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  • Déclaration du Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Grèce sur le coronavirus

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    Le Saint-Synode permanent de l’Église orthodoxe de Grèce, lors de sa session du 9 mars 2020, a abordé la question du coronavirus. Rappelant les mesures prophylactiques indiquées par les autorités sanitaires, le Saint-Synode a pris les décisions suivantes concernant la vie liturgique elle-même :

    « 1) Intensifions tous nos prières au Vainqueur de la corruptibilité et de la mort, le Seigneur Jésus-Christ, afin qu’Il préserve Son peuple sain et sauf. Dans ce but, il est demandé à Leurs Éminences les métropolites de recommander aux recteurs des paroisses que dimanche prochain, le deuxième du Grand Carême (15 mars 2020), avant le renvoi de la sainte Liturgie, ils célèbrent une prière dans toutes les églises de Grèce, pour prévenir l’extension de la maladie.

    2) Pour les membres de l’Église, la participation à la divine Eucharistie et à la communion, au Calice commun de la Vie, ne peut assurément devenir la cause de la transmission de la maladie, car les fidèles de tous les temps savent que la participation à la divine Communion, même lors de pandémies, constitue d’une part une affirmation effective de l’abandon de soi au Dieu vivant, et d’autre part une manifestation claire de l’amour qui vainc toute crainte humaine pouvant être justifiée : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte » (I Jn IV, 18) (…)

    Les discussions et opinions entendues ces derniers jours au sujet de toute cette question, voire même sur l’interdiction éventuelle de la sainte Eucharistie, partent d’un point de départ différent et ont une approche différente. Tous ceux qui s’approchent du sacrement « avec crainte de Dieu, foi et amour » et ce tout à fait librement, sans aucune contrainte, communient au Corps et au Sang du Christ, qui devient un « remède d’immortalité », « pour la rémission des péchés et la vie éternelle » (…) Sans condamner qui que ce soit en raison de la crainte et de l’inquiétude, nous confessons que tous les fidèles, accomplissant le devoir de l’amour dans la liberté, continueront à fréquenter nos églises et à communier, ayant la certitude que qu’ils communient dans la Vie et l’immortalité ».

    Source : Orthodoxie.com.

  • Syrie - Pour l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, la déclaration américaine relative au « génocide des chrétiens » au Proche-Orient constitue une « opération géopolitique instrumentale »

    Mgr_Hindo_1.jpgLe parcours qui a porté l’Administration américaine à reconnaître comme « génocide » les violences perpétrées par le prétendu « Etat islamique » sur les chrétiens, représente « une opération géopolitique » qui « instrumentalise la catégorie de génocide pour ses propres intérêts ». C’est ainsi que s’exprime S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque titulaire de l’Archi-éparchie syro-catholique d’Hassakè-Nisibi, commentant pour l’Agence Fides les déclarations faites hier par le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en réponse à la mobilisation de groupes qui, depuis longtemps, sollicitaient de l’administration américaine l’application du concept de « génocide » aux différentes formes de brutalité et d’oppression perpétrées par les militants du prétendu « Etat islamique » à l’encontre des chrétiens et d’autres groupes minoritaires.

    « Selon moi – a affirmé hier le Secrétaire d’Etat américain secondé par les requêtes faites par un vaste réseau d’organisations et de groupes – le prétendu « Etat islamique » est responsable de génocide à l’encontre de (certains NDT) groupes dans les zones sous son contrôle, y compris des yézidis, des chrétiens et des musulmans chiites. Le prétendu « Etat islamique » est génocidaire par définition, par idéologie et dans les faits, dans ce qu’il déclare, ce qu’il croit et ce qu’il fait ».

    Selon Mgr Hindo, qui exerce son ministère pastoral dans l’une des zones les plus tourmentées du nord-est de la Syrie, « la proclamation du génocide est accomplie en braquant les feux de la rampe sur le prétendu « Etat islamique » et en censurant toutes les complicités et les processus historiques et politiques qui ont porté à la création du monstre djihadiste, à partir de la guerre faite en Afghanistan contre les soviétiques au travers du soutien aux groupes armés islamistes. Il existe la volonté de passer l’éponge sur tous les facteurs étranges qui ont porté à l’émergence rapide et anormale du prétendu « Etat islamique » alors que, jusqu’à il y a peu, existaient même des pressions turques et saoudiennes – pays alliés des Etats-Unis – visant à ce que les djihadistes d’al-Nusra prennent leurs distances du réseau Al Qaeda, afin de pouvoir être classés voire même aidés par l’Occident en tant que « rebelles modérés »… ! »

    Selon l’Archevêque titulaire de l’Archi-éparchie syro-catholique d’Hassakè-Nisibi, la déclaration de « génocide contre les chrétiens » de la part de l’Administration américaine représente également une tentative de récupérer du terrain face au prestige accru de la Russie parmi les peuples du Proche-Orient. « L’intervention russe en Syrie – souligne l’Archevêque – a fait croître l’autorité de Moscou dans un vaste secteur des peuples du Proche-Orient et pas seulement parmi les chrétiens. Des cercles puissants des Etats-Unis la craignent et maintenant, ils jouent la carte de la protection des chrétiens. On semblerait être revenus au XIX° siècle, lorsque la protection des chrétiens au Proche-Orient constituait également un instrument pour des opérations géopolitiques visant à augmenter l’influence dans la région ».

    Selon l’Archevêque interrogé par l’Agence Fides, il est trompeur de présenter les chrétiens comme les seules victimes ou les victimes prioritaires des violences du prétendu « Etat islamique ». « Ces fous – fait remarquer Mgr Hindo – tuent des chiites, des alaouites et même tous les sunnites qui ne se soumettent pas à eux. Les chrétiens représentent une partie minime des 200.000 morts du conflit syrien et je le répète, dans certains cas, il est accordé aux chrétiens de pouvoir fuir ou de payer la taxe de soumission, alors que pour les non chrétiens, la seule solution est la mort ».

    Source : Agence Fides (GV) - 18/03/2016. CNS photo / Paul Haring.

  • Voyage Apostolique du Pape François au Mexique - 1er jour

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    Vendredi 12 février 2016
     
    07h45 locales : Départ de Rome

    14h00 locales : Arrivée de l'avion papal à La Havane (Cuba).

    14h15 locales - 20h15 en France : Rencontre privée avec SS Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie.

    16h30 locales - 22h30 en France : Signature d'une déclaration commune.

    17h30 locales : L'avion papal repart à destination de Mexico.

    19h30 locales - 02h30 samedi matin en France (KTO) : Arrivée à l'aéroport “Benito Juárez” de Mexico.
           Accueil officiel

    Fuseau horaire
    Rome : +1h UTC
    La Havane : -5h UTC
    Mexico : -6h UTC
     

    Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles.
  • L'honneur de sept évêques

    Article rédigé par Liberté politique, le 05 février 2016

    Il est en France des sujets interdits, sur lesquels s'exprimer aboutit mécaniquement à une condamnation définitive et sans circonstances atténuantes par le système médiatico-politique. Parmi ceux-ci, l'avortement tient une place de choix, probablement la première place.

    FbdL_medium.jpgMgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, bien connu pour sa grande liberté de parole et son souci constant de rechercher et de dire la vérité, a osé, une nouvelle fois, braver l'interdit en prenant publiquement une position claire sur le drame que constitue l'interruption volontaire de grossesse.

    Il n'est pas bon, dans la France d'aujourd'hui, de faire preuve d'une telle liberté. Le canon, comme à Valmy, s'est mis de ce pas à tonner. Les premiers salves ont été tirées par une obscure féministe du sud-ouest, député de son état, bientôt relayée par Madame le Ministre de la famille en personne, indiquant à l'Assemblée nationale, au cours d'une intervention convenue, que de telles positions réactionnaires ramenaient notre pays aux heures les plus sombres de notre histoire. A bien l’écouter, cependant, son petit discours, passablement mensonger et caricatural, ne pouvait que conforter ce que tant de Français pensent désormais : la liberté d’expression, violemment et publiquement attaquée au sein même de l’Assemblée nationale par des autorités publiques, est plus que jamais menacée.

    Tout au long de son pontificat, le pape Jean-Paul II ne cessa de marteler que l'avortement constituait le drame le plus grave auquel était confronté le monde. La position de Mgr Aillet s'inscrit naturellement dans le prolongement de ce que disait le saint pape.

    Le déchaînement contre l'évêque de Bayonne a pris des proportions telles que plusieurs évêques lui ont publiquement manifesté leur soutien, en signant en sa compagnie une déclaration commune. Sans doute aurait-il fallu que cette tribune, qui s'inscrit dans la continuité de l'enseignement constant de l’Église sur le sujet fondamental de la vie, soit signée par l’ensemble des évêques de France, dans un beau mouvement de solidarité et d’union épiscopale concernant un constat sur lequel ils ne peuvent être en désaccord.

    Quoi qu'il en soit, sept évêques se sont publiquement dévoilés, au risque de subir une nouvelle fois les foudres du système. Cela est leur honneur. 

    Source : Liberté Politique.

    Cf. plus bas nos articles des :

    - 29 janvier : Merci Mgr Aillet

    - 30 janvier : Communiqué de Mgr Aillet : "Avortement, le débat est-il permis ?"

    - 1er février : les évêques qui appellent au « droit à la vie pour tous »

  • Déclaration des Pères synodaux sur le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Ukraine

    Ce midi a été publiée une Déclaration des Pères synodaux sur le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Ukraine :

    "Réunis autour du Saint-Père, le Successeur de Pierre, nous Pères synodaux, avec les délégués fraternels et les auditeurs participant à la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode, nous pensons à toutes les familles du Moyen-Orient. Depuis des années, en raison de conflits sanglants, elles sont victimes d'atrocités innommables, et leurs conditions de vie se sont encore aggravées ces derniers temps. L'utilisation d'armes de destruction massive, des massacres, des décapitations, des enlèvements, la traite des femmes, les enfants soldats, la persécution fondée sur l'appartenance religieuse et l'origine ethnique, la dévastation des lieux de culte, la destruction du patrimoine culturel et d'innombrables autres atrocités, ont contraint des milliers de familles à fuir leurs maisons et à chercher refuge ailleurs, souvent dans des conditions extrêmement précaires. Actuellement, toutes ces personnes sont empêchées de rentrer dans leurs foyers et d'exercer leur droit de vivre dans la dignité et la sécurité. Elles ne peuvent donc pas contribuer à la reconstruction ni au bien matériel et spirituel de leurs pays respectifs. Dans ce contexte dramatique, on assiste au viol constant des principes de base de la dignité humaine et de la coexistence pacifique entre les peuples, des droits les plus fondamentaux comme le droit à la vie, le droit à la liberté religieuse ou le droit international humanitaire. C'est pourquoi nous voulons exprimer notre solidarité aux patriarches, évêques, prêtres, religieux et fidèles, ainsi qu'à tous les habitants du Moyen-Orient". Il faut prier et n'oublier personne, "penser à tous les otages et exiger leur libération. Nos voix se joignent à celles de tant d'innocents : Plus jamais de violence, de terrorisme, de destruction, de persécution ! Que cessent immédiatement les hostilités et le trafic d'armes ! La paix au Moyen-Orient doit être recherchée non dans les choix imposés par la force, mais dans des décisions politiques qui respectent les intérêts particuliers, y compris culturels et religieux, des différents peuples et des diverses réalités".

    "Tout particulièrement reconnaissants à la Jordanie, au Liban, à la Turquie et à plusieurs pays européens pour leur accueil des réfugiés, nous lançons un nouvel appel à la communauté internationale à mettre de côté les intérêts particuliers et à rechercher des solutions par la diplomatie, le dialogue et le droit international. Nous rappelons l'appel du Pape François à toutes les personnes et les communautés qui se reconnaissent en Abraham : Respectons-nous les uns les autres et aimons-nous comme des frères et des sœurs ! Apprenons à comprendre la souffrance de l'autre ! Personne ne peut justifier la violence au nom de Dieu. Travaillons ensemble pour la justice et la paix ! Nous croyons que la paix est possible, qu'il est possible d'arrêter la violence en Syrie, en Irak, à Jérusalem et dans toute la Terre Sainte, une violence frappant de plus en plus de familles et de personnes innocentes, et exacerbant la crise humanitaire. La réconciliation est le fruit de la fraternité, de la justice, du respect et du pardon. Notre seul désir, qui est celui des personnes de bonne volonté membres de la grande famille humaine, est de pouvoir tous vivre en paix. Juifs, chrétiens et musulmans doivent voir dans l'autre croyant un frère à respecter et à aimer. Ce serait donner sur ces terres un beau témoignage de sérénité et de convivialité entre les fils d'Abraham. Nos pensées et nos prières s'étendent, sans distinctions, à toutes les familles plongées dans des situations similaires de par le monde, notamment en Afrique et en Ukraine". Puissent toutes ces familles, qui ont été dans nos cœurs durant les travaux de cette assemblée synodale, "retourner enfin à une vie digne et tranquille. Nous les confions à la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, qui a connu ces souffrances. Prions afin que le monde devienne au plus tôt une famille de frères et de sœurs !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.10.15).

    Texte intégral original en italien en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Conférence de Presse de présentation des motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    Ce midi près la Salle de Presse ont été présentés les deux Motu Proprio du Pape François réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage (CIC : "Mitis Iudex Dominus Iesus" et CCEO : "Mitis et Misericors Iesus"). Y ont pris part Mgr Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette réforme, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette commission, Mgr Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et Membre, Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre, Mgr Alejandro W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de cette commission, et le P. Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Secrétaire.

    Le Cardinal Coccopalmerio a insisté sur le fait que la réforme touche à la déclaration de nullité du lien matrimonial, et non de la nullité du mariage. Il s'agit donc de déterminer si un mariage est nul, et en cas de réponse affirmative d'en déclarer la nullité. Puis Mgr Ladaria Ferrer a rappelé les points requis par le droit canonique pour la validité d'une union matrimoniale entre catholiques, et leur défaut qui fausse le consentement libre des époux. Selon l'enseignement de l'Eglise le mariage est un, et seulement entre un homme et une femme, sans possibilité d'une autre union tant que l'autre conjoint est vivant. Le mariage est indissoluble, ainsi que l'a enseigné Jésus et ainsi que l'ont confirmé nombre de témoins de cet enseignement. Dans l'épître aux Ephésiens, Paul explique que le mariage sacramental ne peut être rompu car il est l'expression de l'amour du Christ pour son Église... Et puis le mariage doit être ouvert à la transmission de la vie. Dans la civilisation traditionnelle on pouvait penser que l'enseignement de l’Église était connu et partagé. Mais des doutes fondés se sont fait jours ces derniers temps quant à la connaissance sérieuse qu'en ont les fidèles qui se marient. Un des effets de cette insuffisance de connaissance est la croyance selon laquelle un mariage pourrait être nul et n'avoir jamais existé. C'est précisément pour répondre à cette idée répandue que beaucoup ont suggéré de disposer d'une procédure rapide et sûre de résolution des cas, en mesure de pacifier les consciences".

    Voici les points forts de la réforme décidée par le Pape François :

    L'évêque diocésain occupe un rôle central dans le cadre d'une vision collégiale. Il s'agit d'éviter laxisme comme archaïsme. Afin de prendre en compte le bien des fidèles et l'efficacité des meilleurs choix pastoraux en faveur des individus blessés, les évêques diocésains sont désormais habilités à juger sur place des cause en nullité. S'il n'est pas possible de disposer d'un collège, il pourrait désigner un juge unique, qui sera toujours un ecclésiastique.
    Dans les cas de nullité évidente du mariage, la procédure doit être brève sans qu'on doive parler de décision sommaire ou administrative. La réforme s'applique au plus grand nombre et l'évêque est le juge. Flanqué de deux assesseur, il débattra avec eux de la certitude morale face aux éléments en faveur de la nullité. Acquise cette certitude, il prononcera la dissolution. En cas contraire la cause sera renvoyée à la procédure ordinaire. En cas d'un trop grand nombre de recours, l'évêque dispose de l'appui des tribunaux ecclésiastiques diocésains, inter-diocésains ou régionaux, et donc de leurs juges. La formation permanente permettra à chaque évêque disposant d'une juridiction pour ces causes de reconquérir le ministère propre que lui confère l'ordination, celui d'être le juge de ses fidèles.
    Le recours à l'appel sera rare grâce à l'accord des parties et à l'évidence des éléments de nullité. En présence de ces derniers, qui permettent de le déclarer simplement dilatoire, l'appel sera rejeté a limine.
    La procédure ordinaire ne devra pas durer plus d'un an, étant supprimé le système de la double sentence, renvoyant la cause au Tribunal de la Rote Romaine. Libre de tout appel, la sentence de nullité sera effective ipso facto. En cas d'appel contre une telle sentence, il sera rejeté in limine en absence d'arguments ou lorsque la démarche n'a pour but que de nuire à l'autre partie. C'est souvent le cas lorsque l'appelant non catholique s'est déjà remarié au civil
    Cette réforme répond aux attentes de la majorité des fidèles, qui prônent le consulere conscientiae à l'exclusion de l'aspect civiliste. La nullité demandée pour motif de conscience porte à vivre à nouveau les sacrements, à perfection un nouveau lien qui soit cette fois stable et heureux.
    La réforme de la procédure limitera le recours au Saint-Siège, les appels à la Rote Romaine ou, en cas de rejet de ce tribunal, le renvoi devant la Signature Apostolique.
    L'homme vivant constitue la gloire de Dieu. Sauvé par l'action de l’Église, il en sollicite justice et miséricorde.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Texte intégral des interventions en italien au Bureau de la Salle de Presse du Vatican.

  • Publication des Lettres apostoliques en forme de Motu Proprio, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    "Mitis Iudex Dominus Iesus et "Mitis et Misericors Iesus" sont les deux Motu Proprio, publiés aujourd'hui, relatifs à la réforme de la procédure canonique pour les causes en nullité de mariage (Droit canonique latin et Droit canonique oriental).

    Dans le premier, le Pape écrit que, "Juge clément et Pasteur de nos âmes, le Seigneur Jésus a confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs le pouvoir des clefs, afin d'accomplir dans l’Église l’œuvre de justice et de vérité. Ce pouvoir suprême de lier et de délier confirme et justifie les pasteurs des Églises particulières dans lesquelles, devant le Seigneur, ils ont le droit et le devoir de juger les fidèles. Au long des siècles, l’Église a progressivement mieux compris les propos du Christ en matière matrimoniale, approfondissant la doctrine de l'indissolubilité du lien sacré du mariage. Ainsi a-t-elle développé le système la nullité du mariage et discipliné la procédure judiciaire, de sorte que la discipline ecclésiastique a été de plus en plus conforme à la vérité de la foi professée. Tout cela s'est fait sous le sceau de la loi suprême qu'est le salut des âmes... Conscient de cela, j'ai décidé d'entreprendre la réforme de la nullité du mariage et nommé à cette fin un groupe d'experts, éminents pour leur doctrine juridique, leur prudence pastorale et leur expérience judiciaire. Sous la direction du Doyen de la Rote Romaine ils ont rédigé un projet de loi de réforme, dans le respect du principe de l'indissolubilité du mariage... Ce groupe a élaboré un cadre qui, après mûre réflexion et avec l'aide d'autres experts, a produit le présent Motu Proprio. Aujourd'hui comme hier, le salut des âmes est le but final des institutions, des lois et du droit qui permettent à l’Évêque de Rome d'offrir aux autres évêques cette réforme. En effet ils partagent avec lui la charge de l’Église, qui est de sauvegarder l'unité de la foi et de la discipline sur le mariage, fondement de la famille chrétienne. L'action réformatrice est soutenue par un grand nombre de fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, et qui sont souvent éloignés physiquement comme moralement des structures juridiques de l’Église. La charité et la miséricorde exigent que l’Église soit comme une mère face à ses enfants considérés séparés. En ce sens, je réponds à la plupart de mes frères évêques, réunis au récent Synode extraordinaire, qui ont demandé des procédures plus rapides et plus abordables. En conformités à ces attentes, j'ai décidé de fixer Motu Proprio de nouvelles dispositions en matière de nullité matrimoniale, qui favorisent un procédure simple et rapide...de manière à atteindre le cœur de la clarification attendue par des fidèles...opprimés par le doute. En cela j'ai suivi les traces de mes prédécesseurs, qui voulaient que la cause de nullité matrimoniale soit traitée d'une manière légale mais non administrative...qui respecte le besoin absolu de défendre la vérité du lien sacré en garantissant l'ordre judiciaire".

    Le Pape décrit ci-dessous quelques critères de base qui ont guidé sa réforme :

    Une sentence unique de nullité, exécutive sans plus de recours au double appel, qui permette aux parties de contracter un nouveau mariage canonique. Pour ce la certitude morale doit suffire au premier juge.
    Le juge unique reste un ecclésiastique sous la responsabilité de son évêque diocésain. Ce dernier doivent veiller à ce qu'il n'y ait aucun laxisme.
    Dans son Église, l'évêque est chef et berger, et pour cela juge parmi les fidèles qui lui ont été confiés. Qu'il soit grand ou modeste, dans chaque diocèse l'évêque sera garant du changement et fera en sorte que les structures ne soient pas complètement déléguées aux services de sa curie, notamment la fonction judiciaire en matière matrimoniale.
    Le procès en nullité sera plus bref. On aura recours à une procédure longue que dans les cas où l'invalidité n'est pas étayée par des arguments évidents. Ceci dit il faut éviter que le procès abrégé mette en péril le principe de l'indissolubilité du mariage. C'est précisément pourquoi le juge doit être l'évêque qui, en raison de sa charge pastorale est avec le Successeur de Pierre le principal garant de l'unité catholique en matière de foi et de discipline.
    Le recours à l'instance métropolitaine, qui est justifié par la tradition et la logique, a été au cours des siècles une caractéristique de la synodalité de l’Église.
    La responsabilité des conférences épiscopales doit être principalement soutenue par l'ardeur apostolique. Il faut atteindre les fidèles dispersés afin de partager leur conversion dans le respect absolu du droit des évêques à organiser le pouvoir judiciaire dans les Églises particulières... Dans la mesure du possible, les conférences épiscopales devront fournir une indemnisation juste et digne aux opérateurs des tribunaux et garantir la gratuité des procès, parce que l’Église doit se montrer maternelle, fidèle et généreux, dans ce qui touche si étroitement au salut des âmes.
    Le recours au siège apostolique demeure, avec sa cour ordinaire qu'est la Rote Romaine, dans le respect d'un très ancien principe juridique qui renforce le lien entre le Successeur de Pierre et les Églises particulières. Il faut toutefois discipliner et contrôler la discipline de l'appel, pour contenir tout abus des droits. Et ce pour le salut des âmes.
    Le droit propre de la Rote Romaine sera adaptée dès que possible et dans les limites nécessaires aux règles nouvelles.

    Le Pape décrète et établit que dans le livre VII du code de Droit canonique (partie III, titre I, chapitre I) les canons 1671 à 1691 sont intégralement remplacé par les nouvelles règles.

    Puis le Pape indique que la spécificité des Églises orientales a induit à publier séparément les règles disciplinaires nouvelles. Dans le Motu Proprio "Mitis et Misercors Iesus" destiné aux Églises orientales, il rappelle que Jean-Paul II a promulgué le code oriental : "Depuis le début de la codification canonique, les Papes ont tenu à promulguer deux codes, un pour l’Église latine et l'autre pour les Églises catholiques orientales, ce qui montre clairement qu'ils voulaient" que, animé par un seul Esprit, l’Église respire "avec ses deux poumons. L'Orient et l'Occident sont unis dans la charité du Christ, comme un seul cœur est constitué de deux ventricules. Suivant la même voie, tenant compte de la spécificité ecclésiale et de la disciplinaire particulière des Églises orientales, j'ai également décidé...de réformer les règles de procédure matrimoniale dans le code canonique oriental.

    Enfin le Saint-Père souligne l'importance du ministère de l'évêque, qui selon l'enseignement des Pères orientaux est juge et médecin parce que l'homme, tombé et blessé, cause du péché originel et des péchés personnels...doit être soigné...avec des médicaments de la pénitence. Dieu lui obtient la guérison et le pardon, ainsi que la réconciliation avec l’Église. Constitué par l'Esprit comme figure du Christ, l'évêque est avant tout ministre de la miséricorde divine.

    Le recours au siège métropolitain, caractéristique de la synodalité des Églises orientales, doit être soutenu et encouragé. C'est pourquoi le Pape destine aux Synodes des Églises orientales les recommandations de ce Motu Proprio.

    Il décrète et établit que, dans le Titre XXVI Chapitre I du code des canons des Églises orientales, les canons 1357 à 1377 sont entièrement remplacés par les nouvelles normes.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code de Droit Canonique
    Texte intégral : Latin - Italien

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis et misericors Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code des Canons des Églises Orientales
    Texte intégral : Latin - Italien

  • Syrie : destruction du monastère Mar Elian, le Patriarche Ignace Y. III Younan interpelle l’Occident

    Le patriarche syriaque catholique a adressé la déclaration suivante à l'Oeuvre d'Orient, suite à la destruction du "monastère de saint Elian, à Qaryatain et à l'enlèvement de plusieurs dizaines de chrétiens par ce qu'on appelle DAECH."

    destruction-Mar-Elian.jpgDes horreurs à n’en plus finir..! comme les medias viennent de le rapporter ce matin, les criminels de DAECH et compagnie, ont détruit notre monastère syriaque catholique de Mar Elian, Qaryatain, Syrie, vieux d’au moins 15 siècles. Le prêtre qui le desservait, le père Jacques Mourad est toujours enlevé depuis trois mois, sûrement par ces mêmes terroristes qui se réclament de la religion de la miséricorde et commettent toutes sortes d’absurdités, au nom de leur allah !
    J’essaie de communiquer avec notre administrateur du diocèse de Homs, car nous craignons pour les dizaines de familles prises en otage, mais sans succès !
    Jusqu’à quand le monde dit « civilisé » gardera-t-il un silence hypocrite, quand tout le monde est au courant des horreurs commises par ces barbares ? Comment un pays qui se dit défenseur des droits de l’homme ferme-t-il les yeux devant des aberrations telles que décapiter, confiner en esclavage et violer enfants et femmes ?.. Est-ce ça la démocratie ?
    En somme, nous devons le crier à haute voix : nous craignons DAECH, parce que nous avons été abandonnés et nous n’avons pas les moyens de nous défendre comme c’est la cas au Liban.
    Patriarche Ignace Y. III Younan

    Source : L'Œuvre d'Orient.

  • Déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert

    Aujourd’hui le visage le plus fragile de notre société se prénomme Vincent

    A l’avant-veille de la décision du Dr Simon qui pourrait annoncer « l’arrêt des traitements », voici la déclaration des évêques de Rhône-Alpes au sujet de Vincent Lambert, dont les parents vivent dans la Drôme.

    Dans quelques jours, une décision médicale risque de provoquer délibérément la mort de Vincent Lambert.

    Il n’est pourtant pas en fin de vie et il ne fait l’objet d’aucun soin disproportionné. En lui donnant la nourriture et l’hydratation nécessaires, ceux qui prennent soin de lui respectent simplement le cours de cette vie dont le mystère nous échappe et dont le terme n’appartient à personne.

    Les débats auxquels nous assistons prouvent que notre société hésite sur des principes majeurs, comme « Tu ne tueras pas » ou « Nul ne peut décider de mettre fin à la vie d’autrui ». Ils étaient considérés jusqu’à présent comme des valeurs fondamentales, comme le socle de notre vivre ensemble [1]. Et si l’on venait à y renoncer, on voit mal comment le corps médical pourrait continuer à prononcer le serment d’Hippocrate [2].

    C’est le renoncement à ces principes qui fait peser sur la famille un poids insupportable. Nous voudrions exprimer à tous ses membres notre compassion, en respectant leur souffrance.

    A l’issue des travaux menés sur la situation de Vincent Lambert par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les cinq membres qui se sont opposés de toute leur force à la décision votée par les sept autres ont crié leur révolte. Ils ont déclaré que la Cour ne méritait plus de porter le titre de « conscience de l’Europe » qu’elle s’était donné en 2010 [3].

    En union avec beaucoup d’autres, croyants ou non, nous lançons un appel aux autorités politiques, juridiques et médicales. Que ceux qui ont à en juger sachent que derrière la personne de Vincent Lambert, c’est le symbole de la vie la plus fragile qui est en jeu pour l’avenir de notre société.

    Si sa mort doit survenir, nous prierons pour que tous puissent accueillir cet événement dans l’espérance. Mais aujourd’hui, notre frère Vincent n’est pas en fin de vie, et plusieurs établissements spécialisés se sont déclarés prêts à le recevoir. Qu’est-ce qui l’empêche ?

    Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, Maurienne et Tarentaise
    Mgr Jean-Louis Balsa, évêque nommé de Viviers
    Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon
    Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy
    Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne
    Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne
    Mgr Patrick Le Gal, évêque auxiliaire de Lyon
    Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence
    Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars

    [1] C’est le titre et le sens de l’appel interreligieux signé pendant le débat parlementaire sur la fin de vie
    [2] Serment d’Hippocrate. Article R 4127-38 du code de la santé publique
    [3] CrEDH

    Source : L'Eglise catholique dans le Rhône et le Roannais.

  • Mgr Tomasi aux Nations-Unies : la liberté d’expression ne doit pas s’accompagner d’un « droit d’offenser »

    Mgr Tomasi,Nations-Unies,ONU,déclaration,rapport,liberté d’expression,droit d’offenser

    S.E. Mgr Silvano M. Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, est intervenu à Genève lors de la 28e session du Conseil des droits de l'homme, traitant d'un rapport sur la liberté de religion ou de conviction (Rapport du Rapporteur spécial, article 3). Sa déclaration a été donnée le 10 mars dernier, et a été rendue publique ce jeudi 26 mars.

    L'archevêque italien a rappelé, comme l'avait fait le Pape François en janvier dernier, que cette liberté « ne justifie pas toutefois de reléguer la religion à une sous-culture d’un poids insignifiant ou à une cible aisément acceptable de ridicule et de discrimination ».

    Il reconnaît comme acceptables les « arguments antireligieux même sous forme d’ironie » : « La critique de la pensée religieuse peut même aider à défaire divers extrémismes ». Mais il interroge : « ... qu’est-ce qui peut justifier les insultes gratuites et la dérision malveillante des sentiments religieux et convictions des autres qui sont, après toute, égaux en dignité ? Peut-on se moquer de l’identité culturelle d’une personne, de la couleur de sa peau ou de la croyance de son cœur ? »

    Et de constater que « des limites à la liberté d’expression sont imposées par la loi de manière sélective et acceptées tandis que sont acceptées des attaques verbales violentes systématiques et provocatrices contre la religion. »

    Texte intégral de la déclaration traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en anglais : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Rapport Leonetti Claeys sur la fin de vie : "une grande avancée"... de la folie anti-humaine et mortifère de nos gouvernants

    Après la remise du rapport Leonetti Claeys au Président de la République et les propos de ce dernier sur le droit à mourir, les semaines à venir vont être principalement occupées à lutter contre cette folie dévastatrice et anti-humaine qu'est la promotion de l'euthanasie.
    François Hollande a ainsi déclaré : « Le temps est venu (...). Mourir dans la dignité pour vivre pleinement sa vie : telle est aujourd’hui la volonté que le législateur mettra dans le droit de notre pays (...). Ce sera une grande avancée. »  « C’est toute la société que nous faisons progresser » a-t-il insisté... Qui ne peut voir la profonde aberration, la folle absurdité de ces propos, et la volonté clairement mortifère de celui qui les prononce ?

    Les deux rapporteurs ont fait remarquer que leur proposition répond à la proposition n°  21 du programme du candidat Hollande en 2012. Celle-ci prévoyait la possibilité pour une personne « en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable » de recourir, « dans des conditions précises et strictes », à une « assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». En clair, à l'euthanasie. Si elle est votée, cette proposition imposera cette obligation aux médecins... qui deviendront dès lors des administrateurs de mort !

    La Fondation Jérôme Lejeune a aussitôt manifesté son opposition à ces projets, et elle a apporté son soutien à la Marche pour la vie qui aura lieu à Paris le 25 janvier 2015. Date et rendez-vous à noter dès aujourd'hui dans nos agendas.

    Communiqué de la Fondation Lejeune

    La remise du rapport Leonetti Claeys sur la fin de vie et la déclaration du Président de la République annoncent une bataille de tranchée dans les mois à venir.

    De nombreux citoyens vont se lever pour dénoncer ce que préparent M. Hollande et son gouvernement en matière de fin de vie. Le travail de phraséologie ne doit pas tromper sur la réalité des évolutions qui se dessinent. L’intention est d’autoriser des actes euthanasiques.

        1) La Fondation Jérôme Lejeune dénonce la confusion qui a marqué la préparation de la modification législative prévue. Alors que celle-ci porte sur un point essentiel (autoriser à tuer) il a manqué un débat démocratique, exigé par la loi bioéthique de 2011 (la consultation de 18 citoyens relevant de la tromperie). Les rapports qui ont été publiés excellent dans l’art du double discours pour préconiser des actes euthanasiques tout en se défendant de légaliser l’euthanasie.

        2) Quel que soit l’emballage trompeur, la distinction entre un acte euthanasique et un acte médical est claire : le premier est effectué en sachant qu’il interrompt une vie, autrement dit qu’il tue, et le second vise à soigner, soulager, accompagner.

        Dans ce cadre, la sédation, qui consiste à administrer un antidouleur anesthésiant en sachant que cela conduit à la mort est un acte euthanasique. Le fait que cela se pratique déjà dans certains services ne justifie pas une légalisation. La Fondation ne confond pas la sédation profonde, qui doit être contrôlée, qui peut conduire à la mort mais qui ne la recherche pas, et la sédation qui conduit volontairement à la mort. Et cela quel que soit l’adjectif qui lui est accolé et quelle que soit l’intention exprimée.

        Les directives anticipées relèvent de la même logique euthanasique. Inciter les citoyens à indiquer leur volonté pour leur fin de vie va transformer le médecin en administrateur de la mort.

        3) La Fondation Jérôme Lejeune alerte sur les transgressions suivantes qui sont déjà programmées en filigrane. Le suicide assisté et la légalisation de l’euthanasie sont exigés par une proposition de loi EELV, inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale fin janvier. La tractation politique observée il y a un mois entre l’exécutif et le parti radical de gauche, donne à penser que ces revendications auront du poids lors de l’examen de la proposition de loi annoncée ce matin par le Président. Les récentes transgressions en matière de respect de la vie (autorisation de la recherche sur l’embryon à l’été 2013 et libéralisation de l’avortement à l’été 2014) montrent que l’exécutif est prêt à laisser le Parlement aller très loin dans les atteintes à la vie humaine.

    40 ans de dérives bioéthiques, 40 ans de violences faites à la vie humaine, exigent une grande manifestation. C’est pourquoi la Fondation Jérôme Lejeune s’associe à la Marche pour la vie le 25 janvier à Paris.

    A lire sur le blog de L'Homme Nouveau et sur Liberté Politique.

  • Cérémonie de signature de la Déclaration contre l'esclavage par les responsables religieux

    En cette Journée pour l'éradication de l'esclavage moderne, le siège de l'Académie pontificale des sciences a accueilli la cérémonie au cours de laquelle le Pape et des leaders d'autres grandes religions ont signé la déclaration commune, rédigée le 17 mars au Vatican lors de la constitution du Global Freedom Network, dont l'objectif est l'éradication de ce fléau d'ici 2020.

    Les chefs religieux ainsi réunis au Vatican ont souligné le fait que l'esclavage moderne constitue un crime contre l'humanité qui doit être reconnu comme tel par tout individu et par toutes les nations. Ils ont affirmé leur volonté commune de susciter, partout dans le monde, une action spirituelle et concrète parmi toutes les confessions et personnes de bonne volonté en vue d'éradiquer l'esclavage moderne.

    Lire la suite

  • Déclaration du P. Lombardi pour le compte du Secrétariat général du Synode

    Voici la déclaration lue ce midi par le Directeur de la Salle de Presse pour le compte du Secrétariat général du Synode des évêques :

    « A la suite des réactions et débats ayant suivi la publication de la Relatio post Disceptationem, à laquelle on a attribué un poids qui ne lui appartient pas, le Secrétariat rappelle qu'il s'agit d'un document de travail résumant les interventions et la discussion de la première semaine synodale. Ce texte est maintenant soumis à l'attention des Circuli Minores, en conformité au règlement du Synode. Le résultat des travaux des pères synodaux réunis en comités sera présenté à la Congrégation générale de jeudi matin prochain. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.10.14).

    A lire également sur ce sujet, la réflexion sage et pertinente des Abbés du "Padreblog".

  • Toujours des bavardages et des rumeurs... Mise au point du Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège

    Le Père Federico Lombardi, S.I. Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a fait ce matin la déclaration suivante:

    "Dans le cadre de ses rapports personnels pastoraux le Pape François a effectué divers appels téléphoniques. Ceux-ci ne relevant absolument pas de l’activité publique du Pape, aucune information ou commentaire ne sera fait par la Salle de Presse. Ce qui a été diffusé à ce sujet, sorti du contexte des rapports personnels du Saint-Père, et son amplification médiatique conséquente n’est donc pas digne de foi et est source de malentendus et désordres. C’est pourquoi il n’y a pas lieu de tirer de ces circonstances des conséquences relatives à l’enseignement de l’Église."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.4.14).

  • Déclaration du Père Lombardi à propos de « L’homme qui ne voulait pas être Pape » de Nicolas Diat

    Le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège et de Radio Vatican, a souhaité réagir à la publication, chez Albin Michel, du livre de Nicolas Diat, « L’homme qui ne voulait pas être Pape ». L’ouvrage contient en effet des accusations graves qui sont inexactes.

    Tout en saluant les efforts déployés par l’auteur pour offrir un éclairage approfondi du pontificat de Benoît XVI, le Père Lombardi critique la méthode et l’esprit qui animent ce livre et conteste la véridicité de certains passages.

    Déclaration du Père Federico Lombardi, à propos du livre de Nicolas Diat :

    La déclaration du P. Lombardi en MP3.

    « Un ouvrage volumineux en français (Nicolas Diat : « L’homme qui ne voulait pas être Pape », chez Albin Michel) a été publié il y a quelques jours. C’est le fruit d’un travail de longue haleine, le résultat de nombreux entretiens entre l’auteur et plusieurs personnalités ecclésiastiques. L’ouvrage offre un vaste panorama du pontificat du Pape Benoît XVI. Il évoque également le début du pontificat de son Successeur, mais, comme le titre l’indique, l’auteur a surtout voulu approfondir la pensée ainsi que la personnalité de Joseph Ratzinger, son esprit et ses intentions.

    Le livre retrace les événements et fournit de nombreuses informations utiles pour les replacer dans leur contexte. Les interventions et les discours du Pape sont largement rapportés. L’auteur les relit avec intelligence et analyse souvent en profondeur les intentions qui étaient à la base. Il s’appuie sur les nombreux témoignages personnels recueillis lors de ses conversations avec des témoins privilégiés et fiables.

    Bref, le livre offre sans nul doute une contribution significative à la connaissance et à la compréhension du pontificat du Pape Benoît, dont l’auteur est un admirateur sincère et un observateur attentif.

    Mais l’auteur ne s’arrête pas là. Inévitablement, il évoque à plusieurs reprises les faits et les personnes qui ont entouré le Pape. Le cadre général fait état des relations complexes, des difficultés, des tensions, des moments particulièrement difficiles, qui ont longtemps défrayé la chronique et suscité des débats. On ne peut certes pas parler de manière approfondie du pontificat du Pape Benoît XVI en faisant abstraction des vicissitudes qui ont atteint un niveau dramatique avec la soustraction de la part du majordome du Pape de documents réservés et leur publication.

    C’est à ce niveau-là que l’ouvrage mérite de sérieuses critiques, lorsque, à plusieurs occasions, il prend pour cible des personnes précises, en les nommant, en leur attribuant explicitement des responsabilités très graves, sans un fondement certain ou – tout au moins dans certains cas – sans aucun fondement (deux exemples particulièrement graves : dans le cas du cardinal Mauro Piacenza, on parle par exemple de ses rencontres avec Paolo Gabriele qui n’ont jamais eu lieu ; en renfort des accusations qui sont adressées à un autre cardinal, on cite pour preuve un document « sino-allemand » qu’à l’époque, en connaissance de cause, j’avais qualifié de « délirant » ; et on pourrait citer d’autres exemples). L’auteur laisse entendre qu’il se base sur les témoignages qu’il a recueillis et ajoute, à la fin de l’ouvrage, une longue liste de remerciements à l’égard de personnalités influentes, dont de nombreux cardinaux. Mais, alors que l’identité des auteurs des témoignages positifs est clairement indiquée, les déclarations négatives et les accusations les plus graves restent anonymes même lorsqu’elles sont placées entre guillemets. En outre, plusieurs personnalités qui sont remerciées à la fin du livre ont pris leur distance par rapport à cet ouvrage dans lequel elles ne se reconnaissent pas.

    Finalement, l’impression qui en ressort est que Benoît XVI était entouré de démons. L’auteur semble avoir identifié quelques adversaires auxquels il pense avoir le droit d’adresser non seulement des critiques compréhensibles pour leurs erreurs ou pour des faits certifiés, mais aussi les accusations les plus atroces de trahison, en allant au-delà de ce qui a été prouvé, de ce qui est plausible et licite.

    Dans ce sens, contrairement à son intention, ce livre ne fait pas la lumière sur les tensions et les ombres de Vatileaks et annexes, mais paradoxalement dans plusieurs de ses pages, il finit par en devenir une illustration et un prolongement.

    Et pourtant, nous espérions en être sortis, grâce à deux Papes et à leur sagesse.

    Par sa décision historique de renoncer au Pontificat, en nous élevant dans une autre dimension, le Pape Benoît a contribué aussi à surmonter définitivement le climat de bavardages, de médisances et de mesquinerie qui, malheureusement, avait accompagné et assombri la dernière partie de son pontificat. Le Pape Benoît, nous le savons, avait affronté avec patience et sagesse, l’aspect douloureux et obscur des événements de la dernière partie de son pontificat. Il avait souhaité pour son majordome un procès pénal et une peine équitable avant de le gracier pour mettre un point final, conclusif et évangéliquement apaisant à ce triste chapitre.
    En chargeant une Commission de trois cardinaux de mener une enquête, il avait aussi voulu porter un regard objectif et impartial sur les événements, par le biais de contacts plus larges et complexes qui n’auraient pu trouver place dans le cadre d’un procès pénal. Cette enquête, elle aussi, s’est achevée avant la fin de son pontificat et, comme on le sait, ses conclusions ont été remises personnellement et exclusivement à son Successeur. Un acte d’une grande et admirable sagesse.

    L’auteur du livre, qui est à coup sûr un grand admirateur du Pape Benoît, ne semble pas en revanche en être un bon disciple.

    Par ailleurs, et cela devrait être absolument clair pour tous, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du monde ecclésiastique, le Pape François a acheminé son pontificat sur des voies nouvelles, en toute liberté par rapport au passé, en projetant l’Église vers la mission et en envisageant les « réformes » en fonction de ce caractère missionnaire, en s’efforçant de la libérer des pesanteurs et des mesquineries qui l’entravent dans des dynamiques autoréférentielles et mondaines.

    Par conséquent, si l’on a su saisir l’esprit de Benoît et celui de François, on peut dire que l’exercice visant à ranimer le trouble, en soutenant des interprétations, des hypothèses ou pire en attribuant des responsabilités et en lançant des accusations qui sont loin d’être fondées, cet exercice va résolument à l’encontre de ce que les deux Papes ont voulu et veulent. Bien entendu, chacun est libre d’assumer la responsabilité de ses propos et d’écrire ce qu’il juge opportun. Mais permettez-moi de dire que quand le Pape François fustige les bavardages, qui peuvent aller jusqu’à la calomnie – il le fait souvent, comme on le sait, et il l’a fait à plusieurs reprises avec une fermeté particulière le dimanche 16 février – il pense aussi à ce type d’ouvrages et de discours.
    Dommage ! Ce que l’auteur dit de Benoît XVI est beau. Pourquoi le gâcher de cette façon ? »

    Source : Radio Vatican.

  • Déclaration du Conseil permanent des évêques de France sur la fin de vie

    On trouvera, ci-après, la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 16 janvier 2014, concernant le débat sur la fin de vie. Devant un sujet si grave et douloureux, l'essentiel est de rendre « plus manifeste le respect dû à toute personne » vivant ses derniers jours. Non à l'acharnement thérapeutique. Non à l'acte de tuer. Oui à un développement réel et qualitatif des soins palliatifs. Ce sont les solidarités familiales et sociales qui sont à renforcer.

    Un projet de loi sur la fin de vie pourrait être déposé devant le Parlement d'ici la fin de l'année. Des rapports et des avis rendus publics ces derniers mois ont demandé des améliorations de la loi Leonetti. Cependant, améliorer la législation, ce n'est pas la changer fondamentalement. Le sujet est trop grave pour ne pas agir avec prudence.
    Contrairement à d'autres [1], l'avis rédigé par un « panel de citoyens » [2] propose de légaliser le « suicide médicalement assisté », sous condition d'une demande expresse d'une personne en fin de vie ou atteinte d'une maladie jugée irréversible. Aider un malade à mettre lui-même fin à ses jours ou provoquer délibérément la mort d'un patient à sa demande, ce qui est proprement appelé euthanasie, sont inacceptables. L'avis admet même la pratique de l'euthanasie sans consentement de la personne devenue incapable de s'exprimer !

    Notre société cherche à « esquiver la mort » [3] et redoute la proximité avec celui qui va mourir. Elle pourrait être ainsi conduite à des décisions inhumaines. Il importe donc de clarifier le vocabulaire et les buts poursuivis. Personne ne peut provoquer délibérément la mort, fût-ce à la demande d'une personne gravement malade, sans transgresser un interdit fondamental. « Tu ne tueras pas » [4] demeure une exigence morale majeure de toute société, et, pour les croyants, un commandement de Dieu. C'est le fondement de toute vie sociale respectueuse d'autrui, spécialement des plus vulnérables [5]. Nombre de nos contemporains, en raison d'une maladie, d'un handicap ou de leur âge, se sentent devenus une charge pour leurs proches et un poids pour la société. Ils souffrent de leur solitude, de l'indifférence d'autrui, du regard porté sur eux dans une société axée sur les valeurs d'autonomie et d'efficacité. Ceux qui en viennent à douter de la valeur et du sens de leur vie ont besoin « d'accompagnement, de solidarité et de soutien dans l'épreuve » [6]. N'aurons-nous rien d'autre à leur proposer que de mettre fin à leur existence ?

    Le suicide est souvent présenté de nos jours comme « une ultime liberté ». Mais en même temps, on s'alarme, à juste titre, des taux élevés de suicides particulièrement chez les jeunes et les personnes âgées. Comment réagir contre la banalisation du suicide et en faire en même temps la promotion ? Comment pourrions-nous juger nécessaire d'aider certaines personnes à affronter un épisode de détresse pour éviter l'irréparable, et, par ailleurs, encourager et assister d'autres personnes dans leur volonté de mourir ? Qui deviendrait le juge des vies qui ne valent plus d'être vécues ? Il serait discriminatoire d'estimer aussi différemment la valeur de la vie des uns et des autres.

    Tout suicide affecte la solidarité et la volonté de vivre du corps social. Il est donc nécessaire et urgent de poursuivre un véritable engagement de solidarité et de fraternité. Beaucoup se sont investis pour soulager les douleurs et les souffrances de la fin de vie mais « la tâche à accomplir est encore immense » [7]. Les campagnes médiatiques de promotion d'une nouvelle loi contribuent malheureusement à détourner l'attention des indispensables réformes à entreprendre, parmi lesquelles l'accès à « des soins palliatifs et à un accompagnement » à « toute personne malade dont l'état le requiert » [8] .
    Notre conviction profonde est qu'un changement législatif ne peut avoir pour objectif que de rendre plus manifeste le respect dû à toute personne en fin de vie. Cela passe par le refus de l'acharnement thérapeutique, le refus de l'acte de tuer ; ainsi que par le développement des soins palliatifs et le renforcement des solidarités familiales et sociales.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
    Mgr Georges PONTIER, Archevêque de Marseille, Président
    Mgr Pierre-Marie CARRÉ, Archevêque de Montpellier, Vice-président
    Mgr Pascal DELANNOY, Évêque de Saint-Denis, Vice-président
    Cardinal André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris
    Mgr Jean-Claude BOULANGER, Évêque de Bayeux et Lisieux
    Mgr François FONLUPT, Évêque de Rodez et Vabres
    Mgr Jean-Paul JAMES, Évêque de Nantes
    Mgr Hubert HERBRETEAU, Évêque d'Agen
    Mgr Stanislas LALANNE, Évêque de Pontoise
    Mgr Benoît RIVIÈRE, Évêque d'Autun, Chalon et Mâcon

    [1] Notamment, Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013.
    [2] Conférence de citoyens sur la fin de vie, Avis citoyen, 14 décembre 2013. 18 personnes réunies par l'IFOP.
    [3] Cf. Commission de réflexion sur la fin de vie en France, Penser solidairement la fin de vie, Rapport à François Hollande, Président de la République française, décembre 2012, Partie I, § I.1 : L'esquive de la mort.
    [4] Livre de l'Exode - Chapitre 20, 13.
    [5] Cf. Louis-Marie Billé, Président de la Conférence des évêques de France, « Un compromis impossible », Communiqué de presse, 4 mars 2000.
    [6] Jean-Paul II, Evangelium Vitae, 25 mars 1995, § 67.
    [7] Cf. Comité consultatif national d'éthique, Avis n° 121, Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir, 30 juin 2013, 3° Partie, III.2.
    [8] Code de la santé publique, art. L1110-9.

    Source : Conférence des Évêques de France.

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