En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
« Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser.
Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire. »
St Pio de Pietrelcina (1887-1968), Ep 3, 579 (CE 54), Trad. Une Pensée, Mediaspaul, 1991.
« Frères, il y a deux sortes de champs : l'un est le champ de Dieu, l'autre celui de l'homme. Tu as ton domaine ; Dieu aussi a le sien. Ton domaine, c'est ta terre ; le domaine de Dieu, c'est ton âme. Est-il juste que tu cultives ton domaine et que tu laisses en friche celui de Dieu ? Si tu cultives ta terre et que tu ne cultives pas ton âme, c'est parce que tu veux mettre ta propriété en ordre et laisser en friche celle de Dieu ? Est-ce juste ? Est-ce que Dieu mérite que nous négligions notre âme qu'il aime tant ? Tu te réjouis en voyant ton domaine bien cultivé ; pourquoi ne pleures-tu pas en voyant ton âme en friche ? Les champs de notre domaine nous feront vivre quelques jours en ce monde ; le soin de notre âme nous fera vivre sans fin dans le ciel...
Dieu a daigné nous confier notre âme comme son domaine ; mettons-nous donc à l’œuvre de toutes nos forces avec son aide, pour qu'au moment où il viendra visiter son domaine, il le trouve bien cultivé et parfaitement en ordre. Qu'il y trouve une moisson et non des ronces ; qu'il y trouve du vin et non du vinaigre ; du blé plutôt que de l'ivraie. S'il y trouve tout ce qui peut plaire à ses yeux, il nous donnera en échange les récompenses éternelles, mais les ronces seront vouées au feu. »
St Césaire d'Arles (fêté demain, 470-543), Sermons au peuple, n° 6 ; CCL 103, 32 (trad. SC 175, Cerf, 1971 (p.327) et Orval)
« L’Évangile de ce dimanche (Mt 13, 1-23) nous montre Jésus qui prêche sur les rives du lac de Galilée, et parce qu'une grande foule l'entoure, Il monte sur un bateau, il s'éloigne un peu du rivage et il prêche à partir de là. Quand il parle au peuple, Jésus utilise de nombreuses paraboles : un langage compréhensible par tous, avec des images tirées de la nature et des situations de la vie quotidienne.
La première qu'il raconte est une introduction à toutes les paraboles : c'est celle du semeur, qui jette sa semence sans s'épargner sur tous les types de terrain. Et le véritable protagoniste de cette parabole est la graine, qui produit plus ou moins de fruits selon la terre sur laquelle elle est tombée. Les trois premières sont des terres improductives : sur le chemin les graines sont mangées par les oiseaux ; sur le sol rocheux les épis sèchent rapidement, car ils n'ont pas de racines ; au milieu des ronces les grains sont étouffés par les épines. Le quatrième terrain est un bon terrain, et là seulement, la graine prend racine et porte des fruits.
Dans ce cas, Jésus ne s'est pas limité à présenter la parabole, il l'a aussi expliquée à ses disciples. Le grain tombé sur le chemin indique ceux qui entendent l'annonce du Royaume de Dieu, mais ne l'accueillent pas ; ainsi le Malin vient et s'en empare. Le Malin, en effet, ne veut pas que la graine de l’Évangile pousse dans le cœur des hommes. Il s'agit de la première comparaison. La deuxième est celle de la semence qui est tombée sur les pierres : ce sont les gens qui entendent la parole de Dieu et l'accueillent tout de suite, mais superficiellement, parce qu'ils n'ont pas de racines et sont inconstants ; et lorsque les épreuves et les tribulations arrivent, ces gens sont immédiatement abattues. Le troisième cas est celui des graines qui sont tombées parmi les ronces : Jésus explique qu'il fait référence à des gens qui écoutent la parole, mais, en raison de préoccupations mondaines et de la séduction des richesses, la graine reste étouffée. Enfin, la graine tombée sur un sol fertile représente tous ceux qui écoutent la parole, l'accueillent, la gardent, la comprennent, et celle-ci porte du fruit. Le modèle parfait de cette bonne terre est la Vierge Marie.
Cette parabole s'adresse à chacun de nous aujourd'hui, comme elle parlait aux auditeurs de Jésus il y a deux mille ans. Cela nous rappelle que nous sommes le terrain où le Seigneur jette sans relâche la semence de sa Parole et de son amour. Comment l'accueillons-nous ? Et nous pouvons nous poser cette question : comment est notre cœur ? A quelle terre ressemble-t-il : à un chemin, à une pierre, à un buisson ? Il dépend de nous de devenir un bon sol sans épines ni pierres, mais labourée et cultivée avec soin, de sorte qu'il puisse porter de bons fruits pour nous et pour nos frères.
Et nous ferons bien de ne pas oublier que nous aussi nous sommes des semeurs. Dieu sème la bonne semence, et ici nous pouvons nous poser la question : quel sorte de graine sort de notre cœur et de notre bouche ? Nos paroles peuvent faire beaucoup de bien et aussi tant de mal ; elles peuvent guérir et peuvent blesser ; elles peuvent encourager et peuvent déprimer. Rappelez-vous, ce qui importe n'est pas ce qui entre, mais ce qui sort de la bouche et du cœur.
Que Notre-Dame nous apprenne, par son exemple, à accueillir la Parole, à la garder, et à la faire fructifier en nous et chez les autres. »
Israël-Palestine : Prière pour la paix
« J'adresse à tous un appel pressant à continuer à prier avec ferveur pour la paix en Terre Sainte, à la lumière des événements tragiques de ces derniers jours. J'ai encore en mémoire la rencontre du 8 Juin dernier avec le patriarche Bartholomée, le président Peres et le Président Abbas, avec qui nous avons invoqué le don de la paix et entendu l'appel à briser le cycle de la haine et de la violence. Certains pourraient penser que cette réunion a eu lieu en vain. Mais non ! La prière nous aide à ne pas nous laisser vaincre par le mal, ni à nous résigner et à accepter que la violence et la haine prennent le dessus sur le dialogue et la réconciliation. J'exhorte les parties concernées et tous ceux qui ont des responsabilités politiques au niveau local et international à ne pas économiser leurs prières, et à n'épargner aucun effort pour mettre fin à toutes les hostilités et parvenir à la paix souhaitée pour le bien de tous. Et je vous invite, vous tous, à vous joindre à cette prière. Dans le silence, tous, prions. (Prière silencieuse) Maintenant, Seigneur, aide-nous ! Donne-nous la paix, apprends-nous la paix, guide-nous vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire "Jamais plus la guerre !", "Avec la guerre tout est détruit !". Donne-nous le courage de réaliser des gestes concrets pour construire la paix... Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Amen. »
Apostolat de la Mer (Cf. ci-dessous)
Comme chaque deuxième week-end de juillet est célébré le Dimanche de la Mer, occasion d’attirer l’attention sur les marins du monde entier : ils sont estimés à 1,2 million à travers le monde.
« Aujourd'hui c'est le "Dimanche de la Mer". Je tourne mes pensées vers les gens de la mer, les pêcheurs et leurs familles. J'invite les communautés chrétiennes, en particulier celles du littoral, à être attentives et sensibles à leur égard. J'invite les aumôniers et les bénévoles de l'Apostolat de la mer à poursuivre leur engagement dans la pastorale de ces frères et sœurs. Je vous confie tous, en particulier ceux qui sont en difficulté et loin de leur maison, à la protection maternelle de Marie, Étoile de la mer. »
Je me joins à la prière des pasteurs et des fidèles qui participent au pèlerinage de la famille de Radio Maria à Jasna Gora, à Czestochowa. Merci pour vos prières et je vous bénis de tout cœur.
14 juillet 2014 : 400e anniversaire du dies natalis de St Camille de Lellis
« Je salue maintenant avec grande affection tous les fils spirituels et filles de saint Camille de Lellis, dont on rappelle demain le 400e anniversaire de sa mort. J'invite la famille camilienne, au sommet de cette année jubilaire, à être un signe du Seigneur Jésus qui, comme le Bon Samaritain, se penche sur les blessures du corps et de l'esprit de l'humanité souffrante, en versant l'huile de la consolation et le vin de l'espérance. Pour vous qui êtes réunis ici, place Saint-Pierre, ainsi que les professionnels de la santé affectés dans vos hôpitaux et maisons de soins infirmiers, je souhaite de grandir de plus en plus dans le charisme de la charité, alimentée par le contact quotidien avec les malades. Et, s'il vous plaît, n'oubliez pas, n'oubliez pas de prier pour moi. »
Parabole du semeur (Mc 4, 1-20 - cf Mt 13, 1-23 ; Lc 8, 4-15) "Quand il fut à l'écart, ceux de son entourage avec les Douze l'interrogeaient sur les paraboles."
« Nous devons ici, mes frères, admirer la retenue des apôtres qui désirant beaucoup de faire une question à Jésus-Christ, savent néanmoins prendre leur temps et attendre une occasion propre pour l’interroger. Car ils ne le font point devant tout le monde. Saint Matthieu le donne à entendre, lorsqu’il dit "Ses disciples s’approchant de lui" (Mc IV,13), et le reste. Que ce ne soit pas là une simple conjecture, saint Marc nous en donne la preuve, puisqu’il marque formellement qu’ils s’approchèrent de lui "en particulier". C’est ainsi que ses frères devaient agir, lorsqu’ils le demandaient, et non le faire sortir avec ostentation lorsqu’il était engagé à parler au peuple. Mais admirez encore la tendresse et la charité qu’ils avaient pour tout ce peuple. Ils sont plus en peine de lui que d’eux, et ils en parlent au Sauveur avant que de lui parler d’eux-mêmes. "Pourquoi", lui disent-ils, "leur parlez-vous ainsi en paraboles ?" ils ne disent pas : pourquoi nous parlez-vous en paraboles ? C’est ainsi qu’en plusieurs rencontres ils témoignent beaucoup de tendresse pour ceux qui suivaient Jésus-Christ, comme lorsqu’ils lui dirent : "Renvoyez ce peuple", etc. (Mc VI,27). "Et vous savez qu’ils se sont scandalisés de cette parole." (Mt XV,10). Que leur répond donc ici Jésus-Christ ?
"Il vous est donné de connaître les mystères du royaume des cieux, mais pour eux, il ne leur est pas donné" (11). Il parle de la sorte non pour nous marquer qu’il y eut quelque nécessité fatale, ou quelque discernement de personnes fait au hasard et sans choix. Il veut leur montrer seulement que ce peuple était l’unique cause de tous ses maux : que cette révélation des mystères était l’ouvrage de la grâce du Saint-Esprit, et un don d’en-haut ; mais que ce don n’ôte pas à l’homme la liberté de sa volonté, comme cela devient évident par ce qui suit. Et voyez comment, pour empêcher qu’ils ne tombent, les Juifs dans le désespoir, les disciples dans le relâchement, en se voyant les uns privés, les autres favorisés de ce don, voyez comment Jésus-Christ montre que cela dépend de nous.
"Car quiconque a déjà, on lui donnera, et il sera comblé de biens ; mais pour celui qui n’a point, on lui ôtera même ce qu’il a" (12). Cette parole, quoiqu’extrêmement obscure, fait voir néanmoins qu’il y a en Dieu une justice ineffable. Il semble que Jésus-Christ dise :
Si quelqu’un a de l’ardeur et du désir, Dieu lui donnera toutes choses. Mais s’il est froid et sans vigueur, et qu’il ne contribue point de son côté, Dieu non plus ne lui donnera rien :
"On lui ôtera même", dit Jésus-Christ, "ce qu’il croit avoir" ; non que Dieu le lui ôte en effet, mais c’est qu’il le juge indigne de ses grâces et de ses faveurs.
Nous agissons nous-mêmes tous les jours de cette façon. Lorsque nous remarquons que quelqu’un nous écoute froidement, et qu’après l’avoir conjuré de s’appliquer à ce que nous lui disons, nous ne gagnons rien sur son esprit, nous nous taisons alors ; parce qu’en continuant de lui parler, nous attirerions sur sa négligence une condamnation encore plus sévère. Lorsqu’au contraire nous voyons un homme qui nous écoute avec ardeur, nous l’encourageons encore davantage, et nous répandons avec joie dans son âme les vérités saintes. »
Saint Jean Chrysostome, Homélie XLV sur Saint Matthieu (1), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.
« "Le semeur sortit pour semer". Ainsi commence la parabole des semailles. Je vois Jésus semer depuis des siècles, à travers les siècles. Je le vois avançant, aujourd'hui encore, jetant le grain qui tombe tantôt parmi les épines, tantôt le long de la route, tantôt dans un endroit pierreux, tantôt dans la bonne terre. Jésus sème à tout vent. Il sème parmi les ruines. Il sème parmi les massacres. Il ne cessera de semer jusqu'à la fin du monde. Je puis amasser - ou je puis semer. Amasser en avare. Ou semer avec Jésus. Seigneur, tout ce que j'amasse sans toi est inutile. Tout ce que je sème sans toi se disperse, demeure infructueux. Seigneur, apprends-moi à semer avec toi. Mon enfant, souviens-toi que le semeur "sortit" pour semer. Je passe devant toi, lançant ma semence. Tu veux vraiment te joindre à moi, semer avec moi ? Commence par sortir de ta maison, par t'exposer aux intempéries et à l'insécurité du dehors. Mais sortir de ta maison n'est pas assez. Sors de toi-même. Mon enfant, je suis à la fois le semeur et la semence. Tu ne peux semer avec moi, si tu ne possèdes déjà la semence, qui est aussi le semeur. Tu ne peux te joindre au semeur, si tu ne l'as déjà reçu comme une semence dans ton âme. Il faut que la semence croisse en toi. Il faut que le semeur grandisse en toi jusqu'à ce qu'il ait empli tout ton espace et t'ait poussé au dehors. Alors tu viendras semer avec moi. »
Jésus - Simples regards sur le Sauveur (ch. XVIII) par Un moine de l'Eglise d'Orient (P. Lev-Gillet), Editions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959.