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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. »

    Matthieu 11, 28-30

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Trésors d'Amour du Cœur de Jésus

    « Aujourd'hui encore, comme au temps des prophètes, Dieu te redit : « Je suis avec toi. » Le Christ ressuscité ne cesse d'être avec les siens jusqu'à la fin des temps. Il te connaît par ton nom, car il t'a aimé et s'est livré pour toi. [...] Entre Dieu et toi, il y a une relation de type ami. Entre le Saint et toi, Jésus est ton ami. Si tu peux être avec lui, c'est parce qu'il a voulu être avec toi. Emmanuel : Dieu-avec-nous. Demande à saint Jean, « le disciple que Jésus aimait » (Jn 13, 23), de te faire expérimenter l'amitié du Christ.
    [...]
    Ce n'est pas au terme de tes efforts que tu découvriras cet amour ; mais dans une prière silencieuse et intense, Dieu déchirera le voile et te révélera les trésors d'amour contenus dans le cœur de son Fils. Cette prise de conscience de l'amour de Dieu est une grâce mystérieuse, impossible à traduire en mots et en concepts humains, mais, s'il t'est donné un jour d'en faire l'expérience, tu comprendras pourquoi saint Dominique et saint François pleuraient des nuits entières en disant : « L'amour n'est pas aimé ! ». »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (I, 13-14), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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    Vitrail du Sacré-Cœur, San Gioacchino in Prati, Roma
    (Crédit photo - © Foto ZENIT cc)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Jésus doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre ! »

    « La Douceur, c'est l'amour aux mains tendues pour donner, tout donner et même se donner. L'être qui n'est que don, qui ne pense pas à lui mais à l'autre est un doux. Comme saint François d'Assise, sa douceur s'étend à tout le monde qui l'entoure. Là où il y a la discorde, il cherche la paix ; là où est le désespoir, il met l'espérance ; là où règne la tristesse, il met la joie. Il ne cherche pas à être servi, mais à servir, il veut consoler plutôt qu'être consolé. Ayant banni toute recherche de son propre intérêt, le doux se tourne vers les autres : les bons dont il encourage la bonté, les méchants envers qui il se montre ferme (car douceur ne signifie pas lâcheté), les forts qu'il désarme par sa tendresse, les faibles qu'il encourage par son affection, les saints qu'il confirme par son exemple, les pécheurs qu'il accueille sans juger... Le Doux, c'est Jésus, c'est Jésus crucifié, ayant tout donné pour les autres, jusqu'à son Cœur transpercé.

    L'Humilité, c'est l'amour aussi, mais l'amour qui reçoit, les mains tendues pour recevoir. L'homme humble se montre petit comme un mendiant, son bonheur n'est pas dans ce qu'il a, ni dans ce qu'il reçoit, mais dans le fait de recevoir, de donner à l'autre l'occasion de faire un don. Pour lui, tout est don, tout est grâce (selon la maxime de la petite Thérèse). L'Humble est un victorieux toujours : « il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse... » (Za 9, 9) dans une foule en liesse. Mais c'est le même, humble et victorieux, qui monte au calvaire en portant sa croix, c'est le même qui sort vivant du tombeau. C'était déjà le même qui naissait dans une crèche ! L'Humble reçoit tout finalement de Dieu. Là est sa victoire : il est dans l'amour, à priori, par choix. Finalement, il ne subit rien puisqu'il consent librement à tout à chaque instant par amour et dans l'amour. L'Humble, c'est Jésus humilié, c'est Jésus crucifié, c'est le Sacré Cœur transpercé.

    Douceur et Humilité nous ramènent finalement au Cœur transpercé du Christ. Contempler Jésus Doux et Humble de Cœur et vouloir lui ressembler est donc la parfaite posture spirituelle des adorateurs du Sacré-Cœur.

    La spiritualité du Sacré-Cœur est l'une des plus riches de la foi chrétienne, une grâce immense de la chrétienté occidentale. »

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditation - « Jésus, doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au Vôtre »

    « Oh ! combien les cœurs doux sont chers à Jésus-Christ, lorsque, en butte aux affronts, aux moqueries, aux calomnies, et même aux coups et aux blessures, ils ne s'irritent point contre qui les outrage ou les frappe ! « Seigneur, dit l’Écriture, vous avez toujours eu pour agréable la prière des hommes humbles et doux. » (Judith IX, 16). Dieu agrée leurs prières, cela veut dire qu'il les exauce. « Bienheureux les doux, ajoute l’Évangile, car ils possèderont la terre » (Matth. V, 4), la vraie terre de promission, le ciel, dont ils ont ainsi une spéciale promesse. Le père Balthasar Alvarez appelait le paradis la patrie des méprisés et des opprimés ; oui, à ceux-là, et non aux orgueilleux que le monde comble d'honneurs et d'estime, est réservée la possession du royaume éternel. Mais, d'après David, ce n'est pas seulement l'éternelle béatitude qui leur est garantie, mais aussi dès ici-bas les délices d'une paix profonde : « Seigneur, les hommes doux recevront la terre en héritage et ils se délecteront dans l'abondance de la paix. » (Ps. XXXVI, 11). De fait, les saints, loin de garder rancune à ceux qui les maltraitent, ne les en aiment que davantage ; et le Seigneur, en retour de leur patience, accroît en eux la paix du cœur. « Il me semblait, avouait sainte Thérèse, éprouver une affection nouvelle pour les personnes qui parlaient mal de moi. » Aussi le tribunal de la Rote atteste que « les mauvais procédés alimentaient la flamme de sa charité (1). » Un tel degré de douceur suppose nécessairement une âme profondément humble et qui, dans le vif sentiment de sa bassesse, se croit digne de tout mépris. Les orgueilleux, au contraire, sont toujours irritables et vindicatifs, car, persuadés de leur mérite, ils s'estiment dignes de tout honneur. »

    (1) Offensiones amoris ipsi escam ministrabant.

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. XII, 3), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Etienne, 1991.

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  • Jésus, Jésus, doux et humble de Coeur

    (Traditionnel)
     
    R. Jésus, Jésus, doux et humble de cœur
    (seuls les couplets 1, 2 & 3 sont chantés ici)

    1. Rendez mon Cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre (bis)
    2. Placez mon Cœur, placez mon cœur bien près du vôtre (bis)
    3. Prenez mon Cœur, prenez mon cœur qu'il soit bien vôtre (bis)
    4. Brûlez mon Cœur, brûlez mon cœur au feu du vôtre (bis)
    5. Changez mon Cœur, changez mon cœur avec le vôtre (bis)
    6. Gardez mon Cœur, gardez mon cœur, fidèle au vôtre (bis)
    7. Guidez mon Cœur, guidez mon cœur, au gré du vôtre (bis)
    8. A vous mon Cœur, à vous mon cœur, qu’il reste vôtre (bis)
  • Méditation - Prière : « Ô Jésus, doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre. »

    « Ô Jésus, très doux agneau, qui ne maudissiez pas ceux qui vous maudissaient, ne menaciez pas ceux qui Vous injuriaient, qui répondiez avec une divine douceur au cruel mépris dont on Vous couvrait, ou Vous taisiez dans un admirable silence, aidez-moi, afin qu'à votre exemple, je puisse réprimer la colère, embrasser la mansuétude et, armé de patience, souffrir volontiers toute peine, afin d'arriver à jouir avec Vous de l'éternel repos. » (Vén. L. Du Pont)

    « Ô Seigneur, avec votre aide, je veux m'exercer particulièrement à la douceur et à la résignation à votre volonté, moins dans les choses extraordinaires que dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes.
    Dès que je m'apercevrai que la colère s'allume en moi, je recueillerai mes forces, non avec impétuosité, mais suavité, non avec violence, mais doucement, et je chercherai à rétablir mon cœur dans la paix. Mais, sachant bien que seul je ne pourrai rien faire, je prendrai soin de Vous appeler au secours, comme le firent les Apôtres, tourmentés par la tempête et ballotés par la mer en furie. Permettriez-Vous Seigneur, que je Vous invoque en vain ? En ces moments, daignez accourir à mon secours et commander aux passions de se taire, daignez lever votre main bénissante, et il s'en suivra un grand calme. Enseignez-moi à être doux avec tous, même avec ceux qui m'offensent ou me sont opposés, et jusqu'à moi-même, ne m'indisposant pas à cause de mes rechutes et de mes défauts. Quand je me retrouverai à terre, malgré mes efforts, je me reprendrai doucement et dirai : Allons ! mon pauvre cœur, nous voici de nouveau tombé dans cette fosse que nous nous étions proposé si souvent d'éviter. Relevons-nous et quittons-la pour toujours. Recourons à la miséricorde de Dieu, mettons notre espoir en elle et elle nous viendra en aide. Me confiant en Vous, Seigneur, je recommencerai, reprenant le chemin de l'humilité et de la mansuétude. » (cf. St François de Sales)

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome II (15e semaine après l'Octave de la Pentecôte, 10. Mansuétude, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 1962 (1ère éd. 1955).

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  • Méditation - la douceur évangélique

    « Pour suivre Notre-Seigneur et l'imiter dans sa douceur, nous nous rappellerons souvent que la douceur est une vertu qui plaît à Dieu et qui attire les âmes.
    Nous éviterons de nous disputer avec qui que ce soit, d'élever trop la voix en parlant, de marcher avec bruit et précipitation. - Nous ferons en sorte de traiter toutes choses avec ménagement et douceur pour ne rien briser, ni froisser, ni casser. - De traiter avec douceur et ménagement les corps et les âmes, pour ne pas les froisser ou les briser. - De supporter avec douceur les incommodités de la vie et aussi celles du prochain. - D'éviter toute parole ou action brusque, pour ne pas éloigner ceux qui sont faibles. - De conserver toujours un visage gai et affable pour tout le monde. - De n'être ni triste, ni turbulent, pour ne pas éloigner les pauvres et les pécheurs. - De ne pas imposer aux autres un fardeau ou un joug que nous ne voulons pas porter nous-mêmes. - De garder des ménagements pour chaque personne en particulier. - D'accueillir tout le monde avec bonté et douceur : les pauvres, les malades, les affligés, les importuns, les pécheurs, les enfants. - De ne jamais rendre le mal pour le mal, ni nous venger des injures. - De ne jamais frapper ni brusquer personne. - De ne faire du mal à qui que ce soit. [...] - Faire deux mille pas, et de bonne grâce, avec ceux qui nous en demandent mille. Faire le double, quand on nous demande un service. - Ne jamais nous mettre en colère. - Ne dire aucune parole blessante, injurieuse ou méprisante.
    Que Dieu nous aide à pratiquer cette belle vertu de douceur ! »

    Bx Antoine Chevrier (1826-1879), Le Véritable Disciple de Notre-Seigneur Jésus-Christ (Deuxième Partie, Cinquième condition, III), Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1922.

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  • Méditation - Jésus, doux et humble de Coeur

    « Jésus était doux par nature : c'est l'Agneau de Dieu ; doux par vertu, pour glorifier son Père par cet état ; doux par mission de son Père : la douceur devait être le caractère du Sauveur, afin qu'il pût attirer les pécheurs, les encourager à venir, se les attacher et les fixer dans la loi divine.
    Nous aurions grand besoin de cette douceur de cœur ! Nous ne l'avons pas ; bien souvent, au contraire, nous nous sentons pleins d'irritation dans nos pensées et nos jugements. Nous jugeons trop des choses et des personnes au point de vue du succès, à notre point de vue, et nous brisons ceux qui s'opposent à nous ; nous devrions en juger comme Notre-Seigneur, ou dans sa sainteté, ou dans sa miséricorde : toujours nous serions charitables, et notre cœur garderait sa paix...
    [...]
    O mon âme, sois douce envers le prochain qui t'exerce, comme Dieu, comme Notre-Seigneur, comme la sainte Vierge sont doux envers toi ; sois douce envers lui, afin que ton juge le soit pour toi : car on te rendra dans la mesure que tu auras donné. Et si tu penses à tes péchés, à ce que tu as mérité et à ce que tu mérites ; en voyant avec quelle bonté et quelle douceur, quelle patience et quel honneur Notre-Seigneur te traite, ô pauvre âme, tu devras te confondre envers le prochain en douceur et en humilité de cœur. »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Première Série, La Présence réelle (Jésus doux et humble de cœur, II et V), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1928 (seizième édition).

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  • Méditation - « Jésus, doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semble au vôtre ! »

    « Jésus, mon Maître, vient m'apprendre, non à créer des mondes, dit saint Augustin, non à étonner le monde par des miracles et des prodiges, non à me rendre célèbre par des vertus éclatantes ; il vient me dire : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. (1) »
    L'humilité de Jésus, voilà, ô mon âme, le divin enseignement de Jésus. - L'humilité, voilà le caractère de sa sainteté, la condition de ses dons : « Dieu ne donne sa grâce qu'aux humbles. (2) »
    L'humilité est donc la mesure des grâces de Dieu sur moi ; - la règle de la vertu ; - le fondement de l'édifice spirituel de la perfection.
    Avec l'humilité, j'ai toutes les vertus ; sans l'humilité, mes vertus deviendront des vices et mes bonnes œuvres des œuvres mortes.
    Dieu ne me demande que l'humilité pour descendre vers moi ; et il m'élèvera dans le Ciel qu'à raison de mon humilité sur la terre. Mais comment devenir humble ? - En imitant Jésus et Marie.
    [...]
    L'humilité véritable renvoie à Dieu toute la gloire de ses œuvres, et ne garde pour elle que l'humiliation de ses imperfections.
    Elle ne se vante pas de ses succès, comme elle ne se désespère pas de ses revers.
    Elle ne se glorifie pas de ses qualités, de ses talents, de sa position ; tout cela est à Dieu.
    Elle ne parle jamais d'elle, elle a peur de la gloire et de la réputation, de crainte que ce ne soit que sa seule récompense.
    Mais voyant plutôt ce qui lui manque que ce qu'elle possède, ses fautes plutôt que ses vertus, sa faiblesse plutôt que sa force, elle se tient toujours petite en elle-même, comme l'enfant qui se croit le dernier de tous. - Telle est la règle de l'humilité.
    [...]
    Donc, ô mon âme, si tu ne peux pas faire de grandes pénitences, console-toi : tu peux être humble, et l'humilité vaut mieux que toutes les pénitences.
    Si tu ne peux pas faire de grandes choses pour Dieu, ne t'afflige pas : tu peux t'humilier devant Dieu, et l'humilité rend à Dieu plus de gloire que la conversion du monde entier sans humilité.
    Ne peux-tu pas faire oraison ? Humilie-toi, c'est la meilleure de toutes les oraisons.
    Si tu ne peux dire à Dieu que tu l'aimes beaucoup, humilie-toi à ses pieds comme la Madeleine. - Et tu l'auras beaucoup aimé, et tu deviendras, comme elle, la chaste amante du Sauveur. »

    1. Mt XI, 29. - 2. Jc IV, 6.

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Troisième Série, Retraites aux pieds de Jésus-Eucharistie (Première Retraite, Sixième jour), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (treizième édition).

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    Guido Reni (1575-1642), Marie-Madeleine en extase au pied de la Croix
    Château de Versailles
    (Crédit photo)

  • Méditation - Le Coeur de Jésus, siège de toutes les vertus - 1. l'humilité

    « Cette méditation et les deux suivantes nous sont inspirées par le P. Claude de la Colombière. « Le Cœur de Jésus, nous dit-il dans son acte d'oblation, est le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions, et la retraite de toutes les âmes saintes. » Le saint religieux s'inspirait des communications et des lettres de Marguerite-Marie.
    « La première vertu que l'on doit honorer en lui, dit-il, est un amour très ardent de Dieu son Père, joint à un respect très profond et à la plus grande humilité qui fut jamais. » Notre-Seigneur n'a-t-il pas dit lui-même : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ! »
    Nous parlons ici de l'humilité fondamentale, qui consiste à reconnaître le néant de la créature et la grandeur infinie de Dieu. C'est cette humilité du Cœur de Jésus qui établissait Notre-Seigneur dans le respect très profond de la Majesté divine et dans un amour ardent pour les infinies perfections de son Père céleste.
    Cela doit être pour nous aussi la vertu principale et le fondement de toutes les autres. Ce n'est que la mise en pratique du premier commandement dans toute son intégrité : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. »

    (à suivre demain et vendredi)

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (18 juin, Ier Point pp. 651-652), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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  • Méditation - « Jésus doux et humble de Coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre ! »

    « La Douceur, c'est l'amour aux mains tendues pour donner, tout donner et même se donner. L'être qui n'est que don, qui ne pense pas à lui mais à l'autre est un doux. Comme saint François d'Assise, sa douceur s’étend à tout le monde qui l'entoure. Là où il y a la discorde, il cherche la paix ; là où est le désespoir, il met l'espérance ; là où règne la tristesse, il met la joie. Il ne cherche pas à être servi, mais à servir, il veut consoler plutôt qu'être consolé. Ayant banni toute recherche de son propre intérêt, le doux se tourne vers les autres : les bons dont il encourage la bonté, les méchants envers qui il se montre ferme (car douceur ne signifie pas lâcheté), les forts qu'il désarme par sa tendresse, les faibles qu'il encourage par son affection, les saints qu'il confirme par son exemple, les pécheurs qu'il accueille sans juger... Le Doux, c'est Jésus, c'est Jésus crucifié, ayant tout donné pour les autres, jusqu'à son Cœur transpercé. »

    (à suivre demain)

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (5ème jour)

    « La douceur n'est point une certaine mollesse d'âme, une certaine inertie de caractère, qui nous fait accéder volontiers à tout, et nous rend semblables à ces éponges où les eaux de toutes les couleurs entrent les unes après les autres, et reçoivent toutes l'accueil le plus gracieux.
    Pour que la douceur plaise à Dieu, dit saint Jérôme, elle doit avoir à l'occasion quelque chose de corrosif comme la vérité. Saint François de Sales assurait que les paroles de la vraie douceur sont rondes, franches, naïves, sincères, et ne laissent pourtant pas d'être tendres et pleines d'amour.
    La douceur est une vertu éminemment chrétienne. Voyez le Père céleste, dont il a été dit : "Soyez parfaits comme lui". "Il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, il fait pleuvoir sur le champ des pécheurs, comme sur celui des justes. S'il atteint d'une extrémité du monde à l'autre avec force, il dispose tout avec suavité."
    Voyez notre divin Maître, dont le prophète Saül a dit : "Voici mon fils, mon serviteur que j'ai élu, mon bien-aimé en qui j'ai mis ma complaisance... Il n'écrasera pas le roseau déjà brisé, il n'éteindra point la mèche qui fume encore."
    [...]
    O âmes chrétiennes ! Soyons comme le divin Maître dans nos rapports avec les hommes : Soyons pleins de bonté tolérante. Que de "roseaux brisés" autour de nous ! Que de mèches où, tout au plus, on aperçoit un peu de fumée, et encore une fumée noire et repoussante !
    N'oublions pas l'exemple de Jésus : au lieu de briser entièrement, relevons avec charité ; au lieu de fouler aux pieds, prenons un souffle dans notre cœur, versons-le sur cette pauvre mèche, et peut-être que l'étincelle sera rappelée à la vie ; peut-être va-t-elle briller de nouveau et nous donner une belle lumière !
    Et alors même que nos espérances seraient trompées, nous aurions fait notre devoir, nous serions les disciples de Celui qui a dit : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur !" »

    [Abbé Sylvain 1826-1914] Paillettes d'Argent (XIV), Première série (Année 1890), Paris, Tolra, Libraire-Editeur.

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  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (4ème jour)

    « Qu'elle est donc bien précieuse à vos yeux, Seigneur, cette vertu de douceur, puisque vous nous la recommandez si instamment et que vous nous la rappelez tout particulièrement par cette parole : Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ; puisque, pour nous la faire aimer, vous avez voulu qu'elle resplendisse d'un si vif éclat dans votre sainte humanité ? Vous aviez, ô Jésus ! combien elle serait capable de captiver le cœur de l'homme ; aussi, en venant sur la terre, dédaignant la grandeur, la force et la puissance, vous avez préféré être revêtu de cette incomparable douceur ! L'Esprit-Saint avait déjà, par les prophètes, révélé cette grâce admirable qui serait répandue sur tous vos traits, et, pendant votre vie mortelle, vous n'avez cessé d'attirer les enfants des hommes par la suave onction de vos paroles et l'ineffable charité de vos actions ; vous n'avez point brisé le roseau cassé, ni éteint la mèche qui fumait encore (Is XLII, 1-3).
    Aux mépris, aux injures et aux fureurs de vos ennemis vous n'avez opposé que la mansuétude et la bonté ; car vous n'êtes point venu, Seigneur, pour nous apprendre à opérer des prodiges, à dominer les éléments, à calmer les tempêtes, à guérir les malades, à ressusciter les morts, mais pour nous enseigner par vos exemples la divine vertu de charité.
    Ô Douceur qui nous êtes apparue (Ti III, 4), apprenez-nous à vous imiter, apprenez-nous à posséder nos âmes par la patience (Lc XXI, 19). Faites-nous comprendre que c'est le propre d'un cœur grand et généreux de n'avoir ni aigreur ni emportement, et de n'user jamais de paroles injurieuses ou piquantes ; rendez-nous doux et humbles, afin que votre esprit repose sur nous, et que notre prière vous soit agréable (Judith IX) ; afin que nous goûtions ici-bas la paix de vos enfants, et que nous entrions un jour dans la terre promise où coulent le lait et le miel (Ex III, 8), où abonde toute douceur et où toute joie est parfaite. Oui, donnez-nous, Seigneur, d'entrer dans cette terre des vivants (Ps LXIV, 9), dans ce riche héritage, dans ce glorieux empire, qui doit être le partage de ceux qui auront été fidèles à suivre vos divins enseignements. »

    A.M.D.G., Les Enseignements de la divine sagesse dans l’Évangile et les saintes Écritures, faisant suite à Allons au Ciel, Imprimerie de Saint-Augustin, Lille-Bruges, 1881.

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  • Méditation avec St Augustin : apprendre l'humilité pour connaître le vrai bonheur

    « "Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi" (Mt 11,29) non pas à construire l'univers, ni à créer les choses visibles et invisibles, ni à faire des miracles dans ce monde et à ressusciter des morts, mais "apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur" (Mt 11,29). Vous voulez devenir grand ? Commencez par vous faire petit. Vous songez à construire un édifice d'une grande hauteur ? Songez d'abord au fondement qu'est l'humilité. Celui qui se propose d'élever un édifice massif creuse d'autant plus les fondations que la bâtisse sera plus considérable. Quand on construit l'édifice, on s'élève en hauteur ; on s'abaisse au contraire en creusant les fondations. L'édifice s'abaisse donc avant de s'élever, et son abaissement doit précéder le faîte de son élévation. Quel est le faîte de l'édifice que nous entreprenons de construire ? Jusqu'où doit s'élever le sommet de cet édifice ? Je le dis tout de suite : jusqu'à la vue de Dieu. Vous voyez quel but élevé, quelle fin sublime : voir Dieu. Celui qui désire ce bonheur comprendra ce que je dis et ce qu'il entend. Ce qui nous est promis, c'est la vue de Dieu, du Dieu suprême. Le vrai bonheur, en effet, c'est de voir le Dieu qui nous voit. »

    St Augustin, Sermon 69, 1, 2, in "Textes ascétiques des Pères de l’Église", pp.266-267.

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    Gravure de Gustave Doré, La divine Comédie, Le paradis (Chant XXXI)

  • Méditation : la douceur, fruit de l'Esprit Saint

    « Réprimer l'impatience, enchaîner la colère, lui arracher ses victimes, arrêter les paroles amères, soumettre enfin à la loi souveraine de Dieu la créature révoltée, ce n'est qu'une des parties du rôle modérateur de la douceur. Réprimer est bien ; agir est mieux.

    C'est alors que la douceur, montant des sources du cœur sous la pression du plus généreux amour, broyant sans pitié tout orgueil et tout égoïsme, se doit répandre dans tout l'être, s'étendre, l'envelopper, l'oindre et le parfumer tout entier, semblable à l'huile qui sort du pressoir où étaient entassées les olives les plus belles, les plus grasses et les plus mûres (Cant. I, I) : c'est à ce prix que le chrétien est digne de Jésus, dont le nom est "une huile répandue", parce que son Cœur est la douceur en sa plénitude.

    Dans l'âme, la douceur est la bienveillance des pensées, l'indulgence des jugements, la créance facile au bien, l'espérance soutenue, l'encouragement donné à tout effort, l'applaudissement à tout succès, la consolation empressée auprès de toute peine ; c'est la condescendance, la patience et la longanimité ; c'est, d'un mot, le plus doux des mots : la bonté : le bon cœur, l'esprit bon, le bon caractère, la bonne humeur.

    Puis, épanchée au dehors, la douceur brille dans le regard simple, limpide et bienveillant ; dans la parole affable, modeste et discrète ; dans le sourire aimable ; dans l'accueil ouvert et prévenant ; dans la modération du ton, de l'attitude et de la démarche ; dans la condescendance à se faire tout à tous, à écouter, à s'intéresser et à se dévouer. Rien de rude, rien de brusque, rien de dur ; pas d'empressement fébrile ; pas de signes, pas de gestes qui trahissent l'impatience devant la lenteur, l'ennui de l'importunité, la fatigue sous la surcharge ; aucune raideur, aucune hauteur, aucun dédain ; même à l'égard de ceux qui ont eu des torts, commis des offenses et fait injure, de ceux qui poursuivent l'assouvissement d'une haine ou la satisfaction d'une rivalité, pas de ressentiment, de dépit, voire de froideur.

    Dieu ! que voilà bien les traits d'une vertu peu ordinaire, toute surnaturelle, le chef d’œuvre de l'Esprit de suavité ! Ne voyez-vous pas réunies dans cette fleur exquise les nuances les plus harmonieusement mêlées de l'amour, que saint Paul énumérait ainsi, les assemblant et fondant en la douceur : "Les fruits de l'Esprit sont l'amour, la joie, la paix, la bénignité, la bonté, la patience et la longanimité, la douceur." (Gal. V, 22). S'il fallait résumer les traits constitutifs et les effets de la douceur, je dirais en deux mots : qu'être doux c'est être parfaitement bon et parfaitement patient ; c'est tout entier se donner à tous, et tout supporter de tous. »

    R.P. Albert Tesnière, Somme de la Prédication Eucharistique - Le Cœur de Jésus-Christ, Livre premier (La douceur, I), Paris, Bureau des Œuvres Eucharistiques, 1896.

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  • Méditation - Prière : "Ô Jésus, faites que je n'aie soif que de vous !"

    « Ô Jésus, fontaine de vie, faites-moi boire de cette eau vive (1) qui jaillit de vous, afin que, vous ayant goûté, je n'aie soif que de vous durant toute l'éternité. Submergez-moi tout entière dans les profondeur de votre miséricorde. Baptisez-moi dans la sainteté de votre précieuse mort. Renouvelez-moi dans votre sang par lequel vous m'avez rachetée. Lavez, dans l'eau qui sortit de votre très saint côté, toutes les taches dont j'ai souillé mon innocence baptismale. Remplissez-moi de votre Esprit, et possédez-moi tout entière dans la pureté de l'âme et du corps.
    [...]
    Faites-moi porter sans cesse sur mes épaules, ô Jésus, par amour pour votre amour, le joug si doux et le fardeau si léger (2) de vos commandements, et conserver toujours sur ma poitrine le mystère de votre foi sacrée comme un bouquet de myrrhe (3), afin que vous soyez toujours pour moi le crucifié, sans cesse fixé dans mon cœur. Amen. »

    (1) : S. Jean IV, 10.
    (2) : S. Matth. XI, 30
    (3) : Cant. I, 12.

    Ste Gertrude (1256-1301), in "Les Exercices de Sainte Gertrude", Extrait du Premier Exercice, Traduction par Dom Albert Schmitt, Moine de Solesmes, Plon, Paris, 1942.

    Ste Gertrude,

    Vitrail de l'église de Chirens (détail)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation - Prière : "Ô Seigneur Jésus, aie pitié de moi...!"

    « Ô Seigneur, mon Dieu ! je ne suis qu'un misérable pécheur, indigne que la terre ne me porte ! Hélas ! je suis parti loin de toi, bien suprême, et je demeure en une région lointaine, dans la région de la dissemblance. Je suis malheureux et aveugle ; je ne suis rien, je ne puis rien sans toi. Oh oui ! Jésus bon et doux, aie pitié de moi ! Lave-moi de ton sang précieux, purifie-moi de tout péché, guéris-moi complètement, pour que je puisse te plaire.

    Ô quand mourrai-je pleinement à moi-même ? Quand serai-je libre de toute créature ? Oh, si je pouvais être vraiment doux et humble de cœur, vraiment pauvre et nu en esprit ! Accorde-moi, Seigneur, que par un parfait renoncement à moi-même, par une parfaite mortification de tous mes vices, je parvienne à t'aimer parfaitement. Tu as ordonné que je t'aime : donne ce que tu ordonnes, et ordonne ce que tu veux ! Donne-moi de t'aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, ainsi que de tout mon esprit. Daigne restaurer et réformer les facultés détruites et corrompues de mon âme, par celles de ton âme très sainte. Libère mon esprit de toute dispersion ; dépouille-le des images et des beautés des choses passagères. Accorde-moi de me recueillir librement en toi ; accorde-moi de pouvoir toujours m'écouler en toi par la stabilité des pensées, la clarté de la connaissance et la ferveur de l'amour. »

    Louis de Blois (Blosius, Abbé de Liessies, 1506-1566, fêté ce jour), Institution spirituelle (ch. IV 2-3), Trad. Max Huot de Longchamp, Éditions du Carmel, Paroisse et Famille, 2004.

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    Abbaye Cistercienne de Fontenay (Côtes d'Or)

  • Méditation : le vrai bonheur

    « Considérons le chemin qui conduit au vrai bonheur... c'est la vrai humilité. On renonce pleinement à soi-même et à ses manières personnelles ; on ne fait aucun cas de soi, ni de tout ce qu'on fait ou peut faire ; on se dépouille de tout cela, on se tient soi-même absolument pour rien, ce qui d'ailleurs est la vérité. S'il y a là quelque chose, ce n'est pas de toi, mais uniquement de Dieu. C'est à ce fond que tu dois atteindre, si tu veux que tes yeux deviennent jamais heureux ; il te faut apprendre à regarder foncièrement dans ce fond, car c'est la loi que Notre Seigneur nous a laissée quand il a dit : "Apprenez de moi que je suis humble et doux" (Mt 11,29). Ce sont là deux compagnes, deux soeurs, qui habitent et marchent toujours ensemble. Quand l'une est dans le fond, l'autre doit nécessairement y être. C'est aux petits que le Père du ciel révèle les sublimes mystères, et il les cache aux grands et aux sages (Lc 10,21). C'est dans cette petitesse seulement, et pas ailleurs, qu'on comprend la simple et pure vérité qui fait l'essence du bonheur.
    [...]
    Mes enfants, la volonté [propre] doit être retranchée, ainsi que le dit Notre Seigneur : "Je ne suis pas venu pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de mon Père" (Jn 6,38). Aussi longtemps et tant que tu demeures en ta propre volonté, sache-le, tu seras privé de cette félicité. Car tout vrai bonheur vient du véritable abandon, du détachement de la volonté propre. Tout cela naît dans le fond de l'humilité. C'est là que la volonté propre se perd ; car la volonté est précisément comme le pilier sur lequel repose toute l'ordonnance de l'édifice : si nous pouvions abattre ce pilier, tous les murs de cet édifice s'écrouleraient. Plus on est petit et humble, moins on a de volonté. »

    Jean Tauler, Sermon 53 (3-4), in "Sermons - Edition intégrale", Cerf, coll. Sagesses chrétiennes, Paris, 1991.

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  • Méditation : "En prière avec Marie, Mère de Jésus" (1)

    Nous vivrons cette dernière semaine avant la Nativité à l'école de Marie, et de sa prière.
    J'ai choisi pour cela un très beau livre du P. Jean Lafrance (1931-1991) : En prière avec Marie, Mère de Jésus, que vous retrouverez donc tout au long de cette semaine dans cette rubrique "Méditation".

    « Le jour où nous verrons Dieu face à face, nous serons vraiment humbles. En attendant, plus on s'approche de Dieu dans la prière, plus on est en contact avec lui, plus il grandit en nous, et plus nous diminuons. C'est pourquoi Jésus est le modèle parfait de l'humilité, en tant qu'homme ; en effet, il voyait sans cesse la Face du Père, car il était toujours avec lui. On comprend que le Christ ait dit : "Je suis doux et humble de coeur" (Mt 11,29). L'humilité de la Vierge, dit le Père Molinié, est encore peu de chose à côté de l'anéantissement du Christ devant Dieu. C'est pourquoi les saints affirment que la véritable humilité est celle de Jésus en nous. Lorsqu'un homme a vu l'humilité du Christ, dit Silouane de l'Athos, il éprouve une joie indescriptible, il oublie la terre et tend toujours plus ardemment vers Dieu : "Si le monde comprenait la puissance des paroles du Christ : Apprenez de moi la douceur et l'humilité, il mettrait de côté toute autre science pour acquérir cette connaissance céleste" (*). »

    (*) : Silouane, Spiritualité orientale, Bellefontaine, n.5.

    Jean Lafrance, En prière avec Marie, Mère de Jésus (ch. IV, 6), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1985.

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  • Prière : Vous faire aimer, mon Dieu...

    « Jésus ! mon amour ! dans cet état d'adoration où Vous mettez mon âme, je trouve une paix, une lumière et un rassasiement divin ; mais je souffre aussi, je souffre de la froideur de mon coeur, de sa petitesse, de ne pouvoir me remplir, selon mes désirs, de ces trésors d'amour qui sont découverts à mes yeux.
    Je trouve mon rassasiement en Vous, ô divine Douceur, et j'ai toujours plus faim de Vous. Je trouve mon repos en Vous, et mon âme s'élance et halète continuellement vers Vous.
    Vous aimer ! pouvoir Vous aimer, ô divine Bonté, que ce serait doux ! Vous voir aimé, ce serait la douceur même ! Vous faire aimer, mon Dieu, je n'en suis ni capable, ni digne, et ce serait trop doux. S'il ne fallait Vous donner que ma vie pour que Vous soyez aimé, elle est déjà donnée ; s'il fallait donner l'éternelle douceur de l'union définitive de mon âme avec Vous, mon Dieu, pourrais-je la donner ? Oui, je la donnerais, car toute ma béatitude sera votre joie ; mon ciel sera l'entière satisfaction de votre Coeur ; la joie éternelle de mon âme, ce sera votre plus grande gloire et l'accomplissement de votre Volonté ! »

    Au service de Jésus Prêtre I. Les voies de Dieu (Notes intimes tirées des Ecrits de Mère Louise Marguerite Claret de la Touche - Ch. XVI, 5ème Retraite après la Profession, 16 octobre 1899), Turin - Rome, Firme Marietti, 1925.

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