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  • Jordanie - Construction de la première Grotte de Lourdes sur le territoire du Royaume hachémite

    Amman (Agence Fides) – Dans la Paroisse du Sacré-Cœur de Nour, à 24 Km au sud d’Amman, a été construite la première grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes sur le territoire jordanien. Elle sera inaugurée dans l’après-midi du 2 mai, avec la récitation du Chapelet et une Messe célébrée par S.Exc. Mgr Maroun Lahham, Vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem. Après la Messe, l’Archevêque bénira le petit lieu de culte marial avec de l’eau bénie provenant du Sanctuaire de Lourdes alors que le Curé, le Père Rifat Bader, donnera lecture d’une lettre de S.Exc. Mgr Nicolas Brouwet, Evêque de Tarbes et Lourdes, saluant le premier lieu de dévotion lié au sanctuaire français inauguré sur le territoire du Royaume hachémite. Dimanche 3 mai, le Patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, visitera la grotte, conduisant la récitation du Chapelet et assistant à l’exécution d’un certain nombre de chants mariaux. (GV)

    Source : Agence Fides (29/04/2015).

  • Audience générale de ce mercredi 28 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur le voyage qu'il vient d'accomplir en Jordanie, Palestine et Israël : Ce pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il dit, fut un cadeau dont je rends grâce à Dieu. "Il m'a conduit sur cette terre bénie où a vécu Jésus et où se sont manifestés les événements fondants de l'hébraïsme, du christianisme et de l'islam... Il s'agissait d'abord de commémorer la rencontre historique entre Paul VI et Athénagoras, il y a cinquante ans à Jérusalem. Pour la première fois également, un successeur de Pierre se rendait en Terre Sainte. Réalisé durant les assises conciliaires, ce fut le premier des voyages hors d'Italie des Papes modernes. Le geste prophétique du Pape Paul et du Patriarche œcuménique fut le premier pas du difficile processus d'unité des chrétiens, qui a depuis fait de grands pas. Ma rencontre avec le Patriarche Barthélémy...a été le point culminant de ma visite. Nous avons prié ensemble au St Sépulcre, entourés du Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, du Patriarche arméno-apostolique, d'autres évêques et de représentants d'autres confessions... Là où a résonné l'annonce de la Résurrection, nous avons tous ressenti l'amertume de la division des disciples du Christ. Quelle douleur que cette division !... Malgré cela, Jésus nous anime. Cette cérémonie a été riche de fraternité, d'estime et d'affection car nous avons ressenti la voix du Bon Pasteur désirant faire un seul troupeau de ses brebis. Nous avons ressenti notre volonté de guérir nos blessures ouvertes pour avancer avec encore plus de ténacité dans la voie de la pleine communion. A la suite de mes prédécesseurs, j'ai moi aussi demandé pardon pour avoir favorisé la division de l’Église. J'ai demandé à l'Esprit de nous aider...car nous sommes frères et avons la même volonté de marcher ensemble et de continuer à faire ce que nous pouvons déjà faire de concert, prier et œuvrer pour le peuple de Dieu, rechercher la paix et protéger la création. En frères nous devons aller de l'avant !".

    Puis le Saint-Père a redit que son voyage avait aussi pour but d'encourager la recherche de la paix dans la région, de la paix qui est à la fois don de Dieu et action des hommes : "Je l'ai fait en Jordanie, en Palestine et en Israël, en pèlerin, au nom de Dieu et de l'homme, avec une grande compassion pour tous les fils de la Terre Sainte qui depuis trop de temps vivent en guerre et ont droit à connaître la paix. C'est pourquoi j'ai recommandé aux chrétiens d'être dociles à l'Esprit, d'être capables de gestes d'humilité, de fraternité et de réconciliation...de se faire des artisans de la paix". La paix se construit peu à peu, quotidiennement, artisanalement pourrait-on dire. Certes, comme il n'existe pas d'industrie de la paix, j'ai encouragé les chrétiens à avoir un cœur ouvert. "En Jordanie j'ai remercié les autorités et la population d'accueillir tant de réfugiés en provenance des zones de guerre. Que Dieu bénisse ce pays si accueillant !... J'ai d'ailleurs partout encouragé les responsables à poursuivre leurs efforts à faire baisser les tensions, surtout en Syrie, et à rechercher de nouveau une solution juste au conflit israélo-palestinien. C'est dans ce but que j'ai invité les Président israélien et palestinien, qui sont des hommes de paix, à venir au Vatican prier pour la paix avec moi. Ne nous laissez pas seuls et priez avec nous pour que la paix survienne. Priez beaucoup afin que le Seigneur accorde la paix à cette terre bénie. Je compte sur vous tous".

    Le voyage a également permis au Pape de confirmer les communautés chrétiennes dans la foi, des populations qui souffrent tant. "J'exprime ma gratitude à l’Église pour la présence des chrétiens dans tout l'Orient. Ce sont des frères courageux qui témoignent de l'espérance et de la charité, qui sont le sel et la lumière de cette terre. Avec leurs écoles et leurs hôpitaux, ils œuvrent en faveur de la réconciliation et du pardon, en faveur de la société entière". Ce voyage a été pour moi "une grâce reçue de frères et de sœurs qui espèrent contre tout espoir, malgré de nombreuses souffrances" comme l'exil que cause la guerre "ou bien la discrimination et le mépris que provoque l'appartenance au Christ. Je leur suis proche. Prions pour eux et pour la paix de la région et de la Terre Sainte. Prions pour l’Église qui avance sur la voie de l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croie dans l'amour de Dieu exprimé par Jésus-Christ venu habiter parmi nous".

    En conclusion, le Pape a invité les fidèles à réciter un Ave Maria pour la paix du monde et pour que la Vierge Marie accompagne le cheminement vers l'unité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.5.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin de prier pour la paix. Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la reconnaissance de toute l’Église pour leur présence et leur courageux témoignage.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux.
    Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de l’Église.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Visite du site du baptême du Christ et rencontre avec les réfugiés et les jeunes en l'église latine à Béthanie

    Avant-dernière étape de ce passage en Jordanie pour le Pape François : le site de « Béthanie au-delà-du-Jourdain », à l’est du fleuve, lieu identifié comme celui où Jésus a été baptisé par St Jean-Baptiste.

    Puis c’est dans l’église latine, encore inachevée, de ce lieu Saint, que le Pape a rencontré plusieurs centaines de réfugiés syriens, ainsi que de jeunes handicapés. L’église semblait trop petite pour contenir la foule nombreuse rassemblée dans ses murs. On notait la présence de nombreux enfants. Le Pape argentin, que l’on sait très sensible à la tragédie syrienne, avait ardemment souhaité cette rencontre.

    Appel vibrant pour la paix, et pour l'accueil des réfugiés

    Il en a donc profité pour lancer un vibrant appel en faveur de la paix en Syrie : « Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères. »

    Une condamnation sévère de la vente d'armes

    Le Pape, sortant alors de son texte, a fustigé avec force « la haine et la cupidité qui sont la racine du mal ». « Qui se cache derrière la vente d'armes ? » - a demandé le Pape - « Qui s'occupe de vendre des armes aux belligérants, alimentant ainsi le conflit ? » Des questions que le Saint-Père n'a pas hésité à poser à la conscience de chacun, et spécialement des acteurs directs et indirects du conflit syrien. Il ne faut pas hésiter à prier pour ces « criminels », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape a également lancé un appel à l’adresse de la communauté internationale, plaidant pour qu’elle accroisse son action de soutien et d’aide, et « qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie », face à l’afflux de réfugiés qui n’est pas sans poser problème.

    Il a d’ailleurs tenu à remercier chaudement les autorités et le peuple jordaniens pour l’accueil « généreux » des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes de l’exode par ce conflit fratricide et meurtrier. Le Pape a salué de manière particulière le travail accompli par des institutions de l’Église, comme la Caritas Jordanie.

    « Que Dieu convertisse les violents »

    Le Pape s’est enfin adressé aux jeunes handicapés présents dans l’église, sollicitant leur prière, les encourageant à « collaborer (…) à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées », les enjoignant à être signes d’espérance malgré les épreuves. « Vous êtes dans le Cœur de Dieu et dans mes prières », les a-t-il ensuite assurés, avant de renouveler une dernière fois le souhait « que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix ». « Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre, que Dieu convertisse ceux qui fabriquent et vendent des armes », a-t-il enfin conclu, le visage grave.

    Cette rencontre a été ponctuée de plusieurs chants, interprétés par des jeunes, ainsi que de témoignages émouvants de réfugiés venus d'Irak, et de jeunes malades (dont une fille de 19 ans, et un petit garçon de 11 ans). Le Pape s'est ensuite laissé aller à un petit bain de foule, sous le regard vigilant des agents de sécurité, quelque peu dépassés.

    Avant cette rencontre, le Pape a visité le site du Baptême, en compagnie notamment du couple royal jordanien. Comme le firent ses prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, il s'est arrêté pour un temps de prière, dans la lumière dorée du soleil couchant, avant de signer le livre d’Or du Lieu Saint. Il s’est ensuite rendu dans l’église latine du Baptême, encore en chantier, et dont la première pierre avait été bénie par le Pape émérite Benoît XVI, lors de sa visite en ce même lieu, le 10 mai 2009.

    Discours du Pape (manquent les paroles improvisées sur le trafic d'armes) :

    « J’ai beaucoup souhaité vous rencontrer au cours de mon pèlerinage, vous qui, à cause de conflits sanglants, avez dû laisser vos maisons et votre Patrie et avez trouvé refuge en cette terre hospitalière de Jordanie; et en même temps, j’ai voulu vous rencontrer, chers jeunes qui faites l’expérience du poids de quelque limite physique.

    Le lieu dans lequel nous nous trouvons nous rappelle le baptême de Jésus. En venant ici au Jourdain se faire baptiser par Jean, Jésus montre son humilité et partage notre condition humaine : il s’abaisse jusqu’à nous et, par son amour, il nous rend la dignité et nous donne le salut. Cette humilité de Jésus, le fait qu’il se penche sur les blessures humaines pour les guérir, nous touche toujours. Et à notre tour nous sommes profondément touchés par les drames et les blessures de notre temps, spécialement par celles provoquées par les conflits encore ouverts au Moyen Orient. Je pense en premier lieu à la Syrie, déchirée par une lutte fratricide qui dure depuis désormais trois ans, et qui a déjà fait d’innombrables victimes, obligeant des millions de personnes à se faire réfugiées et exilées en d’autres pays.

    Je remercie les Autorités et le peuple jordanien pour l’accueil généreux d’un nombre très élevé de réfugiés provenant de la Syrie et de l’Irak, et j’étends mes remerciements à tous ceux qui font œuvre d’assistance et de solidarité envers les réfugiés. Je pense aussi aux œuvres de charité réalisées par des institutions de l’Église comme Caritas Jordanie, et d’autres, qui, en portant assistance à ceux qui en ont besoin, sans distinction de foi religieuse, d’appartenance ethnique ou idéologique, manifestent la splendeur du visage charitable de Jésus miséricordieux. Que Dieu Clément et Tout-Puissant vous bénisse tous et chacun pour vos efforts, afin de soulager les souffrances causées par la guerre !

    Je m’adresse à la communauté internationale pour qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie à faire face à l’urgence humanitaire venant de l’arrivée sur son territoire d’un nombre si élevé de réfugiés ; mais qu’elle continue et accroisse son action de soutien et d’aide. Et je renouvelle mon appel le plus pressant pour la paix en Syrie. Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères.

    A vous les jeunes, je demande de vous unir à ma prière pour la paix. Vous pouvez le faire aussi en offrant à Dieu vos peines quotidiennes, et ainsi votre prière deviendra précieuse et efficace. Et je vous encourage à collaborer, par votre engagement et votre sensibilité, à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées. Même dans les difficultés de la vie, soyez signe d’espérance. Vous êtes dans le cœur de Dieu et de mes prières, et je vous remercie pour votre présence chaleureuse et nombreuse.
    Au terme de cette rencontre, je renouvelle le souhait que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix. Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre. »

    Source : Radio Vatican.

  • Messe au stade international d'Amman

    A Amman, c’est devant un stade comble, et sous un soleil généreux, que le Pape a présidé la Messe. Dans les gradins, et sur la pelouse du stade, se trouvaient beaucoup de Jordaniens, mais également des Irakiens, Syriens, Libanais et Égyptiens, venus spécialement pour l’occasion.

    La prière des fidèles a été lue en arabe et en anglais. Au cours de la Messe, quelque 1.500 enfants ont fait leur première communion. A la fin de la Messe, le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, s’est adressé au Pape, rappelant la situation des chrétiens en Jordanie, soulignant combien sa visite était un signe d’espérance pour une terre tourmentée et divisée, comparant François au nouveau St Jean-Baptiste, patron de la Jordanie, le Précurseur qui appelle à la conversion du cœur avant la venue du Messie.

    Homélie du Pape (texte intégral) :

    « Dans l’Évangile, nous avons entendu la promesse de Jésus aux disciples : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14,16). Le premier Paraclet est Jésus lui-même ; l’« autre » est l’Esprit Saint.

    Nous nous trouvons ici non loin du lieu où l’Esprit Saint est descendu avec puissance sur Jésus de Nazareth, après que Jean l’ait baptisé dans le Jourdain (Cf. Mt 3,16). L’Évangile de ce dimanche, ainsi que ce lieu, dans lequel par la grâce de Dieu je suis en pèlerinage, nous invitent à méditer sur l’Esprit Saint, sur ce qu’il accomplit dans le Christ et en nous, et que nous pouvons résumer ainsi : l’Esprit accomplit trois actions : il prépare, il oint, il envoie.

    Au moment du baptême, l’Esprit se pose sur Jésus pour le préparer à sa mission de salut ; mission caractérisée par le style du Serviteur humble et doux, prêt au partage et au don total de soi. Mais l’Esprit Saint, présent dès le début de l’histoire du salut, avait déjà opéré en Jésus au moment de sa conception dans le sein virginal de Marie de Nazareth, réalisant l’événement admirable de l’Incarnation : “ l’Esprit Saint viendra sur toi, il te couvrira de son ombre – dit l’ange à Marie – et tu enfanteras un Fils auquel tu donneras le nom de Jésus ” (Cf. Lc 1, 35). Ensuite, l’Esprit Saint avait agi en Siméon et Anne le jour de la présentation de Jésus au Temple (Cf. Lc 2,22). Tous deux dans l’attente du Messie ; tous deux inspirés par l’Esprit Saint, Siméon et Anne ont l’intuition, à la vue de l’enfant, qu’il est vraiment Celui qui est attendu par tout le peuple. Dans l’attitude prophétique des deux vieillards s’exprime la joie de la rencontre avec le Rédempteur et, dans un certain sens, une préparation de la rencontre entre le Messie et le peuple a lieu.

    Les diverses interventions de l’Esprit Saint font partie d’une action harmonique, d’un unique projet divin d’amour. La mission de l’Esprit Saint, en effet, est de générer l’harmonie – lui-même est harmonie – et de faire la paix dans les différents contextes et entre des sujets divers. La diversité de personnes et de pensée ne doit pas provoquer refus et obstacles, parce que la variété est toujours un enrichissement. Par conséquent, aujourd’hui, invoquons avec un cœur ardent l’Esprit Saint, en lui demandant de préparer la route de la paix et de l’unité.

    En deuxième lieu, l’Esprit Saint oint. Il a oint intérieurement Jésus, et il oint les disciples, pour qu’ils aient les mêmes sentiments que Jésus et puissent ainsi assumer dans leur vie les attitudes qui favorisent la paix et la communion. Avec l’onction de l’Esprit, notre humanité est marquée de la sainteté de Jésus Christ et cette onction nous rend capables d’aimer nos frères avec l’amour même dont Dieu nous aime. Par conséquent, il est nécessaire de poser des gestes d’humilité, de fraternité, de pardon, de réconciliation. Ces gestes sont les prémices et la condition pour une paix vraie, solide et durable. Demandons au Père de nous oindre afin que nous devenions pleinement ses enfants, toujours plus conformes au Christ, pour nous sentir tous frères et ainsi éloigner de nous rancunes et divisions et nous aimer fraternellement. C’est ce que Jésus nous a demandé dans l’Évangile : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ; et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14, 15-16).

    Et enfin l’Esprit Saint envoie. Jésus est l’Envoyé, rempli de l’Esprit du Père. Oints du même Esprit, nous sommes aussi envoyés comme messagers et témoins de paix. Combien le monde a besoin de nous comme messagers de paix, comme témoins de la paix ! C’est une nécessité qu’a le monde. Alors, le monde nous demande de faire ceci : porter la paix, témoigner de la paix !

    La paix ne peut s’acheter : elle est un don à recevoir avec patience et à construire « artisanalement » par des petits et des grands gestes qui impliquent notre vie quotidienne. Le chemin de la paix se consolide si nous reconnaissons que nous avons tous le même sang et faisons partie du genre humain ; si nous n’oublions pas que nous avons un unique Père céleste et que nous sommes tous ses enfants, faits à son image et à sa ressemblance.

    Dans cet esprit je vous embrasse tous : le Patriarche, mes frères Évêques, les prêtres, les personnes consacrées, les fidèles laïcs, les nombreux enfants qui, aujourd’hui, reçoivent la première communion, ainsi que leurs parents. Mon cœur s’adresse aussi aux nombreux réfugiés chrétiens provenant de la Palestine, de la Syrie et de l’Irak : portez à vos familles et à vos communautés mon salut et ma proximité.

    Chers amis ! L’Esprit Saint est descendu sur Jésus près du Jourdain et a commencé son œuvre de rédemption pour libérer le monde du péché et de la mort. Demandons-lui de préparer nos cœurs à la rencontre avec nos frères au-delà des différences d’idées, de langues, de cultures, de religions ; demandons-lui d’oindre tout notre être de l’huile de sa miséricorde qui guérit les blessures des erreurs, des incompréhensions, des controverses ; demandons-lui de nous envoyer avec humilité et douceur sur les sentiers exigeants, mais féconds, de la recherche de la paix. Amen ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Rencontre du Pape avec les autorités du Royaume de Jordanie

    Après une rencontre privée avec le Roi Abdallah II et sa famille, le Pape François s’est adressé aux plus hautes autorités du royaume hachémite, les chefs religieux et le corps diplomatique, soit quelque 300 personnes rassemblées dans le grand salon du palais royal Al-Husseini, à Amman.

    Le Roi Abdallah II s'est adressé au Pape, dans un discours prononcé en anglais et arabe. Le souverain hachémite a chaleureusement souhaité la bienvenue au Pape, saluant son engagement pour la Paix et l'harmonie entre les religions et les cultures. Le Roi Abdallah II a d'ailleurs annoncé la tenue au Vatican, en novembre prochain, d'une rencontre en vue de promouvoir le dialogue interreligieux.

    Le Pape s'est adressé, à son tour, au Roi et à son auditoire :

    « Je remercie Dieu de pouvoir visiter le Royaume Hachémite de Jordanie, sur les traces de mes prédécesseurs Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, et je remercie Sa Majesté le Roi Abdallah II pour ses cordiales paroles de bienvenue, dans le vivant souvenir de notre récente rencontre au Vatican. J’étends mon salut aux membres de la famille royale, au Gouvernement et au peuple de Jordanie, terre riche d’histoire et de signification pour le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.

    Ce pays fait un accueil généreux à un grand nombre de réfugiés palestiniens, irakiens, et provenant d’autres régions en crise, en particulier la Syrie toute proche, bouleversée par un conflit qui dure depuis trop longtemps. Un tel accueil mérite l’estime et le soutien de la communauté internationale. L’Église Catholique, selon ses possibilités, veut s’engager dans l’assistance aux réfugiés et à ceux qui vivent dans le besoin, surtout par l’intermédiaire de Caritas Jordanie.

    Alors que je constate avec douleur la permanence de fortes tensions au Moyen Orient, je remercie les Autorités du Royaume pour ce qu’elles font et je les encourage à continuer de s’engager dans la recherche d’une paix durable, souhaitée pour toute la région ; dans ce but une solution pacifique à la crise syrienne est plus que jamais nécessaire et urgente, ainsi qu’une solution juste au conflit israélo-palestinien.

    Je profite de cette occasion pour renouveler mon profond respect et mon estime pour la communauté musulmane, et manifester mon appréciation pour le rôle de guide joué par Sa Majesté le Roi dans la promotion d’une plus juste compréhension des vertus proclamées par l’Islam, et la sereine cohabitation entre fidèles des différentes religions. J’exprime ma reconnaissance à la Jordanie pour avoir encouragé diverses initiatives importantes en faveur du dialogue interreligieux pour la promotion de la compréhension entre Juifs, Chrétiens et Musulmans, parmi lesquelles le « Message Interreligieux d’Amman », et pour avoir promu au sein de l’ONU la célébration annuelle de la « Semaine d’Harmonie entre les Religions ».

    Je voudrais maintenant adresser un salut plein d’affection aux communautés chrétiennes qui, présentes dans le pays depuis les temps apostoliques, offrent leur contribution au bien commun de la société dans laquelle elles sont pleinement insérées. Bien qu’étant aujourd’hui numériquement minoritaires, elles peuvent développer une action qualifiée et appréciée dans les champs éducatif et sanitaire, par des écoles et des hôpitaux, et elles peuvent professer avec tranquillité leur foi, dans le respect de la liberté religieuse qui est un droit humain fondamental et que je souhaite vivement être tenu en grande considération partout au Moyen Orient et dans le monde entier. Celui-ci « comprend à la fois au niveau individuel et collectif, la liberté de suivre sa conscience en matière religieuse et la liberté de culte… la liberté de choisir la religion que l’on juge être vraie et de manifester publiquement sa propre croyance » (Benoît XVI, Exort. Ap. Ecclesia in Medio Oriente, n. 26). Les chrétiens se sentent et sont citoyens à part entière, et ils entendent contribuer à la construction de la société avec leurs concitoyens musulmans, en offrant leur contribution propre et spécifique.

    J’adresse enfin un souhait spécial pour la paix et la prospérité du Royaume de Jordanie et de son peuple, avec le vœu que cette visite contribue à augmenter et à promouvoir les bonnes et cordiales relations entre chrétiens et musulmans.

    Je vous remercie pour votre accueil et votre courtoisie. Que Dieu Tout Puissant et Miséricordieux accorde à Vos Majestés bonheur et longue vie, et qu’il comble la Jordanie de ses bénédictions. Salam ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Cérémonie d'accueil du Pape François en Jordanie

    Cérémonie d'accueil du Pape François au Palais royal al-Husserini d'Amman,
    suivie de la visite de courtoisie à ses Majestés le Roi et la Reine de Jordanie

  • Arrivée du Pape François en Jordanie

    Arrivée du Pape François en Jordanie, à l'aéroport international Queen Alia d'Amman

    Le Pape a été accueilli à sa descente d’avion par le représentant du Roi Abdallah II, le Prince Ghazi Bin Muhammed, le Patriarche latin de Jérusalem, S.B Fouad Twal, et le custode de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa. Des enfants lui ont offert un bouquet d’iris noirs, la fleur nationale du Royaume hachémite de Jordanie.

    De nombreux fidèles, jordaniens bien sûr, mais également Syriens, Libanais, Irakiens et Égyptiens, venus spécialement pour l’occasion, étaient présents aux abords de l’aéroport, brandissant drapeaux et fanions, aux couleurs de leurs pays et de celles du Saint Siège. Une foule petite mais débordante d’enthousiasme qui ne s'est pas privée d’acclamer le Pape François, lors du passage de son convoi, aux cris de "Viva il Papa !"

    Après la cérémonie d’accueil sur le tarmac de l’aéroport, et un bref entretien au Royal Pavillion de l'aéroport avec le Prince Ghazi Bin Muhammad, François se rend au palais royal Al-Husseini d’Amman, où l’attendent le Roi Abdallah II, et sa femme, la reine Rania.

    Source : Radio Vatican.

  • Le Pape François en Terre Sainte : les 24, 25 et 26 mai 2014

    Le Pape commence ce samedi 24 mai un voyage de 3 jours en Jordanie, dans les territoires palestiniens et en Israël. Commémorant la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, le pèlerinage sera « strictement religieux » a dit le Saint-Père.

    Les textes des homélies, discours et interventions, ainsi que les vidéos KTO, seront mises en ligne au fur et à mesure de leur disponibilité tout au long des déplacements du Pape François.

    Samedi 24 mai : arrivée en Jordanie
           16h00 : Messe à Amman
           rencontres

    Dimanche 25 mai : arrivée à Bethléem
           11h00 : Messe sur place
           visite privée et rencontres

           16h30 : arrivée à Tel-Aviv et discours
           19h00 : rencontre avec le patriarche Batholoméos 1er

    Lundi 26 mai : Jérusalem
           Visites et rencontres
           17h20 : Messe au Cénacle
           20h15 : départ pour Rome

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  • Vendredi 04 avril 2014

    St Isidore de Séville, confesseur et docteur

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    Tableau de Bartolomé Esteban Murillo (1617–1682), Cathédrale de Séville, Espagne.
    (Source)

  • Programme du voyage en Terre Sainte

    Le 24 mai, l'avion papal est attendu à Amman (Jordanie) à 13 h locales. Après la cérémonie d'accueil, le Saint-Père rendra visite au Roi et à la Reine, avant de s'adresser aux corps constitués. A 16 h il célébrera une messe au Stadium de la capitale, avant de se rendre sur le site attribué au baptême du Seigneur et d'y rencontrer des réfugiés et de jeunes handicapés en l'église latine de Béthanie. Le lendemain dimanche, le Pape quittera la Jordanie pour gagner en hélicoptère Bethléem, où il sera accueilli par le Président palestinien, avec lequel il aura un entretien. Là aussi il s'adressera aux autorités palestiniennes avant de célébrer la messe sur l'esplanade de la Nativité. Après le Regina Coeli et le déjeuner au couvent franciscain, il visitera en privé le sanctuaire de la Nativité. En début d'après-midi il rendra visite aux enfants de deux camps de réfugiés, puis prendra congé à 16 h. Un hélicoptère le conduira à Tel Aviv. Il prononcera un discours à son arrivée en Israël, avant de gagner Jérusalem, où il s'entretiendra d'abord avec le Patriarche œcuménique de Constantinople, avec qui il signera une déclaration commune. A 19 h le Pape présidera en la Basilique du St Sépulcre une rencontre œcuménique pour célébrer le cinquantenaire de celle entre Athénagoras et Paul VI. Après quoi il dînera au patriarcat latin avec l'épiscopat régional. Le 26 au matin il se rendra à l'Esplanade des mosquées où il s'entretiendra avec le Grand Mufti de Jérusalem, avant de se rendre au Mur occidental puis au Mont Herzl pour un dépôt de gerbe. A 10 h suivra la visite au mémorial de Yad Vashen (discours) puis aux deux Grands Rabbins d'Israël et enfin au Président de l'Etat d'Israël (discours). A 13 h le Saint-Père s'entretiendra en privé avec le Premier Ministre au Notre Dame Jerusalem Center. Après le déjeuner il fera une visite privée au Patriarche œcuménique au Mont des Oliviers, puis y rencontrera les prêtres, religieux et séminaristes en l'église du Gethsémanie, et les évêques de Terre Sainte au Cénacle (homélie). Après quoi, vers 19 h 30, il regagnera en hélicoptère Tel Aviv pour la cérémonie de congé. L'avion papal sera attendu à Rome vers 23 h heure locale.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.3.14).