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  • Regina Coeli

    Le Pape invite les Présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican

    Ce dimanche midi, au terme de la prière du Regina Cœli, le Pape a lancé une invitation aux présidents palestinien et israélien à venir le rejoindre chez lui au Vatican pour une rencontre de prière. Une invitation qui revêt une importance historique si l’on sait que les négociations de paix entre israéliens et palestiniens sont à nouveau au point mort, après de nouveaux efforts de la communauté internationale pour les faire avancer, et qui se sont soldés par un échec.

    Texte de l’invitation du Pape François :

    « En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.

    Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.

    Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »

    Source : Radio Vatican.


    Après son invitation au Vatican des Présidents israélien et palestinien, le Pape a rappelé une nouvelle fois que c'est en ce lieu que Marie a donné le jour à Jésus :

    « La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de son fils. Aidée par Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire. Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne... Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance. Réconforte les malades, les prisonniers et toutes les personnes souffrantes. Soutiens les pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient sel et lumière en cette terre bénie. Soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University. En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va également à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre international pour la famille. Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix. »

    Après la prière mariale, le Saint-Père et sa suite ont gagné le centre d'accueil franciscain pour les pèlerins, où ils ont déjeuné avec des familles palestiniennes, locales et réfugiées.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.5.14).

     

    Nota Bene :

    Le président Shimon Peres et le président Mahmoud Abbas ont accepté l’invitation du Pape, lancée au Regina Cœli. C’est un communiqué publié par les bureaux respectifs de la présidence qui l’ont fait savoir, le premier précisant que Shimon Peres « avait toujours appuyé les initiatives de ce genre ».

    Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint Siège a, quant à lui, assuré qu’il s’agissait d’une invitation formelle et que l’intention du Souverain Pontife était qu’elle advienne au plus tôt, précisant que cette initiative avait été discutée avec les deux présidents concernés avant sa visite en Terre Sainte.

    Source : Radio Vatican.

  • On veut des prêtres !

    Découvrez l’invitation de vos évêques pour participer au pèlerinage provincial pour les vocations jeudi 8 mai 2014, à Ars.

    Retrouvez toutes les informations pratiques pour participer à ce pèlerinage sur le site : www.ars8mai2014.fr

    Source : Diocèse de Lyon.

     

    « Chers amis,

    Nous avons tous à cœur que l’Évangile soit annoncé et que beaucoup puissent accueillir la Bonne Nouvelle qui nous fait vivre. Nous sommes aussi conscients que la nouvelle évangélisation implique ensemble tous les baptisés, laïcs et prêtres. Enfin nous percevons l’urgence de nouvelles vocations de prêtres pour que soient largement dispensés les sacrements.

    Ces vocations supposent un terreau véritablement chrétien où elles puissent s’éveiller, grandir et s’épanouir. Celui-ci fait aujourd’hui cruellement défaut chez nous. D’où la baisse des vocations consacrées en général. Il est donc urgent de nous convertir et de développer un climat favorable.

    Aussi, je vous invite tous à participer au pèlerinage à Ars le 8 mai prochain. Nous convergerons de tous les diocèses de la Province de Lyon, et même au-delà, pour prier le Seigneur de nous envoyer les ouvriers nécessaires à la moisson.

    Je compte sur votre présence à tous ! »

    Pascal Roland, Évêque de Belley-Ars.

    Téléchargez le tract.

    Source : Diocèse de Belley-Ars.

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  • Lettre du Pape François aux familles

    Voici la lettre (2 février) que le Saint-Père adresse aux familles qu'il invite à prier pour le Synode des évêques qui, en octobre, se réunira pour débattre des défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation :

    « Chères familles,

    Je me présente au seuil de votre maison pour vous parler d’un évènement qui, comme cela est connu, se déroulera au mois d’octobre prochain au Vatican. Il s’agit de l’Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques convoquée pour discuter sur le thème « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Aujourd’hui, en effet, l’Église est appelée à annoncer l’Évangile en affrontant aussi les nouvelles urgences pastorales qui concernent la famille.

    Ce rendez-vous important implique le Peuple de Dieu tout entier, évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs des Églises particulières du monde entier, qui participent activement à sa préparation par des suggestions concrètes et par l’apport indispensable de la prière. Le soutien de la prière est plus que jamais nécessaire et significatif spécialement de votre part, chères familles. En effet, cette Assemblée synodale vous est consacrée d’une façon particulière, à votre vocation et à votre mission dans l’Église et dans la société, aux problèmes du mariage, de la vie familiale, de l’éducation des enfants, et au rôle des familles dans la mission de l’Église. Par conséquent, je vous demande de prier intensément l’Esprit Saint, afin qu’il éclaire les Pères synodaux et qu’il les guide dans leur tâche exigeante. Comme vous le savez, cette Assemblée synodale extraordinaire sera suivie, l’année suivante, de l’Assemblée ordinaire qui portera sur le même thème de la famille. Et, dans ce contexte, en septembre 2015 se tiendra aussi la Rencontre mondiale des Familles à Philadelphie. Prions donc tous ensemble pour que, à travers ces évènements, l’Église accomplisse un véritable chemin de discernement et qu’elle prenne les moyens pastoraux adaptés pour aider les familles à affronter les défis actuels avec la lumière et la force qui viennent de l’Évangile.

    Je vous écris cette lettre le jour où se célèbre la fête de la Présentation de Jésus au temple. L’évangéliste Luc raconte que la Vierge Marie et saint Joseph, selon la Loi de Moïse, portèrent l’Enfant au temple pour l’offrir au Seigneur, et que deux personnes âgées, Siméon et Anne, mues par l’Esprit Saint, allèrent à leur rencontre et reconnurent en Jésus le Messie (cf. Lc 2, 22-38). Siméon le prit dans ses bras et rendit grâce à Dieu parce que finalement il avait « vu » le salut ; Anne, malgré son âge avancé, trouva une vigueur nouvelle et se mit à parler de l’Enfant à tous. C’est une belle image : deux jeunes parents et deux personnes âgées, rassemblées par Jésus. Vraiment, Jésus fait se rencontrer et unit les générations ! Il est la source inépuisable de cet amour qui vainc toute fermeture, toute solitude, toute tristesse. Dans votre cheminement familial, vous partagez beaucoup de beaux moments : les repas, le repos, le travail à la maison, les loisirs, la prière, les voyages et les pèlerinages, les actions de solidarité… Toutefois, s’il manque l’amour, il manque la joie, et l’amour authentique c’est Jésus qui nous le donne : il nous offre sa Parole, qui éclaire notre route ; il nous donne le Pain de vie, qui soutient la fatigue quotidienne de notre chemin.

    Chères familles, votre prière pour le Synode des Évêques sera un précieux trésor qui enrichira l’Église. Je vous remercie, et je vous demande de prier aussi pour moi, pour que je puisse servir le Peuple de Dieu dans la vérité et dans la charité. Que la protection de la Bienheureuse Vierge Marie et de saint Joseph vous accompagne tous toujours et vous aide à marcher, unis dans l’amour et dans le service réciproque. De grand cœur j’invoque sur chaque famille la bénédiction du Seigneur. »

    Du Vatican, le 2 février 2014

    Fête de la Présentation du Seigneur

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.2.14)


    Présentation de la Lettre par Mgr Paglia

    Dans sa présentation de la lettre du Pape François aux famille, le Président du Conseil pontifical pour la famille, souligne combien ce thème est présent ces temps-ci à l'esprit comme au cœur de l’Église. Et Mgr Vincenzo Paglia de citer le pèlerinage des familles de l'Année de la foi, la récente rencontre du Pape avec les fiancés et le Consistoire extraordinaire de la semaine dernière, mais aussi le prochain Synode d'octobre et la Rencontre mondiale de septembre 2015. Le Saint-Père, écrit-il, entend impliquer les familles du monde dans le sillage du Synode :
    "La prière est le premier moyen de cette participation. Pour le Pape les familles ne peuvent être de simples sujets d'attention mais participer au mouvement vu que dans l’Église elles sont majoritaires, porteuses du sacrement du mariage... On ne saurait oublier que la première diffusion du christianisme se fit par le biais des familles, et cet exemple doit être suivi de nos jours dans le cadre d'une nouvelle phase de la mission évangélisatrice".
    Le Pape demande également aux familles de se sentir responsables de cette mission dans un société confuse et inquiète. Il sollicite leur aide d'autant plus que dans la vie chrétienne le soutien de la famille est indispensable au Pape et à l’Église. Sans la famille, le message de Jésus comme celui de l’Église, la parole du Pape, relatif à l'amour sponsal qui exprime celui de Dieu pour l'humanité, seraient abstraits et inefficaces. Grâce à Dieu, les familles existent, présentes et vivantes. Il est donc important que pasteurs et familles vivent ensemble dans la prière, dans un cénacle regroupant le monde entier qui attend que l'Esprit suscite une nouvelle Pentecôte".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.2.14)

  • Méditation : "Venez à moi..."

    « Déposons le pesant fardeau de nos occupations terrestres et, allégés, courons vers Celui qui nous invite. En Lui se trouve l'abondante réfection des âmes et "la paix souveraine qui dépasse tout sentiment".
    "Venez à moi, dit-il, vous tous qui êtes fatigués et qui ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai". Ô Seigneur, de qui avez-vous besoin pour que vous nous appeliez de la sorte ? Qu'avez-vous de commun avec nous ? Ô parole toute de miséricorde : "Venez à moi, dites-vous, et je vous soulagerai". Ô admirable condescendance, charité ineffable de notre Dieu ! Qui a jamais réalisé de telles merveilles ? Qui a jamais entendu ou vu de pareilles choses ? Voici qu'il invite ses ennemis, il encourage les coupables, il attire les ingrats : "Venez tous à moi, dit-il, et prenez modèle sur moi... Portez votre joug et vous trouverez le repos de vos âmes". Ô paroles très douces, suaves, divines, "plus pénétrantes qu'aucune épée à deux tranchants". Vous vous enfoncez dans le plus intime de l'âme et, la remplissant d'une abondante douceur, "vous allez jusqu'à séparer l'âme et l'esprit".
    Et maintenant, âme chrétienne, réveille-toi donc devant tant de bonté, au contact d'une si grande douceur, à l'odeur d'une telle suavité. Certes, celui qui y demeure insensible est malade, il a perdu le sens, il marche vers la mort !
    Enflamme-toi, je t'en prie, ô mon âme, dilate-toi, enivre-toi de douceur dans la miséricorde de ton Dieu, dans la mansuétude de ton Dieu, ton Epoux dans la charité ! Que l'ardeur de ton bien-aimé t'enflamme, que son amour te dilate, que sa suavité te délecte. Que personne ne t'empêche d'entrer, de le posséder, de le goûter. »

    Saint Bonaventure, Lettre dite des XV choses mémorables, in "La Perfection de la vie (ou la Vie parfaite) - La purification", Coll. "Les Maîtres de la spiritualité chrétienne", Aubier, Paris, 1943.

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  • 20 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Zachée (Lc 19, 1-10)

    1. « Jésus étant entré à Jéricho parcourait cette ville, et voici qu'un homme appelé Zachée etc.(Lc XIX, 1 et suiv.) » Nous venons d'entendre dans l'Evangile l'histoire de Zachée, dans laquelle nous admirons l'excellence de ses dispositions et la libéralité sans borne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Zachée monte sur un arbre afin de suppléer à la petitesse de sa taille qui ne lui aurait pas permis d'apercevoir le Sauveur ; il désire contempler les traits de Celui qu'il aimait déjà dans son coeur ; il veut voir de ses yeux Celui qu'il n'avait vu que par la pensée. Il se tenait debout sur l'arbre, mais quelque chose lui disait déjà que Jésus-Christ s'offrirait comme victime sur l'arbre de la croix. Zachée vit le Seigneur qui passait, mais il fut encore mieux regardé par le Sauveur lui-même, qui ne craignit pas de lui offrir ce qu'il n'osait pas demander. La majesté divine l'aperçut et lui dit : « Zachée, descendez promptement, parce qu'il me faut demeurer aujourd'hui chez vous (Ibid. 5) ». Déjà en possession du coeur de Zachée, le Seigneur veut encore aller prendre possession de sa demeure. Il y vient, trouve Zachée préparant un festin spirituel, admire sa foi et se dispose à la proposer comme modèle à tous les assistants. Zachée reçut le Sauveur avec les démonstrations de la foi la plus vive ; le Sauveur, après être entré dans son coeur, entra dans sa maison.

    2. O bonheur du bienheureux Zachée ! Il possède maintenant, devenu son hôte, Celui dont la vue seule lui procurait naguère tant de joie. Mais admirons ce qu'il offre comme présent de bonne venue : « Voici », dit-il, « la moitié de mes biens, je la donne aux pauvres ; et si j'ai fait tort à quelqu'un, je lui rendrai quatre fois autant (Ibid. 8) ». Zachée offrit tout ce qu'il possédait. O dévouement admirable ! Il fit de son bien deux parts, l'une destinée aux oeuvres de miséricorde et l'autre aux réparations exigées par la justice. Il ne veut conserver aucune richesse injustement acquise, afin de s'assurer un jugement plus favorable au tribunal de Jésus-Christ, en obtenant le pardon de ses injustices et en méritant la gloire promise aux oeuvres de miséricorde. Ne nous étonnons donc pas que Jésus-Christ fasse son éloge, qu'il exalte sa foi et qu'il applaudisse à la libéralité. « En vérité, je vous le dis, aujourd'hui le salut est venu de Dieu dans cette maison, et celui-ci est véritablement le fils d'Abraham (Ibid. 9) ». Cette maison reçut par la foi le salut qu'autrefois elle avait perdu par la rapine.

    3. Zachée, louez et tressaillez, car c'est en montant sur le sycomore que vous avez mérité ce bienfait ; le sycomore est une espèce d'arbre très peu connu en Afrique ; le fruit qu'il produit ressemble assez à la figue sauvage. Pourquoi donc Zachée a-t-il vu Jésus-Christ ? Parce qu'il n'a pas eu peur des opprobres de la croix : un Dieu suspendu à la croix, un Dieu crucifié, c'est une folie aux yeux des hommes ; mais pour Zachée, c'est un objet d'admiration, car : « Ce qui nous paraît une folie en Dieu, est en réalité pour les hommes le comble de la sagesse (I Co I, 25) ». Zachée devint enfant d'Abraham par la foi, et non par la race ; par son mérite et non par la naissance ; par sa piété et non par le sang. Il éprouva d'abord un violent désir de voir le Seigneur, et il le vit comme il l'avait désiré. C'est ainsi qu'« Abraham votre père a désiré voir mon jour, il l'a vu et s'est senti comblé de joies (Jn VIII, 56) ». Zachée a reçu le Seigneur comme Abraham l'avait reçu ; mais Abraham le reçut avec les anges, tandis que Zachée le reçut avec les Apôtres ; alors le Seigneur se dirigeait vers Sodome ; aujourd'hui il parcourait la Judée. La bénédiction divine donna un fils à Abraham, tandis que par cette même bénédiction Zachée fut mis au nombre des enfants d'Abraham. Abraham offrit son fils au Seigneur, Zachée lui offrit ses biens ; celui-là donna son héritier, celui-ci donna son héritage ; celui-là immola le gage qu'il avait de la postérité qui lui avait été promise , celui-ci offrit la substance de son patrimoine. Zachée voulut d'abord partager son patrimoine avec Jésus-Christ, et c'est alors qu'il fut proclamé enfant d'Abraham. Si donc Zachée est digne d'éloge parce qu'il partagea son patrimoine avec Jésus-Christ avant d'avoir reçu sa récompense, que dut-il éprouver lorsqu'il se vit justifié et racheté par le sang de Jésus-Christ ?

    4. Après avoir entendu mes paroles, il ne vous reste plus qu'à imiter ce beau modèle, si vous voulez appartenir à votre Père ; faites ce qu'a fait Zachée, et vous mériterez ce qu'il a mérité lui-même. La ressemblance des devoirs produit la ressemblance des mérites ; la filiation véritable exclut la différence des actes ; on ne saurait porter le même nom quand les oeuvres sont directement contraires. Comment vous attribuer un nom que n'autorisent ni vos oeuvres ni votre nature ? Comment vous flatter du nom de fils, quand vous ne prouvez cette filiation ni par votre foi, ni par votre origine, ni par votre famille ? Dans sa libéralité, Dieu vous a donné le pouvoir de devenir son fils, parce que vous pouvez le vouloir ; Zachée a pu le devenir par la grâce de Dieu, parce que sa volonté s'est conformée à celle de Dieu. Donnons de nos biens à ceux qui ne possèdent rien, et que personne ne s'excuse en disant : « Je n'ai ni or ni argent » (Act. III, 6). Rejetez ces vains prétextes ; une légère aumône recevra une magnifique récompense ; en donnant un peu de pain à celui qui a faim, un peu d'eau à celui qui a soif, pourvu que vous le fassiez au nom du Seigneur, vous aurez droit à la même récompense que Zachée. »

    Saint Augustin, 46e Sermon - Sur Zachée (Sixième Série, Sermons Inédits : Premier Supplément, Troisième Section, Sermons sur les Saints), suite du Tome XI des Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.