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  • Angélus de ce dimanche 10 août 2014

    « L’Église est une barque qui doit affronter les tempêtes et qui semble parfois sur le point d’être renversée. Ce qui sauve l’Église n’est pas le courage et les qualités de ses hommes, mais la foi, qui permet d’avancer même dans l’obscurité, au milieu des difficultés ». Dans sa catéchèse lors de l’Angélus ce midi place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour (Matthieu, 14, 22-33), quand Pierre, naviguant sur une barque avec les disciples à la rencontre de Jésus, est pris dans la tempête. Pour reconnaître le Seigneur qui l’appelle, il n’hésite pas à aller à sa rencontre, alors que les vagues sont menaçantes. En danger alors qu’il est au milieu de l’eau, Jésus le sauve lorsque Pierre l’appelle à l’aide.

    Cette image de Pierre est une belle icône de foi pour François. Fougueux et confiant dans le Seigneur, il peut accomplir des miracles. Selon le Pape, cette démarche décrit également notre foi : « toujours fragile et pauvre, inquiète et en même temps victorieuse, la foi du chrétien marche en direction du Seigneur ressuscité, au milieu des tempêtes et des dangers du monde ».

    Dieu est capable de nous faire faire des miracles si l’on a confiance en Lui. Quand Pierre remonte sur la barque, la tempête s’arrête aussitôt et les autres disciples, « tous petits et apeurés, deviennent grands au moment où ils se mettent à genoux et reconnaissent en leur Maître le Fils de Dieu » remarque le Pape. Cette attitude des disciples est parfois la nôtre quand on s’éloigne de Jésus, quand on doute, « mais Jésus est toujours avec nous, peut-être caché, mais toujours présent et prêt à nous soutenir. C’est la foi qui nous donne l’assurance de la présence toujours à nos côtés de Jésus ».  C’est donc la foi qui permet à la barque de l’Église de continuer à avancer, a conclu le Pape.

    Source : Radio Vatican.

    Retranscription de l'intervention du Pape après la prière de l'Angélus

    « Chers Frères et sœurs, les nouvelles qui nous parviennent d’Irak, nous effarent, nous ne pouvons y croire : des milliers de personnes, dont tant de chrétiens chassés de leurs maisons de manière brutale ; des enfants morts de soif et de faim pendant leur fuite ; des femmes séquestrées ; des personnes massacrées des violences de tout type ; la destruction partout, des destructions de maisons, du patrimoine religieux, historique et culturel. Tout cela offense gravement Dieu et cela offense gravement l’humanité. On ne pratique pas la haine au nom de Dieu ! On ne fait pas la guerre au nom de Dieu !

    Nous tous, en pensant à cette situation et à ces personnes, faisons silence et prions...

    ... Je remercie ceux qui avec courage sont en train de porter secours à ces frères et sœurs, et j’ai confiance en le fait qu’une efficace solution politique à un niveau international et local puisse arrêter ces crimes et rétablir le droit. Pour mieux assurer ces chères populations de ma proximité, j’ai nommé mon envoyé personnel en Irak, le cardinal Fernando Filoni, qui demain partira de Rome.

    A Gaza aussi, après une trêve, la guerre a repris. Elle moissonne des victimes innocentes, enfants, et ne fait qu’empirer le conflit entre Israéliens et Palestiniens.

    Prions ensemble le Dieu de la paix, par intercession de la Vierge Marie : "Donne la paix, Seigneur à notre temps et rends nous artisans de justice et de paix. Marie, reine de la paix, prie pour nous."

    Prions aussi pour les victimes du virus Ebola, et pour ceux qui luttent pour l’arrêter.

    Mercredi prochain jusqu’au lundi 18 août, je ferais un voyage apostolique en Corée. S’il vous plait accompagnez-moi avec la prière ! J’en ai besoin ! Merci. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 06 avril 2014

    « L'Évangile de ce cinquième dimanche de Carême nous raconte la résurrection de Lazare. C'est le point culminant des "signes" prodigieux accomplis par Jésus : c'est un geste trop grand, trop clairement divin pour être toléré par les grands prêtres, qui, en apprenant les faits, ont pris la décision de tuer Jésus (cf. Jn 11,53).

    Lazare était mort depuis trois jours, quand Jésus est venu ; et aux sœurs Marthe et Marie, il a dit des mots qui sont gravés pour toujours dans la mémoire de la communauté chrétienne. Alors Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25). Sur cette parole du Seigneur, nous croyons que la vie de ceux qui croient en Jésus et suivent ses commandements, après la mort sera transformée en une nouvelle vie, pleine et immortelle. Comme Jésus est ressuscité avec son propre corps, mais n'est pas revenu à une vie terrestre, de la même manière nous ressusciterons avec nos corps qui seront transformés en corps glorieux. Lui, il nous attend avec le Père, et la puissance de l'Esprit Saint, qui L'a ressuscité, ressuscitera aussi ceux qui sont unis à Lui.

    Devant le tombeau scellé de son ami Lazare, Jésus "cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! ». Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, et le visage enveloppé dans un linceul" (vv. 43-44). Ce cri impératif est adressé à chaque homme, parce que tous nous sommes marqués par la mort, chacun d'entre nous ; c'est la voix de Celui qui est le maître de la vie et qui veut que tous "l'aient en abondance" (Jn 10,10). Le Christ ne se résigne pas aux sépulcres que nous avons construits avec nos choix de mal et de mort, avec nos erreurs, avec nos péchés. Lui ne se résigne pas à cela ! Il nous invite, il nous ordonne, de sortir de la tombe dans laquelle nos péchés nous ont effondrés. Il nous appelle à sortir avec insistance de l'obscurité de la prison dans laquelle nous sommes renfermés, nous contentant d'une vie fausse, égoïste, médiocre. "Venez dehors !", dit-il, "Sortez". C'est une belle invitation à la vraie liberté, à nous laisser saisir par ces paroles de Jésus qu'il répète à chacun de nous aujourd'hui. Une invitation à nous libérer des "bandelettes", des bandages de l'orgueil. Parce que l'orgueil nous rend esclaves, esclaves de nous-mêmes, esclaves de nombreuses idoles, de tant de choses. Notre résurrection commence ici : quand on décide d'obéir à ce commandement de Jésus en sortant à la lumière, à la vie ; quand de notre visage tombent ​​nos masques - nous sommes masqués par les nombreuses fois où nous péchons, les masques doivent tomber ! - et nous devons retrouver le courage de notre visage originel, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu.

    Le geste de Jésus ressuscitant Lazare montre jusqu'où peut parvenir la puissance de la grâce de Dieu, et donc jusqu'où peut arriver notre conversion, notre changement. Mais regardez : il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Il n'y a aucune limite à la miséricorde divine offerte à tous ! Souvenons-nous bien de cette phrase. Et nous pouvons la dire tous ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Disons-le ensemble : "Il n'y a pas de limite à la miséricorde divine offerte à tous." Le Seigneur est toujours prêt à soulever la pierre tombale de nos péchés, qui nous sépare de Lui, la lumière des vivants. »

    Après l'Angélus : appel à la prière pour le Rwanda, L'Aquila et les victimes du virus Ebola

    « Au Rwanda aura lieu demain la commémoration du vingtième anniversaire du début du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994. A cette occasion, je désire exprimer ma proximité paternelle au peuple rwandais,l'encourageant à poursuivre, avec détermination et espérance, le processus de réconciliation qui a déjà porté ses fruits, et l'engagement en faveur de la reconstruction humaine et spirituelle du Pays. Je dis à tous : N'ayez pas peur ! Sur le roc de l’Évangile construisez votre société, dans l'amour et la concorde, parce que ce n'est qu'ainsi que peut être créée une paix durable ! J'invoque sur toute la Nation bien-aimée du Rwanda la protection maternelle de Notre-Dame de Kibeho. Je me souviens avec affection des évêques rwandais qui étaient ici au Vatican la semaine dernière. Et je vous invite tous, maintenant, à prier la Vierge Marie, Notre-Dame de Kibeho.

    Il y a exactement cinq ans avait lieu le tremblement de terre qui a frappé L'Aquila et ses environs. A cette occasion, nous voulons nous unir à cette communauté qui a tant souffert, qui souffre encore, qui lutte et espère, avec tant de confiance en Dieu et en la Vierge Marie. Prions pour toutes les victimes : qu'elles vivent pour toujours dans la paix de Dieu. Et prions pour le chemin de résurrection du peuple de L'Aquila : la solidarité et la renaissance spirituelle soient la force de la reconstruction matérielle.

    Prions aussi pour les victimes du virus Ebola qui s'est développé en Guinée et les pays voisins. Que le Seigneur soutienne les efforts de lutte contre ce début d'épidémie et pour assurer les soins et l'assistance à tous ceux qui en ont besoin. »

    Distribution de l’Évangile de poche

    « Et maintenant, je voudrais faire un geste simple pour vous. Ces dernières dimanche, je vous ai suggéré à tous de vous procurer un petit Évangile, à emporter avec vous pendant la journée, pour pouvoir le lire souvent. Puis j'ai repensé à l'ancienne tradition de l'Église, pendant le Carême, d'offrir l’Évangile aux catéchumènes, à ceux qui se préparent au baptême. Alors aujourd'hui je voudrais vous offrir, vous qui êtes sur la place - mais comme un signe pour tout le monde - un Évangile de poche [il le montre]. Il sera distribué gratuitement. Il y a des endroits sur la place pour cette distribution. Je les vois là, là, là ... Rapprochez-vous de ces lieux et prenez l’Évangile. Prenez-le, emmenez-le avec vous, et lisez-le tous les jours : c'est Jésus qui vous parle là ! C'est la parole de Jésus : Il s'agit de la parole de Jésus !

    Et comme Lui, je vous dis : Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement, donnez le message de l’Évangile ! Mais peut-être certains d'entre vous ne croient pas que ce soit gratuit. "Mais combien ça coûte ? Combien dois-je payer, Saint-Père ? ". Faisons quelque chose : en échange de ce cadeau, faites un acte de charité, un geste d'amour gratuit, une prière pour les ennemis, une réconciliation, quelque chose ...

    Aujourd'hui, on peut lire l'Évangile avec de nombreux outils technologiques. On peut emporter toute la Bible dans un téléphone mobile, une tablette. L'important est de lire la Parole de Dieu, par tous les moyens, mais lire la Parole de Dieu : c'est Jésus qui nous parle là ! Et l'accueillir d'un cœur ouvert. Alors, la bonne semence portera des fruits ! »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.