Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

appel - Page 2

  • Vidéo - Irak : le chemin de croix de l'archevêque de Mossoul

    "Nous supplions le monde de se presser !"

    Des centaines de chrétiens se sont réfugiés dans le village de Soran au Kurdistan irakien pour échapper aux massacres des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L'évêque de Mossoul Mgr Mouche, lui aussi contraint de fuir, en appelle à la communauté internationale.

  • Luttons contre Ebola !

    OHSJD

    Au soir de sa vie, Saint Jean de Dieu trouva la force surhumaine de se lever de son lit d’agonisant, pour détacher dans un jardin un malheureux qui se pendait. Ayant consacré son existence de soignant et de religieux aux plus désespérés, celui qui deviendra le saint patron des malades en hôpitaux et des infirmiers signifiait par ce geste ultime que la vie est le don le plus précieux. L’amour est la seule réponse à toute puissance du mal. Nous étions en 1550… En 2014, l’épidémie Ebola est identifiée par l’OMS comme  » présentant le plus de défis depuis l’apparition de cette maladie ». Une panique mêlée d’un sentiment de malédiction secoue les populations affectées. De toute notre énergie, par la prière et les dons, soutenons les Frères de Jean de Dieu et toutes les équipes médicales qui luttent comme eux de façon particulièrement exposée. Le combat contre Ebola n’est pas seulement affaire lointaine ou question de chercheurs. Vaincre le fatalisme doit nous mobiliser tous. Saint Jean de Dieu, priez pour nous !

    Mgr Bernard Podvin

    Porte-parole des évêques de France

    Source : Église catholique en France.

    A lire : l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu appelle à l'aide.

  • Proche-Orient, appel à la prière et à la générosité

    Proche-Orient,15 août,assomption,C.E.F.,Conférence des Évêques de France,Secours Catholique,Caritas-France,oeuvre d’Orient,appel,prière,générosité

    Conflits au Proche-Orient : La Conférence des Évêques de France, le Secours Catholique Caritas-France et l’Œuvre d’Orient lancent un appel à la prière et à la générosité à l’occasion des célébrations du 15 août.

    A la suite du Pape François qui a demandé lors de l’Angélus dominical « une solution politique efficace pour rétablir le droit en Irak », la Conférence des Évêques de France, le Secours Catholique et l’Œuvre d’Orient réitèrent leur demande d’un arrêt des violences et l’établissement d’une paix durable et juste dans les conflits qui secouent le Proche-Orient : en Irak, dans le conflit Israël – Palestine et en Syrie.

    Dans l’immédiat, et pour permettre au Secours Catholique et à l’Œuvre d’Orient de continuer à faire face à l’urgence humanitaire dans la région, les deux organisations, appuyées par la Conférence des Évêques de France, lancent un appel aux dons qui sera relayé dans toutes les paroisses à l’occasion des célébrations du 15 août. Grâce au réseau des Caritas et des églises locales, le Secours Catholique et l’Œuvre d’Orient ont déjà financé de nombreuses actions concrètes auprès des chrétiens et plus largement des populations sinistrées, sans distinction politique ou religieuse.

    Les communautés qui se réuniront le 15 août sont aussi invitées à prier l’intercession de la Vierge Marie en utilisant le texte spécialement préparé à cette occasion (cf. ci-dessous).

    Source : Église catholique en France.

    Signalons également que le 14 août à 21h00, la procession mariale aux flambeaux qui aura lieu à Lourdes sera consacrée aux chrétiens martyrs et en exode. Une partie de la prière sera prononcée en arabe par l'évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Nicolas Brouwet. A ses côtés, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, le père Horacio Brito, recteur du Sanctuaire, le père Fabien Lejeusne, directeur du Pèlerinage National des Assomptionnistes, et un groupe de chrétiens d'Orient.

    Prière à la Vierge Marie pour le 15 août 2014

    Marie, notre Mère,
    nous nous adressons à toi
    en cette fête qui nous rappelle que tu es auprès du Père dans la gloire de la Résurrection.
    Toi qui étais debout près de la croix de ton Fils,
    tu peux, mieux que quiconque, comprendre nos sœurs et nos frères humains qui souffrent
    et intercéder pour eux.
    Nous voulons te confier aujourd’hui les chrétiens d’Irak et les autres communautés de ce pays, qui vivent un chemin de croix et qui implorent notre aide.
    Nous te confions aussi les chrétiens et les autres communautés de Terre Sainte, de Syrie et de tout le Proche Orient.
    Prends-les sous ta protection,
    Qu’ils puissent découvrir la présence de ton Fils auprès d’eux dans leur détresse.
    Intercède pour nous aussi :
    Que l’Esprit Saint nous aide à trouver les moyens de leur venir en aide
    Et que nous vivions plus intensément la solidarité avec eux dans la prière.
    Amen.

    Sources : Conférence des évêques de France, Sanctuaire de Lourdes.

  • 20 anciens ministres, parlementaires et anciens députés exhortent le gouvernement à agir pour les chrétiens d'Orient

    appel,chrétien,Orient,gouvernement,parlementaires,silence,on élimine,Christine Boutin,Rachida Dati,Thierry Mariani,Valeurs actuelles

    « PEUPLE DE FRANCE, il est temps de se lever ! Il est temps de se mobiliser face à l'horreur que subissent les chrétiens d'Orient, notamment en Irak.

    Nous sommes face à un risque majeur : la disparition des descendants directs des premiers chrétiens, qui parlent la langue du Christ.

    Nous appelons le gouvernement à briser le silence assourdissant dans lequel il se terre, malgré les suppliques de nombreux élus et de nombreux citoyens inquiets.

    Nous appelons Manuel Valls à cesser d'avoir l'indignation sélective ! Partout où la haine et l'intolérance menaceront des populations civiles innocentes, notre pays, grande Patrie des droits de l'Homme, doit réagir !

    S'il n'agit pas, son silence risque de rendre notre pays complice des exactions, des enlèvements et des destructions de lieux de culte chrétiens. Nous ne pouvons le tolérer plus longtemps.

    Si les jours que nous vivons sont à l’urgence, ils sont le résultat de plusieurs années d’une politique internationale visant à faire des chrétiens d’Orient la variable d’ajustement de la situation géopolitique du Proche et du Moyen Orient.

    Nous le condamnons, et nous appelons le gouvernement à faire de la France, le leader d'une nouvelle politique internationale de protection des chrétiens d'Orient.

    La France soutient depuis des siècles ces peuples et a toujours appuyé sa diplomatie sur leur connaissance fine et spécifique de leurs pays. Cela lui a permis d’être active au cœur des enjeux géopolitiques de cette région complexe, avec son équilibre sans cesse remis en cause. La France, avec sa culture et son expérience, est considérée par tous ces peuples, croyants de toute religion ou non croyants, comme un grand pays qui soutient les causes des minorités fragiles.

    Nous avons aujourd'hui une responsabilité devant l'Histoire !

    Depuis la chute de Mossoul le 10 juin dernier, l’élimination des chrétiens d’Irak s’est accélérée, avec un choix funeste : la fuite, la conversion ou la mort.

    Ces derniers jours, les maisons des chrétiens furent marquées du signe du «ن » en vue d’identifier les derniers chrétiens présents en Irak.

    Les chrétiens d’Orient sont pourtant chez eux, dans cette partie du monde appelée maintenant le Moyen Orient, où ils sont implantés depuis deux millénaires.

    Il y a là un enjeu civilisationnel de première importance.  Ces communautés incarnent le berceau du christianisme, et par conséquent de notre civilisation. L’Irak et l’Orient en général possèdent un patrimoine cultuel inégalé dans le monde.

    Que dirons-nous à nos enfants ? Que la France ne s’est pas préoccupée du sort des chrétiens d’Orient ? Qu’elle fut complice de la fin de la présence chrétienne en Orient ? Que la France a abandonné sa tradition de sauvegarde d’une minorité persécutée ?

    Le pape François disait récemment « il y a plus de martyrs aujourd’hui que dans les premiers temps de l’Église ». Ces paroles faisaient explicitement référence au sort des chrétiens d’Orient.

    Nous demandons à Manuel Valls, à François Hollande de s’exprimer publiquement sur le sujet, de saisir les instances internationales pour que la persécution cesse.

    Nous leur demandons de favoriser l’aide humanitaire aux chrétiens pillés, d’utiliser toutes les voies et tous les moyens diplomatiques et politiques nécessaires à leur protection. 

    La France, grande nation diplomatique, ayant toujours considéré la présence des chrétiens en Orient comme un gage de stabilité, doit agir et vite.

    À défaut, c’est une partie de notre âme que nous abandonnerons en Irak. »

    Christine Boutin, ancien ministre

    Rachida Dati, ancien ministre, député européen

    Thierry Mariani, ancien ministre, député des Français établis hors de France

    Hervé Mariton, ancien ministre, député de la Drôme

    Pierre-Christophe Baguet, ancien député et maire de Boulogne-Billancourt

    Véronique Besse, député de la Vendée

    Valérie Boyer, député des Bouches-du-Rhône

    Xavier Breton, député de l'Ain

    Jean Dionis du Séjour, ancien député et maire d'Agen

    Philippe Gosselin, député de la Manche

    Françoise Grossetête, député européen

    Philippe Juvin, député européen

    Constance Le Grip, député européen

    Marc Le Fur, député des Côtes d’Armor

    Laurent Marcangeli, député de la Corse du Sud

    Yannick Moreau, député de la Vendée

    Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines, président du PCD

    Yves Pozzo di Borgo, sénateur de Paris

    Franck Proust, député européen

    Bruno Retailleau, sénateur de Vendée

    Source : Valeurs Actuelles. - Photo : AFP/Valeurs actuelles

  • Méditation : "le silence est la condition des confidences divines..."

    « Dieu vous appelle plus fort encore que vous ne l'appelez. Spiritus et sponsa dicunt : Veni (1) ; oui, mais combien l'Esprit le crie plus haut que l'épouse. Le cri de l'épouse n'est jamais qu'un écho ; le cri de l'Esprit c'est une parole, la Parole même, celle que Dieu daigne nous dire dans le temps, se la disant éternellement à lui-même et se disant lui-même en elle et par elle : ce qui fait que, pour nous comme en lui, dans ses rapports comme dans son intime, dans sa conversation libre comme dans son énonciation nécessaire, c'est une parole de vie, une parole qui est la vie et qui vivifie ceux qui l'entendent. Entendez-la, mon enfant, petite créature de Dieu, appelée du néant à l'être, puis des ténèbres et du péché à la lumière et à la grâce ; entendez-la et, pour cela, écoutez-la toujours : audi, filia, et vide, inclina aurem tuam... quia concupivit Rex speciem tuam (2). Et, pour cela, faites taire tout le reste et demeurez vous-même en silence. Le silence est l'atmosphère de l'âme et la condition des confidences divines ; le Seigneur n'est pas dans le bruit, il ne parle point quand d'autres parlent, et c'est pourquoi il est dit que le silence est sa vraie louange : il lui permet de se dire ; et se dire, pour lui, se manifester, se donner, c'est se louer et se glorifier. Pensez un peu et même beaucoup à tout cela au pied du tabernacle, et ajustez vaillamment votre vie aux lumières dont Notre-Seigneur éclairera vos méditations... »

    (1) : "L'Esprit et l'épouse disent : Viens" (Ap 22, 17)
    (2) : "Écoutez, ma fille, et voyez, prêtez l’oreille... car le Roi s'est épris de votre beauté" (Graduel, du Ps 44, 11 - Cf. interprétation ci-dessus)

    Mgr Charles Gay (1814-1891), Lettre à la Révérende Mère ***, Rome, 27 février 1870 (extrait), in "Correspondance" Tome II (1864-1891), Paris - Poitiers, H. Oudin, 1899.

    tabernacle_6a.jpg

  • Angélus de ce dimanche 13 juillet 2014

    « L’Évangile de ce dimanche (Mt 13, 1-23) nous montre Jésus qui prêche sur les rives du lac de Galilée, et parce qu'une grande foule l'entoure, Il monte sur un bateau, il s'éloigne un peu du rivage et il prêche à partir de là. Quand il parle au peuple, Jésus utilise de nombreuses paraboles : un langage compréhensible par tous, avec des images tirées de la nature et des situations de la vie quotidienne.

    La première qu'il raconte est une introduction à toutes les paraboles : c'est celle du semeur, qui jette sa semence sans s'épargner sur tous les types de terrain. Et le véritable protagoniste de cette parabole est la graine, qui produit plus ou moins de fruits selon la terre sur laquelle elle est tombée. Les trois premières sont des terres improductives : sur le chemin les graines sont mangées par les oiseaux ; sur le sol rocheux les épis sèchent rapidement, car ils n'ont pas de racines ; au milieu des ronces les grains sont étouffés par les épines. Le quatrième terrain est un bon terrain, et là seulement, la graine prend racine et porte des fruits.

    Dans ce cas, Jésus ne s'est pas limité à présenter la parabole, il l'a aussi expliquée à ses disciples. Le grain tombé sur le chemin indique ceux qui entendent l'annonce du Royaume de Dieu, mais ne l'accueillent pas ; ainsi le Malin vient et s'en empare. Le Malin, en effet, ne veut pas que la graine de l’Évangile pousse dans le cœur des hommes. Il s'agit de la première comparaison. La deuxième est celle de la semence qui est tombée sur les pierres : ce sont les gens qui entendent la parole de Dieu et l'accueillent tout de suite, mais superficiellement, parce qu'ils n'ont pas de racines et sont inconstants ; et lorsque les épreuves et les tribulations arrivent, ces gens sont immédiatement abattues. Le troisième cas est celui des graines qui sont tombées parmi les ronces : Jésus explique qu'il fait référence à des gens qui écoutent la parole, mais, en raison de préoccupations mondaines et de la séduction des richesses, la graine reste étouffée. Enfin, la graine tombée sur un sol fertile représente tous ceux qui écoutent la parole, l'accueillent, la gardent, la comprennent, et celle-ci porte du fruit. Le modèle parfait de cette bonne terre est la Vierge Marie.

    Cette parabole s'adresse à chacun de nous aujourd'hui, comme elle parlait aux auditeurs de Jésus il y a deux mille ans. Cela nous rappelle que nous sommes le terrain où le Seigneur jette sans relâche la semence de sa Parole et de son amour. Comment l'accueillons-nous ? Et nous pouvons nous poser cette question : comment est notre cœur ? A quelle terre ressemble-t-il : à un chemin, à une pierre, à un buisson ? Il dépend de nous de devenir un bon sol sans épines ni pierres, mais labourée et cultivée avec soin, de sorte qu'il puisse porter de bons fruits pour nous et pour nos frères.

    Et nous ferons bien de ne pas oublier que nous aussi nous sommes des semeurs. Dieu sème la bonne semence, et ici nous pouvons nous poser la question : quel sorte de graine sort de notre cœur et de notre bouche ? Nos paroles peuvent faire beaucoup de bien et aussi tant de mal ; elles peuvent guérir et peuvent blesser ; elles peuvent encourager et peuvent déprimer. Rappelez-vous, ce qui importe n'est pas ce qui entre, mais ce qui sort de la bouche et du cœur.

    Que Notre-Dame nous apprenne, par son exemple, à accueillir la Parole, à la garder, et à la faire fructifier en nous et chez les autres. »

    Israël-Palestine : Prière pour la paix

    « J'adresse à tous un appel pressant à continuer à prier avec ferveur pour la paix en Terre Sainte, à la lumière des événements tragiques de ces derniers jours. J'ai encore en mémoire la rencontre du 8 Juin dernier avec le patriarche Bartholomée, le président Peres et le Président Abbas, avec qui nous avons invoqué le don de la paix et entendu l'appel à briser le cycle de la haine et de la violence. Certains pourraient penser que cette réunion a eu lieu en vain. Mais non ! La prière nous aide à ne pas nous laisser vaincre par le mal, ni à nous résigner et à accepter que la violence et la haine prennent le dessus sur le dialogue et la réconciliation. J'exhorte les parties concernées et tous ceux qui ont des responsabilités politiques au niveau local et international à ne pas économiser leurs prières, et à n'épargner aucun effort pour mettre fin à toutes les hostilités et parvenir à la paix souhaitée pour le bien de tous. Et je vous invite, vous tous, à vous joindre à cette prière. Dans le silence, tous, prions.
    (Prière silencieuse)
    Maintenant, Seigneur, aide-nous ! Donne-nous la paix, apprends-nous la paix, guide-nous vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire "Jamais plus la guerre !", "Avec la guerre tout est détruit !". Donne-nous le courage de réaliser des gestes concrets pour construire la paix... Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Amen. »

    Apostolat de la Mer (Cf. ci-dessous)

    Comme chaque deuxième week-end de juillet est célébré le Dimanche de la Mer, occasion d’attirer l’attention sur les marins du monde entier : ils sont estimés à 1,2 million à travers le monde.

    « Aujourd'hui c'est le "Dimanche de la Mer". Je tourne mes pensées vers les gens de la mer, les pêcheurs et leurs familles. J'invite les communautés chrétiennes, en particulier celles du littoral, à être attentives et sensibles à leur égard. J'invite les aumôniers et les bénévoles de l'Apostolat de la mer à poursuivre leur engagement dans la pastorale de ces frères et sœurs. Je vous confie tous, en particulier ceux qui sont en difficulté et loin de leur maison, à la protection maternelle de Marie, Étoile de la mer. »

    Je me joins à la prière des pasteurs et des fidèles qui participent au pèlerinage de la famille de Radio Maria à Jasna Gora, à Czestochowa. Merci pour vos prières et je vous bénis de tout cœur.

    14 juillet 2014 : 400e anniversaire du dies natalis de St Camille de Lellis

    « Je salue maintenant avec grande affection tous les fils spirituels et filles de saint Camille de Lellis, dont on rappelle demain le 400e anniversaire de sa mort. J'invite la famille camilienne, au sommet de cette année jubilaire, à être un signe du Seigneur Jésus qui, comme le Bon Samaritain, se penche sur les blessures du corps et de l'esprit de l'humanité souffrante, en versant l'huile de la consolation et le vin de l'espérance. Pour vous qui êtes réunis ici, place Saint-Pierre, ainsi que les professionnels de la santé affectés dans vos hôpitaux et maisons de soins infirmiers, je souhaite de grandir de plus en plus dans le charisme de la charité, alimentée par le contact quotidien avec les malades. Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas, n'oubliez pas de prier pour moi. »

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Rappel : L’appel du cardinal Barbarin pour les chrétiens d’Irak

    Retrouvez ci-dessous le texte intégral de la tribune du cardinal Philippe Barbarin parue le jeudi 26 juin 2014, dans le journal Le Figaro.

    Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.

    En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.

    Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération... de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.

    Le réflexe communautaire d’un groupe humain l’invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d’aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l’Évangile. Mais, de grâce ! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.

    En 1794, l’un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s’est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent : ils firent le serment de ne jamais parler de l’horreur qu’ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever. Aujourd’hui, la ville de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l’afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d’Irak. Entendez-vous le cri qui monte ? C’est celui d’un camp de réfugiés. Qaraqosh n’est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.

    Le Patriarche me disait hier qu’une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d’abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n’attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés.

    Lorsque Jean-Paul II m’a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice : c’est le rappel du sang des martyrs. C’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les chrétiens d’ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d’Orient. Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles. Je veux leur redire les paroles du Patriarche : « Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! »

    Je propose d’encourager les associations œuvrant actuellement dans la plaine de Ninive. Je supplie les chrétiens d’ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’aide d’urgence de venir en aide aux survivants. J’ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l’un de ceux qui en a le plus besoin. Je suggère qu’un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l’année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d’Irak. J’invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.

    Que les héritiers de saint Pothin deviennent les frères de ceux de saint Thomas, apôtre de l’Orient. Comme l’a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang : ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l’on martyrise : ce sont des chrétiens. Il est d’ailleurs à craindre que les persécutions ne s’arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd’hui que la ville de Qaraqosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent. Car ce sont des hommes que l’on tue, dans le silence, entre deux ola d’un stade de foot brésilien.

    Le Patriarche me l’a dit : « Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l’espoir est fragile. » Et si leur espoir était aussi entre nos mains ? Le pape François le rappelle : « Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi. » Nous aussi !

    Philippe card. Barbarin
    Archevêque de Lyon

    Source : Église catholique à Lyon - Le Figaro, édition du jeudi 26 juin 2014.

  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-huitième Jour

    Dix-huitième Jour
     
    Prions pour les âmes du Purgatoire les plus aimées de la Ste Vierge.

    Le quatrième désir du Cœur de Jésus est la délivrance des âmes du Purgatoire.

    Âmes chères à Jésus, âmes bien-aimées qu’il voit souffrir et que, par respect pour sa justice, il ne peut délivrer ! Ces âmes l’appellent, le désirent, lui disent à tout heure : « Quand vous verrons-nous, Seigneur ?... » Et elles pleurent, moins de leur douleur que de leur séparation d’avec Jésus ! Il me semble, dit une Sainte, voir Jésus me tendre la main et me dire : « Ces pauvres âmes me doivent des prières, des messes mal entendues, des mortifications, des aumônes qu’elles auraient dû faire… Paye-moi pour elles. » - Oui, Jésus, et je vais commencer aujourd’hui.

    Je ferai de temps en temps une aumône à l’intention des âmes du Purgatoire.
  • Visite du site du baptême du Christ et rencontre avec les réfugiés et les jeunes en l'église latine à Béthanie

    Avant-dernière étape de ce passage en Jordanie pour le Pape François : le site de « Béthanie au-delà-du-Jourdain », à l’est du fleuve, lieu identifié comme celui où Jésus a été baptisé par St Jean-Baptiste.

    Puis c’est dans l’église latine, encore inachevée, de ce lieu Saint, que le Pape a rencontré plusieurs centaines de réfugiés syriens, ainsi que de jeunes handicapés. L’église semblait trop petite pour contenir la foule nombreuse rassemblée dans ses murs. On notait la présence de nombreux enfants. Le Pape argentin, que l’on sait très sensible à la tragédie syrienne, avait ardemment souhaité cette rencontre.

    Appel vibrant pour la paix, et pour l'accueil des réfugiés

    Il en a donc profité pour lancer un vibrant appel en faveur de la paix en Syrie : « Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères. »

    Une condamnation sévère de la vente d'armes

    Le Pape, sortant alors de son texte, a fustigé avec force « la haine et la cupidité qui sont la racine du mal ». « Qui se cache derrière la vente d'armes ? » - a demandé le Pape - « Qui s'occupe de vendre des armes aux belligérants, alimentant ainsi le conflit ? » Des questions que le Saint-Père n'a pas hésité à poser à la conscience de chacun, et spécialement des acteurs directs et indirects du conflit syrien. Il ne faut pas hésiter à prier pour ces « criminels », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape a également lancé un appel à l’adresse de la communauté internationale, plaidant pour qu’elle accroisse son action de soutien et d’aide, et « qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie », face à l’afflux de réfugiés qui n’est pas sans poser problème.

    Il a d’ailleurs tenu à remercier chaudement les autorités et le peuple jordaniens pour l’accueil « généreux » des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes de l’exode par ce conflit fratricide et meurtrier. Le Pape a salué de manière particulière le travail accompli par des institutions de l’Église, comme la Caritas Jordanie.

    « Que Dieu convertisse les violents »

    Le Pape s’est enfin adressé aux jeunes handicapés présents dans l’église, sollicitant leur prière, les encourageant à « collaborer (…) à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées », les enjoignant à être signes d’espérance malgré les épreuves. « Vous êtes dans le Cœur de Dieu et dans mes prières », les a-t-il ensuite assurés, avant de renouveler une dernière fois le souhait « que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix ». « Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre, que Dieu convertisse ceux qui fabriquent et vendent des armes », a-t-il enfin conclu, le visage grave.

    Cette rencontre a été ponctuée de plusieurs chants, interprétés par des jeunes, ainsi que de témoignages émouvants de réfugiés venus d'Irak, et de jeunes malades (dont une fille de 19 ans, et un petit garçon de 11 ans). Le Pape s'est ensuite laissé aller à un petit bain de foule, sous le regard vigilant des agents de sécurité, quelque peu dépassés.

    Avant cette rencontre, le Pape a visité le site du Baptême, en compagnie notamment du couple royal jordanien. Comme le firent ses prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, il s'est arrêté pour un temps de prière, dans la lumière dorée du soleil couchant, avant de signer le livre d’Or du Lieu Saint. Il s’est ensuite rendu dans l’église latine du Baptême, encore en chantier, et dont la première pierre avait été bénie par le Pape émérite Benoît XVI, lors de sa visite en ce même lieu, le 10 mai 2009.

    Discours du Pape (manquent les paroles improvisées sur le trafic d'armes) :

    « J’ai beaucoup souhaité vous rencontrer au cours de mon pèlerinage, vous qui, à cause de conflits sanglants, avez dû laisser vos maisons et votre Patrie et avez trouvé refuge en cette terre hospitalière de Jordanie; et en même temps, j’ai voulu vous rencontrer, chers jeunes qui faites l’expérience du poids de quelque limite physique.

    Le lieu dans lequel nous nous trouvons nous rappelle le baptême de Jésus. En venant ici au Jourdain se faire baptiser par Jean, Jésus montre son humilité et partage notre condition humaine : il s’abaisse jusqu’à nous et, par son amour, il nous rend la dignité et nous donne le salut. Cette humilité de Jésus, le fait qu’il se penche sur les blessures humaines pour les guérir, nous touche toujours. Et à notre tour nous sommes profondément touchés par les drames et les blessures de notre temps, spécialement par celles provoquées par les conflits encore ouverts au Moyen Orient. Je pense en premier lieu à la Syrie, déchirée par une lutte fratricide qui dure depuis désormais trois ans, et qui a déjà fait d’innombrables victimes, obligeant des millions de personnes à se faire réfugiées et exilées en d’autres pays.

    Je remercie les Autorités et le peuple jordanien pour l’accueil généreux d’un nombre très élevé de réfugiés provenant de la Syrie et de l’Irak, et j’étends mes remerciements à tous ceux qui font œuvre d’assistance et de solidarité envers les réfugiés. Je pense aussi aux œuvres de charité réalisées par des institutions de l’Église comme Caritas Jordanie, et d’autres, qui, en portant assistance à ceux qui en ont besoin, sans distinction de foi religieuse, d’appartenance ethnique ou idéologique, manifestent la splendeur du visage charitable de Jésus miséricordieux. Que Dieu Clément et Tout-Puissant vous bénisse tous et chacun pour vos efforts, afin de soulager les souffrances causées par la guerre !

    Je m’adresse à la communauté internationale pour qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie à faire face à l’urgence humanitaire venant de l’arrivée sur son territoire d’un nombre si élevé de réfugiés ; mais qu’elle continue et accroisse son action de soutien et d’aide. Et je renouvelle mon appel le plus pressant pour la paix en Syrie. Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères.

    A vous les jeunes, je demande de vous unir à ma prière pour la paix. Vous pouvez le faire aussi en offrant à Dieu vos peines quotidiennes, et ainsi votre prière deviendra précieuse et efficace. Et je vous encourage à collaborer, par votre engagement et votre sensibilité, à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées. Même dans les difficultés de la vie, soyez signe d’espérance. Vous êtes dans le cœur de Dieu et de mes prières, et je vous remercie pour votre présence chaleureuse et nombreuse.
    Au terme de cette rencontre, je renouvelle le souhait que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix. Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre. »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : "mon coeur a soif de Vous, Seigneur..."

    « C'est une grâce du ciel, une des plus grandes grâces, que de ressentir le désir de Dieu. Il y a tant d'âmes qui ne l'éprouvent jamais ou qui l'éprouvent peu. C'est une "grâce" au sens propre du mot, c'est-à-dire une gracieuseté que nous ne méritions pas, une faveur que nous n'avions même pas songé à demander.
    En matière de salut et de perfection comme en toutes choses, c'est toujours Dieu qui a l'initiative : "Personne ne vient à moi, a dit Jésus, si mon Père n'a commencé par l'attirer." Et comment l'attire-t-il au Christ ? Par le désir. En lui communiquant un besoin intense de vérité, de beauté, d'amour, de pureté, et en lui montrant que le Christ est tout cela.

    Ô Jésus, je crois que c'est une grande faveur et un grand bonheur que d'avoir soif de vous, soif de votre vie, soif de votre amour. Cette soif, c'est votre grâce, c'est votre appel au fond de mon cœur... Quand il n'y a pas de désir, on ne cherche pas ; quand il n'y a pas d'appel, on ne s'approche pas... Complétez donc, Seigneur, l’œuvre que vous avez commencée en mon âme, afin que je me désaltère pleinement auprès de vous et que "de mon sein coulent les fleuves d'eau vive" promis par vous... »

    Bx Charles de Foucauld, in "Écrits spirituels", de Gigord, 1933.

    cerf-altere.jpg

  • Méditation : la Miséricorde, venue de la lumière en nos ténèbres

    « Comme vous savez bien, ô mon Dieu, exprimer les nuances ! En vous il n'y a qu'amour, et je ne l'avais pas remarqué encore avec assez de netteté. La Miséricorde n'est que le reflet de cet amour quand sa lumière traverse la zone d'ombre dont le péché nous a enveloppés. La Miséricorde c'est le mouvement de la lumière dans les ténèbres. "La lumière luit dans les ténèbres" (Jn 1, 5). Elle est venue les illuminer ; elle a quitté son royaume pour les visiter et les refaire à votre image rayonnante ; elle est venue parce qu'elle est l'amour ; elle procède de l'amour ; elle en est le rayon éclatant candor lucis aeternae (Sg 7, 26). Elle a besoin de se répandre, de se communiquer, de rayonner. Elle porte en elle ce besoin parce qu'elle est née du sein paternel d'où procède ce mouvement. Les ténèbres où elle ne brille pas l'attirent, sollicitent ce besoin ; un appel semble en sortir qui lui crie : "Viens en nous". Cet appel est irrésistible pour elle ; il correspond tellement à ce besoin essentiel de son être qu'elle en sort, qu'elle jaillit, qu'elle s'élance, qu'elle fait ce pas de géant sur la route qui s'ouvre devant elle : "Il s'élance comme un géant pour fournir sa carrière" (Ps 19, 6). Elle devient la Lumière qui se donne aux ténèbres, qui luit dans les ténèbres : et c'est la Miséricorde, l'amour de Celui qui est pour ce qui n'est pas.

    Celui qui est peut donner au néant le pouvoir de se donner comme il se donne lui-même, librement et par amour : c'est le privilège de l'homme, la liberté. L'homme peut correspondre à l'Amour ou le refuser. S'il correspond, il s'unit à lui, ne fait qu'un avec lui, partage sa vie et sa grandeur. S'il le refuse, il reste en lui-même, en son néant, mais dans un néant qui aurait pu s'unir à l’Être, qui était appelé à le faire, qui était pourvu de puissance pour s'en emparer et en jouir, et qui a manqué sa destinée, donc tout en lui est manqué, déçu, ruiné. Et c'est là proprement la misère que la divine Miséricorde a voulu secourir.

    Et c'est là aussi que s'accordent ces deux sœurs que nous ne savons pas assez associer : la Miséricorde et la Justice. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu - La prière selon un Chartreux, Parole et Silence, 1999.

    soleil-rais-9.jpg

  • Méditation : "Ecoute la voix de ma prière quand je crie vers Toi"

    « Lorsque Dieu découvre un véritable homme de désir, un être qui est tendu vers lui de toutes ses forces, il vient le saisir et l'enlève jusqu'à lui. Comme dit Simone Weil : "Il ne vient qu'à ceux qui lui demandent de venir ; il ne peut pas s'empêcher de descendre vers eux." (Attente de Dieu, p.76)

    La vie habituelle en présence de Dieu ne résulte donc pas de nos efforts ; en toute rigueur de termes, nous ne pouvons même pas faire un pas vers Dieu, mais si nous regardons assez longtemps vers lui, il descendra et nous enlèvera facilement : Vers Toi, Yahvé, j'appelle (Ps 27, 1), Daigne, Yahvé, me secourir ! Yahvé, vite à mon aide ! (Ps 69, 2). Il faut donc accepter d'être pauvre en renonçant à vouloir mettre la main sur Dieu pour le capter ou l'obliger à descendre. La première attitude qui nous met en présence de Dieu est le geste d'abaisser et d'ouvrir les mains en l'appelant avec des cris véhéments : Écoute la voix de ma prière quand je crie vers toi, quand j'élève les mains, Yahvé, vers ton saint des saints (Ps 27, 2).

    L'acte par lequel Dieu se rend présent à nous correspond à une disposition de notre part. C'est l'attitude de Moïse au buisson ardent. Il doit renoncer à faire "le tour de la question de Dieu" pour se déchausser devant lui, le regarder à distance, l'adorer et le désirer de toutes les forces de son cœur. Lorsqu'on demeure indéfiniment à regarder Dieu, à contempler sa face, en lui exprimant faim et soif de lui, sans vouloir l'annexer ou l'accaparer, il descend vers nous et imprègne notre cœur de Son Visage. Le moment décisif où commence la vie en présence de Dieu n'est pas dans le mouvement que je fais vers lui, mais dans le mouvement de recul où je m'efface devant lui. »

    Jean Lafrance (1931-1991), Préférer Dieu (ch. 15), Médiaspaul, Paris, 1996.

    soleil_nuages_16a.jpg

  • Célébration de la Messe de la Résurrection par le Pape François

    à 10h15 sur la place Saint-Pierre
    suivie de la bénédiction Urbi et Orbi

     
     
    C’est sur une place Saint-Pierre noire de monde - on parle de 150 000 personnes - une place baignée par un doux et franc soleil de printemps, que le Pape François a célébré ce dimanche matin la Messe de Pâques et a ensuite donné son Message et sa Bénédiction « Urbi et Orbi ».

    Texte intégral du Message Pascal du Saint-Père

    « Christus surrexit, venite et videte ! »

    « Chers frères et sœurs, bonne et sainte fête de Pâques !

    L’annonce de l’Ange aux femmes résonne dans l’Église répandue à travers le monde entier : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité… venez voir l’endroit où il reposait » (Mt 28, 5-6).
    Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la Croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort.

    C’est pourquoi, nous disons à tous : « Venez et voyez ! ». En chaque situation humaine, marquée par la fragilité, par le péché et par la mort, la Bonne Nouvelle n’est pas seulement une parole, mais c’est un témoignage d’amour gratuit et fidèle : c’est sortir de soi pour aller à la rencontre de l’autre, c’est se tenir proche de celui qui est blessé par la vie, c’est partager avec celui qui manque du nécessaire, c’est rester aux côtés de celui qui est malade ou âgé ou exclu… « Venez et voyez ! » : l’Amour est plus fort, l’Amour donne la vie, l’Amour fait fleurir l’espérance dans le désert.

    Avec cette joyeuse certitude dans le cœur, aujourd’hui nous nous adressons à toi, Seigneur Ressuscité !
    Aide-nous à te chercher afin que tous nous puissions te rencontrer, savoir que nous avons un Père et que nous ne nous sentions pas orphelins ; que nous puissions t’aimer et t’adorer.
    Aide-nous à vaincre le fléau de la faim, aggravé par les conflits et par les immenses gaspillages dont nous sommes souvent complices.
    Rends-nous capables de protéger les sans défense, surtout les enfants, les femmes et les personnes âgées, parfois transformés en objets d’exploitation et d’abandon.
    Fais que nous puissions soigner les frères touchés par l’épidémie d’Ébola en Guinée Conakry, en Sierra Léone et au Libéria, et ceux affectés par tant d’autres maladies, qui se diffusent aussi à cause de l’incurie et de la pauvreté extrême.

    Console tous ceux qui aujourd’hui ne peuvent pas célébrer Pâques avec leurs familles parce qu’injustement arrachées à leur affection, comme les nombreuses personnes, prêtres et laïcs, qui en diverses parties du monde, ont été séquestrées.
    Réconforte ceux qui ont laissé leur propre terre pour émigrer vers des endroits où ils puissent espérer un avenir meilleur, mener une vie digne et, souvent, professer librement leur foi.
    Nous t’en prions, Jésus glorieux, fais cesser toute guerre, toute hostilité grande ou petite, ancienne ou récente !

    Nous te supplions, en particulier, pour la Syrie, afin que tous ceux qui souffrent des conséquences du conflit, puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires et que les parties en cause n’utilisent plus la force pour semer la mort, surtout contre la population sans défense, mais aient l’audace de négocier la paix, désormais attendue depuis trop longtemps !

    Nous te demandons de réconforter les victimes des violences fratricides en Iraq et de soutenir les espoirs suscités par la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
    Nous t’implorons, qu’un terme soit mis aux affrontements en République Centrafricaine et que s’arrêtent les atroces attentats terroristes dans certaines zones du Nigéria ainsi que les violences au Sud Soudan.
    Nous te demandons que les esprits se tournent vers la réconciliation et la concorde fraternelle au Venezuela.
     
    Par ta Résurrection, que nous célébrons cette année ensemble avec les Églises qui suivent le calendrier julien, nous te prions d’éclairer et d’inspirer des initiatives de pacification en Ukraine, pour que les parties intéressées, soutenues par la Communauté internationale, entreprennent tout effort pour empêcher la violence et construire, dans un esprit d’unité et de dialogue, l’avenir du pays. Qu’en tant que frères, ils puissent aujourd’hui chanter : Xphctoc Bocĸpec.
     
    Pour tous les peuples de la Terre, nous te prions, Seigneur : toi qui as vaincu la mort, donne-nous ta vie, donne-nous ta paix ! »

    Source : Radio Vatican (et site internet du Vatican).

  • Méditation : soyons miséricordieux envers tous !

    « Le Seigneur a dit : "Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs". Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que ce soit. Personne ne peut être sauvé, si ce n'est dans le pardon des péchés. Et ceux que la sagesse du monde méprise, nous ne savons à quel point la grâce de l'Esprit peut leur donner du prix.
    Que le peuple de Dieu soit saint, et qu'il soit bon. Saint, pour se détourner de ce qui est défendu ; bon, pour agir selon les commandements. Bien qu'il soit grand d'avoir une foi droite et une saine doctrine, et que soit digne de louange la sobriété, la douceur et la pureté, toutes ces vertus demeurent pourtant vaines sans la charité. Et on ne peut pas dire qu'une conduite excellente soit féconde, si elle n'est pas engendrée par l'amour.
    Que les croyants fassent donc la critique de leur propre état d'esprit, et qu'ils examinent attentivement les sentiments intimes de leur cœur. S'ils trouvent au fond de leur conscience quelques fruits de la charité, qu'ils ne doutent pas que Dieu est en eux. Et pour devenir de plus en plus capables d'accueillir un hôte si grand, qu'ils persévèrent et grandissent dans la miséricorde par des actes. Si en effet l'amour est Dieu, la charité ne doit connaître nulle borne, car aucune limite ne peut enfermer la divinité.
    Pour traduire en actes ce bien de la charité, mes frères, il est vrai que tous les temps sont bons. Et pourtant, les jours que nous vivons nous y exhortent particulièrement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps, doivent s'efforcer avant tout d'acquérir cette grâce qui contient la somme des vertus et couvre une multitude de péchés.
    Sur le point donc de célébrer le plus grand de tous les mystères, celui où le Sang de Jésus-Christ a effacé nos iniquités, préparons tout d'abord le sacrifice de la miséricorde. »

    St Léon le Grand, "Préparons-nous au pardon mutuel".

    bon_samaritain_5a.jpg

  • Angélus de ce dimanche 06 avril 2014

    « L'Évangile de ce cinquième dimanche de Carême nous raconte la résurrection de Lazare. C'est le point culminant des "signes" prodigieux accomplis par Jésus : c'est un geste trop grand, trop clairement divin pour être toléré par les grands prêtres, qui, en apprenant les faits, ont pris la décision de tuer Jésus (cf. Jn 11,53).

    Lazare était mort depuis trois jours, quand Jésus est venu ; et aux sœurs Marthe et Marie, il a dit des mots qui sont gravés pour toujours dans la mémoire de la communauté chrétienne. Alors Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25). Sur cette parole du Seigneur, nous croyons que la vie de ceux qui croient en Jésus et suivent ses commandements, après la mort sera transformée en une nouvelle vie, pleine et immortelle. Comme Jésus est ressuscité avec son propre corps, mais n'est pas revenu à une vie terrestre, de la même manière nous ressusciterons avec nos corps qui seront transformés en corps glorieux. Lui, il nous attend avec le Père, et la puissance de l'Esprit Saint, qui L'a ressuscité, ressuscitera aussi ceux qui sont unis à Lui.

    Devant le tombeau scellé de son ami Lazare, Jésus "cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, et le visage enveloppé dans un linceul" (vv. 43-44). Ce cri impératif est adressé à chaque homme, parce que tous nous sommes marqués par la mort, chacun d'entre nous ; c'est la voix de Celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous "l'aient en abondance" (Jn 10,10). Le Christ ne se résigne pas aux sépulcres que nous avons construits avec nos choix de mal et de mort, avec nos erreurs, avec nos péchés. Lui ne se résigne pas à cela ! Il nous invite, il nous ordonne, de sortir de la tombe dans laquelle nos péchés nous ont effondrés. Il nous appelle à sortir avec insistance de l'obscurité de la prison dans laquelle nous sommes renfermés, nous contentant d'une vie fausse, égoïste, médiocre. "Venez dehors !", dit-il, "Sortez". C'est une belle invitation à la vraie liberté, à nous laisser saisir par ces paroles de Jésus qu'il répète à chacun de nous aujourd'hui. Une invitation à nous libérer des "bandelettes", des bandages de l'orgueil. Parce que l'orgueil nous rend esclaves, esclaves de nous-mêmes, esclaves de nombreuses idoles, de tant de choses. Notre résurrection commence ici : quand on décide d'obéir à ce commandement de Jésus en sortant à la lumière, à la vie ; quand de notre visage tombent ​​nos masques - nous sommes masqués par les nombreuses fois où nous péchons, les masques doivent tomber ! - et nous devons retrouver le courage de notre visage originel, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.

    Le geste de Jésus ressuscitant Lazare montre jusqu'où peut parvenir la puissance de la grâce de Dieu, et donc jusqu'où peut arriver notre conversion, notre changement. Mais regardez : il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Il n'y a aucune limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Souvenons-nous bien de cette phrase. Et nous pouvons la dire tous ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Disons-le ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Le Seigneur est toujours prêt à soulever la pierre tombale de nos péchés, qui nous sépare de Lui, la lumière des vivants. »

    Après l'Angélus : appel à la prière pour le Rwanda, L'Aquila et les victimes du virus Ebola

    « Au Rwanda aura lieu demain la commémoration du vingtième anniversaire du début du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994. A cette occasion, je désire exprimer ma proximité paternelle au peuple rwandais,l'encourageant à poursuivre, avec détermination et espérance, le processus de réconciliation qui a déjà porté ses fruits, et l'engagement en faveur de la reconstruction humaine et spirituelle du Pays. Je dis à tous : N'ayez pas peur ! Sur le roc de l’Évangile construisez votre société, dans l'amour et la concorde, parce que ce n'est qu'ainsi que peut être créée une paix durable ! J'invoque sur toute la Nation bien-aimée du Rwanda la protection maternelle de Notre-Dame de Kibeho. Je me souviens avec affection des évêques rwandais qui étaient ici au Vatican la semaine dernière. Et je vous invite tous, maintenant, à prier la Vierge Marie, Notre-Dame de Kibeho.

    Il y a exactement cinq ans avait lieu le tremblement de terre qui a frappé L'Aquila et ses environs. A cette occasion, nous voulons nous unir à cette communauté qui a tant souffert, qui souffre encore, qui lutte et espère, avec tant de confiance en Dieu et en la Vierge Marie. Prions pour toutes les victimes : qu'elles vivent pour toujours dans la paix de Dieu. Et prions pour le chemin de résurrection du peuple de L'Aquila : la solidarité et la renaissance spirituelle soient la force de la reconstruction matérielle.

    Prions aussi pour les victimes du virus Ebola qui s'est développé en Guinée et les pays voisins. Que le Seigneur soutienne les efforts de lutte contre ce début d'épidémie et pour assurer les soins et l'assistance à tous ceux qui en ont besoin. »

    Distribution de l’Évangile de poche

    « Et maintenant, je voudrais faire un geste simple pour vous. Ces dernières dimanche, je vous ai suggéré à tous de vous procurer un petit Évangile, à emporter avec vous pendant la journée, pour pouvoir le lire souvent. Puis j'ai repensé à l'ancienne tradition de l'Église, pendant le Carême, d'offrir l’Évangile aux catéchumènes, à ceux qui se préparent au baptême. Alors aujourd'hui je voudrais vous offrir, vous qui êtes sur la place - mais comme un signe pour tout le monde - un Évangile de poche [il le montre]. Il sera distribué gratuitement. Il y a des endroits sur la place pour cette distribution. Je les vois là, là, là ... Rapprochez-vous de ces lieux et prenez l’Évangile. Prenez-le, emmenez-le avec vous, et lisez-le tous les jours : c'est Jésus qui vous parle là ! C'est la parole de Jésus : Il s'agit de la parole de Jésus !

    Et comme Lui, je vous dis : Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement, donnez le message de l’Évangile ! Mais peut-être certains d'entre vous ne croient pas que ce soit gratuit. "Mais combien ça coûte ? Combien dois-je payer, Saint-Père ? ". Faisons quelque chose : en échange de ce cadeau, faites un acte de charité, un geste d'amour gratuit, une prière pour les ennemis, une réconciliation, quelque chose ...

    Aujourd'hui, on peut lire l'Évangile avec de nombreux outils technologiques. On peut emporter toute la Bible dans un téléphone mobile, une tablette. L'important est de lire la Parole de Dieu, par tous les moyens, mais lire la Parole de Dieu : c'est Jésus qui nous parle là ! Et l'accueillir d'un cœur ouvert. Alors, la bonne semence portera des fruits ! »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 26 mars 2014

    La catéchèse du Pape François durant l'audience générale tenue place St Pierre a été consacré au sacerdoce et au mariage, "deux vocations qui conduisent au Seigneur" : Les prêtres, a-t-il dit en improvisant largement son discours, sont choisis et consacrés pour servir la communauté et reproduire dans le temps la présence du Christ, au nom de Dieu et par le pouvoir de l'Esprit. Ils sont placés à la tête, ce qui pour le Seigneur signifie mettre son autorité au service d'autrui. Le Christ veut que celui qui veut être grand se fasse esclave. "Ainsi un évêque qui ne serait pas au service de sa communauté ferait mal et se tromperait. De même pour tout prêtre... L'union sacramentelle au Christ se caractérise par l'amour passionné envers l’Église... Prêtres et évêques aiment l’Église dans leur communauté, avec force, c'est à dire comme le Christ l'aime... C'est là un mystère d'amour...et il en va de même dans le mariage, qui est une autre voie conduisant au Seigneur". Reprenant la recommandation de Paul à Timothée, de raviver sans cesse le don qui est en lui, le Pape a affirmé que si le ministère épiscopal ou sacerdotal n'est pas alimenté par la prière et l'écoute de la Parole, la célébration quotidienne de l'Eucharistie et la pénitence, il perd de vue le sens profond du service et éteint la joie découlant de la communion profonde avec Jésus-Christ. "Le prêtre qui ne vit pas ainsi perd à la longue son lien avec le Seigneur, tombant dans une médiocrité qui fait mal à l’Église. C'est pourquoi il faut aider les pasteurs à prier, à écouter, à célébrer et à se confesser régulièrement". Puis il s'est demandé quelles sont les vraies voies d'accès au sacerdoce : Elles ne sont pas visibles, évidentes, car l'initiative vient du Seigneur. C'est Lui qui appelle. Pour finir il a recommandé aux jeunes qui ressentent au fond d'eux-mêmes cet appel d'en avoir soin "afin qu'il grandisse pour offrir des fruits à l’Église toute entière".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.3.14).

  • Angélus de ce dimanche 02 mars 2014

    « Au centre de la liturgie de ce dimanche nous trouvons l'un des vérités les plus réconfortantes : la Providence divine. Le prophète Isaïe le présente comme l'image de l'amour maternel plein de tendresse, et dit ainsi : « Une femme peut-elle oublier son enfant, être sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si une femme l'oublie, moi je ne t'oublierai pas » (49,15). Que c'est beau cela ! Dieu ne nous oublie pas, il n'oublie aucun de nous ! Chacun de nous avec son nom et son prénom. Il nous aime et ne nous oublie pas. Quelle belle pensée... Cette invitation à la confiance en Dieu trouve un parallèle dans l'évangile de Matthieu : « Regardez les oiseaux du ciel - dit Jésus - ils ne sèment ni ne moissonnent, ni n'amassent dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. ... Observez comment grandissent les lys des champs : ils ne travaillent ni ne filent. Pourtant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux » (Mt 6,26.28-29).

    Mais en pensant à tant de personnes qui vivent dans des conditions précaires, ou même dans la pauvreté qui offense leur dignité, ces paroles de Jésus peuvent sembler abstraites, voire illusoires. Mais en réalité, elles sont plus que jamais d'actualité ! Elles nous rappellent que nous ne pouvons pas servir deux maîtres : Dieu et la richesse. Tant que tout le monde essaie d'accumuler pour soi-même, il n'y aura jamais de justice. Nous devons bien avoir conscience de cela ! Tant que tout le monde essaie d'accumuler pour soi-même, il n'y aura jamais de justice. Si toutefois, en se confiant dans la Providence de Dieu, nous cherchons ensemble son Royaume, alors personne ne ne manquera du nécessaire pour vivre dignement.

    Un cœur occupé par le désir de posséder est un cœur plein de cette soif d'avoir, mais il est vide de Dieu. C'est pourquoi Jésus a averti à plusieurs reprises les riches, parce que le risque est fort pour eux de placer leur propre sécurité dans les biens de ce monde, et la sécurité, la sécurité ultime, elle est en Dieu. Dans un cœur possédé par la richesse, il n'y a plus beaucoup de place pour la foi : tout est occupé par la richesse, il n'y a pas de place pour la foi. Si vous laissez à Dieu à la place qui lui revient, c'est à dire la première, alors son amour conduit à partager aussi la richesse, pour la mettre au service de projets de charité et le développement, comme en témoignent tant d'exemples, dont certains récemment, dans l'histoire de l’Église. Et ainsi la Providence de Dieu passe par notre service aux autres, par notre partage avec les autres. Si chacun de nous n'accumule pas la richesse seulement pour lui-même mais la met au service des autres, dans ce cas la Providence de Dieu se rend visible dans ce geste de solidarité. Si quelqu'un n'accumule que pour lui-même, que se passera-t-il quand il sera appelé par Dieu ? Il ne pourra pas apporter la richesse avec lui, parce que - vous le savez - le linceul n'a pas de poches ! Il est préférable de partager, parce que nous n'apportons dans le Ciel que ce que nous avons partagé avec les autres.

    Le chemin que Jésus nous indique peut sembler irréaliste par rapport à la mentalité commune et aux problèmes de la crise économique ; mais si vous y pensez bien, cela nous ramène à la juste échelle de valeurs. Il dit : « La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ?" (Mt 6,25). Pour s'assurer que personne ne manque de pain, d'eau, de vêtements, de logement, de travail, de santé, nous devons tous reconnaître que nous sommes enfants du Père qui est dans les cieux, et donc des frères entre nous, et nous devons agir en conséquence. Je me souviens dans mon Message pour la Paix du 1er janvier : le chemin vers la paix est la fraternité : nous devons marcher ensemble, partager des choses ensemble.

    À la lumière de la Parole de Dieu de ce dimanche, invoquons la Vierge Marie comme la Mère de la Divine Providence. Nous lui confions nos vies, le chemin de l’Église et de l'humanité. En particulier, nous invoquons son intercession, afin que tous nous nous efforcions de vivre simplement et sobrement, avec un regard attentif aux besoins de nos frères et sœurs plus démunis. »


    « Je vous demande de prier à nouveau pour l'Ukraine, qui connaît une situation délicate. Je souhaite que toutes les parties du pays travaillent à surmonter les malentendus, et à construire ensemble l'avenir de la Nation. Je lance à la communauté internationale un vibrant appel afin qu'elle soutienne toute initiative en faveur du dialogue et de la concorde.

    « Cette semaine, nous commençons le Carême, qui est le chemin du Peuple de Dieu vers Pâques, un chemin de conversion, de lutte contre le mal avec les armes de la prière, du jeûne, de la miséricorde. L'humanité a besoin de justice, de réconciliation, de paix, et elle ne pourra les avoir qu'en retournant de tout son cœur à Dieu, qui est sa source. Bien que tous nous avons besoin du pardon de Dieu. Nous entrons dans le Carême dans un esprit d'adoration de Dieu, et de solidarité fraternelle avec ceux qui, en ces temps, sont les plus éprouvés par la pauvreté et les conflits violents. »

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation & Prière : répondre à l'appel de Dieu

    « Votre âme est à Dieu, mais non encore uniquement ; Dieu veut vous posséder de plus près, mais que d'obstacles extérieurs semblent s'y opposer ! Courage ! L'indignité ne fait rien à l'affaire. Qui est digne de communier, par exemple ? et pourtant nous communions, et avec quel bonheur ! Le choix de Dieu ne se borne pas sur notre mérite ; il dit le premier mot de cet appel à qui il veut ; il ramasse Paul, Augustin, Madeleine, au fond de leurs rébellions et de leurs faiblesses. Son choix entraîne sa grâce pour former l'âme selon ses desseins, si elle est fidèle à l'appel. Car voilà le grand point : Beaucoup sont appelés, peu sont élus, parce que peu correspondent à l'appel. Dieu appelle, sa grâce descend ; c'est à l'âme de saisir cette grâce et de répondre à cet appel ; si elle se détourne et si elle refuse, entraînée par le monde, par les affections humaines, les intérêts temporels, les répugnances naturelles, les considérations et les craintes de la chair et du sang, Dieu, après d'instantes sollicitations, se retire ; et qui peut comprendre ce qu'est la jalousie irritée d'un Amour divin méprisée ?... "Je crains Jésus qui passe..."
    Ô Jésus, en passant, emparez-vous de nos âmes, et ne les laissez pas errer loin de vous ; rien, hors de vous, ne peut contenter ces cœurs que vous avez faits pour vous seul ! L'amour divin a son appel ; il a aussi ses heures, et ses heures sont fécondes : alors l'impossible devient possible, la générosité brise suavement les obstacles, car la grâce n'aime pas les retards.
    Prions ensemble, et quand Jésus parlera bien clairement, confiance, n'hésitez pas, ne reculez pas. »

    Bse Marie de Jésus Deluil-Martiny (fondatrice de la Congrégation des Filles du Cœur de Jésus, fêtée ce jour), extrait de la Lettre à la Soeur X., Berchem, 8 juin 1875, in "Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny - Fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus", Paris, P. Lethielleux, Quatrième édition, 1911.
    Nombreux extraits de ses Lettres ici.

    Bse_Marie_de_Jesus_Deluil-Martiny2.JPG

  • Méditation : "Appelle à l'aide !"

    « Ne te décourage pas, ne te laisse pas aller au désespoir lorsque tu sens dans ton âme un souffle meurtrier, un bouillonnement de méchanceté et de mal, d'impatience et de blasphème, ou un fléchissement sous l'emprise des mauvaises pensées. Combats sans relâche et résiste courageusement, invoque de tout ton cœur le Seigneur Jésus-Christ, le vainqueur de l'enfer. Humilie-toi profondément, profondément, reconnaissant du fond de l'âme que tu es le premier des pécheurs (1), indigne d'être compté parmi les hommes, et le Seigneur, voyant ton humilité et ton combat, te viendra en aide. Appelle aussi à ton secours notre Protectrice, la très sainte Vierge Mère de Dieu, et dis-lui : "Guéris, ô toute Pure, les blessures amères de mon âme, et terrasse les ennemis qui ne cessent de me faire la guerre. (2)" »

    1 : cf. 1 Tim 1, 15
    2 : Canon à l’Ange Gardien

    Saint Jean de Cronstadt (1829-1908), Ma vie en Christ, Abbaye de Bellefontaine, 1979.

    Tota-Pulchra-Es-3a.jpg

  • Angélus de ce dimanche 2 février 2014

    « Que se passerait-il s’il n’y avait pas de sœurs dans les hôpitaux, dans les missions, dans les écoles ? ». Le Pape François, lors de l’Angélus de ce dimanche 2 février, solennité de la Présentation de Jésus au Temple, et XVIIIème Journée de la vie Consacrée, a rendu un hommage appuyé aux religieuses engagées au quotidien au cœur de nos sociétés. Face à une foule qui a bravé le mauvais temps et la pluie persistante, le Pape a rappelé « l’importance pour l’Église de ceux qui ont accueilli la vocation de suivre Jésus de près sur la voie des conseils évangéliques ».

    Faisant le parallèle entre la présentation et la consécration de Jésus, par Marie et Joseph, à Dieu selon la loi hébraïque, et le don particulier de sa propre vie, suivant l’exemple de Jésus, « vierge, pauvre et obéissant », le Pape François rappelle qu’avant tout, « cette offre de soi-même concerne chaque chrétien, parce que nous sommes tous consacrés à Lui par le baptême ». Cette offrande de soi se manifeste dans « la famille, au travail, dans le service à l’Église, dans les œuvres de miséricorde ». Mais une telle décision « est vécue de manière particulière par les religieux, les moines, et les laïcs consacrés, qui via leurs vœux, appartiennent à Dieu de manière pleine et exclusive. »

    Ces personnes deviennent ainsi « totalement dévouées à leurs frères pour porter la lumière du Christ là où les ténèbres se font plus épaisses, et pour répandre son espérance dans les cœurs méfiants. » Ces personnes sont également, rappelle le Pape, « des signes de Dieu dans les différents environnements de la vie, elles sont le levain pour la croissance d’une société plus juste et fraternelle, elles sont la prophétie du partage avec les petits et les pauvres. »

    La vie consacrée apparait donc pour ce qu’elle est : « un don de Dieu à l’Église et à son peuple. » Et le Pape François souligne avec force que ces « présences, dont nous avons tant besoin, renforcent et rénovent l’engagement en faveur de la diffusion de l’Évangile, de l’éducation chrétienne, de la charité envers les plus nécessiteux, de la prière contemplative ; l’engagement en faveur de la formation humaine et spirituelle des jeunes et des familles ; l’engagement en faveur de la justice et de la paix au sein de la famille humaine. »

    Il est donc nécessaire de « valoriser avec gratitude les expériences de vie consacrée et d’approfondir la conscience des divers charismes et spiritualité. Il faut prier pour que de nombreux jeunes répondent “oui” au Seigneur qui les appelle à se consacrer totalement à Lui pour un service désintéressé à leurs frères. » Pour promouvoir les vocations, le Pape a confirmé que l’année 2015 sera dédiée à la vie consacrée.


    Après la prière de l’Angélus, le Pape François a salué et encouragé les associations, les mouvements et les centres culturels qui « sont engagés dans la défense et la promotion de la vie » alors qu’est célébrée en Italie la Journée pour la Vie, avec pour thème cette année : « Générer du futur ». Le Pape s’unit ainsi aux évêques italiens pour rappeler que « chaque enfant est le visage du Seigneur amant de la vie, don pour la famille et la société. » « Que chacun, selon son propre rôle et dans son propre environnement, se sente appelé à aimer et à servir la vie, à l’accueillir, à la respecter et à la promouvoir, spécialement quand elle est fragile et qu’elle a besoin d’attention et de soins, du ventre de la mère jusqu’à sa fin sur cette terre. »

    Le Pape a eu également une pensée pour les Italiens touchés par les intempéries qui ont provoqué des inondations à Rome et en Toscane.

    Source : Radio Vatican.