envers ceux qui sont faibles et écrasés.
    Devenant conscients du pardon de Dieu,
    nous apprenons à pardonner aux autres.
    Entrant dans une communion nouvelle, plus profonde avec Dieu,
    nous découvrons notre identité profonde,
    et notre vrai moi commence à émerger.
    Nous commençons à aimer les autres comme Dieu les aime.
    Si Dieu nous pardonne,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en nous,
    nous pouvons à notre tour pardonner aux autres,
    avec tout le désordre et la saleté qui sont en eux.
    Les murs qui nous séparent des autres commencent à tomber.
    Mais pardonner est une vraie lutte.
    Des sentiments de colère et de vengeance
    peuvent continuer à nous habiter.
    Nous avons besoin d'une force nouvelle de Dieu
    pour arriver à pardonner
    et devenir des hommes et des femmes de paix.

    Tout l'évangile de Jésus est contenu dans ces mots du "Notre Père" :
           "Pardonne-nous nos offenses
           comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."

    [...]

    Le pardon est au cœur de toute relation.
    Il est l'essence même de l'amour.
    Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
    et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
    qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
    Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
    Le pardon est la route vers la paix. »

    Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon), Éditions Salvator, Paris, 2013.

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  • Méditation : "Aimer mon prochain, c'est aimer Jésus-Christ"

    « Pourquoi toujours penser plutôt mal d'autrui, que d'en penser en bien ?
    Dieu seul peut juger et condamner.
    Nous ignorons, d'ordinaire, pourquoi le prochain agit comme ceci, ou comme cela.
    Il faudrait, pour bien le juger, pénétrer, à fond, sa pensée, son caractère, son éducation, les raisons qui le font agir.

    Pensons, aussi charitablement que nous pouvons, d'autrui.
    En tout homme, fût-il larron comme Dismas, il y a toujours quelque chose de bon.
    Voyons cela, avant tout, si nous ne sommes pas chargé de le juger,
    encore moins de le condamner.

    Ne disons que du bien d'autrui.
    Pourquoi toujours en dire du mal, si mince soit-il ?
    N'est-ce pas orgueil de notre part ?
    Ne nous flattons-nous pas nous-mêmes, en médisant des autres ?

    Enfin, mettons-nous au service d'autrui.
    Venons à son aide, en ces serviabilités qui ne coûtent pas si cher,
    mais que notre paresse ne nous conseille pas toujours.
    Le prochain a ses nécessités, volons à son secours.
    Elles peuvent être sérieuses et même extrêmes.
    Un chrétien qui voit Jésus-Christ dans son frère, peut-il passer outre, et ne pas se faire, une fois de plus, le bon Samaritain de l'Evangile ?

    Je ne serai jugé, au tribunal de Dieu, que sur ma charité.
    Cet Evangile est formel sur ce point.
    Le bien que je n'aurai pas fait à mon prochain, c'est à Jésus que je ne l'aurai pas fait.
    N'est-ce pas tout dire ?

    Mais, n'avons-nous donné qu'un verre d'eau froide à qui a soif,
    il y a là, comme un mérite infini,
    attendu l'esprit de foi avec lequel j'ai fait ce geste.
    Aimer mon prochain, c'est aimer Jésus-Christ. »

    Dom Eugène Vandeur, Recollection de trois jours (La Charité, I), Editions de Maredsous, 1962.

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  • 25 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    (Lc 6, 36-38 - cf Mt 7, 1-2 ; Mc 4, 24)
    "Soyez miséricordieux... Ne jugez pas... Ne condamnez pas... Pardonnez... Donnez..."

    « Le Christ a donné sa vie pour toi et tu continues à détester celui qui est un serviteur comme toi ? Comment peux-tu t'avancer vers la table de la paix ? Ton Maître n'a pas hésité à endurer pour toi toutes les souffrances, et tu refuses même de renoncer à ta colère ?...  "Un tel m'a gravement offensé, dis-tu, il a été tant de fois injuste envers moi, il m'a même menacé de mort !" Qu'est-ce que cela ? Il ne t'a pas encore crucifié comme ses ennemis ont crucifié le Seigneur.

    Si tu ne pardonnes pas les offenses de ton prochain, ton Père qui est dans les cieux ne te pardonnera pas non plus tes fautes (Mt 6,15). Que dit ta conscience quand tu prononces ces paroles : "Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié" et ce qui suit ? Le Christ n'a pas fait de différence : il a versé son sang aussi pour ceux qui ont versé le sien. Pourrais-tu faire quelque chose de semblable ? Lorsque tu refuses de pardonner à ton ennemi, c'est à toi que tu causes du tort, pas à lui...; ce que tu prépares, c'est un châtiment pour toi-même au jour du jugement...

    Écoute ce que dit le Seigneur : "Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande"... Car le Fils de l'homme est venu dans le monde pour réconcilier l'humanité avec son Père. Comme Paul le dit : "Maintenant Dieu a réconcilié avec lui toutes choses" (Col 1,22) ; "par la croix, en sa personne, il a tué la haine" (Ep 2,16). »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la trahison de Judas, 2, 6 ; PG 49, 390 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991).

  • 11 avril : La messe "étrange" dont Benoît XVI ne veut pas

    Cette messe étrange dont le Pape ne veut pas, c'est la messe selon le rite du Chemin néocatéchuménal.

    Benoît XVI a ordonné à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi d'examiner à fond ce rite, dont la condamnation paraît probable.

    ...

    Le danger redouté par Benoît XVI et par beaucoup d’évêques – comme le montrent les nombreuses protestations parvenues au Vatican – est que les modalités particulières selon lesquelles les communautés néocatéchuménales du monde entier célèbrent leurs messes n’introduisent de fait dans la liturgie latine un nouveau "rite" artificiellement créé par les fondateurs du Chemin, étranger à la tradition liturgique, plein d’ambigüités doctrinales et fauteur de division dans la communauté des fidèles.

    Article à lire en son intégralité sur www.chiesa.expressonline.it