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ninive

  • Appel de l'AED

    Aujourd'hui, cela fait un an que 125 000 chrétiens irakiens ont tout quitté, par fidélité au Christ. Le 6 août 2014, l'État islamique prenait la ville chrétienne de Qaraqosh et toute la plaine de Ninive : ce fut la panique générale. Il fallait fuir en quelques minutes.

    AED,Irak,Syrie,refugies,chretiens,Qaraqosh,Ninive,KurdistanIls ont eu le choix entre la conversion à l'islam et la mort. Et ils sont tous partis. Pourtant, cela aurait été plus simple et avantageux de choisir de se convertir. Ils auraient pu rester chez eux, garder leur maison, continuer à vivre paisiblement dans la même ville dont ils étaient originaires depuis 2000 ans. Ils ont renoncé à tout cela et ont tout perdu pour ne pas renoncer au Christ. Les déplacés ne sont plus en danger de mort au Kurdistan mais, pour le moment, ils n'ont aucun avenir.
    Depuis un an, grâce à vos dons, nous avons pu nourrir, abriter et aider la plupart de ces familles déplacées. Près de 8 millions d'euros ont été envoyés en Irak pour les aider.

    AED,Irak,Syrie,refugies,chretiens,Qaraqosh,Ninive,KurdistanLe P. Douglas Bazi, qui s'occupe d'un camp de déplacés à Erbil au Kurdistan irakien, témoigne : « J'ai d'abord été terrassé par tous ces gens qui arrivaient ici, absolument démunis. Ils étaient complètement perdus. Leurs visages reflétaient la colère, la confusion et l'égarement. Le 6 août est un jour de deuil, mais c'est aussi le jour où Dieu nous a sauvé. Car nous sommes toujours en vie. Nous allons célébrer une messe le 6 août. Nous ne pourrons jamais oublier ce qui est arrivé. Mais nous demanderons à Dieu de pardonner aux coupables et de changer leur façon de penser. Nous sentons la force de vos prières. Je vous en supplie, priez afin que mon peuple puisse rester fort ! »

    Le Père Douglas Bazi s'adresse aux Français

    Nous venons de promettre 2,8 millions d'euros supplémentaires pour aider les chrétiens d'Irak. Je sais à quel point ils sont touchés de votre aide et de vos messages. Je vous invite aujourd'hui à prier en union avec tous les bienfaiteurs de l'AED (voir la prière rédigée par Mgr Sako).

    Merci infiniment pour votre fidèle soutien.

    Marc Fromager
    Directeur de l'AED

    Faire un don

    A lire, sur le site de l'AED :
    IRAK : « Je vous en prie, pensez à nous le 6 août ! »
    Le 15 août à midi : les cloches sonneront pour les chrétiens d’Orient.

  • L’EI s’attaque à l’Histoire - Un nouvel acte barbare

    Aux côtés des exactions perpétrées par le groupe terroriste Etat Islamique (EI), dont la barbarie atteint de sommets, il est une autre facette de la folie des membres de cette organisation : s’attaquer à la culture et à l’Histoire.

    Le groupe djihadiste EI a publié une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle certains de ses membres détruisent les collections archéologiques d’un musée à Ninive, dans le nord de l’Irak. Des sculptures assyriennes, dont certaines pouvant dater de 7 siècles avant notre ère, des reproductions et des plâtres sont renversés sur le sol et sont fracassés à coups de marteau. Et pour que rien ne subsiste, les parties intactes sont achevées à la masse et au marteau-piqueur.

    Les images sont édifiantes et sont accompagnées d’un commentaire « justifiant » cette destruction. Pour les djihadistes, ce saccage  a pour but de respecter l’injonction du prophète qui, à son retour de La Mecque, aurait demandé à sa communauté de retirer les statues et reliques, jugées idolâtres, car elles constitueraient des objets d’adoration. En quelques minutes, ce sont des millénaires d’Histoire qui ont été effacés, comme les fameux taureaux ailés qui servaient à garder l’entrée des palais assyriens. Selon des experts, les pièces dont on voit la destruction sur la vidéo comprennent des originaux, des reconstitutions autour de fragments et des copies. Beaucoup proviennent des ères assyriennes et parthiennes, datant de plusieurs siècles avant l’ère chrétienne.

    Ce n’est pas la première fois que les extrémistes islamistes s’en prennent à des monuments historiques. En 2012, plusieurs tombeaux et mausolées anciens avaient été saccagés à Tombouctou. Plus récemment, plus 8.000 livres rares ont été brûlés, dimanche 22 février, dans la bibliothèque de Mossoul, en Irak.

    L’UNESCO pour une réunion de crise du Conseil de sécurité

    Face à la destruction de ces joyeux de l’Histoire de l’humanité, la directrice générale de l’UNESCO a demandé une réunion de crise du conseil de sécurité des Nations unies. « Cette attaque est bien plus qu’une tragédie culturelle, c’est également une question de sécurité parce qu’elle alimente le sectarisme, l’extrémisme violent et le conflit en Irak », a estimé Irina Bokova. Et d’ajouter : « C’est pourquoi j’ai immédiatement contacté le président du Conseil de sécurité pour lui demander de convoquer une réunion d’urgence du conseil sur la protection du patrimoine irakien en tant qu’élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays ».

    Il faut dire qu’il y a urgence puisque quelque 1.800 sites archéologiques irakiens se situent dans la zone contrôlée par l’EI.

    J.J.D.

    Source : InfoCatho.be.

     

    L’Œuvre d’Orient condamne la nouvelle destruction d’œuvres d’art à Mossoul.

    Mgr-Gollnisch_2.jpgIl serait urgent d’élaborer la notion de crime culturel contre l’humanité.

    Mgr Pascal Gollnisch

    Source : L'Oeuvre d'Orient.

     

    A l'adresse de nos gouvernants

    Loin de moi l'idée de nier la barbarie de ces destructions perpétrées par les membres de l'EI, qui s'attaquent au patrimoine historique de notre humanité.
    Mais je suis pour le moins surpris - je devrais dire scandalisé - d'entendre des sommités de la république, ministres ou députés, qui se réclament ouvertement des "valeurs" nées de la révolution française de 1789, s'indigner à grands cris de ces dégradations. Ont-ils donc oublié les destructions innombrables de biens religieux commises par les révolutionnaires, dont ils se disent les enfants ? Statues, retables, tableaux, reliquaires, orfèvrerie et objets liturgiques, mobilier d'église, bibliothèques monastiques, incunables et parchemins inestimables, ... la liste est longue, et tant de villes et de villages en gardent encore aujourd'hui les stigmates, au porche des églises...
    Messieurs qui vous réclamez de cette révolution sanguinaire, dévastatrice et liberticide, ayez la décence de vous taire.

  • Méditation : l'heureuse faiblesse

    « Bienheureux l'homme qui connaît sa propre faiblesse. Car cette connaissance est en lui le fondement, la racine, le principe de toute bonté. Quand un homme a appris et senti sa propre faiblesse, il concentre son âme hors de la vanité qui enténèbre la connaissance et il garde en lui comme un trésor la vigilance. Mais nul ne peut sentir sa propre faiblesse, s'il ne lui a pas été donné, si peu soit-il, d'être éprouvé par les peines du corps ou par celles de l'âme. Comparant alors sa faiblesse à l'aide de Dieu, il connaîtra la grandeur de cette aide.
    Par son grand désir du secours de Dieu, il approche Dieu en demeurant dans la prière. Et autant il approche Dieu par sa résolution, autant Dieu l'approche par ses dons, et il ne lui enlève pas sa grâce, à cause de sa grande humilité. Car un tel homme est comme la veuve qui ne cesse d'en appeler au juge pour qu'il lui rende justice contre son adversaire. Dieu compatissant retient les grâces, pour que cette réserve incite l'homme à l'approcher et à demeurer auprès de celui d'où coule son bien. »

    Isaac le Syrien (Isaac de Ninive, VIIe s.), Discours ascétique n°21, Trad. J. Touraille, in "Œuvres spirituelles", DDB, Paris, 1981.

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  • IRAK : « il ne reste probablement plus aucun chrétien à Mossoul »

    « Nous n’avons jamais rien vu de tel. Une grande ville comme Mossoul en proie au chaos et aux attaques par des groupes ! ». C’est par ces mots que s’exclame Mgr Amel Shimon Nona, archevêque chaldéen de Mossoul, contacté ce mercredi après-midi 11 juin par l’AED. Il témoigne du sort de Mossoul, deuxième ville de l’Irak, assiégée depuis près de deux jours.

    Fuite des chrétiens vers la plaine de Ninive

    Les affrontements, déclare l’évêque, ont débuté jeudi 5 juin, mais étaient dans un premier temps limités à certaines zones de la partie ouest de la ville. « L’armée a commencé à bombarder les zones ciblées, mais plus tard dans la nuit, entre lundi et hier, tout à coup les forces armées et la police ont abandonné Mossoul, la laissant à la merci des assaillants. » Plus de la moitié des habitants et l’ensemble de la communauté chrétienne se sont immédiatement enfuis vers la plaine voisine de Ninive. « Jusqu’à 5 heures hier matin, nous avons accueilli les familles en fuite et nous avons essayé de leur trouver un hébergement dans les écoles, dans les salles de classe de catéchisme, dans des maisons abandonnées » explique Mgr Nona. L’archevêque se trouve maintenant à Tall Kayf, un village situé à environ trois kilomètres de Mossoul.

    L’attaque serait opérée par l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL), l’organisation terroriste liée à Al-Qaïda connue pour ses violentes attaques anti-chrétiennes commises en Syrie. Mgr Nona estime, cependant, que  d’autres groupes peuvent également être impliqués. « Nous ne savons pas encore de quels groupes il s’agit, certains parlent d’EIIL, d’autres pensent qu’il y a diverses appartenances. Nous devons attendre pour mieux comprendre la situation réelle. Ce qui est certain, c’est que les extrémistes sont là, beaucoup les ont vu patrouillant dans les rues. »

    35.000 chrétiens en 2003, plus aucun aujourd’hui

    La présence djihadiste reste une source de  grande préoccupation pour les chrétiens et en ce moment, se diffuse déjà la nouvelle à propos d’une autre attaque par l’EIIL de quatre églises et d’un monastère. « Nous n’avons pas reçu de menaces – explique Mgr Nona – parce que désormais, tous les fidèles ont fui la ville. Qui sait s’ils pourront jamais revenir un jour ». En 2003, la communauté chrétienne de Mossoul comptait environ 35 000 fidèles. Dans les onze années qui ont suivi le début de la guerre, ce nombre est tragiquement tombé à environ 3 000. « Maintenant, il n’en reste probablement plus aucun » déplore l’archevêque.

    « Nous continuons de prier pour que notre pays puisse enfin trouver la paix » affirme Mgr Nona qui dans ces derniers terribles jours a du exhorter une fois encore ses fidèles à ne pas perdre espoir. « C’est difficile après tant d’années de souffrance, mais nous, chrétiens irakiens,  nous sommes attachés à notre foi, et nous devons garder espoir, même dans la persécution. C’est un énorme défi, surtout après ce qui s’est passé ces derniers jours ».

    Source : AED (Aide à l’Église en Détresse).

  • 20 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le Jugement dernier - le signe de Jonas (Lc 11, 29-32 - cf Mt 12, 38-42)

    « "Les Ninivites s’élèveront au jour du jugement contre ce peuple, et le condamneront, parce qu’ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas, et cependant celui qui est ici est plus grand que Jonas". Jonas était le serviteur, et moi le Maître. Il est sorti d’une baleine, et je sortirai vivant du tombeau. Il a annoncé à un peuple la ruine de sa ville, et moi je vous annonce le royaume des cieux. Les Ninivites ont cru sans aucun miracle. Et moi j’en ai fait un très grand nombre. Ils n’avaient reçu aucune instruction avant la prédication de ce prophète, et moi je vous ai instruits de toutes choses, et je vous ai découvert les secrets de la plus haute sagesse. Jonas est venu aux Ninivites comme un serviteur qui leur parlait de la part de son maître, et moi je suis venu en Maître et en Dieu. Je n’ai point menacé comme lui, je ne suis point venu pour vous juger, mais pour vous offrir à tous le pardon de vos péchés.

    De plus ces Ninivites étaient un peuple barbare, au lieu que les Juifs avaient toujours entendu les prédications des prophètes. Personne n’avait prédit aux Ninivites la naissance de Jonas, et les prophètes avaient prédit de Jésus-Christ une infinité de choses, et les événements répondaient ponctuellement aux prophéties. Jouas prit la fuite, et voulut se dispenser de sa prédication, de peur d’être raillé des Ninivites ; et moi qui savais devoir être attaché en croix et moqué, je suis néanmoins venu. Jonas ne put souffrir d’être méprisé de ceux qu’il devait convertir, et moi je souffre pour eux la mort, et une mort honteuse, et je leur envoie encore après moi mes apôtres pour achever mon ouvrage. Enfin Jonas était un étranger inconnu aux Ninivites ; et moi je suis de la même race que les Juifs, et j’ai selon la chair les mêmes aïeux qu’eux. On pourrait trouver ainsi d’autres avantages de la prédication de Jésus-Christ sur celle de Jonas, si on s’arrêtait à les bien considérer. Mais Jésus-Christ ne se contente pas de cet exemple. Il en joint aussitôt un autre.

    "La reine du midi s’élèvera au jour du jugement contre ce peuple, et le condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités de la terre, pour entendre la sagesse de Salomon, et cependant celui qui est ici est plus grand que Salomon." Cet exemple est encore plus puissant que le premier. Car Jonas au moins alla trouver les Ninivites, mais la reine du midi n’attendit pas que Salomon la vînt trouver. Elle le prévint et le visita dans son royaume. Elle ne considéra ni son sexe, ni sa qualité d’étrangère, ni l’éloignement des lieux. Elle se résolut à ce long voyage, non par la terreur des menaces, ni par la crainte de la mort, mais par le seul amour de la sagesse : "Et cependant celui qui est ici est plus grand que Salomon."

    Là c’est une femme qui va trouver un roi ; ici au contraire c’est un Dieu qui cherche des hommes. Elle vient trouver Salomon des extrémités de la terre ; et moi, descendu du haut du ciel, je viens vous chercher dans vos bourgs et dans vos villes. Salomon discourait sur les arbres et sur les plantes, ce qui ne pouvait pas être fort utile à celle qui le venait chercher ; et moi je vous annonce des choses également terribles et salutaires.

    Après donc les avoir mis dans leur tort, et leur avoir prouvé par tant de raisons, qu’ils ne méritaient point le pardon de leurs péchés ; après avoir montré et par l’exemple des Ninivites, et par celui de la reine du midi que leur désobéissance et leur incrédulité ne venait pas de la faiblesse du maître qui les instruisait, mais de leur opiniâtreté inflexible ; il leur déclare enfin le châtiment qui devait fondre sur eux. Il ne le fait que par des énigmes obscures, mais qui ne laissent pas d’imprimer la crainte dans les esprits. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie XLIII sur Saint Matthieu (2-3), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.