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motu proprio

  • Le pape François abroge Summorum Pontificum

    Le pape François a décidé de modifier les règles régissant l'utilisation du missel de 1962, libéralisé sous le nom de « rite romain extraordinaire » il y a quatorze ans par son prédécesseur Benoît XVI. Le 16 juillet, le pape a publié un motu proprio intitulé Traditionis custodes, sur l'usage de la liturgie romaine d’avant 1970, l'accompagnant d'une lettre dans laquelle il explique les raisons de sa décision.

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Motu proprio intitulé Traditionis Custodes : texte intégral (italien et anglais)

    Commentaires et questionnements :

    Le pape François restreint l’usage de la messe en latin

    Motu Proprio « Traditionis custodes » : la guerre liturgique réouverte ?

    Traditionis Custodes : cinq questions plus une

    « Je crois qu’il n’y a pas plus grande souffrance pour un enfant que d’entendre son père lui dire : “Je préférerais que tu n’existes pas” »

    Michel Onfray : “François préfère les églises vides avec ses thèses que pleines avec celles de Benoît XVI”

    Motu Proprio Traditionis custodes - Communiqué de Notre-Dame de Chrétienté

    Lettre 807bis de Paix Liturgique - A propos de Traditionis custodes

    Dom Pateau : « Il faut sortir de ce combat liturgique qui épuise l’Église »

    Réflexions sur le motu proprio Tradionis Custodes du pape François

    Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre suite à la publication du Motu proprio Traditionis Custodes

  • Le pape François institue le ministère de catéchiste

    Le Motu proprio du pape François "Antiquum ministerium", avec lequel il établit le ministère laïc de catéchiste, a été publié ce mardi 11 mai 2021. Il présente ce ministère comme une urgence pour l’évangélisation du monde contemporain.

    Synthèse d'Isabella Piro à lire sur Vatican News.

    Lettre Apostolique sous la forme de Motu Proprio
    Antiquum ministerium
    du Souverain Pontife François
    établissant le Ministère de Catéchiste

    Texte intégral (version française) sur le site du Vatican.

  • Le Pape institue le Dimanche de la Parole de Dieu

    Lettre apostolique en forme de Motu proprio Aperuit illis
    par laquelle est institué le Dimanche de la Parole de Dieu

    Par un Motu proprio publié ce 30 septembre, le Pape François institue le Dimanche de la Parole de Dieu, qui sera célébré chaque année le 3e dimanche du Temps Ordinaire. D’une manière plus large, ce texte intitulé “Aperuit Illis”, souligne toute la richesse et le caractère vivant du texte sacré. Il encourage les croyants à une plus grande familiarité à son égard, afin de « vivre en profondeur notre relation avec Dieu et avec nos frères ».

    Commentaires d'Adélaïde Patrignani à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la Lettre apostolique en français sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape supprime la Commission pontificale « Ecclesia Dei »

    Le dialogue avec les lefebvristes relèvera désormais directement de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    Explications de Cyprien Viet à lire sur Vatican News.

    Éclairage sur la signification de la décision du Pape d’attribuer à une section spécifique de la Congrégation pour la Doctrine de la foi les devoirs de la Commission instituée en 1988, par Andrea Tornielli, à lire sur Vatican News.

    Texte intégral du Motu proprio (italien) :
    Lettre apostolique en forme de Motu proprio au sujet de la Commission pontificale « Ecclesia Dei »

  • Lettre apostolique en forme de Motu Proprio “Apprendre à prendre congé” sur la renonciation pour raison d'âge des titulaires d'offices de nomination pontificale

    « Apprendre à prendre congé » (“Imparare a congedarsi”) : c’est le titre de la Lettre apostolique en forme de motu proprio signée par le Pape François ce jeudi 15 février et rendue public par le Saint-Siège. « La conclusion d’un office ecclésial doit être considérée comme partie intégrante du service lui-même, dans la mesure où il requiert une nouvelle forme de disponibilité » écrit le Saint-Père.

    Les explications de Xavier Sartre sont à lire sur Vatican News.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • « Magnum Principium », Motu Proprio du Pape sur la traduction des textes liturgiques

    Le bureau de presse du Saint-Siège a publié ce samedi 9 septembre 2017 une lettre apostolique en forme de Motu proprio du Pape François. « Magnum Principium », daté du 3 septembre et qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, vient modifier  l’article 838 du code de Droit canonique relatif à la traduction des textes liturgiques en langues vernaculaires.

    Depuis le Concile Vatican II, le travail de traduction des textes liturgiques est encadré par des normes et des instructions bien spécifiques, émises par le dicastère compétent, à savoir, la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, (Comme le prévoit- 25 janvier 1969 ; Codex Iuris canonici de 1983 ; Liturgiam authenticam, 28 mars 2001). A l’aune des expériences passées, parfois difficiles, le Saint-Père estime qu’il est aujourd’hui « opportun que certains principes transmis depuis les temps du Concile soient plus clairement réaffirmés et mis en pratique ».

    Concrètement, le but de cette modification est de mieux définir les rôles respectifs du Saint-Siège et des conférences épiscopales dans cette tâche délicate et complexe, laquelle requiert « une constante collaboration », un esprit de « confiance réciproque », dans le respect de leur travail propre. Un travail qui consiste donc en la traduction des livres typiques en latin, ou en des adaptations éventuelles qui peuvent concerner les textes et les rites.

    Selon l’article 838 modifié, il incombe aux conférences épiscopales de préparer et d’approuver les traductions des textes liturgiques, qui doivent respecter « fidèlement » le sens des textes originaux. Ces traductions seront ensuite soumises, en dernier lieu, à la révision ou à l’approbation du Siège apostolique.

    En conséquence de ces clarifications, le Pape estime que des ajustements devront également être apportés à l’article 64§3 de la Constitution apostolique Pastor Bonus. Il convient enfin que la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements « procède également à des modifications de son règlement propre sur la base de la nouvelle discipline et qu’elle aide les conférences épiscopales à accomplir leur tâche ».

    Source : Radio Vatican (MA).

  • Lettre apostolique en forme de Motu Proprio "Maiorem hac dilectionem"

    Le Pape François a rendu public ce mardi 11 juillet un Motu Proprio, avec application immédiate, établissant un nouveau critère pour les béatifications et canonisations : l’offrande de la vie. Ce nouveau « cas d’espèce » s’ajoute aux deux situations déjà prises en compte dans les dossiers : le martyre, et l’héroïcité des vertus. Ce document, qui fait suite à des débats tenus lors de l’assemblée plénière de la Congrégation pour les causes des saints en septembre 2016, élargit donc les possibilités d’enquête tout en établissant des critères canoniques très précis.

    Les explications de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral en latin sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Création par le Pape d'un Dicastère pour le développement humain

    Les réformes de la Curie se concrétisent. Après l’économie, les communications et, il y a quelques jours, la création d’un Dicastère pour les Laïcs, la famille et la Vie, un nouveau ministère composant le gouvernement central de l’Église voit le jour. Un Motu Proprio, signé le 17 août 2016, a été publié ce mercredi 31 août 2016. Le Pape y institue, sur une proposition du Conseil des cardinaux, un « dicastère pour le Service du développement humain de la personne ».

    « Ce Dicastère sera particulièrement compétent pour les questions qui concernent les migrations, les personnes dans le besoin, les malades et les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme d’esclavage et de torture. »

    A partir du 1er janvier 2017, seront regroupées dans ce nouveau Dicastère « le Conseil Pontifical Justice et Paix, le Conseil Pontifical Cor Unum, le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, et le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Services de Santé. »

    Le Pape a nommé le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, actuel président du Conseil pontifical Justice et Paix, comme Préfet du nouveau Dicastère.

    Les précisions de Marie Duhamel à lire / écouter sur Radio Vatican.

    A noter que dans un communiqué accompagnant le Motu Proprio, le Bureau de Presse du Saint-Siège souligne qu’une « section du nouveau dicastère exprime de manière spéciale la sollicitude du Pape pour les réfugiés et les migrants ». « En effet, il ne peut y avoir aujourd’hui un service au développement humain intégral sans une attention particulière au phénomène migratoire ». C’est pour cette raison que cette section sera dirigée temporairement – ad tempus – « directement » par le Souverain Pontife.

    Lettre apostolique sous forme de Motu Proprio par laquelle est institué le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral :
    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Institution du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie

    L’annonce était attendue depuis plusieurs mois : le Pape François institue un dicastère pour les laïcs, la famille et la Vie. Il fusionne les compétences du Conseil pontifical pour les Laïcs et du Conseil pontifical pour la Famille, qui seront officiellement dissous le 1er septembre prochain.

    Dans le Motu Proprio « Sedula Mater » (« Mère attentionnée ») publié ce matin et daté du 15 août, fête de l’Assomption, le Pape François explique que les dicastères de la Curie romaine doivent s’adapter aux « situations de notre temps » et aux « besoins de l’Église universelle ».

    Les précisions de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Conférence de Presse de présentation des motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    Ce midi près la Salle de Presse ont été présentés les deux Motu Proprio du Pape François réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage (CIC : "Mitis Iudex Dominus Iesus" et CCEO : "Mitis et Misericors Iesus"). Y ont pris part Mgr Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette réforme, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette commission, Mgr Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et Membre, Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre, Mgr Alejandro W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de cette commission, et le P. Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Secrétaire.

    Le Cardinal Coccopalmerio a insisté sur le fait que la réforme touche à la déclaration de nullité du lien matrimonial, et non de la nullité du mariage. Il s'agit donc de déterminer si un mariage est nul, et en cas de réponse affirmative d'en déclarer la nullité. Puis Mgr Ladaria Ferrer a rappelé les points requis par le droit canonique pour la validité d'une union matrimoniale entre catholiques, et leur défaut qui fausse le consentement libre des époux. Selon l'enseignement de l'Eglise le mariage est un, et seulement entre un homme et une femme, sans possibilité d'une autre union tant que l'autre conjoint est vivant. Le mariage est indissoluble, ainsi que l'a enseigné Jésus et ainsi que l'ont confirmé nombre de témoins de cet enseignement. Dans l'épître aux Ephésiens, Paul explique que le mariage sacramental ne peut être rompu car il est l'expression de l'amour du Christ pour son Église... Et puis le mariage doit être ouvert à la transmission de la vie. Dans la civilisation traditionnelle on pouvait penser que l'enseignement de l’Église était connu et partagé. Mais des doutes fondés se sont fait jours ces derniers temps quant à la connaissance sérieuse qu'en ont les fidèles qui se marient. Un des effets de cette insuffisance de connaissance est la croyance selon laquelle un mariage pourrait être nul et n'avoir jamais existé. C'est précisément pour répondre à cette idée répandue que beaucoup ont suggéré de disposer d'une procédure rapide et sûre de résolution des cas, en mesure de pacifier les consciences".

    Voici les points forts de la réforme décidée par le Pape François :

    L'évêque diocésain occupe un rôle central dans le cadre d'une vision collégiale. Il s'agit d'éviter laxisme comme archaïsme. Afin de prendre en compte le bien des fidèles et l'efficacité des meilleurs choix pastoraux en faveur des individus blessés, les évêques diocésains sont désormais habilités à juger sur place des cause en nullité. S'il n'est pas possible de disposer d'un collège, il pourrait désigner un juge unique, qui sera toujours un ecclésiastique.
    Dans les cas de nullité évidente du mariage, la procédure doit être brève sans qu'on doive parler de décision sommaire ou administrative. La réforme s'applique au plus grand nombre et l'évêque est le juge. Flanqué de deux assesseur, il débattra avec eux de la certitude morale face aux éléments en faveur de la nullité. Acquise cette certitude, il prononcera la dissolution. En cas contraire la cause sera renvoyée à la procédure ordinaire. En cas d'un trop grand nombre de recours, l'évêque dispose de l'appui des tribunaux ecclésiastiques diocésains, inter-diocésains ou régionaux, et donc de leurs juges. La formation permanente permettra à chaque évêque disposant d'une juridiction pour ces causes de reconquérir le ministère propre que lui confère l'ordination, celui d'être le juge de ses fidèles.
    Le recours à l'appel sera rare grâce à l'accord des parties et à l'évidence des éléments de nullité. En présence de ces derniers, qui permettent de le déclarer simplement dilatoire, l'appel sera rejeté a limine.
    La procédure ordinaire ne devra pas durer plus d'un an, étant supprimé le système de la double sentence, renvoyant la cause au Tribunal de la Rote Romaine. Libre de tout appel, la sentence de nullité sera effective ipso facto. En cas d'appel contre une telle sentence, il sera rejeté in limine en absence d'arguments ou lorsque la démarche n'a pour but que de nuire à l'autre partie. C'est souvent le cas lorsque l'appelant non catholique s'est déjà remarié au civil
    Cette réforme répond aux attentes de la majorité des fidèles, qui prônent le consulere conscientiae à l'exclusion de l'aspect civiliste. La nullité demandée pour motif de conscience porte à vivre à nouveau les sacrements, à perfection un nouveau lien qui soit cette fois stable et heureux.
    La réforme de la procédure limitera le recours au Saint-Siège, les appels à la Rote Romaine ou, en cas de rejet de ce tribunal, le renvoi devant la Signature Apostolique.
    L'homme vivant constitue la gloire de Dieu. Sauvé par l'action de l’Église, il en sollicite justice et miséricorde.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Texte intégral des interventions en italien au Bureau de la Salle de Presse du Vatican.

  • Publication des Lettres apostoliques en forme de Motu Proprio, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    "Mitis Iudex Dominus Iesus et "Mitis et Misericors Iesus" sont les deux Motu Proprio, publiés aujourd'hui, relatifs à la réforme de la procédure canonique pour les causes en nullité de mariage (Droit canonique latin et Droit canonique oriental).

    Dans le premier, le Pape écrit que, "Juge clément et Pasteur de nos âmes, le Seigneur Jésus a confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs le pouvoir des clefs, afin d'accomplir dans l’Église l’œuvre de justice et de vérité. Ce pouvoir suprême de lier et de délier confirme et justifie les pasteurs des Églises particulières dans lesquelles, devant le Seigneur, ils ont le droit et le devoir de juger les fidèles. Au long des siècles, l’Église a progressivement mieux compris les propos du Christ en matière matrimoniale, approfondissant la doctrine de l'indissolubilité du lien sacré du mariage. Ainsi a-t-elle développé le système la nullité du mariage et discipliné la procédure judiciaire, de sorte que la discipline ecclésiastique a été de plus en plus conforme à la vérité de la foi professée. Tout cela s'est fait sous le sceau de la loi suprême qu'est le salut des âmes... Conscient de cela, j'ai décidé d'entreprendre la réforme de la nullité du mariage et nommé à cette fin un groupe d'experts, éminents pour leur doctrine juridique, leur prudence pastorale et leur expérience judiciaire. Sous la direction du Doyen de la Rote Romaine ils ont rédigé un projet de loi de réforme, dans le respect du principe de l'indissolubilité du mariage... Ce groupe a élaboré un cadre qui, après mûre réflexion et avec l'aide d'autres experts, a produit le présent Motu Proprio. Aujourd'hui comme hier, le salut des âmes est le but final des institutions, des lois et du droit qui permettent à l’Évêque de Rome d'offrir aux autres évêques cette réforme. En effet ils partagent avec lui la charge de l’Église, qui est de sauvegarder l'unité de la foi et de la discipline sur le mariage, fondement de la famille chrétienne. L'action réformatrice est soutenue par un grand nombre de fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, et qui sont souvent éloignés physiquement comme moralement des structures juridiques de l’Église. La charité et la miséricorde exigent que l’Église soit comme une mère face à ses enfants considérés séparés. En ce sens, je réponds à la plupart de mes frères évêques, réunis au récent Synode extraordinaire, qui ont demandé des procédures plus rapides et plus abordables. En conformités à ces attentes, j'ai décidé de fixer Motu Proprio de nouvelles dispositions en matière de nullité matrimoniale, qui favorisent un procédure simple et rapide...de manière à atteindre le cœur de la clarification attendue par des fidèles...opprimés par le doute. En cela j'ai suivi les traces de mes prédécesseurs, qui voulaient que la cause de nullité matrimoniale soit traitée d'une manière légale mais non administrative...qui respecte le besoin absolu de défendre la vérité du lien sacré en garantissant l'ordre judiciaire".

    Le Pape décrit ci-dessous quelques critères de base qui ont guidé sa réforme :

    Une sentence unique de nullité, exécutive sans plus de recours au double appel, qui permette aux parties de contracter un nouveau mariage canonique. Pour ce la certitude morale doit suffire au premier juge.
    Le juge unique reste un ecclésiastique sous la responsabilité de son évêque diocésain. Ce dernier doivent veiller à ce qu'il n'y ait aucun laxisme.
    Dans son Église, l'évêque est chef et berger, et pour cela juge parmi les fidèles qui lui ont été confiés. Qu'il soit grand ou modeste, dans chaque diocèse l'évêque sera garant du changement et fera en sorte que les structures ne soient pas complètement déléguées aux services de sa curie, notamment la fonction judiciaire en matière matrimoniale.
    Le procès en nullité sera plus bref. On aura recours à une procédure longue que dans les cas où l'invalidité n'est pas étayée par des arguments évidents. Ceci dit il faut éviter que le procès abrégé mette en péril le principe de l'indissolubilité du mariage. C'est précisément pourquoi le juge doit être l'évêque qui, en raison de sa charge pastorale est avec le Successeur de Pierre le principal garant de l'unité catholique en matière de foi et de discipline.
    Le recours à l'instance métropolitaine, qui est justifié par la tradition et la logique, a été au cours des siècles une caractéristique de la synodalité de l’Église.
    La responsabilité des conférences épiscopales doit être principalement soutenue par l'ardeur apostolique. Il faut atteindre les fidèles dispersés afin de partager leur conversion dans le respect absolu du droit des évêques à organiser le pouvoir judiciaire dans les Églises particulières... Dans la mesure du possible, les conférences épiscopales devront fournir une indemnisation juste et digne aux opérateurs des tribunaux et garantir la gratuité des procès, parce que l’Église doit se montrer maternelle, fidèle et généreux, dans ce qui touche si étroitement au salut des âmes.
    Le recours au siège apostolique demeure, avec sa cour ordinaire qu'est la Rote Romaine, dans le respect d'un très ancien principe juridique qui renforce le lien entre le Successeur de Pierre et les Églises particulières. Il faut toutefois discipliner et contrôler la discipline de l'appel, pour contenir tout abus des droits. Et ce pour le salut des âmes.
    Le droit propre de la Rote Romaine sera adaptée dès que possible et dans les limites nécessaires aux règles nouvelles.

    Le Pape décrète et établit que dans le livre VII du code de Droit canonique (partie III, titre I, chapitre I) les canons 1671 à 1691 sont intégralement remplacé par les nouvelles règles.

    Puis le Pape indique que la spécificité des Églises orientales a induit à publier séparément les règles disciplinaires nouvelles. Dans le Motu Proprio "Mitis et Misercors Iesus" destiné aux Églises orientales, il rappelle que Jean-Paul II a promulgué le code oriental : "Depuis le début de la codification canonique, les Papes ont tenu à promulguer deux codes, un pour l’Église latine et l'autre pour les Églises catholiques orientales, ce qui montre clairement qu'ils voulaient" que, animé par un seul Esprit, l’Église respire "avec ses deux poumons. L'Orient et l'Occident sont unis dans la charité du Christ, comme un seul cœur est constitué de deux ventricules. Suivant la même voie, tenant compte de la spécificité ecclésiale et de la disciplinaire particulière des Églises orientales, j'ai également décidé...de réformer les règles de procédure matrimoniale dans le code canonique oriental.

    Enfin le Saint-Père souligne l'importance du ministère de l'évêque, qui selon l'enseignement des Pères orientaux est juge et médecin parce que l'homme, tombé et blessé, cause du péché originel et des péchés personnels...doit être soigné...avec des médicaments de la pénitence. Dieu lui obtient la guérison et le pardon, ainsi que la réconciliation avec l’Église. Constitué par l'Esprit comme figure du Christ, l'évêque est avant tout ministre de la miséricorde divine.

    Le recours au siège métropolitain, caractéristique de la synodalité des Églises orientales, doit être soutenu et encouragé. C'est pourquoi le Pape destine aux Synodes des Églises orientales les recommandations de ce Motu Proprio.

    Il décrète et établit que, dans le Titre XXVI Chapitre I du code des canons des Églises orientales, les canons 1357 à 1377 sont entièrement remplacés par les nouvelles normes.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code de Droit Canonique
    Texte intégral : Latin - Italien

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis et misericors Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code des Canons des Églises Orientales
    Texte intégral : Latin - Italien

  • Ce mardi 8 septembre à 12h : Présentation à la Presse des 2 motu proprio sur le traitement des causes en nullité du mariage

    Le Pape François a décidé de réformer les procès canoniques en nullité de mariage. Deux motu proprio seront publiés ce mardi, l’un pour le Code de droit canon, l’autre pour le Droit canonique oriental. Les deux textes (CIC : "Mitis Iudex Dominus Iesus" et CCEO : "Mitis et Misericors Iesus") seront présentés à la presse par des membres de la Commission spéciale qui avait été chargée de préparer justement une proposition de réforme des procès matrimoniaux canoniques :
    Mgr Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette réforme.
    Le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette commission.
    Mgr Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et Membre de cette commission.
    Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre de cette commission.
    Mgr Alejandro W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de cette commission.
    Le P. Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique et Secrétaire de cette commission.

    Instituée par le Saint-Père en août 2014, donc quelques semaines avant le Synode extraordinaire sur la famille, et présidée par le doyen de la Rote Romaine, Mgr Pinto, cette commission avait pour mandat d’étudier la possibilité de simplifier la procédure et de la rendre plus souple tout en sauvegardant le principe de l’indissolubilité du mariage.

    L’Église ne peut annuler un mariage, car le sacrement du mariage est indissoluble, mais elle peut, sous certaines conditions, constater qu’il n’a pas été validement conclu et donc comme n’ayant jamais existé. Elle peut ainsi prononcer une déclaration en nullité de mariage par la voix du tribunal ecclésiastique, appelé aussi officialité.

    Les chefs de nullité qui reviennent le plus souvent sont le vice du consentement, le manque de discernement, le défaut de liberté interne et l’incapacité à assumer les obligations conjugales pour des causes de nature psychique. Les enfants nés de cette union sont légitimes aux yeux de l’Église.

    L’objectif du Pape François était de réviser la pratique judiciaire. Ce dossier est évoqué dans le document de travail du prochain synode sur la famille, qui s’ouvrira le 4 octobre. L’Instrumentum laboris souligne que la simplification de la pratique canonique des procès matrimoniaux est largement demandée mais que les avis sont partagés.

    Selon le texte, certains redoutent des injustices et des erreurs ou que cette révision affaiblisse la perception de l’indissolubilité du sacrement, alimentant l’idée d’un divorce catholique. D’autres réclament une plus grande formation des agents pastoraux et des fidèles. Les deux motu proprio qui seront publiés le 8 septembre marquent l’aboutissement d’un long travail de réflexion.

    La conférence de presse sera diffusé en direct en streaming audio-video via le lecteur vidéo de Radio Vatican disponible à l’adresse : http://player.rv.va ; le canal vidéo The Vatican sur Youtube, à l’adresse : http://youtube.com/vatican ; et sur les applications de Radio Vatican pour Android et Iphone.

    Le résumé de cette conférence de presse, ainsi que le texte du motu proprio, seront mis en ligne sur ce blog dès que disponible.

    Source : Radio Vatican - Vatican Information Service.

  • Lettre apostolique en forme de « Motu proprio » du Pape François pour la création du Secrétariat pour la Communication

    Le contexte actuel de communication, caractérisé par la présence et le développement des médias numériques, par les facteurs de convergence et de l'interactivité, nécessite une refonte du système d'information du Saint-Siège et amène à une réorganisation... agissant résolument en vue d'une intégration et d'une gestion unitaire... Toutes les organismes sont donc réunis dans un nouveau Dicastère de la Curie romaine, appelé le Secrétariat pour la Communication. Ainsi, le système de communication du Saint-Siège sera toujours mieux à même de répondre aux besoins de la mission de l'Église.

    Les organismes concernés par ce regroupement sont les suivants : le Conseil pontifical pour les communications sociales, la Salle de Presse du Saint-Siège ; le site internet du Vatican ; Radio Vatican ; le Centre de Télévision du Vatican (CTV) ; l'Osservatore Romano ; la Typographie vaticane ; le service Photographique ; la Librairie Editrice du Vatican (LEV). Chacun de ces organismes poursuivra son travail en tenant en compte dorénavant des indications données par le Secrétariat.

    Ces organismes, à partir de la date de publication de ce Motu Proprio, doivent continuer leurs activités, conformément, toutefois, avec les indications données par le Secrétariat pour la communication.

    Mgr Dario Edoardo Viganò, actuel directeur du CTV, sera le Préfet du nouveau Secrétariat. Mgr Lucio Adrian Ruiz, chef du Bureau du service internet du Vatican en sera le Secrétaire. Paolo Nusiner, le directeur général de l’Avvenire, en sera le Directeur général. Giacomo Ghisani, chef du bureau des relations internationales et des affaires légales de Radio Vatican en sera le Vice-Directeur général.

    Le nouveau Dicastère, en accord avec le Secrétaire d'Etat, s'occupera du site officiel du Saint-Siège : www.vatican.va et le service Twitter du Souverain Pontife : pontifex

    Le Secrétariat pour la communication débutera ses fonctions le 29 Juin 2015, avec pour siège temporaire Palazzo Pio, Piazza Pia, 3, 00120 Cité du Vatican.

    Texte intégral du Motu Proprio (italien) : Salle de Presse du Saint-Siège (nominations).

  • Ordinations à la Fraternité Saint-Pierre et à l'Institut du Christ Roi

    Ordinations,Fraternité,Saint-Pierre,FSSP,normalisation,cathédrale,Chartres,Mgr Aillet,communautés,Ecclesia Dei,motu proprio,Summorum pontificum,Benoît XVI,liturgie traditionnelle,John BergTrois diacres de la Fraternité Saint-Pierre seront ordonnés prêtres le samedi 28 juin dans la cathédrale de Chartres. L’occasion de faire le point sur les relations entre l’épiscopat français et les communautés Ecclesia Dei.

    Samedi 28 juin, trois diacres français de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) seront ordonnés prêtres dans la cathédrale de Chartres par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Oloron et Lescar. Une première, puisque les ordinations sacerdotales des ordinants français de cette communauté de prêtres traditionnels ont habituellement lieu dans leur séminaire de Wigratzbad, en Bavière, ou plus rarement en France, à l’abbaye Notre-Dame de Fongombault.

    Sept ans après le motu proprio Summorum pontificum sur la liturgie traditionnelle, cet évènement serait-il le signe d’une normalisation des relations entre l’épiscopat français et les communautés Ecclesia Dei ?

    Pour l’abbé John Berg, Supérieur général de la FSSP, c’est « un geste fort » de Mgr Pansard, l’évêque de Chartres. « En nous ouvrant sa cathédrale, il montre que nous avons toute notre place dans l’Église. C’est aussi, ajoute-t-il, un signe de l’accueil toujours plus favorable des communautés attachées à la forme extraordinaire du rite romain en France. »

    Du côté de Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et de Lourdes, il est après tout « normal et logique » que ces prêtres soient ordonnés dans une cathédrale française et non pas en Allemagne, puisqu’ils sont « français et en communion avec Rome ». 

    De fait, depuis plusieurs années, certains évêques n’hésitent plus à confier des missions apostoliques à des prêtres issus de communautés Ecclesia Dei dont la qualité de leur formation théologique est appréciée. « Ils ont par exemple des missions dans des écoles catholiques, des officialités. Dans mon diocèse, deux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre exercent leur ministère à Lourdes, l’un dans le sanctuaire, l’autre auprès d’une communauté de fidèles attachés au rite romain traditionnel », explique Mgr Brouwet. De son côté, Mgr Castet, évêque de Luçon, se félicite des relations « très fraternelles » qu’il entretient avec les deux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre en exercice dans son diocèse : « Ils font un très bon travail, nous avons des contacts réguliers ».  

    Pour eux, cette situation récente est le fruit du motu proprio Summorum pontificum, publié en juillet 2007 par le pape Benoît XVI libéralisant la messe en forme extraordinaire. « Cela a créé un apaisement et une dynamique qui se poursuit aujourd’hui, analyse l’abbé Berg. Les aspirations des fidèles attachés à ce patrimoine liturgique sont reconnues comme légitimes, leurs demandes sont mieux accueillies dans les diocèses. Il faut ajouter à cela un contexte général de bienveillance et de meilleure compréhension entre les catholiques, qui ressentent un grand besoin d’unité face à la culture relativiste ambiante et qui se retrouvent dans les causes urgentes de défense de la vie, de la famille et des fondements de la société ». 

    « Le motu proprio Summorum pontificum publié par Benoît XVI en 2007 a créé un apaisement et une dynamique qui se poursuit aujourd’hui. »

    Un bémol cependant, lié justement à la célébration de la messe. « Les prêtres des communautés Ecclesia Dei ne célèbrent pas la messe dans la forme ordinaire, ce qui m’empêche de leur confier certains ministères, regrette Mgr Brouwet. C’est dommage car cela me donnerait un bon coup de main. Je ne peux pas imposer la forme extraordinaire aux fidèles. Il faut qu’ils aient accès à la messe ordinaire. » Une opinion que partage Mgr Castet qui « regrette simplement que leur choix liturgique empêche leur ardeur apostolique de se développer plus largement ».

    Cette demande de bi-ritualisme pose la question du respect de la spécificité des communautés Ecclesia Dei, dont le pape François a souligné le « charisme propre » lorsqu’il a accordé le 28 octobre dernier sa bénédiction apostolique à la FSSP à l’occasion de son vingt-cinquième anniversaire.

    Pour sa part, de manière pragmatique, l’évêque de Fréjus-Toulon, Monseigneur Rey, a ouvert en septembre 2013 une formation au sein du séminaire La Castille : la Maison Saint Charles Borromée. Elle accueille les futurs prêtres diocésains attachés à la forme extraordinaire du rite romain et souhaitant la célébrer de manière principale, sans exclure la célébration dans la forme ordinaire.

    Élisabeth Caillemer

    Source : Famille chrétienne - Crédit photo ©P.RAZZO-CIRIC.

    *-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

    « A nos Amis et Bienfaiteurs »

    Si l’on comprenait bien le prêtre sur la terre, on mourrait, non de frayeur, mais d’amour ! Ces paroles du saint Curé d'Ars résonnent à nos oreilles, à quelques jours de notre ordination sacerdotale. Alors que le monde rejette plus que jamais le prêtre et ce qu'il représente, il nous faut pénétrer davantage ce mystère du sacerdoce auquel Notre-Seigneur nous a appelés. Écoutons ce que disait le pape François lors d'une cérémonie d'ordinations sacerdotales le 11 mai dernier :

    Parmi tous ses disciples, le Seigneur Jésus veut en choisir quelques-uns en particulier, pour qu’en exerçant publiquement dans l’Église en son nom la charge sacerdotale en faveur de tous les hommes, ils poursuivent sa mission personnelle de maître, prêtre et pasteur. (...) 

    Ils seront en effet conformés au Christ, prêtre suprême et éternel, c’est-à-dire qu’ils seront consacrés comme véritables prêtres du Nouveau Testament, et à ce titre, qui les unit dans le sacerdoce à leur évêque, ils seront les prédicateurs de l’Évangile, les pasteurs du peuple de Dieu, et ils présideront les actes du culte, en particulier lors de la célébration du sacrifice du Seigneur. 

    Quant à vous, frères et fils bien-aimés, qui allez être élevés à l’ordre du presbytérat, considérez qu’en exerçant le ministère de la sainte doctrine vous participerez de la mission du Christ, unique maître. Dispensez à tous cette Parole, que vous avez vous-mêmes reçue avec joie, de vos mères, de vos catéchistes. Lisez et méditez assidûment la parole du Seigneur pour croire ce que vous avez lu, pour enseigner ce que vous avez appris dans la foi, pour vivre ce que vous avez enseigné. 

    Que votre doctrine, qui n’est pas la vôtre, soit donc la nourriture du peuple de Dieu : vous n’êtes pas les maîtres de la doctrine ! C’est la doctrine du Seigneur, et vous devez être fidèles à la doctrine du Seigneur ! Que votre doctrine soit donc une nourriture pour le peuple de Dieu, le parfum de votre vie, une joie et un soutien pour les fidèles du Christ, pour qu’avec la parole et l’exemple vous édifiiez la maison de Dieu, qui est l’Église. 

    Et ainsi vous continuerez l’œuvre sanctificatrice du Christ. À travers votre ministère, le sacrifice spirituel des fidèles est rendu parfait, car il est lié au sacrifice du Christ, qui par vos mains au nom de toute l’Église est offert de manière non sanglante sur l’autel lors de la célébration des saints mystères.

    Chers amis, conscients de notre faiblesse, nous nous confions à vos prières pour être des prêtres selon le Cœur de Jésus, n'hésitez pas à nous confier les vôtres !

    Vos futurs prêtres.

    Abbé Francis Altiere

    Abbé Benjamin Coggeshall

    Abbé Joel Estrada

    Abbé Robert Vignaud

    Abbé Similien Waché de Corbie

    Abbé Andrew Todd

    Abbé Louis Poucin de Wouilt

    Abbé François de Beaurepaire

    Source : Institut du Christ Roi Souverain Prêtre - Lettre juin 2014.

  • Motu Proprio "Fidelis Dispensator et Prudens" du Saint-Père

    Voici le Motu Proprio Fidelis Dispensator et Prudens du Saint-Père, en date de ce jour :

    "La fidélité et la prudence étant nécessaires pour gérer les biens qui lui ont été confiés, l’Église se sait responsable face à sa mission évangélisatrice et son attention envers les pauvres. La gestion économique et financière du Saint-Siège est intimement liée à cette tâche apostolique, à l'accomplissement du ministère universel du Pape mais au-delà à la cause du bien général et du développement de la personne. Ayant pris en considération des travaux de la Commission d'études et de proposition chargée de l'organisation économique et administrative du Saint-Siège, ayant consulté le Conseil des Cardinaux pour la réforme de la Curie Romaine ainsi que le Conseil des Cardinaux chargé de réfléchir aux questions structurelles du Saint-Siège, le présent Motu Proprio crée :

    Un Conseil pour l'économie, chargé de faire des propositions quant à la gestion matérielle tout en surveillant les activités administratives et financières des dicastères et autres organismes du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican. Dirigé par un Cardinal Coordinateur, il sera composé de quinze membres : Huit Cardinaux et Évêques illustrant l'universalité de l’Église, et sept experts laïques au professionnalisme éprouvé.

    Un Secrétariat pour l'économie, avec statut de dicastère de Curie selon la Constitution Pastor Bonus qui, selon les dispositions du Conseil pour l'économie, répondra directement au Pape. Il opérera un contrôle de tous les organismes ci-dessus évoqués, vérifiera les politiques et procédures relatives aux achats et aux ressources humaines, dans le respect des compétences particulières. Les compétences du Secrétariat s'étendra à tout ce qui touche à la matière. Il sera présidé par un Cardinal Préfet, assisté d'un prélat Secrétaire général, qui collaboreront avec le Secrétaire d’État. S'ajoutera un Réviseur général, lui aussi, désigné par le Pape, qui effectuera les audits des dicastères et autres organismes. Le Cardinal Préfet procédera au plus tôt à la rédaction des statuts du Conseil, du Secrétariat et du Bureau du Réviseur, lesquels seront soumis à l'approbation papale. Ces décisions doivent avoir effet immédiat, y compris si il appert nécessaire d'abroger des dispositions qui seraient incompatibles."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.2.14)

     

    Commentaire : coordination des affaires économiques et administratives

    Le Saint-Père a donc décidé une coordination des affaires économiques et administratives du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican. La Commission d'études ad hoc constituée l'an dernier lui a vivement recommandé de simplifier et consolider les organismes existants tout en améliorant leur coordination et instituant leur supervision. Elle a également insisté sur l'adoption de règles comptables et de gestion financière qui répondent à de rigoureux contrôles et démontrent une transparence de gestion. Cet effort devra inclure une utilisation plus incisive d'experts de haut niveau en gestion et planification financière, en vue d'un meilleur emploi des ressources et d'une plus grande efficacité des organes et de leurs programmes, notamment pour ce qui est de l'attention aux pauvres.

    Le Pape a décidé la création d'un Secrétariat pour l'économie, qui aura autorité sur toutes les activités économiques et administratives du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican. Il sera également chargé de préparer leurs budgets respectifs et de planifier financièrement les ressources humaines et matérielles, de rédiger aussi leurs bilans détaillés. Il mettra en œuvre les directives d'un Conseil pour l'économie, qui sera composé de quinze membres : Huit cardinaux et évêques illustrant l'universalité de l’Église, et sept experts laïques au professionnalisme éprouvé. Ce conseil se réunira régulièrement, notamment pour analyser les rapports d'activité internes. Dirigé par un Cardinal Préfet, assisté d'un Secrétaire général, le Secrétariat à l'économie rendra compte au Conseil. Le Saint-Père a désigné comme Préfet le Cardinal George Pell, actuel Archevêque de Sydney. Outre le Secrétaire, un Réviseur général qui pourra opérer des audits sur le fonctionnement des dicastères et institutions du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican. La fonction de banque centrale vaticane de l'Administration du patrimoine du siège apostolique est confirmée, avec les devoirs et responsabilités envers ses homologues à travers le monde. Quant à l'Autorité de contrôle financier, il continuera d'assumer ses tâches propres internes. Le Saint-Père a demandé que ce Secrétariat et son Préfet entrent en fonction au plus tôt. Ils devront avant tout, en accord avec la Commission d'études, élaborer les statuts complets et mettre au point les premières mesures pratiques avec la collaboration des conseillers ad hoc.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.2.14)

  • Modifications aux règles du Conclave

    Ce midi a été rendu public le Motu Proprio de Benoît XVI (22 février) modifiant certains point de la procédure d'élection du Souverain Pontife. Le Motu Proprio du 11 juin 2007 avait déjà procédé à des amendements de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis de 1996, principalement les dispositions de l'article 75 afin de rétablir la tradition voulant que la validité de l'élection papale réclame toujours les deux tiers des votes. Etant donnée l'importance d'assurer le meilleur déroulement de l'élection, ainsi que de mieux interpréter certaines dispositions, le Saint-Père a procédé à la modification des articles 35, 37, 43, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 55, 62, 64, 70, 75 et 85, qui se lisent comme suit:

    35.Aucun Cardinal électeur ne pourra être exclu de l'élection active ou passive pour quelque motif ou prétexte que ce soit, restant sauf ce qui a été prescrit aux n. 40 et 75 de la présente Constitution.

    37.J'établis aussi que, à partir du moment où le Siège apostolique est légitimement vacant, on attendra les absents pendant quinze jours pleins avant d'entrer en conclave. Je laisse toutefois au Collège cardinalice la faculté d'anticiper l'entrée en conclave si tous les Cardinaux électeurs ou, s'il y a des motifs graves, de renvoyer de quelques jours le commencement de l'élection. Mais, passés vingt jours au plus depuis le début de la vacance du siège, tous les Cardinaux électeurs présents sont tenus de procéder à l'élection.

    43.A partir du moment où a été fixé le commencement des actes de l'élection, jusqu'à l'annonce publique de l'élection du Souverain Pontife ou, en tout cas, jusqu'au moment décidé par le nouveau Pontife, les locaux de la Domus Sanctæ Marthæ, de même que la Chapelle Sixtine et les lieux destinés aux célébrations liturgiques devront être fermés, sous l'autorité du Cardinal Camerlingue et avec la collaboration extérieure du Vice Camerlingue et du Substitut de la Secrétairerie d'État, aux personnes non autorisées, selon ce qui est établi dans les numéros suivants.
    Tout le territoire de la Cité du Vatican, de même que l'activité ordinaire des services y ayant leur siège, devront être organisés, pour ladite période, de manière à assurer le secret et le déroulement libre de tous les actes liés à l'élection du Souverain Pontife. En particulier les Prélats de la Chambre apostolique devront veiller à ce que les Cardinaux électeurs ne soient approchés par personne pendant leur transfert de la Domus Sanctæ Marthæ au Palais apostolique du Vatican.

    46/1.Pour faire face aux besoins personnels et de service liés au déroulement de l'élection, devront être disponibles et donc convenablement logés dans des locaux adaptés à l'intérieur des limites déterminées au n. 43 de la présente Constitution, le Secrétaire du Collège cardinalice, qui fait fonction de Secrétaire de l'assemblée élective; le Maître des Célébrations liturgiques pontificales avec huit cérémoniaires et deux religieux de la sacristie pontificale, un ecclésiastique choisi par le Cardinal Doyen ou par le Cardinal qui le remplace, afin de l'assister dans sa propre charge.
    En outre, devront être à disposition quelques religieux de diverses langues pour les confessions, ainsi que deux médecins pour des urgences éventuelles.

    47.Toutes les personnes énumérées aux n. 46 et 55/2 de la présente Constitution qui, pour quelque motif que ce soit et à quelque moment que ce soit, viendraient à être informées par n'importe quelle personne de ce qui concerne directement ou indirectement les actes propres de l'élection et, en particulier, de ce qui a trait aux scrutins ayant eu lieu pour l'élection elle-même, sont obligées à un strict secret envers toute personne extérieure au Collège des Cardinaux électeurs. A cette fin, avant le commencement des actes de l'élection, elles devront prêter serment suivant les modalités et la formule indiquées au numéro suivant.

    48.Les personnes désignées aux n. 46 et 55/2 de la présente Constitution, dûment averties du sens et de la portée du serment à prêter, avant le commencement des actes de l'élection, devant le Cardinal Camerlingue ou un autre Cardinal délégué par lui, en présence de deux cérémoniaires, devront prêter serment en temps voulu, selon la formule suivante qu'elles signeront:
    Moi, N. N., je promets et je jure de garder le secret absolu, et à l'égard de quiconque ne fait pas partie du Collège des Cardinaux électeurs, et cela perpétuellement, à moins que je n'en reçoive une faculté particulière expressément accordée par le nouveau Pontife ou par ses successeurs, sur tout ce qui concerne directement ou indirectement les votes et les scrutins pour l'élection du Souverain Pontife.
    Je promets également et je jure de m'abstenir de me servir d'aucun instrument d'enregistrement, d'audition ou de vision de ce qui, pendant l'élection, se déroule à l'intérieur de la Cité du Vatican, et particulièrement de ce qui a trait directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, aux actes liés à l'élection elle-même.
    Je déclare faire ce serment en ayant conscience que l'enfreindre entraînerait mon excommunication Latae Sententiae. Que Dieu m'assiste ainsi que ces saints Évangiles que je touche de ma main.

    49.Après les funérailles du Pontife défunt selon les rites prescrits et après que l'on aura préparé ce qui est nécessaire pour le déroulement régulier de l'élection, au jour fixé pour l'entrée en conclave selon le n. 37 de la présente Constitution, tous les les Cardinaux se réuniront dans la Basilique vaticane, ou ailleurs, selon l'opportunité et les exigences de temps et de lieu, afin de prendre part à la Messe solennelle Pro Eligendo Papa. Elle devra avoir lieu si possible à une heure appropriée de la matinée, de manière à ce que dans l'après-midi puisse se dérouler ce qui est prescrit dans les numéros suivants de la présente Constitution.

    50.De la Chapelle Pauline du Palais apostolique, où ils se seront réunis à une heure appropriée de l'après-midi, les Cardinaux électeurs, en habit de choeur, se rendront en procession solennelle à la Chapelle Sixtine du Palais apostolique, lieu du déroulement de l'élection, en invoquant l'assistance de l'Esprit Saint au chant du Veni Creator. Prendront part à la procession le Vice Camerlingue, l'Auditeur Général de la Chambre apostolique, deux membres des Collèges des Protonotaires apostoliques participants, les Prélats Auditeurs de la Rote Romaine et les Prélats clercs de la Chambre.

    51/2.Par conséquent, agissant sous l'autorité et la responsabilité du Camerlingue assisté de la congrégation particulière dont il est question au n. 7 de la présente Constitution, le Collège des Cardinaux veillera à ce que, à l'intérieur de ladite chapelle et des locaux attenants, tout soit préalablement installé, avec la collaboration extérieure du Vice Camerlingue et du Substitut de la Secrétairerie d'Etat, en sorte que la régularité de l'élection et son caractère confidentiel soient assurés.

    55/3.Si une quelconque infraction à cette norme était commise, leurs auteurs doivent savoir qu'ils seront soumis à l'excommunication Latae Sententiae, réservée au Siège apostolique.

    62.Etant abolis les modes d'élection Per Acclamationem seu Inspirationem et Per Compromissum, la forme de l'élection du Pontife Romain étant dorénavant uniquement Per scrutinium, j'établis que, pour la validité de l'élection du Pontife Romain, sont requis les deux tiers des suffrages de la totalité des électeurs présents et votants.

    64.La procédure du scrutin se déroule en trois phases dont la première, qui peut s'appeler pré-scrutin, comprend: 1.La préparation et la distribution des bulletins de vote par les cérémoniaires, rappelés dans la chapelle avec le Secrétaire et le Maître des cérémonies, qui doivent en donner au moins deux ou trois à chaque Cardinal électeur; 2.Le tirage au sort, parmi tous les Cardinaux électeurs, de trois scrutateurs, de trois délégués pour recueillir les votes des malades, nommés Infirmarii, et de trois réviseurs. Ce tirage au sort est fait publiquement par le dernier Cardinal Diacre, qui tire dans l'ordre les neufs noms de ceux qui exerceront ces fonctions; 3.Si, dans le tirage au sort des scrutateurs, des Infirmarii et des réviseurs, sortent les noms de Cardinaux électeurs qui, pour raison de santé ou pour tout autre motif, sont empêchés de remplir ces fonctions, on tire au sort à leur place des noms d'autres Cardinaux non empêchés. Les trois premiers tirés au sort feront fonction de scrutateurs, les trois suivants d'Infirmarii, les trois derniers de réviseurs.

    70/2.Les scrutateurs feront le total des votes obtenus par chacun et, si personne n'a atteint un minimum des deux tiers des suffrages à ce scrutin, le Pape n'a pas été élu. Au contraire, si quelqu'un a recueilli au moins les deux tiers des voix, il y a élection canoniquement valide du Pontife Romain.

    75.Si les scrutins indiqués aux n. 72, 73 et 74 de la Constitution n’ont pas donné de résultat, qu’il y ait une journée consacrée à la prière, à la réflexion et au dialogue. Puis, dans les scrutins qui suivent, en conservant les dispositions fixées au n. 74, auront voix passive seuls les deux cardinaux qui ont obtenu le plus grand nombre de suffrages dans le scrutin précédent. On ne s’écartera pas de la règle selon laquelle, même pour ces scrutins, est exigée pour la validité de l’élection la majorité qualifiée d'au moins les deux tiers des suffrages des Cardinaux présents et votants. Dans ces scrutins, les deux noms qui peuvent être élus n’ont pas le droit de vote.

    87.L'élection ayant eu lieu canoniquement, le dernier des Cardinaux Diacres appelle dans le lieu de l'élection le Secrétaire du Collège des Cardinaux et le Maître des Célébrations liturgiques pontificales. Ensuite, le Cardinal Doyen, ou le premier des Cardinaux par l'ordre et par l'ancienneté, au nom de tout le Collège des électeurs, demande le consentement de l'élu en ces termes: Acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife? Et aussitôt reçu le consentement, il lui demande: Par quel nom voulez-vous être appelé? Alors le Maître des Cérémonies, faisant fonction de notaire et ayant comme témoins deux cérémoniaires rédige le procès-verbal d'acceptation du nouveau Pontife et du nom qu'il a pris.

    Source : Vatican Information Service (

  • Deux Lettres apostoliques en forme de "Motu Proprio"

    Deux Lettres apostoliques en forme de "Motu Proprio" ont été publiées ce matin, mais elles ne sont pour le moment disponibles sur le site du Vatican qu'en latin et en italien.

    Les passages saillants ont été publiés par Vatican Information Service.

    Voici le premier : "Fides per Doctrinam", titre du Motu Proprio du 16 janvier rendu public ce matin, qui modifie la constitution apostolique Pastor Bonus en transférant la compétence catéchistique de la Congrégation pour le clergé au Conseil pour la nouvelle évangélisation.

    A lire ICI.

    Et le second : "Ministrorum Institutio", qui modifie également la constitution Pastor Bonus, afin de confier la compétence sur les séminaires à la Congrégation pour le clergé, jusqu'ici réservée à celle pour l'éducation catholique.

    A lire ICI.

  • « Le service de la charité » : Motu Proprio de Benoît XVI

    Normes juridiques pour les associations caritatives catholiques

    ROME, samedi 1er décembre 2012 (Zenit.org) – « Un organisme caritatif ne peut utiliser la dénomination "catholique" qu’avec le consentement écrit de l’autorité compétente », déclare Benoît XVI qui établit les normes juridiques pour les associations et fondations caritatives catholiques, dans sa lettre en forme de « motu proprio » intitulée : « Le service de la charité », publiée, ce samedi 1er décembre 2012.

    « Je désire donner un cadre juridique organique, par le présent Motu Proprio, qui soit plus apte à ordonner, dans leurs lignes générales, les différentes formes ecclésiales organisées du service de la charité, qui sont étroitement liées à la nature diaconale de l’Église et du ministère épiscopal », explique le pape, qui renforce l'autorité des évêques diocésains dans ce domaine.

    Extrait du Préambule :

    « La nature profonde de l’Église s’exprime dans une triple tâche: l’annonce de la Parole de Dieu (kerygma-martyria), la célébration des Sacrements (leitourgia), le service de la charité (diakonia). Ce sont trois tâches qui s’appellent l’une l’autre et qui ne peuvent être séparées l’une de l’autre » (Lett. enc. Deus caritas est, n. 25).

    Le service de la charité est, lui aussi, une dimension constitutive de la mission de l’Église et il constitue une expression de son essence-même, à laquelle elle ne peut renoncer (cf ibidem) ; tous les fidèles ont le droit et le devoir de s’engager personnellement pour vivre du commandement nouveau que le Christ nous a laissé (cf Jn 15,12), en n’offrant pas à l’homme d’aujourd’hui uniquement une aide matérielle, mais également réconfort et soin de l’âme (cf. Lett. enc. Deus caritas est, n. 28). L’Église est appelée, également dans sa dimension communautaire,  à l’exercice de la diakonia de la charité: depuis les communautés locales jusqu’aux Eglises particulières et à l’Église universelle; pour cela il faut également avoir une « organisation comme présupposé pour un service communautaire ordonné » (cf ibidem n. 20), une organisation qui soit articulée aussi par des expressions institutionnelles.

    Concernant cette diakonia de la charité, je faisais remarquer, dans la lettre encyclique Deus caritas est, qu’« il découle (...) de la structure épiscopale de l’Église que, dans les Églises particulières, les Évêques, en qualité de successeurs des Apôtres, portent la responsabilité première de la mise en œuvre » de la charité (n . 32) et j’observais que « le Code de Droit canonique,dans les canons concernant le ministère épiscopal, ne traite pas expressément de la charité comme d’un domaine spécifique de l’activité épiscopale » (ibidem).  Même si « le Directoire pour le ministère  pastoral des Evêques a approfondi de manière plus concrète le devoir de la charité comme tâche intrinsèque de l’Église entière et de l’Évêque dans son diocèse » (ibidem), il restait toutefois la nécessité de combler cette lacune juridique de façon à pouvoir exprimer de manière adéquate, dans l’ordonnancement canonique, ce qui appartient à l’essence du service de la charité dans l’Église et de son rapport constitutif avec le ministère épiscopal, en mettant en évidence les profils juridiques, qu’un tel service requiert dans l’Église, surtout s’il est exercé de manière organisée et avec le soutien explicite des Pasteurs.

    Dans cette optique, je désire donner un cadre juridique organique, par le présent Motu Proprio, qui soit plus apte à ordonner, dans leurs lignes générales, les différentes formes ecclésiales organisées du service de la charité, qui sont étroitement liées à la nature diaconale de l’Église et du ministère épiscopal.

    Source et texte intégral de ce Motu Proprio sur le site internet du Vatican.

  • 10 novembre : Création de l'Académie pontificale de latinité

    Cité du Vatican, 10 novembre 2012(VIS). Par le Motu Proprio Latina Lingua publié aujourd'hui, Benoît XVI a institué l'Académie pontificale de latinité, sous la responsabilité du Conseil pontifical pour la culture. L'Académie sera dirigée par un président assisté d'un secrétaire, nommés par le Pape et disposera d'un conseil académique. La fondation Latinitas, constituée par Paul VI avec le chirographe Romani Sermonis du 30 juin 1976, s’éteint donc.

    La langue latine, écrit le Pape dans le Motu Proprio, "a toujours fait l'objet d'une haute considération par l'Eglise catholique et les Pontifes romains qui en ont assidument assuré la connaissance et la diffusion, ayant fait leur cette langue capable de transmettre universellement le message de l'Evangile, comme cela avait déjà été bien affirmé par la constitution apostolique Veterum Sapientia de Jean XXIII... En réalité, depuis la Pentecôte, l'Eglise a parlé et prié dans toutes les langues des hommes. Toutefois, les communautés chrétiennes des premiers siècles ont largement utilisé le grec et le latin, langues de communication universelle dans le monde dans lequel elles vivaient, grâce auxquelles la nouveauté de la Parole du Christ rencontrait l'héritage de la culture gréco-romaine. Après la disparition de l'empire romain d'occident, l'Eglise de Rome continua non seulement à utiliser la langue latine, mais elle s'en fit en quelque sorte le gardien et promoteur, aussi bien au niveau théologique et liturgique, que dans la formation et la transmission du savoir".

    "Aujourd'hui aussi, la connaissance de la langue et de la culture latine apparaît plus que nécessaire pour l'étude des sources où elles puisent, parmi lesquelles les nombreuses disciplines ecclésiastiques dont, par exemple, la théologie, la liturgie, la patristique et le droit canonique, comme l'enseigne le Concile œcuménique Vatican II. De plus, c'est dans cette langue que sont rédigés, dans leur forme originale justement pour souligner le caractère universel de l'Eglise, les livres liturgiques du rite romain, les documents les plus importants du magistère pontifical et les actes officiels les plus solennels des Pontifes romains... Dans la culture contemporaine et dans l'affaiblissement généralisé des études humanistes, on relève toutefois le danger d'une connaissance toujours plus superficielle de la langue latine, que l'on retrouve aussi dans le milieu des études philosophiques et théologiques des futurs prêtres. Mais, c'est justement dans notre monde où beaucoup possèdent la science et la technologie, que l'on rencontre un nouvel intérêt pour la culture et la langue latine, et pas seulement dans ces continents qui ont leurs racines culturelles dans l'héritage gréco-romain".

    "Une telle attention apparaît d'autant plus significative qu'elle ne concerne pas seulement les milieux académiques ou institutionnels, mais concerne aussi les jeunes et les étudiants provenant de nations et traditions très différentes. C'est pourquoi il est urgent de soutenir l'engagement pour une plus grande connaissance et un usage plus compétent de la langue latine, autant dans le milieu ecclésial que celui plus vaste de la culture. Pour donner un relief et un écho à un tel effort, il apparaît opportun d'adopter des méthodes didactiques adaptées aux nouvelles conditions et à la promotion d'un réseau de relations entre les institutions académiques et les experts, afin de valoriser le patrimoine riche et multiforme de la civilisation latine... Pour contribuer à atteindre ces objectifs et sur les traces de mes vénérés prédécesseurs, j'institue aujourd'hui par ce Motu Proprio l'Académie pontificale de latinité". Les statuts du nouvel organisme seront Ad Experimentum pour un quinquennat.

  • 11 octobre : Ouverture de l'Année de la foi

    Site officiel

    L'Année de la foi a été présentée par Benoît XVI dans sa Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Porta Fidei le 11 octobre 2011 :

    « "Que la Parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée" (2 Th 3, 1) : puisse cette Année de la foi rendre toujours plus solide la relation avec le Christ Seigneur, puisque seulement en lui se trouve la certitude pour regarder vers l’avenir et la garantie d’un amour authentique et durable. Les paroles de l’Apôtre Pierre jettent un dernier rayon de lumière sur la foi : "Vous en tressaillez de joie, bien qu’il vous faille encore quelque temps être affligés par diverses épreuves, afin que, bien éprouvée, votre foi, plus précieuse que l’or périssable que l’on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la Révélation de Jésus Christ. Sans l’avoir vu, vous l’aimez ; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi : le salut des âmes" (1 Pi 1, 6-9). La vie des chrétiens connaît l’expérience de la joie et celle de la souffrance. Combien de saints ont vécu la solitude ! Combien de croyants, même de nos jours, sont éprouvés par le silence de Dieu alors qu’ils voudraient écouter sa voix consolante ! Les épreuves de la vie, alors qu’elles permettent de comprendre le mystère de la croix et de participer aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24), sont un prélude à la joie et à l’espérance où conduit la foi : "Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort" (2 Co 12, 10). Nous croyons avec une ferme certitude que le Seigneur Jésus a vaincu le mal et la mort. Avec cette confiance assurée nous nous en remettons à lui : présent au milieu de nous, il vainc le pouvoir du malin (cf. Lc 11, 20) et l’Église, communauté visible de sa miséricorde, subsiste en lui comme signe de la réconciliation définitive avec le Père.

    Confions à la Mère de Dieu, proclamée "bienheureuse parce qu’elle a cru" (Lc 1, 45), ce temps de grâce. »

    Benoît XVI, extrait de "Porta Fidei", 11 octobre 2011
    Texte intégral sur le site internet du Vatican.


    Sur le Concile Vatican II, à (re)lire également les remarques pertinentes dont faisait part Benoît XVI dans un discours à la Curie romaine en 2005, entre « herméneutique de la discontinuité et de la rupture » et « herméneutique de la réforme » :
    Texte intégral à lire sur le site internet du Vatican.