Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

coeurs

  • Méditation - Lourde pierre...

    « La lourde pierre n'était pas seulement sur le tombeau. Elle obstruait aussi tant de coeurs qui avaient besoin du choc pascal, du regard ou de la voix de Jésus ressuscité, pour la faire sauter. Marie-Madeleine, la toute première, dès qu'elle entendra son nom sur les lèvres de Jésus. Et les deux disciples d'Emmaüs, livrés à leur désespoir, dès qu'il leur rompra le pain. Et Pierre lui-même, encore tout à la honte de sa chute, dès que Jésus se fera voir de lui. Et plus rapidement encore, l'élu de la dernière heure, le larron sur la croix de droite, qui, dès aujourd'hui, c'est-à-dire, avant tout le monde, avant les saints et les justes de l'Ancien Testament, est avec Jésus dans le Paradis.
    Alors, comment désespérer de la pierre qui pèse encore sur notre propre cœur et dont nous savons très bien depuis longtemps que nous sommes incapables de la faire bouger. Nous aurions tant voulu que nos efforts aboutissent ; nous aurions surtout souhaité que cette pierre n'eût jamais été là. Mais Jésus a préféré qu'elle y soit comme sur le tombeau de sa Pâque, - Ô bienheureuse pierre ! - pour que nous aussi, un jour, nous nous heurtions à la force de sa résurrection, et qu'elle vole en éclats, Jésus réalisant en nous l'impossible, en ramenant sur ses épaules ce qui semblait irrémédiablement perdu.
    « Ô nuit de vrai bonheur, nuit où le ciel s'unit à la terre, où l'homme rencontre Dieu. » »

    André Louf (1929-2010), Seul l'amour suffirait. Commentaires d’Évangile pour l'année B (Nuit de Pâques), Paris, Desclée de Brouwer, 1984.

    pierre_tombeau_nuit2a.jpg

  • Méditation - Au nom de Jésus, bâtir la Paix

    « Là où il y a l'offense, que je mette le pardon,
    Là où il y a la discorde, que je mette l'union... »

    « Il faut apaiser les différends, assoupir les procès, et presser tellement les parties de se parler et de se réconcilier, qu'on ne croie pas avoir rien fait si on ne se parle et si on ne s'aime, comme si on n'avait rien eu à démêler ensemble. Autrement, c'est un signe qu'il y a encore sur le cœur je ne sais quoi que Notre-Seigneur ne veut pas, puisqu'il veut que nous soyons les uns avec les autres comme nous voudrions être avec lui, et qu'il fût avec nous. Or, il est assuré qu'il ne doit rien demeurer sur le cœur contre lui, et que nous ne voudrions pas qu'il lui restât rien contre nous ; il faut donc se mettre ensemble de la sorte, ou s'exposer au danger d'être toujours mal avec Jésus.
    [...]

    Mon bon Jésus, vous dont le nom est une huile épandue qui adoucit toutes les plaies, vous dont la voix est si douce qu'elle est capable de calmer toutes les tempêtes, ce que nous avons de meilleur et de plus efficace dans toutes ces rencontres de discordes et de désunions, c'est d'interposer votre saint nom, c'est de prendre vos paroles, votre croix, votre pardon, votre sang, votre mort et vos mérites pour adoucir les cœurs. Et à la vérité, il ne faut que cela pour apaiser votre Père, et pour le réconcilier avec nous. Mais, chose étrange ! quoique nous en parlions, quoique nous vous nommions, quoique nous vous réclamions, et que nous en appelions à votre justice, le monde ne s'en émeut presque pas, et ne s'en laisse pas toucher comme il faudrait ; d'où vient cela ?... Mon fils, c'est que le monde ne connaît pas et n'estime pas ma personne comme mon Père ; mais si les hommes voulaient un peu s'étudier à me connaître, il en aurait bientôt assez appris, pour savoir que je mérite bien qu'ils pardonnent une offense pour moi, qui ai mérité le pardon de toutes leurs offenses... »

    P. Julien Hayneuve s.j. (1588-1663), Méditations sur la Vie de N.-S. Jésus-Christ Tome V (Mercredi de la dixième semaine après la Pentecôte, Troisième point), Édition corrigée, rajeunie et disposée selon l'ordre du Bréviaire romain par M. l'Abbé J.-B. Lobry, Paris, Hippolyte Walzer, 1868 (1ère édition, 1645).

    dandelion_flowers_1a.jpg

  • Méditation : Consacrez-vous à Marie, Reine des coeurs !

    « Cette Mère de la belle dilection ôtera de votre cœur tout scrupule et toute crainte servile déréglée : elle l'ouvrira et l'élargira pour courir dans les commandements de son Fils, avec la sainte liberté des enfants de Dieu, et pour y introduire le pur amour, dont elle a le trésor ; en sorte que vous ne vous conduirez plus, tant que vous avez fait, par crainte à l'égard de Dieu charité, mais par le pur amour. Vous le regarderez comme votre bon Père, auquel vous tâcherez de plaire incessamment, avec qui vous converserez confidemment, comme un enfant avec son bon père. Si vous venez, par malheur, à l'offenser, vous vous en humilierez aussitôt devant lui, vous lui en demanderez pardon humblement, vous lui tendrez la main simplement et vous vous en relèverez amoureusement, sans trouble ni inquiétude, et continuerez à marcher vers lui sans découragement.

    La Sainte Vierge vous remplira d'une grande confiance en Dieu et en elle-même :
    1º parce que vous n'approcherez plus de Jésus-Christ par vous-même, mais toujours par cette bonne Mère ;
    2º parce que, lui ayant donné tous vos mérites, grâces et satisfactions, pour en disposer à sa volonté, elle vous communiquera ses vertus et elle vous revêtira de ses mérites, en sorte que vous pourrez dire à Dieu avec confiance : Voici Marie votre servante : qu'il me soit fait selon votre parole : Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum ;
    3º parce que, vous étant donné à elle tout entier, corps et âme, elle qui est libérale avec les libéraux et plus libérale que les libéraux mêmes, se donnera à vous par retour d'une manière merveilleuse, mais véritable ; en sorte que vous pourrez lui dire hardiment : Tuus sum ego, salvum me fac : Je suis à vous, Sainte Vierge, sauvez-moi ; ou comme j'ai déjà dit, avec le Disciple bien-aimé : Accepi te in mea : Je vous ai prise, sainte Mère, pour tous mes biens. »

    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge (215-216), in "Œuvres complètes", Éditions du Seuil, Paris, 1966.
    Texte intégral en ligne, à lire et / ou télécharger sur Totus Tuus.

    Saint_Grignion-de-Montfort_1a.jpg

  • Méditation : "A Jésus par Marie"

    « Dieu nous a donné Jésus par Marie, donc il faut aller à Marie pour atteindre Jésus. "Nul ne va à mon Père sans ma permission, nul ne peut venir jusqu'à moi sans venir par ma Mère..." Marie n'est pas l'auteur de la grâce, mais elle est Reine du monde de la grâce. Bien au-dessus des anges, rien ne lui reste voilé. Elle pénètre les confins de la Trinité, les confins de la divinité. L'amour du Seigneur pour sa sainte Mère est incomparable. La Vierge est tout sur le Cœur de Dieu, elle en est la trésorière bien-aimée, la médiatrice toujours agrée, la distributrice toujours approuvée. La distributrice vigilante et souveraine. L'âme qui choisit Marie pour avocate est sûre que ses prières, ses demandes seront exaucées. Jésus ne refuse rien à Marie. Elle n'a pas besoin de demander : elle puise. Tout droit lui est concédé. Le Seigneur a mis en elle toutes ses complaisances. Marie est la Vierge puissante, la Vierge pleine de bonté, la Porte du ciel... Notre Dame d'Amour. Elle écoute la prière qui jaillit du cœur pur, humble, simple et confiant. On ne peut faire régner Jésus dans les cœurs, dans les familles, dans les paroisses et dans la patrie, qu'en établissant, en propageant le règne divinement bienfaisant de Marie. Aimer Marie, c'est rendre à Dieu un honneur incalculable, c'est combler d'hommage et de gloire le divin Cœur de Jésus. Qui aime vraiment Marie peut s'estimer bien heureux, car il est sûr d'être aimé du Sauveur. Ah ! si l'on pouvait concevoir toutes les merveilles opérées par Marie dans les âmes !... Dire que Marie est Reine du ciel et de la terre est très beau, très vrai ; dire qu'elle est Mère de tous les cœurs, médiatrice de toutes les causes qui pénètrent au ciel, est plus sublime encore. »

    Marthe Robin (1902-1981, anniversaire de sa naissance au ciel ce jour), 26 octobre 1930, in "Journal Décembre 1929 - Novembre 1932", Éditions Foyer de Charité, Les Cahiers de Marthe Robin, Châteauneuf-de-Galaure, 2013.

    Vierge_a_l_enfant_vitrail-a.jpg

  • Méditation - Prière : les Coeurs unis de Jésus et Marie

    A l'occasion de la fête de Ste Catherine Labouré (célébrée ce jour) :
    méditation et prière sur la présence, sur la "médaille miraculeuse",
    des Cœurs de Jésus et Marie
     
    « Il n'est pas juste de séparer deux choses que Dieu a conjointes si étroitement par les liens les plus forts et par les nœuds les plus serrés de la nature, de la grâce et de la gloire : je veux dire le divin Cœur de Jésus, fils unique de Marie, et le Cœur virginal de Marie, mère de Jésus ; le cœur du meilleur père qui puisse être et de la meilleure fille qui fut ni qui sera jamais ; le cœur le plus divin de tous les époux et de la plus sainte de toutes les épouses ; le cœur le plus aimable de tous les enfants et de la plus aimante de toutes les mères : deux cœurs qui sont unis ensemble par le même esprit et par le même amour, qui unit le père de Jésus avec son fils bien-aimé, pour n'en faire qu'un cœur ; non pas en unité d'essence telle qu'est l'unité du Père et du Fils, mais en unité de sentiment, d'affection et de volonté. Ces deux Cœurs de Jésus et de Marie sont unis si intimement, que le Cœur de Jésus est le principe de celui de Marie, comme le Créateur est le principe de la créature ; et que le Cœur de Marie est l'origine du Cœur de Jésus, comme la mère est l'origine du cœur de son enfant. Chose admirable ! le Cœur de Jésus est le cœur, l'âme, l'esprit et la vie du Cœur de Marie, qui n'a ni mouvement, ni sentiment que par le Cœur de Jésus ; et le Cœur de Marie est la source de la vie du Cœur de Jésus, résidant dans ses bénites entrailles, comme le cœur de la mère est le principe du cœur de son enfant. Enfin le Cœur adorable de Jésus est la couronne et la gloire de l'aimable Cœur de la Reine des saints ; puisqu'il est la gloire et la couronne de tous les saints : Corona sanctorum omnium. Comme aussi le Cœur de Marie est la gloire et la couronne du Cœur de Jésus, parce qu'il lui rend plus d'honneur et plus de gloire que tous les cœurs du paradis ensemble. »

    atherine labouré,rue du bac,médaille miraculeuse,coeur,coeurs,jésus,marie

    « Ô très bonne Mère, impétrez-moi de mon Dieu que moriatur anima mea morte justorum et fiant novissima mea horum similia (1) ; que je meure de la mort des justes, c'est-à-dire de la sainte mort du roi et de la reine des justes, qui sont Jésus et Marie, et de ceux dont le Saint-Esprit a dit "Bienheureux les morts qui meurent au Seigneur" ; et que je meure dans les saintes dispositions intérieures et extérieures, dans lesquelles ils sont morts. Que je meure en disant ces paroles que mon Rédempteur a dites sur la croix, et en me donnant à lui pour les dire dans les saintes dispositions avec lesquelles il les a dites : Pater, in manus tuas commendo spiritum meum (2). Que je meure dans la foi de tous les saints martyrs, dans une entière confiance en la miséricorde immense de mon Rédempteur, et en la bonté sans pareille de sa divine mère et de la mienne, et dans une charité parfaite vers mon prochain. Que je meure dans l'esprit et dans les sentiments d'humiliation, de contrition et de pénitence que mon Sauveur a portés pour mes péchés en sa passion et en sa mort. Que je meure avec ses divines paroles dans le cœur, et dans la bouche Jesu, Maria, et que je les prononce en union de tout l'amour qui a jamais été, qui est et qui sera dans tous les cœurs qui aiment Jésus et Marie. Que je meure en l'amour, par l'amour et pour l'amour de mon Jésus, et que mon dernier soupir soit un acte de très pur amour, par lequel je m'offre et me sacrifie moi-même à mon Dieu en union du même amour, avec lequel mon Rédempteur s'y est offert et immolé en la croix pour l'amour de moi. »

    (1) : que je meure de la mort des justes, et que la fin de ma vie ressemble à la leur. (Nb XXIII, 10)
    (2) : Père, entre tes mains je remets mon esprit. (Lc XXIII, 46 ; cf. Ps XXXI, 6)

    St Jean Eudes, Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu (Tome II, Livre VI (Du divin Cœur de Jésus) ch. I - Élévation à la Très Sainte Vierge, extrait), Troisième édition, Paris, L.D. Delossy, 1834.

    Sainte_Catherine-Laboure.jpg