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persécutions

  • Méditation - Heureuse faiblesse

    « A notre surprise, ce bonheur du Royaume, annoncé par Jésus, est presque toujours lié, à travers ses symptômes, soit à quelque disgrâce d'ici-bas : la pauvreté, les larmes, la faim et la soif, les persécutions ; soit à des attitudes qui, en ce monde, ne sont guère « payantes » comme on dit : la douceur, la miséricorde, le ministère de la réconciliation, des attitudes qui se retournent même souvent contre celui qui pense devoir les adopter.
    C'est comme si le Royaume de Jésus ne se laissait entrevoir qu'à travers un certain creux de l'existence humaine, à travers un vide qui attend d'être comblé, comme s'il se tenait dissimulé derrière un sentiment de dénuement, de besoins, qu'au premier abord nous n'arrivons pas à bien identifier. […]
    D'apercevoir ces signes au fond de son cœur, de sentir à quel point l'on est pauvre et faible et que sans Jésus l'on ne peut rien, c'est là la grâce des grâces. C'est la vraie pauvreté, notre seule richesse, dont l'avenir du Royaume dépend : "Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux." »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse – Homélies pour les Dimanches de l'Année A, 4° dimanche du Temps ordinaire, Paris, Desclée de Brouwer, 1998.

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    (Crédit photo)

  • Méditation : A propos des tentations (1/3)

    « St Grégoire dit que c'est une erreur de beaucoup de gens de s'imaginer que, dès qu'ils sont attaqués de quelque tentation violente, tout est perdu, et que Dieu les a déjà abandonnés. Ils s'abusent : tous les hommes sont sujets aux tentations ; et ceux qui aspirent à la perfection y sont encore plus sujets que les autres [...]. Tous ceux qui veulent vivre saintement en Jésus-Christ souffriront persécution (1). Tous ceux qui voudront faire des progrès dans la vertu seront exposés aux tentations. Pour les autres, ils ne savent souvent pas même ce que c'est, et ils ne s'aperçoivent pas de la récolte et du combat de la chair contre l'esprit : au contraire, ils en font trophée. St Augustin, sur ce passage de l'Apôtre : La chair convoite contre l'esprit, dit que c'est dans les gens de bien qu'elle convoite contre l'esprit, parce que dans les méchants elle n'a pas contre qui convoiter ; et que ce n'est qu'où est l'esprit, c'est-à-dire où il y a un véritable désir de la vertu, qu'elle convoite contre l'esprit (2). C'est pourquoi les méchants n'ayant point en eux l'esprit qui combat contre la chair, ne sentent point aussi les révoltes et les contradictions de la chair contre l'esprit ; et le démon n'a que faire non plus de perdre le temps à les tenter, puisque d'eux-mêmes et sans résistance ils se rendent à lui et se livrent entre ses mains. [...] C'est pourquoi non seulement nous ne devons point nous étonner d'avoir des tentations, mais nous devons même les prendre pour une bonne marque, suivant les paroles de St Jean Climaque, qu'il n'y a point de marque plus infaillible d'avoir vaincu les démons que d'en être vivement attaqué (3) ; car ils ne vous attaquent de cette sorte que parce que vous vous êtes révoltés contre eux et que vous avez secoué leur joug : c'est là le sujet de leur haine et des persécutions qu'ils vous font ; sans cela ils ne vous tourmenteraient pas autant. »

    1. 2 Tim. 3, 12. - 2. Aug. de verb. Dom. in Evang. secund. Joan. serm. 43. - 3. Clim. grad. 26 de Dissert. art. 60.

    R.P. Alphonse Rodriguez s.j. (1526–1616), Pratique de la Perfection Chrétienne, Tome III, Part. II, Traité IV, Chap. I, Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866.
    (ne pas confondre avec St Alphonse Rodriguez (1533-1617), autre jésuite espagnol, portier au collège de Majorque, canonisé en 1888.)

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    Gustave Moreau (1826-1898), Saint Michel terrassant Satan

  • Homélie du Pape François : les chrétiens persécutés dans le silence complice des puissants

    « Tant de chrétiens continuent à être persécutés aujourd’hui dans le silence complice de nombreuses puissances ». C’est ce qu’a déclaré le Pape François ce lundi matin durant la Messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Y participait le nouveau Patriarche de Cilicie des Arméniens, Grégoire Pierre XX Ghabroyan à qui le Pape a concédé la Communion ecclésiastique par une lettre du 25 juillet dernier. En concélébrant la Messe, le Patriarche a échangé les Saintes Espèces avec le Pape, confirmant ainsi la racine eucharistique de la communion entre l’Évêque de Rome et l’Église patriarcale de Cilicie des Arméniens. Parmi les concélébrants, le Cardinal Leonardo Sandri, le Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales et tous les membres du Synode de l’Église Patriarcale Arménienne Catholique.

    Dans son homélie, le Pape François a rappelé que les chrétiens subissaient des persécutions qui sont aujourd’hui « peut-être plus nombreuses que dans les premiers temps » : « ils sont persécutés, tués, chassés, dépouillés du fait d’être seulement chrétiens ».

    Lire la suite sur Radio Vatican.

  • Les chrétiens, groupe religieux le plus discriminé au monde

    Chaque année, des centaines d’églises sont profanées, des statues sont détruites ou décapitées, des symboles religieux sont interdits, des chrétiens, laïcs ou consacrés, sont la cible d’agressions verbales ou physiques. Ces crimes motivés par la haine à l’encontre des chrétiens ne sont pas commis seulement en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie, mais aussi en Occident. La persécution et la mise à l’écart des chrétiens ont été évoqués ces jours derniers à Vienne à l’occasion de la deuxième conférence internationale de l’OSCE sur les discriminations antichrétiennes. La délégation catholique était présidée par le représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’OSCE.

    La première conférence s’était tenue en 2011 à Rome. Depuis, la situation s’est aggravée. Les chrétiens sont aujourd’hui le groupe religieux le plus discriminé au niveau planétaire. Dans certaines régions situées au portes de l’OSCE, on constate des tendances génocidaires. Au cours de trois sessions de travail, les délégations des États membres de l’Organisation ont échangé avec des représentants religieux et avec des ONG qui luttent contre l’intolérance. Les participants ont insisté sur l’urgence de renforcer les mesures préventives et de combattre ce phénomène en expansion. La délégation catholique a pour sa part déploré la tendance dans les pays de l’OSCE à empêcher les chrétiens d’exprimer leur convictions religieuses dans l’espace public et de défendre leurs droits. L’ouverture vers la diversité religieuse et vers la laïcité risque de déboucher sur des formes d’intolérance, préviennent les catholiques. Aujourd’hui il y a, d’après eux, un malentendu en Europe sur la signification de la tolérance. Au nom de la tolérance on finit par devenir intolérant et cette dérive, a insisté la délégation catholique, doit être condamnée publiquement. Les représentants orthodoxes ont eux aussi énuméré les difficultés auxquelles sont confrontées les communautés chrétiennes dans la région de l’OSCE. Parmi elles, le langage haineux et agressif tenu par les défenseur d’un laïcisme militant qui voudrait saper les bases spirituelles et morales de la société. Selon un représentant du patriarcat de Moscou, on essaye de bloquer l’influence chrétienne sur les processus sociaux. Certains médias, sous couvert de liberté d’expression, se permettent de tourner ouvertement en dérision les valeurs chrétiennes. Dans certains cas, la discrimination positive des minorités religieuses débouche sur la violation des droits de la majorité chrétienne, comme, par exemple, l’interdiction des sapins de Noël. Le multiculturalisme qui résulte de l’immigration ne doit pas faire oublier l’importance du christianisme dans le processus historique de formation des valeurs européennes qui ont servi de fondement à l’intégration européenne. Le délégué du patriarcat de Moscou a par ailleurs insisté sur le droit des parents croyants à s’assurer que l’enseignement scolaire corresponde à leurs principes moraux et religieux.

    Source : Radio Vatican.

    Les interventions de l'Eglise orthodoxe russe à Vienne

    A consulter : L'observatoire de la Christianophobie

    L'OSCE (Organization for Security and Co-operation in Europe)

  • 7e édition de la Nuit des Témoins, 6 au 13 mars - AED - pour les chrétiens persécutés

    Ces veillées de prière et de témoignages rendent hommage à ceux qui ont été tués parce qu’ils étaient des disciples du Christ.
    Elles permettent aussi de porter dans la prière ceux qui souffrent toujours et d’écouter leur témoignage.

    Venez écouter des témoins exceptionnels d'Irak, du Nigeria, du Liban et de Colombie.

    Où et quand ?

    Avignon : vendredi 6 mars, 20h Eglise du Sacré-Cœur avec Mgr Cattenoz
    Saint Germain en Laye : dimanche 8 mars, 20h30 Eglise Saint-Germain avec Mgr Aumônier
    Dijon : mardi 10 mars, 20h30, Cathédrale Saint-Bénigne avec Mgr Minnerath
    Troyes : mercredi 11 mars, 20h, Eglise Saint-Bruno avec Mgr Stenger
    Toulouse : jeudi 12 mars, 20h, Cathédrale Saint-Etienne avec Mgr Le Gall
    Paris : vendredi 13 mars, 20h, Cathédrale Notre-Dame de Paris

    Qui sont les grands témoins ?

    L’AED invite des grands témoins pour honorer les martyrs de la foi, prêtres, religieuses, religieux et laïcs engagés ayant perdu la vie ces derniers mois par fidélité au Christ. Au cours de la Nuit des témoins, ils donneront leur témoignage sur la réalité de la situation des chrétiens dans leur pays respectif :

    Mgr Sleiman, Irak
    Archevêque latin de Bagdad

    Mgr Kaigama, Nigeria
    Archevêque de Jos, Président de la Conférence des Evêques du Nigeria

    Sœur Hanan Youssef, Liban
    religieuse du Bon-Pasteur, en charge de réfugiés syriens et irakiens à Beyrouth

    P. Bernardo Colmenares, Colombie
    prêtre diocésain colombien

    Tous renseignements sur le site de l'AED (Aide à l'Eglise en Détresse).

  • Chrétiens d’Orient : Nulle persécution ne peut être commise au nom de Dieu

    ciric_orient_550.jpgProfondément choqués et attristés face au drame vécu par des milliers de chrétiens en Syrie ces derniers jours, nous voulons manifester notre entière solidarité avec les Églises locales et les assurer des prières ferventes des catholiques de France.

    En lien régulier avec les autorités religieuses et les acteurs humanitaires chrétiens, nous savons combien sont particulièrement inhumaines les situations subies par les chrétiens d’Orient.

    En Irak, en Syrie, ces persécutions et ces exodes durent depuis de trop nombreuses années. Il est urgent que le sort de ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants martyrisés en raison de leur foi soit enfin pris en compte.

    Encore une fois, nous redisons que nulle persécution ne peut être commise au nom de Dieu.

    Monseigneur Georges Pontier
    Archevêque de Marseille
    Président de la Conférence des Évêques de France

    Son Éminence le Cardinal André Vingt-Trois
    Archevêque de Paris
    Ordinaire des catholiques de rite oriental en France

    Source : Eglise catholique en France. Photo P.RAZZO/CIRIC.

  • Méditation : les croix du chrétien

    « Notre amoureux Sauveur dispense à ses membres, selon son bon plaisir, ses vénérables croix, à proportion de la grâce qui les dispose par sa propre inclination, ou même à mesure de la perfection où il les veut élever de nouveau. De ce principe, qui n'a jamais encore manqué, l'admirable saint Paul tire cette conséquence..., que « tous ceux-là endureront des persécutions, qui voudront vivre pieusement en Jésus-Christ » (1)...

    Cette proposition du grand Apôtre a tant de vérité qu'elle ne souffre point d'exception, parce qu'il n'y eut jamais aucun homme sur la terre qui appartienne à la grâce de Jésus par la participation de sa sainteté - ce que saint Paul appelle : « vivre pieusement en Jésus-Christ » -, lequel n'ait expérimenté quelqu'une de ces manières de persécutions...

    C'est pourquoi le Saint-Esprit veut que celui qui dispose son cœur pour servir Dieu avec toute la fidélité que lui doit sa créature, prépare à même temps son âme à l'épreuve de cette touche infaillible qui fait discerner les âmes généreuses d'avec les inconstantes (2). Que l'on jette les yeux sur cette troupe innombrable qui compose le Corps mystique glorieux de Jésus, et sur ceux qui, étant encore en l’Église militante, s'efforcent d'atteindre à la fin de la lice, à l'exemple de lui-même qui, comme un géant, l'a courue depuis un bout jusqu'à l'autre (3) sans avoir repris haleine, et l'on verra avec trop de clarté la vérité constante de cette très importante maxime. »

    1. II Tim III, 12 - 2. Eccli II, 1 - 3. Ps XVIII, 6-7.

    P. Louis Chardon o.p. (1595-1651), La Croix de Jésus (Premier Entretien, ch. XVIII), Éditions du Cerf, Paris, 1937 (1ère édition 1647).

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  • Inde – Les victimes chrétiennes des extrémistes hindous se comptent en centaines

    INDE_communaute_chretienne.jpgLe ‘Catholic Secular Forum’ a publié son rapport annuel sur la persécution en Inde. Les groupes extrémistes hindous ont fait cinq morts et des milliers de victimes de violence au sein de la communauté chrétienne du pays.

    Cinq chrétiens dont un enfant de 11 ans ont été tués en Inde au cours de l’année 2014. Par ailleurs, plus de 300 prêtres, pasteurs et autres responsables de communautés chrétiennes ont été agressés, roués de coups et blessés. Parmi les victimes de violences, se trouvent ensuite plus de 2.000 femmes et enfants chrétiens. Les auteurs de ces violences sont des groupes extrémistes hindous. Tels sont les chiffres fournissant un tableau de la violence à l’encontre des chrétiens indiens ayant eu lieu au cours de l’an dernier, présentés dans le cadre du « 2014 Persecution Report » publié par l’organisation catholique CSF (Catholic Secular Forum) sur la base de sources, documents et témoignages recueillis par le réseau des organisations chrétiennes indiennes. « Cette liste est seulement indicative et non exhaustive » précise à Fides Joseph Dias, laïc catholique responsable du CSF.

    Un incident par jour

    Au sein du Rapport, présenté hier à Bombay et envoyé à l’Agence Fides, on note qu’actuellement, l’Etat du Chhattisgarh est celui dans lequel « il est le plus dangereux d’être chrétien » attendu qu’il s’agit du territoire sur lequel s’enregistre le pic des violences. Le rapport CSF 2014, fait état de «au moins un incident par jour » dans le cadre duquel des personnes, des lieux ou des responsables chrétiens ont subi des violences. Les Etats dans lesquels les abus sont le plus répandus sont le Chhattisgarh, suivi par le Maharashtra, le Madhya Pradesh, l’Uttar Pradesh, le Karnataka, le Kerala et l’Orissa même si d’autres Etats de l’Union indienne sont également concernés de manière moins évidente. Les épisodes recensés sont au total plus de 7.000, des plus graves – les cinq homicides susmentionnés – à ceux qui ont concerné plus de 1.600 femmes, molestées et violées, et 500 enfants.

    Une volonté d’éliminer les minorités religieuses

    Parmi les causes et les responsables de la violence, le Rapport cite les groupes extrémistes hindous tels que Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) , qui se confirme comme la plus importante ONG existant en Inde, porteuse d’une idéologie nationaliste hindoue qui voudrait éliminer du pays les minorités religieuses. Le RSS enregistrerait une croissance constante notamment grâce à la situation politique actuelle au sein de laquelle le parti Baratiya janata Party se trouve aux affaires au niveau fédéral, au travers du Premier Ministre, Narendra Modi. Si en 2013 avaient été créées 2.000 nouvelles sections et cellules locales du RSS, en 2014, ce nombre a dépassé les 5.000 pour un total de plus de 5.000.000 de membres actifs. Le RSS a pris possession de 60 églises, les désaffectant et les transformant en bases du mouvement.

    L’Etat indien se montre indifférent au sort des chrétiens

    Un document, envoyé à l’agence Fides soulève également le problème de la complicité des institutions. « Souvent, la police se refuse d’enregistrer des actes de violence antichrétienne en tant que tels et les moyens de communication tendent, eux aussi, à ignorer les abus en ne reprenant pas la nouvelle ». Dans d’autres cas, la persécution n’apparaît pas au grand jour parce que les victimes ont peur d’être tuées et ne dénoncent pas les violences. Dans un petit nombre de cas, les abus sont justifiés par des causes autres que la haine religieuse .

    Il avait refusé de se convertir

    Enfin, on se souviendra du jeune Govind Kuram Korram, âgé de 11 ans, enlevé et mort de faim au Chhattisgarh de la main de son oncle qui s’opposait au fait que la famille de l’enfant soit devenue chrétienne, du pasteur protestant Sanjeevulu, poignardé en Andhra Pradesh, du laïc chrétien tué en Orissa après avoir refusé de se reconvertir à l’hindouisme et des époux Dominic et Christina Bhutia, s’étant convertis du bouddhisme au Christianisme au Bengale occidental et assassinés sous les yeux de leur fille âgée de 12 ans.

    MVL, avec Fides

    Source : InfoCatho.be.

  • Audience générale de ce mercredi 12 novembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a consacré sa catéchèse aux ministères dans l’Église :
    "Que demande-t-on aux ministres de l’Église que sont les évêques, les prêtres et les diacres, sinon d'assurer un service authentique et fécond ?". A cette question, il a repris ce que dit Paul à ses disciples Timothée et Tite pour citer un véritable alphabet qui rassemble vertus normales et spirituelles : l'accueil, la sobriété, la patience, l'humilité, le sérieux et la bonté. "Tel est l'alphabet, la grammaire qui est à la base de tout ministère. Sans elles, on ne saurait rencontrer, connaître et dialoguer avec l'autre comme avec un frère. Ces dispositions permettent d'offrir un service et un témoignage valables". Elles impliquent "une conscience vive et permanente de ce que pour être évêque, prêtre et diacre il ne suffit pas d'être meilleur ou plus intelligent. Il faut posséder la force qui découle du don accordé par Dieu...pour le bien de son peuple... Avoir conscience de cela est une grâce à demander chaque jour. Si un pasteur est conscient de ce que son ministère vient de la miséricorde de Dieu il ne sera jamais autoritaire et ne considérera pas sa communauté comme sa propriété et les fidèles comme ses sujets. Savoir que tout est don et grâce aide le pasteur à ne pas tomber dans le travers de se placer au centre de l'attention ou de n'avoir confiance qu'en lui-même, de céder aux tentations de la vanité, de l'orgueil et de la superbe. Malheur à l'évêque ou au prêtre qui penserait tout savoir, d'avoir réponse à tout et besoin de personne. Au contraire, la conscience d'être le premier objet de la miséricorde de Dieu doit porter le ministre de l’Église à l'humilité et à la compréhension d'autrui. Appelé à garder le dépôt de la foi, il doit se mettre à l'écoute des gens car il sait avoir toujours quelque chose à apprendre, y compris de personnes éloignées de la foi et de l’Église. Cette attitude ne peut que rénover ses rapports avec ses confrères, dans le partage, la co-responsabilité et la communion... Soyons toujours reconnaissants au Seigneur de guider son Eglise, en la personne de ses ministres, qui la font grandir sur la voie de la sainteté. Prions aussi afin que les pasteurs puissent êtres des images vivantes de la communion et de l'amour de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.11.14).

    Le Pape consterné par l'assassinat des 43 étudiants mexicains

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  • Message des pères synodaux

    Ce matin, les pères synodaux ont diffusé le message suivant :
    Rassemblés autour du Successeur de Pierre...nous entendons partager la sollicitude du Saint-Père et manifester notre profonde solidarité envers les familles qui souffrent de tant de conflits. En particulier, nous élevons au Seigneur notre supplique pour les familles irakiennes et syriennes qui, en raison de leur foi chrétienne ou de leur appartenance à telle ou telle communauté ethnique ou religieuse, sont contraintes à fuir et perdent toute perspective d'un avenir certain. Avec le Pape François nous affirmons que personne ne peut se prévaloir de Dieu pour commettre des violences. Tuer au nom de Dieu, est le pire des sacrilèges. Remerciant les organisations internationales et tous les pays qui organisent les secours, nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à assister les victimes de la barbarie. Nous demandons aussi à la communauté internationale de tout faire pour rétablir la paix civile en Irak, en Syrie et dans toute la région. Nos pensées vont également aux familles qui souffrent ailleurs de par le monde, victimes de violences continuelles. Nous prions afin que le Seigneur miséricordieux convertisse les cœurs, accordant paix et stabilité aux personnes éprouvées. Puisse la Sainte Famille, qui a connu la souffrance de l'exil, faire de chaque famille une communauté d'amour et de réconciliation, une source d'espérance pour toute l'humanité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.10.14).

  • Communiqué : Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

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    Communiqué du Secrétariat Particulier de Monseigneur le duc d'Anjou
    Pour les Chrétiens d'Orient, osons fêter la Saint-Louis

    25 août fête de Saint Louis. En cette année de commémoration de la naissance du grand roi né en 1214, elle ne peut passer inaperçue ni nous laisser indifférent car l'image du roi nous ramène immanquablement à la Terre Sainte qui a tenu une grande place dans sa vie de souverain, de souverain chrétien. Or huit siècles après, cette terre se trouve toujours en guerre avec son lot de victimes et de drames vécus au quotidien par une des plus vieilles populations chrétiennes de la terre. Nous assistons à une véritable persécution qu'il faut dénoncer comme crime contre l'humanité. Les Chrétiens d'Irak qui étaient 1,5 millions il y a une trentaine d'années sont moins de 400 000. Le combat est celui, une nouvelle fois de David contre Goliath, des petits contre les géants. Mais les géants de nos jours sont armés puissamment et non moins puissamment fanatisés. Les moyens de résister sont faibles. Pourtant ne faut-il pas tout faire pour que ces Chrétiens demeurent sur leur terre ? Ils y vivent depuis toujours, depuis le début de l'ère chrétienne, c'est-à-dire bien avant que l'Islam n'y soit venu.

    Saint Louis le saint de la justice, du bien commun et de la famille, est aussi celui d'un dialogue méditerranéen. S'il est plus que connu en France où les cérémonies organisées à l'occasion du 8ème centenaire de sa naissance et de son baptême sont nombreuses, il l'est aussi de la Tunisie à l'Egypte en passant par Chypre et il est encore largement honoré au Liban.

    Saint Louis, le premier, accorda la protection de la France aux peuples chrétiens d'Orient. Depuis, de François 1er à Napoléon III tous les souverains honorèrent cette promesse. La République n'y fut pas insensible même si parfois sa position manque de vigueur. Toutefois la voix de la France n'est plus aussi forte qu'auparavant et beaucoup de « bruits de fond » empêchent qu'elle soit bien audible. Ces peuples martyrs manquent de protecteurs.

    Pourtant la situation des Chrétiens d'Orient demande à ce que l'on parle en leur nom. Le Pape François l'a fait fermement et courageusement il y a quelques jours. Plusieurs évêques et cardinaux français sont partis sur le terrain et ont montré par l'exemple et la prière que les chrétiens d'occident, que les fils de Saint Louis étaient à leur côté. Mais cette présence, ces prières doivent être soutenues et amplifiées. C'est à nous, nations chrétiennes dans un monde plus ou moins préservé, de rappeler qu'il y a des valeurs essentielles avec lesquelles les politiques ne peuvent transiger. Celles de la vie tout d'abord, de la vie respectée de la conception à la mort ; celles, ensuite, d'une société sachant s'élever au-dessus des seuls matérialismes et hédonismes comme vient encore de la rappeler le Pape François à Séoul ; celles, enfin, du respect mutuel entre croyants.

    Le message chrétien dont la France a longtemps été le porte-parole est celui de la primauté du droit sur la force. La force du conquérant ne peut rien contre les droits de ceux qui ont toujours été là et qui se sont toujours reconnus comme chrétiens.

    Cette présence chrétienne dans le cœur du Moyen-Orient, dans le berceau de la civilisation née en Mésopotamie, est une richesse pour toute l'humanité. Que serait celle-ci si l'uniformité régnait, si l'uniformité de la brutalité régnait ? Le message de Saint-Louis encourage à préserver cette richesse. Lui qui savait pardonner à ses ennemis, et a toujours mis toute son énergie en avant pour que la chrétienté puisse vivre sur la Terre Sainte. C'est la vigueur de sa foi et de ses vertus de chrétien qui ont fait que même prisonnier, ses ennemis l'ont estimé. C'est ainsi qu'il est saint et que huit siècles après il est toujours honoré.

    Aîné des descendants de Saint Louis, je lance donc un appel en faveur des chrétiens du Moyen-Orient afin que la paix leur soit donnée, afin qu'ils puissent vivre sur leur terre et continuer à témoigner qu'au-delà de la violence des hommes, il y a place pour la charité, la justice, le droit. C'est cela la paix de Dieu. Le message malgré les siècles demeure. Le Pape François le prêche partout dans le monde. Il appartient à tous les hommes de bonne volonté de le diffuser et de faire vivre ces valeurs en redonnant du sens à leur vie. Pour les Chrétiens d'Orient, face aux persécutions et à l'exil forcé, il y a urgence. Telle est la prière que nous pouvons adresser à Dieu, par l'intercession de Saint-Louis en sa fête le 25 aout.

    Louis, duc d'Anjou
    Aout 2014

    Source : Institut Duc d'Anjou.

  • La France prête à accueillir les chrétiens d'Irak, pas à les aider à rester chez eux

    Cette réaction tardive des autorités françaises vient après que de nombreuses associations, autorités religieuses et élus se soient étonnées du silence de la France, alors que l'ONU a qualifié l'épuration religieuse en cours en Irak de "crime contre l'humanité". Était-ce parce qu'il s'agissait de chrétiens persécutés ? Les manifestations de ce week-end à Lyon et Paris ont par ailleurs réuni des milliers de personnes, solidaires de chrétiens d'Irak.

    Depuis la chute de Mossoul, le 10 juin dernier, des milliers de chrétiens ont fui vers les villes les plus proches et se sont réfugiés, après avoir perdu tous leurs biens, dans la vallée de Ninive. Mais le silence assourdissant des grandes démocraties occidentales, dont la France, prises entre le conflit israélo-palestinien et la crise ukrainienne, a accompagné la fuite de ces réfugiés.

    Ce communiqué interministériel ressemble tout de même à un service minimum de la part des autorités françaises, qui se contentent, même si c'est déjà un progrès, de proposer d'accueillir les réfugiés irakiens sur le sol français, mais sans rien proposer de concret pour les aider à rester ou retourner chez eux, en Irak, pour celles et ceux qui le souhaiteraient encore. "Cela ne peut être qu'une solution provisoire, qui ne concernera que ceux qui sont déjà sur le chemin de l'exil", a ainsi estimé le Comité de soutien aux chrétiens d'Irak.

    Voici le communiqué diffusé lundi par les autorités françaises :

    "La situation des Chrétiens d’Orient est malheureusement dramatique. L’ultimatum lancé contre ces communautés à Mossoul par l’EIIL est le dernier exemple tragique de la terrible menace que font peser les groupes jihadistes en Irak, mais aussi en Syrie et ailleurs, contre ces populations historiquement partie intégrante de cette région. La France est révoltée par ces exactions qu’elle condamne avec la plus grande fermeté. Nous avons obtenu du Conseil de sécurité des Nations Unies qu’il condamne les persécutions menées par l’État islamique contre les minorités en Irak.
    Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l’État islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s’ils le souhaitent, à en favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile. Nous avons débloqué une aide humanitaire exceptionnelle pour leur porter assistance. La France continuera de mobiliser dans les prochains jours la communauté internationale pour que soit assurée la protection de ces populations, qui est une condition de la stabilité de la région. Nous sommes en contact constant avec les autorités locales et nationales pour que tout soit mis en œuvre afin d’assurer leur protection. Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve recevront prochainement les représentants en France des communautés chrétiennes d’Irak."

    Source : Aleteia.

  • Rappel : L’appel du cardinal Barbarin pour les chrétiens d’Irak

    Retrouvez ci-dessous le texte intégral de la tribune du cardinal Philippe Barbarin parue le jeudi 26 juin 2014, dans le journal Le Figaro.

    Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.

    En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.

    Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération... de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.

    Le réflexe communautaire d’un groupe humain l’invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d’aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l’Évangile. Mais, de grâce ! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.

    En 1794, l’un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s’est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent : ils firent le serment de ne jamais parler de l’horreur qu’ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever. Aujourd’hui, la ville de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l’afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d’Irak. Entendez-vous le cri qui monte ? C’est celui d’un camp de réfugiés. Qaraqosh n’est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.

    Le Patriarche me disait hier qu’une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d’abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n’attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés.

    Lorsque Jean-Paul II m’a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice : c’est le rappel du sang des martyrs. C’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les chrétiens d’ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d’Orient. Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles. Je veux leur redire les paroles du Patriarche : « Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! »

    Je propose d’encourager les associations œuvrant actuellement dans la plaine de Ninive. Je supplie les chrétiens d’ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’aide d’urgence de venir en aide aux survivants. J’ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l’un de ceux qui en a le plus besoin. Je suggère qu’un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l’année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d’Irak. J’invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.

    Que les héritiers de saint Pothin deviennent les frères de ceux de saint Thomas, apôtre de l’Orient. Comme l’a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang : ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l’on martyrise : ce sont des chrétiens. Il est d’ailleurs à craindre que les persécutions ne s’arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd’hui que la ville de Qaraqosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent. Car ce sont des hommes que l’on tue, dans le silence, entre deux ola d’un stade de foot brésilien.

    Le Patriarche me l’a dit : « Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l’espoir est fragile. » Et si leur espoir était aussi entre nos mains ? Le pape François le rappelle : « Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi. » Nous aussi !

    Philippe card. Barbarin
    Archevêque de Lyon

    Source : Église catholique à Lyon - Le Figaro, édition du jeudi 26 juin 2014.

  • Chrétiens d'Orient : ne les oubliez pas dans vos prières !

    Le patriarche des Chaldéens s’inquiète de l’exode des chrétiens d'Irak et pointe du doigt les pays occidentaux qui encouragent cette émigration massive.

    « L’émigration quotidienne de chrétiens d’Irak est terrifiante, et très inquiétante« , déplore Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche des Chaldéens. « L’Église est menacée d’un désastre, et si la situation perdure, il ne restera pas plus de quelques milliers » de chrétiens en Irak dans les années à venir, affirme-t-il. Avant 2003, plus d’un million de chrétiens vivaient en Irak, dont plus de 600.000 dans la capitale. Mais en raison des violences meurtrières qui ont secoué le pays depuis lors, ils ne sont aujourd’hui pas plus de 400.000 sur l’ensemble du territoire, selon le patriarche.

    Le patriarche des Chaldéens accuse notamment la montée de l’extrémisme religieux en Irak, les menaces de mort formulées à l’encontre des chrétiens, et la saisie de leurs propriétés par des gangs armés. Il pointe également du doigt les pays occidentaux – en particulier les États-Unis – qui « encouragent l’émigration des chrétiens« , en leur accordant des visas. « Je suis allé voir plusieurs ambassadeurs, mais ils restent sourds« , confie-t-il, dans un mail envoyé au quotidien « La Croix ».

    Aujourd’hui, les chrétiens d’Irak sont rarement pris pour cible explicitement – comme ils l’étaient au plus fort du conflit confessionnel en 2006-2007 –, mais les attaques au quotidien et les bombes ont rendu la vie insupportable. D’autant que les chrétiens, dont l’organisation sociale n’est pas tribale, ne bénéficient pas des mêmes systèmes de protection que nombre de musulmans en Irak. Ils ne peuvent se tourner que vers le système judiciaire irakien, régulièrement accusé de corruption.

    P. A. (avec La Croix)

    Source : InfoCatho.be

  • Un mois avec Marie - Seizième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    SEIZIÈME JOUR
    L’Esprit surnaturel

    lumière dans la nuitL'esprit surnaturel, l'esprit de Foi : voilà l'étoile qui éclaire ici-bas nos ténèbres.
    Laissons-la briller cette étoile bienfaisante, en notre Ciel si souvent orageux. Elle nous guidera en dissipant nos illusions, nos erreurs ; elle nous apaisera et nous consolera. Par elle nos peines, nos épreuves seront irradiées d'une clarté sereine venue de l'Au-Delà. Avec la force pour les supporter se répandra en nos âmes une certaine joie si profonde, si intime que nous la goûterons sans savoir l'exprimer.
    Que voyons-nous autour de nous ? Des créatures animées, inanimées - des personnes, des choses. Chacune a sa valeur propre, mais il y a deux façons de la regarder.
    Selon nos expériences et appréciations purement humaines, prenons tout à tour les plaisirs ! Ils ne durent qu'un moment !... La richesse ! La fortune inconstante n'empêche point de souffrir, de pleurer !... L'humanité ! Combien oublieuse, trompeuse et souvent méchante !...
    Attristés et déçus, l'on est tenté de se dire :
    « Aucune de ces choses ne vaut la peine qu'on se donne pour elle ! »
    Mais ouvrons maintenant sur chacune d'elles notre œil surnaturel. Les plaisirs honnêtes et permis seront une détente, un repos permettant au corps et à l'âme une activité renouvelée dans le travail ; un élan, une ascension plus soutenue vers le bien. — La fortune nous paraîtra un bien précieux quand on sait s'en servir. Le riche qui pleure adoucit ou tarit ses larmes en séchant celles des autres. — A côté des cœurs secs nous en verrons d'autres pleins de bonté. Les natures égoïstes feront ressortir les natures généreuses. Auprès des âmes viles, rampantes, dégradées nous découvrirons des âmes nobles et montantes ; des âmes divinisées par la grâce.
    Et nous constaterons que même sur la terre, il y a des joies très douces, très pures, très belles. Pour en parsemer notre existence il suffit de vivre de l'esprit de foi, de l'esprit surnaturel, à l'exemple de Marie, notre Mère.
    Mais, objecterez-vous, et les épreuves que notre pauvre nature redoute et fuit de tout son pouvoir ? — Oui, la souffrance nous effraie sans que nous puissions l'éviter bien souvent... Et nous la subissons en maugréant alors qu'il faudrait l'accepter pour la rendre plus légère et la sanctifier. Quel dommage !
    Dardons sur nos peines le grand projecteur surnaturel. En chacune d'elles, il nous montrera une pépite d'or à recueillir.
    La pauvreté chrétiennement supportée, c'est la richesse pour le Ciel. Elle nous assimile au Christ ouvrier, qui « n'avait pas où reposer sa tête ».
    Les privations (ou restrictions) nous permettent d'expier dès ici-bas, nos fautes de sensualité, de gourmandise, d'intempérance peut-être...
    La maladie ! un temps de solitude propre à nous rapprocher de Dieu.
    La Foi nous consolera même de la perte d'êtres chers, en nous les montrant qui nous attendent dans la gloire : « Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur, ils vont aussitôt se reposer dans le Seigneur, car leurs œuvres les suivent » (1).
    Quant aux fruits de la malice humaine : injustices, trahisons, calomnies, persécutions, etc..., ce sont des maux qui, certes, ne viennent pas du Ciel... Mais le secours en vient. Fiez-vous à la Providence, elle est plus forte que les forts. Un jour ou l'autre, elle remettra tout en place.
    Ce n'est pas celui qui supporte le mal qui doit trembler, c'est celui qui le fait.
    Gardons-nous de perdre le mérite de nos souffrances par notre manque de Foi, de soumission : nous aurions la douleur sans sa compensation.
    Les épreuves de la Vierge ont coopéré à la réalisation du plan divin de la Rédemption : le rachat du genre humain. Et elles ont procuré à Marie elle-même une gloire, une félicité qui surpassent celles de tous les Saints.
    Que résultera-t-il de nos peines chrétiennement supportées ? Très sûrement, pour nous, des grâces précieuses de sanctification. Peut-être la conversion d'êtres chers. Et... des grâces de régénération et de paix pour notre France tant aimée.
    Imprégnons-nous d'esprit surnaturel jusqu'à le rayonner autour de nous. Au lieu des phrases banales en usage, à ceux qui souffrent disons, avec le mot du cœur qui touche, la parole réconfortante qui élève au-dessus de ce qui passe et qui fait déjà goûter l'Infini.

    PRIÈRE

    Marie, conçue sans péché, regardez la France, sauvez la France, priez pour la France.
    Plus elle est coupable, plus elle a besoin de votre intercession. Ô Marie, un mot à Jésus reposant dans vos bras, et la France est sauvée !
    Ô Jésus, obéissant à Marie, sauvez la France !
    Ô Marie, Reine de France, convertissez-nous, sauvez-nous !


    (1) Apocalypse, Joan. XIV, 13.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Un mois avec Marie - Douzième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DOUZIÈME JOUR
    Pénitence, pénitence !

    Notre Dame de FatimaLe 19 septembre 1846, Notre-Dame apparaissait à Mélanie et à Maximin de La Salette. Son beau visage était baigné de larmes :

    « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, dit-Elle, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils ; il est si lourd, si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Jamais vous ne pourrez reconnaître les peines que je me donne pour vous. »
    Ce qui appesantit si fort le bras du Seigneur, que notre céleste Mère ne peut plus nous préserver de ses coups, ce sont les jurons, les blasphèmes, la violation du repos dominical et des lois du jeûne, de l'abstinence, le mépris de la Messe, le dimanche surtout, tous les péchés de la chair, de l'orgueil, de la vanité, etc...
    « Je hais le péché et l'ai en exécration » (1), déclare le Seigneur par son prophète.
    Le 11 février 1858, l'Immaculée renouvelle à Bernadette ses avertissements : « Pénitence, pénitence ! » redit-elle.
    Célestes avis tombés dans une terre ingrate : le flot des iniquités monte, monte toujours... La Grande Guerre passe sans provoquer l'amendement.
    La Vierge au grand Cœur maternel se montre en 1917 à Fatima. Elle insiste de nouveau sur la nécessité pressante de changer de vie et de faire pénitence :
    « La guerre (de 1914-18) va finir vite. Mais si l'on ne cesse d'offenser le Seigneur, il ne s'écoulera pas un long temps avant qu'une autre, pire, commence... A cause de ses nombreux péchés, le monde sera bientôt châtié par la guerre, la famine, les persécutions contre l'Église et le Saint-Père... »
    Il ne tenait qu'à nous d'éviter les malheurs annoncés, mais les esprits étaient faussés, les cœurs pervertis, les volontés aveulies. Ce fut partout une effrayante recrudescence du mal.
    Alors, la guerre se déchaîne, atroce, en Espagne d'abord, puis en d'autres pays. La conflagration devient à peu près universelle. Presque seul, le Portugal demeure un oasis de paix, parce qu'il s'est montré docile aux avis de Notre-Dame.
    Instruits par la souffrance, hâtons-nous de l'imiter. Notre Mère nous y invite ; notre Mère dont le Cœur, navré de nos malheurs, est inlassable dans ses interventions miséricordieuses.
    Même à présent, si nous savons nous ressaisir, écouter le céleste Message, fuir le péché et faire pénitence, le châtiment pourra être très adouci et rapidement terminé.
    Que la crainte et l'amour s'unissent pour nous y décider : « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous » (2), nous dit le divin Maître.
    « C'est dans la conscience individuelle que doit s'élaborer le redressement national et mondial. »
    Demandons-nous donc chacun, loyalement, devant Dieu, si nous acceptons avec résignation les douleurs qui nous atteignent et si nous accomplissons courageusement tous les devoirs que la situation impose plus impérieusement que jamais aux âmes qui veulent vivre de la foi et de la charité.
    Le péché qui se multiplie, le règne de l'égoïsme et de la sensualité chez un trop grand nombre de chrétiens sont parmi les causes profondes de l'immense épreuve de l'humanité, aussi ne peut-on travailler efficacement au retour de la paix et de l'amour fraternel parmi les hommes sans s'attacher à une réforme énergique de soi-même, à une prière plus fréquente et plus fervente, à une générosité plus grande dans l'esprit de pénitence et de réparation.
    N'oublions pas, n'oublions jamais que les exigences spirituelles et morales d'une vie vraiment chrétienne demeureront toujours les conditions sine qua non de la tranquillité dans l'ordre, c'est à-dire de la paix et de la prospérité de notre cher pays.
    Marie n'a jamais failli à aucun de ses devoirs.
    Puisons dans le Cœur de notre Mère admirable les nobles audaces et les saintes énergies qui feront de nous de véritables chrétiens et d'excellents français.

    PRIÈRE (Sub tuum)

    Nous avons recours à votre protection, sainte Mère de Dieu, ne rejetez pas les prières que nous Vous adressons dans nos besoins ; mais délivrez-nous toujours de tous les dangers, ô Vierge glorieuse et bénie.

    Marie, notre Espérance, ayez pitié de nous.
    (300 j. - Pie X, 1906)

    (1) Psaumes.
    (2) Luc XIII, 3.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • 18 avril : Audience générale de Benoît XVI

    « Après la guérison du paralytique du Temple, Pierre et Jean furent arrêtés parce qu’ils annonçaient la résurrection de Jésus. Face au péril de la persécution, la communauté ne cherche pas à savoir comment réagir, mais elle se met à prier. C’est une prière commune, de toute l’Église. Cette prière consolide l’unité. Elle aide la communauté à lire ce qui arrive à la lumière de la foi et de la Parole de Dieu. L’opposition contre Jésus, sa mort, font partie du projet de Dieu pour le salut du monde. Le Mystère du Christ est la clé nécessaire pour comprendre la persécution. Dans la prière, les premiers chrétiens demandent à Dieu ni d’être défendus, ni de ne pas être éprouvés, ni le succès, mais de pouvoir proclamer avec assurance et liberté la Parole de Dieu. Comme eux, puissions-nous être guidés par l’Esprit de Jésus Christ pour vivre avec courage et joie chaque situation de la vie, et porter la bonne nouvelle à tous ! »

    Texte intégral sur le site internet du Vatican