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cénacle

  • Méditation - Préparation à la Pentecôte

    « Considérez combien il est nécessaire de se bien disposer à recevoir le Saint Esprit dans cette Fête prochaine. 1. Parce que faute de préparation, l'on se prive des grâces que Dieu communique ce jour-là plus abondamment qu'aux autres. 2. Parce qu'en ce jour les hommes ont été faits les enfants adoptifs de Dieu, par le moyen de la grâce et de la charité que le Saint Esprit a répandues dans les cœurs. Dignité si grande, que Saint Jean ne pouvant l'exprimer, se contente de dire avec étonnement : Videte qualem charitatem dedit nobis Pater, ut filii Dei nominemur et fimus, I Joan. 3,1 (1). 3. Parce que cette Fête est comme l'anniversaire de la naissance de l’Église, dont nous sommes les membres ; la Loi chrétienne ayant commencé d'y être publiée, et d'obliger ceux à qui elle fut annoncée. Enfin, parce que celui que nous avons à recevoir, est un Dieu. Neque enim homini preparatur habitatio, sed Deo, 1 Paral. 29,1. (2).

    Considérez quelles préparations firent les Apôtres pour recevoir le Saint Esprit. Saint Luc nous apprend dans leurs Actes, qu'étant tous assemblés avec les disciples dans le Cénacle, ils y demeurèrent enfermés avec la Sainte Vierge, persévérant dans une oraison continuelle. Et cum introissent in caenaculum, ascenderunt ubi manebant Petrus et Joannes, etc. Hi omnes erant perseverantes unanimiter in oratione cum mulieribus, et Maria matre Jesu, et fratribus ejus, Act. 1,13-14 (3). Paroles dans lesquelles nous sont marqués trois excellentes dispositions. La première est le recueillement qui les retire des promenades et des visites de la ville, en les enfermant dans leur maison ; qui les retire même des allées et venues qu'ils pourraient faire dans la maison en les enfermant dans une chambre ; enfin qui les dégage des pensées inutiles et de l'affection de toutes les choses créées, et les fait rentrer en eux-mêmes, pour ne penser qu'à Dieu et à eux-mêmes. La seconde, c'est l'union fraternelle qui les unit de cœur aussi étroitement, comme ils l'étaient de maison et de chambre, en sorte qu'on peut déjà dire de ces premiers Chrétiens ce qu'on dit après des autres : Multitudinis credentium erat unum et anima una, Act. 4,31 (4). La troisième, c'est la prière fervente et continuelle qu'ils adressent au ciel, encore qu'ils ne doutassent pas de la promesse qui leur avait été faite.

    Considérez, suivant ce modèle, que pour recevoir le Saint Esprit, il faut de notre part apporter ces trois dispositions que pratiquèrent les Apôtres. La première, la retraite, parce qu'on ne peut se rendre capable d'être reçu en la familiarité de Dieu, qu'en se retirant des affaires du monde. La seconde, l'union et la charité qui fait que nous ne voulons faire tort à personne, mais au contraire que nous faisons du bien à tous autant que nous le pouvons. La troisième, c'est la prière ; car encore que Dieu soit assez bon pour nous donner le Saint Esprit sans le demander, et que par tous nos efforts nous ne le puissions mériter, néanmoins il veut que nous le demandions, mais que nous le demandions avec instance et persévérance, au matin, sur le midi et au soir, au commencement, au progrès et à la fin de nos actions.

    Voyez maintenant comment vous pouvez pratiquer cette retraite, ou en vous retirant effectivement quelques jours de la semaine, pour penser un peu plus sérieusement à vous-même ; ou en retranchant quelques entretiens moins nécessaires, en parlant et conversant moins que vous ne faites ; ou enfin, s'il faut toujours agir, tâchant d'agir avec moins d'empressement et d'attache naturelle. Regardez ensuite si vous avez cette union de charité avec tout le monde ; si vous n'avez point d'envie, de jalousie, ni d'aversion contre personne ; et enfin quelle prière vous avez dessein de faire. Vous n'en sauriez trouver de plus belle que celle dont se sert l’Église en ce temps, Veni Creator, ou Veni Sancte Spiritus. Servez-vous-en, et outre cela adressez souvent vos vœux au ciel, par de fréquentes et courtes aspirations. »

    1. 1ère Lettre de Saint Jean : "Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes."
    2. 1er Livre des Chroniques : "Ce n'est pas pour un homme, mais pour Dieu même, que nous voulons préparer une maison."
    3. Actes des Apôtres : "À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean... Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères."
    4. Actes des Apôtres : "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme."

    P. Matthieu Beuvelet (1622?-1657), Méditations sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques, Tome I, Méditation pour l'Octave de l'Ascension, A Paris, Chez George & Louis Josse, 1690.

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    Duccio di Buoninsegna, 1308-11, La Pentecôte
    Panneau de la face postérieure de la Maestà
    Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption (Santa Maria Assunta), Sienne

  • Méditation - Magnificat

    « Redisons souvent le Magnificat, l'acte inspiré que Marie a fait jaillir de la plénitude de son cœur, le plus beau chant qui soit dans les saintes Écritures. La Vierge, dans son humilité, professe la distance incalculable, métaphysique qui sépare les créatures du Créateur : « Il a fait en moi de grandes choses », des choses étonnantes, ineffables, inimaginables. Il a donné à Marie une stature qui va de la terre au ciel. Et ceci aux différentes étapes et le long des différentes montées qui jalonnent l'escalade du ciel. Marie devient la mère sans péché et avance jusqu'à ce que nous la voyions se confondre avec le sacrifice de son fils au Calvaire ; puis nous la trouvons recueillie dans le silence de la prière commune au Cénacle où l'Esprit Saint descend, à la Pentecôte, et remplit de nouveau de la présence de Dieu les créatures qui y sont réunies. Marie, Mère de l’Église, Mère de l'humanité. Pour se sentir proche d'elle chacun de nous peut dire : « C'est ma Mère, je peux recourir à Marie parce que son cœur est aussi pour moi. »
    Est-ce une exagération ? Non, il n'y a pas de mot qui puisse égaler la gloire, la puissance extraordinaire de l'effusion de la grâce de Dieu descendue sur cette créature. Est-ce enlever de la gloire au Seigneur que de louer Marie, selon une opinion superficielle ? Certes non ; la gloire de Marie est le reflet, la dérivation de la gloire de Dieu. Honorer Marie, c'est honorer le Christ, c'est honorer Dieu. »

    Bx Paul VI, Homélie, 15 août 1977, in "La Vierge Marie dans l'enseignement des Papes" (ch.5), Solesmes, 1981.

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    Guido Reni (1575-1642), L'Assomption de la Vierge Marie
    (provient de l'église des Philippins de Pérouse)
    Musée des Beaux-Arts de Lyon

  • Méditations de la Semaine Sainte - La Sainte Cène

    « Entrons au Cénacle au moment de l'action de grâces de cette première communion de la terre. Saint Jean repose avec abandon et tendresse sur le Cœur de Jésus. C'est la réalisation d'un tableau du Cantique des cantiques : « Mon Bien-Aimé est à moi et je suis à lui... Je suis à mon Bien-Aimé et son Cœur se tourne vers moi. » (Cant. 2.)
    Jésus se complait dans son immolation eucharistique. Cette pâque féconde, qu'il vient de faire avec ses disciples, se renouvellera sur l'autel jusqu'à la fin des temps. C'est la manne du Nouveau Testament, le pain de vie, le pain des forts, les délices des saints, le gage du salut et de la résurrection.
    Saint Jean, l'apôtre vierge, l'ami de l’Époux, le parent du Christ, ravi de la communion qu'il vient de faire, laisse tomber tendrement sa tête sur la poitrine de son Maître chéri. Il est pur, et la chasteté des sens et du cœur permet à l'homme l'intimité avec Dieu. Attraction ineffable qui dégage le disciple de la terre et l'élève dans une région supérieure de béatitude et d'amour.
    Le disciple bien-aimé appuie sur le Cœur sacré de Jésus ses lèvres d'où jailliront les fleuves de la théologie sacrée, son front que doivent orner tant de rayons merveilleux de science et de sagesse, et ceindre l'auréole des apôtres, des prophètes, des vierges, des martyrs.
    Le Christ lui a réservé à lui seul, parce qu'il est pur, d'écrire de sa main les mystères de la pureté incréée, du Verbe de Dieu fait chair pour le salut du monde.
    Saint Jean, disciple bien-aimé, attirez-nous avec vous sur la poitrine de Jésus quand nous sommes unis à lui dans la communion.

    Résolutions - Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, et qu'il n'a rien épargné pour leur marquer son amour ! Et moi que ferai-je pour lui rendre amour pour amour ? J'irai à l'Eucharistie avec une pureté et une ferveur qui me rapprochent des dispositions de saint Jean. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Jeudi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Jacques (James) Tissot (1836-1902), La communion des Apôtres

  • Messe célébrée par le Pape, dans la salle du Cénacle, avec les Ordinaires de Terre Sainte et la suite papale

    Tout comme l'avaient fait Jean-Paul II en l'an 2000 et Benoît XVI en 2009, le Pape François a présidé ce lundi après-midi une Messe au Cénacle. Cette Eucharistie en petit comité, en présence des évêques de Terre Sainte, a suivi la liturgie de la Pentecôte. C'est en effet en ce lieu que l'Esprit Saint est descendu sur les apôtres, réunis avec Marie, 50 jours après Pâques.

    Cette salle du Cénacle est au cœur d'enjeux diplomatiques complexes. Propriété de l’État israélien, au-dessus de la tombe du roi David selon la tradition juive, elle est en même temps sous la juridiction du Waqf, le custodie des lieux saints islamiques de Jordanie, sous la protection du souverain jordanien, le roi Abdallah II. (Cf. vidéo précédente)

    Dans son discours de remerciements au Pape, le frère franciscain Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre Sainte, a d'ailleurs présenté le Cénacle comme « un lieu très blessé » de Jérusalem, tout en se réjouissant qu'ait pu s'y tenir cette Eucharistie, « signe de fraternité et de communion ».

    Homélie du Pape au Cénacle (texte intégral) :

    « Chers Frères,

    C’est un grand don que le Seigneur nous fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie. Pendant que je vous salue avec joie fraternelle, je désire me rappeler avec une fraternelle pensée les patriarches orientaux. Je désire les remercier pour leur présence très précieuse à mes yeux, ils ont une place spéciale dans mon cœur, dans ma prière.

    Ici, en ce lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres ; où, ressuscité, il apparut au milieu d’eux ; où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie et sur les disciples. Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.

    Au Cénacle, Jésus ressuscité, envoyé du Père, communiqua aux Apôtres son Esprit-même et avec cette force, il les envoya renouveler la face de la terre (cf. Ps 104, 30).
    Sortir, partir, ne veut pas dire oublier. L’Église en sortie garde la mémoire de ce qui est arrivé ici ; l’Esprit Paraclet lui rappelle chaque parole, chaque geste et en révèle le sens.

    Le Cénacle nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples. Se laver les pieds les uns les autres signifie s’accueillir, s’accepter, s’aimer, se servir réciproquement. Cela veut dire servir le pauvre, le malade, l’exclu, celui qui m’est antipathique, celui qui m’embête.

    Le Cénacle nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines…, tout offrir en sacrifice spirituel.
    Le Cénacle nous rappelle l’amitié. « Je ne vous appelle plus serviteurs – dit Jésus aux Douze … je vous appelle mes amis » (Jn 15, 15). Le Seigneur fait de nous ses amis, il nous confie la volonté du Père et se donne Lui-même à nous. C’est cela l’expérience la plus belle du chrétien, et d’une façon particulière du prêtre : devenir l’ami du Seigneur Jésus. Découvrir dans son cœur que Lui est ami.

    Le Cénacle nous rappelle le départ du Maître et la promesse de se retrouver avec ses amis : « Quand je serai parti, … je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jn 14, 3). Jésus ne nous laisse pas, il ne nous abandonne jamais, il nous précède dans la maison du Père et là il veut nous emmener avec Lui.

    Mais le Cénacle rappelle aussi la bassesse, la curiosité - « qui est celui qui trahit ? » - , la trahison. Et cela peut être chacun de nous, pas seulement et toujours les autres, qui revit ces attitudes, quand nous regardons avec suffisance le frère, quand nous le jugeons ; quand nous trahissons Jésus par nos péchés.

    Le Cénacle nous rappelle le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Que d’amour, que de bien a jailli du Cénacle ! Que de charité est sortie d’ici, comme un fleuve de sa source, qui au début est un ruisseau, puis s’élargit et devient grand… Tous les saints ont puisé ici ; le grand fleuve de la sainteté de l’Église prend toujours son origine ici, toujours de nouveau, du Cœur du Christ, de l’Eucharistie, de son Esprit Saint.

    Le Cénacle enfin nous rappelle la naissance de la nouvelle famille, l’Église, constituée par Jésus ressuscité. Une famille qui a une Mère, la Vierge Marie. Les familles chrétiennes appartiennent à cette grande famille, et trouvent en elle lumière et force pour marcher et se renouveler, à travers les peines et les épreuves de la vie. Tous les enfants de Dieu de tout peuple et de toute langue, tous frères et enfants de l’unique Père qui est dans les cieux sont invités et appelés à faire partie de cette grande famille.

    C’est l’horizon du Cénacle : l’horizon du Ressuscité et de l’Église.

    D’ici part l’Église en sortie, animée par le souffle vital de l’Esprit. Recueillie en prière avec la Mère de Jésus, elle revit toujours l’attente d’une effusion nouvelle de l’Esprit Saint : que descende ton Esprit, Seigneur, et qu’il renouvelle la face de la terre (cf. Ps 104, 30) ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Le Cénacle à Jérusalem

    Explications et historique par le Père Rafic Nahra

  • Programme du voyage en Terre Sainte

    Le 24 mai, l'avion papal est attendu à Amman (Jordanie) à 13 h locales. Après la cérémonie d'accueil, le Saint-Père rendra visite au Roi et à la Reine, avant de s'adresser aux corps constitués. A 16 h il célébrera une messe au Stadium de la capitale, avant de se rendre sur le site attribué au baptême du Seigneur et d'y rencontrer des réfugiés et de jeunes handicapés en l'église latine de Béthanie. Le lendemain dimanche, le Pape quittera la Jordanie pour gagner en hélicoptère Bethléem, où il sera accueilli par le Président palestinien, avec lequel il aura un entretien. Là aussi il s'adressera aux autorités palestiniennes avant de célébrer la messe sur l'esplanade de la Nativité. Après le Regina Coeli et le déjeuner au couvent franciscain, il visitera en privé le sanctuaire de la Nativité. En début d'après-midi il rendra visite aux enfants de deux camps de réfugiés, puis prendra congé à 16 h. Un hélicoptère le conduira à Tel Aviv. Il prononcera un discours à son arrivée en Israël, avant de gagner Jérusalem, où il s'entretiendra d'abord avec le Patriarche œcuménique de Constantinople, avec qui il signera une déclaration commune. A 19 h le Pape présidera en la Basilique du St Sépulcre une rencontre œcuménique pour célébrer le cinquantenaire de celle entre Athénagoras et Paul VI. Après quoi il dînera au patriarcat latin avec l'épiscopat régional. Le 26 au matin il se rendra à l'Esplanade des mosquées où il s'entretiendra avec le Grand Mufti de Jérusalem, avant de se rendre au Mur occidental puis au Mont Herzl pour un dépôt de gerbe. A 10 h suivra la visite au mémorial de Yad Vashen (discours) puis aux deux Grands Rabbins d'Israël et enfin au Président de l'Etat d'Israël (discours). A 13 h le Saint-Père s'entretiendra en privé avec le Premier Ministre au Notre Dame Jerusalem Center. Après le déjeuner il fera une visite privée au Patriarche œcuménique au Mont des Oliviers, puis y rencontrera les prêtres, religieux et séminaristes en l'église du Gethsémanie, et les évêques de Terre Sainte au Cénacle (homélie). Après quoi, vers 19 h 30, il regagnera en hélicoptère Tel Aviv pour la cérémonie de congé. L'avion papal sera attendu à Rome vers 23 h heure locale.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.3.14).

  • Méditation avec Ste Marie-Thérèse Couderc (fêtée ce jour)

    « Mon attrait me porte toujours à cet entier oubli de moi-même, à cette soumission parfaite à la divine Volonté, à ce détachement absolu de tout ce qui n'est pas Dieu, et il me semble en effet que je ne tiens à rien.
    Je n'ai qu'un désir : que Dieu soit glorifié. Je n'ai qu'une peine : c'est de voir qu'il est méconnu et outragé ; qu'une crainte : celle de l'offenser et de lui déplaire par quelque infidélité. Mais quand je lui ai dit tout cela je suis encore en paix, parce que je ne veux que ce qu'il voudra bien me donner de tout ce que je lui demande.
    Et n'a-t-on pas raison de s'abandonner ainsi puisqu'il donne toujours plus qu'on ne lui demande... J'en fais tous les jours l'heureuse expérience par l'attrait qu'il me donne de lui être de plus en plus unie. C'est encore une des grâces que je ne cesse de demander, car plus on s'approche de Dieu et plus on désire s'en approcher, - plus on lui est uni et plus on désire cette union, parce qu'on comprend toujours davantage que Dieu est le centre de notre cœur et que Lui seul peut le remplir et le rendre heureux. »

    Sainte Marie-Thérèse Couderc, Lettre à sa Supérieure du 7 août 1867, in J. Dehin, "L'Esprit de la Vénérable Mère Thérèse Couderc, Fondatrice de l'Institut de Notre-Dame de la Retraite au Cénacle", O.F.L., 1946.
    Marie-Thérèse Couderc a été canonisée par Paul VI le 10 mai 1970.

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