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  • Méditation - tout donner...

    « J'ai envie de dire : Nous ne nous connaissons pas ; c'est au moment où nous ne nous sentons pas coupables, parce que Dieu est là, que nous risquons de l'être le plus. Méfie-toi de ce que tu fais quand tout va bien. C'est au moment où tu te sens le plus pauvre, le plus "moche" et le plus pécheur, qu'aux yeux de Dieu tu l'es moins, car Dieu a pitié de toi. Quand tout va bien, ne prends pas de la complaisance en toi et va jusqu'au bout du don.

    Ne t'installe pas confortablement dans ce sentiment d'être bien aux yeux de Dieu, et dépêche-toi d'être généreux et de tout donner, surtout ce petit millimètre que tu gardes toujours. Il y a des moments où tu peux tout donner, ensuite tu ne le pourras peut-être plus, parce que tu seras ligoté par tes tendances et tes peurs, tu auras alors des excuses, tandis que durant ces cinq minutes de grâce, tu pouvais tout livrer à Dieu. Saint Alphonse de Liguori dit qu'il y a certaines tendances tellement envahissantes qu'il n'est pratiquement pas possible de leur résister si on n'a pas pris le pli de prier et de supplier avant qu'elles n'arrivent (Le grand moyen de la prière).

    Même si je donne tous mes biens aux pauvres, si je livre mon corps aux flammes, s'il me manque l'amour, cela ne me sert de rien (1Co 13, 3). Ainsi tu peux tout donner, si tu n'as pas donné ta substance, comme dit Jésus à propos de la pauvre veuve, tu n'as pas tout donné. Laisse-toi prendre ton manteau ; si tu le donnes toi-même, tu ne donnes pas tout. Tu dois tout donner, surtout ta liberté de décision, comme dit Ignace dans le Suscipe : Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté... tout ce que j'ai et possède. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Quand vous priez, dites : «Père...», Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1981.

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  • Méditation - donner avec joie

    « Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Co 9,7). Le meilleur moyen de manifester notre gratitude à l'égard de Dieu, ainsi qu'aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux s'accorde naturellement avec un cœur embrasé par l'amour. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu'il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu’il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.

    Que rien ne puisse nous faire du souci au point de nous remplir de tristesse et de découragement et de nous laisser enlever la joie de la Résurrection. La joie n'est pas une simple question de tempérament lorsqu'il s'agit de servir Dieu et les âmes ; elle est toujours à accueillir. Et c'est là une raison de plus pour tâcher de l'acquérir et la faire grandir dans nos cœurs. Même si nous avons peu à donner, il nous restera néanmoins la joie qui jaillit d'un cœur amoureux de Dieu.

    Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l'amour de Dieu. Nous répondons à ce manque lorsque nous semons la joie. Elle est aussi l'un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession d'une âme que si elle s'abandonne à lui joyeusement. »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Jésus doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre ! »

    « La Douceur, c'est l'amour aux mains tendues pour donner, tout donner et même se donner. L'être qui n'est que don, qui ne pense pas à lui mais à l'autre est un doux. Comme saint François d'Assise, sa douceur s'étend à tout le monde qui l'entoure. Là où il y a la discorde, il cherche la paix ; là où est le désespoir, il met l'espérance ; là où règne la tristesse, il met la joie. Il ne cherche pas à être servi, mais à servir, il veut consoler plutôt qu'être consolé. Ayant banni toute recherche de son propre intérêt, le doux se tourne vers les autres : les bons dont il encourage la bonté, les méchants envers qui il se montre ferme (car douceur ne signifie pas lâcheté), les forts qu'il désarme par sa tendresse, les faibles qu'il encourage par son affection, les saints qu'il confirme par son exemple, les pécheurs qu'il accueille sans juger... Le Doux, c'est Jésus, c'est Jésus crucifié, ayant tout donné pour les autres, jusqu'à son Cœur transpercé.

    L'Humilité, c'est l'amour aussi, mais l'amour qui reçoit, les mains tendues pour recevoir. L'homme humble se montre petit comme un mendiant, son bonheur n'est pas dans ce qu'il a, ni dans ce qu'il reçoit, mais dans le fait de recevoir, de donner à l'autre l'occasion de faire un don. Pour lui, tout est don, tout est grâce (selon la maxime de la petite Thérèse). L'Humble est un victorieux toujours : « il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse... » (Za 9, 9) dans une foule en liesse. Mais c'est le même, humble et victorieux, qui monte au calvaire en portant sa croix, c'est le même qui sort vivant du tombeau. C'était déjà le même qui naissait dans une crèche ! L'Humble reçoit tout finalement de Dieu. Là est sa victoire : il est dans l'amour, à priori, par choix. Finalement, il ne subit rien puisqu'il consent librement à tout à chaque instant par amour et dans l'amour. L'Humble, c'est Jésus humilié, c'est Jésus crucifié, c'est le Sacré Cœur transpercé.

    Douceur et Humilité nous ramènent finalement au Cœur transpercé du Christ. Contempler Jésus Doux et Humble de Cœur et vouloir lui ressembler est donc la parfaite posture spirituelle des adorateurs du Sacré-Cœur.

    La spiritualité du Sacré-Cœur est l'une des plus riches de la foi chrétienne, une grâce immense de la chrétienté occidentale. »

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditation - Nous ne sommes riches que de ce que nous avons donné

    « Garder les richesses c'est les perdre ; les distribuer en aumônes c'est les conserver. Cela seul t'appartient qui fructifie pour ton âme et cela seul fructifie pour ton âme ce que tu as donné généreusement. Considère le reste comme perdu. »

    Louis de Grenade (1504-1588), Traité de l'oraison, du jeûne et de l'aumône, Coll. Sagesses chrétiennes, Cerf, Paris, 2004.

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  • Méditation - « Aujourd'hui, je commence ! »

    « David s'écriait : « Je l'ai dit, maintenant je commence. » (Ps. LXXVI, II). Et saint Charles Borromée répétait : « Aujourd'hui, je commence à servir Dieu ! » Agissons de même, comme si notre passé ne comptait pas. En effet, quoi que nous fassions pour Dieu, est-ce grand'chose ? C'est le simple devoir. Donc, chaque jour, renouvelons notre propos de commencer à vivre uniquement pour Dieu. Ne nous arrêtons pas à regarder ce que font les autres, ni comment ils le font. Les saints sont le petit nombre : « Sainteté, dit saint Bernard, ne va pas sans singularité (1). » A vouloir suivre le commun, nous resterons imparfaits, car la perfection n'est pas commune. Il faut vaincre tout, renoncer à tout pour tout obtenir. Écoutons sainte Thérèse : « parce que nous n'en venons pas au don total de nous-mêmes à Dieu, nous ne recevons pas non plus d'un seul coup le trésor de l'amour divin (2). » O ciel ! que faisons-nous pour Jésus-Christ ? Combien tout est peu de chose, quand, lui pour nous, a donné son sang et sa vie ! Et sainte Thérèse d'ajouter : « En vérité, nos œuvres sont des bagatelles en comparaison d'une seule goutte de sang répandue pour nous par le Sauveur (3). » Les saints ne savent pas se ménager quand il s'agit de contenter un Dieu qui s'est livré à nous sans réserve, précisément pour nous obliger à ne lui rien refuser. « Il vous a donné tout, écrivait saint Jean Chrysostome, il s'est donné lui-même, ne gardant rien pour lui (4). » « Il est mort pour nous tous, dit l'Apôtre, afin que chacun de nous vive seulement pour lui qui est mort pour nous. » (II Cor., V, 15). »

    (1) Perfectum esse non potest nisi singulare. - (2) Vie, ch. 11. - (3) Vie, ch. 39. - (4) Homil. in II Cor. V, 15.

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. VIII, 17), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Etienne, 1991.

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  • Méditation : « Bienheureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde »

    « Si vraiment nous aimons, nous sommes dans la vérité ; mais il faut aimer vraiment, pas seulement dire, crier qu'on aime.
    Aimons en vérité, allons jusqu'aux actes.
    Comme le dit saint Jacques, ce n'est pas aimer que de dire à son frère qui a froid : « Va et chauffe-toi bien » (Jc 9, 15-16) sans lui donner de quoi se chauffer. Aimons en vérité, réellement.
    Si nous aimons vraiment, même si notre cœur nous fait des reproches sur d'autres points, l'amour nous justifiera, car l'amour couvre la multitude des péchés.
    Dieu donne à qui donne, se donne à qui se donne, pardonne à qui pardonne. Bienheureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde ! Un cœur ouvert à la misère du prochain est ouvert à la miséricorde de Dieu. La miséricorde triomphe du jugement.
    Toujours le cœur ouvert !
    Aussi ne jugeons jamais pour condamner. Nous ne savons pas le fond du problème et l'intention qui conduit la main. Dieu seul peut juger le dedans. »

    P. Monier s.j., Saint Jean. Jésus écouté et regardé avec le cœur (Troisième partie, Jésus est la Vérité), Les éditions du Cerf, Paris, 1982.

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  • Méditation - Tout donner pour recevoir Tout

    « Pour recevoir de Dieu, il faut se donner. Plus le don de soi est intime, constant, généreux, détaillé, réel surtout, plus on peut espérer. Faire ce don, ces dons incessants par Marie.

    Dieu ne fait connaître sa volonté qu'aux âmes qui se sont données à lui. Ma volonté est-elle donnée ? Lui appartient-elle ? Peut-il en faire ce qu'il lui plaît et cela sans résistance, mieux encore avec joie de sa part à elle ? Est-elle sa volonté ? Suis-je sien jusqu'à la dernière fibre du cœur ? Est-ce que je ne veux que lui, rien que lui, lui tout seul ?

    Quand il aura entendu le véritable : « Ecce ancilla Domini », il parlera, je l'entendrai, je le possèderai, alors j'aurai tout, je ne chercherai plus rien.

    Tant que nous tenons à quelque chose pour nous, si peu que ce soit, le bon Dieu ne pourra pas nous accorder son intimité. N'y comptons pas. Mais en revanche, si nous brisons net, dès que nous avons conscience de la moindre recherche personnelle nous ne savons ce qu'il fera, mais nous savons qu'il pourra faire ce qu'il voudra. A nous de poser la condition sine qua non ; c'est vraiment grave. »

    Robert de Langeac (Augustin Delage p.s.s., 1877-1947), Conseils aux âmes d'oraison (Renoncement, don de soi), in "Virgo Fidelis - Le Prix de la Vie cachée", Paris, P. Lethielleux, 1931.

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    Edward Arthur Fellowes Prynne (1854–1921) : Ecce Ancilla Domini
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  • Méditation - Lundi des Rogations - Une confiance filiale dans la prière

    « Ô mon Dieu, ne connaissez-vous pas tous mes besoins, puisque rien n'échappe à votre science infinie ? ne pouvez-vous pas les soulager, puisque vous êtes le Tout-Puissant ? ne voulez-vous pas les soulager, puisque vous êtes le Dieu infiniment bon, qui aime tant à se communiquer, qu'on dirait que vous avez comme un besoin de donner, égal au besoin que nous avons de recevoir ? « Vous avez, dit saint Augustin, placé à la porte de votre palais la miséricorde, avec mission d'accueillir tous ceux qui se présentent, de blâmer et de convier ceux qui tardent à venir. Vous n'avez encore rien demandé, leur criez-vous : demandez, et vous recevrez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Mes anges sont là, non pour vous fermer la porte, mais pour vous l'ouvrir ; non pour vous repousser, mais pour vous introduire ; non pour éloigner vos requêtes, mais pour les présenter et les appuyer. Venez donc ; frappez avec confiance : je ne laisserai point périr de faim le juste à ma porte. » - « Je le crois, ô mon Dieu ! dit ailleurs le même saint Docteur ; car votre porte aime à voir une affluence de suppliants qui frappent, qui crient, qui importunent ; vos trésors souffrent et s'affligent de n'être point demandés et de ne point se répandre. »

    Aussi voulez-vous être appelé du nom de Père, plutôt que du nom de Juge et de Seigneur, pour nous montrer qu'ayant envers nous un amour de père, vous voulez que nous ayons envers vous une confiance d'enfant. Et comment ne l'aurais-je pas, Seigneur ? Si les hommes, tout méchants qu'ils sont, ne donnent pas à leurs enfants un caillou pour du pain, un serpent pour un poisson, un scorpion pour un œuf, vous le plus tendre des pères, pourriez-vous nous refuser votre esprit et vos grâces, vous dont la science sait tout, dont la puissance peut tout, et dont la bonté nous veut tant de bien ?

    O Dieu ! mon Père, je vous dirai donc avec David : J'ai mis en vous ma confiance. Je suis un pupille qui n'a d'autre soutien que vous (1) ; je fais appel à votre coeur, et il me semble l'entendre qui me répond : Confiez-vous en moi, je suis le père des orphelins (2).

    - Est-ce avec cette confiance filiale que nous parlons à Dieu dans la prière ? »

    1. Ps. X, sec Hebr., 14. - 2. Ps. LXVII, 6.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Lundi des Rogations, Premier Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation : « Soyez miséricordieux... »

    « « Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7). Le mot de miséricorde est doux, mes frères. Si le mot est doux, combien plus la chose ? Et alors que tous les hommes veulent l’obtenir, ce qui est malheureux, c’est que tous ne font pas ce qu’il faut pour mériter de la recevoir. Tous veulent recevoir la miséricorde, mais il y en a peu qui veulent la donner.

    Et toi, de quel front oses-tu demander ce que tu négliges de donner ? Il doit commencer par faire miséricorde en ce monde, celui qui souhaite la recevoir dans le ciel. Aussi, frères très chers, puisque nous voulons tous la miséricorde, prenons-la comme protectrice en ce monde, pour qu’elle nous délivre dans le monde à venir. Il y a en effet une miséricorde dans le ciel, à laquelle on parvient par les miséricordes terrestres. L’Écriture le dit bien : « Seigneur, ta miséricorde est dans le ciel » (Ps 35, 6 Vulg).

    Il y a donc une miséricorde sur la terre et une autre dans le ciel, c’est-à-dire l’une, humaine et l’autre, divine. Comment définir la miséricorde humaine ? C’est que tu prennes garde aux misères des pauvres. Comment définir la miséricorde divine ? Sans aucun doute, c’est qu’elle accorde le pardon des péchés. Tout ce que la miséricorde humaine dépense dans le voyage, la miséricorde divine le rend dans la patrie. Car c’est Dieu qui, en ce monde, souffre du froid et de la faim en tous les pauvres, comme il l’a dit lui-même : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Dieu qui, du haut du ciel, veut donner, sur la terre veut recevoir.

    Quelle sorte de gens sommes-nous donc, nous qui voulons recevoir lorsque Dieu donne ; et lorsqu’il demande, nous ne voulons pas donner ? Quand le pauvre a faim, c’est le Christ qui est dans l’indigence, comme il le dit lui-même : « J’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger » (Mt 25, 42). Ne méprise donc pas la misère des pauvres, si tu veux espérer avec confiance le pardon de tes péchés. Le Christ a faim maintenant, mes frères, lui-même a voulu avoir faim et soif dans la personne de tous les pauvres ; et ce qu’il reçoit sur la terre, il le rend dans le ciel.

    Je vous le demande, mes frères, que voulez-vous, que cherchez-vous quand vous venez à l’église ? Quoi donc, sinon la miséricorde ? Donnez celle de la terre, et vous recevrez celle du ciel. Le pauvre te demande, et tu demandes à Dieu : il demande une bouchée de pain, et toi, la vie éternelle. Donne au mendiant pour mériter que le Christ te donne ; écoute-le qui dit : « Donnez, et il vous sera donné » (Lc 6, 38). Je ne sais de quel front tu veux recevoir ce que tu ne veux pas donner. Et c’est pourquoi, lorsque vous venez à l’église, faites l’aumône aux pauvres, selon vos ressources. »

    St Césaire d'Arles (470-543), Sermon 25 sur la miséricorde ; CCL 103, 111-112 (Trad. cf Bréviaire 17e lun. et Orval)

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    Le mendiant du groupe de Sainte Elisabeth
    église paroissiale de Ortisei, Val Gardena (Sud Tyrol), Italie

    (Crédit photo : Rudolph Moroder)

  • JE NE DONNE RIEN AU TELETHON

    et j'assume, sans honte ni remords.

    Une mise au point mesurée et complète a été rédigée par l'Abbé Gerard, du diocèse de Verdun, que je vous invite à lire :
    http://www.catholique-verdun.cef.fr/spip/spip.php?page=service&id_article=1036.

    Plutôt que financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires ou fœtales, et favoriser ces dérives qui poussent toujours plus à l'eugénisme, rendez donc visite à la Fondation Jérôme Lejeune : elle a besoin de notre soutien !

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  • Méditation : progresser...

    « Notre avancée dans la pratique de la vie spirituelle sera l'augmentation progressive de l'habitude de vivre dans l'esprit, non dans la chair ; c'est-à-dire d'identifier notre moi réel avec la "pointe de l'âme", et non pas avec toutes les émotions et les imaginations qui nous troublent. Le "JE" réel est la volonté qui se donne elle-même à Dieu (les émotions et les imaginations ne sont pas moi, elles sont en moi, mais pas sous mon contrôle) ; les sentiments vont et viennent, mais toute ma tâche consiste à concentrer ma volonté sur Dieu. Voilà la charité pure.
    Il y a deux espèces d'amour :
    (1) L'amour qui veut recevoir ; il est bon, mais imparfait.
    (2) L'amour qui veut donner ; c'est la charité.
    Nous ne devons pas penser que la distraction, l'aridité, la désolation, soit simplement un état à travers lequel nous passons dans notre chemin vers la perfection. La perfection en ce monde n'est pas une calme union à Dieu, à moins que Dieu ne le veuille. Notre-Seigneur souffrit la tentation et la désolation pour nous montrer qu'elles ne sont pas incompatibles avec la perfection, mais sont la perfection.
    Le progrès signifiera devenir de plus en plus indifférents à l'état dans lequel nous nous trouvons. Nous devons de moins en moins prendre soin de notre âme, sauf de cette partie supérieure dans laquelle nous devons vivre unis à Dieu. Nous ne devons même pas nous préoccuper de perfection, simplement être ce que Dieu nous permet d'être à ce moment.
    Lorsque nous nous rendrons compte que Dieu est non seulement dans chaque événement extérieur, mais dans chaque événement intérieur - je veux dire dans chaque sentiment involontaire que nous avons -, nous prendrons conscience qu'à chaque moment de notre vie, nous sommes en contact avec Dieu, et que sa main est sur nous ; nous avons seulement à être pris dans ses bras. Notre seul soin doit être de ne pas sauter à terre pour essayer de marcher tout seul...
    Ne regardez pas dans votre âme, mais regardez Dieu. »

    Dom John Chapman, O.S.B. (1865-1933), Lettre 35 [74] à Soeur Mary-Peter d'Ursel (Fête du Corpus Domini, 1922), in "Correspondance spirituelle", Trad. Hervé Benoît, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, Paroisse et Famille, 2004.

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    Tympan de l'abbatiale de Conques (Aveyron) - La main droite de Dieu, écoinçon de sainte Foy

  • 25 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    (Lc 6, 36-38 - cf Mt 7, 1-2 ; Mc 4, 24)
    "Soyez miséricordieux... Ne jugez pas... Ne condamnez pas... Pardonnez... Donnez..."

    « Le Christ a donné sa vie pour toi et tu continues à détester celui qui est un serviteur comme toi ? Comment peux-tu t'avancer vers la table de la paix ? Ton Maître n'a pas hésité à endurer pour toi toutes les souffrances, et tu refuses même de renoncer à ta colère ?...  "Un tel m'a gravement offensé, dis-tu, il a été tant de fois injuste envers moi, il m'a même menacé de mort !" Qu'est-ce que cela ? Il ne t'a pas encore crucifié comme ses ennemis ont crucifié le Seigneur.

    Si tu ne pardonnes pas les offenses de ton prochain, ton Père qui est dans les cieux ne te pardonnera pas non plus tes fautes (Mt 6,15). Que dit ta conscience quand tu prononces ces paroles : "Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié" et ce qui suit ? Le Christ n'a pas fait de différence : il a versé son sang aussi pour ceux qui ont versé le sien. Pourrais-tu faire quelque chose de semblable ? Lorsque tu refuses de pardonner à ton ennemi, c'est à toi que tu causes du tort, pas à lui...; ce que tu prépares, c'est un châtiment pour toi-même au jour du jugement...

    Écoute ce que dit le Seigneur : "Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande"... Car le Fils de l'homme est venu dans le monde pour réconcilier l'humanité avec son Père. Comme Paul le dit : "Maintenant Dieu a réconcilié avec lui toutes choses" (Col 1,22) ; "par la croix, en sa personne, il a tué la haine" (Ep 2,16). »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la trahison de Judas, 2, 6 ; PG 49, 390 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991).

  • Méditation : la Charité

    « Il est un grand Amour et c'est la Charité
    Qui jaillit, ô mon Dieu, de votre Coeur Sacré
    C'est la vraie Charité... La Charité de l'âme
    Dédaigneuse du bruit, des louanges et du blâme.
    Sans savoir si mes dons seront pour des ingrats.
    Je dois ouvrir mon coeur, ouvrir tout grands mes bras,
    Aimer qui me chérit, et chérir ceux qui m'aiment
    Serait vraiment donner que bien peu de moi-même !
    Je veux semer l'Amour, semer la Charité !
    Aimer ! N'être éprise que de bonté, de douceur, de justice.
    Etre ardente et aimant dans l'entier sacrifice
    oui, l'être pour tout, l'être de tout mon coeur
    Avec la volonté d'apaiser, de confondre l'erreur
    Sans séparer jamais le feu d'avec la flamme.
    Je veux en m'oubliant faire aimer Dieu aux âmes
    En me donnant pour tous, sans cesse et sans compter,
    Donner, toujours donner, sans vouloir récolter ! »

    Marthe Robin. (Source)

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  • 16 avril : Aimer c'est tout donner...


  • 16 avril : Méditation

    « J'ai envie de dire : "Nous ne nous connaissons pas" ; c'est au moment où nous ne nous sentons pas coupables, parce que Dieu est là, que nous risquons de l'être le plus. Méfie-toi de ce que tu fais quand tout va bien. C'est au moment où tu te sens le plus pauvre, le plus "moche" et le plus pécheur, qu'aux yeux de Dieu tu l'es moins, car Dieu a pitié de toi. Quand tout va bien, ne prends pas de la complaisance en toi et va jusqu'au bout du don.

    Ne t'installe pas confortablement dans ce sentiment d'être bien aux yeux de Dieu, et dépêche-toi d'être généreux et de tout donner, surtout ce petit millimètre que tu gardes toujours. Il y a des moments où tu peux tout donner, ensuite tu ne le pourras peut-être plus, parce que tu seras ligoté par tes tendances et tes peurs, tu auras alors des excuses, tandis que durant ces cinq minutes de grâce, tu pouvais tout livrer à Dieu. Saint Alphonse de Liguori dit qu'il y a certaines tendances tellement envahissantes qu'il n'est pratiquement pas possible de leur résister si on n'a pas pris le pli de prier et de supplier avant qu'elles n'arrivent ("Le grand moyen de la prière").

    "Même si je donne tous mes biens aux pauvres, si je livre mon corps aux flammes, s'il me manque l'amour, cela ne me sert de rien" (1Co 13, 3). Ainsi tu peux tout donner, si tu n'as pas donné ta substance, comme dit Jésus à propos de la pauvre veuve, tu n'as pas tout donné. Laisse-toi prendre ton manteau ; si tu le donnes toi-même, tu ne donnes pas tout. Tu dois tout donner, surtout ta "liberté de décision", comme dit Ignace dans le "Suscipe" : "Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté... tout ce que j'ai et possède." »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Quand vous priez, dites : «Père...», Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1981.

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